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Marie-Christine Tremblay et Jacques Marchand, des mécènes au service des artistes d’ici
Jacques Marchand et Marie-Christine Tremblay avec (au centre) la mezzo-soprano Florence Bourget (Atelier lyrique, 2020)
Entretien avec Jacques Marchand
Il n’est pas surprenant que Marie-Christine Tremblay et Jacques Marchand soient de grands passionnés ; après tout, ils sont tous deux issus du monde de l’éducation et de la mode. Philanthropes engagés, les causes qu’ils épousent deviennent rapidement leur cheval de bataille. C’est le cas de la musique classique et de l’opéra, intérêt qu’ils ont approfondi en parrainant une artiste de l’Atelier lyrique et en présidant le Gala Talent. Depuis la saison dernière, Marie-Christine et Jacques dirigent leur soutien vers la création de nouvelles œuvres.
D’où vient votre passion pour la musique et l’opéra ?
Comme plusieurs de ma génération, j’ai découvert la musique à l’église. Et j’ai d’abord été frappé par la voix, cet instrument divin qui requiert un travail d’orfèvre pour briller à sa pleine valeur. La puissance, la beauté et l’émotion de la voix humaine viennent me chercher d’abord, et à l’opéra, tout prend une dimension grandiose qui reflète le génie humain derrière la création d’œuvres spectaculaires.
Pourquoi est-ce si important pour vous de soutenir la création à l’Opéra de Montréal ?
En premier lieu, je nommerais le désir d’aider les artistes. Les artistes sont l’une des plus grandes richesses de notre société et nous avons la responsabilité de développer ce bassin musical pour qu’ils puissent continuer à s’épanouir et faire de notre ville une grande capitale culturelle. J’estime beaucoup la direction artistique de l’Opéra de Montréal et le désir de faire de l’opéra un laboratoire de création en y invitant les forces vives de tous les domaines artistiques. La réalité économique des artistes est navrante et le soutien du secteur privé aux arts est nécessaire. Il faut de grands moyens pour investir dans la création et avoir l’audace de proposer quelque chose de nouveau, sans quoi nous ne serons jamais compétitifs.
Vous parlez souvent des arts en termes économiques. Venant du milieu de l’éducation et de la mode, quels parallèles faites-vous avec l’opéra ?
Le Québec déborde de talent, que ce soit en aéronautique, en intelligence artificielle, en cirque, en cinéma ou en mode… La musique, au même titre, constitue une force économique dans notre société, et il faut investir dans l’être humain, sans quoi le talent ne peut pas se développer. L’éducation, c’est ça, et nous avons l’avantage à Montréal d’être une grande capitale universitaire. La création est un créneau à valeur ajoutée qui engendre de la richesse et fait rayonner nos artistes à l’international – on regorge d’exemples d’entreprises d’ici qui ont des modèles d’affaires exceptionnels nous ayant permis de nous distinguer sur la scène internationale.