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L'Interview L'Interview

La semaine de vérité pour Fougères !

S’offrir le scalp de Jura Basket au meilleur des trois manches, tel est le prix à payer pour s’ouvrir les portes de la Nationale 1.

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« La saison est longue et j’espère qu’elle sera la plus longue possible » soulignait Mathieu Lemercier en début de semaine. Excités depuis un mois à l’idée de jouer les play-off, ses Blues Brothers vont enfin pouvoir s’exprimer. « L’aprèsBercy, et toute l’adrénaline qui entourait cette finale n’ont pas été simples à gérer. On se savait déjà qualifiés officiellement pour les play-off, encore fallait-il jouer les trois derniers matchs et une première place en jeu à conserver ». Un accessit que ses hommes auront finalement cédé lors de l’avant-dernière journée. « Nous étions un peu dans la lessiveuse sur la fin de saison. Les play-off prédominaient dans les têtes. Tout le monde avait hâte que cela démarre ».

Reposer les organismes et le mental aura donc été la priorité avant d’aborder cette dernière ligne droite. « On a donné quelques jours. Chacun a pu se gérer, profiter et s’offrir du temps libre. Depuis une bonne semaine, on est clairement tourné vers les play-off et ce premier match ».

Au cours d’une huitaine décisive pour son avenir, le Pays de Fougères Basket devra d’abord parfaitement négocier le premier acte à domicile avant de se rendre dans le Jura vendredi prochain (éventuellement suivi d’un match d’appui 48 heures après).

Premiers de la poule D (24 victoires pour 2 défaites), les Jurassiens font tout naturellement figure de favoris sur cette série pour l’entraîneur Bretillien. « Sur une série de vingt victoires consécutives, ils sont en pleine confiance. On n’arrive pas avec ce bilan par hasard. Toutes poules confondues, cette équipe a le meilleur ratio victoires/défaites. Sans vouloir pratiquer la langue de bois, c’est assez logiquement que je nous considère dans la peau de l’outsider ».

Jura Basket présente dans ses rangs des joueurs à fortes individualités qui ont connu pour certains le niveau supérieur. « Équipe d’attaque (86 points en moyenne), ils disposent d’une bonne ligne arrière avec notamment les frères Maraux que je connais bien (Eliot croisé à Saint-Quentin et Charly en espoir à Gravelines) ». Arrivé l’été dernier en provenance de La Charité (N1), club avec qui il est devenu champion de France de N2 en 2017 dès sa première année en fonction, l’expérimenté entraîneur Fabien Anthonioz a su attirer avec lui des joueurs passés sous sa coupe dans la Nièvre. C’est le cas de Joris Bado (poste 3) leader offensif de la formation Franc-comtoise (18,3 points), de l’américain Juwan Howard Jr. (Poste 4), ou encore de Marc Kwedi, ancien espoir de la SIG (Strasbourg) considéré comme le « véritable couteau suisse de l’équipe ». Ajouté à cela un secteur intérieur dissuasif avec le lituanien Vorotnikovas (passé par Orchies en N1) et le capitaine Arthur Vuillemey dont l’activité et la densité physique parlent pour lui en défense, vous obtenez sur le papier une équipe taillée pour le niveau supérieur.

« C’est un vrai match de play-off entre le meilleur premier de N2 et nous, meilleur seconds. Il faut envisager la série sur son ensemble, c’est une question de dynamique. Ce premier match à domicile est important. Eux vont venir sans pression pour faire un coup ».

Ouest-France / Sylvain ROYER

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