Rhône Magazine N°7

Convoquer le temps

N°7 LE MAGAZINE D’ACTUALITÉ DE LA RÉGIE DU RHÔNE

édito Convoquer le temps Nous courons après le temps comme des marathoniens.

n’hésitent pas à réinventer nos montres, s’amusent à dé-

Nous subissons le diktat de calendriers démultipliés et

construire les complications les plus raffinées, les mou-

d’échéances impossibles avec le sentiment que le présent

vements les plus délicats, pour les reconstruire autre-

rétrécit et que la durée s’amenuise. On se plaint du fait

ment au gré de leur inspiration, sans tabous ni complexes.

que le temps manque et que tout s’accélère ; on voudrait des zones de ralentissement dans ce temps tyrannique qui

Avons-nous assez de temps pour convoquer le temps, non

définit notre condition de vie contemporaine et urbaine.

pas celui de notre ciel, mais celui dont on dit qu’il fuit ? Est-ce le perdre que d’y penser ? En avons-nous assez pour passer

Penser le temps intéresse les philosophes pour la résis-

sa vie à en gagner ? Faut-il prendre son temps comme un

tance que ce concept oppose à la réflexion et les physiciens

passe-temps et vivre à contretemps ?

pour les questions de relativité et d’espace-temps. En architecture, art du temps par excellence, cette notion,

Ne perdez plus de temps ! Parcourez nos pages, il est

recouvre de multiples questions, qu’il s’agisse du rapport

temps… et prenez tout votre temps !

au patrimoine historique, ou de la temporalité du projet architectural lui-même. Que dire enfin du temps de la musique ou de celui de nos horloges biologiques au rythme circadien, ce processus de veille-sommeil présent également chez la plupart des animaux et particulièrement visible chez les plantes dont la position des feuilles et des pétales se modifie selon l’heure de la journée ?

Mesurer le temps c’est mesurer sa durée. C’est là l’affaire de manufactures d’horlogerie à l’avant-garde des développements technologiques, qui perpétuent des méthodes traditionnelles de fabrication d’instruments devenus cultes.

C’est aussi l’affaire de designers, issus des nouvelles

‘‘ Le regret qu’ont les hommes du mauvais emploi du temps qu’ils ont déjà vécu, ne les conduit pas toujours à faire de celui qui leur reste à vivre, un meilleur usage. ’’ Jean de La Bruyère

structures de formation d’excellence, ces créatifs de tous horizons et de tous poils qui ébouriffent la production horlogère. Laissant place à un imaginaire sans limite, associés au talent et au savoir-faire de professionnels

Marie-Claude Gevaux

aussi audacieux que passionnés, ces nouveaux horlogers

Rédactrice en chef

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sommaire

Couverture : © www.mbandf.com

Merci aux étudiants de la HEAD : Damien Beuchat Johanna Brülhart Mauranne Mazars Mélissa Monnier Sandy Pitteti Bobby Redmond Amélie Strobino

Édito

p.

1

Une surélévation « on time »

p.

4-5

Architecture et temps

p.

6-7

Le Temps, ce maître…

p.

8-9

Du cadran à l’écran, toute une histoire

p.

10 - 11

Qui aime le rythme récolte le tempo

p.

13

S’il vous plaît, dessine-moi une horloge !

p.

14 - 16

Time machine, friendly

p.

18 - 20

Vous avez dit… Circadien ?

p.

22 - 24

Dessine-moi aussi l’esprit de la ville

p.

26 - 27

Vente

p.

29 - 37

Promotions

p.

39 - 41

Tirage 3’000 exemplaires

Location résidentielle

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43 - 51

© Régie du Rhône SA Avril 2016 - Tous droits réservés www.regierhone.ch

Immobilier commercial

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53 - 57

Prestige

p.

59 - 61

Montagne

p.

63 - 64

Actus

Régie du Rhône SA Genève Ch. des Olliquettes 10 CP 170 - 1213 Petit-Lancy 1 Tél. 058 219 00 00 Lausanne Ch. du Viaduc 1 CP 27 - 1000 Lausanne 16 058 219 00 00 (Gérance) 058 219 01 70 (Vente) 058 219 01 60 (Location) Crans-Montana Rue du Grand-Place 14 CP 105 - 3963 Crans-Montana 2 Tél. 027 775 50 50 Montana Av. de la Gare 5 CP 241 - 3963 Crans-Montana 1 Tél. 027 485 93 85 (Location) Conception et réalisation Service Marketing Régie du Rhône Rédactrice en chef Marie-Claude Gevaux Impression Atar Roto Presse SA Genève

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ACTUS

UNE SURÉLÉVATION « ON TIME »

©SITG

ENTRETIEN AVEC JULIEN MONNEY, DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT GÉRANCE DE LA RÉGIE DU RHÔNE

Après étude des possibilités de surélévation d’immeubles situés dans les zones déterminées, certains bâtiments sont susceptibles de surélévation.

©Photos : Alexandra Mazuay

immeubles sis 21-22 Quai du Cheval-Blanc gérés par la Régie du Rhône.

Julien Monney, Directeur du département Gérance de la Régie du Rhône.

L’adoption par le Grand Conseil de la loi sur les surélévations, a donné lieu au recensement, par le canton de Genève, des immeubles ayant un potentiel de surélévation (2 étages maximum par immeuble). Arve-Acacias est l’un des quartiers au bénéfice des informations cartographiques faisant l’inventaire des bâtiments susceptibles d’obtenir une autorisation de construire. Dans ce cadre le bureau d’architectes Bondallaz Guglielmetti architectes SA a été mandaté pour une intervention sur les

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Comment est né ce projet de surélévation ?

Ce dossier a commencé en 2009. Nous avions étudié avec attention le potentiel de surélévations de nos immeubles sous gestion. Nous avions identifié alors deux bâtiments mitoyens, propriété de deux de nos clients, sur lesquels un tel projet était envisageable.

Dans un premier temps nous avons sollicité les architectes afin qu’ensemble nous examinions la pertinence d’un tel projet. De leur côté ils ont vérifié la statique des bâtiments et leur capacité à supporter des espaces supplémentaires, ils ont ensuite évalué quel volume supplémentaire était admissible. Enfin une estimation des coûts a été élaborée afin que de notre côté nous puissions étudier la rentabilité de l’opération et réaliser un plan financier.

Notre idée était de proposer aux deux propriétaires d’agir de concert pour réaliser cette intervention. Cela permettait d’évidentes économies d’échelle et la réalisation d’un projet économi-

quement attractif. L’ensemble immobilier concerné compte 4 immeubles construits dans les années 50 par l’architecte Pierre Braillard. Il y avait un réel intérêt aussi bien économique qu’architectural à emmener dans ce projet les propriétaires des deux autres immeubles situés à chaque extrémité de l’ensemble, que nous ne gérions pas, mais ces derniers ont finalement décliné l’invitation.

Quel a été votre rôle ?

Il a été central dans l’initiative que nous avons prise de faire cette étude, et dans les nombreuses discussions que nous avons initiées pour convaincre nos mandants du bien-fondé de l’opération et pour inviter leurs deux voisins à les rejoindre dans ce projet. Si nous avons été le chef d’orchestre initial, nous avons naturellement, pour un projet de cette ampleur passé la main au bureau d’architectes mandaté, qui a assuré ensuite le leadership.

Mais notre rôle par la suite n’était de loin pas négligeable. Nous étions le point de rencontre entre les différents intervenants du projet. Nous avons accompagné nos clients et assuré un

ACTUS

rôle de conseil. Notre expérience et la relation de confiance que nous entretenons avec nos mandants sont des éléments déterminants dans une telle aventure. Nous avons suivi le déroulement du chantier, effectué le suivi de la partie financière, assuré la coordination avec les locataires (informations, traitement des demandes) et le concierge. Nous avons aussi géré directement certains travaux annexes tels que la création de la buanderie commune, organisé la location des appartements créés avec des visites accompagnées, établi les modèles des baux adaptés aux spécificités techniques des logements et organisé les entrées des locataires.

Il s’agit pour des travaux de cette ampleur, avec la présence des habitants et des commerçants, d’être parfaitement coordonnés avec les architectes et les entreprises en charge des travaux afin de minimiser les nuisances.

Il faut intervenir rapidement lorsqu’un incident survient et être en mesure de trouver des solutions aux inconvénients inévitables d’une telle opération. Par exemple, nous avons mis en place un service ponctuel de « porteur » destiné à nos locataires pendant la durée de mise hors service de l’ascenseur. Nous avons en effet engagé un jeune étudiant dont la mission était de transporter les sacs de courses des habitants.

Qui est intervenu dans le projet au sein de la Régie ?

Les gérants en charge de la gestion des deux immeubles et leurs équipes.

J’ai par ailleurs cordonné personnellement le projet en interne connaissant bien les deux propriétaires et leurs immeubles.

Comment sont organisés les groupes de gérance ?

Le gérant est le responsable d’un groupe

comptant des binômes, un(e) assitant(e) technique et un(e) assistant(e) (adminsitratif(ve) en charge d’un portefeuille précis afin qu’ils en maîtrisent les attentes et instructions du propriétaire ainsi que l’historique technique et administratif de l’immeuble. Le gérant est le point d’entrée et s’appuie sur son équipe.

Comment sont répartis les immeubles et les clients ?

Ils sont répartis en fonction des spécialités propres des propriétaires ou des biens (immeuble ou villa, immeubles de logement ou commerciaux, subventionnés) afin d’apporter un service adapté. Ils le sont aussi par affinité historique avec le gérant et le groupe concernés. En effet, notre travail se base sur la relation de confiance avec le propriétaire. La stabilité des personnes en charge d’un portefeuille est primordiale. Nous avons l’opportunité de compter sur des gérants dont l’ancienneté moyenne est de plus de dix ans.

Qu’avez-vous particulièrement apprécié dans la gestion de ce projet ?

Participer à la réalisation d’un beau projet architectural était enthousiasmant, mais avant tout c’est une belle expérience humaine. J’ai eu la grande satisfaction de côtoyer des professionnels du bâtiment très expérimentés, d’une grande compétence et d’une remarquable humanité. Le chantier a été mené de main de maître et les habitants des logements, les commerçants ont collaboré avec un bel état d’esprit malgré les inconvénients d’un tel chantier. Enfin j’ai vraiment apprécié d’avoir contribué à réaliser un projet avec deux propriétaires aux attentes et objectifs a priori différents, qui ont eu la sagesse de faire des choix communs de la conception aux matériaux !

C’est une belle réussite !

De gauche à droite : Julien Monney, Directeur du département Gérance, Jérémy Tesnier, Assistant technique, Alexandra Tissut, Assistante administrative, Patricia Nicollier, Gérante.

De gauche à droite : Nicolas Ravonel, Assistant technique, Christelle Ruau, Assistante administrative, Thierry Snoek-Polle, Gérant.

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ACTUS

ARCHITECTURE ET TEMPS JACQUES GUGLIELMETTI, ARCHITECTE ASSOCIÉ DU BUREAU BONDALLAZ GUGLIELMETTI ARCHITECTES SA Le projet et la réalisation d’un bâtiment s’inscrivent dans la durée. Il faut habituellement compter plusieurs années pour en suivre le processus complet, depuis les contacts préliminaires jusqu’à la remise des clés. Dans bien des domaines, l’évolution des moyens de production a permis de comprimer les temps de fabrication. Le bâtiment, lui, n’a pas suivi cette impulsion. Ceci est lié au fait que la mécanisation ne s’est guère invitée sur les chantiers où le travail de mise en œuvre est exécuté en extérieur, dans des conditions souvent difficiles, et relève principalement d’un acte artisanal et forain.

©Photos : Didier Jordan

Le temps de la construction n’a de ce fait pas suivi l’accélération générale du mode de vie que l’on peut constater quotidiennement. C’est une des raisons qui fait paraître longue la réalisation d’un bâtiment à ceux qui vivent dans l’immédiateté d’un champ disciplinaire différent. À l’évidence, c’est sous-estimer la succession des sé-

Quai du Cheval-Blanc.

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quences constructives qui conduiront à la finalité attendue. Même si la préfabrication de certains éléments de construction a pu laisser entrevoir des possibilités d’accélérer le cours des choses, l’ensemble des étapes suit un processus lent, pleinement justifié pour celui qui l’accompagne au quotidien.

grand écart qui mérite attention. Si la profusion de ces dernières favorise une expression tapageuse pour tenter d’attirer l’attention du spectateur, on peut souhaiter que la ville, comme toile de fond, joue un jeu plus serein où l’événement ne viendrait en troubler la pérennité qu’à juste titre.

Cette durée fait d’ailleurs dire à Gordon Bunshaft, architecte américain renommé, que pour un client, prendre un architecte, c’est comme un mariage pour plusieurs années. Sans le sexe, préciset-il toutefois. C’est dire l’importance que revêt la relation entre le mandant et son mandataire pour la réussite d’une opération qui prendra du temps.

Dans le cadre de la surélévation des bâtiments situés au quai du ChevalBlanc, la commande était claire. Il s’agissait de prolonger les immeubles en conservant un programme proche de celui des étages existants. Ces bâtiments des années 50, réalisés par Pierre Braillard, sont de bons représentants de leur époque. Il faut y voir un caractère ordinaire tel qu’on le rencontre dans de nombreux bâtiments pour lesquels l’anonymat n’exclut pas la qualité. La mesure en a été prise, c’est pourquoi la disposition générale n’a pas été remise en question dans le projet des nouveaux étages. Les moyens mis en œuvre sont modestes, ils re-

Le temps s’inscrit également dans la permanence de l’objet achevé. Les réalisations architecturales, pour la plupart, imposent leur présence pour des décennies, alors que nous vivons dans un renouvellement continuel d’images véhiculées par les médias. Il y a là un

ACTUS

flètent une volonté d’homogénéité globale des logements mis à disposition.

Dès lors, l’intervention s’inscrit dans un processus de continuité.

Toutefois, le cas particulier d’une surélévation d’immeuble n’échappe pas à l’acte d’ancrer une nouvelle construction dans un lieu et dans le temps.

Compte tenu du fait qu’il n’existait pas de rupture programmatique, il apparaissait raisonnable de ne pas convoquer des composants disparates dans les façades, ce d’autant que s’il est souhaitable de marquer lisiblement les étapes d’une construction, il est regrettable que celles-ci se superposent dans une parfaite indifférence de l’une pour l’autre. Dans un champ ouvert à la subjectivité, il est indispensable de disposer des balises, propres à chaque situation, pour délimiter la fenêtre dans laquelle le projet prendra forme.

Par principe, l’attachement à un aspect de continuité de la ville telle qu’elle est perçue dans son épaisseur historique est souhaitable. Il en résulte que l’insertion d’une surélévation, élément mineur dans son rapport à l’existant, n’appelle pas un chamboulement de l’ordre des choses. Quand bien même on peut remarquer une propension actuelle à une expérimentation formelle et matérielle autonome qui produit parfois des objets d’intérêt et de qualité, il n’en reste pas moins que c’est une perception du général au particulier et non l’inverse qui fait sens et qualifie le paysage urbain. De ce fait, il était préférable que les ingrédients principaux de la surélévation des immeubles du quai du Cheval-Blanc soient apparentés aux bâtiments existants et que la distinction des parties soit opérée de façon explicite et non excessive.

Bien que l’on puisse imaginer, lors d’une promenade urbaine, que notre attention soit détournée par des sollicita-

Rue Caroline.

tions diverses, le passant qui prendra le temps de lever les yeux percevra un large faisceau d’indices marquant l’appartenance de l’une ou l’autre partie aux différentes époques de construction de ces immeubles. Cette attitude réservée a été préférée au discours de la rupture et de l’autonomie comme seules manières d’exprimer notre temps. Il est des situations dans lesquelles le marquage fort d’une intervention se justifie, mais il n’est pas adéquat d’en faire une règle unique.

La loi autorisant les surélévations d’immeubles ouvre un champ d’application encore peu pratiqué qui se prête à toutes les interprétations et, sachant qu’une mode en chasse une autre, l’idée est de parvenir à conserver une crédibilité qui s’attache au bâtiment pour une longévité maximale.

Plutôt que d’ignorer la nature des édifices, le choix s’est porté sur le dialogue, la conciliation des parties, pour réaliser les extensions. Il a semblé que cette situation demandait plus de sensibilité que de radicalisme, et c’est à une lecture croisée entre prolongement et superposition que le regard est invité à se porter sur cette réalisation. En souhaitant que le temps lui donne raison.

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ACTUS

LE TEMPS, CE MAÎTRE…

©Gianni Motti

PAR FABIENNE XAVIÈRE STURM

Gianni Motti - Big Crunch Clock, 1999/5’000’000’000 - Courtesy : Galerie Perrotin, Paris. www.mamco.ch/artistes_fichiers/M/motti.html

Et si nous cessions de croire que nous pouvons définir le Temps. Saint-Augustin lui-même avoue qu’il n’y arrive pas. Si nous admettions enfin que nos seuls pouvoirs sur lui sont d’espérer, dans un mouvement quasi impuissant qu’il se soumette à notre mesure ; que nous puissions seulement le formater, lui imposer des rythmes dictés par les astres et la nature, les horlogers, et finalement devenir son esclave… Le diviser en tranches plus ou moins fines, le vider et le remplir de nos actes ou de notre paresse, le tordre, l’essorer, le distendre ; le transformer en défi économique ou philosophique, en argument politique, en jouissance de tous ordres, en combats recevables ou irrecevables ; en art… Tout cela n’est pas pour autant le définir, car nous sommes bien en deçà de lui donner un sens.

Il ne cèdera jamais – dieu solitaire et puissant – à nos tentatives de l’introduire dans notre espace mental trop restreint, de Lui donner une dimen-

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sion qui nous arrange et de croire vainement à un apaisement, de Le mettre dans des catégories inutiles et fallacieuses, de Le dompter avec arrogance. Les failles sont chez nous, pas chez Lui et c’est là où se situe Sa victoire. Il maîtrise Son cours, ne s’engage en rien. Il est absolue liberté, et ni la science ni nos prières, ne Le touchent dans la vague de leur orgueil ou de leur humilité. Il se moque de nous et de Lui-même, Sa force est dans notre vanité. Lui ne se met pas au garde-à-vous, Il n’a ni destin, ni passé, ni présent, ni avenir. Il ne se fonde sur rien et rien ne Le fonde. Au leitmotiv universel du je n’ai pas le temps, la seule réponse est en effet : Lui seul a tout le temps. Autrement dit, le Temps ne passe pas, c’est nous qui passons.

Faut-il renoncer pour autant ? Et si nous récapitulions quelques-unes de nos petites parades ? Si nous décelions ce qui nous trouble derrière la mécanique qui préside aux cadrans ?

Si nous Le regardions dans nos yeux ?

Saisissons cette chance de le faire ici maintenant.

Histoire & mémoire Dieu et divinités multiformes sont les acteurs des civilisations. L’Homme, lui, est acteur de l’histoire dont il assure la continuité. Mais aujourd’hui, la dictature de l’innovation provoque une suite agitée de ruptures cruelles, qui souvent ne sont pas immédiatement perceptibles car elles portent une charge à retardement. On assiste à la précipitation folle du rythme des changements, à une accélération généralisée de ce qui est nommé progrès par la majorité des sociétés, tandis que d’autres, submergées par ce pire, s’immobilisent, régressent, voire disparaissent… Que ce soit agitation ou immobilité, ce mouvement est la résultante de notre anxiété face au Temps.

Tout ce processus nourrit l’obsession de la performance. La simultanéité planétaire des images et la diffusion instantanée d’informations deviennent

ACTUS

‘‘ Qu’est-ce que le temps ? Quand personne la norme. Comme avant, mais de manière plus aigüe et plus complexe, l’histoire contemporaine s’appuie sur une communauté scientifique très élargie, rassemblant un nombre incalculable de disciplines, et se trouve face à des méthodes qu’il faut impérativement métamorphoser. Dans l’avancée des siècles, les regards, pour être crédibles, doivent être d’autant plus érudits.

La mémoire devant aller de soi, l’expression devoir de mémoire ne devrait pas exister. Or cette expression existe bel et bien, quasiment à la Une. Tel un signal alertant de dénégation permanente des traumatismes de guerre, dramatiquement initiée par l’aveuglement que provoque le goût du pouvoir.

Dénégation, désaffection, instrumentalisation telles, qu’une impuissance de perspective des politiques publiques rend encore plus visibles. Les jeunes générations, elles, confrontées à cet état de fait, sont obligées de s’auto-adapter en permanence, de ne compter que sur elles-mêmes dans une solide aptitude à inventer leur avenir, à transformer leur présent, à forcer le passage des valeurs de partage et d’ouverture souvent oubliées.

Arcadia À l’ouest de Varsovie, la ville de Nieborow recèle le trésor d’Arcadia, parc construit entre 1778 et 1821 par la princesse Helena Radziwill. Dormant dans un bosquet, le Tabernacle de L’Archiprêtre (1783-1785) porte, gravés sur son fronton, les mots suivants : L’espérance nourrit une chimère et la vie s’écoule. Jardin rousseauiste, donc sentimental, cette phrase y trouve à raison son rôle d’invitation à la méditation. Que nous dit-elle, à sa manière romantique, chargée d’une légère amertume mélancolique ? Qu’espérer quoique ce soit du Temps est affaire de foi. Que la vie s’écoule sans nous tandis que nous nous illusionnons sur nous-mêmes…

ne me pose la question, je le sais.

Quand quelqu’un me la pose et que je veux lui expliquer, je ne sais plus. ’’ Saint-Augustin, Confessions, XI, 14, 17

L’illusion nous amène vers le songe, l’utopie nourrit notre imagination. Ces deux sœurs jumelles sont les vigies qui nous éloignent de notre condition de mortels tout en nous rapprochant d’une authentique réalité, celle de notre durée.

L’intervalle En effet, c’est bien l’humanité en général et chaque homme et femme en particulier qui donnent à la durée son caractère vivant, sa dimension évolutive, transformable à l’envi. Laissons à notre durée son format itinérant de nomade, son volume aléatoire, sa tranquillité ou sa fébrilité. Prenons ce qui la fait frémir, vibrer, tintinnabuler ou souplement se couler dans nos veines comme un sang qui serait vigoureux même dans l’âge ; cueillons des moments voués à un signe, un don, une lettre, un baiser, une rencontre, un livre, une chanson. Nous aurions ainsi la sensation de posséder un peu de ce Temps dont on se plaint tellement, avec une coupable superbe, qu’il nous fait défaut… Nous profiterions, sans arrière-pensée, de l’enchantement de l’instant, cet intervalle du regard sur le tableau, le visage ou le nuage… Ce souffle de la musique.

Patience, impatience Si la seconde vagabonde sur un cadran, si les minutes en s’additionnant formalisent l’heure, laissons à la mécanique l’écriture de la durée, croyant ainsi lui donner matière. Ne perdons jamais de vue qu’avec ou sans l’huma-

nité, les astres ou les planètes, le Temps n’est réceptacle que de Lui-même, est, à Lui seul, Sa création et Son anéantissement, dans une éternité qui n’appartient qu’à Lui. Tandis que nous, c’est dans la cadence régulière de la respiration, dans le battement du cœur, qu’est notre sort jusqu’à ce que ces deux mouvements s’éteignent. Parfois l’impatience nous prend à la gorge, brusque les étapes, se met à hachurer notre présent en fragments énervés et ne nous mène qu’à une anxieuse déception. La patience, au contraire, qu’il nous faut apprendre, nous autorise parfois à vivre en dilettante pendant l’attente, laisse leurs libres cours aux choses, n’interrompt rien, devient une vertu de distance salutaire, un éclairage d’une lumière particulière, naturelle.

Le Temps laisse-t-il des traces ? Ou estce l’Homme ? laisse-t-il des rides ? Ou est-ce l’âge ? laisse-t-il une patine ?

Ou est-ce l’usure ? Dans tous les cas : la liberté est bien plus essentielle que le temps libre, les raccourcis nous empêchent de profiter de l’horizon, et avancer sa montre n’empêche pas de faire advenir le moment ou d’arriver en retard d’un train.

Fabienne Xavière Sturm est historienne de l’art, conservateur honoraire du Musée de l’Horlogerie et de l’Émaillerie de Genève.

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ACTUS

DU CADRAN À L’ÉCRAN, TOUTE UNE HISTOIRE MARIE-CLAUDE GEVAUX, RÉDACTRICE

©Ldd

Si le temps reste insaisissable, pour mesurer son passage, un simple bâton, le gnomon, planté en terre verticalement sera le premier instrument à être imaginé. La longueur de l’ombre au fil de la course solaire permet de mesurer le temps qui s’écoule. Les Égyptiens vont améliorer le dispositif en inventant le cadran solaire. Le premier découvert en Egypte, dans le cénotaphe de Séthi Ier à Abydos, est daté de 1500 ans avant J.-C.

Harold Lloyd dans la célèbre scène du film Safety last ! (Monte là-dessus !), film américain muet réalisé par Fred C. Newmeyer et Sam Taylor, sorti en 1923.

L’alternance du jour et de la nuit scande depuis des temps immémoriaux nos périodes d’activité et de repos, de veille et de sommeil. Source d’émerveillement et de questionnement, l’observation de la course de l’astre solaire, le cycle lunaire, le retour des saisons, vont s’imposer aux humains dans leur compréhension intuitive du temps pour élaborer des dispositifs de mesure de plus en plus précis pour assurer leur substance, organiser la vie sociale et les rituels religieux.

Le premier dispositif à découler de ces observations est le calendrier.

Chaque civilisation, dès l’antiquité, a créé le sien. Il fut l’un des premiers documents à sortir de l’imprimerie de Gutenberg en 1448, mais on en trouve

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la première description chez les Babyloniens au XIIe siècle avant notre ère.

Dans ce premier schéma fondé sur l’observation des cycles naturels et le système de numération sexagésimal (calcul en base 60) utilisé par leurs savants, l’année comporte 360 jours répartis en 12 mois lunaires de 30 jours.

Les nuits sont la première période divisée en « heures ». Pour repérer l’écoulement du temps, les savants divisent le ciel en 36 décans consistant en étoiles associées à des divinités. Vers 2100 av. J.-C. ces observateurs nocturnes décident de n’étudier que douze décans visibles au cours de la nuit et de diviser celle-ci en douze parties maintenues toute l’année. Le jour, par symétrie pense-t-on, est morcelé en 12 heures, six siècles plus tard.

Ces systèmes présentent cependant plusieurs inconvénients : les heures indiquées n’ont pas la même longueur au cours de l’année, plus longues l’été que l’hiver, l’heure dépend du lieu où l’on se trouve et le cadran solaire ne fonctionne ni la nuit, ni par temps nuageux. Pour palier à ces écueils l’homme a su développer d’autres moyens. La clepsydre, utilisée par les Grecs est un grand vase percé à sa base, gradué à l’intérieur, qui laisse échapper un mince filet d’eau. Le sablier fonctionne sur le même principe, l’eau étant remplacée par du sable. Son usage dans la marine sert à définir le service de bord de quatre heures, le quart.

En Chine des horloges à encens sont utilisées du VIe au XVIIe siècle. La combustion lente et régulière de l’encens brûle le fil auquel est reliée une bille dont la chute sonore dans un récipient de métal signifie l’écoulement d’un certain temps. En occident apparaissent des horloges à bougies et des horloges à huile.

Ces premiers instruments ne mesurent que des durées intermédiaires mais ne donnent pas l’heure. À défaut le quotidien est longtemps réglé par le temps dit « naturel ». On mange quand on a faim, on dort quand on est fatigué

ACTUS

et si nombre de duels ou d’évènements historiques se tiennent à l’aube, c’est parce que le petit jour est un moment que chacun peut reconnaître et dont on peut convenir.

La révolution vient, au XIVe siècle, des horloges mécaniques avec l’invention du foliot, un balancier dont l’oscillation est entretenue par une roue qui tourne sous l’effet d’un poids. Les premières horloges sont reliées à une cloche et sonnent l’heure mais ne la montrent pas. Elles sont avant tout destinées aux moines pour annoncer leurs périodes de prières des matines jusqu’aux vêpres et aux complies en fin de journée. À partir des découvertes de Galilée sur les propriétés d’oscillations du pendule, Christian Huygens, mathématicien, physicien et astronome hollandais a l’idée de remplacer le foliot par un pendule et invente la première horloge à pendule en 1567. Puis il met au point la première montre à balancier à spiral. Enfin au XVIIe siècle l’horloger Anglais Daniel Quare instaure l’indication des heures et des minutes en créant le cadran et en intégrant au centre de celui-ci l’aiguille des minutes.

Au XVIIIe siècle, la domination des routes maritimes représente un enjeu majeur dans la course au pouvoir et aux conquêtes. La mesure du temps devient indispensable pour les navigateurs, car la détermination de la longitude impose de conserver à bord l’heure de départ. Les gouvernements Britannique et Espagnol offrent alors de fortes récompenses au savant qui réussira à construire un chronomètre transportable, précis et stable, permettant de faire un point complet en mer, car le fonctionnement d’un pendule sur un

bateau est impossible à cause du roulis. John Harrison, ébéniste et horloger britannique autodidacte remporte le prix en 1764 avec un prototype compact qui, en deux mois de voyage, ne se décale que de quelques secondes.

Le chronomètre de marine est né.

Avec la révolution industrielle du XIXe siècle, la mesure du temps va bientôt régner en maître. D’un monde où l’on ne sait jamais précisément l’heure qu’il est, on va passer aux diktats d’une horloge qui dit quand travailler, combien de temps prendre pour manger et à quelle heure rentrer chez soi. En effet l’industrialisation de l’horlogerie contribue au développement de nouvelles technologies dont l’exploitation optimale impose une maîtrise pointue du temps pour l’établissement d’horaires devenus nécessaires avec le développement des voyages en chemin de fer ou pour imposer aux premiers ouvriers de l’industrie, payés à l’heure, de se conformer aux rythmes de l’entreprise. C’est ainsi qu’on se résout à utiliser la même heure partout, à définir un temps universel de référence pour tous et des temps locaux qui ne diffèrent que d’un nombre entier d’heures. Les fuseaux horaires sont créés. Le temps universel adopté est le temps moyen de Greenwich, augmenté de 12 heures (pour faire commencer le jour à minuit et non pas à midi).

L’apparition de l’électricité puis de l’électronique joue un rôle déterminant dans la création d’instruments extraordinairement précis. L’apparition de l’horloge à quartz vers 1930 constitue un véritable progrès. La précision obtenue est de l’ordre de la milliseconde par jour, mais demeure encore imparfaite pour répondre aux impératifs croissants de la science et des tech-

nologies. Bientôt en effet, on ne se contente plus d’observer les cycles lunaires ; on veut marcher sur la Lune !

L’horloge atomique à jet de Césium apparaît en 1954. D’une précision 100’000 fois supérieure à celle du quartz, elle est la plus exacte au monde. La stabilité de son oscillateur électronique repose sur les oscillations de l’onde électromagnétique (de même nature que la lumière) émise par un électron.

Son invention a établi la création du Temps Universel Coordonné (UTC), auquel on se réfère désormais et a redéfini la seconde. Jusqu’alors caractérisée à partir de mouvements astronomiques, représentant la 86 400ème partie du jour solaire moyen, la seconde est désormais « la durée de 9 192 631 770 périodes de radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133 ».

Ainsi, aujourd’hui les outils de mesure de la vitesse et du temps gouvernent nos vies. Dépassés par la créature dont nous pensions pouvoir nous jouer en la contrôlant, nous courons, fascinés, les yeux rivés à nos écrans diaboliques. Inventeurs géniaux, devenus esclaves, nous avons oublié dans cette course éperdue et vaine que le temps, en embuscade, prend son temps et nous attend.

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ACTUS

QUI AIME LE RYTHME RÉCOLTE LE TEMPO Le rythme nous est familier depuis avant notre naissance, lorsque notre oreille interne a perçu, dès nos premiers instants les battements de notre cœur, celui de notre mère et de sa respiration. Le pas, les mouvements de la danse, le travail, le chant sont nécessairement rythmiques. Tout ce qui s’inscrit dans le temps et le mouvement est soumis au rythme.

C’est par le rythme que l’homme a découvert la musique, en battant des mains, en frappant des pieds et par sa voix, l’art de la mélodie.

Hormis les grecs, qui avaient mis au point une théorie et un système de notation musicale, on ne sait rien de la musique jouée par les peuples de l’Antiquité. Au Moyen-Âge, la musique commence à l’église avec les hymnes, les cantiques et le chant grégorien ; chant polyphonique liturgique récitatif où le rythme vient de l’accentuation des mots du texte chanté. Le texte prime, la musique vient en second comme un ornement. Ces chants se transmettaient traditionnellement par voie orale. Avec le développement dans toute la chrétienté d’une année liturgique où chaque jour est marqué d’une fête associée à un chant particulier, on a cherché les moyens pour les chanteurs de mémoriser un si vaste répertoire et les inflexions de la mélodie en marquant la longueur des syllabes du mot chanté.

Au début du IXème siècle apparaissent les premiers manuscrits sur lesquels figurent les neumes. Il s’agissait d’une notation graphique qui donnait des indications sur le sens de la mélodie au moyen de points, traits et accents, placés au-dessus ou à côté des paroles, sans indication toutefois de la hauteur de note. Les neumes étaient disposés sur la page « in campo aperto », sans ligne.

©Fotolia/Stokkete

MARIE-CLAUDE GEVAUX, RÉDACTRICE

Vers le Xème siècle, un moine copiste imagina une ligne représentant un son fixe, le fa, servant de référence aux autres notes, lesquelles étaient réparties dans l’espace au-dessus et au-dessous de cette ligne : le principe de la portée était né. Au XIIème siècle, la plume d’oie remplaçant le roseau taillé, l’usage de son bec plus large transforme le punctum des neumes en un carré noir. Cette notation carrée, avec la portée munie de ses clefs, se retrouve dans ses principes jusqu’à aujourd’hui.

Le XVIe siècle, sous l’influence de l’imprimerie, favorise la diffusion de la notation ronde pour transcrire les caractéristiques du son musical : la hauteur, la durée, l’intensité et le timbre.

Enfin au début du XIXe siècle, avec l’apparition du métronome (1), le tempo désiré ou plus exactement le nombre de battements par minute, est indiqué par des chiffres. L’écriture devient alors de plus en plus complexe, le nombre de signes destinés à l’interprète augmente. La partition devient le support de reproduction d’une composition personnelle, fidèle à son auteur.

Aujourd’hui, avec les moyens électroniques, la musique peut être engendrée et reproduite sans l’appui de l’écriture.

Elle donne lieu pour certains compositeurs, à la création d’un langage personnel hors de la notation traditionnelle, à des partitions graphiques qui font appel à toutes les ressources créatives de l’interprète. Pourtant si nous écoutons de la musique, ce n’est pas, hormis pour quelques mélomanes érudits, pour le seul plaisir d’entendre des structures sonores bien construites.

Nous écoutons de la musique pour le plaisir qu’elle nous procure, pour le monde sensible auquel elle nous ouvre, le temps d’être emportés par le rythme et le tempo.

(1) Inventé à Amsterdam en 1812 par l’horloger hollandais Dietrich Nikolaus Winkel, un métronome traditionnel à pulsation est constitué d’un mouvement muni d’un balancier gradué dont les battements déterminent des durées égales. Le contrepoids mobile permet de modifier la vitesse (le tempo). Chaque graduation indique une subdivision de la minute (60 signifie soixante pulsations par minute, soit une oscillation par seconde, etc).

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ACTUS

S’IL VOUS PLAÎT, DESSINE-MOI UNE HORLOGE !

©Sandra Garsaud - HEAD - Genève

MARIE-CLAUDE GEVAUX, ENTRETIEN AVEC MARCO BORRACCINO, PROFESSEUR, ORIENTATION DESIGN HORLOGER, BIJOU & ACCESSOIRES. RESPONSABLE DE LA CHAIRE EN DESIGN HORLOGER À LA HAUTE ÉCOLE D’ART ET DE DESIGN DE GENÈVE (HEAD)

Workshop pour la marque Zaï, dirigé par Nicolas Mertenat, projet de Sandra Garsaud.

spécialisés dans ce domaine. Notre approche avec la direction de la HEAD s’est voulue éthique, destinée à un nombre limité d’étudiants et en rapport avec la taille de l’industrie et les débouchés potentiels.

La Chaire en Design horloger est une création récente de la HEAD. Il était temps de créer cette Chaire. Il n’existe en effet aucune formation de niveau universitaire, pour les métiers de l’horlogerie, ni en Suisse ni ailleurs dans le monde. J’ai été engagé en 2009 pour développer des enseignements

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Comment avez-vous élaboré vos programmes et le cursus proposé aux étudiants ?

J’ai une activité de consultant dans la création, je suis moi-même designer horloger et je connais très bien l’industrie. Avec la direction de la HEAD, nous avons structuré notre idée de formation en collaboration avec les

marques horlogères. Tous les designers, aujourd’hui, sont formés sur le tas. Moi-même et mes autres collègues nous avons acquis nos compétences à travers notre expérience au sein d’une marque ou d’une structure de création. Un tel parcours, pour très bien connaître les enjeux de l’industrie et appréhender l’étendue de l’impact de la création, peut prendre une dizaine d’années.

Comment est organisée la formation ?

La formation mise en place permet aux étudiants, en 3 ans de Bachelor et 2 ans

ACTUS

de Master, d’avoir une expérience comparable à celle obtenue après une longue pratique de travail. Nous avons réalisé un programme assez dense grâce à l’apport de professionnels indépendants, nationaux et internationaux, tous au bénéfice d’une expérience de plusieurs dizaines d’années dans tous les domaines de l’horlogerie. Nous avons des experts en communication, en marketing, en distribution, en construction horlogère et dans tous les domaines de sous-traitance qui produisent les différents composants de la montre, qu’il s’agisse des cadraniers, des gens qui travaillent le cuir pour les bracelets etc. Nous travaillons avec des professionnels indépendants, reconnus au niveau international, ce qui nous donne une grande liberté d’action et d’interaction avec tous les grands marqueurs du domaine, qu’ils fassent partie ou non d’un grand groupe.

Le financement est le nerf de la guerre !

Nous avons la chance d’être financés par une Fondation privée active dans le domaine de la formation qui nous laisse libres y compris de notre choix de former un nombre limité d’étudiants. Cette recherche de fonds nous a pris du temps de sorte que nous n’avons pu lancer notre programme qu’en septembre 2015. Cela dit, nous sommes un peu victimes de notre succès et nous avons déjà atteint la limite en terme de nombre d’étudiants.

Comment se déroule la formation des étudiants ? Qui sont vos professeurs ? Avez-vous des partenariats avec d’autres écoles ?

La particularité de cette Chaire est qu’elle s’inscrit dans le cursus de Design bijou et accessoires de la HEAD. Ceci signifie que l’étudiant de 1ère année

Workshop pour la marque Zaï, dirigé par Nicolas Mertenat, projet de Sandra Garsaud. ©Sandra Garsaud

en Bachelor va suivre une formation commune pour explorer les différents domaines de la création d’accessoires, travailler sur les bijoux, les lunettes et différents objets. Dès la deuxième année, s’il a choisi l’option de design horloger, il aura des cours plus spécifiquement dédiés à cette spécialité, notamment des cours d’histoire de l’horlogerie, de culture horlogère, de marketing, des visites de manufactures, des formations en construction horlogère, toute une étendue de matières qui vont lui donner une image assez globale et détaillée du domaine horloger et de ses enjeux patrimoniaux.

Nous avons aussi développé des partenariats avec la Fondation de la Haute Horlogerie ainsi qu’avec l’EPIA, l’école sœur en ingénierie, particulièrement le département de microtechnique horlogère qui forme des ingénieurs horlogers. Nous essayons grâce à cette collaboration de faire travailler designers et ingénieurs sur des projets communs, recréant ainsi les conditions qu’ils trouveront dans l’industrie à leur sortie de l’école. Ils vont ainsi commencer à tutoyer les enjeux, la complexité, la différence de vocabulaire, pour développer ce qu’ils ont conçu.

Le Master (2 ans) est accessible après le Bachelor en design horloger ou en design d’objets mais dans ce cas un mi-

nimum d’expérience dans le domaine horloger est nécessaire. L’étudiant entre avec un projet personnel de produit ou un projet plus ambitieux. On lui fournit des compétences à travers notre réseau professionnel pour le réaliser.

C’est une formation sur mesure, un coaching one to one qui n’existe nulle part ailleurs, totalement exceptionnel.

On peut vraiment déplacer des pointures dans tous les domaines, des gens très intéressés à transmettre et perpétuer leur savoir par passion.

Pensez-vous que les étudiants à leur sortie d’école trouveront facilement un emploi ? Quels avantages pourront-ils « vendre » à leurs futurs employeurs ?

Les étudiants de la HEAD qui sortiront la prochaine année auront l’avantage d’avoir acquis une expérience élevée du domaine, en plus d’une formation complète. C’est un peu l’idée de base de la création de cette Chaire que nous avons officialisée en créant un comité scientifique d’une dizaine d’experts dans tous les métiers de l’horlogerie avec lesquels nous échangeons nos idées. Ce comité se réunit quelques fois dans l’année et contribue à faire de cette Chaire un espace très vivant.

Les gens de l’industrie s’engagent.

Nous avons des informations de première main. Ce n’est pas dans les livres, il n’y a rien sur le sujet.

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diants ont alors 5 jours pour proposer une idée, faire des recherches d’images, des croquis, jusqu’au rendu final et à la mise en situation. Ce délai est très court, aucun designer n’accepterait un tel défi ! Les idées sont présentées à la direction de la marque et sont jugées au regard de critères didactiques. Puis, tous les projets sont exposés à Flux Laboratory pendant une soirée au cours de laquelle la presse et de nombreux invités sont présents.

Le projet primé est récompensé par un stage au sein de l’entreprise Piaget.

©Maximilian Borner - HEAD - Genève

Nous avons aussi un nouveau partenariat avec une marque indépendante, Hysek SA. Nous travaillons actuellement sur ce nouveau défi qui sera valorisé au cours d’un show. Les étudiants apprennent ainsi la relation au client, au supérieur, à la direction. Moi je suis tombé dans l’horlogerie un peu par hasard mais s’il y avait eu une formation comme celle-ci je n’aurais pas hésité à la suivre.

Workshop pour la marque Zaï, projet de Maximilian Borner.

Dessiner une montre semble à la portée de beaucoup d’entre nous ?

Tout le monde peut dessiner une montre. On peut engager un très bon designer qui a de formidables idées mais s’il n’a pas un minimum de culture horlogère et de connaissances spécifiques à l’horlogerie, ses très beaux dessins ne seront traduisibles en rien de réel. Un designer, dans n’importe quel domaine, doit toujours faire face à des contraintes qui le poussent à aller plus loin pour en faire un avantage. Le design est toujours lié au fonctionnel, à l’industrialisable, au réalisable physiquement. L’horlogerie est l’une des industries où il y a le plus

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de contraintes, ce n’est pas pour autant qu’on ne fait pas de belles choses, en témoigne le nombre de modèles de montres qui sortent chaque année !

Quelle relation entretenez-vous avec l’entreprise Piaget qui a décerné récemment un prix à l’une de vos étudiantes ?

Depuis 3 ans nous avons engagé une belle collaboration avec l’entreprise Piaget. Chaque année au mois de septembre nous recevons du service marketing de cette entreprise un brief sur une nouvelle idée, une collection, ou la déclinaison d’un modèle, comme s’il s’agissait d’une commande. Nos étu-

On entend de plus en plus parler de la HEAD en termes élogieux ?

L’école semble être présente partout où se passe la création de qualité ?

La HEAD vit une très belle aventure depuis plusieurs années. Il y a une dynamique formidable avec une volonté de former des étudiants de niveau international. Jean-Pierre Greff, le directeur, nous a permis de mettre en place une équipe qui fait évoluer l’école vers la réalité du monde du travail en Suisse et ailleurs dans le monde. Un designer aujourd’hui ne peut plus être formé uniquement dans un petit domaine. Sa formation doit être ouverte sur un milieu plus vaste pour lui permettre de s’orienter vers d’autres choix.

Tout est réfléchi pour que les étudiants puissent trouver leur voie.

ACTUS

TIME MACHINE, FRIENDLY MARIE-CLAUDE GEVAUX, ENTRETIEN AVEC CHARRIS YADIGAROGLOU, DIRECTEUR DE COMMUNICATION, MB&F

nous avons réalisé 3 boîtes à musique et nous allons lancer notre 4ème collaboration en fin d’année. Avec l’Épée nous en sommes à notre quatrième horloge : il y a eu la Starfleet Machine, une sorte de vaisseau spatial, puis Melchior, un grand robot de 30 cm de haut, puis Arachnophobia et le dernier Sherman, que nous avons conçu et qui a été développé et fabriqué par l’Épée.

Il a un pouvoir exorbitant : il fait sourire ! Accessoirement il donne l’heure !

Donc 4 horloges et d’autres dans les tuyaux ! En 2016 il y aura le cousin de Melchior, il s’appellera Balthazar bien sûr ! Au total 8 objets ont été réalisés qui représentent pour ces deux sociétés une partie importante de leur production. Ensemble nous avons réussi à changer la perception du marché et régénéré leur production.

Starfleet Machine L’Épée 1839 par MB&F

Créée en 2005 par Max Büsser, MB&F est une fabrique horlogère atypique.

Son concept est simple : réunir des talents de l’horlogerie, artisans, artistes, et professionnels, tous amis, pour dessiner et travailler à la création chaque année d’une pièce horlogère majeure, originale et radicale. À la M.A.D. Gallery sont exposés les incroyables machines horlogères de MB&F, mais aussi les objets d’art mécanique (Mechanical Art Devices) des amis, les Friends du monde entier. Franchir le seuil de la M.A.D. Gallery c’est se perdre dans un univers de fiction, rencontrer les héros fantastiques de son enfance, faire l’expérience de la créativité sans tabous, de la liberté sans complexes. Ici les montres exhibent la beauté de leurs mouvements, cul-par-dessus-tête, des robots tout droit sortis de Star Wars ne menacent que de donner l’heure et les boîtes à musique ont des ailes.

À la M.A.D Gallery, il y a des horloges !

Charris Yadigaroglou - Hormis quelques

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initiés, peu de gens connaissent cette pourtant célèbre manufacture fondée en 1839 à Sainte-Suzanne en France.

L’Épée 1839 (1), ce sont les horloges de nos grands-parents. Celles qu’ils mettaient sur la cheminée, très jolies mais un peu vieillottes. Notre histoire avec l’Épée a commencé par une présentation faite par son jeune patron, Arnaud Nicolas. La démonstration de l’immense savoir-faire de cette fabrique a vivement intéressé Max Büsser qui a aussitôt décidé de leur proposer un projet d’horloge. Six mois plus tard nous présentions Starfleet Machine qui allait être produite en 175 exemplaires pour devenir la pièce anniversaire de la société pour ses 175 ans d’existence.

Il y a aussi des boîtes à musique !

CY - Nous ne savons pas faire des horloges ou des boîtes à musique, mais l’idée était si excitante ! En fait le design est notre affaire et la manufacture est celle de nos partenaires. Avec Reuge (2)

Les grandes marques horlogères ont été en leur temps des précurseurs.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

CY - Aujourd’hui les grandes marques détenues par de grands groupes, obéissent à des logiques industrielles, de marketing et de marché mais elles n’innovent pas vraiment : il y a trop de risques. À côté il y a quelques dizaines d’indépendants, petits comme nous qui osent créer malgré leurs faibles moyens en recherche et développement. Au dernier Salon de la Haute Horlogerie où nous étions invités pour la première fois avec 8 autres horlogers indépendants, les visiteurs ont découvert dans ce Carré des Horlogers, des choses très innovantes. Cela n’enlève rien à la valeur des grandes marques avec leur histoire incroyable et leurs objets devenus cultes, mais ce sont les indépendants qui ont le culot d’innover. C’est la belle leçon de l’histoire.

Prenons l’exemple de notre QP (Quantième Perpétuel ou Calendrier Perpétuel). Le QP est cette complication qui

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permet de gérer non seulement les fins de mois de 30 ou 31 jours, mais également le mois de février de 28 jours et tous les quatre ans le 29 février. Notre QP gère cela avec une approche totalement nouvelle, grâce au génie d’un horloger Irlandais, Stephen McDonnell.

On s’est lancés dans l’aventure avec lui sur une poignée de mains. Une grosse société n’aurait pas pu le faire, il n’y avait aucune garantie, aucun contrat signé ! C’est donc MB&F avec ses 20 employés qui a réussi cette petite révolution.

Comment l’aventure a-t-elle commencé ?

CY - Max Büsser vient de la division horlogère de Harry Winston. Après avoir été manager chez Jaeger-LeCoultre, il a été appelé à diriger HW, alors en grandes difficultés, il avait 31 ans. Il a réussi à redresser la situation et multiplié le chiffre d’affaires par 10 !

C’est alors, considéré par la profession comme une star et au sommet de sa gloire, qu’il a annoncé qu’il démissionnait, pour créer la société Maximilian Büsser & Friends dont tout le monde se demandait de quoi il s’agissait. Puis il a disparu pendant deux ans pour développer sa première montre.

Il a tout abandonné pour repartir à zéro, sans actionnaires externes qui auraient pu avoir des exigences de retour sur investissements. Il a créé sa société comme il le voulait et il a mis tout ce qu’il avait sur le tapis ! Un vrai coup de poker, pour créer MB&F !

Chapeau ! Le risque était énorme. Il a d’ailleurs failli couler plusieurs fois !

Vous êtes condamnés à ne pas grandir ?

CY - Max Büsser et Serge Kriknoff, son associé minoritaire chargé de la technologie, sont les uniques actionnaires de notre société. Max a décidé il y a maintenant deux ans que nous avions atteint notre rythme idéal de croisière y compris en nombre d’employés, pour garder le côté flexible, agile, prise de risques. Nous sommes 20 personnes, avec 15 millions de chiffre d’affaires, un peu moins de 300 pièces horlogères par an. C’est pour nous la taille idéale.

Nous avons une certaine masse critique qui génère un budget recherches et développements nous permettant de suivre tous nos projets. Là on est juste, on sait qu’il ne faut pas se perdre, même si la tentation de répondre à un besoin est forte, car le modèle ne serait plus le même, on entrerait dans une autre logique.

Détails du mouvement du Legacy Machine Perpetual.

Legacy Machine Perpetual, le calendrier perpétuel réinventé.

Ces montres aux formes si étranges sont en fait de très belles montres mécaniques traditionnelles.

MB&F serait-elle pour l’horlogerie, un maître de la déconstruction ?

CY - Oui nous déconstruisons l’horlogerie traditionnelle et nous la reconstruisons d’une autre manière, étonnante, non conventionnelle, mais notre matière première reste traditionnelle.

Nous y tenons beaucoup. Ce n’est pas du high-tech. Pour prendre un parallèle avec un domaine qui nous est cher, nous revisitons l’horlogerie à l’instar de ce qui s’est passé dans le monde de l’art après l’avènement de la photographie, ce moment où l’art de représenter la réalité, l’art du portrait, des paysages, s’est réinventé, où tous les courants de l’art ont totalement revisité cette forme. En matière d’horlogerie, la révolution a été le quartz. Les sociétés horlogères avaient été innovantes à une époque où il y avait une vraie nécessité, politique, économique, scientifique d’avoir une

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mesure mécanique du temps aussi précise que possible, leurs productions étaient alors high-tech. Avec l’arrivée du quartz, du jour au lendemain pour quelques 20 $ dans les années 70 une montre en plastique vous donnait l’heure exacte. Puis l’heure s’est multipliée, la fonction de l’horlogerie mécanique n’a plus été là, mais la profession ne s’est pas réinventée. Elle a d’ailleurs failli disparaître dans les années 70/80. À cette époque l’horlogerie Suisse a suivi les Japonais et les Américains qui sortaient des montres à quartz mais a continué à faire des répliques de l’instrument qui se faisait avant : une montre ronde avec des aiguilles !

Pourquoi une galerie ?

CY - Pour Max, si l’horlogerie mécanique n’a plus vraiment d’utilité fonctionnelle absolue et s’il s’agit plutôt d’une illustration du génie humain, de l’artisanat, de l’art, cela signifie alors qu’on doit réinventer, aller au bout de l’histoire, proposer d’autres formes.

L’horlogerie mécanique, c’est de l’art mécanique pour le poignet, c’est pour cela que nous sommes une galerie d’art mécanique (Mechanical Art Devices). Le fait que nos objets donnent l’heure est un peu accessoire. À l’instar du peintre qui a sa toile comme cadre, le nôtre est la montre. La boîte à musique, c’est un peu dérisoire quand on y pense. Dans votre téléphone portable vous avez dix mille chansons.

Dans la boîte à musique il y en a 6 sur 30 secondes… mais de quelle manière !

La galerie relève de la logique artistique de nos objets et des Friends. Il s’agit d’une valeur très forte de la société qui figure dans sa raison sociale.

On ne fait rien de manière fermée, secrète ou confidentielle, au contraire grâce aux Friends, on crée ce melting pot extrêmement fertile qu’on aime présenter de manière très transparente. Un tel espace pour une grande marque n’aurait économiquement aucun sens. Dans n’importe quelle grande industrie, le directeur financier nous licencierait tous !

En fait… il est libre Max ?

CY - Oui c’est un joli clin d’œil. Pour nous et pour les gens qui ont rejoint la société, le mot le plus important est liberté. Ses quelques bras droits, ont rejoint Max pour cela. Tous travaillaient pour de grandes sociétés. Ils ont perdu en confort mais ce qu’ils ont gagné c’est une liberté d’action. On travaille dur mais cette liberté d’action c’est précieux, c’est un luxe énorme.

Lorsque l’opportunité s’est présentée d’ouvrir cette arcade Max a décidé d’en faire sa propre galerie. Nous sommes devenus un petit orphelinat pour nos Friends qui sont souvent des artistes incompris. Nos pièces d’art se vendent très bien. Contrairement aux professionnels de l’art qui gardent leur distance, le public n’a aucun problème avec le fait qu’on mélange un peu les genres. Il est ravi de faire des découvertes. On aime bien ce rôle de rebelles, d’outsider, ça nous correspond bien.

MusicMachine 3, Chrome - Reuge by MB&F.

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www.mbandf.com (1) L’Epée 1839 est une fabrique d’horlogerie créée en 1839 à Sainte-Suzanne en France.

Elle fut l’une des premières manufactures à produire des horloges de voyage, révolutionnaires pour l’époque. www.lepee1839.ch (2) Reuge fabrique des boites à musique depuis 1865 à Sainte-Croix. Aujourd’hui la manufacture perpétue l’art de la musique mécanique, elle est le seul producteur de boites à musique et d’oiseaux chanteurs haut de gamme. www.reuge.com

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VOUS AVEZ DIT… CIRCADIEN ?

MARIE-CLAUDE GEVAUX, ENTRETIEN AVEC JÉRÔME PORCHET, BIOLOGISTE-NATURALISTE AU SEIN DE L’ASSOCIATION LA LIBELLULE

©Fotolia/Jackin

ses cycles seront différents, mais ses cellules vont se souvenir de ce rythme circadien d’environ 24 heures. Plusieurs expériences ont été faites montrant que des personnes plongées dans le noir d’une cave ou d’une grotte, complètement privées de lumière pendant plusieurs mois, ont un rythme de sommeil ou d’éveil complètement différent du rythme habituel. En revanche, leur courbe de température, leur métabolisme continue à fonctionner sur un rythme d’environ 24h. Ceci signifie que nos cellules sont réglées par une horloge interne. Cette dernière est maintenue par un processus génétique complexe.

Le magnifique spectacle de la danse des étourneaux dans le ciel couchant.

Chaque matin nous nous éveillons à peu près à la même heure, peu avant que ne résonne la sonnerie de nos réveils. Vers midi, nous savons qu’il est l’heure de passer à table sans avoir à consulter nos montres et chaque soir plus ou moins à la même heure nous éprouvons l’envie de nous coucher.

Dans la nature, chaque année à la même période, nous admirons la danse des étourneaux dans le ciel qui nous rappelle que l’automne est arrivé. Chaque matin nous constatons que les fleurs de nos jardins se sont ouvertes et nous savons que le soir venu elles se refermeront.

En 1880, Charles Darwin publie un ouvrage traitant de la capacité de mouvement des plantes. Plus de 300 plantes ont été observées, les plantes grimpantes, les plantes insectivores, celles dont les fleurs se tournent vers le soleil, celles qui se replient aux mêmes heures du jour et de la nuit. Il voulait vérifier de quelle façon ces mouvements étaient impulsés. Avant lui en 1729, un astronome avait observé les particularités d’un mimosa dont

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les feuilles larges et horizontales se referment aussitôt qu’on les touche, même très légèrement, pour s’incliner vers le bas. Il avait aussi constaté que même en l’absence de toute intervention extérieure et en l’absence de lumière, ce mouvement des feuilles avait lieu spontanément chaque soir puis au matin les feuilles s’ouvraient et se dressaient à nouveau vers le ciel. « Cette plante sent le soleil sans le voir ». Cette faculté, la plante la doit à son horloge interne, son horloge circadienne qui bat régulièrement sur une période d’environ 24h00 et qui se synchronise sur la lumière du soleil.

Cette horloge qui continue à battre en l’absence de toute lumière permet de répondre à l’arrivée ou à la fin du jour et de l’anticiper.

Jérôme Porchet - Les rythmes circadiens (circa = environ et dies = le jour) sont des rythmes que nous possédons tous mais qui ne sont pas uniquement dépendants de la lumière. Dans le noir d’une cave par exemple un être humain va s’adapter. Petit à petit, le rythme de son sommeil va changer,

Chez les mammifères, le siège anatomique de l’horloge circadienne, ou oscillateur circadien, se situe dans l’hypothalamus, à la base du cerveau, mais des systèmes de régulation existent aussi dans d’autres structures cérébrales et dans des organes périphériques dont l’intestin. Ces horloges sont fondées sur un réseau de molécules codées dans le génome.

JP - Le grand régulateur de ce rythme est la lumière qui, le matin au réveil remet en quelque sorte les pendules à zéro. Il s’agit d’un stimulus externe, qui aide à synchroniser toutes les horloges. Dès que la luminosité baisse, les humains secrètent une hormone très importante, la mélatonine. Dès que la nuit tombe son niveau augmente faisant baisser la température de notre corps pour nous mettre en une sorte d’hibernation. C’est grâce à ce processus que nous pouvons nous endormir. Les gens qui souffrent de dérèglements dans la production de cette hormone, sont sujets à des insomnies et n’arrivent pas à bien se caler sur des cycles journaliers.

L’éclairage artificiel, les écrans lumineux de toutes sortes représentent une pollution lumineuse qui contribue

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Quand tombe la nuit les animaux diurnes plongent dans le sommeil, les animaux nocturnes s’éveillent et sortent de leurs abris, les hiboux, les papillons de nuits traversent le ciel et cette faune nocturne s’endort avec le lever du jour. Comme les animaux, les plantes sont influencées par ces variations de luminosité. Durant la nuit et le jour elles demeurent à la même place, mais leur comportement se modifie au long des 24 heures. Il y a les fleurs qui s’ouvrent le jour et se ferment la nuit et d’autres comme la belle de nuit s’ouvrent à la fin de l’après-midi et se fanent le matin mais d’autre fleurs s’ouvrent le soir suivant.

JP - Les plantes s’ouvrent et se ferment en fonction du moment où les insectes peuvent les polliniser. L’objectif de la plante est de faire des fleurs puis des graines pour se reproduire alors que celui des insectes est de se nourrir.

Les papillons de nuit n’étant actifs que la nuit, certaines fleurs comme l’onagre ou les belles de nuit ne s’ouvrent qu’à ce moment là. D’autres fleurs, comme certaines silènes, restent ouvertes mais n’émettent pas de nectar le jour car elles n’intéressent pas les papillons de jour. D’autres encore, en cas de mauvais temps ou de basses températures, ne s’ouvrent pas car dans ces conditions les pollinisateurs ne volent pas. La pluie peut endommager la structure de la fleur, qui préfère alors se refermer comme le font

©Ldd

à perturber nos rythmes et nos cycles.

Il en va de même pour les animaux.

Par exemple, il est prouvé que chez certains marsupiaux la pollution lumineuse affecte leur reproduction. Leur taux de mélatonine est perturbé, ils n’arrivent donc plus à savoir quand est le bon moment pour se reproduire. Il est probable que de nombreux autres mammifères soient également affectés.

L’horloge florale de Linné. L’épanouissement et la fermeture des pétales de certaines fleurs lui donnait, paraît-il, l’heure à une demi-heure près.

les liserons ou les pissenlits car les insectes ne viennent pas chercher leur nectar s’il est complètement baigné dans l’eau.

Pour moi, les fleurs ont une forme d’intelligence. D’aucuns diront qu’il s’agit uniquement d’une capacité d’adaptation en vertu du principe que seules celles qui ont su se protéger se sont reproduites. Quoi qu’il en soit on ne peut nier leur ingéniosité. Les fleurs s’ouvrent ou se ferment au moment opportun pour elles mais ce moment est très différent selon le lieu où elles se trouvent sur la planète.

Carl Von Linné (1) décrit ce phénomène qu’il appelle le sommeil des plantes et imagine une horloge qui mêle la poésie et la science. Il est 3h00 du matin quand le salsifis des prés s’éveille et entre 4h00 et 5h00 lorsque la chicorée amère s’ouvre.

4h00 sonne l’heure du pissenlit commun ou de la belle de jour. Quant à la laitue et le nénuphar blanc c’est à 7h00 qu’ils s’éveilleront, avant les fleurs du mouron qui apparaîssent à 8h00, quand se ferment les fleurs des

dents de lion qui s’étaient ouvertes à 5h00 du matin. Entre 9h00 et 10h00 les fleurs de l’aspérule rouge s’ouvrent et il est 10h00 quand se ferment les fleurs de la laitue. Il est entre 12h00 et 13h00 quand se ferment les fleurs de l’aspérule rouge et précisément 15h00 quand se ferment les fleurs du souci du jardin. La fermeture des fleurs du nénuphar blanc indique 17h00 et celle des pavots d’Islande 19h00.

JP - On parle beaucoup de l’horloge florale de Linné. Il vivait en Suède et son heure n’est forcément pas la même que la nôtre ou celle de n’importe quel autre lieu du monde. En effet, dans cette partie de la planète, le jour peut avoir, l’été, une durée de 19h00 et la nuit ne durer que 5h00. Au nord du Cercle Polaire, aux moments des solstices, le jour dure 24h00 en été et l’hiver, c’est la nuit qui dure 24h00. Les fleurs sont donc adaptées à ce rythme. Une fleur qui s’ouvre ici autour du 21 juin au coucher du soleil vers 21h30 s’ouvrira en Suède autour de minuit. Selon l’endroit où elle se trouve, elle fleurit donc à des mo-

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ACTUS

ments différents. Une horloge florale ne peut pas être universelle, mais très locale. Une telle horloge en un même lieu mais exposée à l’ombre ou au soleil ne donne pas la même heure. Elle dépendra du lieu, du microclimat, de la température, de la saison, de la durée du jour et de son niveau par rapport à l’équateur. La concordance n’est pas facile à trouver il n’est donc pas facile de fabriquer une horloge florale.

Les horloges circadiennes ne permettent pas seulement de se diriger dans le temps mais aussi dans l’espace. Ce sont elles qui permettent aux étourneaux de se déplacer en fonction de la course du soleil.

Ce n’est pas que l’alternance du jour

et de la nuit qui cale l’horloge du vivant sur l’horloge céleste, c’est aussi l’alternance des saisons. L’aurore est au jour ce que le printemps est à l’année, le retour de la lumière. Chez les plantes, la floraison, l’émergence des fruits et des graines, la chute des feuilles, répondent aux variations saisonnières de la luminosité.

JP - On pourrait faire une plate-bande calendrier de février à décembre qui pourrait être plus précise qu’une horloge. En y plantant uniquement des plantes locales, outres leurs nombreux usages médicinaux, on favorisait aussi de nombreux insectes et toute une faune diversifiée.

Mai Janvier

Février

Mars

Tussilage

Ail des ours

Corydale

Gesse printanière

Primevère

Alliaire

Violette odorante

Lierre terrestre

Pulmonaire

Petite pervenche

Hépatique

24

Août Septembre

Reine des prés

Joubarbe des toits

Octobre

Passerage drave

Millepertuis

Mauve

Chicorée

Marguerite

Silène penchée

Saponaire

Cirse

Aspérule odorante

Œillet des chartreux

Sagittaire

Bardane

Raiponce en épis

Berce

Salicaire

Sauge des prés

Tanaisie

Muguet

Carotte

Oxalis

Novembre

Décembre

Callune Colchique Topinambour

Crocus

Aussi précise qu’une horloge, une plate-bande calendrier de fleurs locales.

Juillet

Avril

Esparcette à feuille de vesce Perce-neige

Juin

(1) Carl Von Linné, (1707-1778), naturaliste et médecin suédois de l’université d’Uppsala, auteur d’un système de classification générale des plantes. Il est le fondateur de l’Académie des Sciences de Suède.

Aster amelle

Solidage verge d’or

Rose de Noël

ACTUS

DESSINE-MOI AUSSI L’ESPRIT DE LA VILLE JÉRÔME BARATELLI, PROFESSEUR RESPONSABLE DE LA FILIÈRE COMMUNICATION VISUELLE À LA HAUTE ÉCOLE D’ART ET DE DESIGN - GENÈVE

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La filière communication visuelle de la Haute École d’Art et de Design a été invitée par la rédaction de Rhône Magazine afin de transcrire par le dessin, par l’expression graphique, l’esprit de la ville, des demeures.

nématographique pour les places automobiles réservées aux handicapés, les films d’animation pour la soirée de gala du Grand Prix d’Horlogerie 2014, 2015 ou encore les jingles pour la lutte contre le racisme.

Jérôme Baratelli - Notre filière est composée de deux options, à savoir Espace média et Image récit. Nous avons fait travailler les étudiant-e-s de ce deuxième module, qui étaient plus enclins à une création illustrative et d’interprétation.

En effet, cette option développe des compétences dans les domaines de la bande dessinée, de l’illustration, du dessin de presse, mais aussi de narrations illustrées pour les livres d’enfants ; leurs recherches abordent également des techniques plus complexes telles le dessin d’animation, le game design ou encore la création d’interface interactive. Du reste, plusieurs réalisations avec des partenaires ont vu le jour, comme avec la campagne de spot ci-

Dans le cas présent, le travail a été proposé au cours de dessin de presse sous la direction de Pierre Wazem.

L’envie était de répondre à la demande de manière particulière, poétique, subjective et parfois impertinente. Poser la question de l’immobilier à de jeunes adultes comprenant les enjeux de ce domaine, mais subissant aussi les conséquences de ces derniers (envol des prix, rareté de l’offre) n’était pas sans susciter le débat.

Evitant les clichés, les antagonismes primaires, les réponses ont été celles du décalage, de l’onirisme, d’un positionnement empathique nous conduisant au sourire et à la bonne humeur… tout en restant critiques.

ACTUS

Merci aux étudiants de la HEAD : Damien Beuchat, Johanna Brülhart, Mauranne Mazars, Mélissa Monnier, Sandy Pitteti, Bobby Redmond, Amélie Strobino.

27

VILLAS APPARTEMENTS

Vente

29

VENTE

GENÈVE

Bernex

Charmant appartement de 5.5 pièces

D’

une surface PPE de 167.80 m², il se situe au 2ème étage + combles d’un petit immeuble en copropriété construit en 2000 au cœur du village de Lully.

Caractéristiques Référence

V0068

Surface PPE

167.80 m2

Nbre de pièces Prix

5.5 CHF 1’250’000.–

Il bénéficie d’un environnement calme, en retrait de la route, et se trouve à proximité des commodités telles que commerces, écoles et arrêts de transports publics permettant de rejoindre rapidement le centre-ville de Genève.

En parfait état d’entretien, l’appartement comprend une cuisine équipée ouverte sur le séjour/salle-à-manger avec accès terrasse et des sanitaires visiteurs. L’espace nuit dispose de deux chambres, d’une salle de bains et les combles offrent une grande mezzanine, une chambre et une salle de douche.

Une place de parking extérieure et une cave viennent compléter les prestations de ce bien.

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VENTE

GENÈVE

Collex Bossy

Grand duplex rénové de 170 m²

R

Le 1er niveau comprend une cuisine entièrement équipée, un séjour avec cheminée, une salle à manger, ainsi que des sanitaires visiteurs. Le 2ème niveau se compose de trois chambres, d’une salle de bains ainsi que d’une salle de douche.

Caractéristiques Référence

V0009

Surface habitable

170 m2

Nbre de pièces Prix

énové récemment, ce duplex est situé au 1er étage/combles d’un petit immeuble villageois comprenant quatre logements.

6 CHF 1’290’000.–

Une cave, un grand box en sous-sol et deux places de parking extérieures viennent agrémenter ce bien. À deux pas du centre du village et du domaine du château de Collex, ce logement vous offre un cadre de vie champêtre, proche de l’aéroport, mais situé hors de ses zones de nuisances, et à seulement 10 km du centre de Genève.

Une invitation à vous ressourcer à la campagne, au milieu des vignes, dans un environnement verdoyant.

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31

VENTE

GENÈVE

Bernex Plus que deux villas s! disponible

Promotion « Le Cèdre du Coteau » Vente sur plans

S

itué dans une zone résidentielle aux portes de Genève, ce projet immobilier vous propose 5 villas contiguës édifiées aux normes certifiées de construction HPE (Haute Performance Energétique) qui sont synonymes de confort accru et d’économies d’énergie.

Caractéristiques Référence

V0049

Surface habitable

env. 130 m2

Surface terrain

230 m2

Nbre de pièces

5

Prix

dès CHF 1’290’000.–

Le projet s’adresse en particulier aux couples avec enfants qui profiteront d’un cadre de vie agréable et verdoyant qu’offre la commune de Bernex à ses habitants grâce à ses nombreuses infrastructures scolaires, commerciales et sportives. Les cinq villas de 5 pièces chacune seront bâties sur trois niveaux dont un sous-sol entièrement excavé et vous offriront de lumineux et confortables espaces de vie ainsi qu’un jardin privatif avec terrasse.

Prestations et finitions de très bon standing.

En supplément, un couvert pour un véhicule et une place de parking extérieure.

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VENTE

GENÈVE

Perly

Superbe duplex traversant avec balcon

L’

appartement est situé au 2ème étage de cet immeuble villageois érigé dans les années 80. Il jouit d’une belle luminosité grâce à sa double orientation nord/est - sud/ouest.

Caractéristiques Référence

V0045

Surface habitable

157 m2

Nbre de pièces Prix

7 CHF 1’390’000.–

D’une surface de 157 m², il a été régulièrement entretenu et entièrement rénové en 2006 avec des matériaux de qualité et des finitions soignées.

Ce logement saura vous séduire par ses beaux espaces de vie. Il comprend une cuisine équipée, un vaste salon avec cheminée et accès au balcon, trois chambres, une grande mezzanine avec bibliothèque ainsi que deux salles d’eau.

Une place de parking intérieure et une cave complètent ce bien.

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33

VENTE

GENÈVE

Satigny

Villa contiguë rénovée en 2013

D’ Caractéristiques Référence

V0067

Surface habitable

155 m2

Surface terrain

936 m2

Nbre de pièces

6

Prix

CHF 1’690’000.–

une surface au sol de 155 m², l’habitation, construite en 1956, est répartie sur deux niveaux plus un sous-sol excavé.

La partie jour offre une cuisine entièrement équipée, un séjour avec poêle à bois suédois ainsi qu’une véranda donnant accès à une terrasse et au jardin. La partie nuit se compose de quatre chambres, une salle de bains avec baignoire et douche ainsi que des sanitaires visiteurs.

Elle est érigée sur une agréable parcelle arborée de 936 m², entièrement clôturée, avec un potager.

Les combles d’une surface d’environ 150 m² offrent un superbe potentiel d’agrandissement de l’espace de vie en vous laissant imaginer votre futur aménagement intérieur pour cette partie du bien.

Un cabanon de jardin, un garage pour deux voitures ainsi que deux places de parking extérieures viennent agrémenter les prestations de ce bien.

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VENTE

GENÈVE

Avusy

Exceptionnelle maison villageoise de 260 m² habitables

C Caractéristiques Référence

V0046

Surface habitable

260 m2

Surface terrain

285 m

2

Nbre de pièces Prix

9 CHF 1’849’000.–

ette magnifique maison de village se situe dans un environnement privilégié au coeur du charmant village de Sézegnin.

Construite en 1729, la villa est implantée sur une parcelle de 285 m² entièrement clôturée. Cette maison villageoise, rare, lumineuse et aux volumes généreux est composée de 9 pièces dont 4 chambres à coucher.

Bâtie sur 3 niveaux elle est entièrement restaurée dans les règles de l’art avec des matériaux de grande qualité.

Toutes les pièces sont spacieuses et confortables offrant un cadre de vie chaleureux et idéal pour une famille.

Lors de la rénovation, en 2004 et 2006, les propriétaires ont su préserver son cachet d’origine notamment en conservant ses poutres apparentes et sa cheminée d’époque.

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35

VENTE

VAUD

Saanen

« Les Résidences Bicha »

À

quelques minutes de Gstaad, ces résidences vous offriront un confort maximum lors de vos séjours dans cette splendide région.

Composées de 4 chalets reliés par les garages, 28 appartements de 3.5 pièces à 6.5 pièces et 5 magasins sont proposés.

Caractéristiques Référence

955503

Surface PPE 24.34 m² à 257.20 m² Nbre de pièces Prix

studio à 7 pièces dès CHF 438’000.–

Cet ambitieux projet a été guidé par la recherche d’harmonie avec des matériaux authentiques, modernes et écologiques. Ambiance chaleureuse et confortable, grands balcons, bel ensoleillement été comme hiver.

Ces résidences sont idéales pour toute personne désireuse de posséder un logement de standing à la montagne. www.lesresidencesbicha.ch

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vaud@regierhone.ch - 058 219 01 70

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VENTE

VAUD

Blonay

Demeure classique avec vue spectaculaire sur le lac et les Alpes

S Caractéristiques

es 8.5 pièces sont habillement distribuées, environ 350 m2 sur trois niveaux.

Halle de réception donnant sur un superbe escalier en marbre. Spacieux séjour, bibliothèque, salle à manger, cuisine équipée avec espace repas donnant sur une terrasse extérieure face au lac.

Référence

21788

Surface habitable

350 m2

À l’étage, suite parentale, dressing, salle de bains, deux chambres avec salle de bains et toilettes.

Surface terrain

1471 m2

Dans les tourelles, bureau espace de jeux pour les enfants, salon TV.

Nbre de pièces

8.5 pièces

Sous-sol composé d’une buanderie, vaste pièce/dressing, cave à vin climatisée, local technique de la piscine. Garage pour deux grandes voitures et quatre places de parking.

Prix

CHF 3’900’000.–

Terrain de 1471 m2 magnifiquement arboré, piscine en mosaïque.

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VILLAS APPARTEMENTS

Promotions

39

PROMOTIONS

GENÈVE

Vigne Rouge V uvert Chantier o Livraison tre 2018 2ème trimes

64 logements, 5’100 m2 de surfaces commerciales www.VignerougeV.ch

À

deux pas du rondeau de Carouge, à proximité du Vieux-Carouge et en bordure du projet PAV, le bâtiment de qualité HPE à usage mixte vous accueillera tant pour votre logement personnel que pour implanter le siège de votre société.

À vendre : 8 appartements duplex en attique 5.5 et 6.5 pièces / 164 m2 à 171 m2 PPE / Dès CHF 1’520’000.8 appartements 3.5 et 4.5 pièces / 94 m2 à 97 m2 PPE / Dès CHF 935’000.Surfaces commerciales Surface 3’400 m2 divisibles / Dès CHF 5’000.-/m2 (vendues brutes) Parkings en sous-sol disponibles

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ventes@regierhone.ch - 058 219 02 02

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PROMOTIONS

VAUD

Gilly

40 appartements du studio au 4.5 pièces avec loggias à l’étage et terrasses/jardins au rez Livraison prévue dès août 2016 www.domaine-chatelard.ch Caractéristiques Référence

959712

Surface PPE 29.75 m² à 140.55 m² Nbre de pièces studio à 4.5 pièces Prix

dès CHF 270’000.–

S

ur la Côte vaudoise, nous vous proposons de découvrir cette nouvelle réalisation aux lignes contemporaines. La proximité avec Rolle et ses transports publics en liaison directe, ainsi que l’axe autoroutier proche, font de Gilly un lieu de choix privilégié.

Les bâtiments projetés bénéficient d’un maximum d’ensoleillement et de luminosité. Certains jouissent d’une vue imprenable sur le lac.

Possibilité d’acquérir des places de parc intérieures en sus du prix de vente des appartements : CHF 36’500.- par place de parc Livraison prévue dès août 2016 pour les bâtiments C, D, E et dès octobre 2016 pour les bâtiments A et B.

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41

VILLAS APPARTEMENTS

Location résidentielle

43

LOCATION

GENÈVE

Anières

Maison individuelle de 5 pièces

C

ette propriété implantée au sein d’un ravissant cadre de verdure est située à quelques minutes du charmant village d’Hermance. Son emplacement de premier ordre offre à ses résidents un cadre de vie très recherché.

Caractéristiques Référence

R0030

Surface habitable

160 m2

Nbre de pièces

5

Charges

individuelles

Loyer mensuel

CHF 4’300.–

Elle se compose au rez-de-chaussée d’une cuisine équipée, d’un salon avec cheminée, d’un wc visiteurs, d’un accès terrasse et d’un joli jardin arboré.

Au 1er étage, elle dispose de trois chambres mansardées, d’un balcon et de deux salles d’eau.

Le sous-sol bénéficie d’une salle de jeux, d’une salle de douche, d’une pièce de rangement, d’une cave et d’une buanderie.

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LOCATION

GENÈVE

Petit-Saconnex

Appartement de 6 pièces dans une villa

E

n plein cœur du Petit-Saconnex et à deux pas des Organisations Internationales, ce spacieux appartement de 6 pièces au rez-dechaussée se situe dans un charmant ensemble résidentiel à caractère villageois.

Caractéristiques Référence

R0069

Surface habitable

150 m2

Nbre de pièces Charges Loyer mensuel

6 comprises

L’appartement dispose d’un hall d’entrée, d’une cuisine équipée ouverte sur le séjour avec accès à la terrasse et le jardin, de trois chambres dont une avec salle de bain et wc, d’une salle de bain et douche avec wc.

Les commerces, les écoles et les transports publics se trouvent à proximité.

CHF 4’500.–

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45

LOCATION

GENÈVE

Petit-Lancy

Magnifique attique de 7 pièces

A Caractéristiques Référence

R0107

Surface habitable

180 m2

Nbre de pièces

7

Charges

CHF 250.‑

Loyer mensuel

CHF 5’900.–

vec environ 180 m2 habitables, ce magnifique attique se compose d’un grand séjour avec cheminée, d’une salle-à-manger ouverte, d’une cuisine entièrement équipée et agencée, d’un grand hall d’entrée avec rangements, de quatre chambres à coucher dont une chambre parentale avec sa salle d’eau attenante, d’un dressing, d’une salle de bains, d’une salle de douche, d’un wc visiteurs ainsi que deux spacieuses terrasses de 30 m2 chacune.

De grandes baies vitrées ainsi que des puits de lumière permettent à cet objet de qualité de jouir d’un bel éclairage naturel et d’une vue panoramique.

Une cave indépendante et un box en sus à CHF 250.-/mois agrémentent les prestations de ce logement.

La proximité immédiate de la ville en fait un bien prisé et unique.

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LOCATION

GENÈVE

Champel

Magnifique villa de 10 pièces

C

Avec environ 230 m2 habitables, cette maison se compose au rez, d’un hall d’entrée avec toilette visiteurs, d’une cuisine équipée avec îlot central, de deux salons et d’une salle-à-manger.

Caractéristiques Référence

R0112

Surface habitable

230 m2

Nbre de pièces

ette villa se situe dans un quartier résidentiel calme, proche de l’Arve et du centre sportif du Bout-du-Monde.

10

Charges

individuelles

Loyer mensuel

CHF 9’900.–

1er étage : espace bureau, deux chambres, une master bedroom avec dressing et salle de douche.

2ème étage : mezzanine, trois chambres, une salle de douche, salle de bains avec douche.

Sous-sol : pièce avec congélateur et frigo, buanderie avec lave-linge, cave à vin.

Implantée sur une parcelle d’env. 1’700 m2, la maison bénéficie d’un jardin, d’une terrasse, d’une place de parc couverte et de 3 places de stationnement devant la maison.

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47

LOCATION

VAUD

Lussery-Villars

6 appartements neufs de 2.5 à 4.5 pièces

L

ussery-Villars est un petit village du canton de Vaud, situé dans le district du Gros-de-Vaud. À 20 minutes du centre de Morges et de Lausanne, il profite du développement de cette région sans en assumer les nuisances.

Caractéristiques Référence

992609

Surface habitable

dès 97 m2

Nbre de pièces

de 2.5 à 4.5

Charges

Sis dans un petit immeuble de deux étages, nous vous proposons 6 appartements neufs de 2.5 à 4.5 pièces.

Livraison : été 2016.

Idéal pour les amoureux de la nature aux portes de la ville !

en sus

Loyer mensuel

dès CHF 1’750.-

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vaud@regierhone.ch - 058 219 01 80

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LOCATION

VAUD

Blonay

Superbe duplex de 4.5 pièces aux lignes contemporaines

S

itué à 1.5 km du centre du village et de la gare de Blonay, cet appartement jouit d’un emplacement de choix à proximité de toutes les commodités, dans un environnement calme et verdoyant.

Caractéristiques Référence

907404

Surface habitable

200 m2

Nbre de pièces Charges Loyer mensuel

4.5 CHF 350.CHF 5’750.-

Il bénéficie d’une terrasse de 80 m2 avec coin jardin et offre 200 m2 habitables répartis comme suit : Rez de chaussée : hall d’entrée, coin buanderie, cave, cuisine équipée ouverte sur un espace séjour/salle à manger avec cheminée, wc visiteurs. La pièce de vie est ouverte sur le jardin par de grandes baies vitrées.

1er étage : deux chambres à coucher équipées de système d’air conditionné, deux salles de douches, possibilité de créer une troisième chambre.

Deux places de parc internes à CHF 300.- mensuel complètent agréablement ce bien d’exception.

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49

LOCATION

VAUD

Pully

Splendide villa contemporaine

C

ette villa de 6.5 pièces, située dans le quartier résidentiel des hauteurs de la Rosia à Pully, offre un espace unique, de plus de 200 m2 habitables, répartis sur trois niveaux, proche des écoles internationales et des commodités.

Caractéristiques Référence

986993

Surface habitable

200 m2

Nbre de pièces

6.5

Charges

individuelles

Loyer mensuel

CHF 6’600.-

Rez de chaussée : hall d’entrée, wc visiteurs, chambre à coucher ou coin bureau, cuisine ouverte équipée, salon avec cheminée, salle à manger avec accès au jardin.

1er étage : wc, salle de bains avec baignoire et douches, trois chambres à coucher dont une avec accès à un balcon orienté sud.

2ème étage : chambre à coucher parentale avec salle de douches et accès à un balcon orienté plein sud.

Un jardin de 1’000 m2, un garage et une place de parc extérieure complètent ce bien.

Possibilité de louer la maison meublée : CHF 7’200.- + charges indiv.

Contacts Locations Résidentielles Vaud 50

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LOCATION

VAUD

Coppet

Belle maison jumelle meublée

C

ette villa contemporaine, avec vue panoramique sur le lac, est orientée au sud. Baignée de lumière, elle est située dans un quartier résidentiel, proche du bord du lac et de toutes les commodités.

Elle offre une terrasse rooftop, un jardin privatif et se compose ainsi :

Caractéristiques Référence Surface habitable Nbre de pièces

1000882 160 m2 6.5

Charges

CHF 200.-

Entretien jardin

CHF 400.-

Loyer mensuel

Rez : hall d’entrée avec rangements, wc visiteurs, cuisine ouverte avec cellier, séjour, salle à manger avec accès au jardin 1er étage : salle de bains, deux chambres avec balcon qui donne accès à la terrasse sur le toit, master avec rangements et salle de bain/douche attenante.

Sous-sol : local technique, buanderie, coin rangement, chambre avec salle de bain/douche et accès indépendant Possibilité de louer la villa non-meublée.

CHF 8’500.-

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51

BUREAUX, ARCADES, ATELIERS IMMEUBLES ADMINISTRATIFS ET COMMERCIAUX IMMEUBLES ARTISANAUX ET INDUSTRIELS

Immobilier commercial

53

IMMOBILIER COMMERCIAL

GENÈVE

Eaux-Vives

Bureau de standing d’environ 127 m2 à deux pas des quais

E

mplacement exceptionnel pour ce magnifique immeuble genevois du XIXème siècle, à proximité des quais, du Jet d’eau et du Parc de la Grange.

Caractéristiques Référence

C061

Surf. loc.

env. 127 m2

Loyer mensuel

CHF 4’900.-

Bureau de standing au rez-de-chaussée supérieur réparti en : une réception, quatre bureaux de 18, 19, 22 et 23 m2 environ, une kitchenette, un débarras, un wc avec lave-mains.

La surface administrative a été rénovée avec goût en 2012 (peinture, kitchenette, fibre optique) et offre une belle hauteur sous-plafond, des moulures et une cheminée d’ornement.

Idéal pour une société financière ou une étude d’avocats.

Contacts Immobilier commercial 54

geneve@regierhone.ch - 058 219 01 01

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IMMOBILIER COMMERCIAL

GENÈVE

Genève centre

Bureau d’exception de 464.50 m2 avec vue sur la rade de Genève

S

urface administrative de haut standing au 2ème étage d’un immeuble moderne situé au bord de la rade, à proximité de la gare et des TPG.

Caractéristiques Référence

C063

Surface locative Loyer

464.50 m2 CHF 790.–/m2/an

Les bureaux se composent actuellement de la manière suivante : un vaste hall/réception, un grand open space, un bureau de direction avec un sanitaire privatif, un bureau cloisonné, deux salles de réunions, une cuisine équipée, deux blocs sanitaires H/F, un économat, un local serveur, un local archives Surface lumineuse, entièrement rénovée avec goût par l’utilisateur actuel et bénéficiant d’une vue époustouflante sur la rade.

Haut standard technique, câblage en périphérie, air rafraîchi. À ne manquer sous aucun prétexte !

Contacts Immobilier commercial www.regierhone.ch

geneve@regierhone.ch - 058 219 01 01

55

IMMOBILIER COMMERCIAL

VAUD

Lonay

Bureau de 140 m2

D

Bien situé, à proximité des accès autoroutiers, dans un environnement calme, vous bénéficiez de divers services dans le bâtiment tels qu’une cafétéria et un sanitaire, ainsi que d’une conciergerie sur place.

Caractéristiques Référence

1028360

Surface locative

140 m2

Charges mensuelles

en sus

Loyer mensuel

ans la zone industrielle de Lonay, nous vous proposons ce bureau de 140 m2.

Possibilité de louer une place de parking extérieure à CHF 50.-

CHF 1820.-

Contacts Immobilier commercial 56

vaud@regierhone.ch - 058 219 01 80

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IMMOBILIER COMMERCIAL

VAUD

Prilly

Surfaces commerciales de 150 m2 et 180 m2

D

ans notre nouvelle promotion Les Logis de Prilly, situées dans l’immeuble F, nous vous proposons 2 surfaces commerciales : une arcade de 150 m2 et un bureau de 180 m2.

Caractéristiques Surfaces locatives 150 m2 et 180 m2 Charges Loyer

individuelles

Accessibles par les transports publics et desservies par les axes autoroutiers, vous êtes à cinq minutes du centre de Lausanne.

Disponibilité : dès août 2018.

CHF 260.-/m2/an

Contacts Immobilier commercial www.regierhone.ch

vaud@regierhone.ch - 058 219 01 80

57

DEMEURES APPARTEMENTS CHALETS

Objets de prestige

59

PRESTIGE

GENÈVE

Genève centre

Exceptionnel appartement avec vue imprenable sur la rade et le jet d’eau

C

Caractéristiques Référence

V0020

Surface habitable

315 m2

Nbre de pièces Prix

8 sur demande

et immeuble, d’architecture de style Art Nouveau, se situe face au lac et bénéficie d’une vue imprenable sur la rade de Genève.

L’appartement, d’une surface PPE de 315 m², comprend huit pièces avec trois balcons.

Le bien possède un cachet certain avec ses belles hauteurs sous plafonds et ses salons en enfilade.

L’ensemble dégage une impression de qualité et de sobriété. Les pièces sont spacieuses et fonctionnelles. Il est en parfait état d’entretien.

Un studio de 26 m² et un grenier de 18 m² situés dans les combles, ainsi qu’une cave de 22 m² et une place de parking en sous-sol complètent l’offre de ce bien d’exception.

Contacts Ventes Résidentielles Genève 60

geneve@regierhone.ch - 058 219 02 02

www.regierhone.ch

PRESTIGE

VAUD

La Conversion

Spacieuse propriété familiale

S

ur les hauteurs de Lutry, cette superbe propriété est composée de deux élégantes maisons de 201 m² et 125 m² implantées sur une très belle parcelle de 1’653 m² magnifiquement arborée.

Vous bénéficiez d’une vue panoramique sur le lac Léman et les Alpes avec une exposition sud/sud-ouest.

Caractéristiques Référence

907350

Surface habitable

201 m2

Nbre de pièces Prix

5.5 CHF 3’900’000.-

Les trois grandes terrasses sont face à la piscine chauffée. Un jacuzzi, un barbecue et une cuisine d’été complètent ce bien rare dans le secteur. L’habitation principale offre un double séjour/salle à manger avec cheminée, une cuisine équipée, quatre chambres à coucher et salles de bains, salle de sport et sauna.

L’habitation secondaire bénéficie de deux grands garages. À l’étage se trouvent un séjour, une cuisine ouverte, trois chambres à coucher et les bains.

Contacts Ventes Résidentielles Vaud www.regierhone.ch

vaud@regierhone.ch - 058 219 01 70

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PROMOTION VENTE LOCATION

Montagne

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VENTE

VALAIS

Les Elans, du 2 pièces au 5 pièces 3963 Crans-Montana, Route de Grinchon 1

Ecureuils Est, 4 pièces de 130 m2 au 1er étage 3963 Crans-Montana, Route des Xirès

À 5 minutes de la station de Crans-Montana, cette nouvelle promotion offre des appartements de hautstanding, en résidence principale ou secondaire. Sa situation exceptionnelle lui procure une vue plongeante à 180 degrés sur toute la vallée du Rhône.

Cet immeuble construit en 2015 propose des appartements terminés allant du 2 pièces au 4 pièces avec des places de parc dans le garage souterrain.

À deux minutes à pieds de Crans, cet appartement offre une vue panoramique. Les habitants de la résidence bénéficient d’un espace sauna/hammam et d’une salle de fitness. Il se compose d’un living-room, coin à manger avec accès sur la terrasse/balcon, une cuisine semi-ouverte, une chambre avec dressing-room et salle de douche, deux chambres, une buanderie au rez avec cuisine et petite pièce à vivre. Carnotzet, cave, deux armoires à skis et deux places de parc en souterrain.

Dès CHF 8’400.-/m2, place de parc en sus

CHF 2’800’000.-

LOCATION

VALAIS

Croisée A 39 Crans-Montana, Route du Pont-du-Diable 1

Les Ardoises A & B 3971 Chermignon

Situé à 5 minutes en voiture du centre de la station de Crans-Montana ou du départ de la télécabine de Cry d’Err, ce studio entièrement rénové et meublé avec goût avec cuisine équipée et salle de douche-WC peut accueillir 1 à 2 personnes.

Places de parc réservées pour la résidence.

Sur le coteau, à 15 minutes de Sierre et 10 minutes de Crans-Montana, les habitants vont bénéficier d’une vue imprenable et d’un ensoleillement optimal.

Chaque appartement dispose d’un séjour avec accès au balcon, d’une cuisine équipée, d’une salle de bains/wc et pour les 3 pièces un wc séparé. Buanderie, ascenseur, cave et places de parc. Appartements non meublés destinés à la location à l’année.

Location à l’année : CHF 1’000.-/mois, charges comprises

Studio : 2 pièces : 3 pièces :

dès CHF 900.-/mois, charges en sus dès CHF 1’200.-/mois, charges en sus dès CHF 1’750.-/mois, charges en sus

Contacts Ventes et Locations Résidentielles Valais Ventes : ventevs@regierhone.ch - 027 775 50 50 64

Locations : locationvs@regierhone.ch - 027 485 93 85

www.regierhone.ch

GENÈVE

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VENTE

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Chancy Réf. V0052 • 4 pièces traversant / Surface PPE de 83 m² • Jardin de 163 m² / Cave / Box • Bon état d’entretien

Meyrin Réf. V0060 • 4 pièces / Surface PPE de 77 m² / 11ème étage • 2 chambres / Balcon / Vue imprenable • Box / Cave

Puplinge Réf. V0054 • 5 pièces / Surface PPE de 109 m² / 3 chambres • 2 salles d’eau / 2 balcons / Box / Cave • Jardin en copro. / Rafraîchissements à prévoir

CHF 730’000.–

CHF 750’000.–

CHF 890’000.–

GENÈVE

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GENÈVE

VENTE

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LOCATION

X TA SA

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Petit-Lancy Réf. V0062 • 4 pièces traversant / Surface PPE de 104 m² • 3ème étage / 2 chambres / Balcon • Belle luminosité / Box / Cave

Cointrin Réf. V0027 • Surface hab. d’env. 120 m² / Sous-sol excavé • Parcelle plate et arborée de 392 m² • 2 chambres + combles / Récemment rénovée

Vieille-Ville Réf. R0071 • Appartement de 3 pièces, au cœur du centre-ville • Ascenseur privatif / Cuisine équipée et agencée • Proche de toutes les commodités

CHF 1’040’000.–

CHF 1’690’000.–

CHF 3’000.– + charges/mois

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LOCATION

GENÈVE

LOCATION

GENÈVE

LOCATION

Bernex Réf. R0079 • Joli duplex de 6.5 pièces / 3 chambres à coucher • Place de parking extérieure incluse • Au cœur de la campagne / Idéal pour les familles

Grand-Saconnex Réf. R0092 • 5 pièces traversant / Proche des OI 2 • Surface habitable d’env. 117 m • 3 chambres à coucher / Proche commodités

Commugny Réf. R0113 • Appartement meublé avec goût de 4.5 pièces • 3 chambres à coucher / Jolie terrasse • Situé dans un écrin de verdure

CHF 3’400.–/mois charges comprises

CHF 3’675.– + charges/mois

CHF 3’900.– + charges/mois

GENÈVE

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IMMOBILIER COMMERCIAL

GENÈVE

IMMOBILIER COMMERCIAL

Lancy Réf. R0073 • Villa contemporaine contiguë de 5 pièces • 3 chambres dont une master / Jardin privatif • À deux pas des commerces et des écoles

Nations - Ch. Voie-Creuse Réf. C030/C035/C036 • Arcade de 515 m2 • Bureau de 1’391 m2, divisible • Places de parc externes à CHF 140.-/place/mois

Proche gare - Rue de Lausanne Réf. C056 • Surface commerciale de 36 m2 avec vitrine • Arcade avec bureau séparé de 10 m2 et 1 toilette • Belle hauteur sous faux plafond de 3.26 m

CHF 5’000.– + charges/mois

CHF 300.- et CHF 350.-/m2/an + charges

CHF 2’500.– + charges/mois

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IMMOBILIER COMMERCIAL

Proche ZIPLO - Rue de Saint-Julien Réf. C062 • Atelier de 283 m2 au rez supérieur • 2 ateliers, 1 open space, 1 bureau fermé, 1 toilette • Grande porte de garage facilitant la livraison

Eaux-Vives - Rue du XXXI Décembre Réf. C050 • Surface de 161 m2, belle hauteur sous-plafonds • Locaux lumineux, idéal bureau avec show-room • 4 pièces, 1 kitchenette, 1 wc, 1 dépôt de 32 m2

Charmilles - Rue de Lyon Réf. C055 • Bureau lumineux de prestige de 150 m2 • 1 hall d’entrée, 4 bureaux, 1 cuisine, 1 salle de douche avec wc, 1 wc, 2 entrées distinctes

CHF 4’245.– + charges/mois

CHF 4’830.– + charges/mois

CHF 4’900.– + charges/mois

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VAUD

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VAUD

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Bussigny Réf. 23342 • 3 pièces au 3ème étage • Environ 80 m² habitables / Balcon • Calme, proche de toutes les commodités

St-Sulpice Réf. 22945 • 3.5 pièces, environ 80 m², au rez • Terrasse 19 m² / Jardin / Construction Minergie • Environnement calme, proche du lac

Lausanne • 5.5 pièces au 1er étage • 142 m² habitables / Grand balcon • Studio attenant de 19.50 m²

CHF 625’000.–

CHF 925’000.–

CHF 1’210’000.–

VAUD

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VENTE

Jouxtens-Mezery Réf. 1003525 • Villa semi-individuelle de 6.5 pièces • 288 m² habitables / Parcelle de 1’753 m² • Piscine / Luminosité / Environnement calme

Pully • 8 pièces neuf en duplex • Terrasse 75 m² / Jardin 625 m² • Vue panoramique sur le lac

CHF 1’790’000.–

CHF 5’100’000.–

VAUD

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Préverenges • Appartement de 4.5 pièces • 138 m2 habitables • Grande terrasse de 32 m2

Réf. 897198

CHF 2’950.– + charges/mois VAUD

Réf. 1010585

Coppet • Maison individuelle de 7 pièces • 240 m2 habitables • Grand jardin privatif clôturé

CHF 6’900.– + charges/mois

Réf. 989467

VAUD

Réf. 858419

Bremblens • Maison mitoyenne de 5.5 pièces • 130 m2 habitables • Grand jardin privatif

VAUD

Réf. 1027273

Réf. 937849

LOCATION

St-Prex • Appartement triplex de 5.5 pièces • 152 m2 habitables • À deux pas du lac

Réf. 884484

CHF 3’900.– + charges/mois VAUD

IMMOBILIER COMMERCIAL

Montreux • Diverses surfaces commerciales • De 102 m2 à 386 m2 • Situation idéale au cœur de la ville

LOCATION

CHF 3’150.– + charges/mois

CHF 3’700.– + charges/mois

LOCATION

Bougy-Villars Réf. 25666 • Villa contemporaine de 10 pièces • Environ 580 m2 habitables / Parcelle de 3’566 m2 • Exceptionnelle vue panoramique sur le lac

VAUD

LOCATION

Pully • Appartement de 5.5 pièces • 144 m2 habitables • Entièrement rénové en 2015

VENTE

CHF 14’000’000.–

LOCATION

St-Sulpice • Appartement neuf de 4.5 pièces • 120 m2 habitables • Grand jardin privatif

VAUD

CHF 3’200.– + charges/mois VAUD

Réf. 13354

CHF 3’080.– + charges/mois

LOCATION

Genolier • Duplex meublé de 4.5 pièces • 160 m2 habitables • Rénové en 2007

VAUD

VENTE

Réf. 911663

Réf. 8159

Dès CHF 2’625.- à CHF 10’175.- + charges/mois

IMMOBILIER COMMERCIAL

Lonay • Diverses surfaces de bureaux • De 109 m2 à 805 m2 • Fitness, restaurant sur place

Réf. 8173

Dès CHF 2’260.- à CHF 16’100.- + charges/mois