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VIVRE SA RÉGION

L'année du verre

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Pour célébrer ses dix ans, le salon européen des professions créatives résonance[s] (11-14/11) investit le nouveau Parc des Expositions de Strasbourg. Organisée par la Fédération des métiers d’art d’Alsace, cette édition compte sur la Maison Mugler comme invitée d’honneur, rendant ainsi hommage au célèbre couturier originaire de la ville. Les œuvres emblématiques du verrier Antoine Leperlier sont également présentées, tout comme une trentaine de flacons surprenants, spécialement réalisés pour l’exposition Bottle.Collect[s]. # J.P.

salon-resonances.com

Deuxième vie

La Consigne Store, qui possède aujourd’hui trois boutiques en Alsace (à la Galerie Austerlitz de Strasbourg, au Shopping Promenade de Reichstett et à Mulhouse) proposait déjà du streetwear de seconde main bien avant que le concept de Vinted ne séduise les fashionistas et que l’argument écologique pour le recycling ne soit dans toutes les bouches. Avec un système de dépôt-vente, on peut y céder ou s'offrir vêtements, sneakers et accessoires de marque (Adidas, The North Face, Nike, etc.), tout en faisant plaisir à son porte-monnaie. # S.M.K.

laconsignestore.fr

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ILS FONT L'ALSACE

Défi(l)er

Kateryna Abashyna, 37 ans, est styliste… et ukrainienne. Après avoir fui son pays avec ses deux enfants, elle s’est installée à Gundolsheim et entreprend de développer sa marque de vêtements en Alsace. # Julia Percheron

Parlez-nous un peu de vous, Kateryna...

Depuis environ six mois, je vis dans un gîte au nord de Mulhouse. Mon fils aîné, Nikita, va au collège de Rouffach et mon second, Miron, est encore trop jeune pour aller à l’école. Il reste donc avec moi lorsque je travaille sur mes créations. Quant à mon mari, il est en Ukraine.

COYS est une marque que vous avez créée en 2018. Pouvez-vous nous la présenter ?

COYS est l’acronyme de Colors Of Your Soul. Cela fait référence à l’âme et aux couleurs, car je suis persuadée qu’elles ont le pouvoir de changer la façon dont on se sent. C’est en tout cas l’impression que j’avais quand j’étais petite ! Avec leur coupe classique et intemporelle, les vêtements se destinent tant aux femmes qu’aux hommes et sont fabriqués avec des matériaux 100 % d’origine naturelle : lin, coton, laine. Nous produisons des pantalons, des tee-shirts, des vestes mais aussi des robes. L’ensemble est toujours très coloré, il y a du bleu, du jaune, de l’orange… c’est lumineux !

Comment travaillez-vous, depuis que vous avez quitté Kiev ?

Même s’ils sont restés en Ukraine, mon mari et ma petite équipe m’aident à continuer mon activité. On a beaucoup de chance de vivre au XXIe siècle : grâce aux smartphones et aux visios, nous gardons contact et faisons vivre la marque. Nous discutons des nouveaux projets, ils m’envoient les créations, je les essaie et c’est dans cette dynamique que nous travaillons.

Ce n’est pas trop compliqué à gérer ?

C’est assez dur, c’est vrai, car nous n’étions pas prêts à affronter cette situation. Nous avons tous subi des pertes, mais ce qui est plutôt inattendu – et encourageant –, c’est que de nouveaux clients sont apparus. J’ai pu montrer mes créations à des Français et ils ont rapidement voulu savoir où ils pouvaient se les procurer. De fil en aiguille, une amie m’a présenté la gérante de la boutique Enjoy, à Guebwiller, qui a accepté de proposer à l'achat la dernière collection été de COYS.

Quelle est la suite ?

Je travaille sur la collection hiver. Je pense pouvoir déjà produire des pulls en laine courant octobre. Bien sûr, j’espère développer la marque et trouver d’autres points de vente en France, et pourquoi pas dans d’autres pays du monde ! Toutefois, j’aspire à retourner en Ukraine dès que la guerre sera finie. À ce moment-là, j’inviterai la famille qui nous héberge et croyez-moi, elle sera accueillie à bras ouverts !

LE PORTRAIT DU MOIS

On the road again

Trois ans après la sortie de son album My Songs, Sting drops his mic au Zénith et emmène le public dans un voyage à travers le temps, l’invitant à redécouvrir les plus grands hits ayant jalonné sa carrière. # Julia Percheron

Le temps d’une soirée, l’homme aux cent millions de disques vendus fait escale à Strasbourg. Mister Dard* vient tout juste de souffler ses 71 bougies, mais pas le temps de niaiser, comme dirait l’autre : reporté en raison du Covid, son show événement a finalement lieu en ce début de mois ! L’artiste multi-facettes promet une performance magistrale, reprenant les plus belles chansons de l’ère The Police et de son répertoire solo. Roxanne (1978), Message in an Bottle (1978), Every Breath You Take (1983), Englishman in New York (1987), Brand New Day (1989), Fields of Gold (1993), Desert Rose (1999)… le chanteur a revisité une quinzaine de tracks, modernisant les arrangements afin de les accrocher un peu plus à l’air du temps. Une démarche qui n’est pas sans rappeler l’année 2010 et Symphonicities… l’heure est venue de faire une petite rétrospective de son insatiable créativité. Le Britannique au fameux pull zébré jaune et noir – c’est d’ailleurs de là que vient son nom de scène – aime se réinventer. Ce goût pour le renouveau l’a poussé à repenser ses classiques, tout d’abord au début de la dernière décennie, pour leur insuffler une vibe symphonique. Accompagné de trois orchestres philarmoniques, Sting avait alors transformé son rock si précieux en une ballade suave et instrumentale. Coup de génie : en moins de six mois, plus de 600 000 exemplaires s’écoulaient à travers le monde. Neuf ans plus tard, il réitère l’expérience avec My Songs. Sacré disque d’or en France, l’album connaît un succès international plus mitigé en proposant une lecture modernisée de ses titres. La nouvelle version du mélancolique Shape of My Heart (1993), bande originale inoubliable du film de Luc Besson, Léon (1994), s’est par exemple séparée du violoncelle original. Durant les refrains, la voix rauque de son interprète est également secondée par les chœurs de Melissa Musique et Gene Noble : « Je suis toujours en train de bricoler et j'ai toujours voulu que les chansons sonnent aussi contemporaines que possible », expliquet-il à Billboard en 2019. « Certaines sont identifiées par la technologie avec laquelle elles ont été enregistrées, que ce soit avec le son des claviers ou de la batterie. Elles datent le titre, donc on a voulu moderniser tout ça. » Que nous réserve-t-il pour la suite ? The Bridge, son dernier album en date, se montrait un peu plus pop et folk que rock. Une chose est sûre, ce grand homme de la musique n’a pas fini de nous surprendre.

Comics

Pour la 37e édition du festival international de la bande dessinée Bédéciné (19 & 20/11, Espace 110), Illzach accueille une pléiade d’auteurs sous la présidence de Jean-Baptiste Andréae, papa des iconiques séries Mangecoeur et Terre Mécanique. Plusieurs expositions sont également au menu – l’une est dédiée à Lefranc, héros de Jacques Martin –, tout comme de nombreux spectacles, tel que Et puis (dès 4 ans), grand livre d’images poétiques inspiré du travail graphique d’Icinori. # H.L.

espace110.org

Le ventre de Strasbourg

Désormais, la capitale européenne ouvre au grand public un espace gourmand dans le Marché Gare, jusque-là réservé aux seuls grossistes. La Halle du Marché Gare se deploie ainsi sur 1 000 m2 dédiés aux produits alimentaires et artisanaux locaux. Quatorze commerçants, dont la ferme Saint-André (Kochersberg) avec ses fruits et légumes bio, le Théâtre du Vin, cave de Christophe Lasvigne comptant quelque 3 000 références, ou encore Alélor, dernier fabricant de moutarde d’Alsace, invitent à la dégustation et aux découvertes. # S.M.K.

halledumarchegare.fr