L'AFD et les secteurs des transports et du développement urbain au Cameroun

Travaux de construction © Agence Yaoundé

L’AFD ET LES SECTEURS DES TRANSPORTS, DU DÉVELOPPEMENT URBAIN ET LOCAL AU CAMEROUN Favoriser les échanges, la mobilité et l’amélioration du cadre de vie

FAVORISER LES ÉCHANGES, LA MOBILITÉ Le Cameroun Les infrastructures permettent le déplacement des personnes, le transport de marchandises, ou encore l’accès aux services de base tels que l’eau, l’électricité, ou l’assainissement. En ce sens, elles constituent un élément essentiel dans la stratégie de développement économique et social d’un pays.

Avec seulement 10 % de son réseau routier bitumé et des pôles urbains présentant d’importants besoins en matière de voirie ou de services de base dans les quartiers, le Cameroun voit le développement de son économie ralenti et la qualité de vie de ses populations limitée du fait d’infrastructures encore insuffisantes.

Conscient du rôle moteur des infrastructures, le Gouvernement camerounais en a fait l’une des cibles prioritaires des investissements pour la croissance. Le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) pose ainsi des objectifs ambitieux en matière d’entretien et de réhabilitation du réseau routier, de développement des infrastructures urbaines, d’amélioration de l’accès aux services urbains de base et de réalisation de projets d’envergure nationale.

Afin de répondre aux enjeux posés, le Gouvernement camerounais et la Coopération française se sont appuyés sur le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), pour apporter près de 150 Mds FCFA (230 M€) de financement répartis sur les volets routier et urbain du premier C2D. Afin de pérenniser les projets entrepris et d’étendre l’intervention aux métropoles régionales, le deuxième C2D mobilise près de 73 Mds FCFA (111 M€). Le C2D contribue également à la mise en œuvre du Programme national de développement participatif (PNDP), accompagnant le processus de décentralisation, avec 13 Mds FCFA (20 M€) dans le cadre du premier Contrat et 38 Mds FCFA (57,7 M€) pour le deuxième. Enfin, associant les différents outils d’intervention à sa disposition, l’AFD renforce et complète les programmes sur fonds C2D en mobilisant 228 Mds FCFA (347 M€) sous forme de prêts.

FAVORISER LA MOBILITÉ ET LES ÉCHANGES

Plus de 210 ponts et de nombreux ouvrages d’art (dalots, piles,…) ont été réalisés sur l’ensemble de ces tronçons.

Le programme a également permis la réhabilitation des pistes rurales dans les régions côtières, à forte production agricole, sur 35 tronçons représentant plus de 750 km.

75 Mds FCFA (115 M€) ont été mobilisés dans le cadre du programme sectoriel routier du C2D, visant à assurer la préservation et l’amélioration du réseau routier camerounais.

Couvrant 8 régions, ce programme suit une stratégie de réhabilitation et d’aménagement progressif favorisant à la fois la remise à niveau et la sauvegarde du patrimoine routier national.

Appuyer la maîtrise d’ouvrage camerounaise Par son volet « Appui institutionnel », représentant près de 5 Mds FCFA (environ 8 M€), le C2D Routier a cofinancé avec l’Union européenne la mise en place d’une assistance technique auprès du MINTP.

Améliorer les grands axes de déplacement Le volet « Investissements » du programme, regroupant plus de 68 Mds FCFA (105 M€) s’inscrit dans la stratégie sectorielle du ministère des Travaux publics (MINTP) et a permis l’amélioration :

Soucieuse de promouvoir les entreprises locales, l’AFD a encouragé le MINTP à dimensionner les marchés afin qu’ils soient accessibles aux PME locales. La très grande majorité des travaux du C2D Routier aura ainsi été exécutée par des entreprises camerounaises.

d e 22 tronçons d’axes interurbains, répartis dans 7 provinces sur 10, sur une longueur totale de 1 835 km ; d es conditions de déplacement sur la route FoumbanTibati-Ngaoundéré, par la construction d’ouvrages de franchissement de cours d’eau ; d e l’itinéraire Ngaoundéré-Garoua, sur une longueur de près de 30 km, avec en particulier le renforcement des berges de la Bénoué à Garoua.

© Agence Yaoundé

LE PROGRAMME DE DRAINAGE PLUVIAL DE LA VILLE DE DOUALA : UNE OPPORTUNITÉ DE DÉSENCLAVEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DES QUARTIERS

Pont de Mbamti (Adamaoua)

Avec une moyenne pluviométrique de près de 4 000 mm d’eau par an, une topographie caractérisée par un relief plat et une population de plus de 2 millions d’habitants, Douala est l’une des villes présentant la problématique d’assainissement pluvial la plus aigue du continent. Le C2D apporte près de 12 Mds FCFA (18 M€), en complément des 73 Mds FCFA (112 M€) octroyés par prêt de l’AFD, au projet de la ville de Douala dans ce domaine.

Il vise à réaliser 39 km de canaux et à recalibrer leurs exutoires sur 9 km afin d’augmenter leur capacité de drainage, et la mise en œuvre d’opérations de désenclavement des quartiers jouxtant ces canaux.

ET L’AMÉLIORATION DU CADRE DE VIE

ACCOMPAGNER LES MÉTROPOLES DANS LEUR DÉVELOPPEMENT Améliorer le cadre urbain des capitales Près de 75 Mds FCFA (115 M€) ont été engagés dans le cadre du volet urbain du C2D. Ils avaient pour but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le renforcement des capitales économique (Douala) et politique (Yaoundé) du Cameroun.

Réhabilitation et amélioration des réseaux de voirie Les opérations financées par le C2D Urbain ont rendu des voies, jadis quasiment impraticables par des véhicules de ville, propices à une circulation dans de bonnes conditions. Ce sont ainsi plus de 36 km de voirie urbaine qui ont été réhabilités. Des carrefours connus par les riverains comme encombrés sont désormais plus fluides, à l’image du carrefour « Préfecture » à Yaoundé.

D’autres sont devenus des lieux de rencontres et de promenades comme le rond-point des « douches municipales » de Douala.

Au niveau national et régional Les travaux contribueront à l’intégration économique nationale et régionale de la ville de Douala par l’amélioration des conditions d’accès à la première ville du pays, et en particulier à son port.

Au niveau de l’aire métropolitaine Les projets de réhabilitation des accès Est et Ouest se veulent complémentaires et structurants pour le développement de la ville en améliorant les conditions d’échange et de transport entre le pôle Est et le pôle Ouest.

Désenclavement des quartiers Alors qu’ils étaient difficilement accessibles par les services de base (transports publics, ramassage des ordures ménagères), peu équipés en matière d’eau potable ou d’éclairage public, certains quartiers tel que celui de la Briqueterie à Yaoundé, ou celui de Ndogbong à Douala, se sont vus désenclavés.

L’aménagement de voies d’accès pour les véhicules, la mise en place de bornes-fontaines et l’implantation de lampadaires publics ont nettement amélioré les conditions de vie des riverains et permis de revaloriser le quartier.

Au niveau de l’accès Est, dont le coût s’élève à 43 Mds FCFA (65,7 M€), le projet s’étend sur une distance de 20 km avec la mise en place d’une 2 x 3 voies. L’axe central sera destiné au trafic de longue distance, c’est-à-dire principalement aux camions tandis que les deux voies extérieures seront dédiées au trafic inter-quartier et à la desserte locale. La sécurité piétonnière sera assurée par des passerelles régulières et des passages piétons protégés par des ralentisseurs ou des feux.

Au niveau de l’accès Ouest, le projet vise à réhabiliter et à réaménager la RN3 sur un peu plus de 13 km afin de restaurer des conditions de circulation correctes pour un coût total de 49,2 Mds FCFA (75 M€). Cette réhabilitation sera ponctuée d’aménagements le long de l’axe : carrefours giratoires, voies accès, aires de stationnement et de dépose, passages piétons, trottoirs et voiries piétonnières, espaces paysagers et éclairage public.

AVANT

© CMC

Au niveau de la zone urbaine APRÈS Quartier de la briqueterie

Renforcer les capacités des Communautés urbaines de Douala (CUD) et de Yaoundé (CUY) Le C2D Urbain a également contribué à hauteur de 2,5 Mds FCFA (3,7 M€) au renforcement des capacités de maîtrise d’ouvrage communale des villes de Douala et de Yaoundé. Le programme a financé la réalisation de documents stratégiques nécessaires à la gestion municipale tels que le Plan de déplacement urbain de Yaoundé, le Plan directeur urbain et d’occupation des sols de Douala ou la stratégie de gestion des déchets dans chacune des deux capitales.

La réhabilitation et la sécurisation de ces axes routiers participent également à l’amélioration des conditions de vie des personnes vivant ou travaillant aux abords.

Étendre le C2D urbain aux capitales régionales Le deuxième C2D apportera près de 39 Mds FCFA (60 M€) en faveur de capitales régionales : Garoua (Nord), Bafoussam (Ouest) et Bertoua (Est). Il visera la mise en œuvre d’un programme d’intervention permettant à ces trois Communautés urbaines d’élaborer une stratégie de développement, d’identifier et de réaliser les investissements prioritaires en fonction des besoins exprimés par les autorités et populations locales, et de se doter d’un cadre institutionnel en cohérence avec leurs capacités de maîtrise d’ouvrage.

© Egis Cameroun

Réhabiliter les accès Est et Ouest de Douala Première ville du Cameroun par sa population et surtout son importance économique, Douala concentre, sur 210 km² les trois quarts des entreprises du pays et produit plus de 60 % du PIB. Cette situation singulière justifie l’investissement Aménagement carrefour préfecture, Yaoundé de 92,3 Mds FCFA (140,7 M€) consenti sous forme de prêts par l’AFD afin d’accompagner par des infrastructures routières adaptées son développement économique et social.

Modélisation 3D du nouveau pont sur le Wouri © SOGEA-SATOM

LE SECOND PONT SUR LE WOURI Si la réhabilitation de l’actuel pont sur le Wouri, financée par l’AFD pour un montant de près de 8 Mds FCFA (12 M€), a permis d’apporter une première réponse à la demande importante de mobilité dans la ville de Douala, force est de constater que cet ouvrage n’est plus apte à absorber l’ensemble du trafic par lequel passe près de 80 % de l’alimentation de la capitale économique.

Pour répondre de manière plus complète aux enjeux posés par la croissance urbaine et économique de la région, l’AFD s’engage à nouveau à hauteur de 87,2 Mds FCFA (133 M€), dont 65,6 Mds (100 M€) de prêt, pour la construction d’un second pont. Ce projet emblématique assurera un rôle crucial dans le développement du commerce extérieur national et sous-régional du Cameroun et marquera profondément le paysage urbain du Douala de demain.

Concentré sur six Régions (Centre, Sud, Ouest, Adamaoua, Nord et Extrême Nord) lors de sa première phase, le programme a été étendu à l’ensemble du pays lors d’une deuxième phase qui a débuté en 2010 et qui dispose d’un financement de près de 38 Mds FCFA (57,7 M€).

Le PNDP met en œuvre des appuis techniques et financiers aux communes, des formations d’élus, l’élaboration de plans de développement communaux et la réalisation des microprojets jugés prioritaires par les populations et leurs élus. L’objectif final est de fournir aux communes les capacités de gestion financières et techniques pour maîtriser leur développement et ainsi préparer la décentralisation promue par le gouvernement camerounais. À l’heure actuelle, le PNDP a permis de financer plus de 1 000 microprojets choisis par les bénéficiaires dans des secteurs aussi variés que : l ’hydraulique (bornes-fontaines, puits, forages…) ;

SOUTENIR L’ÉQUIPEMENT DES COMMUNES RURALES ET LA DÉCENTRALISATION : LE PROGRAMME NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT PARTICIPATIF (PNDP)

l ’électrification de plusieurs dizaines de municipalités ; l es infrastructures marchandes (marchés, gares routières…).

AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT (AFD)

Exécution : Planet 7 – Mars 2013

Ce programme national d’accompagnement de la décentralisation qui cible la commune en tant que premier échelon du développement local a bénéficié d’une contribution du C2D, à hauteur de 13 Mds FCFA (20 M€).

AFD CAMEROUN

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Cette publication a été imprimée dans le respect de l’environnement avec des encres végétales et sur du papier PEFC™ (gestion durable des forêts).