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Conclusion
L’analyse des politiques publiques se situe au carrefour des intérêts des chercheurs et des acteurs opérationnels. Si les objectifs et enjeux des activités des deux groupes professionnels peuvent diverger – les premiers visant à nourrir des réflexions théoriques et à faire évoluer des cadres analytiques alors que les seconds cherchent à créer des connaissances pour anticiper leurs interventions et les rendre plus effectives et efficaces –le recours à des outils robustes pour saisir le caractère complexe des différents processus de politique publique représente une nécessité partagée. Comprendre la pluralité des acteurs de l’action publique, y compris leurs intérêts, leurs ressources et leurs interactions, définir et analyser les variables constituant l’environnement d’une politique publique et rassembler et confronter ces informations à travers une méthode intégrée et holistiques sont des préoccupations des chercheurs et des praticiens que l’IPMS tend à faciliter.
Il s’agit non seulement d’une méthode mobilisable par différents groupes professionnels, mais l’usage et le développement de cet outil représentent une opportunité pour renforcer les liens, l’échange et la complémentarité entre les chercheurs et les acteurs opérationnels de l’action publique. Les expériences de l’usage de l’IPMS, y compris la recherche documentaire, la collecte des données empiriques et l’analyse de ces dernières à travers les différentes étapes de la cartographie sont complémentaires et permettent d’alimenter le travail des uns et des autres. Par exemple, la recherche documentaire par les praticiens, indispensable afin de comprendre les environnements généraux et sectoriels d’une politique publique, peut être facilitée par les spécialistes académiques des politiques sectorielles dans le pays en question, alors que les retours en termes de faisabilité des acteurs praticiens sont indispensables pour repenser et faire évoluer différentes étapes de la méthode de l’IPMS. L’outil IPMS est donc pensé comme une méthode dont les contours et le contenu (le cadre méthodologique, les étapes de la cartographie, mais aussi la base de données par pays et secteur) ne cessent d’être alimentés par les expériences de son usage progressivement accumulées par différents acteurs professionnels et qui doivent être partagés et discutés dans le cadre des réunions et séminaires. Au-delà de cet objectif méthodologique, l’outil est une opportunité pour établir des échanges plus réguliers entre les chercheurs et les acteurs opérationnels intéressés par l’analyse des politiques publiques afin de développer des connaissances plus fines des approches et méthodes de travail de chacun.
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