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DIMENSION TRINATIONALE

DIMENSION TRINATIONALE “ Les planètes sont alignées entre nos trois écosystèmes ”

Incubateur numéro 1 en France dans le domaine de la santé — biotech, medtech et e-santé — avec plus de 50 projets accompagnés, SEMIA a initié en 2020 une nouvelle étape avec ses partenaires de Bâle (Suisse), du Bade-Wurtemberg (Allemagne) et de Boston, pour faciliter le déploiement des start-up à l’échelle internationale.

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Premier incubateur santé de France

Avec plus de 50 projets santé accompagnés, SEMIA est le premier incubateur santé de France. En 2020, il enregistrait 11 projets Deep Tech primés i-Lab, et 3 i-Nov sont actuellement incubés. Depuis leur arrivée il y a deux ans et demi, Stéphane Chauffriat, directeur de SEMIA et Guillaume Vetter-Genoud, directeur du pôle Deep Tech, ont insufflé la nécessité d’apporter une dimension entrepreneuriale à l’innovation. En recrutant des entrepreneurs à la solide expérience, ils offrent aux dirigeants une véritable expertise de terrain. « Au démarrage, un CEO de start-up est assez seul pour mener son projet financièrement et humainement. De plus, les start-up Deep Tech santé ont en commun un temps de développement long et complexe, un cadre réglementaire contraignant, de forts besoins en investissements et une prise de risque élevée », rappelle Guillaume Vetter-Genoud.

Le rôle de SEMIA ? Accompagner le dirigeant pour accélérer le déploiement de son innovation que ce soit pour développer son produit, construire son modèle économique, identifier les bons partenaires et obtenir des financements. « Après une expertise du projet et de ses besoins, nous les accompagnons notamment dans leur recherche de financements publics auprès de nos partenaires institutionnels comme la Région Grand Est ou Bpifrance et les mettons en relation avec des investisseurs ou partenaires ciblés. Ceci permet un gain de temps précieux qu’ils pourront consacrer à leur produit », précise Guillaume Vetter-Genoud. « LES ENJEUX DE DEVELOPPEMENT D’UNE NOUVELLE THERAPIE OU D’UN DISPOSITIF MEDICAL INNOVANT VONT BIEN AUDELA DES FRONTIERES D’UNE REGION OU D’UN PAYS »

A cela s’ajoute la dimension internationale du secteur santé. « Les enjeux de développement d’une nouvelle thérapie ou d’un dispositif médical innovant vont bien au-delà des frontières d’une région ou d’un pays. Une start-up santé doit pouvoir se projeter rapidement à l’international pour être visible et grandir et il n’est jamais trop tôt pour l’anticiper. Cependant, se lancer à l’international nécessite un accompagnement par des experts ou des partenaires de confiance et surtout, des moyens financiers et humains à la hauteur de ses ambitions », rappelle Guillaume Vetter-Genoud.

L’initiative trinationale portée par le réseau QUEST FOR CHANGE, BioValley France, la SATT Conectus, et les réseaux d’incubateurs partenaires Baselaunch, DayOne, le Life Science Accelerator Baden-Württemberg, University of Basel ou encore BadenCampus s’est construite autour de plusieurs constatations : une reconnaissance mondiale des écosystèmes du Rhin supérieur dans le domaine de la santé mais aussi des difficultés de financement et de déploiement à l’international partagées par l’ensemble des start-up allemandes, suisses et françaises. « Tout l’enjeu de cette initiative est de délivrer aux start-up des recommandations d’accès au marché opérationnelles mais également, de proposer aux investisseurs et industriels internationaux du secteur une qualité et une volumétrie de start-up attractives », insiste Guillaume Vetter-Genoud.

La première édition du « Trinational Healthtech days » a eu lieu fin octobre réunissant en

De nombreux lauréats

6 lauréats i-Lab, dont un grand prix décerné à QFLUIDICS, au concours d’innovation national organisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en partenariat 77 avec Bpifrance ; 3 lauréats i-Nov (Concours d’innovation porté par Bpifrance et financé par le Programme Investissements d’Avenir) et 1 lauréat EIC Accelerator. Ces projets sont incubés dans l’un des cinq incubateurs du réseau QUEST FOR CHANGE. format digital 90 start-up santé du Rhin Supérieur ainsi que plusieurs start-up de l’écosystème de Boston issues du programme d’accélération Innouvo et de l’Eurométropole de Strasbourg, invités d’honneur de l’évènement.

La première journée était dédiée au « market access » et à la réglementation européenne. « Des experts de chaque pays ont permis à nos start-up de cerner les particularités des systèmes de santé et la feuille de route nécessaire pour s’adresser aux différents marchés. Trois CEO de chacun des pays ont fait leur retour d’expérience en toute transparence sur les modalités de déploiement dans chacun des pays une fois le marquage CE obtenu » , précise Guillaume Vetter-Genoud.

La deuxième journée était consacrée à la partie investissement et partenariats industriels. « Là aussi, des particularités culturelles existent entre les trois pays, par exemple, dans les premiers tours de financements, les acteurs et les modalités d’investissement diffèrent. »

‘‘ Pour une levée de fonds, il faut compter six mois au minimum, là si on peut leur faire gagner deux-trois mois, c’est fantastique. ’’

Un nombre important d’investisseurs privés comme Advent France Biotechnology, Merieux, EIT Health, Turenne Capital, Angels4health, Angels santé, La financière Cajuba et des grands groupes pharmaceutiques ou de biotechnologie tels que AstraZeneca, Johnson & Johnson Innovation, Pierre Fabre, Merck, Pfizer, Amgen, Stockert, Transgene, ont répondu présents, témoignant aussi de l’attractivité de l’initiative.

Au préalable, les incubateurs partenaires ont réalisé une étape de préqualification de leurs start-up, selon les critères d’investissements des investisseurs et/ou les critères de partenariats des industriels du secteur. « Au final, l’espace d’un après-midi, plus de 105 rendez-vous individuels au format court ont été réalisés, et décideurs comme start-up ont salué la pertinence du format et le gain de temps apporté. D’ailleurs, plusieurs start-up sont actuellement en Due diligence suite à cette première prise de contact », se réjouit Guillaume.

« Pour une levée de fonds, il faut compter six mois au minimum, là si on peut leur faire gagner deux trois mois, ce serait déjà fantastique », appuie Guillaume.

Fort du succès de ces deux journées, les incubateurs des trois frontières souhaitent pérenniser l’initiative et réfléchissent déjà à une deuxième édition, au courant de l’année.