Taxis propres: y a du boulot!
Le 1er juillet 2025, les taxis lausannois devront tous être 100% électriques. Problème, on est encore très loin du compte! page 3
Une nouvelle étude l’affirme: grâce au potentiel solaire de ses bâtiments, le Canton peut couvrir tous ses besoins en électricité. page 3
Des écoles romandes veulent en finir avec la traditionnelle fête des Mères. Chronique d’une démarche clivante. page 6
Considérée comme un superaliment vert, la spiruline est produite par un pionnier dans une usine de Lonay. page 7
Gagnez G Jouez
Le 13 juin prochain, la grande Marianne James se produira sur la scène de Beausobre pour une leçon sur mesure. page 13
Charaf Abdessemed
Journaliste
L’avantage des dates butoir, c’est qu’elles offrent un horizon à l’action publique et la preuve de la détermination des politiciens à l’heure où leur impuissance face à la déferlante des changements est de plus en plus dénoncée. Leur inconvénient, en revanche, est qu’elles sont du plus mauvais effet lorsqu’elles ne sont pas respectées. En 2020, l’Association de communes de la région lausannoise pour la règlementation du service des taxis annonçait la conversion, d’ici à l’été 2025, de l’ensemble de la flotte au zéro émission carbone. A un peu plus d’une année de l’échéance, le bilan est bien maigre, seule une vingtaine de véhicules étant électriques. Sauf à imaginer une conversion à marche forcée dans les mois à venir, il y a de sérieux doutes quant à la tenue de l’échéance fixée (lire en page 3). Alors bien sûr, chauffeur de taxi est une profession connue de gueulards individualistes toujours prêts à protester, pleurnicher et… réclamer. Mais certains de leurs arguments méritent d’être entendus. Entre le coût prohibitif des véhicules électriques, la rareté des bornes et le temps de recharge d’un véhicule électrique qui occasionne un évident déficit d’exploitation, leur marge de manœuvre est très étroite.
Pour l’instant, le municipal Pierre-Antoine Hildbrand reste droit dans ses bottes. Pas question de négocier un délai supplémentaire à des partenaires qui, sans aucun doute, ne manqueront pas d’en demander un autre et encore un autre. Sauf qu’au-delà de ce petit jeu de poker menteur, la réalité du terrain devra conduire à un compromis acceptable de part et d’autre. Avec à la clé une prolongation de délais à des taxis qui devront comprendre que concession ne signifie ni reddition ni abandon de l’engagement public.
TRANSITION • Alors que la Ville de Lausanne et le Canton mettent en avant leurs dispositifs de soutien, des chauffeurs et entreprises de taxi affirment ne pas pouvoir tenir l’échéance du 1er juillet 2025 pour acquérir des véhicules électriques, en raison de coûts prohibitifs.
Aun peu plus d’une année de l’échéance, bien des interrogations demeurent. Au 1er juillet 2025 en effet, l’ensemble des taxis de Lausanne et son agglomération devront être passés au «zéro émission» de CO2, les propriétaires d’un véhicule acquis entre le 1er janvier 2019 et le 1er juillet 2021 bénéficiant d’une prolongation de délai jusqu’au 1er juillet 2027. Au 31 décembre dernier en tout cas, seuls 21 taxis électriques étaient en circulation, ce qui semble fort peu au regard d’un parc qui compte 291 véhicules. «C’est évident, nous ne serons pas prêts pour le 1er juillet 2025, pronostique Abdelhamid Akrimi, président de l'Union des taxis lausan-
nois. Ceux qui ont déjà changé pour l’électrique sont ceux dont le précédent véhicule était en fin de vie. Les autres attendent, car le prix d’un véhicule électrique est clairement prohibitif surtout que nous devons acquérir des voitures avec un certain gabarit puisqu’il faut pouvoir transporter des bagages». «Moi non
Pas de délai supplémentaire
Anticipant l’échéance du 1er juillet 2025, certains taxis ont demandé que ce délai jugé trop court, soit repoussé. Pas question explique Pierre-Antoine Hidlbrand. «Lors du changement de la réglementation imposant le zéro émission de CO2, une réflexion a été menée afin de fixer la date butoir et laisser le temps nécessaire aux chauffeurs pour s’adapter. La limite de cinq ans a été fixée par une étude effectuée sur l’ensemble du parc de taxis. Il en est ressorti que la moitié des véhicules avaient plus de cinq ans et l’autre moitié moins. Les chiffres du parc de véhicules suisses ont également été examinés, à savoir au moment où les gens renouvellent leur véhicule: la majorité des conducteurs change de véhicule entre quatre à six ans».
plus je ne serai pas prêt, renchérit Cédric Delorme patron de la société Taxis Modernes. J’ai 17 véhicules, ce qui impliquerait un investissement de 650 000 francs au moins pour les changer. Comme je ne suis pas propriétaire de mes locaux, il faut aussi que la gérance accepte d’installer des bornes électriques que je devrai également financer, ce qui est loin d’être gagné. Sans un coup de pouce des autorités, c’est clair que je n’y arriverai pas ».
«Répercussions positives» La Ville de son côté, se veut bien moins pessimiste. «Ce changement aura des répercussions positives pour les propriétaires de ces véhicules, vu la diminution du montant de la taxe véhicule perçue par le Canton de Vaud et la baisse des coûts d’entretien, explique Pierre-Antoine Hildbrand (médaillon), municipal lausannois et président du comité de l'Association des communes de la région lausannoise pour la réglementation du service des taxis. Notre comité a en outre assoupli les règles relatives à l’affectation des véhicules. Il n’est notamment
plus obligatoire d’être propriétaire du véhicule. Cela permet de réduire les coûts de changement des véhicules
«Le changement pour l’électrique aura des répercussions positives pour les propriétaires de ces véhicules»
Pierre-Antoine Hildbrand, municipal lausannois en charge de l’économie
thermiques grâce à la location ou le leasing, et de renouveler plus facilement la flotte». Et d’ajouter: «Une collaboration avec les SIL a en outre permis d’informer la profession sur des solutions de recharge pour les taxis avec parking commun intérieur, en regrou-
Une étude révèle que le solaire pourrait couvrir les besoins du Canton
ÉNERGIE • Une nouvelle étude l’affirme, le potentiel solaire des bâtiments de l’Etat de Vaud devrait lui permettre de couvrir l’intégralité de ses besoins en électricité. D’ici à 2035, le Canton est en mesure d’atteindre l’autonomie électrique. C’est la conclusion d’une récente étude qui démontre que le parc immobilier de l’administration cantonale vaudoise est pleinement capable de produire sa propre production d’énergie renouve-
voltaïques sur les toits et les façades de ses bâtiments. En parallèle, un programme d’assainissement des bâtiments qui comprend des démarches d’optimisation énergétique et une diminution d’environ 30% de la consommation d’électricité devra être mené. Accélération de la transition énergétique Dans les faits, la transition vers le solaire a déjà débuté puisque, depuis le début des années 2000, près de 19 800 m2 de panneaux solaires ont été installés sur les toitures des bâtiments de l’administration. Un déploiement qui s’accélérera ces prochaines années puisqu’une surface d’environ 100 000 m2 sera posée d’ici à 2035. A noter que tous les bâtiments en construction seront dotés d’installations photovoltaïques, de manière à ce qu’ils produisent autant d’énergie, voire davantage, qu’ils n’en consomment. De quoi réjouir Isabelle Moret, conseillère d’Etat en charge de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine (DEIEP): «C’est en cela que l’État de Vaud démontre qu’il prend ses responsabilités face aux défis de la durabilité tout en montrant l’exemple en matière de consommation d’énergie dans le secteur de l’immobilier».
Virginie Gardini
pant les demandes et obtentions de subventions.»
Pour encourageants qu’ils soient ces propos ne suffisent pas à rassurer la profession: «Outre la question de l’acquisition des véhicules, il y a un problème de rentabilité future qui n’est pas réglé, ajoute Cédric Delorme. Pour être rentable, il me faut un taux de remplissage de 75% de mes véhicules et ce, 7 jours sur 7. Où trouver dans ce cas le temps de recharger les véhicules, et ce alors même que les bornes sont notoirement insuffisantes?»
Pourparlers avec le Canton La question des bornes de recharge pourrait en tout cas être réglée par un coup de pouce du Canton. «Lors d’un échange avec des représentants des taxis, la Cheffe de département Isabelle Moret a fait référence à deux formes de soutien en faveur du développement de la mobilité électrique, confirme Pascal Chavent, délégué à la communication du Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine. L’un concerne les mesures de soutien de la Direction générale de l’énergie pour la pose de bornes de recharge électrique, l’autre sur la possibilité de mettre sur pied des projets collaboratifs durables, financés via le Fonds de soutien à l’économie durable».
L’hydrogène écarté «Pour ma part je suis persuadé qu’on ne tiendra l’échéance du zéro émission carbone qu’en ayant recours à l’hydrogène», observe Cédric Delorme. Sauf que cette option, pourtant retenue au départ par l’Association des communes de la région lausannoise pour le règlementation du service des taxis n’a plus le vent en poupe. «Le Comité de direction a analysé la possibilité de l’hydrogène explique Pierre-Antoine Hildbrand. Toutefois, il s’est avéré que la production et le ravitaillement étaient complexes et pas suffisamment accessibles à ce jour».
Charaf Abdessemed
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INCIVILITÉS • Des voisins du parc de la Brouette s’attaquent aux propriétaires de chiens qui laissent leur animal déféquer sur les espaces verts destinés aux enfants et aux amateurs de pique-nique. Ils souhaitent que la surveillance soit renforcée pour que les maîtres peu scrupuleux soient enfin amendés. La Ville tente de calmer le jeu.
Cela fait plus d’un an que Stefania* prépare les repas de sa petite famille les yeux rivés sur le parc de la Brouette. Elle l’avoue à demi-mots, les propriétaires de chien sont presque devenus son obsession, pas étonnant donc que lorsqu’elle doit couper des légumes ou faire mijoter un ragoût, elle en profite pour jeter un œil sur leurs allées et venues depuis la baie vitrée de sa cuisine. Dans un but bien précis: «J’essaie de démasquer ceux qui laissent leur chien déféquer et s’en vont sans ramasser les crottes. En effet, depuis la réouverture du parc en mai 2023 après la fin des travaux du LEB, une bonne partie des chiens du quartier viennent faire leurs besoins dans le gazon, rendant cet espace vert inutilisable pour les enfants et les habitants qui souhaitent par exemple profiter des tables de pique-nique.»
Des panneaux vraiment peu dissuasifs
Une situation qui date donc, mais qui a évolué au fil des mois. Car Stefania* n’est pas restée les bras ballants, elle a multiplié les courriers adressés à la Municipalité afin que sa petite fille, et les autres enfants du quartier, puissent enfin jouer pieds nus sans risquer de marcher dans une crotte. «Après de nombreux échanges avec la Ville, des panneaux pédagogiques ont été posés aux différentes entrées
du parc mais ces derniers n’ont absolument aucun effet sur les propriétaires de chiens, qui passent à côté sans les regarder. Plusieurs de mes voisins d’immeuble partagent mon agacement.» Lors de notre reportage sur place, les deux panneaux invitant les maîtres à ne pas laisser leur chien aller sur le gazon et dans le bac à sable étaient bel et bien là. Mais il ne nous a pas fallu attendre plus d’une minute pour voir une dame arriver, déambuler au sein du parc, et laisser son boxer uriner et déféquer sur la pelouse. N’a-t-elle pas vu les mises en garde? S’en fiche-t-elle?
si tous les maîtres ne sont pas aussi respectueux, c’est vrai.»
Nous lui avons posé la question et sa réponse n’a pas tardé: «Bien entendu que j’ai pris le temps de lire ces panneaux, mais je ne vais tout de même pas aller promener mon chien dans le Parc naturel du Jorat, non? Il doit faire ses besoins, c’est en bas de chez moi, donc je viens ici, assène-t-elle tout en plaçant la déjection de son toutou dans un sachet. Je ramasse à chaque fois ses excréments donc les voisins du parc pourraient faire preuve d’un peu de tolérance même
Quatre dénonciations De la tolérance, Loïc en a à revendre. Ce quinquagénaire passe une bonne partie de ses pauses de midi sur l’un des bancs jouxtant le bac à sable. Il observe cette guerre larvée entre les parents et les propriétaires de chien avec un certain amusement. «C’est le symbole de notre époque qui se veut toujours plus individualiste, chacun pense à sa pomme. L’année dernière, il faut l’avouer, les pelouses du parc étaient jonchées de crottes, mais depuis quelques semaines, j’ai l’impression que la situation s’est quelque peu améliorée.» Un avis que réfute René*, un autre voisin du parc rencontré sur place: «Les pauvres clébards n’y sont pour rien si au bout de la laisse leur maître se comporte comme un porc. Chaque matin, quand je fais ma balade je découvre une ou plusieurs crottes ou même parfois des sachets contenant une crotte posés dans l’herbe. Alors qu’il suffit de faire quelques pas pour aller les mettre dans la poubelle prévue à cet effet, c’est affligeant. J’ai l’impression que la Ville ne sait même pas ce qui se trame ou peut-être qu’elle s’en fiche…» Pour en avoir le cœur net, nous avons contacté Natacha Litzistorf, municipale en charge du logement, de l’environ-
nement et de l’architecture, et donc responsable du Service des parcs et domaines de la Ville. L’élue écologiste se veut rassurante: «La cohabitation est vraiment le maître-mot car nous devons être garants du respect mutuel pour que chacun trouve sa place dans l’espace public vert. Les panneaux, posés temporairement le 22 mars dernier, permettent aux surveillants des parcs de s’appuyer sur les informations qu’ils contiennent pour entrer en discussion avec les promeneurs de chiens. Un certain temps sera nécessaire pour que les bonnes pratiques s’installent.»
Une réponse qui peine à convaincre Stefania*: «Je sais que la Ville se donne de la peine, mais elle n’a que deux surveillants assermentés pour superviser l’ensemble de ses espaces verts, c’est nettement insuffisant!» Là aussi, Natacha Litzistorf nuance: «Oui, deux
surveillants professionnels font partie du personnel du Service des parcs et domaines. Mais en complément, 22 collaborateurs du service, travaillant dans les parcs, sont assermentés et chargés de faire de la surveillance, voire des dénonciations.» Au parc de la Brouette justement, quatre dénonciations ont été prononcées depuis le début de l’année, trois pour des chiens non-tenus en laisse et une pour noninscription au registre fédéral de recensement des chiens. «Cela signifie qu’aucun maître qui a laissé la crotte de son animal n’a reçu l’amende d’ordre qui s’élève à 150 francs, conclut Stefania*. C’est la preuve que la surveillance doit encore être renforcée…» Fabio Bonavita
*prénom fictif, identité connue de la rédaction
Entre ceux qui estiment que la situation s’est globalement améliorée et les autres qui dénoncent la présence toujours massive de déjections canines, nous avons voulu démêler le vrai du faux en nous rendant à cinq reprises au parc de la Brouette. Deux fois tôt le matin, deux fois aux alentours de midi et une fois en fin d’après-midi. Au total, nous avons dénombré cinq crottes, quatre sur la pelouse et une dans le sable jouxtant la place de jeu. Les déjections canines n’ont donc pas disparu, mais elles ne constellent plus les espaces verts.
DÉFI • Réaliser la plus longue traversée à la nage en faveur de la nature, c’est le nouveau défi que se lance le Morgien Noam Yaron. Le jeune homme de 27 ans n’en est pas à son coup d’essai puisqu’on lui doit notamment la traversée du Léman en 2021 et celle des cinq plus grands lacs de Suisse en 2022.
L’été de Noam Yaron ne ressemblera pas à un long fleuve tranquille. Vraiment pas. Durant trois jours et trois nuits, le Morgien de 27 ans sera, en effet, dans l’eau, avec un objectif: traverser une bonne partie de la Méditerranée à la nage en reliant la ville de Calvi, en Corse, à la principauté de Monaco. Ce défi un peu fou s’inscrit dans une campagne de sensibilisation globale qui vise à attirer l’attention sur l’importance de la préservation des eaux et de la protection de la biodiversité auprès de la population. Pour y parvenir, Noam Yaron pourra s’appuyer sur sa com-
munauté de plus de 200 000 personnes sur les réseaux sociaux.
Un record durable
Le jeune Morgien ne compte cependant pas s’arrêter là, puisqu’il a réussi à fédérer de grands acteurs de la conservation tels que l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), qui rejoignent le projet dans le but d’encourager les pays à améliorer la protection de la biodiversité en Méditerranée. «Sensibiliser c’est bien, mais agir, c’est mieux» affirme le nageur qui développe actuellement une plateforme avec une carte interactive offrant la possibilité de contribuer à la cause. Comment? En préservant l’un ou plusieurs des 180 000 mètres cubes qui se trouvent sur le parcours de 180 km. Les contributeurs auront le choix de préserver un nombre de m3 équivalent à la taille de chacune des six espèces
emblématiques de la Méditerranée, menacées selon la Liste Rouge de l’UICN. Noam Yaron a fait le choix de réaliser cet exploit en combinaison, évitant ainsi l’usage excessif de crème solaire, néfaste pour les écosystèmes marins. Malgré les limitations techniques et les conditions de la Méditerranée, l’athlète est également à la recherche de bateaux électrosolaires ou à faibles émissions afin de limiter son impact pendant sa traversée. Départ prévu en août prochain. Virginie Gardini
FÊTE DES MÈRES • Le dimanche 12 mai, on célèbrera la fête des Mères. Une tradition qui a du plomb dans l’aile au sein de certaines écoles, des établissements voulant la supprimer. Une démarche clivante qui va à l’encontre du bon sens.
L’histoire débute il y a une douzaine de jours dans la petite école primaire de Lully, dans la campagne genevoise. Dans un courrier adressé aux parents, son directeur informe que l’école «a pris la décision, au vu de la mouvance actuelle traitant de l’inclusion des genres et de l’égalité femmes-hommes, de ne plus fêter exclusivement les mamans durant le mois de mai mais, de manière plus globale, les gens qu’on aime.» Cette décision a créé un véritable tollé. Et la réaction immédiate de la conseillère d’Etat, Anne Hiltpold, en charge de l’Instruction publique. Le directeur de l’école a finalement fait amende honorable, évoquant un malentendu. Fin de l’épisode? En fin de semaine dernière, une autre école genevoise récidivait, pour les mêmes raisons. Une vieille tradition L’idée de célébrer les mères est vieille comme le monde. Mais la fête des Mères, telle que nous la connaissons
aujourd'hui, nous vient des EtatsUnis où, au début du siècle dernier, une jeune activiste a lancé une campagne en faveur de la création d’une telle journée en hommage à sa propre maman décédée. Quelques années plus tard, le gouvernement en a officiellement approuvé l’idée. Les pays européens ont suivi et bien d’autres aussi, tant et si bien qu’aujourd’hui, plus de 70% de la planète célèbre la fête des Mères, devenue une tradition.
A l’exception d’une garderie d’Yverdon qui a aussi dû faire marche arrière sur la question face à la polémique déclenchée, les deux cas genevois restent une exception. Mais, en raison de l’évolution de la société et, plus généralement, de la notion de famille, le problème va se poser à nouveau. Car c’est vrai, les schémas familiaux ont évolué et aujourd’hui dans les écoles, les professeurs se retrouvent souvent avec des enfants de parents divorcés, de papas célibatai-
socialiste
Au pied de mon arbre…
res, de couples homosexuels ou qui ont perdu leur maman. D’où le changement prôné d’instaurer une «fête des gens qu'on aime».
Transmettre et enrichir Mais est-ce bien utile, pour cela, de supprimer cette tradition? Non, car c’est une démarche clivante qui va à l’encontre du bon sens. Les traditions font partie de notre identité. Elles sont le ciment de la mémoire collective, le souvenir de ce qui a été, avec le
devoir de le transmettre et de l’enrichir. Pourquoi dès lors ne pas réfléchir à une alternative, dans le cas présent en mettant sur pied une autre journée spéciale où les enfants pourraient célébrer les gens qu’ils aiment?
Ce qui permettrait aussi de leur montrer à quel point la notion de famille peut être large et comment elle a évolué. Cela au-delà de tout moule idéologique et de toute censure.
Philippe Kottelat
A propos de l’article «La Ville ne s’engraisse pas en supprimant des places de parc» (LC du 24.04.24)
Ecologique?
J'habite Lausanne et maintenant je fais plusieurs fois le tour de mon quartier pour trouver une place. Je ne suis pas le seul, mais il paraît que c'est écologique.
Laurent Jean-Martin Walther
Les commerçants trinquent Cela devient un calvaire de venir à Lausanne. Je vais dans les districts de Lausanne-Ouest, dans les centres commerciaux où les parkings sont
gratuits une ou deux heures. Désolée pour les commerçants ... Gaby Reichen
Traitement gratuit?
Je ne comprends pas pourquoi ces automobilistes pensent que tout le monde devrait payer pour stocker leur ferraille. Pensent-ils qu'ils devraient bénéficier d'un traitement gratuit parce qu'ils n'ont pas calculé le coût réel de leur choix de transport? Mark Jaroski
Les achats en baisse
Dommage que les décisions de la municipalité soient prises uniquement en faveur de la mobilité douce contre les voitures, alors que Lausanne était une ville avec un trafic encore relativement fluide (donc agréable à traverser et permettant les passages au centre-ville pour des achats même rapides) et avec des possibilités de parking (car parfois vous devez vous déplacer en voiture à cause du travail ou d’une famille nom-
breuse). Ces décisions (de routes barrées, de détours rallongeant les trajets ainsi que de suppression des places) semblent rendre la ville encore plus insupportable pour ses habitants en raison des embouteillages créés artificiellement et surtout diminuent considérablement les achats auprès des boutiques de la ville.
Marjorie Spicher
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A l’heure où l’on attend avec une certaine impatience l’arrivée des beaux jours, on doit toutefois se rappeler que notre ville peut être une vraie fournaise en été. Et nous ne sommes pas égaux lors des canicules qui, été après été, obligent les seniors à rester chez eux. On le sait: les îlots de chaleur touchent principalement les rues où le bitume domine. Lorsque le thermomètre officiel indique 35°, la température mesurée sur une rue exposée dépasse 50°. On comprend donc que les arbres en ville sont un énorme enjeu de santé publique. Les riverains du futur tram ont vu depuis trois ans les arbres coupés pour les besoins du chantier, coupes alors accompagnées de tags annonçant un «je reviens bientôt» un peu optimiste. Sur la centaine d’arbres coupés, seule une petite moitié sera replantée. Le tram, un atout majeur pour Lausanne, pourrait bien péjorer la qualité de vie des riverains immédiats. Les habitants de la rue de Genève et du bas de l’avenue de Morges – quartier populaire où les appartements n’ont pas forcément un triple vitrage Minergie –risquent de souffrir de plus de bruit et de plus de chaleur dès l’arrivée du tram. La comparaison avec le quartier Sous-Gare est sans appel: un métro enterré, surmonté d’une belle «coulée verte», alors que l’axe du tram risque de ressembler plutôt à une «coulée grise». Bien sûr, le nombre d’arbres augmente globalement à Lausanne car la Ville poursuit une politique ambitieuse, mais il faut prendre garde à une égalité de traitement entre les quartiers afin que cette arborisation ne se fasse pas dans des rues déjà bien vertes et socialement privilégiées. L’arbre protège nos habitants, il ne décore pas nos rues.
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Arrêtez le massacre!
Parfois en se rasant le matin, pas mégalo pour un sou, Alan Monoc se réveille avec des accents de Voltaire dans l’affaire Calas, ou mieux encore de Zola avec son célèbre «J’accuse». Alors, une fois n’est pas coutume, Alan Voltaire-Monoc-Zola ne se vautrera pas dans les abysses de sa lamentable raillerie ordinaire et adresse cette supplique au conseil de fondation et autres courageux protagonistes de la sombre affaire Beaulieu: «Arrêtez le massacre!». Car voilà un homme brisé, broyé par la machine judiciaire et l’acharnement de protagonistes qui semblent plus pressés de dénicher coûte que coûte un lampiste idéal, que d’assumer leur responsabilité collective. Par deux fois donc, dans une procédure qui dure depuis presque 7 ans, deux tribunaux dont le dernier la semaine passée, se sont penchés sur le sort de Marc Porchet, qui n’a de point commun
avec la célèbre Marie-Thérèse que le patronyme et un sens aigu du tragique de l’existence. A deux reprises donc, la justice vaudoise a confirmé que l’ancien secrétaire général de la Fondation Beaulieu à Lausanne n’était pas coupable de gestion déloyale, les accusations abracadabrantesques dont on l’a allègrement accablé se dégonflant progressivement comme un magnifique ballon de baudruche, jusqu’au pschitt final le 22 avril dernier. Final? Hélas pas forcément car ce dernier jugement peut encore être contesté au Tribunal fédéral et faire durer de nombreuses années encore le calvaire d’un lampiste lâché en rase campagne aussi bien lors de sa gestion amateur de Beaulieu que dans l’épreuve judiciaire qui lui a été imposée.
Arrêtez le massacre et faites en sorte que cette débâcle financière qui aura détruit la vie d’un homme livré aux chiens, ne se mue pas définitivement en débâcle de votre honneur.
Interdire l’affichage? Vraiment?
Alors que l’Assemblée nationale française a voté en mars une interdiction de la publicité pour la vente de vêtements à prix cassés, plusieurs villes romandes semblent tentées par une interdiction de l’affichage publicitaire. Voici quelques semaines, le législatif lausannois a accepté un postulat de la gauche radicale allant dans ce sens. La raison en serait «l’urgence de lutter contre la surconsommation afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de cette consommation». A Lancy et Vernier (GE), une majorité d’élus ont suivi la même voie liberticide. Le marché suisse de l’affichage représentait environ 446 millions de francs en 2022, soit 10% du chiffre d’affaires net de la pub dans notre pays. Par ailleurs, cela représente aussi des recettes directes pour les collectivités qui ont signé des conventions qui les lient à telle ou telle société d’affichage.
A Lausanne, on parle d’un prochain manque à gagner de 3 million francs si la Municipalité suit le postulat voté en mars. En Ville de Genève, l’initiative Zéro pub aurait représenté une perte de 10 millions de francs. Mais dans ce dernier cas, la population avait finalement refusé le 12 mars 2023 cette nouvelle interdiction. Outre le volet purement économique, de nombreuses questions de fond se posent. Alors que certaines municipalités entendent met en avant d’autres types de consommation, tels que les produits bios et les circuits courts, comment y parvenir en évitant copinage et subjectivité? Pas simple. Et encore faudrait-il adhérer à ces interdictions qui infantilisent le citoyen. Ces tentatives surprennent d’autant plus qu’en parallèle, les campagnes publicitaires ont migré sur le numérique. Un secteur aussi sauvage que le Far West, de quoi frustrer de nombreux élus…
INNOVATION • Le célèbre superaliment vert, venu du fond des âges, est produit à Lonay par un pionnier depuis 2017. Explications.
La première spiruline swiss made a été produite à proximité de Lausanne. C’était à Lonay dès 2017 et elle cartonne toujours. Le pionnier suisse se nomme Stéphane Sasvari. Ce Vaudois de 56 ans, quincailler de formation, est un touche-à-tout plutôt curieux et anticonformiste de nature.
L’autodidacte produit 500 à 700 kg par année de cet alicament très populaire dans notre pays depuis près d’une décennie. Et ce dans six bassins, construits à la main, pour une surface de 640 m2 et recouverts d’une serre.
«Une révélation»
En effet, la spiruline ne se développe que dès 18°. La sienne a eu les honneurs d’un des redoutables tests de la Fédération romande des consommateurs fin 2019 laissant loin derrière ses concurrents. Car Stéphane Sasvari travaille «comme nos artisans horlogers». Avec passion et méticulosité donc et ça se sent et ça se mesure même... «J’avais consommé de la spiruline il y a environ quinze ans et le bien-être général que j’en avais tiré m’avait étonné au point de creuser le
sujet en profondeur jusqu’à comprendre qu’elle pouvait très bien être produite en Suisse», explique le Vaudois passionné. Lorsqu’il assiste pour la première fois à la récolte chez un producteur de France voisine, c’est même carrément une sorte de «révélation». Il lance alors, via un crowdfunding son entreprise
Spiruline Swiss made, laquelle jouit aujourd’hui du prestigieux «Swiss label» à l’arbalète.
Un boost énergétique
Très vite, son associé Christophe Simon, qui s’occupe de toute la partie gestion administrative, comptabilité et logistique le rejoint dans cette aventure. «La spiruline est une microalgue ou plutôt une cyanobactérie vieille de plus de 3,5 milliards d’années. Elle compte parmi les premiers organismes vivants ayant permis de créer l’atmosphère. Elle se développe dans des lacs alcalins légèrement salés des pays chauds. C’est l’aliment le plus riche de la planète puisqu’il contient jusqu’à 70% de protéines, toutes les vitamines et oligoéléments sauf la vita-
mine C, des antioxydants et de la chlorophylle. Les Incas en consommaient. Elle est utilisée pour lutter contre la malnutrition dans certains pays et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) la qualifie même de meilleur aliment du 21e siècle pour l’humanité, ce qui n’est pas rien», résume avec enthousiasme Stéphane Sasvari. Lui la produit en paillettes, soit la forme dans laquelle elle est la moins transformée. Pour cela, il la sèche à basse température. Soit à moins de 40 degrés pendant six à huit heures contre quelques 180 dans l’industrie ce qui lui confère dans ce second cas un goût peu agréable sous lequel la plupart des gens la connaissent. Stéphane Sasvari bichonne son «boost énergétique et nutritionnel» sept jours sur sept et récolte de mars à octobre. Un Jurassien, un Valaisan et un Broyard
TILIA TOWER À PRILLY
La première pierre a été posée
DR
La première pierre de la Tilia Tower a été posée pour ce gratteciel qui culminera à 85 mètres en plein cœur du quartier de Malley. La tour de 27 étages abritera 221 logements, un «coliving» de 160 unités, des espaces de travail, de loisirs et de sport. La fin des travaux pour la tour est prévue à l’été 2025 et la livraison du projet est envisagée courant 2026.
se sont depuis lancés sur ce marché après lui. Stéphane Sasvari vend au tarif de 45 francs les 100 grammes contre seulement 10 francs pour la spiruline, la plupart du temps produite en Chine ou sur le continent américain, que l’on trouve le plus souvent en gélules, en poudre ou en comprimés dans les pharmacies, drogueries et autres grandes surfaces. La spiruline se conserve plutôt très bien sur la durée et se consomme en cures trois ou quatre fois l’an maximum. Celle de Stéphane Sasvari est soumise à des analyses bactériologiques et de métaux lourds. Il la vend depuis son site web ou directement à la serre éventuellement à l’issue d’une visite didactique. Avis aux amateurs!
Laurent Grabet
Recensement des divers oiseaux
Si les forêts du Jorat sont connues pour leur grande diversité d’espèces, les parcs et les jardins du centre-ville représentent également des refuges pour une variété étonnante d’oiseaux. Cette diversité constitue un patrimoine fragile et précieux que la Municipalité s’efforce de favoriser grâce notamment à son Plan biodiversité. Dans cette optique, la Ville de Lausanne et l’association BirdLife Suisse s’associent pour une action participative de référencement des oiseaux de nos jardins. L’action se déroulera du 8 au 12 mai 2024 et permettra de découvrir le nombre d’espèces d’oiseaux peuplant notre ville. Très concrètement, il conviendra d’observer les oiseaux pendant une heure directement depuis sa fenêtre, son balcon, dans un parc ou dans son jardin et de noter toutes les espèces rencontrées. Une brochure et un dépliant comprenant un guide d’identification et une aide au comptage sont disponibles en ligne sur le site de BirdLife (www.birdlife.ch).
Santé: mieux soigner le cancer du sein page 11
Notre sélection de sorties
Expositions, danse, concerts, retrouvez les événements à ne pas rater dans notre agenda. page 10
Le bouquin du week-end
Dans «Escarpées», son premier roman, Marlène Mauris oscille entre cimes et abîmes. page 10 DR
Après quinze ans de triomphe au théâtre, Philippe Lellouche propose ce se mêlent aux Dans ce seul en l’homme aux mulou encore acteur) émouvoir, divermatiques qui préocnombrables sou-
venirs d’enfance. Et tout y passe ou presque, des slows langoureux de n fils ou encore le s’apparente à un une Philippe Lellouche ressentir ses premiers émois et ses toutes premières peines. C’est aussi une invitation à se questionner sur l’époque actuelle tout en refusant de céder à la sinitrose ambiante. Vous l’aurez compris, dans «Stand Alone», le comédien sait autant surprendre que distraire, une réussite à Mike Niriama
«Stand Alone», Philippe Lellouche, Salle Métropole, Lausanne, samedi 25 mai, www.livemusic.ch
DR
Le festival du gin
DR Sorties cinéma
Imaginé par la Brasserie de Montbenon, le Gin Fest mettra à l’honneur les gins artisanaux de la région. page 13
Le premier film militant d’Artus «Un p’tit truc en plus» et «The fall guy», un sommet d’action et de coolitude. page 13
www.wempully.ch
Le 7 ConcertmaiRelax - Sainte-Aube
Les Sorties Relax s’associent à des lieux culturels pour proposer des événements qui se veulent les plus inclusifs possibles, afin que tout le monde puisse participer et profiter d’offres artistiques. Le 7 mai, rendez-vous aux Docks pour un concert du groupe romand Sainte-Aube en début de soirée, à petit prix avec une jauge réduite, des lumières adaptées, un volume sonore baissé et bien sûr une présence de staffs à disposition. Docks Lausanne.
Le 4 mai - Vente 2e main d’articles pour enfants
L’association Bourselaoz organise une grande vente de seconde main d’articles pour enfants âgés de 0 à 15 ans, qui aura lieu le samedi 4 mai de 15h à 18h à l’Aula de Béthusy. De quoi dénicher des vêtements, chaussures, jouets, livres, et bien plus encore. Aula de Béthusy, Lausanne.
Jusqu’au 12 mai
MétamorphOses
L’unité de jour de la Fondation La Pommeraie, Bulle d’Air et ses jeunes créatrices convient le public à leur huitième exposition intitulée «MétamorphOses», et les invitent à entrer dans un univers aussi poétique qu’humoristique, là où plusieurs roses fleurissent de livres usagés…
Espace 81, Morges.
Portes ouvertes
Du 2 mai au 14 juillet
Territoires
Le 31 juillet 2006, Muma illuminait Lausanne avec 127 444 bougies. Aujourd’hui, l’artiste catalan revient pour à nouveau enflammer les esprits. Sous le titre «Territoires», son exposition investit toutes les salles de l’Espace Arlaud avec plus de 200 œuvres. Une occasion unique de se rendre compte de la diversité de son art fortement humaniste dont le fil conducteur est la lumière. Espace Arlaud, Lausanne.
Du 2 mai au 28 juin
Seriale Graphie - Affiche- moi le camp!
La 7 e Foire
Agricole Suisse Bio et Salon du Vin Suisse Bio & Nature invitent le public à la rencontre de l’agriculture et de la viticulture de demain les 11 et 12 mai à Moudon. Marché bio, plantons, plantes médicinales, animaux, de nombreux artisans et une restauration sont prévus. Côté vin: plus de 30 stands dédiés aux vins bio et nature permettront aux amateurs de découvrir les trésors viticoles de notre pays. Les 11 et 12 mai, Moudon - www.bio-agri.ch
La croisière bleue
Découvrez une remarquable collection privée de sérigraphies de concerts du monde entier, introuvables dans le commerce, signées et numérotées, à l’occasion de cette expo à voir aux Docks jusqu’au 28 juin. Les Docks, Lausanne.
Du 3 au 12 mai
Huiles et cloisonnés de Gerchev
Gerchev présente un beau choix de ses huiles ainsi que ses dernières créations de tableautins cloisonnés dont les couleurs sont travaillées à froid, contrairement aux émaux grand feu, et cernées par des cloisons en fil de cuivre. Vous y verrez également quelques objets, comme des boîtes métalliques ou autre, décorés cloisonnés. Galerie Espace 52 à Saint-Sulpice.
Du 3 au 12 mai - Urbaneez
Urbaneez invite le public à s’immerger dans l’univers créatif des artistes CRBZ (CH), Nerone (FR), Pauser (CZ) et Sébastien Theys (BE). Ouverte à tous, et plus particulièrement aux
Ce week-end, les 4 et 5 mai, quelque 66 artistes accueillent le public lors de la 18e édition d’APERTI. L’événement promet comme toujours de découvrir l’univers foisonnant de la création contemporaine et de rencontrer les artistes dans leurs ateliers, situés à Lausanne, Mont-surLausanne, Pully, Lutry, Prilly, Renens et Chavannes-près-Renens. Entre peinture, dessin, photographie, sculpture, gravure, installation et multimédia, un large panel d’œuvres sera dévoilé. Les 4 et 5 mai, de 12h à 18h - www.aperti.ch
amateurs d’art urbain, l’exposition propose au public des œuvres sur toile, des planches de skateboards personnalisées, des dessins, des éditions limitées et même un Bearbrick 1000% customisé!
Espace DémArt, Rue des Côtes de Montbenon 17, Lausanne.
Le 3 mai - Festival Balélec De la musique électro, du rock, du rap, du reggae, du hip-hop, répartis sur trois scènes live et deux scènes DJ; plus d’une quinzaine d’artistes et près de 15 000 personnes réunies… tout cela en une soirée seulement. Rendez-vous sur le campus de l’EPFL le 3 mai!
Jusqu’au 11 mai
Festival Fécule
Pour cette 17e édition, le festival Fécule met en lumière une nouvelle sélection de projets artistiques qui, du plateau de La Grange au Nucleo (Vortex) en passant par des propositions en extérieur, vont rythmer la vie du campus. Ce festival permet chaque année à quelque 300 étudiants et collaborateurs de présenter leurs projets artistiques.
La Grange + Le Nucleo (Vortex)
Du 22 au 26 mai
Fête de la Nature
Le printemps annonce le retour de la Fête de la Nature, programmée du 22 au 26 mai. L’événement s’engage, depuis 2011, à rendre la nature accessible au plus grand nombre, à susciter l’émerveillement devant les beautés qu’elle offre, et sensibiliser à l’importance de mieux connaître notre écosystème pour mieux le protéger. Des
centaines d’activités pour découvrir la nature de proximité sont proposées durant ces cinq jours.
Du 23 au 26 mai
Giron des musiques Belmont
Le 8e Giron des Musiques de Lavaux et du Gros-de-Vaud c’est une rencontre musicale avec 11 sociétés (fanfares, harmonies et brass bands). Match aux cartes le jeudi, spectacle humoristique le vendredi avec notamment Thomas Wiesel, Charles Nouveau et Yoann Provenzano. Marché villageois le samedi ainsi qu’un bal en soirée, et le dimanche des concerts et le cortège. Rte d’Arnier 2, Belmont-sur-Lausanne.
Le 4 mai - Battle
Le Théâtre de Sévelin 36 ouvre ses portes deux samedis par mois pour célébrer la danse et le mouvement avec un programme d’activités (cours, ateliers, workshops, training, performance, battle, jam, scène ouverte...).
Le samedi 4 mai aura lieu notamment un concours/battle Take your Groove organisé et conçu par Jenny Lacher. Théâtre Sévelin 36, Lausanne.
Le 5 mai
Ed Wige et Eugène
Le dimanche 5 mai, à 16h, aura lieu une lecture-performance inédite, intitulée «Etre à l’Ouest», dans laquelle se croiseront les voix de l’autrice Ed Wige et de l’auteur Eugène dans le cadre d’une journée sur la migration. Ferme des Tilleuls à Renens.
Lausanne un lieu, une histoire
Le Chalet-des-Enfants est un café-restaurant doublé d’un marché de produits du terroir, situé au milieu d’une vaste clairière dans les bois du Jorat, quasiment un alpage où paissent des génisses en saison. u x na-
AUBERGE • Les enfants que son nom évoque ne sont pas ceux qui s’ébattent dans le parc qui leur est destiné, mais les trois rejetons du pasteur Joseph Secrétan. Au XVIII siècle, sa famille vendit ce qui était une ferme à la famille
Auberjonois. Au début du XX e siècle, le peintre
René Auberjonois (1872-1957) et ses trois sœurs s’en défirent au profit de Lausanne. Passé par Londres et Paris, où il rencontra l’écrivain C. F. Ramuz, l’artiste établit, en 1918, son atelier au centre de la ville, au 6 rue du Grand-Chêne, et y travailla jusqu’à sa mort. Considéré comme l’égal de Ferdinand Hodler, il brossa les décors de l’Histoire du soldat, écrite par C. F. Ramuz sur une musique d’Igor Stravinsky.
Jeunes vaches
Aujourd’hui, dans cette clairière, ne paissent plus que de jeunes vaches de la ferme voisine des Saugealles, réputée pour sa crème double, hommage aux Préalpes de la Gruyère que l’on distingue par-dessus les sapins. La terrasse-jar-
din est aussi avenante que les deux salles lambrissées. L’auberge a été rénovée en 2004 et depuis, Romano Hasenauer, un ancien de l’EHL, sert autant le boutefas – un saucisson dodu reconnu par une AOP – que des cardons lausannois – une pique aux Genevois qui s’en revendiquent les champions ou du gâteau à la raisinée – une épaisse réduction de pommes ou de poires, appelée aussi «vin cuit».
Ecoresponsable
Cette auberge, ouverte tous les jours, toute l’année, est à la fois verte et au vert: elle produit son énergie, cultive ses légumes, son houblon pour sa bière lancée avec la Brasserie du Jorat, et propose sa limonade Forêt, aux herbes du Jorat. Elle vient d’être reconnue Swisstainable, le label écoresponsable de Suisse Tourisme.
En ce début de XXe siècle, les majestueux transatlantiques traversent mers et océans puis, une fois la côte atteinte, sont remorqués par des locomotives et se transforment en paquebots. En 1923, lorsque l’Agénor débute la croisière bleue, la quête de nouveaux gisements de cavorite exacerbe les luttes entre grandes puissances. A bord, un meurtre a lieu. Gaspard, agent du Bureau français, est chargé de l’enquête. Laurent Genefort, éditions Albin Michel.
Escarpées
Henri, Annette et leurs trois filles évoluent dans un univers tiraillé entre cimes et abîmes, vertigineux de beauté et d’exigences. Les frottements entre villageois et hôtes de passage redessinent quotidiennement la tradition, la foi, les habitudes et l’usage des mots. L’arrivée d’une jeune Française dans cette maison bouleversée par une tragédie brisera cette mutique intranquillité. Une invitation à la table d’une famille à la montagne, dans les années 1990. Marlène Mauris, éditions Favre.
ADRESSE
Route du Chalet-des-Enfants, 1052
Le Mont-sur-Lausanne
TRANSPORTS EN COMMUN Métro M 2, arrêt EpalingesCroisettes, puis bus TL 45, arrêt Cojonnex-EHL. Ensuite, 30 minutes à pied en forêt (suivre les indicateurs jaunes du sentier)
A SAVOIR Romano Hasenauer est président de la fondation Lausanne à table. Celleci propose une vingtaine de manifestations entre mai et décembre (calendrier et réservation indispensable sur www.lausanneatable.ch).
Le tex livre « manq (phot
de
Lausanne à ne pas
Dr Stéphane Welti
Spécialiste FMH en gynécologie et obstétrique.
Le cancer du sein est-il un problème de santé publique en Suisse?
On considère qu’une femme présente un risque de 12% de déclarer un cancer du sein au cours de sa vie, ce qui n’est pas négligeable. La bonne nouvelle, c’est que la majorité des cancers diagnostiqués aujourd'hui sont des tumeurs de petite taille, et ce grâce à l'efficacité des campagnes de dépistage et à l'existence d'une médecine réactive en Suisse. Cela implique que pris au début, ces cancers relèvent du schéma thérapeutique classique. Très souvent dans ce cas-là, le recours aux thérapies ciblées n’est donc pas utile.
A qui sont donc destinées ces thérapies ciblées?
En général aux patientes présentant des cancers complexes, avancés ou qui s’expriment avec une agressivité particulière.
Comment les utilise-t-on?
En se fondant sur les caractéristiques histologiques, biochimiques, immunologiques ou génétiques propres à chaque tumeur, l’oncologue prescrit ces traitements spécifiques en association avec les traitements plus classiques, comme la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, etc.
Avec quels résultats?
Avec ces thérapies biomoléculaires, les taux de rémission sont meilleurs. En outre, elles tendent à reléguer l’acte chirurgical au second plan car grâce à elles, le recours à la chirurgie est moins fréquent. La recherche a beaucoup progressé et des cancers jadis réputés incurables ne le sont plus. Ainsi, le pronostic vital chez une femme atteinte d’un cancer du sein s’améliore. Mais l’importance du dépistage précoce reste fondamentale!
TRAITEMENT • De nouvelles substances permettent d’améliorer considérablement la prise en charge du cancer du sein. Centrées sur les caractéristiques spécifiques de chaque tumeur, les thérapies ciblées induisent bien moins d’effets secondaires que les classiques chimiothérapies.
«Inhibiteurs de CDK4/6, inhibiteurs de PARP, talazoparib, pembrolizumab»… Autant de noms un peu barbares dont vous n’avez probablement jamais entendu parler. Et pourtant, derrière ces dénominations scientifiques, se cachent des médicaments qui sont en train de révolutionner la prise en charge du cancer du sein, une maladie qui chaque année en Suisse, touche plus de 5 700 femmes. Jusqu’à il n’y a pas très longtemps, la prise en charge de ce cancer impliquait et implique toujours, le recours à la classique triade de traitements comprenant, soit en association soit de manière indépendante, chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie, le choix et l’ordre du recours à chaque option thérapeutique dépendant de multiples facteurs: l’âge de la femme, la dimension de la tumeur, le type du cancer, l’existence d’éventuelles métastases, etc. Dans le cas de tumeurs dites hormono-dépendantes, les plus fréquentes en matière de cancer du sein, les oncologues peuvent également y ajouter une hormonothérapie durant plusieurs années.
Nouvelle arme…
A cet arsenal thérapeutique qui permet d’obtenir des résultats d’autant plus probants que la tumeur
Les
ciblées
Chaque année plus de 5 700 cas de cancers du sein sont diagnostiqués en Suisse. 123RF
est diagnostiquée précocement, s’ajoutent désormais ce que l’on appelle des thérapies ciblées. Comme leur nom l’indique, ces thérapies sont des traitements capables de cibler très spécifiquement les cellules cancéreuses. Avec une différence de taille: alors que la chimiothérapie ou la radiothérapie agissent de manière indiscriminée, s’attaquant aussi bien aux cellules cancéreuses qu’aux cellules saines, et induisent ainsi des effets secondaires importants, comme les classiques chutes des cheveux ou les désagréables problèmes gastro-intestinaux, les thérapies ciblées se révèlent bien plus faciles à tolérer pour les patientes.
Action spécifique
Leur principe? Agir spécifiquement, à l’intérieur des cellules tumorales ou dans les vaisseaux sanguins avoisinants, sur les mécanismes moléculaires propres à chaque cancer, et qui permettent à la tumeur de croître, se développer et se propager dans le corps de la patiente. Chaque thérapie ciblée est donc minutieusement choisie par le médecin oncologue en fonction des caractéristiques spécifiques à chaque malade, ce qui en fait une médecine de précision et personnalisée qui conduit à d’excellents résultats, avec à la clé une amélioration significative des taux de guérison.
Remboursement…
A la pointe de la recherche, ces traitements, dont certains sont encore expérimentaux, sont très onéreux, mais sont complètement remboursés par l’assurance-maladie de base (LAMal).
Certaines substances très récentes et devant d’abord être homologuées par Swissmedic, l’autorité d’autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques en Suisse, peuvent en outre être prises en charge dans le cadre d’études financées par des fonds publics ou privés.
Charaf Abdessemed
Avec la collaboration de
Clinique de Montchoisi, Chemin des Allinges 10, 1006 Lausanne, Tél. : +41 21 619 39 39, info@montchoisi.ch
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RestaurantLaPergola
ChemindesAllinges10,1006Lausanne
Tél.+41216193878
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C’est simple, vous inscrivez directement sur l’enveloppe que vous adressez à Lausanne Cités le numéro correspondant à l’annonce. Cette procédure nous évite d’avoir à ouvrir l’enveloppe et assure ainsi l’anonymat le plus complet et un acheminement rapide. Exemple: Sous chiffres «xxxxxx» Lausanne Cités Av. d’Echallens 17 1004 Lausanne Nous vous recommandons de ne pas joindre de documents originaux, car nous ne pouvons en garantir la restitution. www.lausannecites.ch
ÉVÉNEMENT • Le Gin Fest, 1re édition de la Convention Suisse de Gin de Lausanne, a lieu au Casino de Montbenon le 18 mai. DR
Organisé par la Brasserie de Montbenon, fervente apologiste des Gins helvétiques, The Gin Fest se tiendra au Casino de Montbenon le samedi 18 mai prochain, de 11h à 22h, à la Salle des Fêtes, au Salon Bleu et dans le parc de Montbenon. Conçu pour joindre l’érudition mixologique au plaisir de la désaltération, cet événement, au-delà de ses bars à Gin To’, verra quelque 25 producteurs venus de toute la Suisse présenter leur travail. La journée verra également défiler des workshops, des dégustations plus ou moins exclusives, des concours et d’autres animations.
Toute la journée, à la Salle des Fêtes, avec un billet «Dégust’», le public pourra tester les gins des différents stands avant de faire son shopping parmi les 100 gins
présents, tous de production artisanale suisse dont certains concoctés par de petits artisans et introuvables dans le commerce. Un billet «Club» donnera accès au Gin Club, un espace réservé aux disciples les plus fervents, avec quelques exclusivités au niveau des dégustations, des goodies et des intervenants surprise.
Enfin, le «Gin Garden», dans le parc, sera quant à lui en accès libre pour ceux qui veulent juste faire du lèchevitrine et consommer aux bars ou aux stands de nourriture. Santé!
The Gin Fest, le 18 mai Casino de Montbenon, Lausanne wwww.theginclub.ch
SEULE EN SCÈNE • Vocalises, respiration, articulation, préparez vos cordes vocales, vous en aurez besoin. La grande Marianne James s’invite en professeure particulière pour une leçon sur mesure convoque son auditoire en chorale improvisée. Entre performance et coaching soutenu, votre larynx ne ressortira pas indemne de ce seule en scène de la diva légendaire, habilement intitulé «Tout est dans la voix». Elle sera sur la scène du Théâtre de Beausobre le 13 juin dans le cadre du festival Morges-sous-Rire qui aura lieu du 9 au 15 juin!
36e édition de Morges-sous-Rire, du 9 au 15 juin Beausobre, Morges - www.morges-sous-rire.ch
Pour gagner 2 billets, envoyez LC RIR au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 6 mai à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
THÉÂTRE • Dix ans après avoir créé une adaptation personnelle de Platonov de Tchekhov dans laquelle des chansons de variété exprimaient les monologues intérieurs des personnages, Alexandre Doublet revisite son projet: une histoire racontée par des corps d’aujourd’hui, où l’amour et les désirs se
disent différemment. Une pièce chorale à entrées multiples pour partager les amours, les choix et les errances d’une nouvelle génération qui cherche sa boussole.
«Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité» (nouvelle génération)
Théâtre de Vidy/ Salle 17, Le Pavillon - 19h30 Du 15 au 25 mai - https://vidy.ch
Pour gagner 2 invitations «Dégust», envoyez LC FES au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 6 mai à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
L’humoriste Artus est de plus en plus présent sur grand écran et multiplie depuis quelques années les projets de cinéma. Rien d’étonnant car le comique, révélé il y a plus de dix ans dans l’émission «On n’demande qu’à en rire», a de réelles qualités de comédien. Avec «Un p’tit truc en plus», Artus franchit un cap supplémentaire puisqu’il réalise son premier film, sur un pitch particulièrement cassegueule: pour échapper à la police, un fils et son père en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé. Bien plus que le numéro d’Artus qui joue donc «le faux handicapé», ou celui de Clovis Cornillac, qui cabotine un max dans la peau d’un vieux cambrioleur, on retiendra de cette jolie comédie franchement drôle un vrai point de vue de réalisateur et les formidables performances des onze acteurs en situation de handicap qui jouent dans le film. On se retrouve face à un joyeux film militant qui propose une vraie visibilisation sincère, drôle, touchante de ces personnes.
Après le délirant «Bullet Train», David Leitch signe un nouveau sommet d’action et de coolitude avec le reboot d’une des séries les plus cultes des années 80: «L’homme qui tombe à pic». Colt Seavers, incarné par Lee Majors dans la série (le vieil acteur mythique fait d’ailleurs une apparition dans le film), et par Ryan Gosling dans le film. Amoureux fou d’une camerawoman propulsée réalisatrice de blockbuster, il se retrouve malgré lui mêlé à une affaire de meurtre sur un plateau de tournage, et va devoir mener l’enquête pour ne pas finir suspect numéro un. Bien plus qu’une grosse attraction bourrée de fun, le film, bien écrit, ne se refuse aucun délire et propose l’air de rien un portrait grinçant de l’industrie hollywoodienne, doublé d’un hommage bluffant au métier de cascadeur. Il est utile de rappeler que le réalisateur David Leitch, qui aime bien quand ça pétarade sévère (on lui doit le premier «John Wick», «Deadpool 2» et un «Fast & Furious») est un ancien cascadeur de métier. On sent l’amour et le respect de la profession, ainsi qu’un savoirfaire exceptionnel.
Pour gagner 2 billets pour le 16 mai à 19h30, envoyez LC CHA au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 6 mai à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
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