The Red Bulletin Juin 2015 - FR

france

Hors du commun

MUSTANG WANTED

ANDY MURRAY

Hors-la-loi sur les toits du monde

Coaché par Amélie Mauresmo, il explique son choix critiqué

le guerrier Magazine sponsorisÉ juin 2015

redbulletin.com

Le guitariste fou d’AC/DC nous reçoit en enfer

Michel Bourez surfe la vague de l’excellence

Contenus interactifs sur

ANGUS YOUNG

des océans

Plus de

« L e seul adversaire que je dois battre, c’est moi-même »

ALL AROUND YOU

La 1ère Action Cam qui filme à 360° Disponible chez www.boulanger.fr Visitez: www.kodakpixpro.com/Europe

THE RED BULLETIN

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MICHEL BOUREZ

L’histoire d’un surfeur tahitien que le jiu-jitsu a propulsé dans le tube de l’excellence.

MATHIAS FENNETAUX (COVER), ALEX LAUREL, CLIVE BRUNKSKILL/GETTY IMAGES

DÉTERMINÉS Les costauds, les persévérants et les déterminés signent cette livraison de juin. En Une, Michel Bourez, le surfeur polynésien, guerrier des océans, rappelle que le vrai adversaire se tient souvent face à nous, dans le miroir. Tout aussi puissant que le Tahitien, même avec 20 cm et 30 kilos de moins, Angus Young vient représenter une institution hard rock : oui, AC/DC sont indestructibles, au-dessus du lot. Au-dessus des lois, et du monde, le rooftopper ukrainien Mustang Wanted est à l’honneur d’un portfolio flippant. Dans un autre registre, le tennisman Andy Murray ­rejoint notre casting d’hommes d’exception, parce que son coach est une femme. N’en déplaise à certains.

Bonne lecture ! Votre Rédaction THE RED BULLETIN

« Je peux parler de mes doutes à Amélie, elle sait écouter » ANDY MURRAY, PAGE 40

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JUIN 2015

D’UN COUP D’AILES GALERIE 10 PHOTOS DU MOIS La nature, terrain de jeu favori des hommes d’action.

BULLEVARD

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19 SPÉCIAL WATERLOO ! Nous avons tous à apprendre de nos défaites.

REPORTAGES 28 Mustang Rooftop

CENT TOITS NI LOI

Ce grimpeur hors-la-loi fait lever les yeux dans les pays de l’Est. Risqué.

Mustang Wanted prend de gros risques tout là-haut.

N’essayez pas chez vous !

40 Andy Murray

Et si le secret pour exceller au tennis venait tout simplement des femmes.

60

46 Le guerrier des océans

Dans le top 5 mondial, Michel Bourez a identifié son adversaire : lui-même.

54 AC/DC en exclusivité

Le guitariste Angus Young raconte les bienfaits du hard rock sur la santé.

60 Take 5 : Robbie Shone

84 À faire rêver d’une autoroute sans fin, la Vulcan d’Aston Martin et la McLaren 675LT font le plein en page Moteurs.

66 Le club des héros AU CŒUR DES GLACIERS

Robbie Shone suit de près les spéléologues, et braque son appareil photo sur des colosses en voie d’extinction.

54 72 ENTREZ DANS LA RHONDA

Gays et hétéros festoient de concerts dans les nouvelles nuits branchées de L.A. C’est open, et ça s’appelle Rhonda.

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TOUJOURS YOUNG

Le guitariste d’AC/DC ne s’est jamais lassé d’envoyer des riffs super lourds.

Angus Young débranche pour causer.

Emma Stone, Faith No More, et l’homme qui a osé se déconnecter.

72 L’esprit Rhonda

Los Angeles est à la fête ce mois-ci, dans une ambiance bien mélangée.

ACTION 80 VOYAGES Le grand saut à Soweto 81 MONTRES Jouez-la comme Bond 82 CULTURE Tous au Hellfest !

83 MUSIQUE Les classiques de Raekwon 84 MOTEURS Fast and... beautiful 85 ET SI... on marchait dans l’espace ?

86 SAVE THE DATE Mai sera chargé 89 SHOPPING 30 objets au masculin 96 MENTIONS LÉGALES À l’internationale 98 INSTANT MAGIQUE Voici le surf art

THE RED BULLETIN

MUSTANGWANTED.COM, ROBBIE SHONE, LASTNIGHTSPARTY, GETTY IMAGES

ROUES DE LA FORTUNE

Sa photo peut faire froid dans le dos.

THE RED BULLETIN BACKSTAGE JUIN 2015

CONTRIBUTEURS NOS ÉQUIPIERS

MARCEL ANDERS

Oui, ceci est bien une séance photo. Dans une caverne.

Sous les géants de glace des Alpes Le photographe britannique Robbie Shone (35 ans) est un artiste de l’extrême, connu des pages du ­National Geographic et de GEO. Pour ce numéro, Shone a exploré les plus vastes glaciers d’Europe dans les Alpes Suisses, pour y documenter des merveilles en voie d’extinction : « La plupart de ces glaciers, des trésors, auront fondu d’ici à la fin de notre vie », déclare Shone. Le plus effrayant sous la surface ? « Les glaciers bougent de 15 m par an. Là-dessous, on pouvait entendre les murs craquer. » Rejoignez-le page 60.

Basé à Munich, Marcel est un collaborateur régulier de Playboy et de Rolling Stone, et il a interviewé à peu près la moitié du Rock and Roll Hall of Fame. Il parle avec l’épileptique ­Angus Young d’AC/DC en page 54.

AUTOUR DU MONDE GARY MOSKOWITZ

Le journaliste américain a rencontré les Faith No More à San Francisco, pour discuter de leur nouvel album, après 18 piges d’absence. Les parias du rock devenus barons de l’alternatif vous attendent en page 68.

The Red Bulletin est publié s­ imultanément dans onze pays.

Vous voyez ici la couverture de l’édition autrichienne.

MAKING OF LE SHOOTING DU MOIS

« Chaque nuit amène son lot de créatures » MERLIN BRONQUES

Bonsoir ! Le blogger mondain et photographe Merlin Bronques au Club Rhonda, à Los Angeles.

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Créateur de lastnightsparty.com, Merlin Bronques est une figure de la nuit US. Malgré une décade de photos en clubs, il trouve les fêtes de Rhonda International spéciales. « Vous pouvez être à voile et à vapeur, ou hétéro, les genres n’ont que peu de place ici. » Goûtez-y en page 72.

THE RED BULLETIN

AB U D HAB I , É AU MARCIN KIN/RED BULL CONTENT POOL

DUNE TRAITE L’Abu Dhabi Desert Challenge ne se résume pas à une lutte pour le classement : « Dans le sable du désert, on peut s’enliser à chaque instant dans les montées », explique le pilote Adam Malysz, ancien champion de saut à ski. « Au sommet des dunes, il y a des à-pics de cinq mètres de haut. Si tu ne les redescends pas en biais, c’est la chute.

Game over. » La meilleure méthode pour franchir une dune ? « Tout droit et plein gaz ! » abudhabidesertchallenge.com Photo : Marcin Kin

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M PU MAL AN G A , AFR I Q U E D U S U D

DOIGT AU BUT Evan Margetts, vingt ans, espoir de l’escalade en Afrique du Sud, s’attaque au Jack of All Trades de Waterval Boven, la Mecque de l’escalade sportive dans le pays. Couenne de 30 mètres cotée 8a (ou 30) et située sur le God No! Wall, Jack of All Trades requiert de l’endurance et une grande force dans les doigts avec ses minuscules prises à l’arrivée. Ce tracé, l’un des grands classiques locaux, et les centaines de super voies de Boven sur grès orange, typique de la région, attirent des grimpeurs du monde entier. facebook.com/evan.margetts Photo : Ruan Kotze

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K APRU N , AUTR I C H E

ÉTAT DE GLACE Littéralement éblouissante cette photo du ­glaciériste Rudolf Hausner prise par le photographe autrichien Markus Berger dans la gorge de Sigmund-Thun, près de Kaprun. Pourquoi ? « Parce que j’ai utilisé uniquement les rayons UV provenant de lumières spéciales, explique Berger, et qu’ils reflètent d’autres pigments que la lumière normale. » bergermarkus.com Photo : Markus Berger

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LAPINHA DA SERRA, BRÉSIL MARCELO MARAGNI/RED BULL CONTENT POOL

TERRE SAINTE « Home sweet home ! Sentiers magnifiques, plages bordées d’eau douce et cascades ! » ­Enthousiaste, l’ultrarunner brésilienne Fernanda Maciel relate sur son blog son entraînement dans la Lapinha da Serra, paradis pour les c­ oureurs de l’extrême. Pour eux, le bonheur ­commence à partir de 100 km de course. Même en pèlerinage, le rythme ne décélère pas : Fernanda a parcouru les 860 km du chemin de Saint-Jacques de Compostelle en dix jours. fernandamaciel.es Photo : Marcelo Maragni

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QUAND LA CONDUITE CONJUGUE RAISON ET ÉMOTIONS.

Infiniti Q50

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DES CONDITIONS IRRÉSISTIBLES DE SÉRIE. La berline sportive Q50 allie technologie et plaisir de conduite. Le moteur de 2,2 litres turbo diesel à injection directe émet seulement 114 g/km de CO2 et délivre des performances exceptionnelles.

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Consommations officielles pour l’Infiniti Q50 2,2d BVM Base/Sport exprimées en l/100 km : cycle mixte 4,4/4,5. Émissions de CO2 : 114/118 g/km.

L E S 2 0 0 A N S D E WAT E R L O O Et vous, comment éviterez-vous la débâcle ?

NAPOLÉON a perdu sa dernière bataille le 18 Juin 1815.

JOHNNY DEPP

TROP DE MAUVAIS RÔLES ?

Non mais franchement, Johnny ! Comment astu pu en arriver là ?

Lettre ouverte.

STUDIOCANAL, GETTY IMAGES(4)

Très cher Johnny, ça suffit.

Tu n’étais déjà pas drôle en chapelier dans Alice au pays des merveilles, mais alors avec Charlie Mortdecai, tu dépasses les bornes. Par ­pitié, trouve-toi un nouveau défi, reviens-nous avec des rôles forts, car on t’aime !

Voici trois rôles qui te permettraient de remonter la pente. Mais ne te plante pas sur le choix du réalisateur !

THE RED BULLETIN

Qu’est-ce qui est moins tordu que l’intrigue de Charlie Mortdecai ? Peutêtre la moustache de Johnny Depp.

SAMOURAI du Pacifique

SHERLOCK de la Manche

JACK SPARROW de la Voie lactée

Dans le Japon du XVe siècle, tu es Hitachi Hanzo, un méchant samouraï qui vole les âmes de ses six frères.

RÉALISATEUR : Quentin Tarantino

Une jolie veuve t’engage pour résoudre le meurtre de son lord de mari. Coucheries + bastons = carton !

RÉALISATEUR : Spike Jonze

Un reboot de Pirate des Caraïbes. Mais dans le futur. Et dans l’espace.

Avec des extraterrestres. Et Leo DiCaprio.

RÉALISATEUR : J.J. Abrams

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BULL

E VA R D WAT E R L O O

La mauvaise décision

UNE ERREUR MINUSCULE Une petite bourde et la fatalité s’abat sans pitié.

Quelles sont les leçons à tirer d’un échec ?

Des millions à la poubelle

Mais qui pourrait bien interpréter Pretty Woman ?

L’erreur En Pennsylvanie, un homme achète 25 tickets de loto. Le jour du tirage, il lit mal le résultat et balance tout à la poubelle. Il perd 1,25 million de dollars.

L’erreur Molly Ringwald a préféré ­attendre qu’on lui propose un meilleur rôle. Julia Roberts lui dit merci.

Moralité C’est qui Molly Ringwald ?

Moralité Laissez vos poubelles traîner encore quelques semaines dans l’appartement.

De la bière à 10 cents pour des supporters de baseball

Extrême : quand des catcheurs jouent au football américain

L’erreur Les supporters des Indians de Cleveland ont rapidement quelques bières de trop dans le nez.

Résultat, en 1974, fous de rage à la vue du score, ils saccagent leur propre stade.

L’erreur Le catch, c’est super, la NFL, c’est super. Les deux ensemble, ça doit être plus que super : l’Xtreme Football.

Moralité Plus tes supporters sont avoinés, mieux tu dois jouer.

Moralité On ne mélange jamais deux équipes gagnantes ! Il y a certaines choses qu’il vaut mieux laisser telles qu’elles sont.

C’est facile de passer à côté de quelque chose d’énorme

Oligarques de tous pays, ne vous mariez pas !

L’erreur En 1605, le navigateur hollandais Willem Janszoon découvre l’Australie. Mais il trouve qu’il y fait trop chaud. Puis les ­Anglais débarquent…

L’erreur Dmitri Rybolowlew ne veut pas débourser 1 milliard de dollars après 27 ans de mariage. Au final, son divorce lui coûtera plus de 3 milliards.

Moralité On n’a pas besoin d’être toujours le premier en tout.

Moralité Pour économiser de l’argent, sois généreux !

Des actions ? Non, plutôt en espèces !

L’erreur En 1976, Ronald Wayne ­restitue ses 10 % d’actions chez Apple. Pour 800 dollars. Valeur ­actuelle : 30 milliards.

Moralité L’argent ne fait pas le bonheur. C’est bien de travailler aussi.

LE CHEVAL DE TROIE

L’erreur L’emballage est impressionnant.

Son contenu est mortel.

Moralité Offrez-vous vous-mêmes vos ­cadeaux. Vous vous épargnerez la frustration des présents de politesse, très mal choisis.

L’Amérique russe L’erreur En 1867, l’empereur de ­Russie Alexandre II ne se doute pas qu’il y a de l’or et du pétrole en Alaska et il cède ses terres aux États-Unis pour 7,2 millions de dollars.

Moralité Ne vends jamais tes terres !Même s’il n’y a absolument rien qui pousse dessus.

Avant la bataille

Après la bataille

Mon Général,

Waterloo ? Quel Waterloo ?

Mon véritable

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Waterloo

GETTY IMAGES

aujourd’hui est une belle journée pour écrire l’histoire.

DIETMAR KAINRATH

K A I N R AT H

c’était Sainte-­ Hélène.

THE RED BULLETIN

BULL

E VA R D WAT E R L O O

Les éternels seconds rôles

EH, TU M’AS RECONNUE ? À une époque, elles étaient des stars internationales.

Et après, presque rien.

1. JESSICA SUTTA Mais est-ce que quelqu’un connaît un seul autre membre des ­Pussycat Dolls à part Nicole ­Scherzinger ? Maintenant, on connaît aussi Jessica. Donnons une chance à son premier album solo, Feline Resurrection.

2. MEL B Aujourd’hui, ­l’ancienne Spice Girl est juré dans une émission de recherche de talents.

3. KELLY ROWLAND

MAMS TAYLOR, GETTY IMAGES(2)

Celle qui n’est pas Beyoncé est restée la mal aimée des Destiny’s Child.

JESSICA SUTTA Le désert traversé, cette ancienne Pussycat Dolls sort un album solo. On se griffe pour y croire.

THE RED BULLETIN

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BULL

E VA R D WAT E R L O O

CES GADGETS ONT FAIT UN FLOP

L’ERREUR EST TECHNIQUE

Réhabilitation

CES HÉROS OUBLIÉS L’histoire est injuste : ces pionniers ont fait de grandes choses, et ils sont pourtant pratiquement tombés dans l’oubli.

Les grandes firmes se trompent aussi. Et bien comme il faut !

APPLE NEWTON 1993, l’ancêtre de l’iPad ne fait pas sensation avec sa reconnaissance d’écriture médiocre et ses performances désastreuses.

SONY BETAMAX Elle offre à ses ­débuts de meilleurs atouts que la VHS. Mais cette dernière remporte le combat de la vidéo dans les 80’s.

1. Le découvreur de mondes Hugh Everett, physicien

Quand Everett publie son travail sur les mondes parallèles en 1956, ses confrères le prennent pour un fou. C’est plus qu’il ne peut en supporter, il tourne le dos à la science. Aujourd’hui, les théories d’Everett sont reconnues.

MICROSOFT ZUNE L’aspirant iPod. Pratiquement inutilisable en raison d’une protection anti-copie compliquée. Il est devenu presque culte.

Si je me bats moimême, est-ce que je suis un perdant ?

Russ Meyer, Réalisateur Moqués à l’époque pour leur côté vicelard, les films de Meyer ravissent aujourd’hui les cinémathèques du monde entier.

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3. Le roi du café

Eric Favre, Inventeur En 1970, il invente la capsule de café, mais Nestlé mise encore sur le café instantané. En 2015, c’est un marché de plusieurs milliards.

4. Un logo très bon marché

Carolyn Davidson, Designer L’étudiante reçoit 35 dollars de Nike pour créer son logo en 1971.

Des années plus tard, la firme la remercie finalement en actions.

5. La photo, c’est lui

NASA, AKG-IMAGES, GETTY IMAGES(3)

2. Monsieur sexploitation

DIETMAR KAINRATH

MISE EN BOÎTE

Hercule Florence, Peintre En 1833, Florence invente la photographie au Brésil, mais ne le dit à personne. Et les lauriers reviennent à d’autres. En Europe.

THE RED BULLETIN

*UPGRADE SUR LE SON

UPGRADE TO AWESOME SOUND *

Sean Malto

BULL

E VA R D WAT E R L O O

Ces loosers qu’on adore

JE VOIS...

OU PAS Ces experts prétendaient lire dans le futur. L’avenir ne leur a pas donné raison.

PRÉVISION PRÉVISION

« Dans cinq ans maximum, les femmes sortiront les seins à l’air » DIXIT « L’INVENTEUR » DU MONOKINI En 1962, l’Américain Rudi Gernreich annonce une révolution mode. Il se trompe. Et ce sera toujours fort dommage !

« Il n’y aura jamais d’avion plus gros que celui-là. » UN INGÉNIEUR DE CHEZ BOEING après le vol inaugural du Boeing 247 bimoteur à 10 places assises en 1932.

PRÉVISION

« L’âge d’or des groupes de rock, c’est fini ! » DICK ROWE, découvreur de talents de la maison de disques Decca Records, prédit un râteau aux Beatles en 1962.

PRÉVISION

« Quel intérêt d’arriver quelque part avec deux heures d’avance ? »

IMAGO

FRÉDÉRIC-GUILLAUME III, roi de Prusse, ne croit en 1838 ni au chemin de fer, ni à l’accélération du temps.

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THE RED BULLETIN

BULL

E VA R D WAT E R L O O

Le jeu de la vie

VOTRE WATERLOO PERSONNEL Se battre pour l’amour... ou bien tout sacrifier pour sa carrière.

Trouvez votre chemin à travers le champ de bataille de la vie.

Mais faites les bons choix, chaque coup pourrait être le dernier.

Vous débordez d’énergie et vous planchez sur trois nouveaux projets à la fois.

Vous vous vantez de vos talents et de vos succès.

Vos ­collègues et votre patron ne vous respectent plus.

Modeste, vous n’étalez pas votre ­savoir-faire.

Vous misez tout sur la thune, et votre ­carrière ! Une copine ? Vous en rencontrerez bien une au boulot.

Jouez ici si l’

ARGENT

­ ersonne P ne vous prend au sérieux. ­RETOUR AU DÉPART !

est votre priorité

Vous vous obstinez pour une augmentation. Carrièèèère !

ENFIN !

Vous vous imposez. Pour cela, vous devez former une jeune stagiaire tout juste ­recrutée.

GAME OVER !

Vos enfants ­auront peut-être plus de succès.

Votre boss vous vire. Et c’est cette stagiaire tenace qui récupère votre job. Moins bien payé.

Vous avez une aventure avec elle.

Vous la ­méprisez.

Pas de bol, elle vous pique vos idées quand même.

Vous ne lui ­apprenez rien.

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THE RED BULLETIN

Profitant de cette relation, vous vous ­laissez aller.

Votre copine adore que vous passiez enfin tout votre temps avec elle comme elle en avait envie.

Une prise de conscience : vous n’allez pas ensemble.

L’amour, bien sûr ! Il n’y a que ça de vrai ! Vous ne travaillez plus que deux jours par ­semaine.

Elle trouve que votre relation manque de piquant, c’est trop plan-plan pour elle.

Concentrez-vous sur votre job ! ­ ETOUR AU R ­DÉPART !

Vous paniquez, et réagissez en vous relookant de la tête aux pieds.

Jouez ici si l’

AMOUR

Votre nouveau look ne lui plaît pas. Elle vous ­trouvait bien mieux avant.

est votre priorité

Fini, l’amour !

RETOUR AU ­ DÉPART !

Votre chérie se sent délaissée.

Elle vous quitte.

Pour votre nouveau boss.

Vous cherchez un boulot. Et vous recommencez à bosser comme un taré.

Désespéré, vous la quittez.

Elle trouve que vous êtes devenu super chiant. Et que vous ne gagnez pas assez de fric.

Vous faites des efforts et ­devenez son petit toutou.

PÉTITION EN LIGNE L’intelligence artificielle a le vent en poupe.

Nous avons lancé une pétition en ligne pour que l’I.A. ne devienne pas le Waterloo de l’humanité.

Les Dix Commandements de la survie en somme.

Un petit « j’aime » pour sauver le monde ?

Participez sur : redbulletin.com THE RED BULLETIN

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2012 / MOSCOU

CENT TOITS NI LOI LIEU

HAUTEUR

PARTICULARITÉ

E U R A S I A T OW E R

309 M È T R E S

CHUTES DE NEIGE E T V E N T G L AC I A L

S­ a n s a u c u n e p r o t e c t i o n , l e j e u n e M u s t a n g Wa n t e d escalade partout dans le monde des gratte-ciel, des p o n t s e t d e s é g l i s e s . P a r p l a i s i r p u r, s a n s s e s o u c i e r d u v i d e n i d e s p o l i c i e r s q u i e s s a i e n t d e l ’a r r ê t e r.

Te x t e : D a u m a n t a s L i e k i s

THE RED BULLETIN

Photos : mustangwanted.com

29

LIEU

U N I V E R S I T É D ’ É TAT

30

HAUTEUR

PARTICULARITÉ

240 M È T R ES

C E T T E E S CA L A D E L U I VAU T U N E C O N DA M N ATION À 7 ANS DE PRISON

THE RED BULLETIN

2014 / MOSCOU

2012 / MOSCOU

LIEU

IMMEUBLE K U D R I N S K AYA

HAUTEUR

PARTICULARITÉ

156 M È T R ES

S U S P E N D U À L’ É T O I L E F I X É E AU S O M M E T D U B ÂT I M E N T

THE RED BULLETIN

33

2010 / KIEV 2011 / KIEV 34

LIEU

HAUTEUR

PARTICULARITÉ

PA S S E R E L L E P O U R P I É T O N S V E R S L’ Î L E T R U K H A N O V

50 MÈTRES

UNE PISTE CYCLABLE ORIGINALE

LIEU

HAUTEUR

PARTICULARITÉ

E N C E N T R E-V I L L E

110 M È T R E S

LA PLANCHE SOUS SES PIEDS EST MOISIE

THE RED BULLETIN

M U S TA N G S E L A N C E , APRÈS PLUSIEURS JOURS DE PLANQUE SUR LE TOIT

105 M È T R ES

E N C E N T R E-V I L L E

2013 / KIEV

PARTICULARITÉ

HAUTEUR

LIEU

36

U N E M P L AC E M E N T DISCRET DONC RARE

PARTICULARITÉ HAUTEUR

40 M È T R ES E N C E N T R E-V I L L E

The Red Bulletin : Vos rapports avec les autorités de certains pays ne sont pas des plus cordiaux, l’illégalité vous motive-t-elle ? mustang Wanted : Plus le risque d’être arrêté est élevé, mieux c’est. Le défi n’en est que plus grand. J’escalade de préférence des échafaudages d’immeubles à la vue de tout le monde. Je ne pénètre nulle part par effraction et je ne cause de ­préjudice à personne.

LIEU

entretien a lieu à la nuit tombée. Celui qui se présente sous le nom de Mustang Wanted est un jeune casse-cou résidant à Kiev en Ukraine, âgé de 28 ans et ­prénommé Gregory. Les mains enfouies dans les poches de son jogging usé, casquette sur la tête, il ne paie pas de mine.

Pourtant, Mustang Wanted est une star pour certains. Ses fans sur Facebook, Twitter et Instagram se comptent par centaines de milliers, ses vidéos sur YouTube sont vues des millions de fois. Rares sont les villes dans le monde où il peut se ­promener sans être inquiété.

Mustang Wanted est très souvent arrêté par la police pour ses escalades de gratte-ciel, ponts, tours ou églises sans système de protection. Des actions que les autorités ­locales ne prennent pas avec ­humour. En Russie, une peine de sept ans de prison l’attend.

2014 / KIEV

L’

Ceux qui grimpent sur les toits sont ­appelés des « roofers »…

(Il coupe.) Je ne suis pas un roofer. Ce que je fais là-haut va bien au-delà du simple roofing. Souvenez-vous de ce que j’ai fait à Saint-Pétersbourg, il y a quelques années, sur la grue géante d’un chantier.

J’y étais avec un ami base-jumper et je m’étais promené sur la structure ­métallique en réalisant des figures.

Vous connaissez un roofer qui fait de même ? Aucun ne se promène sur des poutres métalliques, larges de quelques centimètres. C’est comme sur une slackline mais avec un degré de difficulté accrue, car sur une slackline, il est facile de trouver le bon équilibre et de contrôler ses mouvements. C’est loin d’être le cas à 200 mètres de hauteur, sur l’entretoise métallique d’une grue. Le vent secoue la barre sur laquelle vous vous tenez et créé une situation quasi incontrôlable.

Quel est le plus haut bâtiment que vous ayez escaladé ?

La Princess Tower à Dubaï. Je me tenais accroché au bord de l’immeuble, uniquement à la force des doigts, 414 mètres de vide sous moi. Le but n’était pas d’établir un record mais de vivre cette expérience.

Expérimenter des choses inédites, c’est plus important que de battre des records.

Sur vos vidéos en ligne, on vous voit suspendu à des hauteurs vertigineuses à la seule force de vos mains. Sans ­harnais, ni corde ni casque...

J’ai plus confiance en mes bras que dans du matériel d’escalade. Quant au Net, je ne me soucie guère de l’attention que je peux y susciter. Les gens sont libres de s’abonner à ma chaîne ou de manifester leur admiration sur les réseaux sociaux.

L’opinion publique ne me rend ni plus fort, ni plus faible. Je fais simplement ce qui me plaît : gravir des immeubles et tourner des vidéos sympas.

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DAUMANTAS LIEKIS

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LIEU

E N ­P É R I P H É R I E DE LA VILLE

38

HAUTEUR

PARTICULARITÉ

140 M È T R ES

I L FA I T S I F R O I D Q U E S E S DO I G T S G È L E N T S U R L E M É TA L

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2011/12 / MOSCOU

« J e n e r e s s e n s a u c u n e p e u r, je suis parfaitement détendu, et très concentré» Vous exécutez des tractions, suspendu à un pont haut de plusieurs centaines de mètres, ou vous faites du skate au bord d’un précipice. Comprenez-vous l’agacement de la police ?

Que ce soit à Kiev, Moscou, Bratislava, Budapest, Berlin ou Dubaï, j’ai des ennuis avec la police à chaque fois. Non, je ne comprends pas, je ne nuis à personne.

Pour quel motif devrais-je aller en prison ?

Vous échappez toujours à la police…

Je prends la poudre d’escampette, les forces de l’ordre courent moins vite que moi. Ce n’est pas très original mais très efficace. Mais les choses peuvent se corser quand j’escalade un pont et qu’une voiture de police m’y attend. Dans ce cas, pas moyen d’esquiver, je dois les berner.

Je cours en direction de la voiture, et là, ce sont eux qui sont coincés, car pour me prendre en chasse ils doivent aller au bout du pont pour faire demi-tour. Ce qui me laisse assez de temps pour prendre la fuite.

Les réactions de la police sont-elles partout les mêmes ?

En Europe, les flics sont plutôt courtois.

Un jour, je grimpais un pont à Budapest.

C’était une journée ensoleillée et chaude, l’escalade était difficile et très fatigante.

Soudain, une guêpe me pique au bras.

C’était parfaitement incongru, je ne sais pas ce qu’elle faisait à cette hauteur. À cause d’elle, j’ai atteint le sommet du pont avec beaucoup de difficultés. Bien entendu, quelqu’un m’avait vu d’en bas et avait alerté la police. J’ai été arrêté, évidemment, mais on m’a quand même proposé de soigner la piqûre. C’était sympa.

En Russie, vous êtes condamné à ­plusieurs années d’emprisonnement.

Oui, sept ans. La police russe est la plus brutale. L’an dernier, j’ai escaladé à Moscou un bâtiment de 176 mètres, au sommet duquel j’ai peint l’étoile soviétique aux couleurs de l’Ukraine. Ils n’ont pas réussi à m’arrêter, contrairement à quatre de mes amis base-jumpers présents ce

jour-là. Ils croupissent toujours en prison.

Mes actions dépassent le cadre des lois en vigueur. On me condamne à sept ans de réclusion pour avoir escaladé un bâtiment et peint une étoile ? C’est du délire.

Comment l’administration ukrainienne a-t-elle réagi ?

Ils adorent me prendre en photo (rires).

Avez-vous le souvenir d’une confrontation particulièrement insolite avec la police ?

Lorsque j’ai escaladé la Princess Tower à Dubaï, je suis tombé sur deux agents de sécurité incroyablement grands et costauds. Ils s’adressaient à moi en arabe.

Comme je ne comprenais pas un mot de ce qu’ils racontaient, ils ont fini par perdre patience. L’un d’eux m’a agrippé, je me suis débattu et cela a failli dégénérer en bagarre. Puis, je leur ai montré des vidéos et des photos de mes acrobaties sur d’autres immeubles. Ça leur a plu. Quand leurs collègues sont arrivés, l’ambiance était décontractée. Ils voulaient savoir comment je m’étais hissé sur le toit, ils pensaient que j’avais forcé des verrous.

Une fenêtre au dernier étage était restée ouverte, tout bêtement. Mon explication les a convaincus et ils m’ont libéré.

Doit-on déceler un sens derrière vos actes ?

Non, je ne suis pas porteur d’un message.

La philosophie ne m’intéresse pas, bien que je l’aie étudiée durant quelques années. J’ai fini par arrêter mes études, car d’après moi ni les diplômes ni les records ne sont essentiels au bonheur. J’ai ma propre philosophie de vie. Je suis d’avis qu’une chose que l’on aime faire et qui ne nuit à personne est juste. Personne ne me fera considérer cela comme un délit. Et croyez-moi, je ne le fais pas pour l’argent ou la notoriété, ni même pour battre des records, je le fais uniquement et simplement parce que ça me plaît.

Comment surmontez-vous la peur, ­suspendu dans le vide à plusieurs ­centaines de mètres de haut et agrippé du bout des doigts ?

Je ne ressens aucune peur, je suis parfaitement détendu, et très concentré.

C’est quoi pour vous une soirée relaxe ?

Je bois du thé, rien d’autre. Jamais d’alcool, jamais de drogues. Je regarde des vidéos de skate, notamment celles de James Kelly. Sur sa planche, il est étonnamment serein et tranquille. mustang-wanted.com

THE RED BULLETIN

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Andy Murray, n° 4 mondial, est le premier joueur de tennis de classe internationale à avoir fait confiance à un coach qui ne soit pas un homme.

« MONSIEUR MURRAY, POURQUOI AVOIR CHOISI D’ÊTRE ENTRAÎNÉ PAR UNE

FEMME ? » Après un an de collaboration avec la française Amélie Mauresmo, l’Écossais de 27 ans se confie sur ce choix qui a fait causer le milieu du tennis, ­a ttaché à ses vieilles traditions. Entretien exclusif.

ENTRETIEN : RUTH MORGAN PHOTOS : CLIVE BROWNSKILL/GETTY IMAGES

Les critiques, c’est comme les balles : excellent contreur, Andy a pris l’habitude de les balayer de son revers foudroyant.

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Grand Chelem, aura fait parler. Andy Murray, que The Red Bulletin a rencontré au moment de sa préparation pour Wimbledon, se confie sur l’apport au ­quotidien de la Française de 35 ans, ­apparemment habile pour comprendre la personnalité du Britannique.

orsque Andy Murray, 4e meilleur joueur actuel de tennis, a annoncé l’an dernier la fin de son association avec Ivan Lendl, ex-numéro un mondial, après deux années passé ensemble et des victoires majeures (US Open 2012, l’or en simple aux JO 2012 de Londres, Wimbledon 2013) et son remplacement par Amélie Mauresmo, une flopée de langues sont devenues venimeuses. À tel point que l’Écossais s’est retrouvé bien involontairement au centre d’un débat sur l’égalité des sexes, qui dépasse le petit monde tennistique.

Des femmes entraîneurs d’équipes masculines, cela n’est pas nouveau. On peut citer l’ex-internationale Corinne Diacre à la tête de Clermont Foot, en Ligue 2, ou encore Audrey Zitter, entraîneur – elle refuse le terme d’ « entraîneuse » pas forcément utilisé pour causer sport – des treizistes de Montpellier engagés en deuxième division (Élite 2). La nomination d’une femme s’accompagne souvent de scepticisme, voire de doutes, tant elle demeure une exception dans un monde sportif hyper masculinisé. D’ailleurs, très rares sont celles qui entraînent à un très haut niveau. « Courageuse » pour les uns, « vaste blague » pour les autres, on peut dire que la décision de Murray – déjà conseillé par sa mère dans sa jeunesse – d’être entraîné par la capitaine de l’équipe de France de Fed Cup, pourtant ex-numéro un mondiale double gagnante d’un tournoi du 42

the red bulletin : Vous attendiez-vous à provoquer autant de réactions en choisissant une femme, en l’occurrence la Française Amélie Mauresmo, comme entraîneur ? andy murray : Je savais que c’était une première (l’Américain Tim Mayotte, n°7 mondial en 1988, et le Russe Andreï Chesnokov, n° 9 mondial en 1991, ont déjà été entraînés par une femme, ndlr), mais j’ai pris cette décision sans considérer la portée qu’elle pouvait avoir sur l’image de la femme dans le monde du sport. C’est en voyant les réactions qu’elle déclenchait que j’ai compris son importance, et cela m’a donné encore plus envie de me battre pour la place des femmes dans le sport.

Avant, ce débat ne m’intéressait pas vraiment, mais depuis que je l’ai vécu personnellement, je vois les choses différemment. Et c’est effectivement très surprenant de voir aussi peu de femmes entraîneurs.

Qu’avez-vous pensé de cette avalanche de réactions, aussi bien dans les médias que dans le microcosme sportif ?

Depuis que je suis dans le circuit, et cela fait 10 ans, je n’ai jamais rencontré de joueur de tennis qui soit coaché par une femme. Forcément, je me disais qu’il y aurait quelques réactions mais qu’elles allaient vite retomber, que personne n’allait s’acharner sur Amélie. Alors que l’année 2014 s’est bien mieux fini pour moi qu’elle n’avait commencé, ce qui dans l’ensemble était un bilan positif pour Amélie, les critiques à son égard ont continué. Une situation que je n’avais ­vécue avec aucun autre coach. J’étais choqué.

Qu’est-ce qu’Amélie Mauresmo a de plus, ou de différent qu’Ivan Lendl, votre précédent entraîneur ?

Tout de suite, je me suis senti à l’aise avec elle. Je me remettais d’une opération du dos, un moment difficile dans ma carrière : je n’avais pas passé beaucoup de temps avec Ivan. J’avais besoin de quelqu’un qui m’aide.

Et c’est ce qu’elle a su faire ?

Elle sait écouter.

Est-ce important pour un joueur d’avoir un entraîneur qui a la fibre psy ?

Très important. Mon entraîneur doit connaître mon caractère, ma façon d’aborder le jeu, comment je me sens sur

« O n finit par avoir

UNE OVERDOSE de testostérone à évoluer dans un milieu exclusivement masculin »

« J e suis pour l’égalité en général,

SI C’EST CELA ÊTRE FÉMINISTE alors oui je le suis, et je suis maintenant un ardent défenseur de cette cause »

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le court. Or, je n’avais plus confiance. Il me fallait quelqu’un de différent de Lendl, quelqu’un qui sache écouter et qui intègre cela dans ses méthodes d’entraînement.

Ce qu’Amélie sait faire, mieux que n’importe quel autre coach que j’ai eu.

Est-ce parce que c’est une femme ?

Depuis l’enfance, j’ai toujours eu beaucoup plus de facilité à parler de moi aux femmes : ma mère, ma femme, et maintenant mon entraîneur. Je peux lui parler de mes doutes, plus facilement qu’à un homme.

Cette dimension féminine profite-t-elle à votre jeu ?

Sans vouloir généraliser, je dois dire que

En 2012 Murray perdait à Wimbledon, en finale, contre Roger Federer (leur discours d’aprèsmatch est un classique de YouTube). En 2013, il remporte le tournoi, 77 ans après le dernier vainqueur britannique, un certain Fred Perry.

THE RED BULLETIN

« A mélie Mauresmo

EXCELLE DANS CE QU’ELLE FAIT

et c’est ce qui est le plus difficile, qu’on soit un homme ou une femme »

lorsqu’on a un groupe d’hommes réunis autour d’une table, dans une ambiance de compétition, ce n’est pas toujours très agréable. Parler de soi est ressenti comme une faille, un aveu de faiblesse. À évoluer dans un milieu exclusivement masculin, on finit par avoir des overdoses de testostérone, à s’engueuler tout le temps. Rien de tout cela avec Amélie : on aborde les problèmes calmement, en parlant avec la volonté de trouver une solution.

Vous aviez annoncé votre collaboration avec Mauresmo l’an dernier, juste avant le tournoi du Queen’s. Y avait-il eu des commentaires particuliers dans les vestiaires pendant la semaine ?

THE RED BULLETIN

Beaucoup de joueurs ont été surpris. Il y a eu pas mal de commentaires, certains ont même fini dans la presse, disant que c’était une blague de ma part, que je n’étais pas sérieux. Cette expérience m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses.

Des joueurs, Marinko Matosevic par exemple, ont déclaré que jamais ils n’emploieraient un entraîneur femme.

Chacun est libre de prendre les décisions qu’il veut. Moi, travailler avec une femme me convient, j’y suis habitué depuis mon enfance, lorsque ma mère était mon coach. Je vois vraiment les avantages que cela apporte.

Qu’est-ce qui vous permet d’agir de la sorte, à contre-courant ?

Quand j’étais plus jeune, tous les coaches étaient des hommes. Tous. Et donc, forcément tu fais comme les autres. Mais avec l’âge, tu apprends à penser pour toi, à prendre les décisions qui te correspondent. Amélie Mauresmo est l’entraîneur qu’il me fallait. Elle excelle dans ce qu’elle fait, et c’est ce qui est le plus difficile, qu’on soit un homme ou une femme, dans le sport ou dans tout autre domaine.

Alors pourquoi si peu de sportifs de haut niveau se laissent-ils entraîner par des femmes ?

Je pense qu’ils n’ont pas encore envisagé cette idée. Pour ma part, je sais qu’Amélie est une bonne coach, et j’en ai eu beaucoup avant elle. Ça ne vous dérange pas de ne pas faire comme les autres ?

Non, je suis habitué à faire les choses à ma manière, à penser différemment.

Comment cela ?

Je ne prends pas mes décisions en fonction de ce que la presse ou les gens ­pourraient dire. L’expérience m’a montré que je peux me faire confiance, comme lorsque j’ai décidé de prendre Ivan Lendl comme coach (le Tchèque naturalisé ­américain n’avait encore jamais entraîné, ndlr). À ce moment-là, peu d’anciens grands joueurs travaillaient comme ­entraîneurs. (Depuis, Novak Djokovic et Roger Federer se sont adjoints les services de deux ex-numéros un mondiaux, ­respectivement Boris Becker et Stefan ­Edberg, ndlr.)

Finalement, vous avez lancé une tendance...

Oui, les autres ont vu que ça marchait pour moi, et ils se sont mis à faire pareil.

Vous allez peut-être en lancer une autre, avec Amélie ?

J’espère. Mais cela va prendre du temps.

Ce qu’il faut, et c’est triste à dire, c’est donner aux sportifs la preuve que ça peut marcher, et le reste suivra. Depuis l’an dernier, Martina Navratilova et Lindsay Davenport entraînent aussi des joueuses de haut niveau.

Est-ce que vous vous voyez comme un féministe ?

(Long silence.) Bonne question ! Je ne sais pas, mais je suis pour l’égalité en général, et si c’est cela, être féministe, alors oui, je le suis. J’ai vécu le débat sur l’égalité des sexes en embauchant Amélie, et je suis maintenant un ardent défenseur de cette cause. Cela m’a ouvert les yeux. À la fin de l’année dernière, vous vous êtes non pas séparé de Mauresmo, comme beaucoup l’auraient prédit, mais de deux de vos plus anciens collaborateurs, Dani Vallverdu et Jez Green.

Pourquoi ?

Personne, même mes proches, n’a compris ma décision. Pourtant, je répétais que ma défaite contre Roger Federer au Masters de Londres n’avait rien à voir avec Amélie (en novembre dernier, battu et ­éliminé 6-0, 6-1 par le Suisse lors du 3e match de poule, ndlr), puisque j’avais passé trop peu de temps avec elle avant ce match. Ce qui m’a surpris, c’est qu’aucun de mes autres collaborateurs ne prenne ses responsabilités face à cette défaite.

La collaboration avec Amélie Mauresmo est-elle une pression pour vous ?

Disons que beaucoup de gens s’attendaient à un échec… Après ma défaite contre Federer, j’ai souvent entendu les gens dire : « Amélie ne sait pas le diriger, il ne sait pas ce qu’il fait. » Et deux mois plus tard, j’étais un tout autre joueur. J’ai déjà prouvé que ça fonctionnait. andymurray.com

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Candidat au titre mondial, le surfeur Michel Bourez a fait sien le tube de l’excellence.

Sa rencontre avec le jiu-jitsu a révélé chez ce Polynésien un...

De l’engagement.

Dans le top 5 du surf mondial, Bourez, 30 ans, a été surnommé The Spartan.

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ALEX LAUREL

TEXTE : PIERRE-HENRI CAMY

GUERRIER DES

Océans

ALEX LAUREL

« À Tahiti, on est peut-être au paradis mais ici, on est loin de tout » Grâce au surf, Michel Bourez est l’un des rares sportifs tahitiens à rayonner au-delà de la Polynésie Française.

S i vous surfez les vagues de Biarritz ou d’Hossegor, plus de 16 000 km vous séparent de celles de la petite île (une trentaine de km²) de Rurutu, Polynésie française, où Michel Bourez naît en 1985. Des photos le montrent sur une planche dès 7 ans, à Tahiti, où sa famille s’est ensuite installée. Les débuts du surfeur local ayant atteint le plus haut niveau sur la scène internationale. « En voyant les anciens aller à l’eau avec leurs surfs, ça m’a motivé, et avec mon grand frère, Naea, on s’y est mis. » Ses souvenirs, Michel Bourez les transmet lors d’un entretien mené en mars dernier, depuis Tahiti, entre les deux premières étapes de la World Surf League, le championnat du monde de surf. Il est au repos, en famille, auprès de sa femme, Vaimiti, une enseignante, et son fils de trois ans, Kaoriki. Les six jours précédents, Bourez a surfé non stop, sa vague, locale et mythique : Teahupoo.

Passé par le football et la rame

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Les rares jours où Michel ne surfe pas, il est dans un avion. USA, Afrique du Sud, Brésil, France... la saison 2015 compte onze étapes, dont une, essentielle, chez lui à Teahupoo.

INCARNER DES VALEURS À mesure qu’il progresse vers l’élite internationale, le Tahitien s’impose comme un phénomène de puissance et d’engagement. Surfeur unique, avec une lecture très personnelle des vagues, il progresse en marge du surf très aérien en vogue ces dernières années. Friand de grosses vagues, le natif de Rurutu se voit surnommé The Spartan (le Spartiate) par ses potes, en référence au film 300. Parmi les rares sportifs Tahitiens à s’exporter, il devient 50

AMÉLIORER SES RÉSULTATS Depuis son entrée sur le circuit mondial en 2009, à l’exception d’une prometteuse sixième place en 2011, suivie de deux ­saisons moins réussies, Bourez n’avait jusqu’alors fréquenté que son top 15. 2014 sera l’année de l’exploit pour le Tahitien, doté d’un titre européen en 2006, qui ­devient le cinquième meilleur surfeur au monde, révélant son plus haut niveau. La raison ? Une rencontre, avec un art martial, le jiu-jitsu brésilien, et un homme, Yannick Beven. « J’ai longtemps pensé que je pouvais me débrouiller tout seul, sans coach, avoue-t-il. Mais je me suis finalement dit qu’il me fallait quelque chose pour améliorer mes résultats. Ce fut Yannick Beven. » Français né au Brésil, Beven fut un surfeur pro avant de se dédier au jiu-jitsu, cet art martial développé par les samouraïs japonais pour se défendre une fois désarmés, et reconnu par beaucoup comme l’art martial ultime. Ceinture noire, il est une figure du jiu-jitsu brésilien, variante de l’originale, qu’il adaptera aux surfeurs. « J’ai été mon propre ­cobaye », explique Yannick depuis

ALEX LAUREL(2), MATHIAS FENNETAUX

t­ raditionnelle, le surf a finalement pris le dessus chez le Polynésien. Essentiel à son accession au surf pro, c’est Teva Zaveroni, fondateur du Rautirare Surf Club, qui permit au jeune Michel Bourez de se ­déplacer sur des compétitions locales. « Trouver des sponsors pour subventionner planches, déplacements et logement, c’est le plus dur pour un jeune d’ici, analyse le surfeur. On est peut-être au paradis à Tahiti, mais ici on est loin de tout. » C’est à 14 ans que Michel s’envole pour la première fois hors de la Polynésie. On l’attend à Bali, sur les championnats du monde des moins de 18 ans. Un quart de finale et un voyage « hallucinant » dans ses bagages retour, il dédiera sa vie au surf.

l’un des plus célèbres ambassadeurs de son île. Et car Tahiti est française, il est le meilleur surfeur tahitien et européen du moment, voire de tous les temps. Associé à deux drapeaux, Michel Bourez incarne un surf à part, et des valeurs. Celles d’un athlète élevé dans le « respect d’autrui et le sens du partage », par un père prof de maths et de sciences, très sportif, et une mère au foyer. Dans le milieu parfois rude du surf, il se démarque par son attitude, toujours positive, un savoir-vivre sur et hors les vagues. « Si tu es respecté dans l’eau, tu seras respecté en dehors. Tu peux vite te faire une idée du comportement d’une personne dans la vie en l’observant dans l’eau. De mon côté, c’est simple : tu me respectes, je te respecte. »

Plage de Froggies, sur la Gold Coast australienne, en mars 2015, lors de la première étape de la World Surf League.

« Dans l’eau comme dans la vie, c’est très simple : tu me respectes, je te respecte »

Le jiu-jitsu permet à Michel Bourez de travailler sa souplesse. Associé à un travail physique sur la plage, il l’a installé à un niveau de surf qu’il n’avait jusqu’alors jamais atteint.

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­ apbreton (Landes) où il a installé son C dojo, la Y.BJJ Academy. Son jiu-jitsu ? « Une combinaison de techniques qui permettent de fortifier physiquement et mentalement l’athlète et d’améliorer la maîtrise de ses émotions. Dans le respect de son intégrité physique, en le préservant des blessures. » La méthode Beven séduira un grand équipementier de surf qui le sollicite pour accompagner ses champions, les Français Jérémy Florès et Miky Picon ou la star US Kelly Slater. Familier de la scène surf pro, Yannick y croise régulière-

ment Bourez. « La première fois que je l’ai vu, j’ai cru que c’était un Hawaiien, il était très physique, avec des qualités pour devenir un bon athlète. Il lui manquait peutêtre un suivi. » Yannick voit en Bourez un talent, du sérieux, un surfeur capable d’apprécier ses méthodes. En 2013, il lui propose de l’initier à son enseignement.

Le Polynésien accepte sans hésiter.

DÉCLENCHER L’ENVIE DE GAGNER En préambule de la saison 2014, Yannick s’installe pour un mois à Tahiti. Au plus THE RED BULLETIN

ALEX LAUREL(2), JEAN-BAPTISTE LANDRY-BRASSENX

« Avec le jiu-jitsu brésilien, j’ai appris à rester serein et calme dans la difficulté »

près de Michel Bourez, dans son intimité.

Il le guidera vers l’excellence. « C’est la personne qu’est Yannick, sa façon de penser et de faire, plus que les résultats qu’il a obtenus avec d’autres surfeurs qui m’ont intéressé, explique Michel. Son jiu-jitsu m’a apporté plus de stabilité et de confiance. J’ai appris à rester serein en compétition, calme dans des moments ­difficiles. Qu’il y a toujours une solution, et pas qu’une seule option. » En s’ouvrant au jiu-jitsu dit brésilien, Michel Bourez se dédie à un art martial particulier. « Le Brésilien Hélio Gracie (dont le fils, Royce, popularisera le jiu-jitsu brésilien en l’introduisant dans l’octogone du MMA, ndlr), avait une santé et un physique fragiles, il a fait évoluer le jiu-jitsu pour l’adapter à ses

aptitudes, afin de battre et renverser des gens beaucoup plus lourds et forts que lui.

C’est grâce à ça qu’un gars de 60 kilos peut en battre un de 100, précise le surfeur, en réflexion permanente dès qu’il ­enfile son kimono à ceinture bleue. Tu te questionnes pour arriver à renverser ton adversaire, sans utiliser la force. Comme aux échecs : tu dois faire des feintes, faire croire au joueur que tu veux passer par là alors que ton plan est tout autre. » Devenu un athlète par la symbiose de sa planche et des vagues, Bourez se fortifie au contact de l’autre, l’humain, grâce à Beven, qui en coach sportif réputé sait aussi renforcer le côté cérébral. « Le mental de Michel doit rester celui d’un guerrier, d’un combattant. Car pour moi, Michel est un combattant de l’océan, poursuit Beven. Dans les SMS que je lui envoie durant les compétitions, je l’appelle le “guerrier de la mer”. » Quand il n’est pas présent sur les étapes de compétitions essentielles à Michel (Teahupoo, Hawaii, France, Portugal), Yannick Beven maintient en effet une correspondance permanente avec le surfeur, lui envoie des « mots clefs » avant ses séries, capables de « le booster, déclencher en lui de la rage, l’envie de gagner ».

NE PLUS CRAINDRE DE PERDRE

M. BEVEN ET LE JIU-JITSU Yannick Beven (à gauche), ceinture noire de jiu-jitsu et coach sportif, nous éclaire sur son enseignement, basé sur le jiu-jitsu brésilien, et notamment apprécié des surfeurs pros : « Le jiu-jitsu est un art martial différent des autres car il représente la méthode la plus THE RED BULLETIN

efficace dans le système de combat réel.

Dans le jiu-jitsu brésilien, le système de lutte au sol est plus technique, donc la force n’est pas nécessaire pour gagner. Le jiu-jitsu que j’enseigne n’est pas spécialement adapté aux surfeurs mais la préparation physique que je leur propose est ludique, ce qui évite des blessures à l’entraînement. »

Chez ce ceinture noire bienveillant, ­Michel Bourez voit « un tout », qui lui a donné une confiance, libératoire d’un meilleur surf, l’installant en solide candidat au titre mondial cette saison. À la fois « ami, père, frère, coach et entraîneur » du surfeur, Yannick a notamment installé cette confiance par le dialogue. « Il permet de déclencher un tas de choses. Avec des athlètes du niveau de Michel, on est presque des psychologues. Je suis là pour le préparer, lui enlever toutes les toxines, tous les soucis qui traînent dans sa tête.

Très liés, nous dialoguons beaucoup. ­Michel a besoin d’être canalisé, par le contact physique et verbal, pour donner suite à ses rêves. » De sa propre analyse, le secret pour The Spartan (le Spartiate) résidait dans une meilleure appréhension de la défaite, ce que l’enseignement du jiu-jitsu brésilien et le coaching sportif de Beven lui ont assuré. Ne plus craindre de perdre, pour mieux rebondir vers la victoire, comme sur les deux étapes mondiales remportées en 2014, le menant à une 5e place en fin de championnat. Son plus rude adversaire vers le titre mondial cette saison ? « Je ne peux pas contrôler ce que font les autres surfeurs sur une compétition, dit le Polynésien. Tous sont de potentiels champions du monde. Le seul adversaire que je dois battre, c’est moi-même. » michelbourez.com

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UN CHANTEUR MORT, L’UN DE LEUR MEMBRE FONDATEUR ATTEINT DE DÉMENCE... AC/DC RÉSISTENT À TOUT ET REPRENNENT LA ROUTE CETTE ANNÉE. RENCONTRE AVEC ANGUS YOUNG, CISELEUR MAISON EN RIFFS HEAVY. ENTRETIEN : MARCEL ANDERS

AC/DC : pas encore prêts 54

GETTY IMAGES

Ready to rock. Londres, 1976 : Angus Young, ­guitariste iconique d’AC/DC, une silhouette unique.

pour l’enfer

AC/DC EN DATES

42 ans de rock lourd 31 DÉCEMBRE 1973 Les frères Young fondent AC/DC (en français : ­courant alternatif/ courant continu) avec Malcolm à la guitare rythmique et Angus à la ­guitare solo.

Mai 1976 : AC/DC secouent l’Angleterre.

Angus Young, Phil Rudd et Mark Evans (de gauche à droite).

comment expliquez-vous la longévité d’AC/DC ?

C’est simple, on est fidèle à nous-mêmes et les gens savent à quoi s’attendre avec nous. Même si on leur réserve toujours des surprises : parfois bonnes, parfois mauvaises (rires).

Vous venez d’avoir 60 ans mais sur scène, vous restez l’ado déchaîné qui convulse dans son uniforme d’écolier…

C’est l’âge qu’on a dans la tête qui ­importe. Et moi, je ne me sens pas proche du tout de la retraite ! Quand je prends ma guitare, je redeviens l’ado que j’étais quand j’ai commencé avec AC/DC. Je suis un gamin, prisonnier dans le corps d’un homme mûr.

Et comment se porte Angus Young, dans sa prison charnelle ?

Je me fous de mon apparence. De toute façon, dans le groupe, on n’a jamais été très beaux (rires) !

Rock or Bust, votre 16e album sorti ­l’hiver dernier est du AC/DC pur jus.

« J e ne suis pas proche de la retraite. Je suis un gamin, prisonnier dans le corps d’un homme mûr »

Angus Young et Bon Scott, toujours ­partants pour des singeries.

Riff Raff : Angus en transe, Sydney, 1974.

Après toutes ces années de carrière, après 200 millions d’albums vendus, vous n’envisagez toujours que deux voies : le rock ou la mort ?

Vous me parlez de voie, mais je fais tout simplement ce qui m’éclate, sans me ­préoccuper de ce que pensent les autres.

C’était comme ça quand j’avais 18 ans, ça le sera quand j’aurai 102 piges.

Dans la chanson Dogs of War, vous ­parlez de l’état de guerre permanent dans le monde…

En fait, le texte s’inspire d’Hannibal et de ses éléphants. Un sujet un peu dépassé d’actualité, même pour des dinosaures comme nous (rires) ! Pourtant, cet ­Hannibal, quel personnage, et quel génie de l’art militaire !

Vous aimez beaucoup l’histoire. ­Pourquoi vous y intéressez-vous ?

Il n’y a rien de plus passionnant. C’est ­fascinant de comprendre la naissance et la mort des plus grandes civilisations, quelles erreurs ont été commises, quels personnages ont tiré les ficelles...

L’histoire a tellement à nous apprendre, c’est navrant que si peu de gens s’y intéressent.

Vous voyez bien qu’Hannibal n’est pas un sujet si dépassé...

Un point pour vous (rires). Les gens ont la fâcheuse habitude de recommencer

24 OCTOBRE 1974 Bon Scott, 28 ans, remplace Dave Evans au chant : c’est le début du succès. Avant de jouer ensemble, Angus et Malcolm, respectivement 19 et 21 ans, estimaient que Scott était trop vieux pour faire du rock.

17 FÉVRIER 1975 1er album : High Voltage, et 1er ­passage à la TV australienne. ­Angus Young fait sensation dans son costume bleu ciel d’écolier.

27 JUILLET 1979 L’album qui les propulse vers la gloire : Highway to Hell (7 fois disque de platine aux USA). Le titre ­éponyme fait référence aux trajets ennuyeux pendant les tournées, passés à « jouer aux cartes et à se branler (sic) ».

THE RED BULLETIN

GETTY IMAGES, PICTUREDESK.COM, JANET MACOSKA, CORBIS

Monsieur Young,

AC/DC, 1980, aux studios Pinewood (Angleterre), un peu avant le décès de Bon Scott. De gauche à droite : Malcolm Young (guitare rythmique), Mark Evans (basse), Bon Scott (chant), Angus Young (guitare solo) et Phil Rudd (batterie).

19 FÉVRIER 1980 Au cours d’une nuit trop arrosée, Bon Scott décède à ­l’arrière d’une Renault 5. Le rapport de la police conclut à une inTHE RED BULLETIN

toxication à l’alcool.

Les frères Young veulent mettre fin au groupe, mais les parents de Scott arrivent à les convaincre de continuer.

3 AVRIL 1980 Brian Johnson, ancien mécanicien et vieil ami du groupe, devient le nouveau chanteur d’AC/DC. Lors de ­l’audition, le groupe

est conquis par son ­interprétation de Whole Lotta Rosie et sa v­ ersion rock d’un morceau de Tina ­Turner, Nutbush City Limits.

25 JUILLET 1980 Un album qui fait date dans l’histoire de la musique rock : Back in Black, dont les 49 millions de copies vendues en font le 2e

album le plus vendu au monde, après ­Thriller de Michael Jackson (110 millions).

Sa pochette noire est un hommage à Bon Scott.

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Angus Young est un guitariste possédé.

Ici, à fond sur un ampli en 1976 lors d’un show anglais.

ÉTÉ 1983 Le batteur Phil Rudd quitte le groupe. ­Motifs : problèmes d’alcool et une grosse dispute avec Malcolm Young, qui se termine

en bagarre. Rudd ­s’installe en Nouvelle-Zélande, où il « conduit ses voitures de course, pilote des hélicos et mène une vraie vie de fermier ».

28 JUIN 1985 L’album Fly On The Wall déçoit les fans et les critiques. Le ­magazine Classic Rock, pour qui cet ­album est le plus

toujours les mêmes erreurs, sans rien vouloir apprendre du passé. Voilà ­pourquoi le monde est tel qu’il est ­aujourd’hui, p ­ ourquoi il y a tant de guerres. Parce que personne, absolument personne, n’a jamais tiré aucune leçon du passé !

Sauf vous, et Ozzy Osbourne, passionné lui aussi d’histoire…

C’est normal, on est de la même génération, celle de l’après-guerre. Ça vous marque de grandir dans une telle époque, ça donne envie de comprendre pourquoi le monde est tel qu’il est. ­L’histoire nous accompagne alors toute notre vie, avec ce qu’elle a de repoussant et de fascinant.

Vous vous adonnez aussi à la peinture, et avec talent.

La peinture ? Ouais, si vous me parlez de repeindre votre maison, je devrais y arriver...

Je pensais plutôt à vos peintures de paysages…

C’est vrai que je peins, mais de là à dire

« Mon cul fait partie du show. Le public serait déçu si je décidais ­d’arrêter de le montrer » 58

Un éternel gamin : le gratteux fait le malin avec une bouteille de lait. Aujourd’hui, à 60 ans, c’est effectivement la seule boisson qu’il s’autorise.

­décevant d’AC/DC, lance : « Un néophyte qui a­ urait sa première ­expérience intime avec AC/DC grâce à cet ­album ­serait définitivement perdu ».

que j’ai du talent, non. Je peins depuis je suis gosse. Aujourd’hui encore c’est l’un de mes passe-temps, mais ça s’arrête là.

Votre frère Malcolm, atteint de ­démence, a dû quitter le groupe l’été dernier. Son état s’améliore-t-il ?

Pour le moment, pas vraiment. Au contraire, ça va plutôt se dégrader. C’est pas drôle pour lui, ni pour nous. Putain de maladie.

Dans un tel contexte, vous demandez-vous combien de temps vous allez encore continuer la saga AC/DC ? Ça n’a rien à voir. D’ailleurs, Malcolm ­s’accommode plutôt bien de sa maladie, ce qui nous aide en retour à gérer cette ­situation. Mais une chose est sûre, AC/DC existera aussi longtemps qu’on le

10 SEPTEMBRE 1990 Le single Thunderstruck (disque de platine) propulse le groupe en tête des charts. Il est depuis joué dans tous les

stades du monde quand il s’agit de ­motiver les troupes : notamment pour la Juventus de Turin, les Steelers de Pittsburgh (foot américain),

et les White Sox de Chicago (baseball).

26 SEPTEMBRE 1995 Rick Rubin (producteur de Johnny Cash, des Beastie Boys et de

Slayer, entre autres) produit l’excellent album Ballbraker, qui marque aussi le retour de Phil Rudd à la batterie. Rick Rubin avait déjà produit le célèbre

Big Gun (1993) pour la bande-son de Last Action Hero.

10 MARS 2003 Entrée du groupe dans le Rock and Roll Hall of Brian Johnson et monsieur Young, sur le Black Ice Tour, Leipzig 2009.

Fame. Steven Tyler, d’Aerosmith, tient le discours d’intronisation : « Ils font peur aux parents, énervent les voisins, et enflamment les cœurs de tous les gamins qui se fichent des règles. » 30 JUILLET 2003 Devant 500 000 spectateurs : concert de bienfaisance à Toronto, aux côtés des ­Rolling Stones, pour les victimes de la pandémie du SARS au Canada.

GETTY IMAGES (2), DDP, PICTUREDESK.COM

« C e n’est pas moi qui ai choisi la Gibson SG, c’est elle qui m’a choisi » v­ oudra. Tant que l’énergie, l’envie et le ­plaisir seront là. Pourquoi décider d’y mettre fin, alors que j’adore ce que je fais !

Pourtant, vous disiez dans une ­interview : « Je déteste ma musique et je ne joue plus que pour le fric. » Ah, ah ! Non franchement, je ne connais pas de plus beaux moments que lorsque je monte sur scène ou que je prends ma guitare pour composer un morceau. Ça n’a pas changé depuis 1973.

Sur scène, vous êtes tout le temps en train de bouger. Savez-vous combien de kilomètres vous parcourez par concert ?

Aucune idée. Je sais juste que j’ai flingué pas mal de paires de chaussures (rires) !

Qu’allez-vous offrir aux fans qui iront vous voir lors de votre tournée ­mondiale ?

Le meilleur d’AC/DC !

Verront-ils vos fesses que vous exhibez à chaque concert ?

Jamais on me lâchera avec ça (rires) ! ­Disons que mon cul fait entièrement ­partie du show, au même titre que ma ­démarche de canard boiteux ou mes fausses crises spasmodiques. Le public s­ erait déçu si tout à coup je décidais ­d’arrêter. Et même si mon auguste séant n’est plus ce qu’il était, tant qu’il n’effraie pas les spectateurs, je continuerai de le montrer.

Comment vous était venue la première THE RED BULLETIN

17 OCTOBRE 2008 L’album Black Ice figure en tête des ventes d’albums dans 29 pays. Les 300 000 tickets de la tournée européenne sont tous vendus en l’espace de 77 minutes.

31 JANVIER 2010 Premier Grammy après 36 ans de carrière, pour la chanson War ­Machine, dans la catégorie « Best Hard Rock Performance ». Le groupe, en tournée en Nouvelle-­ Zélande, ne peut pas se rendre à la cérémonie.

DÉCEMBRE 2013 Le groupe fête ses 40 ans de scène.

Une campagne Facebook lancée par les fans ­relance Highway to Hell à la 4e place des charts anglais, 34 ans après le succès de la chanson.

Élève ­modèle : ­Angus Young à Budapest en 2014.

8 FÉVRIER 2015 AC/DC ouvre la 57e cérémonie des Grammy et sauve la soirée qui ­promettait d’être ennuyeuse.

Dave Grohl, des Foo Fighters ­résume : « Ce soir-là, ils m’ont rendu vraiment vraiment vraiment vraiment très ­heureux ! »

fois l’idée de montrer vos fesses à votre public ?

Je ne sais pas trop quand, ni où c’est ­arrivé. C’était lors d’un concert où le ­public était tellement mou et léthargique, que j’ai cherché quelque chose pour le faire réagir. Et ça a marché (rires) ! Il faut reconnaître qu’au début, les réactions du public n’étaient pas celles d’aujourd’hui.

Les gens étaient offusqués et me jetaient tout ce qui leur passait sous la main. Mais très vite, ils en ont redemandé ! Il y en a même qui ne venaient à nos concerts que pour ça : pour admirer mon cul ! J’espère qu’il s’agissait surtout de femmes...

Et vos uniformes d’écolier, la marque de fabrique du groupe, vous en possédez combien ?

Au fil des années, j’ai dû en utiliser ­plusieurs centaines.

Vous devez avoir un grand dressing...

Non, non. Après deux concerts, ces trucs sont bons à jeter. Je ne les garde pas.

Vous les faites faire sur mesure ?

Pour la plupart, oui. Surtout les premiers. Et le tout premier que j’ai porté sur scène, c’était mon véritable uniforme d’écolier. Ce qui n’avait pas plu au lycée que je fréquentais à l’époque, surtout que je répétais partout : « Regardez ! Je suis un pur produit de l’éducation publique.

Si c’est pas la preuve de son échec !»

(Rires.)

Avant les uniformes d’écolier, vous aviez expérimenté toutes sortes de ­déguisement : Zorro, Spiderman, un gorille...

Ah, ne me le rappelez pas ! Ce costume de singe était une torture, j’étouffais là-dedans.

Et l’idée de l’uniforme ?

On l’avait déjà utilisé sur scène mais notre manager de l’époque voulait à tout prix qu’on ait une image. Malcolm en a eu marre et il a poussé un coup de gueule pour qu’on en reste à l’uniforme. Point barre. Plus de costume de singe, et c’est tant mieux !

Et votre Gibson SG, qu’est-ce qui vous fascine dans cette guitare, au point de lui rester fidèle depuis plus de ­quarante ans ?

Ce sont les deux petites cornes dessinées par le corps de la guitare. La première fois que je suis rentré dans un magasin de guitares, il y avait toutes ces belles Gibson Les Paul, mais j’ai vu la SG, avec ses deux cornes de Belzébuth. C’était comme si j’avais été frappé par la foudre, je savais qu’elle m’était destinée. Ce n’est pas moi qui ai choisi la SG, c’est elle qui m’a choisi. Depuis, on file le ­parfait amour.

AC/DC en concert les 23 & 26 mai 2015 au Stade de France, Paris. Plus d’infos sur acdc.com

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UNE HISTOIRE, CINQ PHOTOS AU CŒUR DES GRANDS GLACIERS TEXTE : ANDREAS ROTTENSCHL AGER PHOTOS : ROBBIE SHONE

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EN VOIE DE DISPARITION Robbie Shone, photographe anglais de 35 ans, suit des spéléologues sur les plus grands glaciers. Un travail essentiel, car il rend compte des ravages du réchauffement climatique. « Beaucoup de glaciers auront disparu dans quelques dizaines d’années.

Mon travail rappelle à tous le trésor inestimable que nous sommes en train de perdre. » Sur la photo, le spéléologue Fulvio Iorio sur le glacier d’Aletsch, à l’est de Genève.

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2

ÉTREINTE GLACIALE « Le glacier du Gorner, près de Zermatt en Suisse, s’étend sur plus de 54 km².

Le spéléologue britannique Josh ­Bratchley est en train de se frayer un chemin dans une traversée accessible par un puits. Pendant la montée, on ­entendait craquer autour de nous les murs de glace. Les glaciers sont ­toujours en mouvement, certains se ­déplacent jusqu’à 15 mètres par an. »

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PUITS DE CRISTAL

« Les moulins, ces puits formés par la fonte des glaces, changent constamment de forme et de taille, et réservent bien des surprises d’année en année. On voit ici la spéléologue italienne Daniela Barbieri dans le glacier du Gorner. Pour la photo, j’ai fixé une broche à la paroi, et je me suis suspendu dans le vide, à l’horizontal. »

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CORDES SENSIBLES

« Les membres de l’expédition, Josh Bratchley (à gauche) et Gareth Davies, vérifient leur matériel après l’ascension du Gorner. Ce jour-là, il faisait – 10 °C, et les cordes avaient commencé à se couvrir de cristaux de glace. Ils ont dû ­secouer 100 mètres de corde dans la soirée, et n’ont pas eu beaucoup de temps pour admirer le Mont Cervin, juste derrière eux. »

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À LA LUEUR DES TOILES « Le campement est éclairé par un groupe électrogène. J’ai pris cette photo dans le glacier du Gorner, juste avant d’aller me coucher. Les expéditions dans les glaciers débutent avant le lever du soleil, il faut être descendu avant de se faire surprendre par la fonte des eaux. » Les expéditions de Robbie Shone sur shonephotography.com

HÉROS

« JE M’ANGOISSE POUR UN RIEN » EMMA STONE L’Américaine de 26 ans, bientôt à

l’affiche de Aloha aux côtés de Bradley Cooper, a le vent (et le nez) en poupe, qu’on se le dise…

Texte : Rüdiger Sturm

the red bulletin : L’excellent Birdman vous a valu votre première nomination aux Oscars, vos débuts à Broadway dans Cabaret ont été salués par la critique. Il y a pourtant, il y a un détail chez vous qui fascine encore plus... emma stone : Ah bon ?

Ce minuscule tatouage sur votre poignet. Peu de gens le savent, mais il a été dessiné spécialement pour vous par Paul Mc Cartney. Que représente-t-il ?

Ce sont deux pattes d’oiseau, une allusion à la chanson ­préférée de ma mère, Blackbirds des Beatles, où il y a cette phrase géniale : « Take these broken wings and learn to fly. » Avez-vous déjà eu les ailes brisées ?

Au début de ma carrière, alors que j’attendais mon tour lors 66

d’une audition pour la série télé Heroes, j’ai entendu les gens du casting dire à celle qui me précédait : « Tu es parfaite, c’est toi qui as le rôle. » C’était Hayden Panettiere. À ce moment-là, je me suis effondrée intérieurement, je me suis dit : « Merde, toute ma vie, je ne vais recevoir que des refus, je n’entendrai jamais que des non, non, non... » Et comment avez-vous réappris à voler ?

Deux semaines après cet épisode, je décrochais le rôle dans Superbad, et cela a changé ma vie. J’ai appris à tou-

appris à m’en servir dans ma vie d’actrice. C’est quand je joue dans un état de crainte et de fragilité que je suis la meilleure. C’est le dilemme de tous les acteurs : on doit se protéger de son extrême sensibilité tout en sachant l’exploiter au maximum.

Comment une jeune femme émotive et craintive parvient-elle à rester normale, à Hollywood ?

J’ai la chance d’avoir des gens autour de moi qui m’aiment et que j’aime. Ma vie sociale a toujours primé sur ma vie professionnelle. Et de toute façon, je ne veux pas perdre ma fragilité : je ressemblerais à ces actrices qui ont la finesse de jeu d’un hippopotame.

« QUAND J’ÉTAIS PLUS JEUNE, J’ÉTAIS FASCINÉE PAR TOUT CE QUI ÉTAIT MORBIDE, J’ALLAIS ME PROMENER DANS LES CIMETIÈRES » jours tirer le meilleur parti de toute situation difficile.

Un exemple concret ?

Je suis sujette aux crises d’angoisse depuis mes 8 ans.

J’ai vu un psy pendant deux ans, ce qui m’a beaucoup aidé à me recentrer, mais j’ai gardé cette fâcheuse aptitude à m’angoisser pour un rien.

Heureusement, même si je suis quelqu’un de très nerveux, j’ai pu développer des mécanismes de défense.

Un conseil à donner à tous

mortel des choses m’intéresse toujours, mais dans un sens positif, cela m’aide à profiter à fond de la vie, ici et maintenant.

Ce n’est pas un peu contre-indiqué, le métier d’actrice, quand on est quelqu’un d’hyper-sensible ?

Au contraire : jouer m’aide à surmonter mes angoisses. J’ai un trop-plein d’émotions en moi, et une carapace quasi inexistante, une combinaison a priori perdante, mais j’ai

Vous avez joué la petite amie d’un super-héros. Dans la vie quotidienne, avez-vous besoin d’un super-homme qui vous aide à affronter l’existence ?

J’apprécie les hommes ­capables de rire lorsqu’ils te voient te prendre une ­gamelle.

Qui prennent les aléas de la vie à la légère. Ce sont eux, mes véritables héros de tous les jours. emma-stone.org THE RED BULLETIN

CAROLYN COLE/CONTOUR BY GETTY IMAGES

E

lle a joué le grand amour de l’homme-araignée et le précieux rejeton de l’homme-oiseau (Birdman, Oscar du meilleur film 2015), avant de devenir la coqueluche de Broadway. Et c’est loin d’être fini...

les angoissés de nature ?

Le plus efficace reste l’auto-persuasion. Je me répète souvent tout haut : « La plupart du temps, tout va bien, il n’y a aucune raison de paniquer, je suis assise sur ce canapé avec ma tasse de café, je peux manger si j’ai faim, donc tout va bien, n’est-ce pas ?

Oui. N’aie pas peur. Personne ne va mourir. » Effectivement, il y a peu de risque de mourir, assis sur un canapé avec une tasse de café à la main… Ça vous angoisse à ce point, la mort ?

Quand j’étais plus jeune, j’étais fascinée par tout ce qui était morbide, j’allais même me promener dans les cimetières. Aujourd’hui, l’aspect

Retrouvez Emma Stone et Bradley Cooper dans Aloha, le 16 septembre.

Sur leur 31. Mike Patton (au centre) et Faith No More sont de retour aux affaires.

HÉROS

« METALLICA NOUS TROUVAIENT POTABLES » FAITH NO MORE Sept ans après son split, le groupe

de rock fusion américain démontre avec son nouvel album que se démarquer, c’est s’affirmer.

Texte : Gary Moskowitz

D DUSTIN RABIN

epuis 35 ans, les gars de Faith No More ont la réputation d’être des caméléons du rock, fusionnant le metal avec des genres aussi variés que le funk, la bossa nova ou la soul. Leurs six albums studio se sont vendus à plus de dix millions d’exemplaires avec trois Grammy Awards à la clé. Mais à la surprise générale, le groupe se sépare en 1998, et ses membres se lancent dans des carrières solos. Le chanteur Mike Patton dont le registre vocal couvre aussi bien les graves d’un crooner aux acrobaties vocales effrénées, que les notes très aiguës, devient alors l’enfant terrible de l’avant-garde musicale. En 2009, le groupe se reforme, et repart en tournée cette année avec un nouvel album, Sol Invictus. Mike Patton et le bassiste Bill Gould expliquent comment un groupe de marginaux a réussi à bâtir une carrière unique en ignorant tous les clivages. the red bulletin : Faith No More a pour ainsi dire créé son propre genre musical.

Comment avez-vous fait ?

THE RED BULLETIN

bill gould : Nous nous sommes demandé pourquoi faire ce que tout le monde fait déjà ? Je ne serai jamais crédible dans un groupe de metal pur. mike patton : C’est difficile de débarquer sur une scène musicale déjà existante, on a échoué royalement. On n’avait pas de public. On était ni assez punk, ni assez metal. Metallica nous trouvaient potables, mais on ne s’est jamais sentis à notre place. Nous étions chacun issus d’horizons différents et pourtant nous nous sommes trouvés. Mais sans

d’autres ignorent. mp : Nous sommes en partie des musiciens autodidactes. Je suis incapable de lire les notes de musique. Je travaille à l’oreille. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises méthodes. Si vous savez transmettre vous trouverez le moyen de produire une bonne musique.

Avant de reformer Faith No More en 2009, vous avez tous les deux vécus d’autres expériences en solo. En quoi ces expériences ont-elles ­enrichi le groupe ? mp : Pour moi, il ne fait aucun doute que sans cette aventure solo nous ne nous serions pas retrouvés. J’étais sceptique à l’idée de reformer le groupe, mais se retrouver pour des

suis dit, que j’aimais vraiment ces gars et je me verrais bien à nouveau avec eux. Après tout, j’ai passé la moitié de ma vie avec eux. bg : Nous avons enregistré pratiquement tout l’album dans une petite salle de répétitions. Ça n’aurait jamais dû marcher. Mais on l’a fait. Nous l’avons mastérisé et cinq jours plus tard nous étions dans l’avion pour la suite de la tournée. Ça fait bizarre de s’ouvrir à nouveau au monde.

Vous en avez été isolé ? mp : Je suis resté coupé du monde un moment. Je ne répondais à aucun appel. Et en ce moment, j’écoute uniquement notre son, rien d’autre.

Avec ce que vous savez à

« IL N’Y A PAS DE MÉTHODE. SI VOUS SAVEZ TRANSMETTRE, VOUS TROUVEREZ LE MOYEN DE PRODUIRE UNE BONNE MUSIQUE » nous identifier aux normes d’alors. Être différent a-t-il été compliqué à vos débuts ? bg : À San Francisco, la presse nous a snobé jusqu’à ce qu’on se produise à l’étranger. Elle s’est alors mise à s’intéresser à nous, et nous l’avons snobée. mp : Oui, avec le succès on pouvait se le permettre. bg : Nous avions trouvé le moyen de faire la musique que nous aimions. Je suis bassiste, mais je sais faire des trucs que

concerts a été génial et rafraîchissant. Et lorsque j’ai écouté la nouvelle compo de Bill, j’ai été littéralement soufflé. bg : Sans projet solo, qui serions-nous devenus ? Un groupe frustré produisant des albums médiocres. Mais cela ne doit pas être une fatalité.

Quel a été le déclic pour ­reformer le groupe ? mp : On s’est retrouvé à l’occasion du mariage de Roddy Bottum, claviériste du groupe. Ça m’a ouvert les yeux. Je me

présent, que diriez-vous au jeune homme que vous avez été si vous le pouviez ? mp : « Boucle-la, petit Mike !

Rien ne sera comme tu l’imagines. » J’ai dit une fois, si à 40 ans je fais toujours la même chose, butez-moi. Comme si faire notre job au-delà de 30 ans était indécent.

Cette i­ ndustrie vous met une ­étiquette et vous dicte votre comportement. Évitez-la ! fnm.com

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HÉROS

« C’EST À VOUS DE VENIR À INTERNET » PIERRE-OLIVIER LABBÉ Accro à son smartphone, il

A Roisin Murphy, 45 ans : « Chaque instant de la vie m’inspire. »

« LA PAGE AVIDE D’ÊTRE REMPLIE » ROISIN MURPHY L’ex-chanteuse de Moloko est la mère spirituelle de Lady Gaga, et sait comment faire venir à elle les muses de l’inspiration. the red bulletin : Pour votre dernier album, Hairless Toys, vous avez écrit pas moins de 30 chansons en à peine un mois. D’où vous vient une telle inspiration ? roisin murphy : Chaque instant de la vie m’inspire. Un jour, lors des enregistrements, je me suis sentie complètement épuisée, et le lendemain, j’écrivais une chanson sur ce thème.

Peut-on vraiment créer sur commande ?

Après vingt ans passés dans le monde de la musique, je n’ai plus peur de la page blanche. Je ne connais que la page avide d’être remplie de mots. Tout processus créatif est plus facile, vu ainsi.

Vous revenez après une pause de huit ans. Qu’est-ce qui a changé, pour vous, dans le monde de la musique ? À l’époque, les critiques ont salué mon dernier album, comme véritable « chef-d’œuvre », tout en pensant : « Elle est trop atypique pour devenir une vraie pop star. » Aujourd’hui, Lady Gaga a prouvé qu’on pouvait être les deux. Bonne nouvelle ! roisinmurphyofficial.com

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vant sa « digital detox », Pierre-­ Olivier aurait donné une interview sans se priver de consulter son smartphone. Une « utilisation abusive d’Internet » dont il prend conscience lors de vacances au Maroc, dans un « no man’s land numérique ». Pas d’accès aux sites d’infos, ni aux réseaux sociaux, impossible de partager en ligne... Le manque !

Le journaliste de 42 ans décide alors de faire de la déconnexion à Internet une expérience. Et de la documenter. Vivre 90 jours sans accéder au web. Étape 1 : son précieux smartphone au coffre, il passe au dumbphone : appels et textos only. « J’ai alors retrouvé de l’errance cérébrale, raconte Labbé. Pour penser, imaginer, construire, créer, il faut être face à toi-même, sans perturbateur. » Du 1er septembre au 1er décembre 2014, le trip débute par une semaine dans un gîte en ­Lozère. Introuvable sans GPS. « Je n’avais pas d’autre moyen que de demander à un gars qui habitait dans le coin. Du coup, on a pris l’apéro ! » Si la déconnexion prive d’un « ­vecteur de communication plus qu’essentiel », vous « ­désociabilise », elle a finalement pour effet bénéfique de rapprocher les hommes. « En te déconnectant, la discussion reprend sa place. Tu renoues des contacts que le monde numérique nous fait perdre. Il a enlevé de l’oralité, c’est une certitude », constate notre

désintoxiqué. Des rencontres, en vrai, Pierre-Olivier en fera beaucoup durant trois mois. Jusqu’en Calfornie, Silicone Valley, où il participe à une soirée déconnectée, ambiance « hippie-geek ». « Je n’y ai rencontré que des mecs et des nanas qui bossent chez Facebook, Twitter, Google, passent 15-16 heures par jour devant leur ordi, et n’arrivent pas à se déconnecter seuls. » En Corée du Sud, « labo technologique de la planète », il visite en homme déconnecté le pays le plus connecté au monde, où prennent forment de nouvelles villes 100 % conçues autour du numérique. « À Séoul, j’ai vu ce que la technologie nous apportera dans cinq ans. La dématérialisation comme avenir du digital. » Après 90 jours off-line passés à questionner notre rapport à l’Internet, Labbé a désenclenché les alertes sur son smartphone, réappris à consacrer un vrai temps, réel, aux gens. Prônant des périodes de déconnexion pure, en « homme libre », il reste pour autant persuadé que l’Internet utile, « révolution aussi majeure que la révolution industrielle », vaut le coup. Tout ne serait qu’une question de bonne conduite. « Vos applis sont paramétrables. C’est à vous de venir à Internet, plus l’inverse. Il doit rester un outil. » Comme le radio-réveil dans lequel Pierre-Olivier a investi. « Mon smartphone n’est plus le dernier objet que je touche en me couchant », conclut celui qui a osé dire non au Net. digitaldetox.canalplus.fr THE RED BULLETIN

MARK FARROW, CORBIS

se met off-line 90 jours et raconte l’expérience dans le documentaire Digital Detox (Canal+).

Pierre-Olivier Labbé a vécu sans Internet pendant 90 jours : « Face à moi-même, j’ai retrouvé de ­l’errance cérébrale. »

L’esprit

Rhonda Los Angeles a une nouvelle muse pour inspirer ses soirées ­déjantées. Elle se nomme Rhonda, nous l’avons rencontrée. Ou pas.

TEXTE : ANN DONAHUE PHOTOS : LASTNIGHTSPARTY

Tous ensemble Ses fondateurs, un hétéro et un homo, ont voulu réunir tous leurs amis dans un même concept festif. Ainsi sont nées, à L.A., les soirées Rhonda.

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Éphémères Les soirées pop-up de Rhonda investissent ­différents lieux de Los Angeles, comme le Hollywood Roosevelt H ­ otel ou le club Los Globos.

« La musique est ce qui unit les gens avant tout » Bronques 74

« Ici, ont peut tout oser » Bronques, photographe pour lastnightsparty.com

Lâchage total Les Rhondavous sont des soirées où la polysexualité est au rendez-vous, fêtards gays et hétéros peuvent s’y amuser sans crainte d’être jugés.

« On y croise des déjantés d’un nouveau genre » Bronques

Du beau monde Des stars et des DJ’s comme Seven Davis Jr., Honey Dijon, Jackmaster, Hot Chip ou Peanut Butter Wolf ambiancent les soirées Rhonda.

La fête, partout Outre des soirées à Los Angeles « à faire péter la baraque », Rhonda organise des afters à Miami, New York et Toronto.

« Nous voulions que Rhonda soit un tout, pas uniquement une sono et un DJ » the red bulletin : Qui est Rhonda ? gregory alexander, co-fondateur de rhonda international : Quand nos clients nous posent la question au club, nous leurs répondons la plupart du temps qu’elle existe. Mais nous avons levé le voile dans une interview en révélant que c’était un personnage fictif. Un idéal plutôt qu’une personne.

Ce personnage imaginaire incarne l’esprit du club. loren granic, l’autre co-fondateur de ­r honda international : Nous voulions que ­R honda soit un tout, pas uniquement une sono et un DJ. Un concept innovant capable de voyager et ­d’investir pleins de lieux différents. Gregory et moi sommes amis depuis longtemps, nous venons d’horizons différents. Il est homo, je suis hétéro. Pour faire la fête, il y avait des lieux pour ses amis, et d’autres pour les miens, mais aucun où nous pouvions être tous ensemble et apprécier la musique qu’on aime.

Il fallait que ça change.

En fait, Rhonda est une fêtarde anthropomorphe qui voyage dans l’espace et le temps pour inciter les gens à danser… loren : C’était après l’époque MySpace, avant que Twitter ne prenne de l’ampleur, l’idée qu’une organisation diffuse des communiqués par la voix d’une personne faisait encore sens. À quoi ressemblaient les premières soirées en 2008 ? loren : Dès le début, nous étions à la recherche d’endroits insolites. La première soirée a eu lieu dans un club, à l’est d’Hollywood. Le bâtiment était une caricature de l’architecture chinoise, qui abritait en fait un bar de la mafia guatémaltèque. La première réaction des gérants avait été de nous demander d’où on sortait. Mais on leur a fait une proposition qu’ils ne pouvaient pas refuser.

Et aujourd’hui ? alexander : Nous sommes réputés pour envahir les hôtels. Le 24 mai prochain, nous organisons notre première soirée au Mondrian sur Sunset ­Boulevard. Nous investirons le restaurant Herringbone et la piscine, la location des chambres incluera un pass pour la soirée. rhondainternational.com

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À voir, à vivre, à faire...

AC T I O N ! ­V OYAGES

SCAD À SOWETO

Un pic d’adrénaline à nul autre pareil

HERMAN VERWEY

Il y a bien peu d’endroits sur la planète où vous pouvez vous jeter dans la gueule du loup à 100 km/h, sans être suspendu à un élastique, et avec la certitude de ­pouvoir raconter votre ­expérience après coup. À Soweto où sévit le Scad freefall, c’est possible.

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VOYAGES

MATOS

CULTURE

MOTEURS

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AGENDA 79

VOYAGES

Le parc d’aventures verticales des Orlando Towers de Soweto, à Johannesburg, est l’un des seuls à proposer le SCAD free fall, une vertigineuse chute libre pour finir suspendu en l’air, dans un filet de sécurité. Frissons garantis.

Grâce à Nico Myburg, le manager du parc, cette activité périlleuse prend ici une toute autre dimension. Le saut avec la technique SCAD – « suspended catch air device » – s’effectue dans la tour de refroidissement d’une centrale électrique désaffectée, et permet une chute de 70 mètres. Du jamais vu.

Myburg : « Une chute libre dans un tel environnement, c’est une sensation unique. Une première mondiale. » L’expérience va vous assurer le plein d’adrénaline. Après avoir atteint le sommet d’une des deux cheminées hautes de 100 m dans une cage hissée par un treuil, vous vous retrouvez en équilibre au bord du vide, avec ce grand harnais enfilé sur le dos depuis le départ. C’est lui qui vous maintient dans la bonne position avant la chute, le regard porté vers le ciel.

Tout en bas, le système SCAD – un filet de sécurité attaché à un cadre de manchons d’air comprimé suspendu à d’immenses câbles, plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol – amortit moelleusement la chute. Le compte à rebours de 5 secondes s’égrène. À 0, l’instructeur libère le harnais. C’est le grand plongeon. « Il n’y a absolument rien en bas, entre vous et le filet », raconte Nick Avery, étudiant américain de 21 ans, qui s’est offert le saut lors d’un séjour en Afrique du Sud. « Vous n’avez aucune idée du moment où vous allez toucher le filet puisque vous tombez en arrière. C’est incroyable, une idée folle ! Si vous voulez expérimenter une sensation d’abandon total ou vous faire peur à mourir, vous devez le faire. » Grâce au SCAD, l’atterrissage s’effectue en douceur.

On se sent tout petit, la chute s’arrête progressivement. Le mécanisme vous redescend en toute sécurité au sol.

Fin de l’aventure. Le cœur bat encore à 100 à l’heure.

SOWETO À FAIRE AUSSI

Revigorant Au Chaf Pozi, des plats traditionnels locaux, comme une purée de samps (grains de maïs) ­accompagnée de h ­ aricots, sont ­cuisinés sur le braai, le barbecue sud-africain.

Idéal après une chute libre. chafpozi.co.za

Planant

« Si vous ­voulez ­expérimenter une sensation d’abandon total ou vous faire peur à mourir, vous devez vous jeter » Afrique du Sud, Soweto Johannesburg Oserez-vous le grand saut ? À découvrir : orlandotowers.co.za

Après les indispensables vérifications techniques, quelques échanges sur le pilotage, on grimpe dans l’hélicoptère pour survoler Jo’Burg.

Au bout d’une demi-heure de vol, c’est à vous de prendre les commandes. sa-venues.com

Inquiétant Osez nager au milieu de crocodiles du Nil, longs de plus quatre mètres. Une cage blindée vous protège de leurs mâchoires, quatre fois plus puissantes que celle du grand requin blanc. cango.co.za

INITIÉ

« Les plus expérimentés peuvent s’exercer à des sauts périlleux ou en arrière, lance Nico Myburg, manager du parc. Même si ce n’est pas conseillé, c’est à l’instructeur de juger si vous pouvez le faire. Demandez-lui. »

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THE RED BULLETIN

HERMAN VERWEY (3), CHRIS ACHESON, ARTHUR EDWARDS

ACTION

ACTION

MATOS

À son extrémité, la trotteuse jaune de l’Omega Seamaster Aqua Terra 150M affiche les ­armoiries de la famille Bond.

La masse oscillante, visible, est façonnée de manière à ­évoquer un canon de pistolet, l’emblématique arme de 007.

ARME SECRÈTE Portez-la comme 007 D’après Ian Fleming, le père de James Bond, « le choix d’une montre en dit plus long sur un gentleman que la marque de son costume ».

Rien d’étonnant qu’en 23 films, 007 ait toujours eu des montres remarquables à son poignet. De 1962 à 1974, il porte le plus souvent une Rolex, comme souhaité par Fleming. Dès 1977, Seiko apparaît dans 5 films consécutifs. Omega va accompagner le James Bond moderne.

Ses montres apparaissent en 1995, avec Pierce Brosnan dans Goldeneye, parfaitement à l’heure dans toutes les situations. Pour marquer la sortie de Spectre, le 24e épisode en novembre prochain, une série limitée de l’Omega Seamaster Aqua Terra 150M en acier est produite à 15 007 exemplaires. Daniel Craig, pour la 4e fois dans le rôle du célèbre espion, renforce l’image d’un James Bond toujours plus athlétique, mais la montre à son poignet lui réserve encore bien des surprises. Elle est étanche à − 150 m et résiste aux champs magnétiques ­supérieurs à 15 007 milligauss, comme aucune autre montre. omegawatches.com

SOUS INFLUENCES

Inspirées par la musique et le sport auto Hamilton Ventura ­Elvis 80 Elvis Presley portait une Hamilton Ventura dans le film Sous le soleil bleu de Hawaï sorti en 1961.

Pour fêter les 80 ans du maître du rock’n’roll, ­Hamilton sort une édition spéciale, avec boîtier triangulaire et mouvement automatique. hamiltonwatch.com

Oris Audi Sport ­Limited Edition II Proposée à 2 000 exemplaires, cette montre –

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boîtier en titane avec une Audi R18 e-tron Quattro gravée au dos – dispose d’un décompte de dix ­minutes. oris.ch

Porsche Design ­Chronotimer Series 1 En 1972, la célèbre marque Porsche sort le premier chrono noir, et la toute première montre en titane en 1980. Ce nouveau modèle étanche de 42 millimètres est une synthèse des deux. porsche-design.com

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ACTION

CULTURE EN ROUE LIVRE The Chopper : une histoire vraie

La plus rebelle des motos. L’empreinte des outlaws sur l’asphalte de ­l’Amérique. La vedette véritable du film Easy Rider. Le chopper est tout cela, et bien plus encore. Spécialiste des motos ­anciennes, l’Américain Paul d’Orléans, alias le « Vintagent », proprio du blog du même nom, est un ­historien rare des mouvements culturels motocyclistes. Ultra-copieux en photos et ­finement documenté, le livre qu’il d ­ édie au chopper est une pièce ­d’édition majeure pour tout fan d’aventures propulsées. Vivement une version en français ! The Chopper: The Real Story, éd. Gestalten. gestalten.com

HIGHWAY TO HELL... FEST !

Le metal ne mourra jamais, le Hellfest est son temple

En tout homme (ou presque) se cache un hardos. Tous les mois de juin, les plus mordus d’entre nous se réunissent au Hellfest, l’un des plus grands festivals hard rock d’Europe (LE plus grand ?), organisé depuis 10 ans aux abords de la petite ville de Clisson (Loire-Atlantique). La passion d’un groupe d’activistes metal l­ ocaux donne vie au festival en 2006, et il prend de l’ampleur chaque ­année, jusqu’à devenir énorme : une référence absolue pour les « metalheads » européens.

Y défilent les kings de tous les genres et sous-genres du hard, d’envergure interplanétaire aux plus underground et extrêmes. Et les places ­s’arrachent en quelques heures chaque année. Effrayés par ce rassemblement à succès, certaines personnalités politiques crient au boycott du Hellfest, jugé « satanique », ou associable à une « culture de la mort ».

Du vent. Plus de 150 000 personnes sont attendues sur trois jours cette année pour célébrer dans une conviviale fureur une décade de Hellfest.

Chaque festivalier est ici un VIP, dans une véritable capitale de la nation metal construite de toutes pièces. Décors hallucinants, bars, boutiques, « extreme market » et campings sont dédiés aux adorateurs du son lourd, un public passionné, fait d’insatiables consommateurs de musique et de merchandising. Fidèle et se régénérant sans cesse, le hardos ne mourra jamais, ce qui explique la santé de fer du metal en 2015.

Parmi les plus de 150 formations qui se produiront sur les six scènes du Hellfest du 19 au 21 juin (Motörhead, Korn ou Slipknot inclus), coup de cœur de la rédaction pour Ice-T et son metal gang Body Count attendus sur la « Warzone ». Rendez-vous dans la fosse ? hellfest.fr

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« GENTLEMAN » ART

Jean André exp(l)ose à paris Jean André, illustrateur aveyronnais devenu montmartrois, honore vos copines – remarquées sur les réseaux sociaux ou dans la vraie vie – par le dessin et la peinture. Des portraits d’elles, odes à l’éternel féminin, par un garçon dit sensible, exposés jusqu’au 11 juin, Galerie 12Mail, à Paris. 12mail.fr

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ACTION

CULTURE

DOUCES LECTURES

LA PLAYLIST DE RAEKWON Corey Woods a 23 ans quand il fait irruption sur la scène hip-hop américaine. Raekwon et ses huit frères d’armes new-yorkais du WuTang Clan font fusionner la mythologie shaolin (le nom qu’ils donnèrent à leur quartier de Staten Island), avec du rap pour créer leur révolutionnaire Enter The Wu-Tang (36 Chambers). Deux ans après, en 1995, Raekwon distille son mafia-rap dans un premier album solo, Only Built 4 Cuban Linx, qui devient un classique du genre. À 45 ans, Raekwon pioche son inspiration dans l’art et la mode. Pour preuve, son 6e et dernier album, Fly International Luxurious Art. Surnommé The Chef, il se raconte à travers cinq albums marquants.

Marvin Gaye

Eric B & Rakim

What’s Going On

Paid In Full

« Quand il a enregistré cet album en 1971, Marvin avait beaucoup de choses en tête.

Avec ce disque, il a reconsidéré sa façon de penser, je peux le comprendre. Je regarde toujours le futur en me demandant ce que je pourrais faire ensuite. Gamin, j’adorais l’esprit de la soul. Écouter cet album m’inspire. C’est comme des vitamines : j’en ai besoin aussi souvent que possible. »

« Cet album m’a marqué parce que Rakim y parle des choses que nous traversons quand on grandit. Les hymnes de la rue de ce rappeur m’ont parlé. L’album est sorti quand j’avais 17 ans, et Rakim en avait à peine plus.

Il était en avance sur son temps.

C’était le jeune Muhammad Ali de la musique. Cet album sonnera toujours bien, c’est l’un des classiques du hip-hop. »

Mary J Blige

Stevie Wonder

« Ce disque a renforcé mon admiration pour les femmes.

Plus jeune, je les respectais mais je ne prenais jamais le temps de les écouter. Je quittais une nana en deux minutes quand elle commençait à m’agacer. Puis Mary a surgi. Sa musique m’a donné une nouvelle vision de ce que pensent les femmes. J’ai réalisé qu’elles étaient au centre de l’univers. On doit les traiter comme des reines. »

« Le génie musical de Stevie ­résiste à l’épreuve du temps. Mes parents me l’ont fait découvrir, et même si j’étais un gosse, j’étais fasciné par sa musique et son chant. Son imagination est tellement vivace. Pour quelqu’un qui ne pouvait pas voir la vie, il sait tout d’elle ! Je l’ai rencontré lors d’une remise de prix, j’étais affolé à l’idée de lui parler ! Il s’est montré très humble, et il savait tout du Wu-Tang. »

My Life

Wu-Tang Clan

Enter The Wu-Tang (36 Chambers) « Cet album a ouvert des ­perspectives incroyables pour les neuf MC que nous étions, et je pense que c’est devenu un grand album. On le joue encore en live, et quand on envoie la chanson du Wu-Tang Clan Ain’t Nuthing Ta Fuck Wit, l’énergie traverse encore ­l’espace. Cet ­album aura toujours sa place en club, parce qu’il déborde de toute l’énergie des membres du crew. »

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Songs In The Key of Life

Pharrell Williams a entrepris d’écrire une série de livres pour enfants, basée sur son tube Happy.

Il n’est pas le ­premier musicien à avoir eu cette idée.

Keith Richards Vous ne mettriez pas le livre d’un homme qui personnifie les excès entre les mains de votre enfant. Pourtant, Gus & Me paru en 2014 est un hommage de Keith The Riff à son grand-père, qui l’a encouragé à se mettre à la guitare.

Courtney Love La leader de Hole n’a pas pondu une nouvelle fable sur La Belle au bois dormant. Son ­héroïne, Princesse Ai, est déclinée dans une série de mangas, parue en 2004, en une alien gothique qui se bat contre des ­démons dans les nightclubs du Japon.

UNE RÉVOLUTION ?

Artiphon Instrument 1

Au premier regard, cet instrument à contrôle MIDI a l’air d’un manche de guitare. Mais si vous le connectez à votre iPhone, il se transforme en un multi-instrument. Selon qu’on presse, qu’on gratte, qu’on pianote les touches sensitives, on a dans les mains au choix un violon, une guitare, un piano. Ou encore un élément de batterie. C’est une révolution dans l’univers de la production digitale. Les musiciens un peu connectés s’en servent déjà copieusement. artiphon.com

Madonna Avec 6 livres pour enfants, Madonna est l’une des musiciennes-écrivaines les plus productives. The English Roses, son premier-né en 2003, a été vendu à plus de 500 000 exemplaires dans le monde, et traduit en 40 langues.

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ACTION

MOTEURS TROIS GADGETS Pour a­ méliorer votre confort de conduite

Appli Goal Live Scores Avec AppLink, Ford SYNC étoffe son offre de connectivité ­embarquée. Goal Live Scores donne les scores en direct des grands championnats ­européens de foot. ford.fr

PIED AU PLANCHER Circulez, y a rien à jeter

À quoi reconnaît-on un concept-car ? Aston Martin apporte la ­réponse avec la Vulcan. Le dernier jouet de la marque britannique enferme un monstrueux V12 atmosphérique de 7 litres.

Avec plus de 800 chevaux, moteur avant, traction arrière, arbre de transmission carbone, il s’annonce plus puissant qu’une F1.

Si le rapport poids-puissance n’est pas le même, Aston Martin annonce qu’il surclasserait ses modèles engagés en Championnat du monde d’endurance. Au final, ça signifie beaucoup de puissance. Mais avoir les moyens de payer 2,5 millions € pour ce collector à 24 exemplaires – non homologué pour la route – ne veut pas dire qu’on soit capable de l’utiliser au mieux. C’est pourquoi l’acheteur aura droit à une formation haut de gamme au côté des pilotes d’endurance du constructeur anglais. La Vulcan a été dévoilée en mars dernier au Salon de Genève, et Aston Martin confiait que cet avion de chasse hybride annonçait « l’esprit de ses futures voitures de sport ». C’est souvent la ritournelle qu’ânonnent les constructeurs dans les salons automobiles pour sonder les envies futures de leur clientèle. Avec la Vulcan, Aston Martin a deux objectifs : soigner son image de marque et réussir un coup commercial. astonmartin.com

24 exemplaires, 2,5 millions d’euros, un V12... voici la Vulcan !

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NOUVEAUTÉ

Un aveu de puissance

Yamaha Racing collection par TW Steel

Elle était très attendue au salon de Genève. Reprenant l’aileron arrière de la mythique F1 GTR Longtail, la McLaren 675LT est la dernière évolution de la 650S. Elle s’est allégée d’une centaine de kilos et son V8 3,8 l revisité offre encore plus de puissance (675 chevaux). Sa carrosserie a été repensée pour apporter une meilleure aérodynamique, et elle est dotée des améliorations du système de freinage de la 650S. McLaren a donné ses chiffres : de 0 à 100 km/h en 2,9 secondes et une pointe de vitesse poussée à 330 km/h. On devine un modèle conçu pour la compétition, ce que l’absence de signes extérieurs de confort, dont l’air conditionné, semble confirmer. Mais McLaren précise que ce coupé de plus d’une tonne, limité à 500 exemplaires, est autorisé à rouler sur toutes les routes. mclaren.com

Cette collaboration a produit des montres destinées à séduire les fans de MotoGP comme les amoureux de grosses montres. twsteel.com

Bowers & ­ ilkins P5 W ­Maserati Edition Recouvert d’un cuir bleu Maserati, ce casque audio, édition ­limitée, porte le sceau de la qualité. bowers-wilkins.com

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ACTION

ET SI…

ON MARCHAIT DANS L’ESPACE Entre 540 et 550 personnes sont allées dans l’espace. Seules 200 ont eu l’occasion de sortir de leur aéronef et de goûter à la marche spatiale. Rick Mastracchio, astronaute américain de 55 ans, est, lui, un habitué. Il a passé 53 heures à arpenter le ciel au long de 9 marches dans l’espace. Il raconte : « Ce n’est pas comme dans Gravity, où les ­acteurs sautent avant de se mettre en mouvement.

D’ailleurs, j’ai regardé le film alors que j’étais en orbite dans la Station spatiale internationale (ISS). J’allais partir me balader et je me suis dit que le film allait me mettre dans l’ambiance.

Ce qu’on y voit est épatant, mais ce n’est pas la réalité. » Voici comme on fait pour marcher en apesanteur.

2

Maître-­ nageur

1

Combinaison gagnante ?

MARK THOMAS

« Vous vous retrouvez dans le vide sidéral, ­engoncé dans une combinaison pressurisée très encombrante.

La combinaison est peu flexible, bouger une main est difficile.

Ce sera plus facile pour une personne grande, avec de longs bras, de gérer son équipement. »

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« Vos épaules et vos avant-bras doivent être forts, parce que vous ­allez devoir ramper à la surface d’ISS. Parfois, pendant sept à huit heures. Vos muscles ­seront tendus dans un effort de pronation.

En fait, on ne marche pas : dans l’espace, on nage. »

3

Au boulon !

« Beaucoup de sorties induisent des travaux de maintenance, avec des outils. On refait des connexions électriques, on boulonne des é­ léments à la ­station. Si vous savez entretenir une voiture, ce savoir vous sera utile à bord d’ISS. »

4

Atout hasard

« Vous devez réfléchir avec un coup d’avance : savoir quelle sera votre tâche dans les 10 minutes qui suivent et où sera votre ­partenaire. Le reste de l’équipage est là pour vous aider, mais à chaque sortie il y a un imprévu : un boulon qui colle ou un connecteur impossible à connecter. »

5

Imagination en délire

« Il y a tellement à faire que vous n’avez pas le temps d’imaginer que les choses peuvent mal se ­passer. Mais il vous vient parfois en tête que si vous lâchez, vous risquez de tomber. Vous savez que c’est impossible avec l’apesanteur, mais votre imagination peut être votre pire ­ennemi. »

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ACTION

AGENDA

Mai sera riche en events dédiés aux action sportives, le FISE en point d’orgue.

13-17 mai Le plein de FISE Montpellier L’énumération des événements du Festival International des Sports Extrêmes (FISE) est aussi impressionnante que la liste des engagés, où l’on trouve quelques-uns des meilleurs mondiaux dans leurs disciplines. Pendant 5 jours, sur les bords du Lez, près de 25 compétitions accueillent pros et amateurs. Wakeboard, roller, BMX, skateboard, slackline, moutain bike et trottinette, il y en a pour tous les talents et sur toutes les surfaces (rampes, eau, etc). Point d’orgue, le 16 mai un show freeride motocross et quad, une première cette année, remplira l’immense Park&Suites Arena de Montpellier. fise.fr

22-24 mai Trèfle vert

20 juin L’ovale lie

22-24 mai Cap à l’Est

Mende

Bayonne Le Red Bull Ovalie est un genre de rugby qui fait du mouvement la règle, et du contact une option. 48 équipes de 5 joueurs s’affrontent sur des terrains carrés de 35 m de côté, sans poteaux, mais avec deux en-buts à zone bonus.

Pour marquer, on aplatit en terre promise. Et pour participer à cette 3e édition, on vient s’inscrire sur redbull.fr/ovalie

Strasbourg

Classique enduro de référence depuis des années, le Trèfle Lozérien trace ses trois circuits en boucle (600 km au total) autour de Mende. En trois jours, 550 pilotes amateurs et professionnels s’affronteront sur les pistes du Causse, de l’Aubrac, des Gorges du Tarn ou du Mont Lozère. trefle-lozerien-amv.com

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Le NL Contest se pose trois jours à Strasbourg. Ce rassemblement consacré à toutes les formes de cultures urbaines est un événement sportif et musical. Avec Matthias Dandois au programme, le contest de BMX est un rendez-vous très attendu pour des milliers de spectateurs. Skate, roller, démos de parkour, tournoi de streetball ou slackline garnissent aussi le menu avec des concerts chaque soir. nlcontest.com

Monsieur Dandois

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23 mai Il y aura battle

Au BOTY France, une finale mondiale en Allemagne est en jeu.

Montpellier

CEDRIC DERODOT, JASON HALAYKO/RED BULL CONTENT POOL, DOUMAM PHOTOGRAPHY, ALFRED JÜRGEN WESTERMEYER/RED BULL CONTENT POOL

Immanquable pour les fous de breakdance : le Battle of The Year France fête ses 15 ans. Le rendez-vous majeur de la scène break française offre chaque année l’occasion aux meilleurs crews de s’affronter dans un Zénith montpelliérain surchauffé. Qui succédera aux Parisiens d’Infamous, vainqueurs en 2014 ? Les battles entre les 16 meilleurs B-Boys français sont également très attendus.

En jeu, une place pour la ­finale internationale du Battle of the Year, en ­Allemagne le 24 octobre. botyfrance.com

Livres, films, tennis, rugby… en mai c’est déjà l’été

23 mai Étonnés

14-17 mai Coup de vent

11-14 juin Bon plan d’eau

Gruissan

Marseille

Le spot de Gruissan est l’un des plus ventés de France. Il faut être costaud pour s’y lancer dans la célèbre épreuve marathon de 40 km. Le défi Wind va attirer 1 200 véliplanchistes pros et amateurs. Tous les précédents vainqueurs sont au départ. windmag.com/defi-wind

La 2e édition du WATSA Festival s’installe sur la plage du Prado à Marseille. L’événement mêle compétition internationale de BMX, démos gratuites (escalade, paddle, kayak, slackline, motocross) et un festival de musique électronique au bord de l’eau. watsafestival.com

Le Weather, sur le site du Bourget en 2014.

4-7 juin De l’électro au bois

Vincennes Quatre jours d’électro, à l’aise sur 100 000 m² au bois de Vincennes... le Weather is back ! Le plateau ? Jeff Mills, Lil Louis, Motor City Drum Ensemble & Marcellus Pittman, un live de Vatican Shadow (Ron Morelli et Low Jack) et un autre d’Adventice, soit DJ Deep et Roman Poncet, qui joueront en livestream en amont du festival le 27 mai (sous l’alias Sergie Rezza, live conçu au Red Bull Studios Paris). On se note aussi la Red Bull Music Academy Stage avec Dorian Concept Trio (Live) et Omar Souleyman. weatherfestival.fr

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AUSSI AU MENU

Étonnants voyageurs, le festival malouin du livre et du film fête son 25e anniversaire.

Projections, débats et expositions remplissent les 3 jours de l’événement en présence de 200 auteurs du monde entier. etonnantsvoyageurs.com

13-17 mai Lyon 21-27 mai Paris La RBMA est partout

24 mai Motivés

Malgré les échecs, les rivaux de Rafael Nadal ne renoncent jamais à déboulonner l’idole catalane sur les courts de Roland Garros. L’Espagnol a remporté 9 titres en 10 participations. Qui pourra lui succéder? rolandgarros.com Les Nuits Sonores et la Villette ­Sonique proposent des plateaux fous cette année : Chassol, Agoria, Theophilus London, Laurent Garnier à Lyon ; Thee Oh Sees, Sun Kill Moon, The Black Angels à Paris.

Deux alumnis de la Red bull Music Academy 2014 de Tokyo, La Mverte (Paris) et le Chilien Alejandro Paz (notre photo), seront à l’honneur de chacun des deux rassemblements avec une RBMA stage (également visitées par Carl Craig) à Lyon et les RBMA Nights (qui accueilleront aussi Cabaret Voltaire) à Paris. La Mverte et Paz vous attendent le 16 mai aux Nuits Sonores et le 24 aux abords de la Villette, au Trabendo. nuits-sonores.com villettesonique.com

13

juin Épuisés Le championnat de France de rugby s’achève – enfin – avec la finale du Top 14 au Stade de France.

Un dernier gros effort pour les joueurs des deux clubs avant de partir en vacances.

Avec ou sans le titre. lnr.fr

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30 OBJETS DE DÉSIR LES ESSENTIELS DE L’ÉTÉ SÉLECTIONNÉS PAR THE R ED BULLETIN

Ce que veulent les hommes ? Tout le meilleur de la technologie dernier cri et des produits qui embellissent leur quotidien. Tout simplement.

01 CHAUD DEVANT

DUCATI SCRAMBLER FULL THROTTLE. Un look d’enfer, inspiré du flat track, pour une moto polyvalente : en ville comme sur circuit, le Scrambler assure avec son moteur V2 (803 cm³, 75 PS), son profil racing et ses pots Termignoni. ducati.fr THE RED BULLETIN

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03

COHABITATION TENTE ATACAMA EXPEDITION MOTORCYCLE. Échappée sauvage. Cette tente de 6,5 kg peut abriter 3 personnes et un engin deux-roues. ­redverz.com

04

ÉQUIPE DE NUIT

02

L’ATOUT DENIM TOMMY HILFIGER SCANTON. Jeans en coton coupe slim pour hommes : bien looké en toutes circonstances. fr.tommy.com

06

SOG BLADELIGHT CAMP KNIFE. ­ Fini les doigts coupés : avec ce couteau à 6 diodes LED, les campeurs pourront cuisiner dans le noir. sogknives.com

05

COQUE DE CHOC HITCASE PRO. Elle protège votre iPhone 6 en cas de plongeon malencontreux dans l’eau (jusqu’à 10 m de profondeur) et de chute involontaire (jusqu’à 2 m de haut). hitcase.com

IL DIT OUI À TOUT YT CAPRA CF PRO. Descentes à fond en mode cross, montées sur des sols ­rocailleux, wall rides en ville : ce vélo hyper-light (à peine 2 400 grammes), au cadre en carbone monocoque, sait tout faire. yt-industries.com

07 SUR LA SURFACE QUADROFOIL. Un bateau à ­moteur qui ne produit ni bruit, ni vague, ni pollution ? Ça existe : le Quadrofoil atteint les 40 km/h et peut naviguer jusqu’à 100 km après seulement deux heures de temps de charge. quadrofoil.com

11

09 NOTE VIRILE DIESEL ONLY THE BRAVE WILD. Un vrai parfum d’homme : poivre noir, pamplemousse, citronnelle, lavande, cèdre et eau de noix de coco. diesel.com

12

08 ULTRA-DOUX

GILLETTE PROGLIDE FLEXBALL. Avec sa bille rotative et ses cinq lames, ce rasoir glisse sur la peau en la traitant avec douceur. gillette.com THE RED BULLETIN

UNITÉ CENTRALE

SONY SMARTWATCH 3. GPS, commande vocale, baladeur mp3 (même sans connexion à votre smartphone)... il ne lui reste plus qu’à pouvoir téléphoner. sonymobile.com

10

ET SI ON LANÇAIT UNE RAVE ?

FUGOO TOUGH XL. Hyper résistante, étanche et sans fil : cette enceinte vous accompagne partout pour faire la fête avec un son puissant (100 décibels) d’excellente qualité. fugoo.com

GARÇON DE PLAGE S.OLIVER TEE-SHIRT. Un marcel au coton léger et aérien qui se montrera idéal pour l’avant et l’après bain. Et la drague ? soliver.fr

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13

DÉJÀ DEMAIN AVEGANT GLYPH. Le futur chic : un simple geste, et ce casque audio ­devient un casque vidéo à ­affichage rétinien, projetant des images 3D de 1 280×70 px directement devant les yeux. avegant.com

14

EN PISTE CARRERA DIGITAL 132 RACE PARTY. Un méga circuit de huit mètres où l’on fait s’affronter ­Porsche, Aston ­Martin et autre Ferrari. carrera-toys.com

15 EAU DE FEU

BULLEIT BOURBON FRONTIER. Un whisky du Kentucky tout en rondeur, aux notes de vanille et de miel. bulleit.com

92

16

DÉTAIL DE TAILLE BOUTONS DE MANCHETTE « WHEEL OF KARMA » DE ­THOMAS SABO. En argent ­sterling 925 noirci et oxyde de zirconium. thomassabo.com

17

FAÇON COURSIER BROOKS PICKWICK. Un sac de coursier maxi-contenance (24 l) en lin, aux lanières en cuir, pour un cycliste chargé mais élégant. brooksengland.com

18

TEAM CHARBON WEBER PERFORMER DELUXE. Grille de cuisson en acier chromé, allumage automatique, récupérateur de cendres… Facile et luxueux le BBQ au charbon de bois. weberstephen.fr THE RED BULLETIN

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CAFÉ GRAND AIR

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EN MODE TRAPPEUR WOOLRICH BERING WOOL SHIRT PLAID. La vraie chemise de trappeur, pure laine. woolrich.com

OXX COFFEEBOXX. Pouvoir enfin savourer un bon café partout en toutes circonstances ?

Oui, grâce à cette machine étanche et antichoc. oxx.com

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EFFET MIROIR

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GONFLÉE BELLAGIO 12.0.

Une fois sortie de la valise et regonflée (à la pompe manuelle), vous voilà doté d’une planche de paddle de 366 cm et 10,9 kg. croslake.com

HEURE D’ÉTÉ CASIO EDIFICE. Ce chronographe à fonctionnement solaire, au boîtier en acier inoxydable et verre minéral, est relié par Bluetooth 4.0 à votre smartphone et vous alerte en cas de mails. casio-europe.com

24

LACIE MIRROR. Design français pour ce disque dur si chic doté d’un boîtier en Corning Gorilla Glass et d’un socle en ébène de ­Macassar. lacie.com

23

LA PERFORMANCE EN VUE ADIDAS EVIL EYE EVO PRO L. Avec leur éponge frontale et un système antibuée, elles sont faites pour le VTT. adidas.com

25 26

ITINÉRAIRE BIS TROTTINETTE SCROOSER. Plus jamais coincé dans un embouteillage : la Scrooser propulse son passager à 25 km/h grâce à son moteur électrique et se faufile ­n’importe où. scrooser.com

BOÎTIER À OUTILS LEATHERMAN TREAD QM1. Une montre unique et fonctionnelle qui cache dans son bracelet une ­multitude de petits outils, comme un vrai ­couteau suisse. leatherman.com

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29 MISS MÉTÉO

ET… ACTION !

CAMÉRA SONY X1000V 4K ­ACTION. La reine des caméras sport & plein air, stabilisateur d’image et technologie Full HD. sony.fr

28 94

FAÇON KRAVITZ POLICE RELIANCE. Une chaîne (longueur : 50 ou 70 cm) en acier inoxydable avec croix en pendentif que l’on penserait faite pour Lenny Kravitz. policelifestyle.com

30

VESTE THE NORTH FACE THERMOBALL HYBRID. Hyper légère, très isolante et bien ­respirante, elle ­accompagnera toutes vos sorties. thenorthface.fr

BONNE TENUE

ADIDAS TERREX SCOPE GTX. Le choix imparable pour tous les terrains et l’appui de la technologie GORE-TEX pour ­l’imperméabilité. adidas.fr THE RED BULLETIN

ADRÉNALIN

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THE RED BULLETIN Mexique, ISSN 2308-5924 Country Editor Luis Alejandro Serrano Équipe éditoriale Pablo Nicolás Caldarola (Rédacteur adjoint), José Armando Aguilar Relecture Alma Rosa Guerrero Country Project & Ventes Giovana Mollona, Paula Svetlich Responsable de la publicité +52 (0)55 5357 7024 redbulletin@mx.redbull.com Abonnements 270 MXP, 12 numéros, getredbulletin.com

THE RED BULLETIN Nouvelle-Zélande, ISSN 2079-4274 Country Editor Robert Tighe Équipe éditoriale Nancy James (Chef de service), Joe Curran (Chef de service adjoint) Country Project & Ventes Brad Morgan Responsable de la publicité Brad Morgan, brad.morgan@nz.redbull.com Conrad Traill, conrad.traill@nz.redbull.com Abonnements 45 NZD, 12 numéros, getredbulletin.com, subs@nz.redbulletin.com Siège de la rédaction 27 Mackelvie Street, Grey Lynn, Auckland 1021 +64 (0)9 551 6180

THE RED BULLETIN Royaume-Uni, 2308-5894 Country Editor Ruth Morgan Équipe éditoriale Florian Obkircher Secrétariat de rédaction Nancy James (Chef de service), Joe Curran (Chef de service adjoint) Country Project & Ventes Sam Warriner Responsable de la publicité Georgia Howie, +44 (0)203 117 2000, georgia.howie@uk.redbulletin.com Siège de la rédaction 155-171 Tooley Street, Londres SE1 2JP, +44 (0)20 3117 2100

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INSTANT MAGIQUE

« Chaque image naît tout d’abord dans ma tête » « True Wind » est le nom de la série spectaculaire de projets de Max Matissek : le windsurfeur cherche des spots réputés impossibles à surfer.

Et il se lance précisément à ces endroits – avec l’aide de son équipe, d’un treuil, d’une rampe, de l’écoulement d’air. Il reproduit ensuite les photos prises (ici, l’un de ses premiers projets) sur toile et les peint de manière abstraite. maxmatissek.com

Le pro autrichien de windsurf freestyle Max Matissek (27 ans) fait du surf art. Sur des spots réputés impraticables.

PHILIPP SCHUSTER/ NINE&ONE

BASSIN, CANALISATION DE VIENNE, AUTRICHE 4 mars 2015

THE RED BULLETIN NUMÉRO 43 PARAÎTRA LE 10 JUIN 2015 98

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