Vidéo conférence emprise

couper les enfants de leur école, leurs copains, leur univers l’amour et l’espoir que la situation va s’améliorer (cycle de la violence)

♡ Comment organisez-vous ces déménagements d’urgence ?

Toutes nos interventions se font en lien avec les structures sociales qui nous sollicitent.

Nous prenons rapidement contact avec la bénéficiaire afin de valider différents points logistiques avec elle

(adresses, ascenseur, accès, inventaire des effets personnels, présence de l'auteur, besoin du soutien des forces de l'ordre etc) puis nous convenons d'une date. Une fois le rendez-vous pris nous montons une équipe et louons un camion.

Nous avons un partenariat avec une société de location qui nous met gratuitement à disposition des véhicules. Si la bénéficiaire n'a pas de possibilité d'entreposer ses affaires, nous le faisons pour elle

Les personnes que nous aidons nous sont toutes orientées par des structures sociales, elles sont donc suivies et accompagnées par ces structures après notre intervention. Etant donné que nous intervenons sur le volet matériel et logistique, nous pouvons être sollicités à plusieurs reprises pour aider une même personne (livraison de denrées et produits d'hygiène, déménagement, transfert d'un hébergement à un autre, entreposage des effets personnels, installation dans un nouveau logement, aide à l'ameublement)

♡ Qu’est-ce que, chacune peut faire si elle est témoin directement, ou indirectement, de violences (ou victime ellemême).

À FAIRE : Mettez en avant le courage dont elle a fait preuve pour en parler et le fait qu’elle a eu raison de le faire.

Déculpabilisez la victime en lui disant qu’aucune attitude de sa part ne justifie les violences subies et que l’agresseur est le seul responsable

Il est possible que la victime minimise les faits

Mettez des mots sur ce qu’elle a vécu et dites-lui que ce qu’elle a vécu n’est pas normal, qu’il s’agit de violence et que c’est interdit par la loi.

Soyez attentifs à ses besoins

Exemples de phrases que vous pouvez dire :

« La loi interdit et punit les violences »

« L’agresseur est le seul responsable »

« Vous n’y êtes pour rien »

« Je peux vous accompagner vers les forces de sécurité… »

« Je peux rédiger pour vous un témoignage dans lequel je décrirai ce vous m’avez relaté »

« Vous pouvez être aidée »

À EVITER :

Ne remettez pas en cause le récit de la victime, ne cherchez pas à atténuer la responsabilité de l’agresseur

Il est important que la victime se sente crue et soutenue et effacer l’historique en un clic

Ne jugez pas les choix et le comportement de la victime.

Il existe un numéro national de soutien, y compris pour les témoins de violences conjugales, il s'agit du 3919, vous pouvez vous en servir car votre anonymat sera préservé.

♡ Comment réagir ? Quels propos éviter ou au contraire avoir ?

Comme énoncé précédemment, la personne qui se retrouve sous emprise finit par en perdre son identité, ses avis, ses convictions D’une certaine manière, elle n'est plus au pouvoir de sa vie car tout est rythmé en fonction de l’autre Une fois les remarques désobligeantes dites, le dominant peut en venir à réconforter la victime, et c'est à ce

Pour signaler en ligne, et dialoguer en toute discrétion avec un policier :https://www.servicepublic.fr/cmi

Si besoin, vous pourrez quitter le chat en urgence, moment que s'installe la dépendance affective. Il tient les émotions de la victime entre ses mains et est libre de les contrôler comme bon lui semble

1) Se faire aider par un professionnel : le thérapeute Un psychothérapeute peut faire prendre conscience à la victime qu'elle est sous emprise à l’aide d’exercices spécifiques (Ex : en lui demandant de tenir un carnet dans lequel elle note chaque insulte /remarque/humiliation) À cela peut s'ajouter l'enregistrement des disputes. Ces preuves peuvent aider la victime à lui faire prendre conscience de sa situation et doivent toujours être collectées sans que l'agresseur ne la soupçonne de quoi que ce soit. Si la personne violente vient à s'en apercevoir, sa victime en subira davantage les conséquences…

Commencer une thérapie aidera la victime à comprendre ce qui l'a poussée à entrer dans ce cercle vicieux. La psychothérapeute l’aidera à accepter la situation, et à ne pas reproduire les mêmes schémas

2) Se faire aider par ses proches

Les proches ne doivent jamais rompre le lien avec la victime, même si celle-ci peut s’avérer être désagréable à leur égard Il faut qu’ils réussissent à se convaincre que ce n'est pas contre eux, qu’ils ne sont pas directement visés.

La patience est ici une qualité primordiale En effet, il est long de faire comprendre à une victime qu'elle en est une. Faire preuve de patience sera sans doute la meilleure des choses à faire car si le proche entre directement en confrontation avec la victime, cela peut alimenter cette rupture de lien social

Ex : Essayez de faire comprendre que la personne n'est plus celle qu’elle était auparavant, qu'elle n'agit plus avec les mêmes valeurs etc. Posez des questions dites "miroirs"

:

- Quel genre de relation aimerais tu avoir ? Si elle décrit un type de relation toute autre, vous pourrez alors lui faire comprendre que ce n'est pas ce qu'elle vit en ce moment.

- Que me donnerais-tu comme conseil si j'étais à ta place ? D'une certaine manière cette question peut amener la personne à se questionner sur sa propre position, et il est toujours plus facile de donner des conseils que de se les appliquer

Peu importe les questions ou les moyens employés : le but est d'éveiller la victime sans la pointer du doigt Il faut puiser énormément d'énergie pour se sortir de cette situation La victime croit souvent que son bourreau ne pourrait pas s'en sortir sans sa présence, elle pense qu'elle peut le faire changer et le rendre meilleur. Elle préférera le sauver plutôt que de l’abandonner.

La personne peut avoir des doutes lors de cette prise de conscience, il faut faire attention à agir patiemment et ne pas lui crier dessus au risque de retomber dans ses travers Il faut s’assurer de toujours ramener la victime aux faits avérés

Cette prise de conscience peut prendre des mois voire des années, donc rien ne sert de bousculer la personne Il faut être présent, réconfortant, et soutenant pour permettre à