Le Journal du Palais n°6. Mars - Mai 2019

N°6 MAR

S - MAI 2019

À DÉCOUVRIR AU MUSÉE :

PARIS-LONDRES MUSI MIGRATIONS

P.4 LES MÉ ÈNES DU PALAIS

P.5 LA FÊTE DE L'O ÉAN À L’AQUARIUM

P.23 LES 10 ANS DU PRIX LITTÉRAIRE

LE JOURNAL DU PALAIS 2

01

02

C’E AU PALAIS QUE ÇA SE PASSE !

L'envers du décor, Quand les artistes revisitent le Palais, les 1er, 2 et 3 février 2019. — 01 Les statues meurent aussi — 02 L'atelier disparu — 03 Voix in situ — 04 Atoem — 05 Filer en douce — 06 Envers / Endroit — 07 La grande marche.

05

06

07

ÇA GAZOUILLE

Vos meilleures photos du Palais sur les réseaux sociaux

@np_g_r

@zoe_illustratrice

@ned9eme

@savalibrapisces

PHOTOS : CYRIL ZANETTACCI © PALAIS DE LA PORTE DORÉE - N° 5 : M. FALUOMI © ENSAD

04

03

3 LE JOURNAL DU PALAIS

LES ACTUS DU PALAIS

DOSSIER PARIS-LONDRES

4 LES ACTUS DU PALAIS Les mécènes du Palais

6 DOSSIER

Le printemps au Palais enfin, c’est la littérature et les 10 ans de notre Prix littéraire, c’est l’ambition écologique avec l’exposition Aqua et bien d’autres rendez-vous.

Exposition Paris-Londres.

Music migrations

Engagement, culture, (bio)diversité, on vous attend !

Tous les événements et les ateliers des trois prochains mois

10 PORTRAIT

Nabil Djedouani, collecteur de mémoires

12 AGENDA

22 VU PAR...

Le Palais vu par Christian Louboutin

23 DU CÔTÉ DES LIVRES

OURS

Présidente du conseil d’administration : Mercedes Erra Président du conseil d’orientation : Benjamin Stora Directrice générale : Hélène Orain Directeur du développement, des publics et de la communication : Benjamin Bechaux

Responsable de la communication : Thibaud Giraudeau Rédactrice : Elodie de Vreyer Maquette : Sandy Chamaillard Illustration 4e de couv :

Les dix ans du Prix littéraire

24 VU & ENTENDU AU PALAIS

Le Palais croqué par Laurence Le Chau

Laurence Le Chau ELECTRIC BALLROOM - PHOTO : © PIERRE TERRASSON IMPRIMÉ PAR L'IMPRIMERIE

MÉRIDIONALE D’IMPRESSION E T D E C O M M U N I C AT I O N

PHOTO : © SYD SHELTON, AGENCE APB

Le printemps est aussi le temps de la mobilisation. La reine du Stand-up Shirley Souagnon parrainera la 4e édition de notre Grand Festival contre le racisme l’antisémitisme et la haine anti-LGBT dont vous trouverez le programme complet dans notre tiré à part.

© ANNE VOLERY

Pour fêter les beaux jours quoi de mieux que la musique ? La musique qui nous fait vibrer, qui nous rapproche, celle qui invente son époque. Avec l’exposition Paris-Londres. Music migrations, le Palais vous invite à revivre trois décennies de l’histoire musicale qui ont transformé Paris et Londres en capitales multiculturelles.

SOMMAIRE

LE PRINTEMPS 2019 SERA ROCK ET URBAIN !

ACTU DU PALAIS

LE JOURNAL DU PALAIS 4

MUSÉE

© ANNE VOLERY

© ANNE VOLERY

SHIRLEY SOUAGNON « PARRAINE » DU 4E GRAND FESTIVAL

Du 16 au 24 mars, l’humoriste anime le Grand Festival contre le racisme, l’antisémitisme et la haine antiLGBT. Durant une semaine, le Palais vous invite à vous divertir et à vous mobiliser. Au programme : voguing, stand up, danse et débats d’un nouveau genre.

Dans le cadre de la Semaine d’information et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme.

MUSÉE

PERSONA GRATA PRÉSENTÉE À AMIENS L’exposition Persona grata poursuit sa route à la Maison de la culture d’Amiens jusqu’au 26 mai.

LES MÉ ÈNES DU PALAIS Afin de poursuivre son développement et de restaurer son patrimoine, le Palais de la Porte Dorée a besoin de mécènes. Certains apportent une aide financière, d’autres leurs compétences.

Qui sont-ils ?

Longtemps peu connu, l’Établissement renaît depuis quelques années grâce à une programmation accrue et diversifiée.

Sa fréquentation a augmenté de 39 % ces deux dernières années.

Pour continuer sur cette voie, restaurer le bâtiment, proposer une programmation et des outils de médiation ambitieux, il faut développer les ressources propres.

Depuis quatre ans, c’est la mission d’Isabelle Pernin, responsable du mécénat et du développement commercial.

Cette année, avec l’aide d’une

agence, elle cherchera des partenaires pour des travaux importants à l’Aquarium et pour la nouvelle présentation des collections du Musée de l’histoire de l’immigration. « Il nous faut pouvoir compter sur quelques entreprises locomotives engagées pluri-annuellement pour en inciter d’autres à nous rejoindre », explique-t-elle. Le mécénat en 2018 représentait 20 % des ressources propres.

Pour Hélène Orain, directrice générale de l’Établissement, le mécénat conclu avec le créateur Christian Louboutin, fervent admirateur des décors du palais, est une bénédiction. « C’est un soutien essentiel, qui marque le début de la restauration du lieu ». Il a permis de lancer en 2018 une première vague de travaux pour restaurer l’exceptionnel patrimoine Art déco du Palais. en commençant par la rénovation du mobilier du salon Asie, le réaménagement du hall d’honneur et la mise en lumière de la façade. 2019 verra la restauration des meubles du salon Afrique et 2020, la réinstallation de la bibliothèque de Laprade, architecte du Palais.

Groupe familial indépendant fondé par celui qui fut le dernier Poilu de France, Ponticelli Frères

fournit des services industriels aux entreprises, notamment des secteurs du pétrole et du gaz, et de l’énergie. Le groupe a soutenu l’exposition Ciao Italia ! en 2017. D’autres entreprises choisissent d’aider en mettant à disposition leurs compétences.

L’agence de publicité BETC conçoit les campagnes de communication, le cabinet d’études Occurrence a mis en place le baromètre des publics, outil indispensable pour connaître les attentes des visiteurs. « Ici, le mécénat prend tout son sens car il est partagé autour de valeurs citoyennes communes, conclut Isabelle Pernin. La dimension historique ou architecturale du Palais, les thèmes abordés au Musée ou à l’Aquarium sont autant de sujets potentiels d’intérêt pour les mécènes ».

En contrepartie, l'établissement leur propose des interventions (conférences, visites), des places de spectacles et la possibilité d’accueillir leurs manifestations professionnelles ou de relations publiques, dans les espaces majestueux du Palais.

Envie de soutenir le Palais ?

Contactez : isabelle.pernin@palaisportedoree.fr

ZOOM

ACTU DU PALAIS

© M. FALUOMI - ENSAD

LE HIFFRE LÉ LA NUIT DES MUSÉES Rendez-vous le 18 mai pour une soirée gratuite de visites du Palais au rythme de la street dance avec Bintou Dembélé et une visite de l’exposition Paris-Londres.

Music migrations.

Gratuité, programmation décalée et nocturne ont fait le succès de la Nuit des musées, née à Berlin en 1997.

Pour cette nouvelle édition, Bintou Dembélé fera danser le Palais de la Porte Dorée, en écho à l’expo Paris-Londres.

Music migrations.

Cette pionnière de la street dance investira les lieux avec des clips, des projections de films documentaires et des performances de danse et musique. Au programme : du krump, du voguing, de l'électro ou encore du clubbing. Plus tôt dans la soirée, des visites commentées seront proposées par des jeunes collégiens et lycéens, dans le cadre du dispositif « La Classe, l’œuvre ! » du ministère de la Culture et de la communication.

Enfin, des micro-visites des expositions permanentes de l’Aquarium et du Musée sont également programmées.

La Nuit des musées concerne aujourd’hui quelque 3000 établissements européens.

Le 18 mai.

Entrée gratuite dès 18h et ouverture exceptionnelle jusqu’à 23h (21h pour l’Aquarium).

459 876 459 876, c’est le nombre record de visiteurs du Palais en 2018 (+9 % en un an).

Vous n’avez jamais été aussi nombreux à (re)découvrir le monument et à venir à l’Aquarium. Toujours plus assidus pendant les Journées européennes du Patrimoine, vous plébiscitez aussi les nouveaux rendez-vous comme L’Envers du décor, qui revisite avec de jeunes artistes l’architecture et la mémoire du Palais, la terrasse éphémère Palazzo ou encore la Fête de l’océan. Alors tous au Palais, 2019 vous réserve encore de belles surprises !

SENSIBILISATION

FÊTE DE L'O ÉAN UNE SEULE FÊTE DEUX LIEUX L’édition 2019 est co-organisée avec le Muséum national d’Histoire Naturelle (MNHN).

Quatre journées auront lieu à l’Aquarium tropical du jeudi 6 au dimanche 9 juin, trois au MNHN du samedi 8 au lundi 10 juin.

5 LE JOURNAL DU PALAIS

L'ANIMAL STAR

LE POISSON MARGUERITE INSOLITE !

Il a un joli nom et semble parfaitement inoffensif.

Et pourtant, le sigan marguerite (Siganus stellatus) a sur le dos et les nageoires des épines reliées à des glandes à venin qui peuvent causer de douloureuses piqûres. Ce poisson ovipare d’une quarantaine de centimètres vit dans les rochers et coraux de la zone indopacifique.

On le trouve de la mer Rouge à Madagascar, des Maldives à la Thaïlande.

Très bon à manger, l’animal appartient à la famille dite des « poissons-lapins », qui broute les algues.

On trouve depuis quelques années en Méditerranée d’autres espèces de sigans, venues d’Afrique.

Les consommateurs les connaissent peu et l’organisme WWF (World Wildlife Fund) encourage la consommation de ces poissons-lapins pour faire baisser la pression sur les autres espèces victimes de surpêche.

Engagez-vous pour le grand bleu ! La troisième édition de la Fête de l'océan, du 6 au 10 juin, propose ateliers, animations et rencontres. État d’urgence climatique et diminution de la biodiversité obligent, la programmation de la Fête de l’océan, du 6 au 10 juin, se veut plus mobilisatrice. « Tous les participants seront invités à s’engager pour l’océan, précise Gabriel Picot, chargé du développement culturel de l’Aquarium tropical, en adoptant des gestes responsables et en participant à une enquête pour identifier des sujets prioritaires sur lesquels interpeller les décideurs ». Le 6 juin un colloque ouvert à tous informera sur les sciences participatives, ces démarches de recherche appuyées par des observations de citoyens. Et le 7 juin le Congrès des Jeunes Aquariologistes réunira vingt classes qui présenteront les résultats de leurs travaux sur les milieux aquatiques menés cette année en lien avec l’Aquarium tropical.Toujours aussi festive, la Fête de l’océan proposera des séances « aquariums en musique » et un concert tropical sur le parvis du Palais. Le week-end des 8 et 9, pour le Forum de l’océan, l’entrée à l’Aquarium sera gratuite. De nombreux ateliers scientifiques et des jeux seront proposés par les partenaires de l’Aquarium, ainsi qu’un ciné-concert le samedi soir.

DOSSIER

LE JOURNAL DU PALAIS 6

MUSIQUES DE COMBATS VISITER L'EXPOSITION PARIS-LONDRES. MUSIC MIGRATIONS (1962-1989) Jusqu'au 5 janvier 2020 Plein tarif : 6 € (gratuit pour les moins de 26 ans et pour tous les premiers dimanches du mois).

Du mardi au vendredi de 10h à 17h30, samedi et dimanche de 10h à 19h.

DÉCOUVREZ LE CATALOGUE

Paris-Londres. Music migrations (1962-1989) invite à découvrir comment les multiples courants musicaux liés aux migrations postcoloniales ont transformé les deux villes en capitales multiculturelles.

Une nouvelle exposition immersive pour en prendre plein les yeux et les oreilles.

L

Paris-Londres. Music migrations (1969-1989), coédition Musée national de l’histoire de l’immigration/RMNGrand Palais, 192 pages.

Tarif : 29 €.

e 29 mars, la Grande-Bretagne quittera l’Union européenne. À l’heure du Brexit, la nouvelle exposition du Palais vient rappeler tout ce que musicalement, Londres et Paris doivent à leurs anciennes colonies. « Paris-Londres. Music migrations (1962-1989) propose de raconter trois décennies qui ont fait les musiques d’aujourd’hui et transformé profondément deux villes devenues des capitales multiculturelles », résume Stéphane Malfettes, le commissaire général de l’exposition.

1962 voit l’indépendance de l’Algérie. 1989 correspond à la célébration du bicentenaire de la Révolution française et à l’avènement d’une forme de mondialisation musicale. Entre les deux, une révolution musicale et sociétale. « Être londonien ou parisien au début des années 60 et l’être à la fin des années 1980 n’avait plus rien à voir, ajoute l’historien Martin Evans, commissaire scientifique de l’exposition. Et la musique a été centrale pour fixer cette identité multiculturelle », devenue depuis un argument majeur dans la communication des deux villes.

PHOTO : © SYD SHELTON, AGENCE APB

7 LE JOURNAL DU PALAIS

PAUL SIMONON, THE CLASH - VICTORIA PARK, ROCK AGAINST RACISM, 30 AVRIL 1978

LE JOURNAL DU PALAIS 8

01

02

01 Chris Steele-Perkins, Série Notting Hill Carnival, 1975-1977 © Magnum. 02 Jean Louis Rancurel, Les Vautours © Jean Louis Rancurel. 03 Jeanine Niepce, Etudiant et sa femme devant le Panthéon, 1966, Reportage pour le centre d’éducation civique des Africaines à Paris © Musée national de l'histoire de l'immigration. 04 Pierre Boulat, Spectacle de danse dans un café arabe à Gennevilliers, 1956 © Palais de la Porte Dorée. 05 James Barnor, Constance Mulondo, 1966 © Courtesy galerie Clémentine de la Féronnière. 06 James Barnor, Mike Aghan, Picadilly Circus, 1967 © Courtesy galerie Clémentine de la Féronnière.

07 Syd Shelton, Les fans des Specials Leeds, 1981 © Collection Syd Shelton.

L’exposition explore aussi les liens complexes entre migrations, musiques, luttes antiracistes et mobilisation politique.

Angéline Escafré-Dublet est historienne de l’immigration et également commissaire scientifique. « Pour les artistes de cette époque et leurs fans, la musique ne s’envisageait pas sans le combat pour les droits et réciproquement. Le langage universel de la musique a aussi universalisé les combats politiques portés par les artistes ».

Pochettes de disques, vidéos, fanzines, costumes de scène…

Pas moins de 600 documents et œuvres d’art seront présentés, prêtés notamment par des musées londoniens mais aussi par les artistes et leurs ayant-droits.

Pour les trois commissaires, recueillir les archives de ce passé récent a été compliqué. « Des deux côtés de la Manche, il nous a fallu écrire des histoires souterraines et peu documentées de mouvements alternatifs et marginaux », commente Martin Evans. De nombreux témoins

04

05

06

racontent l’époque, grâce à des vidéos réalisées par un acteur majeur de ces deux histoires parallèles, le producteur musical et aujourd’hui réalisateur Martin

m’a ouvert les portes de la télé et donné une vraie visibilité auprès du public français », se remémore Manu Dibango, qui triomphera quatre ans plus tard

Dans la lignée du carnaval de Notting Hill, né en 1966 dans un contexte de grosses tensions raciales, des concerts Rock against racism voient le jour en 1976, en réaction à des propos racistes de David Bowie et d’Eric Clapton.

Parmi les figures majeures de cette époque, le DJ du Roxy, Don Letts. Ce fils d’immigré jamaïcain fait le lien entre les minorités, le reggae et le mouvement punk naissant, avec notamment Joe Strummer, le leader des Clash. « On l’ignore souvent mais à ses débuts, le mouvement punk était engagé à gauche pour la défense des immigrés », note Angéline Escafré-Dublet. L’excentrique, militant et génial musicien Fela Kuti, fusionnant des rythmes yorubas, le jazz et le funk, invente l’afrobeat.

En France, comme outreManche, des concerts gratuits s’organisent pour dénoncer les violences policières et réclamer l’égalité des droits. C’est Rock against police, un mouvement spontané né en banlieue parisienne entre 1980 et 1983, juste

Le langage universel de la musique a aussi universalisé les combats politiques Meissonnier, qui fit émerger de nombreux artistes africains.

Le parcours est chronologique et démarre dans un club londonien des années 60 où émergent, avec la décolonisation, des formes musicales issues de l’immigration. Elles se développent à Soho et Camden Town à Londres, dans les foyers de jeunes travailleurs immigrés et les MJC à Paris et dans sa banlieue. Dans la France des années rock’n’roll et yéyé, Pulsations est la première émission musicale qui donne à voir et à entendre les musiciens africains. On est en 1968. « Cela

avec Soul Makossa. À Londres, dans les night-clubs comme le Flamingo, le rocksteady et le ska illustrent la rencontre de la culture jamaïcaine et du rock.

C’est le triomphe d’artistes jamaïcains de ska comme Millie Small, Prince Buster ou Desmond Dekker et l’émergence des Sound systems, mêlant des influences musicales variées.

Tout change avec la crise économique des années 1970, la montée du racisme et des partis d’extrême-droite. La décennie sera celle des combats pour les droits, sur la scène rock et dans la rue.

07

9 LE JOURNAL DU PALAIS

3 QUESTIONS À STÉPHANE MALFETTES COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’EXPOSITION ET RESPONSABLE DE LA PROGRAMMATION CULTURELLE AU PALAIS 03

Consacrer toute une exposition à la musique au Musée national de l’histoire de l’immigration, c’est nouveau ?

avant la Marche pour l’égalité et le racisme.

Le bouillonnement musical qui déborde en banlieue parisienne se concentre dans les quartiers du centre de Londres. Pour le reste, on est surpris par le parallélisme dans l’évolution musicale et sociétale des deux capitales. « On se plaît d’ordinaire à opposer nos deux pays sur le traitement des immigrés : la reconstitution d’une communauté d’origine au Royaume-Uni versus une intégration comme citoyen en France », remarque malicieusement Martin Evans.

La réalité, c’est que les séquelles du racisme colonial ont perduré dans les deux pays bien après les indépendances ».

Les années 1980 sont moins sombres : c’est la décennie des utopies, des grands rassemblements et l’avènement de la world music. Des artistes comme Rachid Taha, du groupe Carte de séjour ou Mick Jones (The Clash) font le lien entre Londres et Paris. Outre-Manche émerge le style Asian underground avec le

Stéphane malfettes : Au départ, le sujet était plus vaste puisqu’il embrassait toute l’évolution postcoloniale de Paris et Londres depuis 1945. J’ai proposé de recentrer le propos sur la musique d’autant que la richesse des archives musicales collectées était prometteuse. Le sujet de la musique était un peu abordé dans l’exposition Générations, consacrée à l’histoire culturelle des Maghrébins en France. Et d’autres thématiques, jugées elles aussi a priori éloignées des objets d’études ordinaires, ont déjà donné lieu à des expositions. La mode était au cœur de Fashion Mix, consacrée aux créateurs d’origine étrangère.

Quant à la photographie, elle était centrale dans Mondes tsiganes.

Nous montrons qu’il est possible de faire un vrai travail scientifique sur des sujets contemporains parfois négligés.

Nous voulons aussi, c’est l’une des missions du Musée, révéler des continents méconnus de l’histoire de l’immigration et de ses apports culturels. Or, si certains épisodes de cette histoire parallèle étaient connus, elle était mal ou très partiellement racontée.

Enfin, le choix d’un tel sujet permettra sans doute de diversifier les publics du Musée, ce qui est aussi l’un de nos objectifs.

groupe Asian Dub Foundation, « mélange emblématique du sound system jamaïcain et d’un son asiatique typiquement londonien » pour Martin Evans.

L’époque voit aussi l’émergence du rap, popularisé en France dès 1984 avec l’émission HipHop. La productrice Sophie Bramly rappelle l’importance de cette émission qui rassem-

Quelle scénographie avez-vous imaginé pour raconter cette histoire musicale ?

S.M. : L’enjeu est d’immerger le visiteur et de le surprendre. Pour valoriser le son, certains passages sont plus confinés et intimes.

L’ambiance d’un studio est recréée avec des instruments imaginés par des artistes contemporains : une accumulation de saxophones d’Arman, une guitare de Xavier Veilhan, des luths de Baya. Cet espace accueillera aussi des événements. Nous avons voulu une expo riche d’une grande variété de ressources : du son bien sûr, de la photo, de la vidéo, des œuvres d’art en trois dimensions, des instruments de musique et des cabinets de curiosité consacrés à quelques figures majeures. En définitive, Paris-Londres. Music migrations (1962-1989) parlera plus de la passion musicale et de la façon dont le public en fait un élément de revendication, que des artistes eux-mêmes – même s’ils seront bien représentés.

De nombreux acteurs de cette époque sont encore vivants. Quel accueil vous ont-ils réservé ?

S.M. : Il y a eu une véritable adhésion à ce projet, tout le monde voulait en être !

Pourquoi ? Parce que c’est un sujet totalement négligé, surtout dans l’histoire de la musique française. On y parle très peu de l’influence des musiciens antillais, d’Afrique du Nord ou d’Afrique subsaharienne. Pourtant, toute la richesse de la scène musicale des années 1980 est liée à l’immigration.

blait devant la télé un public familial, « regardant des artistes aux looks dingues et aux danses bizarres, avec de la musique perçue comme du bruit par de nombreux parents ».

Le concert SOS Racisme de 1985, le concert londonien antiapartheid en 1988, consacrent les deux villes comme capitales multiculturelles. Le manne-

quin, actrice et chanteuse jamaïcaine Grace Jones devient l’incarnation de ce Paris métissé et fêtard. L’exposition se clôt chronologiquement avec le défilé du Bicentenaire de la Révolution française, transformé par Jean-Paul Goude, pygmalion de la sculpturale jamaïcaine, en un conte de fées coloré et multiethnique.

PORTRAIT

11 LE JOURNAL DU PALAIS

NABIL DJEDOUANI - PHOTO : © ANNE VOLERY

NABIL DJEDOUANI OLLE TEUR DE MÉMOIRES Il est venu au cinéma pour, dit-il, raconter l’histoire de son grand-père, « mort pendant la guerre d’Algérie ». Nabil Djedouani en a fait un essai documentaire, Porter son nom.

Né voilà 35 ans à Saint-Etienne, le réalisateur-acteur a fait de la mémoire de la France, de celle de l’Algérie, de « la culture populaire de l’immigration » les thèmes centraux de son œuvre. « J'ai toujours envisagé le cinéma comme un révélateur du réel, ayant le pouvoir de montrer l'invisible et /ou les invisibles », poursuit-il. Comme dans Afric Hotel, son premier film coréalisé en 2009 avec Hassen Ferhani, il y racontait la vie de migrants subsahariens en transit à Alger.

Passionné de musique, Nabil Djedouani est tombé un jour sur l’histoire de Rock Against Police, ou RAP. Dans une France en crise, ce fut entre 1980 et 1983 le nom donné à une série de concerts gratuits organisés en banlieue parisienne pour dénoncer les expulsions et assassinats de jeunes immigrés en recrudescence.

Le réalisateur a décidé d’en faire un court-métrage. Rock against police, son titre provisoire, a retenu l’attention de la résidence de réalisation Frontières, coproduite par le Musée national de l’histoire de l’immigration et le Groupe de recherches et d'essais cinématographiques (GREC).

Depuis janvier et jusqu’en juillet, Nabil Djedouani bénéficie de toutes les ressources matérielles et intellectuelles des deux

Lauréat de la résidence de réalisation Frontières, il prépare un film sur le mouvement de protestation musicale Rock against police.

partenaires pour concrétiser son projet. « RAP, c’est une histoire méconnue qui précède la symbolique Marche pour l’égalité et contre le racisme ou marche des Beurs » de décembre 1983, commente le réalisateur.

Exhumer des archives, dénicher des pépites inédites, Nabil Djedouani adore. Ce féru d’archives s’est mis en tête de col-

lecter, répertorier et rendre accessibles tous les films algériens en créant une chaîne Youtube « les Archives numériques du cinéma algérien ». Pour le cinéaste, c’était « une nécessité : de nombreux films sont perdus, aucun recensement exhaustif national n’existe ». Dans ses cartons aussi, un projet de film sur l’histoire du rock en Algérie.

Rock against police pourrait en être une première étape.

D’archives, il est bien sûr question avec ce court-métrage à la fois documentaire et fictionnel. Nabil Djedouani, parrainé par l’acteur Slimane Dazi, continue de rencontrer les grands témoins de cette période.

L’un d’eux, l’écrivain, réalisateur et producteur Mogniss Abdallah sera d’ailleurs au Palais le 11 mai. On y projettera Douce France, le film qu’il a consacré en 1992 au mouvement beur.

Autres temps forts imaginés par Nabil Djedouani : une rencontre autour du groupe Carte de séjour (1), un atelier jeune public « Scratch ta K7 » (2) et une performance intitulée Hafla, le 19 avril.

Une sélection d’archives exhumées pour Rock against police servira de fond de scène au danseur Rochdi Belgasmi avec DJ Kasbah à la sono.

Parfois, ce timide autoproclamé, devenu acteur « par accident », joue aussi. Nabil Djedouani a incarné en 2015 le personnage de Jésus dans Histoire de Judas.

Pour ce film, il a aussi assisté Rabah Ameur-Zaïmeche à la réalisation. Son rôle préféré.

(1) Le 22 mai.

(2) Idem.

SON ACTU Nabil Djedouani sera au printemps à l’affiche de Terminal Sud, le prochain film de Rabah Ameur-Zaïmeche, avec Ramzy Bedia et Amel Brahim-Djelloul.

W

AGENDA PARISSPECTACLES

CONCERT

KALADJULA BAND DE NAINY DIABATE

LA HAFLA

© D.R.

© OLIVIER TOURON/DIVERGENCE

« ROCK AGAINST POLICE #1 »

JEUDI 14 MARS 20H FORUM Le Kaladjula Band nous transporte au Mali et nous livre un répertoire aux rythmes frénétiques et aux textes engagés. Ce groupe composé uniquement de femmes, créé à l’initiative de la chanteuse, griotte et militante de l’égalité Naïny Diaddbaté, bouscule les codes sociaux et les coutumes maliennes dont la culture musicale est traditionnellement très masculine.

Avec Naïny Diabaté (bolon, chant), Lala Diallo (djembé), Fatouma Maïga (guitare), Bintou Koita (dundun), Wassa Kouyaté (kora, clavier), Oumou Koïta (calebasse), Benin Coulibaly (chant, kamélé ngoni).

Une création du festival Africolor présentée en collaboration avec Paris Music Festival (places vendues par le Paris Music Festival).

Tarif : 11 €

CONCERT

© OLIVIER JOBARD

QU’IL EST LOIN MON PAYS

INFOS PRATIQUES Réservation obligatoire : www.reservation@palaisportedoree.fr

MERCREDI 27 MARS 20H FORUM Explorant et revisitant le répertoire de Claude Nougaro, le musicien et metteur en scène Thomas Bellorini, invite des adultes en apprentissage du français à s’approprier les textes et les musiques de l’auteur, qu’ils interprètent sur scène aux côtés de musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris, et de jeunes chanteurs du Hall de la chanson.

Mise en scène : Thomas Bellorini.

Avec l’Orchestre de la Chambre de Paris.

Partenaires : Centre social et culturel Espace 19 Riquet, association Kolone, Association d’éducation populaire Charonne-Réunion (Paris 20e), en lien avec l’APSV (19e) – avec le soutien de la DRAC Île-de-France.

Gratuit

CINÉ-CONCERT

ASIAN DUB FOUNDATION VENDREDI 5 AVRIL 20H AUDITORIUM Collectif né à Londres au début des années 1990, Asian Dub Foundation s’est imposé sur la scène internationale avec un mélange unique de dub, guitares punk, bhangra, drum’n’bass et hip hop.

En live, la musique et l’engagement du groupe interagissent avec les scènes de guérillas urbaines du film La Bataille d’Alger, et sa bande-son originale composée par Ennio Morricone. Ce film du réalisateur italien anticolonialiste Gillo Pontecorvo, s’appuie sur des faits réels pour mettre en scène l’assaut donné en 1957 par le colonel Bigeard et les parachutistes du colonel Massu sur la Casbah d’Alger. Censuré en France jusqu’en 2004 car considéré comme un film de propagande à propos de ce qu’on appelait encore « les événements » d’Algérie, le film est devenu un symbole de la lutte des peuples opprimés.

Tarif : 25 € (sur place) 22 € (prévente)

VENDREDI 19 AVRIL 20H La Hafla est une fête dansée où l’on s’affirme tel que l’on est et non tel que l’on devrait être.

Nabil Djedouani en fait une performance vivante engagée dans un combat d’images, une plongée dans l’imagerie des luttes du mouvement Rock against police au rythme de la danse émancipatrice de Rochdi Belgasmi et aux sons des platines électro orientales de DJ Kasbah.

Avec son solo Zoufri (Ouvriers), le choregraphe tunisien Rochdi Belgasmi cherche à concilier la danse et la musique populaire tunisienne et la danse contemporaine. En réhabilitant la culture de la rue, ce jeune premier de la scène tunisienne nous fait partager son énergie émancipatrice.

Le DJ Set avec projection d’images d’archives assuré par Nabil Djedouani et DJ Kasbah.

Dans le cadre de la Résidence Frontières.

Gratuit

-LONDRES CINÉ SAMEDI

RENCONTRE-HOMMAGE

INJUSTICE

CARTE DE SEJOUR

« ROCK AGAINST POLICE #2 »

13 LE JOURNAL DU PALAIS

LE GRAND FESTIVAL CONTRE LE RACISME, L’ANTISÉMITISME ET LA HAINE ANTI-LGBT

SAMEDI 11 MAI 16H Depuis la mort de David Oluwale en 1969, plus de 1000 personnes sont décédées en détention policière en Grande-Bretagne.

Aucun des policiers impliqués n’a été reconnu coupable. Dans ce documentaire, quatre femmes se battent pour découvrir comment leurs proches sont morts, et s’unissent face à un mur de silence officiel.

Un film documentaire de Ken Fero inédit en France, Grande-Bretagne, 2001, 98 min.

Projections suivies d’une rencontre avec les réalisateurs, en présence de Slimane Dazi, Nabil Djedouani et Toufik Baalache (sous réserve).

MERCREDI 22 MAI NOCTURNE Créé en 1980 à Lyon par Rachid Taha, Djamel Dif, et les frères Amini, « Carte de séjour » sera durant toute une décennie le groupe phare issu des cités françaises.

Contemporain des luttes pour la reconnaissance des enfants d’immigrés nord-africains dans la société française, telles que les concerts Rock Against Police et la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, le groupe, avec son style musical unique mêlant influences rock et raï, se fera l’écho des revendications de toute une génération.

© ANNE VOLERY

©MIGRANT MEDIA

« ROCK AGAINST POLICE #3 »

Avec son projet de film Rock against Police, Nabil Djedouani revient sur leur trajectoire.

Suivi d’un DJ Set au Palazzo de Yamani Dazi, fondateur et expert du label français Big Cheese Records.

Dans le cadre de la Résidence Frontières.

Gratuit

Dans le cadre de la Résidence Frontières.

Gratuit

CONCERT

TSHEGUE

INFOS PRATIQUES Programme complet dans notre tiré à part Grand Festival et sur www. palais-portedoree.fr

AU MUSÉE DU SAMEDI 16 AU DIMANCHE 24 MARS Rendez-vous parisien incontournable de la Semaine nationale d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, le Grand Festival du Musée de l’histoire de l’immigration propose une programmation qui célèbre la diversité et l’engagement artistique.

A une époque où les actes racistes, xénophobes, antisémites et homophobes augmentent en France, le Musée de l’histoire de l’immigration, la Dilcrah et les artistes se mobilisent. Autour de Shirley Souagnon, artiste de stand-up aussi drôle qu’engagée, le Grand Festival réunit des artistes du Voguing, du Stand-up, de la danse, du théâtre, du cinéma et des acteurs de la lutte contre les discriminations pour un festival toujours plus festif et engagé, ancré dans l’actualité et ouvert sur les autres.

Quelques les temps forts : SAMEDI 16 MARS Soirée Voguing avec la House of Ninja.

© JULIETTE ABITBOL.

MARDI 19 MARS Soirée Nouveaux medias avec Mathieu Logatte (alias Bonjour Tristesse), Grace Ly, Clique TV, Loopsider et Women trend Family.

VENDREDI 24 MAI 20H AUDITORIUM ET TERRASSE Entre les deux, ça ne pouvait que fonctionner, une histoire de concordance des temps, une affaire d’énergie : l’essence à laquelle ils carburent chacun à leur manière est du genre explosive. Les incantations intenses de la Congolaise Faty Sy Savanet et les percussions hypnotiques de son complice franco-latino Nicolas Dacunha (alias « Dakou ») produisent une brûlante fusion de garage rock, de blues, d’électro et de beats africains. En phase avec les rythmes de notre époque, leur musique est dépositaire de plusieurs générations de diasporas musicales. Pour cette soirée en plusieurs temps et sur plusieurs scènes (en extérieur et en intérieur), le duo parisien est accompagné de plusieurs musiciens invités pour des live et DJ set.

Tarif : 12 € / 9 €

MERCREDI 20 MARS Soirée Stand Up avec Shirley Souagnon, Marina Rollman, Tania Dutel, Norman Hosni et Paul Taylor.

JEUDI 21 MARS Débats avec Le Tribunal pour les générations futures.

VENDREDI 22 MARS Danse avec les spectacles d’Alexandre Roccoli et de Mandeep Raikhy.

SAMEDI 23 ET DIMANCHE 24 MARS Weekend artistique et festif avec Sandra Sainte Rose…

AGEN

LE JOURNAL DU PALAIS 14

ELECTRIC BALLROOM © PIERRE TERRASSON

PARIS-LONDRES MUSIC MIGRATIONS (1962-1989)

AU MUSÉE DU 12 MARS 2019 AU 05 JANVIER 2020 Du début des années 1960 à la fin des années 1980, de multiples courants musicaux liés aux flux migratoires ont transformé Paris et Londres en capitales multiculturelles. Paris-Londres.

Music Migrations (1962-1989) explore, à travers un parcours immersif et chronologique, les liens denses et complexes entre migrations, musiques, luttes anti-racistes et mobilisations politiques.

Mardi > vendredi de 10h à 17h30 samedi et dimanche de 10h à 19h Tarif unique : 6€ ~ de 26 ans : gratuit (inclus le billet d’entrée au Musée, à sa collection permanente et à l'exposition temporaire).

AQUA L’EAU DE HAUT EN BAS

À L’AQUARIUM JUSQU'AU 19 AOÛT 2019 AQUA. L’eau de haut en bas invite le public à une promenade au fil de l’eau dans sa dimension universelle, depuis l’espace jusqu’à nous : l’eau vue par les satellites, l’eau et la vie, l’eau et les hommes, l’eau et la société, l’eau de la source au robinet.

Proposée par le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, la Cité de l’Espace et Eau de Paris, cette exposition interactive est particulièrement adaptée au jeune public.

Mardi > vendredi de 10h à 17h30 samedi et dimanche de 10h à 19h Plein tarif : 7 €/ Tarif réduit : 5,5 € de 4 ans : gratuit (inclus le billet d'entrée à l'Aquarium et à l'exposition temporaire).

© FRANÇOISGRUNBERG, MAIRIE DE PARIS

AQUA, L’EAU DE HAUT EN BAS

À L’AQUARIUM SAMEDIS 13 AVRIL ET 11 MAI 11H D’où vient l’eau des nuages ?

D’où vient l’eau que l’on boit tous les jours ? Pour tout savoir sur le parcours de l’eau, découvrez avec un médiateur de l’Aquarium l’exposition AQUA. L’eau de haut en bas.

Durée : 1h ~ Tarif : 9 €/7,5 €/15 € (2+2) Réservation obligatoire : reservation@palais-portedoree.fr

NDA

15 LE JOURNAL DU PALAIS

LE PALAIS DE LA PORTE DOREE

PARIS-LONDRES

DÉCOUVERTE SCIENTIFIQUE DE L’AQUARIUM

AU PALAIS SAMEDIS 2 ET 9 MARS, DIMANCHES 7 AVRIL, 5 ET 19 MAI, 2 JUIN 11H De sa création pour l’exposition coloniale de 1931 à l’ouverture des portes du Musée national de l’histoire de l’immigration en 2007, découvrez la riche histoire du Palais de la Porte Dorée.

Du bas-relief de sa façade d’Alfred Janniot, aux fresques de son Forum, en passant par les deux salons de Paul Reynaud et du maréchal Lyautey, le Palais vous dévoile ses multiples trésors.

AU MUSÉE SAMEDIS 16 MARS, 6 ET 20 AVRIL, 4 ET 18 MAI, 1ER JUIN 11H En compagnie des commissaires de l’exposition ou d’une conférencière, découvrez les œuvres et les artistes de l’exposition Paris-Londres.

Music migrations (1962-1989).

Durée : 1h30 ~ Tarif : 10 €/7 € Réservation obligatoire : reservation@palais-portedoree.fr

MICRO-VISITES

Durée : 1h30 ~ Tarif : 10 €/7 € Réservation obligatoire : reservation@palais-portedoree.fr

VISITES DEGUIDÉES

© ANNE VOLERY

© PASCAL LEMAÎTRE

© JULIEN FALSIMAGNE

LES VAUTOURS © JEAN LOUIS RANCUREL

MUSIC MIGRATIONS (1962-1989)

TOUS LES WEEKENDS DE 14H A 18H Toutes les heures, un médiateur vous propose de décrypter rapidement une œuvre de l’exposition Paris-Londres tout en portant un regard sur l’histoire de l’immigration et des migrations mondialisées.

DE BERTRAND BOSSARD

À L'AQUARIUM SAMEDIS 30 MARS, 27 AVRIL ET 25 MAI 11H Comprendre le vivant, l’eau, l’alimentation, la symbiose entre les êtres et ainsi la nécessité de la préservation de notre environnement par le biais d’une visite avec un médiateur scientifique.

Durée : 1h ~ Tarif : 9 €/7,5 €/15 € (2+2) Réservation obligatoire : reservation@palais-portedoree.fr

PHOTO : ANNE VOLERY © EPPPD

© ANNE VOLERY

Durée : 20 mn Gratuit, avec le billet Musée

AU PALAIS DIMANCHES 24 FÉVRIER, 3 MARS ET 7 AVRIL ET SAMEDI 25 MAI 15H Laissez-vous entraîner par votre « guide », Bertrand Bossard, dans l’histoire, les coulisses et les mystères du Palais.

Avec Bertrand, tout devient possible.

Dépaysement garanti.

Durée : 1h ~ Tarif : 10 €/7 € Réservation obligatoire : reservation@palais-portedoree.fr

AUTOUR DES CARTES TOUS LES WEEKENDS 15H30 Les migrations internationales :

enjeu contemporain fort, les migrations internationales n'ont jamais autant été évoquées et, paradoxalement, jamais aussi peu expliquées.

Les étrangers en France : qui sont les migrants en France depuis 150 ans ?

D’où viennent-ils, pourquoi partent-ils ?

Pourquoi s’installent-ils en France ?

Durée : 40 mn Gratuit, avec le billet Musée

AGEN

LE JOURNAL DU PALAIS 16

JOURNÉE D’ÉTUDE

REPRÉSENTER L’IMMIGRATION RETOURNER LES STÉRÉOTYPES RACISTES ?

AU MUSÉE MERCREDI 20 MARS AVRIL 10H-17H Rencontre-débat dans le cadre de la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme. Focus sur la problématique de la déconstruction des images médiatiques véhiculant des stéréotypes antisémites et racistes, ainsi que sur une histoire des mobilisations contre le racisme à Paris et à Londres, en lien avec l’exposition Paris-Londres. Music Migrations (1962-1989).

© ANNE VOLERY

Avec la participation d’Etienne Toureille (UMR Géographie Cités-CIST), Yvan Gastaut (Université de Nice Sophia Antipolis), Etienne Smith (Sciences Po Bordeaux), Marie-Albane de Suremain (Université de Paris-Est Créteil) et Tangui Pennec (Institut Français de Géopolitique, Université de Paris VIII).

Réservation obligatoire

MIGRER, AVENTURE INDIVIDUELLE OU COLLECTIVE ?

INFOS PRATIQUES Gratuit Réservation conseillée : www.histoireimmigration.fr

AU MUSÉE MERCREDI 3 AVRIL 19H Face aux images misérabilistes des migrations internationales véhiculées dans l’opinion publique par la « crise des réfugiés », la revue Actes de la recherche en sciences sociales a choisi de s’intéresser aux ressources des migrants. La notion de capital social permet de souligner le réseau de relations au carrefour duquel chaque migrant détermine son parcours. Au-delà des choix individuels, la migration apparaît comme une aventure collective dont la réussite dépend à la fois des individus et des groupes qui les soutiennent.

En partenariat avec la revue Actes de la recherche en sciences sociales.

ÉLECTIONS EUROPÉENNES QUELS ENJEUX MIGRATOIRES ?

AU MUSÉE MERCREDI 24 AVRIL 19H Du 23 au 26 mai 2019, les citoyens de toute l'Europe éliront leurs représentants au Parlement européen. Parmi l’emploi, le changement climatique ou l’avenir du libre-échange, l’immigration constitue l’un des thèmes centraux de cette élection. Alors que les membres de l'Union européenne ne parviennent pas à élaborer une politique commune à même de répondre aux défis migratoires, le défaut de solidarité des États traduit-il une faillite des valeurs européennes ou un tournant politique majeur de l’Europe ?

En partenariat avec la revue Etudes.

ACCUEILLIR LES MIGRANTS, UN ENJEU DE POLITIQUE CULTURELLE ?

AU MUSÉE MERCREDI 15 MAI 19H L’arrivée massive de migrants entre 2013 et 2016 pose un défi inédit en France compte tenu de la nature des nouveaux flux et de la sensibilité croissante de l’opinion publique aux questions migratoires. Au-delà de leur intégration socioéconomique, l’accueil des migrants revêt une dimension culturelle majeure.

Le rapport « Culture et migrants » remis par Benjamin Stora au ministre de la Culture le 14 févier 2019, constitue le premier diagnostic des initiatives culturelles à destination des migrants sur le territoire français. Retour sur ses trois enjeux : l’évolution des représentations sur les populations migrantes, le développement de l’accès aux arts et à la culture pour les migrants, et la pérennisation de l’activité des artistes en exil sur territoire français.

Avec : Benjamin Stora, président du conseil d’orientation du Palais de la Porte Dorée, auteur du rapport « Culture et migrants ».

Jean-Pascal Lanuit, co-rapporteur.

PARIS ET LONDRES AU RYTHME DES MIGRATIONS AU MUSÉE MERCREDI 29 MAI 19H En écho à l’exposition Paris-Londres.

Music Migrations (1962-1989), le Musée national de l’histoire de l’immigration propose une plongée en musique et en images dans la vie culturelle des années 1960-1990 de part et d’autre de la Manche.

De Fela Kuti à Papa Wemba, de Cheikha Rimitti à Rachid Taha, venez découvrir la vitalité extraordinaire des scènes musicales parisienne et londonienne, et prendre le pouls d’une époque qui battait au rythme des migrations.

Animé par François Bensignor, journaliste.

Avec Angeline Escafré-Dublet, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Lyon Lumière, co-commissaire de l’exposition, Martin Evans, professeur d’histoire moderne européenne, co-commissaire de l’exposition et Benjamin Stora, historien, président du Conseil d’orientation du Palais de la Porte Dorée.

NDA

17 LE JOURNAL DU PALAIS

CAFÉ LITTÉRAIRE

ÉVÉNEMENT LITTÉRAIRE

OMAR BENLAALA, JADD HILAL ET ÉMILIE DE TURCKHEIM

LES 10 ANS DU PRIX LITTERAIRE DE LA PORTE DOREE

AU MUSÉE JEUDI 21 MARS 14H Pour ce café littéraire, le Musée national de l’histoire de l’immigration convie trois auteurs à une rencontre co-animée avec de lycéens.

AU PALAIS DU JEUDI 18 AU SAMEDI 20 AVRIL Le Palais de la Porte Dorée vous convie à trois jours de célébration de la littérature avec une programmation exceptionnelle autour de la remise du 10e prix et du salon Litt’Exil.

Avec le soutien de la fondation SNCF.

LANGUE(S) ET LITTÉRATURE(S) DE L’EXIL DANS LES CAPITALES EUROPÉENNES DEPUIS 1945

Dans Tu n’habiteras jamais Paris, Omar Benlaala relate les conditions de vie des travailleurs immigrés dans les années 70 mises en parallèle avec celles des travailleurs de la Creuse au 19e siècle, ceux qui ont construit les immeubles et monuments de Paris sans jamais pouvoir y habiter. À travers la figure de Martin Nadaud, maçon creusois devenu député, et celle de Bouzid, le père de l’auteur, Omar Benlaala entremêle ces deux voix qui se rapprochent par des valeurs communes.

INFOS PRATIQUES Entrée libre et gratuite.

Sur réservation dans la limite des places disponibles : www.histoireimmigration.fr

Premier roman de Jadd Hilal, où même les drames se prêtent à l’humour, Des ailes au loin narre les destins de quatre femmes libano-palestiniennes déterminées et attachantes.

De 1930 aux années 2000, de Haïfa à Genève, ces quatre voix nous font partager la panique des départs dus à la guerre et leur soif de liberté.

Avec Le Prince à la petite tasse, Emilie de Turckheim témoigne sous la forme d’un journal d’une expérience vécue : une année durant, l’auteure et sa famille accueille un migrant afghan.Une aventure humaine qui nous interroge sur le sens de l’hospitalité, de la générosité et du rapport à l’Autre.

Accueillir c’est se poser des questions sur ses propres valeurs, ses engagements et c’est aussi les mettre à l’épreuve, car accueillir est « un voyage joyeux ».

JEUDI 18 AVRIL I 14H-16H La Palais accueille la 4e séance du séminaire Les capitales européennes et la culture depuis 1945 : Berlin, Londres, Madrid, Paris du Comité histoire.

Sous la direction des historiens Françoise Taliano-des Garets et Laurent Martin.

Avec Kaoutar Harchi, Isabelle Le Pape et Myriam Geiser.

SOIRÉE DE REMISE DU PRIX LITTÉRAIRE DE LA PORTE DORÉE JEUDI 18 AVRIL I 19H I VOIR P. 23

LES RÉSIDENCES D’ÉCRITURE ET LA FABRICATION DES RÉCITS SUR L’EXIL

VENDREDI 19 AVRIL I 16H Les institutions sont de plus en plus nombreuses à inviter des écrivains dans le cadre de résidences d’écriture qui sont une occasion unique de rencontre entre l’écrivain et le public. Certaines de ces résidences ont l’exil comme thème de création. La question se pose alors des modalités de mise en place d’ateliers d’écriture sur les problématiques migratoires. Quels publics visent-elles ?

Selon quelles démarches ? Qu’est-ce qu’écrire dans un musée, ou d’un musée ou sous le patronage d’un musée ?

Avec Isabelle Reverdy (sous réserve), Marie Poinsot, Bernardo Toro, Mohamed Mbougar Sarr.

Table ronde suivie de lectures publiques d’extraits des nouvelles du recueil Paris-Ville Monde et d’un échanges avec les participants.

SALON LITT’EXIL

SAMEDI 20 AVRIL I 11H-18H De l’Ulysse d’Homère à celui de Joyce, l’histoire de la littérature ne cesse de raconter l’exil. Pour obtenir refuge et exister, les migrants d’aujourd’hui doivent eux aussi produire des récits.

Le Palais de la Porte Dorée accueille des auteurs, des revues et des éditeurs indépendants, le temps d’une après-midi consacrée au thème de l’exil dans la littérature contemporaine.

11H30-13H I Les écritures en exil et de l’exil.

Table ronde avec l’association des Revues plurielles.

Les revues dessinent des espaces où dialogues les écritures de l’exil. Elles diffusent ces odyssées modernes qui sont autant de tentatives d’expérimenter des nouvelles écritures de l’intime.

Animé par Yannick Keravec, association Ent’revues.

Avec Marie Virolle (Revue Alittérature/Action), Gilles Kraemer (revue Riveneuve Continents), Bernardo Toro (Revue Rue Saint Ambroise), Santiago Mendieta (revue Gibraltar) et Odette Martinez Maler (revue Exils et migrations ibériques).

Table ronde suivi de lectures de poèmes d’auteures syriennes à l’occasion de la parution du recueil Les fruits de l’obscurité, avec La revue L’intranquille En partenariat avec l’Association des revues plurielles et Ent’revues.

15H-16H I La littérature postcoloniale en France Avec la décolonisation, Paris perd sa fonction de métropole d’empire mais continue à attirer des populations en provenance des anciennes colonies venues se former ou trouver du travail.

Des écrivains présentent leur roman sur l’histoire de ce « Paris vu et vécu » par leur famille dans la période postcoloniale.

Animé par Alexis Nucelovici (Nouss)

16H30-18H I Prix littéraire de la Porte Dorée : les lauréats dialoguent Un échange entre des lauréats sur les 10 ans du Prix littéraire de la Porte Dorée sur la particularité de l’écriture de l’exil, ou en exil.

Avec Doan Bui, Négar Djavadi, Henry Lopes, Mohamed Mbougar Sarr.

AGEN

LE JOURNAL DU PALAIS 18

MUSÉE

CROQUIS NOMADES

INFOS PRATIQUES TARIFS ATELIERS :

6 € (- de 18 ans) 10€ (+ de 18 ans) 20 € (2 adultes + 2 enfants)

ATELIERS 3 - 5 ANS :

1 adulte accompagnateur obligatoire.

Tarif 1 adulte + 1 enfant : 6 € Réservation obligatoire : reservation@ palais-portedoree.fr

DIMANCHE 3 MARS 10H30 À PARTIR DE 6 ANS Deux heures de visite dessinée avec l'illustrateur Damien Roudeau dans le Musée de l'histoire de l’immigration.

Fort de son expérience avec les Carnettistes tribulants, Damien Roudeau propose une découverte de diverses techniques de croquis rapides et de jeux graphiques accessibles à tous lors d'une balade dans les collections du musée.

Ces notes dessinées prises par les participants s'organisent dans un carnet accordéon d'un mètre de long, finalisé et mis en couleur en atelier.

Durée : 2h

MUSÉE

DESSINER LA MUSIQUE SAMEDIS 30 MARS, 6 ET 13 AVRIL 15H30 À PARTIR DE 6 ANS Après une visite de l’exposition Paris-Londres, les jeunes visiteurs créent l’affiche de leur concert imaginaire.

Tour à tour, seul puis collectivement.

Un atelier proposé par Coline Oliviero.

Durée : 2h

MUSÉE

LA BOITE À MUSIQUE SILENCIEUSE

MUSÉE

FESTIVAL MUSICAL POP-UP

MUSÉE

LA FABRIQUE A RYTHMES

MARDIS 23 ET 30 AVRIL, JEUDIS 25 AVRIL ET 2 MAI 15H À PARTIR DE 6 ANS À partir des visuels et slogans après une visite de l’exposition Paris-Londres, les enfants fabriquent une pochette pop-up inspirée par ce qu’ils ont vu : instruments, affiches et photos d’époque.

SAMEDIS 20 ET 27 AVRIL, DIMANCHE 21 AVRIL 15H30 À PARTIR DE 6 ANS Bouteillophones, pouet-pouets et shakers… Les instruments sont à inventer !

Après une visite inspirante de l’exposition Paris-Londres, chaque enfant crée son propre instrument de musique à partir de matériaux recyclés.

Un atelier proposé par Christine Destours.

Durée : 2h

Un atelier proposé par Les Polyphonies Urbaines. Durée : 2h

STAGE À LA JOURNÉE

INITIATION AU SLAM

SAMEDIS 11, 18 ET 25 MAI ET 1ER JUIN 15H30 À PARTIR DE 6 ANS Les participants fabriquent une petite boîte qui raconte en pop-up la chanson qui leur a plu pendant leur visite de l’exposition Paris-Londres.

DIMANCHES 28 AVRIL ET 5 MAI, SAMEDI 4 MAI DE 10H À 12H ET DE 14H À 16H À PARTIR DE 8 ANS Autour de l’exposition Paris-Londres, le musée propose un atelier musical pour dépoussiérer la poésie ! Chacun se met en scène pour déclamer et s’approprier ses poèmes.

Un atelier proposé par Louise Deltrieux.

Durée : 2h

Un atelier proposé par Clionne.

Durée : 4h

NDA

19 LE JOURNAL DU PALAIS

AQUARIUM

© ANNE VOLERY

CORAIL EN PAGAILLE

SAMEDI 9 MARS 15H30 6 ANS Le corail mérite toute notre attention !

Les participants découvrent le foisonnant univers de couleurs au cours d’une visite des bassins de l’Aquarium dont ils s’inspirent ensuite pour créer leurs propres coraux à l’aide de pochoirs et d’encre soufflée.

Durée : 1h30

AQUARIUM

© PIXABAY

PIRHANA PARTY AQUARIUM

CHASSE AU TRESOR

AQUARIUM

MON PETIT CHEVAL DES MERS SAMEDI 20, DIMANCHE 21, MARDI 24 ET VENDREDI 26 AVRIL, VENDREDI 3, SAMEDI 4 ET DIMANCHE 5 MAI 10H30 3-5 ANS Méchant et féroce le piranha ? Pourquoi cette mauvaise réputation ? Au cours de cet atelier, qui inclut une visite de l’Aquarium, peinture, collage et paillettes sont au rendez-vous pour initier une piranha party !

VENDREDIS 1ER ET 8 MARS, MERCREDI 6 MARS 10H30 À PARTIR DE 6 ANS ET EN FAMILLE Un trésor est caché quelque part dans l’Aquarium ! Saurez-vous résoudre les énigmes pour mettre la main dessus ? En observant les poissons et les mille richesses de la faune et de la flore de l’Aquarium, vous pourrez certainement le retrouver.

Relèverez-vous le défi ?

Durée : 1h ~ 7,5 € ( - de 18 ans), 10 € ( + de 18 ans).

Durée : 1h

MARDI 5 MARS, JEUDI 7 MARS, DIMANCHES 10 ET 31 MARS, 14 AVRIL 10H30 3-5 ANS Petit cheval deviendra grand !

Venez découvrir ces petites merveilles de la mer que sont les hippocampes.

Après leur avoir rendu visite à l’Aquarium, les enfants pourront les décliner de mille et une manières en découpage, collage et coloriage.

Durée : 1h

VOTRE ANNIVERSAIRE AU PALAIS !

Tous nos ateliers sont déclinables dans notre formule anniversaire : 1 atelier + 1 salle à disposition pour le goûter.

Tarif : 120 € pour un groupe de 12 enfants.

Durée : 2h30.

Pour plus d’information sur les créneaux disponibles, contacter : reservation@palais-portedoree.fr

AGEN

LE JOURNAL DU PALAIS 20

CINÉ SAMEDI

VOGUING ET IDENTITÉ DU CORPS

© D.R.

SAMEDI 16 MARS À 16H

INFOS PRATIQUES Auditorium Philippe Dewitte

© D.R.

Gratuit Réservation obligatoire : reservation@ palais-portedoree.fr

Un film documentaire de Gabrielle Culand, France, 2016, 67 min. En présence de la réalisatrice et de « Mothers » Lasseindra Ninja, Marquis Revlon et Stéphane Mizrahi (sous réserve).

REALNESS WITH A TWIST

Diaspora / situations est un documentaire sur les identités diasporiques queer, avec des activistes et artistes de couleur qui décrivent leur rapport à leur corps et à leurs affects entre Montréal, Paris, Bruxelles, Nantes et Londres. Ils nous racontent leurs histoires et leurs étrangetés, les moyens qu’ils mettent en œuvre pour comprendre ou assumer leurs conditions différentes.

Les instants poétiques de film résonnent entre eux et tissent une véritable cartographie des corps et des identités.

Realness with a twist documente toute la liberté de la scène parisienne naissante du Voguing, à travers les yeux d’un jeune adolescent gay, adepte de cette culture underground, s'échappant de son quartier pour briller sur les dancefloors de la capitale. Une rose qui pousse à même le béton.

© D.R.

DIASPORA / SITUATIONS

© D.R.

PARIS IS VOGUING

Lasseindra Ninja et Stéphane Mizrahi sont deux pionniers français du Voguing, une danse créée dans les années 70 au sein de la communauté gay d’Harlem.

Ces deux « Mothers » se sont données comme mission de transmettre chacune à leur manière aux jeunes des banlieues françaises cette culture homosexuelle très codifiée. Avec rigueur et patience, ils apprennent à leurs « enfants » à danser, à être élégants, mais aussi à être fiers de leur genre et de leur couleur de peau.

Un film documentaire de Tarek Lakhrissi, France, Canada, Belgique, Royaume-Uni, 2017, 46 min.

Prix Spécial du Jury Catégorie Documentaire Festival Transposition (2017). En présence du réalisateur.

Un film de Romain Cieutat, France, 2015, fiction, 7 min. En présence des réalisateurs et du comédien.

NDA

21 LE JOURNAL DU PALAIS

CINÉ MÔMES

© D.R.

LE VENT DANS LES ROSEAUX

DIMANCHE 21 AVRIL 16H À PARTIR DE 5 ANS. Eliette, une petite fille de huit ans, vit dans un pays où le roi a interdit la musique. Un troubadour venu d’Orient s’y fait confisquer ses instruments.

Mais il est peu enclin à la servitude et rencontre Eliette qui a sculpté en cachette une flûte dans un roseau sauvage.

La jeune fille et le troubadour se lient d’amitié. Ensemble ils vont mener le peuple à se libérer de la tyrannie.

Un film de Nicolas Liguori et Arnaud Demuynck, France, Belgique, 2017, 62 min.

CINÉ MÔMES

© D.R.

FRANZ ET LE CHEF D’ORCHESTRE PARIS IS VOGUING DE GABRIELLE CULAND

CINÉ MÔMES

CINÉ PREMIÈRE

CARTE BLANCHE AUX ATELIERS VARAN

© D.R.

© D.R.

© D.R.

L’ETRANGE FORET DE BERT ET JOSEPHINE

MERCREDI 17 AVRIL 19H Les Ateliers Varan, partenaires de la médiathèque Abdelmalek Sayad, présentent deux de leurs dernières productions dont Délai d’asile, comédie dramatique en trois-pièces cuisine où Léo héberge Zakir, un réfugié en attente de régularisation.

Un court-métrage de Julie Lecoustre, Claire Jarlan et Marie Ducellier, 2018, 18 min.

En partenariat avec Les Ateliers Varan.

DIMANCHE 17 MARS 16H À PARTIR DE 5 ANS. Bert et Joséphine vivent dans un prunier au milieu de la forêt. Ensemble, ils prennent soin des créatures qui la peuplent et s’assurent de leur bien-être.

Chaque soir, Bert s’occupe de l’éclairage de la forêt, assuré par des champignons lumineux. Joséphine, quant à elle, pouponne un groupe de champignons qui se chamaille sans cesse. Une parfaite harmonie règne dans leur univers jusqu’au jour où les champignons lumineux commencent à disparaître…

Un film de Filip Pošivac et Barbora Valecká, République Tchèque, 2017, animation, 45 min.

DIMANCHE 19 MAI 16H À PARTIR DE 4 ANS. Franz accompagne son père chef d'orchestre à une colonie musicale d'été.

Il aimerait jouer d'un instrument mais il est encore trop petit. C'est pourtant lui qui, pour sauver le concert, viendra au secours du soliste victime de la méchanceté des autres enfants. En musique, les histoires vont se nouer autour de ce trio en passant du rire aux larmes.

Un film de Uzi et Lotta Geffenblad, Suède, 2005, 46 min.

VU PAR

LE JOURNAL DU PALAIS 22

LE PALAIS VU PAR HRISTIAN LOUBOUTIN « J’aime les écrins et le Palais de la Porte Dorée en est un. C’est un lieu qui m’est très cher et qui a beaucoup influencé mon univers créatif.

Ayant grandi dans le 12e arrondissement, j’ai passé, enfant, de nombreux dimanches dans ce qui était alors le Musée des arts africains et océaniens, ainsi qu’à l’Aquarium. Je m’y suis imprégné de tous ses motifs, ses couleurs, ses contrastes. Mon attrait pour les souliers est né d’un panneau interdisant de porter des talons dans le musée et le premier modèle que j’ai imaginé - un escarpin en peau métallisée - est une référence directe à la brillance des poissons d’ici. Ce lieu a beaucoup contribué à forger mon éducation visuelle et mon ouverture au monde. C’est l’autre raison de mon attachement au Palais. Il est à l’image de valeurs auxquelles je tiens: la diversité, la transmission, l’ouverture. »

PHOTO : CHRISTIAN LOUBOUTIN - ® JOSÉ CASTELLAR

Créateur de souliers et mécène du Palais

BIO EXPRESS Christian Louboutin a fondé en 1991 sa marque de souliers et de maroquinerie. Il finance une campagne de mécénat pour la restauration des salons historiques, la mise en lumière de la façade, la rénovation du hall d'honneur et la reconstitution de la bibliothèque Laprade.

24H CHRONO À chaque numéro du Journal, un membre de l'équipe nous emmène dans les coulisses du Palais.

9 h 55

ALEXANDRE GUARDIOLA Il est médiateur culturel hors-les-murs, chargé pendant 8 mois, avec 3 autres volontaires en service civique, d’assurer la circulation et la médiation des expos itinérantes.

Bibliothèque de Valenton (94), au sud-est de Paris.

Alexandre et Zoé, son binôme, sont attendus pour présenter et débattre avec des collégiens autour de l’exposition itinérante Frontières. Une intervention sur mesure, discutée en amont avec le personnel de la bibliothèque, qui a bâti toute une programmation sur la question migratoire.

10 h 35

« Alors, faut-il abolir les frontières ? », interroge un élève à la fin du débat.

Alexandre explique son rôle.

Ce n’est pas de se positionner,

mais d’offrir un éclairage subtil sur les questions frontalières et migratoires, si difficiles à appréhender dans le tintamarre médiatique, d’expliquer et de susciter le débat.

15 h 30

Retour au Palais et coup de fil de la librairie BD Fugue d’Annecy, qui a emprunté l’exposition Bande dessinée et immigrations. Le libraire transmet à Alexandre la programmation qui a accompagné l’exposition, ainsi que le bilan de fréquentation.

Encore un partenaire de plus pour le Palai.

15h 45 Séance de brainstorming pour les médiateurs avec Agnès Arquez-Roth, responsable du service Réseau et partenariats.

Ils doivent imaginer un programme pour initier à la médiation culturelle des lycéens italiens qui vont présenter à Rome Ciao Italia ! C’est une proposition de l’Institut français d’Italie, partenaire du Musée.

Grâce à ce type de partenariats et à l’action des médiateurs, en trois ans, les expos itinérantes auront été accrochées 547 fois, touchant près de 156 000 personnes.

DU CÔTÉ DES LIVRES

23 LE JOURNAL DU PALAIS

LES 10 ANS DU PRIX LITTÉRAIRE LA SÉLECTION 2019

TU N'HABITERAS JAMAIS PARIS de Omar Benlaala, Flammarion

L'ARCHIPEL DU CHIEN

FRÈRE D'ÂME

de Philippe Claudel, Stock

de David Diop, Seuil

SALINA : LES TROIS EXILS de Laurent Gaudé, Actes Sud

CAMARADE PAPA

de Gauz, Le Nouvel Attila

DES AILES AU LOIN de Jadd Hilal, Elyzad

C’est l’unique prix littéraire porté par un musée national.

Le 18 avril, il récompensera pour la 10e fois une œuvre de fiction en français ayant pour thème l’exil ou l’immigration.

Une femme, militante antiraciste, choisit de faire un mariage blanc pour éviter le retour forcé, dans son pays, d'un ami malien. En 2010, le premier Prix littéraire de la Porte dorée récompensait Alice Zeniter pour Jusque dans nos bras. Depuis, le jury a distingué notamment le récit d’une exilée iranienne (Désorientale de Négar Djavadi), l’enquête d’une fille sur son père vietnamien mutique (Le Silence de mon père de Doan Bui) ou le périple d’un jeune Marocain contraint de s’exiler à Barcelone (Rue des voleurs, de Mathias Enard).

Marie Poinsot, rédactrice en chef de la revue Hommes & Migrations, est l’une des fondatrices de ce prix littéraire unique en son genre.

Il récompense une œuvre

littéraire traitant, en français, de l’exil ou des migrations.

L’idée en a germé au festival Littératures européennes de Cognac. « Le Musée avait été invité à présenter son anthologie de textes littéraires Nouvelles Odyssées, parue à l’occasion de l’ouverture de la médiathèque », précise Marie Poinsot. Autre spécificité, le jury mêle des professionnels et des lycéens des trois académies franciliennes.

Depuis trois ans, c’est un comité de lecture 100 % interne au Palais qui sélectionne les nombreux ouvrages proposés au jury. Au sein de cet espace de découverte et de partage, ses membres lisent, commentent et votent pour les titres qui les ont intéressés. Nihad Jnaid en est la coordinatrice. « La diversité des regards,

des traitements, la richesse de la langue déployée par des auteurs de toutes origines », l’enthousiasment toujours.

Elle a soumis cette année à ses collègues volontaires, stagiaires compris, pas moins de 28 ouvrages.

Lauréat 2018 pour Silence du chœur, qui racontait l’odyssée tragique de 70 rescapés africains échoués en Sicile, Mohamed Mbougar Sarr fait partie du jury. Le jeune écrivain a par ailleurs été retenu pour une résidence d’écriture de la Région d’Île-de-France, qu’il effectue au Palais. « Cette résidence d’écriture dans un musée est aussi unique dans la région », se félicite Marie Poinsot.

Mohamed Mbougar Sarr proposera notamment un atelier d’écriture avec des réfugiés et

des rencontres avec des lycéens sur la question de l’immigration.

Avec le soutien de la fondation SNCF.

RENCONTRE AVEC DES LAURÉATS Le Palais accueillera Littexil, troisième édition du salon des littératures de l’exil et de la migration, le samedi 20 avril. Une quinzaine d’auteurs et d’éditeurs indépendants sont conviés. Pour fêter les 10 ans du Prix, un échange entre d’anciens lauréats est prévu de 16h30 à 18h, avec (sous réserve) Doan Bui, Négar Djavadi, Henry Lopes, Sylvain Prudhomme et Mohamed Mbougar Sarr. Les autres temps forts de cette journée seront une rencontre « revues plurielles et écritures en exil et de l’exil » puis une autre autour des littératures postcoloniales française et anglaise en lien avec l’exposition Paris-Londres.

De 10h à 18h30 - Entrée libre.

VU & ENTENDU AU PALAIS

PRÉPAREZ VOTRE PROCHAINE VISITE ! Nous vous accueillons du mardi au vendredi de 10h à 17h30 et du samedi au dimanche de 10h à 19h.

Dernier accès 45 min avant la fermeture (pour pouvoir vraiment en profiter !). Pour venir jusqu’à nous, les transports en commun ou le vélo, c’est bien ! Métro 8 – Tramway 3a – Bus 46 – Vélib – station Porte Dorée. Nos (petits) prix : Musée (expo inclus) - 6 € (gratuit pour les moins de 26 ans et tous les 1er dimanche du mois) / Aquarium (expo inclus) - 7 € (gratuit pour les moins de 4 ans) / Palais (Musée + Aquarium + expos) - 10 € !

Pour toutes les informations et réservations : 01.53.59.64.30 / reservation@palais-portedoree.fr ~ 293, avenue Daumesnil – Paris 12e – Accès par l’entrée administrative pour les personnes à mobilité réduite. Nos actus, les bons plans, vos avis ! palais-portedoree.fr palaisdelaportedoree @PPDoree