NV #213

Katy Perry TOUTe L’aCTU mUSiCaLe DU SUD-eST

# 213 - FÉVRIER 2015 >> ANAÏS / 20SYL / PETER PETER / MALLORY / BENJAMIN FINCHER / MISS AMERICA / LA FISSURE PROD...

Special Festivals Ete 2015 « Tous les concerts de l'été » Sortie le 21 juin 20 000 exemplaires 350 points de diffusion

Réservez dès maintenant votre publicité dans ce numéro exceptionnel !

0603441131- communication@nouvelle-vague.com

Directeur de la publication Frédéric PERRET > direction@nouvelle-vague.com Secrétaire de rédaction Fabrice REYBAUD > contact@nouvelle-vague.com Responsable commercial & communication Lyuba SOFRONIEVA > communication@nouvelle-vague.com Rédacteurs Abdelhakim ABARDI, Martin ALARGENT, Héloïse BAILLET, Sarah BARBIER, David BARTOLI, Cristel BEGUIN, Matthieu BESCOND, Jean-Paul BOYER, Pierre-Olivier BURDIN, Rémi CAVAILLES, Daniel CHAUVET, Kadha CISSOKO, Elise DAMEME, Shani DE VECCHI, Céline DEHEDIN, François DEVRED, Marc DI ROSA, Rachid EL HARMI, Karima EL KARMOUDI, Sarah FOUDRIER, Paulin FRENOIS-BRIOLS, Christophe GUILBERT, Nicolas HILLALI, Jérémy JOLLET-RODENAS, Elisa KLEIN, Aurélie KULA, Solène LANZA, Marianne LARCHERON, Annie LÊ, Matthieu LEGER, Jacques LEROGNON, Sarah LONEGRO, Jean-Jacques MASSE, Christopher MATHIEU, Margaux MAURISSET, Elodie MORANA, Maxime MORIN, Mélissa NOAT, Vincent PAOLINO, Micheline PERRET, Romain PERRET, Léa RASO DELLA VOLTA, Mourad REBBANI, Laure RIVAUD - PEARCE, Jean-Pascal ROBLIN, Alice ROUSSELOT, Fanny SANANES, Raymond SERINI, Jean-Luc THIBAULT, Emmanuel TRUCHET, Bérengère VUCHE, Jean-Sébastien ZANCHI.

#jesuischarlie Une action terroriste visant un journal satirique fait 12 morts. Cette attaque d’une violence inouïe contre un modeste organe de presse provoque un mouvement populaire d’une ampleur inédite. Atteinte dans ses valeurs (laïcité, liberté d’expression, respect de la vie humaine), la France fait corps et manifeste son refus de l’intolérance et sa solidarité avec les victimes. Des actions, des réactions porteuses d’espoir. Mais la source du mal demeure.

Qu’est-ce que sera demain?

La Rédaction

SOMMAIRE

Stagiaire Jules DUBERNARD, Aurore VIBERTI. Correspondant 30 & 34 Rachid EL HARMI > contact30-34@nouvelle-vague.com Tirage 10 000 exemplaires.

Dépôt légal 1 trimestre 2015. er

N° ISSN 1266-8591.

Maquette Patricia PERRET - LE QUERRÉ (patriciaperret.fr).

Photo couverture X.

NV partenaire des évènements musicaux + SMS

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L’œil de... + SMS

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L’œil de...

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Ma playlist : Stéphane Kreutz

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L’œil de...

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Du tac au tac : Marie Reno

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A la Une : Katy Perry

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Concerts à venir

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Agenda concerts

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Zoom : Anaïs

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Zoom : 20Syl

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Zoom : Peter Peter

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Zoom : Mallory

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Zoom : Benjamin Fincher

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Zoom Sud-Est : Miss America

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Zoom Sud-Est : La Fissure Prod

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Chroniques

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Chroniques Sud-Est

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Album de légende : Marvin Gaye

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Impression Graficas Piquer (Espagne).

Régie publicitaire La Plage (04 93 58 51 51).

Nouvelle Vague est édité par La Plage.

Abonnement 15 euros pour 1 an (11n° + 3 CD cadeau).

Distribution «Nouvelle Vague» est distribué gratuitement dans plus de 350 points de la région Sud-Est. Liste complète des lieux sur : www.nouvelle-vague.com/ou-le-trouver ::: Prochain numéro le 28 février 2015 :::

0 % Fax @ H

BP 62 - 06142 VENCE cedex 04 93 58 51 51 09 59 42 53 96 contact@nouvelle-vague.com www.nouvelle-vague.com www.facebook.com/nouvelle.vague.magazine www.twitter.com/nouvelle_vague1 www.youtube.com/nouvellevaguemag

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PARTENARIATS

Nouvelle Vague - février 2015

PrOgrammaTiOn TanDem Du 01/09/2014 au 30/06/2015 dans le Var (83) www.tandem83.com

PrOgrammaTiOn LeS arTS D’aZUr Du 01/09/2014 au 31/01/2015 à Le Broc (06) lesartsdazur.net

PrOgrammaTiOn mJC PiCaUD Du 01/01 au 31/12/2015 à Cannes (06) www.mjcpicaud.com

vOiX De FemmeS Du 14 au 28/03/2015 à Saint Martin de Crau (13) www.cdc-smc.fr

BaBeL meD mUSiC

L’Ipag Business School et IBS Music viennent d’annoncer le lancement de leur tremplin : the Student Music Show. Il est ouvert aux étudiants et lycéens et proposera de gagner un enregistrement de 2 titres et la 1e partie d’un concert Ivoire Music. www.facebook.com/ studentmusicshow

SMS

SMS

Du 26 au 28/03/2015 à Marseille (13) www.dock-des-suds.org

Nouvelle Vague - février 2015

L’ŒIL DE...

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MARIE-LAURE RENOUS (www.facebook.com/legendepersonnellephoto)

Gush @ Saint Raphaël (83), le 22/11/2014

Le site de la SMaC 07 fait peau neuve ! Nouveau logo, nouveau site pour la structure ardéchoise, réunissant la Presqu’île et Cavajazz, qui nous propose, depuis le 30 septembre dernier, de découvrir sa programmation sur son nouveau site : www.smac07.com

SMS

SMS SMS

Envoyez vos photos “musicales” à contact@nouvelle-vague.com. Les sélectionnées seront publiées dans Nouvelle Vague.

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L’ŒIL DE..

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JEAN-LUC THIBAULT (inthestreet.fr)

SMS

GRAND CORPS MALADE Photo prise le 20/02/2014 au Théâtre Lino Ventura - Nice (06).

Impossible de ne pas succomber à la poésie du slameur, ne pas se laisser porter par ses textes légers ou profonds, où la beauté des mots jonglent avec la dureté de la vie, où l’amour rime avec la réalité de l’existence.

Un concert intense, un public debout pour accompagner en fi nal ce soir-là Grand Corps Malade dans un « Inch Allah » d’anthologie. Pour la première fois, j’ai vu l’ensemble des gens présents dans l’impossibilité de quitter la salle et se laisser attirer vers la scène pour serrer la main ou embrasser l’homme qui les avait tant enchantés.

Heureux sont ceux qui ont eu ou auront la chance d’avoir lors de « Course contre la honte » Richard Bohringer présent pour cette extraordinaire chanson.

Un concert à ne pas louper.

En concert le 13/02 à l’Espace Victor Hugo - Puget sur Argens (83).

Envoyez vos photos “musicales” à contact@nouvelle-vague.com. Les sélectionnées seront publiées dans Nouvelle Vague.

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MA PLAYLIST

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STEPHANE BARBIERI Programmateur Musiques Actuelles pour la MJC Picaud / La Tangente Ta personnalité et ton action ?

Râleur, têtu, latin maritime…

Un parcours oscillant régulièrement entre le cinéma et les musiques actuelles, un attachement viscéral aux projets associatifs, un grand plaisir à travailler avec l’humain et l’univers de la création. Il y a un leitmotiv sous-jacent à tout ce que j’ai pu entreprendre et qui reste mon moteur pour la suite : apporter une contribution humble mais forte au monde auquel je participe.

- Espoir pour le futur : Un peu d’utopie !!!

Mon plus grand souhait est de nous voir tous prendre les choses en main, casser les codes et les carcans, oublier les modes et les égos, inventons un nouveau vocabulaire !!!

Ta plus grande émotion musicale ?

En deux épisodes (2007 et 2009) et deux semaines d’accueil du groupe EZ3kiel à La Réunion. Deux superbes rencontres humaines qui ont abouti à deux concerts mémorables dans la salle du Bato Fou. Leur première venue a donné lieu au dernier concert tiré de l’album « Barb4ry » et notamment une résidence de quelques jours et des filages ou nous étions 3 dans la salle pour absorber leur énergie. 2009 dans la foulée de « Battlefi eld » où ils ont littéralement brûlé la salle et le public avec d’énormes nappes de son. Deux concerts sold out, un public aux anges, des afters au bord du lagon, des artistes gentils et passionnés qui étaient venus au soutien d’une salle en diffi culté. Un vrai beau moment humain.

SMS

Ta playlist : - Musique : Gros coup de cœur sur une rencontre entre Oddateee (U.S/Rap) et Mombu (ITA/Afro Grind) qui donne pour moi un très beau projet hybride. A ne pas rater !!! (février 2015) - Cinéma : « Old Boy » de Park Chan-wook, qui a été un choc esthétique, culturel et la confi rmation que l’Asie regorge de talents.

- Livre : « 1Q84 » de Haruki Murakami, qui aurait pu être un scénario de David Lynch et qui est un superbe récit d’anticipation et une grande métaphore sur notre monde.

- Concert : Sigur Ros en 2012 au Théâtre Antique d’Arles : la confirmation pour moi que Jonsi est un ange tombé sur terre et que ce groupe est un ovni sur la scène internationale depuis des années. Des frissons, la chair de poule et des larmes d’émotion…

- Evénement : La rencontre avec Danyel Waro à la Réunion. Un musicien hors norme, une voix qui touche l’âme et un homme porteur d’une culture, de combats, d’une vision du monde.

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L’ŒIL DE..

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MAX WELL

The Kitchies @ Salle Félix Martin - Saint Raphaël (83), le 06/12/2014 Envoyez vos photos “musicales” à contact@nouvelle-vague.com. Les sélectionnées seront publiées dans Nouvelle Vague.

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DU TAC AU TAC

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MARIE RENO

Une époque où tu aurais aimé vivre ?

Les années 80. Notamment pour les clips, ils sont mortels. Je suis fascinée par le look de ces années, je trouve ça génial. Quand tu regardes ça aujourd’hui, c’est hallucinant et tellement drôle.

L’homme ou la femme qui te fait fantasmer ?

L’écrivain Joël Dicker me fait fantasmer parce qu’en plus d’avoir un charme incroyable, il écrit bien. Je ne sais pas si tu as lu «La vérité sur l’affaire Harry Quebert», mais c’est génial.

Un grand moment de solitude ?

Moi et mes amis dans ma tête ne sommes jamais seuls parce qu’on vit ensemble et qu’on reste unis quelque soient les circonstances diffi ciles que nous pouvons traverser.

Ce qui t’irrite le plus dans la musique actuelle ?

Je dirais que certaines chansons françaises me font rire. Les textes ne sont pas assez soignés, pas assez bossés. Une chanson ça se taille et ça se polit comme un bijou : si tu laisses la pierre à l’état brut, elle coupe et blesse la peau.

Ta première pensée le matin ?

Je pense à mon petit-déjeuner, je mange dès que je me lève. Je mange beaucoup et je prie. Je bénis ma confiture et je mange ma tartine.

Un adjectif qui te caractérise ?

Selon mes amis, je suis un « drôle d’oiseau ».

Personnellement, je me trouve très normale.

Si tu étais un arbre ?

Un palmier de Noël.

Photo : Tomek Czebatul

Auteur, compositeur, interprète www.mariereno.fr

Pour les vacances, plutôt « aventurière sac-à-dos » ou plutôt confort ?

Je préfère le confort.

Un objet que tu as déjà collectionné ?

Au collège, je collectionnais les briquets.

Une bêtise ?

Un jour, je ne voulais pas que ma cousine prenne le dernier train pour rentrer à Paris.

Du coup, j’ai déréglé toutes les horloges et les montres de ma maison pour qu’elle loupe le train.

Un film culte ? « Les bronzés font du ski ».

Une devise ? « C’est par les trous de ma tente qu’on voit les étoiles », ce qui veut dire que malgré nos faiblesses on peut arriver au meilleur dans nos vies.

Une addiction ?

Le coca-light et le champagne.

Si tu étais un animal ?

Une biquette naine. C’est mon animal préféré, c’est absolument trop mignon.

Une blague ?

Monsieur et madame ‘Fémal’ ont une fille, quel est son prénom ? Aïcha, car Aïcha Fémal!

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À LA UNE

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katy perry

De la scène de l’église appartenant à ses parents à celle de la mi-temps du Super Bowl, retour sur un parcours hors-du-commun.

elle découvre notamment l’opéra italien. Une fois son diplôme obtenu, Katheryn prend la décision de se lancer dans la musique et de faire carrière.

Bien avant de devenir l’incontournable Katy Perry, Katheryn Elizabeth Hudson mène une enfance paisible entre mer et montagne, à Santa Barbara en Californie où elle voit le jour le 25 octobre 1984. Dans la fratrie de trois enfants, elle occupe la place la moins facile… celle du milieu. Fille d’un couple de pasteurs évangéliques, la jeune californienne est, dès l’âge de 9 ans, investie dans la vie de l’église familiale. Elle y chante et grandit au son du gospel et de musiques chrétiennes. Ses parents, ne pouvant ignorer son talent, l’incitent à prendre des cours de chant. La jeune artiste entre alors à la Music Academy of the West de sa ville natale où

C’est à 15 ans que l’adolescente est repérée pour la première fois. Alors qu’elle chante pendant le culte dirigé par ses parents, de vieux rockers originaires de Nashville décide de la prendre sous leurs ailes. Grâce à eux, Katy enregistre des démos, apprend à jouer de la guitare et à composer auprès d’anciens de la musique country.

En 2001, à seulement 18 ans, celle que l’on allait bientôt connaître à travers le monde entier, déménage à Los Angeles. Elle y sort un premier album de musiques chrétiennes d’inspiration gospel sous le nom de Kate Hudson. Le succès n’est pas au rendez-vous

hoto : Julien Mignot

Sulfureuse, surprenante, dynamique mais aussi touchante et en quête de vérité, l’égérie Katy Perry possède de multiples facettes… A l’image de son quatrième album : Prism. Sorti le 21 octobre 2013, son dernier opus a connu un succès planétaire. Certifié huit fois disque de platine et trois fois disque d’or, il se serait vendu à plusieurs millions d’exemplaires. L’occasion pour la chanteuse pop et survoltée de repartir sur les routes à l’occasion de sa troisième tournée mondiale : The Prismatic World Tour.

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À LA UNE

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et l’artiste en devenir décide de se remettre en question.

Elle commence d’abord par changer son nom de scène. Pour ne plus être le quasi homonyme de la célèbre actrice Kate Hudson, elle opte pour utiliser le nom de jeune fille de sa mère… Et voilà, l’un des ingrédients de la success-story est créé, c’est la naissance de Katy Perry. Mais il n’y a pas que son nom que la show girl a décidé de transformer. Dorénavant, ses influences viendront bien plus de la pop contemporaine et du rock que des évangiles... Dès cet instant, Katy Perry se fait un nom dans l’industrie du disque et enregistre l’un des titres de la bande originale du film « 4 filles et un jean ». Pourtant, les choses ne sont pas si faciles pour la chanteuse qui enchaîne les revers.

D’abord, l’échec commercial de son premier album, puis la naissance d’un second opus initialement prévu en 2005 mais qui ne verra jamais le jour. Et, enfin, la collaboration avec la maison de disque américaine Columbia

Records qui aboutira à un abandon.

C’est début 2007 que la future star voit sa rédemption approcher. Alors que Columbia vient de rejeter l’album de Katy Perry, Angelina Cob-Baehler, l’une des dirigeantes de la maison de disque, veut tout de même croire en son talent. Elle la recommande alors à Virgin Records dont le directeur est Jason Flom. Il est immédiatement séduit par le potentiel de la chanteuse et décide de lui faire signer un contrat avec un label créé pour l’occasion : Capitol Records.

L’enregistrement d’un nouvel album est alors lancé. Katy Perry ne se fait pas prier et semble être prête à tout pour atteindre le succès escompté depuis des années. Un nouveau collaborateur et producteur lui est présenté : Dr Luke. Il travaille à améliorer l’image de la chanteuse, à la rendre plus attractive.

Le 6 mai 2008 marque le début du succès planétaire de l’artiste transformée. C’est en effet le jour de la sortie de son premier

single diffusé à grande échelle : « I kissed a girl ». Le titre se vendra à plus de 6 millions d’exemplaires dans le monde et sera numéro un dans vingt pays. Quelques mois après ce triomphe incontestable arrive la sortie du premier album estampillé Katy Perry : « One of the boys ». Il s’écoule à plus de 5 millions d’exemplaires et décroche un disque de platine aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France où elle reçoit également le NRJ Music Award de l’album de l’année. Même réussite pour son deuxième single « Hot n cold ». Forte de ses succès et dorénavant bien loin de l’image de jeune modèle ayant choisi d’embrasser une vie de principes et de foi, la chanteuse à la renommée naissante entame, en janvier 2009, sa première tournée mondiale intitulée « Hello Katy Tour ». L’artiste, qui cultive une image excentrique, part alors à la rencontre de son public. Son statut d’icône de la pop lui est, dès lors, assuré. « Teenage dream », son deuxième album à succès, est certifié disque de platine neuf fois et certaines de ses chansons, comme « California Gurls » ou « Firework », deviennent des références. 122 dates sont alors prévues pour la tournée promotionnelle ‘California Dream Tour’.

En 2013, Katy Perry négocie un nouveau virage dans sa carrière de chanteuse caméléon. Dans une vidéo publiée sur internet, elle brûle sa fameuse perruque bleue, symbole de l’ère ‘Teenage dream’ et annonce la sortie d’un album plus sombre que les précédents. Il s’agit de son dernier opus : ‘Prism’. En seulement quatre mois, il s’écoule à quatre millions d’exemplaires. ‘Roar’, single extrait du dernier album ‘Prism’, devient rapidement son huitième titre classé numéro un aux Etats-Unis.

Mais pour la jeune trentenaire, il n’y a pas

que la musique dans la vie. A côté de ses albums et de ses tournées, elle s’improvise en vraie femme d’affaire et d’influence et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est une entreprise florissante… Katy Perry s’improvise créatrice de parfum et crée trois fragrances. Elle devient membre du jury du célèbre concours de chant télévisé X-Factor.

Elle fait également quelques apparitions cinématographiques, notamment dans la série culte ‘Les Feux de l’amour’, ‘Wildfire’, ‘Sesame street’, ‘How I met your mother’ ou encore ‘Raising hope’. Elle prête également sa voix à la Schtroumpfette dans les films consacrés aux nains bleus sortis en 2011 et 2013. Elle est nommée ambassadrice du célèbre jeu Les Sims 3 avant de devenir l’égérie d’une célèbre marque de maquillage américaine, Covergirl. Récemment, la célébrité qui semble être au sommet de sa gloire, a été nommée ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef par son directeur exécutif, Anthony Lake. Le premier février, la popstar américaine connaît une nouvelle consécration. Elle se produit en effet dans un show explosif à la mi-temps du Super Bowl à Phoenix (USA). Il ne s’agit pas moins que de l’événement sportif le plus suivi de la planète.

En quelques mots, Katy Perry incarne le rêve américain à elle seule… Mais puisqu’en tant que français l’on se doit de trouver un moyen de valoriser notre pays dans n’importe quelle situation… Sachez que parmi ses idoles, Katy Perry cite notamment Edith Piaf. Une inspiration qui ne doit pas être étrangère à son ascension phénoménale, notamment dans le pays de la Môme. ✏✏ Martin Alargent Le 17/02 au Park & Suites Arena – Montpellier (34) www.katyperry.com

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CONCERTS À VENIR

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LA TRENTAINE DU HIP-HOP DANS LE 06

Photo : Aude Foto

MARIANNE FAITHFULL

L’égérie culte des années 60 et l’icône du rock Marianne Faithfull est de retour en France avec une tournée comportant pas moins de neuf dates. La musique de la reine du rock a traversé le temps, du célèbre album « Broken English » comprenant le titre mythique « The ballad of Lucy Jordan », jusqu’à son dernier opus en date, sorti en septembre dernier, « Give my love to London », Marianne Faithfull sait faire entendre sa voix. Elle a par ailleurs collaboré avec de nombreux artistes prestigieux, parmi lesquels on retrouve : Anna Calvi, Nick Cave, Brian Eno, Adrien Utley (Portishead) ou encore Roger Waters (Pink Floyd). La rockeuse a relevé avec succès le défi d’équilibrer un rock énergique et des influences folk, le tout raccordé par un timbre de voix rauque, sombre et sexy.

✏ Aurore Viberti

Le 01/02, au Pasino _ La Grande Motte (34) et le 04/02, au Pasino – Aix en Provence (13) www.mariannefaithfull.org.uk

Les Alpes-Maritimes sont une terre de hip-hop.

Pour le prouver et le revendiquer haut et fort, Phoenix Paca, C-ban et Old School 06, trois associations de la région, organisent son anniversaire : La Trentaine du Hip-Hop dans le 06 . Une rétrospective de l’histoire de ce courant musical et artistique ainsi que de de tous les sous-genres gravitant autour, des années 80 à aujourd’hui. Au programme, de la danse, du graff, des projections vidéos, du scratch et bien sûr... des démos de rap. Old school, new school, âges et niveaux confondus, l’événement a pour but de célébrer le hip-hop azuréen sous toutes ses formes et de créer une émulation entre les artistes locaux. Des anciens acteurs du milieu seront aussi de la partie et prendront la parole le temps de livrer leurs expériences. Au micro vous retrouverez en autres Senyss, Keustee ou Ma S-Kit. Ha oui, l’entrée est gratuite, évidemment.

✏ Jules Dubernard

Le 06/02 au C.A.L Bon voyage - Nice (06) www.facebook.com/phoenix.paca

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LES INOUÏS PACA DU PRINTEMPS DE BOURGES

Festival défricheur de talents par excellence, le Printemps de Bourges s’emploie depuis plusieurs années à dénicher les artistes émergents dans leur région d’origine. C’est dans cette optique qu’il organise à chaque nouvelle édition, en partenariat avec l’union des diffuseurs de création musicale (UDCM), des présélections régionales afin de donner à certains groupes la visibilité que peut offrir un tel festival. Cette année, il y en aura pour tout les goûts. Parmi les groupes présélectionnés dans la région PACA on retrouvera entre autres l’indie/rock de Gang of Peafowl, de la pop avec Martin Mey et Benjamin Fincher, du Hip-Hop avec Ksir Makoz ou bien encore le chant cristallin de Clarcen. Durant deux jours ils seront jugés par des professionnels du milieu (programmateurs, journalistes, directeurs de labels). Les auditions sont ouvertes au public, à vous de vous faire votre propre avis !

✏ Jules Dubernard

Les 06 et 07/02 au CMCL - Gap (05) www.reseau-printemps.com

CONCERTS À VENIR

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CONCERTS À VENIR

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INDUStrIaL FeStIVaL Le 07/02 à la MJC Picaud – Cannes (06) De l’industrial, encore, plus fort. Tel est le programme du Festival Industrial, pour sa 19ème édition, en collaboration avec M-Tronic. Le festival dévoile une programmation d’artistes mythiques dans le genre. Avec un groupe d’origine belge, et mythe de la scène électro dark, Suicide Commando fait son grand retour avec un show vintage accompagné bien évidemment des nombreux sons qui ont nourri la légende du groupe. Voix saturées au vocoder, mélodies entraînantes mêlées de basses dotées d’un battement par minute ultra effi cace ; le groupe invite à une plongée dans leur univers musical sombre et industriel. Yann Faussurier aka Iszoloscope, venu tout droit du Canada, offre une musique puissante qui se trouve à la croisée de la techno, de l’industriel, du breakcore et du noise. Cette « force tranquille » immerge le public dans une multitude de rythmes, de

basses et d’aigües.

Et c’est l’occasion pour le sud de la France d’accueillir pour la première fois le duo germano australien Keluar qui n’a débuté sa carrière qu’en 2013. Leur premier album, intitulé « Keluar », ne comporte pas moins de 14 titres portés par la voix de la chanteuse Alison Lewis et connaît un succès sans précédent qui les a immédiatement poussés dans les salles du monde entier. Occasion également pour le groupe français K-Bereit, formé de Dom et de Drey, de présenter pendant le festival son premier album qui sort sur un label allemand. Dom avait créé, par ailleurs avec Jean-Luc de Meyer, le groupe Cobalt 60. ✏ Aurore Viberti www.latangente-smac.fr

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JOHN MILK / CHERRY B AND THE SOUND MAKERS

De retour pour sa 3ème édition, les 4 Saisons de Découvertes Nuits Carrées donnent aux amoureux de la musique un nouveau rendezvous en proposant un concert de deux groupes de soul/funk : John Milk et Cherry B & The Sound Makers. John Milk : un cocktail de soul américaine des sixties et le meilleur du funk des années 70. La formation se trouve à la croisée des genres musicaux et incarne la combinaison parfaite entre le son « Stone Throw » en passant par des groupes comme Chin-Chin ou Plantlife.

Quant à Cherry B & The Sound Makers, ils font un retour audacieux aux origines d’une musique libératrice : celle des afro-américains chantant des lendemains meilleurs. Jazz, rythm’n’blues, sons de la Stax, Cherry Boop & The Sound Makers est à la croisée de plusieurs styles musicaux. Un véritable voyage musical qui remet en lumière une bande-son de chansons « révolutionnaires ».

✏ Aurore Viberti

Le 07/02, à la Médiathèque Albert Camus – Antibes (06) www.nuitscarrees.com

CONCERTS À VENIR

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CONCERTS À VENIR

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NGUYÊN LÊ

ULSTER PAGE / MARTINS

S’il s’est fait connaitre du grand public par son album explorant l’univers de Jimi Hendrix, le guitariste d’origine vietnamienne Nguyên Lê n’est pas qu’un guitariste de reprise, loin s’en faut. A travers ses propres albums et d’Ultramarine à Paolo Fresu, de l’ONJ à Sclavis, son parcours démontre son immense talent de musicien et compositeur. Si l’arrangeur reste moins connu, son récent travail sur le mythique album de Pink Floyd « Dark Side Of The Moon » va certainement combler cette lacune. C’est avec une formation judicieusement nommé Dark Side Nine -neuf musiciens dont quatre cuivres - qu’il va nous présenter sa vision musicale, bien loin du tribute band, du côté sombre de la lune. Le concert accueillera en première partie le trio du guitariste Alex Grenier. Ils ont obtenu le prix du public du Tremplin Nice Jazz cet été. Ces jeunes angevins ont déjà assimilé de nombreuses influences pour créer leur propre univers jazz. Un trio soudé, complice et généreux à découvrir absolument.

Le rock est de retour dans le Sud de la France !

Avec un concert de Martins, ce groupe de musiciens déjà bien ancré dans l’univers musical et habitué aux salles hexagonales et locales. Pour leur nouvel album, enregistré en 2014, le groupe a cherché à réaliser un son plus puissant, à coup de guitare plus électrique que jamais et des basses toujours plus fortes, tout en gardant leur authenticité rock’n’roll. Une musique brute, explosive et pleine d’énergie qui fera sans doute « danser les filles » : un blues moderne, urbain et violent. Les quatre talentueux musiciens de Ulster Page, originaires du Var, ont été élevés au hard rock des années 70 et leur musique s’en ressent. Leur premier EP, « Neverland », est sorti en 2012 est a fait découvrir au public un rock sauvage aux influences blues et aux accents grunge. Une recette unique que le public a adoré. Lauréat Class’Eurock’ 2013, ils sortent leur premier album intitulé « 1992 », enregistré à Hambourg en 2014, qui suscite déjà l’enthousiasme des foules.

Le 07/02 au Forum Nice Nord –Nice (06) www.nguyen-le.com

Le 07/02 au Crep Des Lices – Toulon (83) www.martinstheband.com

✏ Jacques Lerognon

✏ Aurore Viberti

FISH

Fish est une légende dans le milieu du rock progressif. L’ancien chanteur de Marillion, souvent comparé au grand Peter Gabriel, a connu la gloire avec son groupe, puis il a entamé en 1988 une carrière solo très éclectique avec de grands moments comme « Vigil in a wilderness of mirrors », « Raingods with zippos », « Internal exile » ou « Fields of crows ». Le charisme de Fish sur scène est un des points forts du chanteur écossais, célèbre également pour ses textes très poétiques flirtant avec le surréalisme et ses engagements politiques cinglants. Un nouvel opus « A feast of consequences » sorti fin 2013 fait aujourd’hui le bonheur des fans.

Nous retrouvons les thèmes chers à Fish : guerre, écologie et de nouvelles préoccupations (les réseaux sociaux). L’album est splendide, alternant perles progressives, titres percutants et mélodies pop entêtantes. Ne ratez donc pas Fish en concert, les occasions de le voir en live dans le sud de la France étant des plus rares.

✏ Raymond Sérini

Le 10/02 au Cargo de Nuit - Arles (13) et le 14/02 au Théâtre Lino Ventura - Nice (06) www.fish-thecompany.com

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CONCERTS À VENIR

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LeS p’tItS garD LaIDS Le 07/02 à la Salle des Arts d’Azur - Le Broc (06) Manque d’énergie, besoin de chaleur humaine ? Le remède est simple. Mélangez guitares sèches, contrebasse, accordéon, paroles festives : vous obtenez Les P’tits Gars Laids, quatuor niçois dont la générosité sur scène n’est plus à prouver. Ajoutez-y la gouaille et la folie des potes d’En vrac et d’ailleurs en première partie et vous êtes garanti de passer une soirée qui vous boostera pour la semaine. Chanter, boire, sourire, danser sur des musiques endiablées où se côtoient ska, chanson populaire française et musique tzigane. Oubliez un temps la crise et l’hiver, place à la fête et à la chanson avec ces deux groupes qui s’imposent comme le fer de lance de la scène populaire niçoise.

Après avoir écumé les salles de concert de la région durant plus de 5 ans, partageant la scène avec Patrice, Les Ogres de Barback, Ben Mazué ou la Rue Kétanou, les P’tits Gars Laids sont de retour pour nous présenter leur nouvel album en live.

Totalement autofi nancé, notamment grâce au site My Major Company sur lequel le groupe a réussi à réunir les 5000€ nécessaires à sa production, il bénéfi cie d’une liberté artistique totale. Mêlant une écriture sensible parfois révoltée à des rythmes et des mélodies qui invitent à la danse, d’après les premiers extraits disponibles sur le net, ce dernier ne devrait pas décevoir les internautes qui ont misé dessus.

✏ Jules Dubernard

Photo : Doris Poe

www.lesartsdazur.net

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TRICKY

Après être passé au festival Marsatac en 2013, Tricky est de retour. Entouré de ses musiciens, l’artiste britannique viendra ainsi présenter son dernier album « Adrian Thaws », sorti le 8 novembre dernier. Ce onzième album du pilier du trip hop mélange habillement les genres et s’accompagne de nombreux featurings tels que le rappeur américain Mykki Blanco ou la chanteuse anglaise Tirzah. Et que ce soit sur le titre « Nicotine Love » ou sur « Does it », on remarque la volonté de l’ancien membre de Massive Attack de faire de la musique taillée pour les clubs. « J’ai rarement entendu ma musique en club alors que j’y ai grandi dès mes quatorze ans : les blues parties, les clubs de hip hop et quelques raves. Je ne suis pas connu pour faire de la musique de club mais cet album contient quelques tracks qui le sont – enfin, ce que j’entends par musique de club », a t-il d’ailleurs déclaré dans un communiqué de presse.

✏ Sarah Barbier

Le 10/02 à l’Espace Julien – Marseille (13). www.trickysite.com

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REGIONS EN SCENE

PATRICK FIORI

Après un détour de 3 ans à Aubagne et un court passage en Corse, le festival Région en Scène est de retour en région Paca et dans les Bouches-du-Rhône. La particularité de ce festival associatif, créé il y a une dizaine d’année et qui se veut être la «vitrine de la création artistique émergente des régions Paca et Corse», c’est son aspect itinérant. Les artistes sélectionnés pour cette édition commenceront a se produire mercredi à Bouc Bel Air et finiront à Berre l’Etang vendredi. Spectacle de danse, théâtre de rue, concert, durant ces trois jours les disciplines artistiques vont s’entremêler autour de valeurs communes, promouvoir et soutenir la création artistique, créer un dynamique dans la région et faire découvrir au public le spectacle vivant. Parmi les 7 spectacles proposés cette année aux spectateurs il y en a un qui retient particulièrement notre attention : «Owa, quand le ciel s’ouvre» un conte africain ré-adapté par Phillipe Boronad mêlant chant, danse et jeu ou encore le concert de Pan.

20 ans de carrière, plus d’un million d’albums vendus en France et des tubes qui ont marqué une génération («Belle», «Elle est» ou plus récemment «Quatre mots sur un piano»). De l’eau a coulé sous les ponts depuis sa révélation au grand public en 1998 grâce à la comédie musicale «Notre Dame de Paris». Désormais, Patrick Fiori a 45 ans, 10 albums dans les pattes et s’est constitué un public fidèle. Sur son dernier album «Choisir» sorti en mai 2014, le chanteur corse nous parle d’amour, thème qu’il décline en version rock «J’espère que tu vas bien», tzigane «Dans tes yeux chaque jour» ou simplement accompagné d’un piano dans «Tout contre mais pour» qui clôt le disque. Auteur de la majorité des chansons, il a de nouveau reçu l’aide et la plume de son ami Jean-Jacques Goldman, notamment sur «Elles», l’un des titres phares du nouvel opus. A la fin de sa tournée française, l’artiste posera ses bagages et s’installera dans le fauteuil de juré lors de la prochaine saison de The Voice Kids.

Le 11/02 au Complexe des Terres Blanches - Bouc Bel Air (13), le 12/02 à la Salle des spectacle - Venelles (13), le 12/02 à la Salle de spectacle - Fare les Olivier (13), le 13/02 au Forum - Berre l’Etang (13) www.cercledemidi.com

Les 12 et 13/02 au Pasino - Aix en Provence (13), le 02/04 au Casino Terrazur - Cagnes sur Mer (06), le 30/07 au Théâtre de Verdure - Nice (06), le 06/08 aux Arènes de Palavas les Flots (34) www.patrickfiori.sonymusic.fr

✏ Jules Dubernard

✏ Jules Dubernard

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UNITED FOR JAMAICA

La deuxième édition de cette soirée est la suite logique d’un mouvement marseillais du début des années 90, où divers jeunes musiciens se sont mis à jouer du reggae. Dans les années 2000, la scène marseillaise était foisonnante avec Watcha Clan, Raspigaous, Gang Jah Mind, Sons of Gaia, Super Kemia ou encore Daïpivo qui ont trouvé une expression personnelle et originale. De tout cela reste une couleur musicale, une attitude et un répertoire aussi étendu que varié mais aussi Handcart et Dub Akom, deux groupes mondialement reconnus. L’association Kabba Roots a voulu rendre ce que Marseille a reçu de Jamaïque en créant un centre social rasta implanté au cœur du quartier de Rockfort à Kingston. Pour financer son projet, United for Jamaïca voit le jour en impliquant tous les musiciens Reggae marseillais auxquels sont venus se joindre, cette année, Danakil & Yanis Odua.

Cette soirée est plus qu’un simple concert, c’est aussi une œuvre sociale, un acte de partage à l’international et un témoignage historique du mouvement qui a servi de base au reggae français actuel.

✏ Emmanuel Truchet

Samedi 13/02 au Dock des Suds – Marseille (13) www.dock-des-suds.org

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OraNge BLOSSOM Le 20/02 à l’Omega Live - Toulon (83) et le 21/02 à la MJC Picaud - Cannes (06)

Photo : Damien Luçon

Orange Blossom est de retour cette année avec une tournée en France. Le groupe, qui fête ses vingt ans de carrière, revient sur le devant de la scène avec un nouvel opus : « Under the shapes of violets ». Un album profond, exceptionnel et envoûtant. Avec cet album enregistré entre la France et la Jordanie, c’est une nouvelle porte ouverte à la découverte et au voyage. Un nouveau pont franchi entre l’Orient et l’Occident. Le groupe revient plus puissant avec une nouvelle voix, fabuleuse et précieuse. Une voix que le groupe est allé chercher en Egypte, dans les poussières du Caire : celle de la jeune chanteuse Hend Ahmed Hassan, 28 ans.

Une timbre de soleil qui transperce l’âme et représente une génération qui s’est levée.

Orange Blossom présente l’album comme une synthèse « synesthésique » de leurs voyages musicaux ethno-electro-trado-dub (qualifi é d’électro world).

Alors que nous vivons dans une époque qui incite au repli et au cloisonnement, Orange Blossom choisit de suivre la voie du partage avec une musique altruiste et généreuse.

Leur précèdent album est sorti en 2005.

Pour « Under the shapes of violets », Orange Blossom a pris le temps d’écrire et de composer de nouvelles musiques, comme une nouvelle respiration. Le groupe a voyagé pour trouver dans ses expéditions les infl uences et les voix recherchées pour leur nouvel album.

Aujourd’hui, Orange Blossom revient avec ce « bijou » novateur et assure un choc musical. Le dernier né comporte des chansons qui se mêlent dans un tourbillon électrique avec, comme seule ligne directrice, le plaisir. ✏ Aurore Viberti www.myspace.com/orangeblossommusic

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ROBIN MCKELLE

«Légendes Vivantes». Bien que maintes fois galvaudé dans le domaine de l’art, nul ne peut retirer ce titre honorifique au groupe Magma: 45 ans de carrière et créateurs d’un style musical à part entière: le zeuhl, une fusion de rock progressif, néoclassique et chants liturgiques nous propulsant au-delà des signatures de temps et par-delà le langage même, ayant créé le leur: le kobaïen, appris et repris à travers les décennies par leurs disciples les plus dévoués. Plus qu’une secte: une autre planète, un univers parfois imité mais jamais égalé. Ceux qui les auront vus une fois y retourneront sans compter. À 67 ans ce mois-ci, l’âme même du groupe, Christian Vander, reste en maîtrise totale de ses fûts de batterie et des changements de rythme implacables et endiablés qui font modestement de Magma le groupe français le plus impressionnant de l’histoire. Votre télévision ne vous en parlera pas, mais nous oui: ils (re)passent près de chez vous ! Muzïk uz kalain !

En moins de dix ans et seulement cinq albums, Robin McKelle s’est fait un nom dans le monde des chanteuses. Passant progressivement du pur jazz en big band à de la soul et au rythme and blues avec son nouveau groupe The Flytones. Des standards à ses propres compositions sans négliger quelques reprises ou incursions dans la pop, elle semble avoir trouvé son univers : une musique qui offre à sa voix, puissante et délicieusement grave, de belles possibilités de s’exprimer. Et même sans l’adjonction d’une section de cuivres, ses quatre musiciens sont capables d’instiller au show à la fois un groove exceptionnel et une intensité digne des meilleures formations. Pour un temps, Memphis se délocalise sur la Côte d’Azur. Robin McKelle sera précédée de la chanteuse-guitariste niçoise Marjorie Martinez accompagnée d’un trio de musiciens locaux de grands talents. Un répertoire éclectique allant du folk au jazz. Son interprétation de « The Wind Cries Mary » de Jimi Hendrix vaut, à elle seule, le déplacement.

Photo : Marco Tchamp

MAGMA

✏ Christopher Mathieu

Le 13/02 au Théâtre Lino Ventura – Nice (06) www.magmamusic.org

✏ Jacques Lerognon

Le 20/02 au Forum Nice Nord – Nice (06) et le 21/02 à la salle Antoine Roux – Lunel (34) www.robinmckelle.com

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MADEMOISELLE K

Photo : JB Mondano

DUB STATION

Le 21 février prochain, le Dock des Suds à Marseille accueillera la 28ème Dub Station. L’occasion d’y retrouver le Sound System Mungo’s Hi Fi venu tout droit de Glasgow, mais aussi l’incontournable O.B.F Sound System et Jumping Lion. Si les premiers puissent leur inspiration dans la musique dubstep et dans le patrimoine du reggae jamaïcain, les deux passionnés français derrière O.B.F naviguent plutôt entre reggae anglais et sonorités dub. Ce nouveau rendez-vous sera d’ailleurs pour eux l’occasion de présenter leur nouvel album « Wild » sorti le 6 octobre dernier. Quant à Jumping Lion, ils présentent une musique clairement roots et militent depuis de nombreuses années pour l’élargissement du sound system dans le sud de la France. Ils sont entre autre à l’origine de l’association CMAE qui organise de nombreux événements estampillés reggae dans la région.

Quoi qu’il en soit, la soirée promet d’être capiteuse au possible.

✏ Sarah Barbier

Le 21/02 au Dock des Suds – Marseille (13) www.facebook.com/DubStationOfficiel

Fini le français, Mademoiselle K passe à l’anglais. Le groupe mené par la chanteuse Katerine Gierak sort son 4ème album studio début janvier et embrasse la langue de Shakespeare le temps de 11 titres. Après avoir claqué la porte de son ancienne maison de disque l’année dernière, Katerine et ses musiciens ont fondé leur propre label «Kravanche». Le groupe a retrouvé sa liberté et en profite pour sortir ce disque. Innovant, sulfureux, «Hungry Dirty Baby» innove et flirt avec la pop tout en respectant l’ADN rock du groupe. Porté par «Glory» and «Are you swimming», deux premiers singles plus qu’aguichants, leur son s’est débridé et éclate en live. Car oui, Mademoiselle K fait partie de ces groupes qui ne livrent pleinement tous leurs potentiels que sur scène. Ca tombe bien, ils sont partis défendre l’album dans toute la France. «Hungry Dirty Baby c’est mon alter ego, celui qui crie, qui rêve sa vie, ses masques, son identité, sa sexualité, amour manqué et instincts primaires, vague et débordements salutaires» - Katerine Gierak.

✏ Jules Dubernard

Le 25/02 au Victoire 2 - Montpellier (34), le 27/02 au Moulin - Marseille (13) www.mademoisellek.fr

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DEPORTIVO

Le trio rock Deportivo rend une visite hivernale au Sud de la France. Jérôme, Richard et Julien, amis d’enfance, viennent jouer sur scène leur dernier album « Domino ». L’album est une réelle source d’énergie contagieuse et d’une détermination forte et signe le retour du groupe français. Après des années de succès, une centaine de milliers d’albums vendus et une carrière sous le Label Barclay, Deportivo a dû repartir presque de zéro. Sans maison de disque, le groupe a été contraint de s’autoproduire.

L’enjeu est grand, il s’agit de se reconstruire, d’écrire une nouvelle histoire. Un défi qu’ils relèvent avec brio. Sorti en 2013 l’album « Domino » représente leur revanche musicale. Les dix titres qui composent l’album ont chacun une spécificité et une identité propre, mais ont un point commun : ils viennent du fond du cœur de Deportivo. Ce qui promet spontanéité, énergie communicative et amour de la musique. Ballade bucolique et mélancolique dans un univers rock mais doux, le trio invite son public au voyage dans une écoute naïve et pleine de plaisir.

✏ Aurore Viberti

Le 28/02 à l’Usine - Istres (13) www.deportivo.fr

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AGENDA CONCERTS

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FEVRIER 2015 03 RAVEN Salon de Musique - Salon de Provence (13) 03 VALLEY / QUASAR / WATER MANE The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 04 BLEU La Presqu’île - Annonay (07) 18:30 04 MARIANNE FAITHFULL Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 05 NICE JAZZ ORCHESTRA Théâtre Francis Gag - Nice (06) 20:30 05 TRIO BAROLO Théâtre - Privas (07) 19:30 05 DANY BRILLANT Le Silo - Marseille (13) 05 LES TONTONS FLAGUEURS The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 05 BLACKO / ILEMENTS / SCARS Le Vox - La Valette du Var (83) 05 PATRICK BOYON Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 21:00 06 CHINASKI Le Ketje - Nice (06) 20:30 06 NICE JAZZ ORCHESTRA Théâtre Francis Gag - Nice (06) 20:30 06 JOKE L’Usine - Istres (13) 06 MORRISON ROAD Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 06 TOM TOM & LES FMR Dan Racing - Marseille (13) 21:30 06 TÊTES DE LINETTES / SUPERETS MJC L’Escale - Aubagne (13) 21:00 06 SIRVENTÉS La Cordonnerie - Romans (26) 06 LESSEN / NEMESIS / NAEBUJA The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 06 L’AMATEUR / BOTTEX & BENGEL Omega Live - Toulon (83) 21:00 06 KHARI B. / MAGIC MALIK / GUILLAUME ORTI / JEF BISHOP / FRÉDÉRIC BARGEON-BRIET / TYSHAWN SOREY AJMI - Avignon (84) 20:30 07 SKALIBRE Le Ketje - Nice (06) 20:00 07 EN VRAC ET D’AILLEURS / LES P’TITS GARS LAIDS Les Arts d’Azur - Le Broc (06) 20:30 07 Festival Industrial : SUICIDE COMMANDO / ISZOLOSCOPE / KELUAR / K-BEREIT MJC Picaud - Cannes (06) 19:00 07 NGUYEN LE Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 07 THE GREAT JOE YABUKI / LE MONDE FUTUR MJC L’Escale - Aubagne (13) 21:00 07 LOOKIN’ OUT U.Percut - Marseille (13) 21:00 07 QÙETZAL SNÅKES / OH ! TIGER MOUNTAIN Le Poste à Galène - Marseille (13) 20:30 07 STEAMBOAT SWITZERLAND / MARIA MAGDALENA / EMMANUELE GATTUSO / MASSICOT /

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AGENDA CONCERTS

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HOUSEWIVES L’Embobineuse - Marseille (13) 21:00 07 ROCK AVENUE Dan Racing - Marseille (13) 21:30 07 ANAÏS Maison du Peuple - Gardanne (13) 20:30 07 PHAZ / KAYLOO / VSO / LA TARTINE Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 07 NOËMI WAYSFELD & BLIK La Cordonnerie - Romans (26) 07 MIOSSEC La Cigalière - Sérignan (34) 20:30 07 PURA FE’ Théâtre Denis - Hyères (83) 07 L’AMATEUR / SOPHIE / REDIHNO Omega Live - Toulon (83) 21:00 07 MARTINS / ULSTER PAGE CREP des Lices - Toulon (83) 07 CAFÉ ZIMMERMANN Auditorium Jean Moulin - Le Thor (84) 07 MAHOM DUB / BASSROOM / BRK / JAY’MO FIRE Akwaba - Châteauneuf de Gadagne (84) 21:00 08 CAFÉ ZIMMERMANN Théâtre la Colonne - Miramas (13) 17:00 08 ELUVEITIE / SKALMOLD / WIND ROSE Le Moulin - Marseille (13) 19:00 08 ELECTRIC TAURUS / BLACK GREMLIN / THE REAL MC COY Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 10 TRICKY Espace Julien - Marseille (13) 20:00 10 PIERRE DE TREGOMAIN QUARTET Salon de Musique - Salon de Provence (13) 10 FISH Cargo de Nuit - Arles (13) 21:00 11 JULIETTE Z Théâtre Les Quinconces - Vals les Bains (07) 18:30 12 PATRICK FIORI Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 12 KAS PRODUCT Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 12 KENDJI GIRAC Le Silo - Marseille (13) 12 MICHAEL ROSE / ETANA Le Moulin - Marseille (13) 20:30 13 VOODOO LADIES Le Ketje - Nice (06) 20:30

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13 MAGMA Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 13 MARIAN BADOI TRIO Théâtre Municipal - Viviers (07) 20:00 13 MILOW L’Usine - Istres (13) 13 PATRICK FIORI Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 13 UNITED FOR JAMAICA / DANAKIL / YANISS ODUA / RASPIGAOUS / YOUNG LORDS / KABBA MASSA GANA MJC L’Escale - Aubagne (13) 19:00 13 SELECTER THE PUNISHER Les Arcades - Aix en Provence (13) 13 United For Jamaica : DANAKIL / YANISS ODUA / RASPIGAOUS & FRIENDS / YOUNG LORDS / KABBA MASSA GANA Dock des Suds - Marseille (13) 19:00 13 BLAZING WAR MACHINE Le Poste à Galène - Marseille (13) 20:30 13 Régions en scène : RADIO BABEL MARSEILLE / PAN Forum des Jeunes et de la Culture - Berre l’Etang (13) 20:30 13 UDDU / SEXOPATH The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 13 ASTONVILLA / THE DUKES Le Sonambule - Gignac (34) 13 BORÉAL BEE AJMI - Avignon (84) 20:30 13 TEDDY SAMBUKI / THYLACINE La Gare - Coustellet (84) 21:00 14 SLOW JOE & THE GINGER ACCIDENT Centre Culturel - Gap (05) 14 BISTRO FADA Médiathèque - Valbonne Sophia Antipolis - Valbonne (06) 11:00 14 FISH Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 14 MARIAN BADOI TRIO La Presqu’île - Annonay (07) 21:00 14 SPAIN Le Poste à Galène - Marseille (13) 20:30 14 VAUDOU GAME / LE SYNDICAT DU CHROME Salle des Fêtes - Venelles (13) 14 RADIUM / MAD DOF / ART OF FIGHTERS Dock des Suds - Marseille (13) 23:00 14 LE CRABE / VEHEMENCE / COMBUSTION L’Embobineuse - Marseille (13) 21:00 14 BENDER / ABSOLUTE BEGINNERS / FAKE Dan Racing - Marseille (13) 21:30 14 TEQUILASAVATE / LE DOCTEUR FLAMINGO The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 14 SOVIET SUPREM / MADAME OLESON Omega Live - Toulon (83) 14 SCHLAASSS / GENERAL HYDROPHONIC Akwaba - Châteauneuf de Gadagne (84) 21:00 15 PLÈVRE / SAGE The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 15 KATY PERRY Park And Suites Arena - Montpellier (34) 15 SYLVAIN LUC Auditorium Jean Moulin - Le Thor (84) 16 BRUTAL YOUTH / ANGRY SOMETIMES Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 17 LILANANDA JAZZ QUINTET Salon de Musique - Salon de Provence (13)

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19 TAL Pasino - Aix en Provence (13) 20:00 19 AMEEGA / FRENCH URBAN SOUL / DJ MOTHER FUNK The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 19 MALIA Théâtre du Rocher - La Garde (83) 20:30 20 BROKEN ARMS Le Ketje - Nice (06) 20:30 20 ROBIN MC KELLE & THE FLYTONES Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 20 HAMMER SWING & THE TAXIDERMISTES MJC Prévert - Aix en Provence (13) 20:30 20 LOUDBLAST L’Usine - Istres (13) 20 YUNA / TOUS SALOPARDS / LA CONNAIXION Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 20 MALIA Forum des Jeunes et de la Culture - Berre l’Etang (13) 20:30 20 AKUA NARU Nomad Café - Marseille (13) 20:30 20 NATALIA DOCO / ARMELLE ITA MJC L’Escale - Aubagne (13) 21:00 20 LA FINE EQUIPE / AL’TARBA / DJ NIX’ON Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 20 LA TARTINE / TONY SUAREZ / LES FILLASSES The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 20 MO’KALAMITY Barathym - Toulon (83) 20 LARS DANIELSSON Salle Félix Martin - St Raphaël (83) 20:30 20 ORANGE BLOSSOM / JOULIK Omega Live - Toulon (83) 21:00 20 MINUIT / MARTIN MEY La Gare - Coustellet (84) 21:00 21 EON MEGAHERTZ Médiathèque Albert Camus - Antibes (06) 16:00 21 ORANGE BLOSSOM / MERAKHAAZAN MJC Picaud - Cannes (06) 20:30 21 BIKINI MACHINE La Presqu’île - Annonay (07) 21:00 21 MUNGO’S HIFI FT. SOLO BANTON / OBF SOUNDSSYSTEM FT. SHANTI D, JUMPING LION Dock des Suds - Marseille (13) 23:00 21 GANG GURU Dan Racing - Marseille (13) 21:30

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21 OIL CARTER / LONELY LONGHORN / DEADLY VIPERS The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 21 LES YEUX D’LA TÊTE / CANAPACOUSTIK Salle Polyvalente - Néoules 83 20:30 21 MAC ABBÉ ET LE ZOMBI ORCHESTRA Le Bucéphale - Draguignan (83) 21 TAL Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 21 RUBATONG AJMI - Avignon (84) 20:30 21 HUSBANDS / NARCO TERROR / YEAH! DJ TEAM Akwaba - Châteauneuf de Gadagne (84) 21:00 21 GONE FISHING La Gare - Coustellet (84) 21:30 22 MADBALL / STRIFE / RISE OF THE NORTH STAR / BACKTRACK Secret Place - St Jean de Védas (34) 18:00 24 HILIGHT TRIBE Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 25 MADEMOISELLE K / THE PLANS Victoire 2 - Montpellier (34) 26 A STATE OF MIND / THE MOUSE OUTFIT Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 26 MILLENCO The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 27 MADEMOISELLE K / LE PRINCE MIIAOU Le Moulin - Marseille (13) 20:30 27 ADHESIF / SNUGGS Dan Racing - Marseille (13) 21:30 27 NEVHE / JULIEN FORTIER Le Sonambule - Gignac (34) 27 THE MUSIK BASE PROJECT La Gare - Coustellet (84) 21:00 28 SARAH MC COY / THE SUMMER REBELLION La Presqu’île - Annonay (07) 21:00 28 NAFAS Roll’Studio - Marseille (13) 18:30 28 DEPORTIVO / MEMENTO MORI L’Usine - Istres (13) 28 NEVCHÉ Maison du Peuple Gardanne (13) 20:30 28 SCHVEDRANNE / CHROMB! Akwaba - Châteauneuf de Gadagne (84) 21:00

MARS 2015 01 MICHELE BERNARD Le Sonambule - Gignac (34) 01 NIGHT DEMON / ENGRAVED / THE HOMESICK BOYS Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 03 VIOLETTA Le Dôme - Marseille (13) 04 VIOLETTA Le Dôme - Marseille (13) 04 SNOT / THE MUSCULATORS La Cordonnerie - Romans (26) 05 BROUSSAÏ / ESCAPE TO SAINT CROIX Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 05 MARDUK / BELPHEGOR / BLISS OF FLESH / KRYSANTEMIA Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 06 APHRODITE / ELISA DO BRASIL / FUNK EFFECT Dock des Suds - Marseille (13) 22:00 06 BJORN BERGE Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 06 NOT SCIENTISTS / SWINGIN UTTERS / TOYGUITAR La Cordonnerie - Romans (26) 06 VIRUS SYNDICATE / AL’TARBA & DJ NIX’ON Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00

06 This Is England : THE LAST RESORT / THE OUTCASTS / HOOLIGAN / SHAMELESS Secret Place - St Jean de Védas (34) 19:00 07 ARTHUR H Palais des Festivals - Cannes (06) 20:30 07 BROUSSAÏ Le Moulin - Marseille (13) 20:30 07 This Is England : COCKNEY REJECTS / THE BUSINESS / DEADLINE / UNFIT Secret Place - St Jean de Védas (34) 19:00 09 TOKIO HOTEL Le Moulin - Marseille (13) 21:00 10 RAVI COLTRANE Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 10 HUGUES AUFRAY Casino du Palais de la Méditerranée - Nice (06) 20:30 10 BENJAMIN CLEMENTINE Le Moulin - Marseille (13) 20:30 11 HUGUES AUFRAY Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 11 SYMBOLYC / MENARCA Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 12 ENNIO MORRICONE Palais Nikaia - Nice (06) 20:00 12 EZ3KIEL Le Moulin - Marseille (13) 20:30 12 ST.PAUL & THE BROKEN BONES Paloma - Nîmes (30) 12 I AM UN CHIEN / DJ PHONE Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 12 ABLAYE CISSOKO & VOLKER GOETZE Théâtre du Rocher - La Garde (83) 20:30 13 TONI GREEN & MALTED MILK Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 13 AKILI Centre Culturel La Providence - Nice (06) 20:30 13 THE DUKES / KURSED / WIDE L’Usine - Istres (13) 13 MARTIN MEY / COMMON DIAMOND MJC L’Escale - Aubagne (13) 21:00 13 VIANNEY Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 13 ORANGE BLOSSOM / N3RDITAN Le Sonambule - Gignac (34)

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AGENDA CONCERTS

Nouvelle Vague - février 2015

13 6 : 33 / ANTROPOFAGO / TOUMAÏ Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 13 ÉMILE PARISIEN 4TET AJMI - Avignon (84) 20:30 13 OH! TIGER MOUNTAIN / LAETITIA SHERIFF La Gare - Coustellet (84) 21:00 14 MARIONÈLE Le Fourmidiable - Veynes (05) 20:30 14 FRÉDÉRIC FRANCOIS Acropolis - Nice (06) 20:30 14 LUCKY PETERSON Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 14 TONI GREEN & MALTED MILK L’Usine - Istres (13) 14 THE DUKES / CONGER!CONGER! / DISSONANT NATION MJC L’Escale - Aubagne (13) 21:00 14 FM LAETI / MESS DREY Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 14 PIERRE PERRET La Cigalière - Sérignan (34) 20:30 14 Les Femmes s’en mêlent : MADJO / C.A.R Théâtre Denis - Hyères (83) 20:30 15 FRERO DELAVEGA Le Moulin - Marseille (13) 19:30 15 FREDERIC FRANCOIS Le Dôme - Marseille (13) 20:30 16 MARIONÈLE Le Fourmidiable - Veynes (05) 18:00 16 VIJAY IYER TRIO AJMI - Avignon (84) 20:30 17 FINNTROLL / HATESPHERE / PROFANE OMEN Le Moulin - Marseille (13) 19:00 18 NINA HAGEN L’Usine - Istres (13) 18 FLORENT PAGNY Le Dôme - Marseille (13) 20:00 18 SINGAPORE SLING / JIM YOUNGER’S SPIRIT Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 18 Les détours de Babel : ZZZZZ#DUO / BABEL ORKESTRA La Cordonnerie - Romans (26) 19 VÉRONIQUE SANSON Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 19 PHILM La Cordonnerie - Romans (26) 19 LE COMPTOIR DES FOUS Le Sonambule - Gignac (34) 19 FLORENT PAGNY Zenith du Sud - Montpellier (34) 19 PHILIPPE VILLA TRIO / FRED D’OELSNITZ TRIO Salle Félix Martin - St Raphaël (83) 20:30 19 ISAYA Hôtel des Arts - Toulon (83) 18:30 20 VÉRONIQUE SANSON Palais Nikaia - Nice (06) 20:30

+ DE CONCERTS

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+ DE CONCERTS

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20 UB40 L’Usine - Istres (13) 20 L’ANIMALERIE Le Moulin - Marseille (13) 20:30 20 BÉNABAR Le Dôme - Marseille (13) 20:00 20 NACH / CLEA VINCENT Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 20 MALTED MILK & TONI GREEN / SCARECROW Omega Live - Toulon (83) 21:00 21 DANAKIL La Palestre - Le Cannet (06) 20:30 21 SCARECROW / THEY CALL ME RICO L’Usine - Istres (13) 21 FABIEN SACCO La Machine à Coudre - Marseille (13) 21:30 21 SALUT C’EST COOL / RICH AUCOIN La Cordonnerie - Romans (26) 21 DAAN / CHORALES Le Sonambule - Gignac (34) 21 MARIE STONE Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 21 SIDSEL ENDRESEN & STIAN WESTERHUS AJMI - Avignon (84) 20:30 21 MOFO PARTY PLAN / HYPHEN HYPHEN La Gare - Coustellet (84) 21:00 21 LIONEL RICHIE Sporting Monte-Carlo - Monaco (98) 20:30 24 ASAF AVIDAN Le Silo - Marseille (13) 20:00 24 THE EX Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 24 ROBERT JON & THE WRECK / HOODLUMS / LONELY LONGHORN Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 26 DMITRY BAEVSKY TRIO Le Comoedia - Miramas (13) 21:00

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Nouvelle Vague - février 2015

26 DJAMANAWAK Le Sonambule - Gignac (34) 26 WARD / LASH / CREMER / GARCIN 4TET AJMI - Avignon (84) 20:30 27 IGIT Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 27 KABBALAH Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 21:00 28 ENRICO MACIAS La Palestre - Le Cannet (06) 20:30 28 TRIO V.M BHATT Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 28 BOUT A BOUT Théâtre de la Semeuse - Nice (06) 20:30 28 TRIGGERFINGER / DALLAS FRASCA L’Usine - Istres (13) 28 PINK NO COLOR MJC L’Escale - Aubagne (13) 21:00 28 SET&MATCH / ANNA KOVA Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 28 MC DONNELL TRIO / CATY & ME / LADY FLOW Le Sonambule - Gignac (34) 28 RICHARD GALLIANO Carré Léon Gaumont - Sainte Maxime (83) 20:30 29 CHRIST AGONY / WITCHMASTER / GRAZED Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 31 CHRISTINE AND THE QUEENS Le Silo - Marseille (13) 20:00 31 LE GRAND ESCALIER / UPTAKE La Cordonnerie - Romans (26)

AVRIL 2015 01 GROUNDATION Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 01 ASA Le Moulin - Marseille (13) 20:30 02 RISE OF THE NORTHSTAR L’Usine - Istres (13) 02 JULIEN CLERC Le Dôme - Marseille (13) 20:00 02 ROOTZ UNDERGROUND / THE BANYANS Victoire 2 - Montpellier (34) 02 THEE FOUR TEENS / KENNI / BORDERLINE Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 02 MARGUET / CHASSY / SHEPPARD AJMI - Avignon (84) 20:30 03 SOPRANO Le Dôme - Marseille (13) 03 PHASES CACHEES Nomad Café - Marseille (13) 20:30 03 IGIT Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 04 CECILE MC LORIN SALVANT Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 04 SHY’M Palais Nikaia - Nice (06) 20:00 04 DJ PONE / TOXIC AVENGER / MAKE THE GIRL DANCE L’Usine - Istres (13) 04 DR FEELGOOD / LES MILLIARDAIRES Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 04 FAADA FREDDY / JAH LEGACY Salle Félix Martin - St Raphaël (83) 21:00 04 PIERRE PERRET Auditorium Jean Moulin - Le Thor (84) 04 BRIGITTE Espace Léo Ferré - Monaco (98) 20:30 05 GROUNDATION / NAHKO & MEDICINE FOR THE PEOPLE Le Moulin - Marseille (13) 20:00 05 SHY’M Le Dôme - Marseille (13) 18:00

07 SANDRA NKAKÉ La Cordonnerie - Romans (26) 08 FAUVE Palais Nikaia - Nice (06) 19:30 08 VINCENT NICLO Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 08 MATHIEU LIPPÉ / GAROCHE TA SACOCHE Le Sonambule - Gignac (34) 09 KING KING Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 09 JEB PATTON TRIO Le Comoedia - Miramas (13) 21:00 09 WORLDSERVICE PROJECT / STEDWIN AJMI - Avignon (84) 20:30 10 MADBEN / ONIRIS Théâtre des Salins Martigues (13) 22:00 10 NEREIDS / EXXISTENCE L’Usine - Istres (13) 10 ABLAYE CISSOKO & VOLKER GOETZE Forum des Jeunes et de la Culture - Berre l’Etang (13) 20:30 10 ANA POPOVIC Salle Félix Martin - St Raphaël (83) 20:30 10 BIGA*RANX La Croisée des Arts - St Maximin (83) 20:30 10 GOGO PENGUIN La Gare - Coustellet (84) 21:00 11 KLO PELGAG / ZOUFRIS MARACAS Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 11 BIGA*RANX L’Usine - Istres (13) 11 PURA FE’ Le Sonambule - Gignac (34) 12 CHANTAL GOYA La Palestre - Le Cannet (06) 15:00 14 SALLIE FORD Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00

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Nouvelle Vague - février 2015

15 CATS ON TREES Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 15 MARCUS MILLER Le Silo - Marseille (13) 20:30 16 IGIT Nomad Café - Marseille (13) 20:30 16 RADIO ELVIS / MUSTANG La Cordonnerie - Romans (26) 17 LISA EKDAHL Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 17 KID FRANCESCOLI Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 17 CHARLES PASI L’Usine - Istres (13) 17 CAMÉLIA JORDANA Théâtre Liberté - Toulon (83) 20:30 17 ALEX GRILLO AJMI - Avignon (84) 20:30 18 JEANNE CHERHAL Les Arts d’Azur - Le Broc (06) 20:30 18 ENRICO PIERANUNZI Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 18 TAÏRO L’Usine - Istres (13) 18 CHILL BUMP / DOCTOR FLAKE Le Moulin - Marseille (13) 20:30 18 FEU! CHATTERTON / GRAND BLANC Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 18 CAMELIA JORDANA Salle Félix Martin - St Raphaël (83) 21:00 18 RODOLPHE BURGER Auditorium Jean Moulin - Le Thor (84) 18 RADIO ELVIS / OLIVIER DEPARDON La Gare - Coustellet (84) 21:00 20 BALTHAZAR Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 21 VINCENT NICLO Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 22 VINCENT NICLO Casino du Palais de la Méditerranée - Nice (06) 20:30 22 OLDELAF Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 22 BIRDS OF PARADISE AJMI - Avignon (84) 20:30 23 JACQUES DELJEHIER Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 21:00 24 WAT Médiathèque Albert Camus - Antibes (06) 18:00 24 NOLWENN LEROY Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 24 CHAKAPAN SOCIAL CLUB L’Usine - Istres (13) 24 LO’JO Nomad Café - Marseille (13) 20:30

24 DELTAS La Gare - Coustellet (84) 21:00 25 NOLWENN LEROY Palais des Festivals - Cannes (06) 20:30 25 IZIA L’Usine - Istres (13) 25 CALI Le Moulin - Marseille (13) 20:30 25 LA MINE DE RIEN La Cordonnerie - Romans (26) 25 MAURESCA / DOCTORS DE TROBAE Le Sonambule - Gignac (34) 28 MORIARTY Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 28 BRIGITTE Le Silo - Marseille (13) 30 EZEKIEL / MERAKHAAZAN Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 30 DAÏPIVO / CHOCOLATE JESUS L’Usine - Istres (13) 30 TAIRO / KENYON Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 30 GRUPO COMPAY SEGUNDO Le Forum / Salle Gounod - Fréjus (83) 20:30

MAI 2015 01 BRIGITTE La Cigalière - Sérignan (34) 20:30 02 KENDJI GIRAC Théâtre de Verdure - Nice (06) 20:30 02 PATRICIA BARBER Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 07 PAOLO FRESU Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 07 SANSEVERINO / GALA SWING QUARTET La Croisée des Arts - St Maximin (83) 20:30 07 QUARTET PHILIPPE PETRUCCIANI & NATHALIE BLANC Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 21:00 08 MASSILIA SOUND SYSTEM L’Usine - Istres (13) 12 FLAVIA COELHO Théâtres en Dracénie - Draguignan (83) 20:30 13 MASSILIA SOUND SYSTEM Théâtre de Verdure - Nice (06) 15 EL FASSA Théâtre de - Grasse - Grasse (06) 20:00 15 BASS KOUTUR / MAYD HUBB & JOE PILGRIM La Cordonnerie - Romans (26) 15 VAUDOO GAME / DEBADEMBA Le Sonambule - Gignac (34) 20 MICHEL JONASZ Pasino - Aix en Provence (13) 20:30 20 JUAN CARMONA Salle Félix Martin - St Raphaël (83) 18:30 22 MESHELL NDEGEOCELLO Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 22 CHARLÉLIE COUTURE L’Usine - Istres (13) 22 ÉVASION La Cordonnerie - Romans (26) 23 MESHELL NDEGEOCELLO Espace Julien - Marseille (13) 20:30

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aNaÏS

Depuis ses débuts en 2005 avec « The Cheap Show », Anaïs occupe une place à part dans le monde de la chanson française. Toujours décalée, brouillant en permanence les frontières entre la musique et la comédie, la chanteuse revient aujourd’hui plus révoltée que jamais. Anaïs sort les griffes pour Nouvelle Vague.

Pourquoi avoir intitulé cet album « HellNo Kitty » ?

C’est une manière de dire qu’on n’en a marre d’être pris pour des chatons. C’est contre la mondialisation aussi car ce petit chaton japonais, j’peux plus le blairer. Il représente tellement tout ce qu’on veut nous faire avaler mais dans la douceur. Sous son côté gnangnan, il fait passer les couleuvres du pire capitalisme que l’on puisse imaginer puisque tous les parents sont forcés d’acheter ce petit chat.

Pourquoi cet hommage à Joni Mitchell en tout début d’album ?

Parce que mon album est un peu folk engagé et que Joni Mitchell a écrit l’une des chansons les plus connues sur Woodstock sans y être allée. C’est à la fois un hommage et un contrepied. Et il y a vraiment un souffle des années 60, un côté woodstockien sur cet album. Joni Mitchell, c’est la chanteuse qui avait la voix la plus libre de son époque.

Avez-vous l’impression d’avoir évolué depuis « The Cheap Show » ?

Oui. Déjà, je joue un peu mieux de la guitare, ce qui était crucial (rires). Aussi, depuis mon avant-dernier disque, je réalise moi-même mes albums. Pour « HellNo Kitty », j’ai quitté à la fois mon gros tourneur et Universal pour

repartir en indé et cette fois-ci, je suis carrément productrice. Je ne sais pas si j’ai évolué mais je continue à me mettre en danger. Par exemple, sur cet album, il y a des textes pas mal engagés.

En effet, vous y allez assez fort sur « DRH »...

Je ne trouve pas. Je connais des DRH qui sont d’accord, et même certains qui se sont barrés à cause de ça. La chanson les prend en boucs émissaires tout en l’assumant car je dis bien qu’ils font partie d’un système.

Sauf qu’ils sont à un endroit charnière du système et que eux pourraient ne pas appliquer certaines choses, que les personnes en-dessous sont obligées de subir. Les DRH sont des maillons importants de la chaîne. Si tout le monde dit tout le temps « moi je ne peux rien faire, j’applique », on ne fait plus jamais rien. Mais dans l’album, je tape sur tout le monde.

Comme sur l’industrie musicale avec « L’Auto-Tune »...

Exactement. Les effets de mode sont très dangereux. Certaines modes sont très intéressantes et certaines ne le sont pas du tout.

Je ne trouve pas que l’Auto-Tune valorise l’être humain. On n’entend plus la voix de l’humain mais une grosse machine.

En reprenant malicieusement des passages de Cher et Daft Punk à l’intérieur de ce même morceau, est-ce que vous ne vous situez pas un peu entre le stand-up et la chanson ?

Mon album « The Cheap Show », j’avais dit que c’était un « one-woman-song » donc on n’est pas loin de ça. Mais ça ne m’intéresserait pas de faire du stand-up. J’aime les comiques de personnages, je suis plutôt làdedans car il y a un vent de schizophrénie dans ma comédie. Mais j’aime tellement chanter que je ne vois pas pourquoi que je me priverais du plaisir de faire les deux.

C’est-à-dire être en mode personnage tout en chantant. Et comme il n’y a pas beaucoup de gens qui le font, autant que je le fasse (rires).

Pourtant, il semble y avoir une autre facette à cet album, plus mélancolique, comme sur « Une heure c’est rien ».

C’est quelque chose que vous assumez aussi ?

Oui complètement. « Une heure c’est rien », c’était une chanson que j’avais offerte à Camélia Jordana. Ça ne s’est jamais fait pour des histoires de maisons de disques mais elle aimait bien la chanson. Et moi aussi je l’aime beaucoup car je me suis rendue compte que ça me permettait d’écrire autrement, et tout ce qui me surprend me plait. De plus, ça collait très bien avec cet univers folk. Et comme l’album est assez râleur et fatiguant, c’est pas mal d’avoir des trucs un peu doux aussi. ✏ Mathieu Presseq Le 07/02 à La Maison du Peuple Gardanne (13) www.anaisinyourface.com

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20SyL Depuis presque 10 ans maintenant, 20syl est une valeur sûre dans le paysage musical français tant tout ce qu’il touche se transforme en succès. Entre Hocus Pocus (disque d’or, victoire de la musique 2008), son crew C2C (4 titres mondiaux, 4 victoires de la musiqque en 2013), et des collaborations (Ledeunff, Elodie Rama), il a publié un maxi vinyle qui annonce une nouvelle étape dans sa carrière.

Comment situer ce EP dans ta carrière ? Est-ce juste pour te faire plaisir ou annonce-t-il une suite (autre EP, album, …) ?

Cet EP était l’occasion de poser une première pierre en tant que Beatmaker / Producteur. Depuis quelques années j’ai beaucoup travaillé pour d’autres ou pour des groupes, mais jamais vraiment de manière assumée, en mon nom. Ce EP était l’occasion de le faire enfin ! Ca manifeste aussi l’envie de sortir un projet de manière totalement autonome, d’abord artistiquement mais aussi au niveau du label On And On, renouer avec l’esprit de nos premiers maxis en 2001.

Un projet dans lequel on va vraiment au bout d’un concept en évitant d’avoir trop d’intermédiaires, tout cela pour garder le plus d’authenticité et d’indépendance possible.

Tu ne rappes pas sur ce EP, pourquoi avoir voulu tenir uniquement le rôle de compositeur ?

L’écriture, et en français en particulier, ferme toujours un peu le propos. J’avais envie de quelque chose de plus ouvert que chacun puisse s’approprier. Même les morceaux

rappés ne sont pas vraiment dans un format « chanson » puisque j’ai pris le temps de développer les parties instrumentales, le concept de motifs musicaux et vocaux.

J’avais plus de choses à dire en tant que producteur qu’en tant qu’auteur de texte de rap. J’avais aussi une matière intéressante accumulée au cours des mois passés, j’avais envie que ça sorte, ça a été assez spontané en fin de compte.

« On va vraiment au bout d’un concept en évitant d’avoir trop d’intermédiaires, tout cela pour garder le plus d’authenticité et d’indépendance possible » Bon je ne vais pas y aller par 4 chemins : c’est quoi cette histoire de zèbre ?

Le zèbre (qui figure sur la pochette du EP) c’est le symbole du motif naturel opposé/ apposé au motif artificiel (le damier). C’est le concept musical de cet EP : naviguer entre les deux et semer le trouble entre digital et organique.

Le clip de «Kodama» est très visuel (et me fait penser à celui de «FUYA»), quel a été le processus de développement du clip ?

C’est parti de toutes ces images qu’on voit sur le web « the essential », avec des objets posés et bien organisés sur une table, je me suis dit que j’allais faire ma propre version, mais animée. L’idée était aussi de jouer sur le décalage, apporter une touche poétique et surréaliste avec des éléments non musicaux. Tout a été très écrit, storyboardé avec précision et préparé avec Mathieu Le Dude qui bosse avec nous sur tous les aspects créatifs du label. Ensuite tournage en mode D.I.Y (encore une fois la volonté de faire les choses simplement, de manière le plus autonome possible) et montage de la même manière. On a quasiment tout fait à deux.

Tu utilises uniquement des voix anglophones, était-ce pour toi une évidence ?

Ce n’était pas réfléchi en fait. Ce sont les rencontres avec Rita et Oddisee qui ont déterminé ce choix. Peut-être aussi la volonté de ne pas fermer le propos avec des textes en français, comme je te le disais juste avant. Encore une fois c’est beaucoup plus évident pour moi de manipuler des voix en anglais, parfois d’une manière plus abstraite en me laissant diriger par la forme et non par le fond. ✏ Rémi Cavaillès www.facebook.com/mr20syl

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Nouvelle Vague - février 2015

peter peter

Peter, de son vrai prénom, est un Québécois qui a le vague à l’âme. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la mélancolie lui réussit. Son deuxième album, « Une version améliorée de la tristesse », est un véritable bijou de pop atmosphérique et cathartique, remarquablement bien écrite. Nouvelle Vague a cherché à décrypter les mots et les maux de son auteur.

Le thème des jeunes qui noient leur tristesse dans l’alcool est récurrent sur l’album. Pourquoi ?

J’étais avec mes amis et nous vivions tous un peu les mêmes trucs, les mêmes échecs.

Chacun vivait une vie qui n’était pas à la hauteur de ses ambitions donc nous allions dans les bars. Mais je n’ai pas essayé de faire le portrait d’une génération qui cherche à s’échapper dans l’ivresse. C’est juste que c’est un thème assez récurrent dans ma vie.

Vous mettez beaucoup de vous dans vos textes ?

Oui, tout ce que je raconte, ce sont de vrais trucs : le nom des gens, le nom des rues...

Je parle de mes faiblesses plus que de mes forces. J’essaye d’être assez transparent dans cet album alors que dans le précédent, je léguais un peu le vrai Peter aux gens. C’est un album autobiographique.

Il y a quand même un côté sacrément torturé dans vos paroles, quand vous dites « Être malade me plait »...

J’ai eu des amours qui étaient trop stables et pas assez passionnels et j’ai eu des relations fâcheuses. Être passionné pour quelqu’un,

ça me rend fou et ça me plait plus. On a l’impression d’être plus vivant que lorsqu’on vit quelque chose d’assez neutre, sans cri ni sans flamme. La chanson a été écrite pour une fille à qui j’ai promis un peu tout mais que je n’ai jamais su séduire. Elle m’a rendu fou mais c’est elle qui m’a fait écrire mes meilleures chansons. Donc être malade, ça me nourrissait beaucoup à l’époque.

Il y a du saxophone sur certains morceaux. Est-ce de l’influence des M83 et autre Destroyer ?

M83, non mais Destroyer, touché ! J’étais allé voir Destroyer en live en connaissant leurs albums précédents mais sans avoir écouté leur album « Kaputt ». Puis quand ils sont arrivés à « Kaputt », j’ai été assez hypnotisé par le saxophoniste. Après ça, j’ai voulu mettre du saxophone sur mon album. C’est la suite naturelle des choses. Je crois que le saxo, dans la musique pop, ça va revenir d’une façon ou d’une autre. C’est un instrument hyper puissant. Pour mon album, le saxophone, c’est là où tout pouvait foutre le camp. C’est l’instrument que j’ai décidé de traîner partout en tournée. Même lorsque nous ne sommes que deux ou trois, le saxophoniste est toujours là.

Justement, n’y a-t-il pas une influence punk dans votre écriture ?

Si. Je pense que le côté punk-rock c’est tout simplement le côté un peu plus naïf et puéril que j’essaye d’amener. Pour cet album-là, j’avais envie de ne pas être trop cérébral. Il faut toujours être punk pour réussir à faire quelque chose d’intelligent parce que sinon, à un moment donné, on se prend un peu trop au sérieux et c’est un peu idiot.

Avez-vous un nouvel album en préparation ?

Oui, je travaille de nouveaux titres en ce mo-

ment. Pendant les fêtes de Noël, lorsque les choses vont un peu se calmer, je vais avoir le temps de finaliser tout ça et le prochain album devrait arriver vite. J’ai hâte qu’il sorte. Au niveau des thèmes, ça va parler beaucoup de retrouver la passion, de sortir de la rationalité et d’essayer d’être moins cynique en vieillissant. Par contre, pour la couleur musicale, j’hésite encore vers quoi aller. Je vais peut-être faire quelque chose d’un peu moins mélancolique, d’un peu plus neutre. ✏ Mathieu Presseq

www.peterpeter.ca Photo : Quentin Curtat

Quelles sont tes influences musicales ?

Quand je fais un album, je ne me demande pas sur quoi je me base. C’est sûr qu’il y a plein de trucs imbriqués en moi. J’ai écouté beaucoup de musique indé des années 90, notamment The Radio Dept, du punk-rock, de l’électronique. J’ai touché un peu à tout.

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Nouvelle Vague - février 2015

MaLLOry Mallory, c’est l’histoire d’une rencontre de 4 musiciens jeunes et talentueux qui avaient envie de faire du rock autrement. Ils s’inventent alors un personnage : Mallory, le nom du groupe était tout trouvé. Rencontre avec le plus parisien des groupes de rock…

Qui se cache derrière ce nom ?

Formé en 2012 à Paris, Mallory est un groupe de rock composé de 4 musiciens : Phil au chant, Jé à la guitare, Mat à la basse et Twist à la batterie. C’est aussi un concept : Mallory est une jeune femme dont nous racontons l’histoire, sous forme d’un roadmovie musical situé aux Etats-Unis dans les années 80 et 90. Personnage de fiction, elle permet de créer un lien entre chaque chanson.

Votre biographie parle d’une fille qui s’appelle Mallory mais qui est-elle ?

L’histoire de Mallory s’écrit au passé. Nous l’avons en effet rencontrée, vieillissante, dans un bar où elle nous a raconté sa vie. Le personnage de Mallory renvoie à de multiples héros, ceux des road-movies américains comme « Badlands », « Bonnie & Clyde », « Zabriskie Point », « Thelma et Louise », « Natural Born Killers ». Sous des airs de midinette à la Tarantino, c’est un personnage qui affirme sa liberté, la soif permanente d’un ailleurs qui lui échappe, le refus des conventions et des règles de la moralité. Elle bouscule les cadres, à la manière des per-

sonnages inventés par Charles Bukowski.

Nietzschéenne à sa manière, elle dévore la vie sans attendre. Sur le site web de Mallory, nous racontons son histoire épisode par épisode, chanson par chanson.

Comment s’est passé la composition de « 2 » ?

Pour «2», nous avons composé l’album en deux mois et enregistré tous les morceaux en trois jours. Cette pression, cette urgence, ont installé dans le groupe un climat électrique, celui du live, que nous cherchions à transmettre. L’ambition était d’enregistrer un album de qualité en très peu de temps, avec le moins de prises possibles, habité d’une énergie brute.

Quelles sont vos influences musicales ?

Pour Mallory, l’influence la plus significative vient tout droit du rock américain des années 70 à 90. Pour citer quelques groupes : The Doors, Led Zeppelin, Janis Joplin, Pink Floyd, Pearl Jam, Nirvana, Jeff Buckley…

Ces groupes nous ont marqués aussi bien par leur puissance scénique que par leur implication artistique et poétique, leur esprit d’invention.

Des clips sont-ils en cours de réalisation ?

Oui. Après avoir réalisé un premier clip pour le morceau « Alone », issu de notre album « Honey Moon », nous en diffuserons un second le jour de la sortie de «2», fin novembre. Nous prévoyons d’en tourner d’autres prochainement.

Quel regard portez-vous sur la scène musicale parisienne ?

Si les musiciens électro tiennent encore le haut du pavé, de nombreux groupes rock arrivent à se faire une place, grâce aux multiples petites salles et bars qui leur ouvrent leurs portes. Malheureusement, il est difficile pour

les groupes de se professionnaliser et d’exister dans la durée : les tremplins, de plus en plus nombreux, roulent surtout pour eux-mêmes, sans apporter d’aide concrète ou rarement. Les groupes subissent aussi les limites sonores imposées dans les bars, et sont rarement payés à la hauteur des performances qu’ils offrent.

Vos projets pour 2015 ?

Faire un troisième album, tourner un clip réalisé par Jim Jarmusch et partir en tournée mondiale pendant 7 ans. ✏ Céline Dehédin www.malloryband.net

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ZOOM SUD-EST

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BeNJaMIN FINCHer Avec son deuxième album « Kamishibai », Benjamin Fincher livre un projet étonnant où viennent s’entremêler une pluralité d’influences. Pop, électronique, folk, classique : on navigue entre des atmosphères bien distinctes, minutieusement arrangées, faites de longues montées aériennes et autres cassures rythmiques surprenantes. Un véritable dédale sonore qui renvoie irrémédiablement une pluie d’images à l’auditeur.

Peux-tu revenir un peu à la source du projet, en 2006 ? Comment voistu l’évolution de ta musique jusqu’à maintenant ?

A l’origine, Benjamin Fincher était un groupe que j’ai créé avec deux amis à la batterie et à la guitare. J’écoutais beaucoup de musique pop/folk comme Elliott Smith ou Syd Matters. Ce sont des groupes qui m’ont vraiment beaucoup inspiré et m’ont donné envie de créer un projet. On a sorti un premier album en 2007. Ensuite Emma a rejoint le projet au violoncelle. Nous étions alors 5, avec également l’arrivée d’un bassiste. Pour des raisons professionnelles, Emma et moi sommes ensuite partis à Paris. Nous nous sommes alors retrouver à deux par la force des choses. Je me suis donc intéressé aux boites à rythmes, notamment pour remplacer la batterie. Le projet a évolué naturellement.

En 2008, j’ai atterri à Nice, à nouveau pour un boulot. J’écoute beaucoup de musiques dans des styles différents, mais je me suis progressivement tourné vers la pop électronique, avec des artistes comme Sufjan Stevens ou encore Caribou. Tous ces groupes

m’ont donné envie d’aller vers la voie de l’électronique, tout en gardant un aspect acoustique. Je pense que « Kamishibai » est une bonne synthèse de tout ça.

Ton nouvel album s’intitule donc « Kamishibai », en référence au genre narratif illustré japonais. Pourquoi ce titre ? Quelle(s) histoire(s) as-tu voulu conter ?

J’ai une très mauvaise mémoire et je ne me souviens plus comment j’ai été amené à découvrir ce mot, ni à m’intéresser à cet art ancien japonais. Toujours est-il que dans la chanson titre « Kamishibai », où j’évoque au niveau du texte des émotions qui me traversent, on retrouve toujours la même basse en boucle, très répétitive. Quand je travaillais sur ce morceau, sur les arrangements, j’ai pensé que le socle en bois, le cadre dans lequel le conteur met ses images, pouvait correspondre, par analogie, à cette basse qui va se répéter. Je me suis alors demandé comment changer d’images dans ma musique, pour qu’il y ait une histoire qui évolue au fil des titres, comme dans le Kamishibai.

Il y a un côté très onirique dans tes mélodies. On voyage irrémédiablement, on a des images plein la tête.

Qu’est-ce qui t’intéresse dans ce genre d’atmosphères ?

Je n’ai pas trop de recul là-dessus. Il est évident que j’aime créer des ambiances sonores. C’est quelque chose que j’apprécie. Tant mieux si des images apparaissent à l’auditeur lorsqu’il ferme les yeux. C’est le but, surtout sur ce disque. Nous avons cherché à ce qu’il y ait une cohérence dans l’album pour qu’il corresponde à un vrai voyage du début jusqu’à la fin. C’est pour cela qu’il y a des chansons très différentes.

Si elles sont prises individuellement, cela peut interpeller l’auditeur qui n’est pas habitué à écouter ce genre de musique.

Sur scène, vous jouez en trio sans guitare ni batterie, j’imagine que c’est un parti pris ?

Tout à fait. C’est assez récent en fait. Avant, il y avait une guitare et une batterie, et puis

on s’est rendu compte qu’on allait de toute façon vers quelque chose de plus électronique. Nous avons donc fait le pari de jouer sans pour se concentrer sur un son plus électronique, en réarrangeant parfois des chansons de manière radicalement différente que sur le disque. C’est notre volonté de proposer quelque chose d’autre sur scène, de surprendre le spectateur.

Des projets pour la suite ?

Nous préparons une tournée au printemps dans toute la France. Et puis nous sommes présélectionnés pour les Inouïs du Printemps de Bourges 2015. Nous participerons aux auditions régionales le 6 février au CMCL de Gap. Nous jouerons également en avril au festival Faveur de Printemps à Hyères. ✏ Matthieu Bescond www.benjaminfincher.com

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ZOOM SUD-EST

Nouvelle Vague - février 2015

MISS aMerICa Depuis deux ans, ce quatuor mixte 100% azuréen, composé de deux Niçois et deux Mentonnais, défend dans la région et à Paris un rock’n’roll brut de décoffrage aux influences blues et classic rock bien digérées. Alors que la sortie de leur premier EP est imminente et qu’un album est en préparation, Nouvelle Vague a rencontré la moitié du groupe, à savoir la batteuse Morgane Taylor et le guitariste Dimitri Walas.

Comment s’est formé le groupe ?

Morgane Taylor : Dimitri, Lola et moi, nous faisions partie d’un groupe qui s’appelait Los Voltaire. Lola connaissait Tommy, qui avait lui aussi un autre groupe. Elle était intéressée par sa voix donc elle voulait monter un nouveau projet avec lui. Puis vu que ça tournait bien à la base tous les trois, nous nous sommes dits : « pourquoi chercher plus loin ? ». Nous avons donc redémarré avec un nouveau projet, Miss America, qui n’a rien à voir avec celui de l’époque, qui était plus pop-rock et pas du tout bluesy.

Peut-on dire que Miss America est dans la lignée de groupes rock anglo-saxons aux fortes influences blues comme les Black Keys ?

Dimitri Walas : Non, nous n’avons pas la même démarche que les Black Keys, même si nous partageons des influences avec eux.

Ils ont un trip vraiment revival, c’est-à-dire faire de la musique comme dans les années 60 et enregistrer comme à l’époque. Une approche presque pub de luxe : peu de monde, ambiance crasseuse, bouteille de vinasse.

Alors que nous, on en rigole entre nous mais nous sommes plus dans une approche « groupe à stades ». Nous aimons les trucs qui sonnent gros. Les Scorpions, Stones, Who, AC/DC ou Oasis. On a beau dire que le rock n’est plus à la mode mais ceux qui remplissent des stades ce sont eux. Nous sommes moins dans le trip « on fait tout nous-même avec des vieilles bandes ». Nous, c’est du vieux rock mais joué moderne.

Pourquoi chantez-vous en anglais ?

M.T. : Ça s’est fait naturellement parce que ça nous plait, ce n’est pas pour être tendance.

D.W. : Quand nous avons pris Tommy, c’était tout ou rien. Il nous a dit : « j’aime le blues, le rock et chanter en anglais ». Puis Tommy a une très belle phrase là-dessus : « l’opéra c’est en italien, le rock c’est en anglais ». Il y a de très beaux opéras en allemand mais le moment où ça touche la grâce, c’est en italien. Pour le rock, c’est pareil. Certes, il y a des styles de rock un peu plus élaborés qui se prêtent au français comme Noir Désir.

Mais tous les groupes qui essayent de faire

du Noir Dez’, c’est souvent un cran endessous. Et puis le français, c’est la langue de l’auteur-compositeur-interprète, des Gainsbourg et des Brel.

Sur scène, on voit Dimitri porter un T-shirt à l’effigie de l’URSS et Morgane vêtue d’un T-shirt aux couleurs des Etats-Unis. Que cherchez-vous à dire ?

D.W. : Chaque membre du groupe a son interprétation. Pour Morgane et Tommy, c’est très premier degré car ils sont très fans des Etats-Unis. Mais pour moi, ça veut dire : « choisis ton camp, camarade ». Nous, nous sommes là pour faire de la musique. Je déteste les groupes qui prennent en otage leur public en concert, en criant « votez Copé » ou « votez Mélenchon ». Quand ça arrive, je me sens mal à l’aise.

Vous allez sortir votre premier EP bientôt. Que va-t-on y trouver ?

M.T. : Il y aura six titres, que les gens connaissent déjà pour la plupart car ils font partie de notre setlist.

D.W. : C’est vraiment le témoignage et le bilan d’une année et demie de groupe. Il y a deux titres enregistrés à Nice, deux titres qu’on a fait mixer à Chicago. Et deux morceaux un peu plus bruts enregistrés nousmêmes dans notre local à Monaco, des espèces de maquettes qui vont faire un peu la transition entre l’EP et l’album, dont un morceau country.

Justement, l’album c’est pour quand ?

D.W. : Nous sommes en train d’y travailler.

Dans les quatre à six mois prochains, l’album sera enregistré, même si nous n’avons pas encore fixé de date pour la sortie. Mais on ne va pas attendre EMI ou Barclay. La priorité, pour l’instant, c’est les concerts donc on cherche un tourneur plutôt qu’une maison de disques. ✏ Mathieu Presseq www.facebook.com/MissAmerica.Official

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ZOOM SUD-EST

Nouvelle Vague - février 2015

La FISSUre prOD’ Label associatif qui officie près de Toulon depuis plus de 10 ans la Fissure Prod’ soutient les jeunes artistes (et les moins jeunes) lors du développement de leur projet artistique « émergent et indépendant ». Vincent Berenger, chargé de communication a répondu à nos questions.

Parlez moi un peu de la structure en elle même.

La structure a été créée il y a dix ans. Le but principal et de promouvoir des groupes locaux régionaux et de leur donner une dimension professionnelle, de les mener le plus loin possible. Sans avoir les moyens d’une grande major nous nous apparentons plus à un petit label, une boite de prod à 360 degrés.

Pourquoi avoir créé la Fissure Prod ?

Il n’y avait aucune structure dans la région pour soutenir les petits artistes, alors le but était de les aider à rédiger des contrats, à faire des cachets d’intermittents, de se regrouper pour pouvoir vivre de la musique. L’histoire marrante c’est que la structure s’est créée dans les années 2000 au moment de la crise du disque, mais vu notre taille nous sommes plus malléables, plus souples et nous nous adaptons mieux que les grosses boites.

Avec combien d’artistes tournez vous ?

Nous avons une dizaine de productions de tous types, blues, jazz, rock, pop et la moitié des groupes en vive grâce à notre structure, donc nous générons quand même une forme d’économie.

Comment sélectionnez vous vos artistes ?

Depuis le début de la Fissure Prod nous fonctionnons avec des potes, c’est une bande d’amis qui se sont structurés. Nous sommes très démarchés mais le but c’est de voir avant tout si nous allons réellement pouvoir apporter quelque chose à l’artiste. Nous n’avons pas de grands moyens, donc pour le moment nous faisons avec les groupes que nous avons. Mais si un nouveau arrive avec un truc de fou et que nous pouvons l’aider alors c’est banco ! Le but est vraiment de leur permettre de s’émanciper.

Comment arrivez vous à fonctionner ?

Nous avons la chance d’avoir une structure économiquement saine grâce aux concerts et aux festivals que nous organisons et dans lesquels nous plaçons nos artistes. Mais nous en faisons aussi venir des plus gros, nous ne pouvons pas trop prendre de risque parce que c’est réellement ce qui nous permet de vivre.

Comment accompagnez vous les artistes que vous suivez ?

L’accompagnement des artistes est différent en fonction de chacun. Soit ils sont autonomes et nous ne faisons que rédiger des contrats ou les aider pour le support technique, soit nous allons plus loin. Par exemple pour d’autres, nous les produisons, les aidons à enregistrer, leur trouvons des dates, etc. Mais nous ne pouvons pas le faire avec tout le monde, nous n’avons pas de gros moyens. Après, nous sommes tous là dedans depuis longtemps, nous sommes aussi des musiciens donc même si ce n’est

que pour des conseils, nous sommes ravis d’aider.

Quand un artiste vient vers vous avec ses morceaux avez vous un regard artistique ?

Nous laissons toute liberté à l’artiste, nous ne sommes pas des directeurs artistiques.

Après l’album marche, ou ne marche pas, nous en discutons et nous voyons comment faire. D’où le fait que nous ayons peu d’artistes, il faut une vraie relation de confiance.

Notre devise pourrait être « des passionnés pour les passionnés. » ✏ Hugo Pascual www.lafissureprod.fr

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CHRONIQUES

Nouvelle Vague - février 2015

aLBUM DU MOIS

D’ANGELO :

Black Messiah

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(RCA)

L’immense multi-instrumentiste Michael Eugene Archer alias D’Angelo marquait indélébilement l’histoire de la black music lorsqu’en 2000

paraissait sur Virgin Records le mythique Woodoo. 14 longues années de doute lui auront été nécessaires pour parvenir à s’extirper de la maudite et douloureuse traversée du désert qui suivit. Épaulé par son fidèle ami et confident, le batteur des Roots Ahmir Questlove Thompson, du guitariste et mentor Jesse Johnson, des précieux Q-Tip et Kendra Foster à l’écriture et entouré de son orchestre The Vanguard, le Real R&B Jésus nous revient avec son magistral Black Messiah, un album engagé, protéiforme et brûlant, un chef d’œuvre soul aux sonorités expérimentales, vintages, rugueuses et brutales, survolé d’une voix toujours aussi ensorceleuse. ✏ Nicolas Hillali

JAMIE CULLUM : Interlude (Island) J J J J J Ce septième album du crooner jazz-pop anglais paraît seulement un an après le très décevant et 100% pop « Momentum ». Heureusement, Jamie Cullum fait ici machine arrière et signe même son album le plus jazz depuis « Pointless Nostalgic » de 2002. Si le répertoire est essentiellement constitué de reprises (malgré deux originaux), les arrangements, revus et corrigés par Nostalgia 77, ont cette pointe de modernité qui évite d’en faire de pâles copies. Une belle alchimie opère sur les deux duos du disque, avec Gregory Porter et Laura Mvula. Lacrymal comme personne sur les ballades, le British sait aussi se faire mordant sur le swing presque séculaire de « Lovesick Blues ». Moins sophistiqué que Kurt Elling mais plus racé que Michael Bublé, Jamie Cullum est celui qui parvient le mieux à concilier accessibilité grand public et exigence jazzistique. ✏ Mathieu Presseq

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CHRONIQUES

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JOSEPH D’ANVERS : Les Matins Blancs (At(home) J J J J J

RAUL MIDON : Don’t Hesitate (Artistry

Avec ce nouvel album « Les matins blancs », Joseph d’Anvers ne boude pas ces influences et flirte avec des sonorités très Bashung ou Dominique A. Oscillant entre chanson française et pop 100% française, l’artiste distille sa poésie mélancolique comme sur le titre « Avant les adieux ».

Proche de Daniel Darc, Joseph d’Anvers fût profondément affecté par le décès de ce-dernier, « Marie » voit ainsi le jour avec la collaboration de Matthieu Lescop (ex Asyl). Surfant parfois avec un pop rock décalé comme sur le titre « Tremble », l’artiste se livre ici sans retenues, aux notes du piano, fragiles et écorchées. « Mon ange » aux allures d’électro-pop, rappelle les tempos de Daft Punk, enrobé par la voix de Joseph, le morceau est plutôt convaincant ! « La vie à présent » avec pour fil conducteur, cette guitare acoustique, narre l’amour triste, sentiment plein d’ambiguïté. Un album à découvrir d’urgence !

Un nouvel album de Raul Midon ? Du bonheur obligatoire tant ce chanteur multi-instrumentiste est génial ; on a tous notamment en tête son interprétation live de « State of Mind ». Dès la première chanson, « Libertad », la magie opère, l’influence hispanique sera forte assurément, la suite est attendue avec impatience. Les chansons s’enchaînent. J’aimerais que le soufflé continue de gonfler. Et bien non, cela s’essouffle peu à peu. Je reste sur ma faim.

Pourtant, j’aurais tant aimé… Un album intéressant, peut-être manque-t-il sur le disque l’énergie et l’amour que Raul Midon donne lorsqu’il est sur scène. ✏ Jean-Luc Thibault

Music / Harmonia Mundi) J J J J J

✏ Céline Dehédin

BIKINI MACHINE : Bang on time (Yotanka) J J J J J Après leur dernier double album « Let’s Party With Bikini Machine part 1 et 2 », et leurs collaborations avec Didier Wampas, Bikini Machine revient avec un tout nouveau disque « Bang on time ». Plus proche des premiers albums, le groupe revient aux fondamentaux à travers des titres comme « Stop All Jerk » ou « The Shade Of My Soul », dans lequel Bikini utilise un riff d’orgue Hammond, ce qui ajoute de la profondeur au morceau. Certes, on pourrait reprocher à ce disque de se prendre un peu au sérieux mais n’est-il pas temps pour eux de servir maintenant une musique plus travaillée, plus aboutie ? Sur « Sulky Lisa », des effets sonores amplifient la mélodie. Plus punk sur « Brace You », on dénote quand même ce son très 60’s, qui n’est pas sans rappeler leurs précédents opus. « Watch me going by » clôture le disque sur une musique qui swing. Ce disque est l’album de la maturité à n’en pas douter. ✏ Céline Dehédin

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CHRONIQUES

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LOFOFORA : L’épreuve du contraire (At(home) J J J J J

ALIREZA GHORBANI : Eperdument… (Accords Croisés/Harmonia Mundi) JJJJJ

25 ans qu’ils sont là, debouts et pas une ride, je veux parler de Lofofora qui revient avec une nouvelle galette sortie tout droit des flammes de l’enfer « L’épreuve du contraire ».

Pour ce nouvel album, le quatuor s’est replié sur la campagne bretonne vers Rennes avec toujours Serge Moratel aux manettes. Il en ressort l’énergie des débuts, la maturité en plus. Ils interrogent sur le mal être de notre société et toute cette violence notamment à travers « Naufragé sans navire » ou « Chevalier sans armures ». Une fois encore, le groupe regarde avec incrédulité la montée des idées nationalistes qui divisent les peuples et le monde politique qui lui, laisse le petit peuple dans la misère et continue d’enrichir les oligarques dixit « Pornolitique ». Lofofora interroge également sur le futur et la planète qui ne cesse de souffrir sous le poids du capitalisme « Trompe la mort », « Notre terre ». Le ton est grave mais l’envie est toujours là, Lofofora plus vivant que jamais ! ✏ Céline Dehédin

« Eperdument… » nous plonge dans l’ivresse et la beauté du chant persan, bien loin de l’influence musicale occidentale audible dans le paysage sonore contemporain en Iran. Le chanteur virtuose Alireza Ghrorbani et le jeune compositeur Saman Samimi nous présentent 9 titres enivrants, où la poésie des grands maîtres soufis alliée à la richesse de la musique classique persane aborde le thème de l’amour et des vertiges qu’il engendre. Les textes de poètes mystiques médiévaux comme Rûmi ou Abusa’id Abolkhayr figurent aux côtés de ceux, plus modernes, d’Aaref Qazvini ou Fereydun Moshiri. 1000 ans d’histoire sont ainsi réunis dans un recueil de chants d’amour transcendés, interprétés avec brio par une voix enracinée dans la tradition et désireuse de partager un patrimoine essentiel. ✏ Nicolas Hillali

CHARLES PASI : Sometimes Awake (Believe) J J J J J A l’entendre chanter dans un anglais parfait, on a vite fait de le prendre pour un chanteur britannique. Tant pour sa voix que son registre musical entre pop, folk, soul et blues, on pourra dire qu’il est la réponse française aux John Mayer et autre Paolo Nutini. Doublé d’un excellent harmoniciste. A peine trentenaire, Charles Pasi signe un troisième album réalisé par Jean-Philippe Verdin, alias Readymade FC. Le chanteur parisien n’a pas forcément les mêmes préoccupations que ceux de sa génération, lui qui admire les vieux bluesmen, Sam Cooke ou Etta James, à qui il rend un brillant hommage ici. Dramaturgie classique, ballade encordée, soul euphorique, vieux cirque décadent à la Tom Waits ou instrumental jazzy suranné, il y a quelque chose chez lui qui défie à la fois les formats musicaux et la notion de temporalité. ✏ Mathieu Presseq

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V/A : Touched Two (Autoproduction)

DAFUNIKS : Past Present Future…

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(Underdog Records) J J J J J

Une fois n’est pas coutume, ceci est une compilation. Mais pas n’importe laquelle ! La fine fleur des artistes d’avant-garde électronique mondiaux ont été conviés à y contribuer une exclusivité. Au final, 255 morceaux (oui, vous avez bien lu) pour la modique somme de 12 livres sterling qui seront intégralement reversées sans intermédiaire à la fondation Macmillan pour les patients atteints de cancer.

Initiative louable uniquement disponible en téléchargement sur Bandcamp comprenant: Arovane, Autechre, Bibio, d’Arcangelo, EOD, Funckarma, IJO, Jodey Kendrick, Loscil, Luke Slater, Machinedrum, Mira Calix, Orbital, Plaid, Radioactive Man, Red Snapper, Richard Devine, Robert Babicz, Si Begg, The Future Sound Of London, Ulrich Schnauss, Wisp ou µ-Ziq... Quoi, vous êtes encore là ?!

Le deuxième disque des Dfuniks, groupe danois, était attendu, surtout après l’excellent « Enter the Sideshow Groove » avec l’exceptionnel « All I Want », sorti en 2012. Il reprend deux morceaux de l’EP « Lucy » sorti en 2013, « Lucy » et « Dont cry me » ; il est dans la lignée du groupe, soul, hip hop, avec des touches vintage et électro, nul doute que ces morceaux passeront sur les radios, accompagnés certainement de « The Dance ». Un très beau disque qui va enchanter les amoureux du groupe et tous ceux qui aiment la musique teintée de soul et de groove. Pour un groupe venant du froid, il réchauffe la planète musicale et ça, j’aime, surtout que sur scène, le groupe assure toujours. Un vrai bonheur ! ✏ Jean-Luc Thibault

✏ Christopher Mathieu

YOANN FEYNMAN X MONOMOTION : Noir EP (Fake Music) J J J J J La sortie de ce EP 2 titres produits par le duo Yoann Feyman et Monomotion est à mettre au crédit du label parisien se situant dans la mouvance house/techno.

Après un EP intitulé « Thug House » publié en 2013 qui proposait une house clairement orientée techno avec des samples vocaux archi découpés et des sons plutôt rugueux, le duo revient donc avec ce « Noir EP », lui aussi composé de deux titres que sont « Noir » et « Gaza ». Le premier sera très efficace en club grâce à la puissance de sa construction rythmique et de son synthé martelant une texture épaisse et agressive. En ce qui concerne le second morceau, en revanche, je serais plus mesuré : le morceau est trop épuré et la mélodie, agaçante, est basée uniquement sur un synthé qui sonne comme un ressort. Je zappe, dommage... ✏ Rémi Cavaillès

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CHRONIQUES

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IRIEVIBRATIONS : Solid Foundation

MALLORY : 2 (Autoproduction) JJJJ J

(Irievibration/socadisc) J J J J J

En 2009, avec « Rub a Dub Market » de Luciano, Irievibration entre dans la cour des grands labels de reggae. D’abord impressionné par un des meilleurs albums reggae de la décennie, le fait que le grand Luciano ait accordé sa confiance à ce label autrichien m’a interrogé sur leur savoir-faire. Depuis, il s’avère être le label le plus dynamique et a conquis les grands artistes de la génération new roots comme Lutan Fyah, Junior Kelly ou encore Anthony B mais ils attirent aussi l’univers dancehall avec Konshens ou de nouveaux talents européens comme Raphael. Les 15 morceaux sont tous excellents et l’ensemble est solide avec beaucoup de diversité, on peut laisser tourner le CD des semaines. Cette compilation est aussi la B.O de la série de docs « Studiochronicles » sur l’histoire de l’enregistrement studio en Jamaïque disponibles sur youtube.

Wicked ! ✏ Emmanuel Truchet

C’est l’histoire de 4 frenchies qui croisent une fille, Mallory, un jour dans un bar à Paris. Phantasme ou réalité, film 8mm ou BD, les 4 musiciens, tous amoureux de la belle Mallory, vous entraînent à sa recherche dans un road movie musical. Allez, réveillezvous, «Awake», et prenez la route à bord d’une Ford Mustang pour New York, le Tennessee ou le Texas, route pour un ailleurs entre rêves de liberté et grands espaces. Vous y croiserez quelques «Bad Monkeys» et puis Mallory, avec ses «Big Nails», en vieux cuir et bottes noires dans «Summer Rain». Tendez l’oreille et vous l’entendrez dans «Heavy». Mais est-ce bien elle ? Who Knows ? En tout cas Mallory se raconte en rock sur 9 titres qui sentent bon la fumée des arrières salles de bar et les USA. Allez, embarquez avec eux vous ne regretterez pas le voyage. Mallory est une belle rencontre ! ✏ Jean-Pascal Roblin

GAËL HORELLOU : Brooklyn (Fresh Sound) J J J J J C’est le second album de Gaël Horellou à paraitre cette année après le live parisien en janvier, voici une session en studio à New York. Un quartet harmonieux composé d’Etienne Deconfin au piano, Viktor Nyberg à la contrebasse, déjà présent dans le précèdent opus et du batteur Ari Hoening, un local de la grosse pomme ! Difficile d’affirmer que c’est sa présence qui donne à cet enregistrement, une dynamique, une pulsion que «Legacy» n’avait pas. Les tempos se sont plus rapides, les mélodies plus enlevées. Le pianiste semble se permettre des impros plus aventureuses tandis qu’Horellou pousse son alto dans des recoins jazzy forts agréables. Et même la ballade «Central Park Soul» ou «Etang salé» plus lents, sont aussi vivifiants que la brise des berges de l’East River. Passez le pont, osez Brooklyn! ✏ Jacques Lerognon

Nouvelle Vague - février 2015

CLARA YUCATAN : Furie (Le mur du Songe) J J J J J

Clara Yucantan, comme ses trois membres se plaisent à le dire c’est « un frère, une sœur et un chauve qui sourit ». La sœur à l’écriture, la guitare et au chant, le frère à la batterie, le chauve qui sourit est lui à la basse et au clavier. Après un premier album « Poids plume », Clara Yucatan sort cette année son EP « Furie ». Le groupe a enchainé les prix et les concerts avec de belles premières parties telles que Yael Naïm, Chinese Man ou Brigitte dont l’univers pop légèrement barré, onirique et énergique n’est pas sans nous rappeler le clan des Yucatan. Coup de cœur pour « Medusa », titre poétique et ensorcelant comme la gorgone qu’il a pour modèle. Avec ce joli EP pop énergique, Clara Yucatan surprend… en bien ! Affaire à suivre. ✏ Julie Scarone

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RENEGADES OF JAZZ : Paradise Lost (Agogo Records/Differ-ant) J J J J J Le label allemand basé à Hanovre Agogo Records nous présente le second opus du projet de David Hanke, Renegades Of Jazz. « Paradise Lost « est un condensé d’énergie funk/hip-hop/soul/electro piloté par un ex-resident du célèbre Mojo Club à Hambourg, obsédé par l’esprit vintage des vieux disques de jazz, le rock’n’roll des 90’s, la culture du sampling, le funk et le breakbeat. Invitant les divas Karin Ploog et Jane Kennaway, le groupe hip-hop de Bristol Aspects ou encore le Mc Chima Anya et le chanteur soul Greg Blackman, David nous lance un obus sonique ravageur et débordant de groove où les voix, les beats et les ambiances rappellent la grande époque de l’Acid Jazz ! ✏ Nicolas Hillali

LA FINE EQUIPE : La boulangerie 3 (Nowadays Records/La Baleine) J J J J J C’est en 2008 qu’a démarré l’aventure de La Fine Equipe réunissant Blanka, oOgo, Mr Gib et Chomsk, originaires de Paris et Marseille. Après deux albums sortis en 2008 et 2011, le crew se remet aux fourneaux et publie le troisième volet de sa série « La Boulangerie », avec cette fois-ci, une liste d’invités vertigineuse puisque les rejoignent 20Syl, Everydayz, Jukebox Champions, Hoosky, Ugly Mac Beer ou Creestal. Répartis sur 28 titres instrumentaux, les ambiances sont axées hip-hop avec toutes les nuances possibles : jazz, electro, breakbeat ou downtempo. Parmi ceux-ci, je retiens « Gâche Vendéenne » pépite soul/funk, « Jazz & Thé Vert » hip-hop old school génial, « Cinnamon Roll » electro soul ou encore le puissant big beat de « Milkshake » de ce très bon album pétri de bonnes saveurs ! ✏ Rémi Cavaillès

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CHRONIQUES

Nouvelle Vague - février 2015

ROBI : La cavale (at(home) J J J J J A mi-chemin entre plusieurs courants musicaux, le nouvel album de Robi : « La cavale » vient de sortir dans les bacs. Dès le premier morceau « L’éternité », une pop nonchalante, distillée par la voix de Robi, envahie l’espace sonore. « Devenir fou » utilise des effets au son d’un synthétiseur, Robi y dépeint un univers triste et mélancolique. Poétesse des temps modernes, elle nous expose dans ce disque, ses peurs, ses névroses, ses doutes. Plus enjouée sur « Nuit de fête », la mélodie se veut lascive et sensuelle, presque sexuelle. « Danser » maintenant est un slow de deux, romantique et passionné. « Le vent » au son du violoncelle, fait figure de précurseur dans le mélange des genres.

Le titre éponyme de l’album « La cavale » clôture le disque dans un rêve cauchemardesque, ou haletante Robi, dévoile l’intimité profonde de son cœur. Un disque étrange qui laisse l’auditeur assez perplexe. ✏ Céline Dehédin

PLAISIR VALLÉE : La musique de Plaisir Vallée (Autoproduction) J J J J J Issu de la scène parisienne, cela fait maintenant deux ans que le groupe Plaisir Vallée écume les clubs et autres pubs de l’hexagone. Le groupe vient de sortir son nouvel EP « La Musique de Petite Vallée », un EP mélangeant tradition anglo-saxonne, pop acidulée et électro déjantée. Dès le premier titre « Duel au soleil couchant » sorte de western contemporain, le ton est donné et la voix d’Adrien, monte très haut. Le groupe a pris le pari risqué de chanter en français pour les trois quarts du disque, sur « Mody Bike », la mélodie se veut psychédélique aux boucles sonores surfant tour à tour sur la pop, tendance légèrement rock, avec une pointe d’électro. « John from the garden », beaucoup plus convaincant résonne très Artic Monkeys ou White Stripes, avec ce son bien sale dont seul les anglais ont le secret. Enfin le disque se clôture sur « Un croco dans la ville », là encore bien trash. ✏ Céline Dehédin

BOSCO ROGERS : Googoo EP (Bleepmachine) J J J J J Les deux Anglais de Bosco Rogers nous livrent un EP 4 titres ne dépassant pas les dix minutes ! Ramassé et concis, à l’image de leur musique, urgente, directe, pétillante et sautillante, qu’ils qualifient joliment de flower punk. Le duo se situe à la croisée d’une power-pop à l’énergie garage inspirée des Who et d’un rock psychédélique évoquant tant MGMT (les sonorités électro de « Googoo ») que les Doors (le piano électrique à la Ray Manzarek sur « Corner To Corner »). Guitares fuzz, chœurs brumeux et mélodies ensoleillées sont au programme des réjouissances. « The Middle », avec son gimmick sifflé à la « Tighten Up » des Black Keys, vient d’être playlisté sur Radio Nova et sert même de musique de pub outre-Manche. L’ensemble fait beaucoup penser aux Caesars, ce groupe de rock suédois disparu des écrans radar. ✏ Mathieu Presseq

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CHRONIQUES

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ANIS BENHALLAK : Paradoxical Project (Bonsaï Music) J J J J J

FLORENT NISSE : Aux mages (Nome)

Voilà un album qui porte bien son nom, car c’est bel et bien un projet paradoxal (mais réussi) que de vouloir mêler dans un disque de jazz, du raï, du malouf et aussi du rock.

Comme quoi en musique, l’intégration chère à nos politiques est non seulement possible mais effective. Certes, l’algérien Anis Benhallak n’est pas le premier, ni le seul, mais son album est un séduisant mix de tous ces genres. Si les rythmes, les percussions sont nettement (nord) africains tout comme le chant superbe de Mehdi Askeur, l’instrumentation reste très jazz, basse électrique, piano et Rhodes, sax alto et soprano.

La guitare inventive et très présente d’Anis, révèle ses influences, Metheny et Hendrix. Il a composé, arrangé et produit les neuf titres de cet enregistrement qui comblera les amateurs de musique métissée. ✏ Jacques Lerognon

Le contrebassiste lyonnais Florent Nisse nous propose son premier album en tant que leader avec une formation en quintet (Chris Cheek au saxophone, Maxime Sanchez au piano, Jakob Bro à la guitare et Gautier Garrigue à la batterie). Un disque extrêmement mélodieux, d’une incroyable légèreté marquée par la forte empreinte du saxophoniste ténor, l’américain Chris Cheek. Un quintet équilibré où chaque musicien trouve sa place pour notre plus grand plaisir. « Aux Mages » n’est-il pas destiné à Charlie Hadden qui nous a quittés le 11 juillet ? En tout cas, ce n’est pas son ombre qui plane sur le disque mais plutôt sa lumière qui l’illumine. Du très beau jazz et un essai parfaitement transformé, avec l’espoir que le quintet se produira dans les festivals 2015. ✏ Jean-Luc Thibault

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WASIS DIOP : Séquences (Grounded Music) J J J J J Un album monté comme une bande originale de film, des arrangements musicaux modernes aux rythmes africains et surtout, surtout, une voix. La voix de Wasis Diop, profonde, grave, envoûtante, comme la voix off mystique d’une histoire cinématographique, dans la lignée des conteurs d’Afrique. Tel sont les ingrédients de cet album « Séquences ». Celui-ci réunit les plus grandes compositions musicales du cinéaste, chanteur et compositeur sénégalais, créées et interprétées par lui pour magnifier ses nombreuses œuvres cinématographiques depuis près de 25 ans. Laissez-vous emporter par cette voix dans un voyage musical et laissez la guider votre imagination tout au long des 16 titres représentants chacun un film, des images, une histoire, d’un des personnages les plus importants du cinéma africain. ✏ Matthieu Leger

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CHRONIQUES

Nouvelle Vague - février 2015

ARANDEL : Solarispellis (InFiné) J J J JJ

MARCUS HOOK ROLL BAND : Tales of Grand Daddy (Parlophone) JJJ JJ

Hommage à l’électronique des années 70, «Solarispellis» se compose de mélodies naïves et de clins d’œil peut-être involontaires, aussi bien tantôt à l’»Autobahn» de Kraftwerk qu’à «Music In Twelve Parts» de Philip Glass, mais s’inspirant toujours sans jamais trop emprunter. Les connaisseurs en musique électronique auront déjà entendu ce genre de naïveté rétro au travers des albums de Plone, ISAN ou Skanfrom, ce qui ne gâche en rien l’amusement authentique et sans prétention d’Arandel, à grands coups de sons monophoniques, arpéggiateurs et basiques mais charmantes boîtes à rythmes analogiques à mille lieux des sons du moment, lui garantissant d’ores et déjà des vertus de nostalgie et d’intemporalité. Sortie à la fin du mois. ✏ Christopher Mathieu

En 1973, au moment où parait en vinyle cet album, les frères Angus et Malcom Young n’ont pas encore formé AC/DC, ils jouent dans un groupe éphémère, le Marcus Hook Roll Band, mené par deux écossais, expatriés à Sydney, Harry Vanda et son frère ainé George. Ses «contes du grand-père» sont surtout ceux dû à la boisson qu’ils absorbaient en grande quantité, le bourbon «Old Gran Dad». Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas un album de hard rock prémisse de ce qu’aller devenir AC/DC mais un bon disque de rock, de blues rock avec guitares (quatre sur la plupart des titres), basse et batterie. Les producteurs ont rajoutés deux saxophones et un clavier enregistrés au pays, dans un studio de Glasgow. Réédité en 2014 avec 5 bonus, un peu comme une face C de l’original. Du fun on the rocks! ✏ Jacques Lerognon

CRIOLO : Convoque Seu Buda (Sterns/Harmonia Mundi) J J J J J Découvert réellement en 2011 avec son second opus « No Na Orelha », album sacré plusieurs fois disque de l’année, le MC brésilien Kleber Gomes aka Criolo nous revient avec un nouveau projet baptisé « Convoque Seu Buda ». Reconnu et respecté dans le milieu hip-hop de Sao Paulo depuis ses débuts en 1989 dans les fameuses `Rinha dos Mc’s’, Criolo se forge une envergure internationale à partir de 2012, on découvre alors un quadragénaire socialement engagé (ancien éducateur), un artiste ouvert aux ambiances jazzy, afrobeat, samba ou reggae, un poète urbain à l’écriture tranchante et au timbre de voix proche de celui de notre Akhenaton national, slamant et chantant pour dénoncer les travers de son Brésil natal avec ses inégalités sociales et ses injustices. ✏ Nicolas Hillali

Nouvelle Vague - février 2015

CHRONIQUES

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SMOKEY JOE & THE KID : Rough and Tough (Banzaï Lab) J J J J J

BEN HOWARD : I Forget Where We Were (Tôt ou tard) J J J J J

Derrière ce blaze qui sent bon le western spaghetti de Sergio Leone, se cachent deux artistes, le Bordelais Smokey Joe, et l’autre, le Parisien The Kid (ou Senbeï), DJ/producteur/turntablist. Après un premier album intitulé « Nasty Tricks » publié en 2013 et un EP 4 titres enregistré à Los Angeles début 2014, qui compte les participations de Gift of Gab de Blackalicious et celle de The Procussions, le duo revient avec un EP 2 titres « Slow Drag/Lonesome Blues » à paraître début décembre. La couleur musicale de Smokey Joe & The Kid renvoie à C2C, Chinese man ou Scratch Bandits Crew, c’est-à-dire un mélange dynamique de beats hip-hop agrémentés de scratches et de samples issus du jazz des années 30. Bien qu’efficaces, les deux morceaux me laissent sur ma faim car trop ressemblants. ✏ Rémi Cavaillès

Si Ben Howard est un chanteur folk, surfeur à ses heures, il n’a rien d’un Jack Johnson britannique. Pas le genre d’album que l’on écoutera allongé sur le sable, en écoutant le roulis des vagues mais plutôt bien au chaud, en regardant les gouttes de pluie s’affaler sur la vitre. Ses cousins à lui sont plutôt les spleeniens Damien Rice et David Gray. Quant à sa voix grainée, elle évoque Tracy Chapman ou parfois même Jamie Cullum. On apprécie quand « End of the Affair » vient rompre un cycle de divagations folk un peu trop monotones. Guitares à écho et chœurs hantés sont de mise.

Vers la fin du titre, les syncopes électroniques se mettent en branle, la voix plaintive du chanteur supplie, et les guitares électriques s’acèrent pour aller crescendo jusqu’à l’explosion finale. Il y a aussi du Radiohead chez Ben Howard. ✏ Mathieu Presseq

ELECTRIC BEANS : Sobres et en Sourdine (Mogette Prod) J J J J J Sans se prendre au sérieux, Electric Beans vient de sortir son nouvel album « Sobres et en sourdine ». Premier titre « What the hell », dans lequel, le chanteur narre le décalage générationnel entre ce que son fils écoute et ses préférences musicales. « Interdit bancaire », raconte le quotidien trop banal de bon nombre d’entre nous, payer toujours et survivre plutôt que vivre. Côté son, on en prend plein les oreilles, avec des riffs de guitares saturées, une batterie et une basse bien posées. Du punk rock métal en français, il fallait oser. A l’image de leur pochette de disque, d’un haricot taguant un mur appuyé sur une voiture de police, le groupe ne manque pas d’humour. « Super marché » qui parle de façon décalée de la société de consommation, toujours avec un brin d’humour. « Comptine Punk » n’est pas sans rappeler le bon temps des Wampas & co. Bref, un album condensé de rock, fun et qui incite à bouger. ✏ Céline Dehédin

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CHRONIQUES SUD-EST

Nouvelle Vague - février 2015

CENDRIO : Parlez-moi de moi (Lest

MA SAÏSARA : Ma Saïsara (Autopro-

Production) J J J J J

duction) J J J J J

Artiste résolument Rock, Cendrio vient de sortir son nouvel album « Parlezmoi de moi ». « A la bonne heure », morceau blues à la prose existentielle, se laisse écouter. Revendicatif sur « Résister le combat des camisards » relate l’histoire de ces protestants de la région des Cévennes qui ont menés insurrection, faisant probablement échos aux racines de l’artiste. Côté mélodique, c’est du très bon, déluge et justesse des solos de gratte électrique. Une jolie ballade blues/folk sur « Vasco l’enfant soldat », un peu country également. Etonnant en deuxième partie de chanson, du violon et quelques notes de métal. Cendrio surprend donc l’auditeur par son inventivité mélodique. « Caresser la mer » aux accents de punk/rock, détonne. On pourrait lui reprocher peut être un peu trop de redondance sur 2 titres mais Cendrio reste quand même un artiste très attachant. ✏ Céline Dehédin

Une fille un peu bohème, une âme nomade, une vraie citoyenne du monde.

C’est ainsi que l’on pourrait définir Ma Saïsara, dont le pseudonyme réunit le peuple nomade des Maasaï et Sara, la sainte-patronne des Gitans.

Le jazzy « Monsieur qui a du blé », à la thématique proche du « Je veux » de Zaz, emporte l’adhésion grâce à ses jeux de mots malins et son sens habile de la chute. Un côté piquant que l’on ne retrouve hélas pas sur les autres morceaux, un peu trop sages et sérieux. On salue toutefois « Le passeur », où elle aborde de façon assez poignante un sujet sensible, en nous faisant partager l’espoir et l’angoisse d’un migrant fuyant la misère. La Niçoise nous propose un petit tour du monde en musique sur fond humaniste où se croisent folk et reggae, bossa nova et flamenco, sonorités africaines et teintes orientales. ✏ Mathieu Presseq

NANCY BOY : Love etc. (Lafolie/Modulor) J J J J J Nancy Boy, c’est peut-être un clin d’œil à une chanson de Placebo. Nancy Boy, c’est surtout un spleen léger « à la Berry », qui se fait parfois plus crépusculaire et tortueux à la façon de Cat Power, avec un petit air de Mademoiselle K en plus !! C’est un chant de velours androgyne, un timbre feutré & solaire qui murmure des mots doux-amers sur une pop-folk mélancolique. C’est la nostalgie de l’ivresse amoureuse, un vague à l’âme délicat, le charme poétique d’une nuit de printemps un peu froide… Le subtil mélange d’acoustique & d’électronique de Nancy Boy enveloppe d’une humeur chagrine chaque titre de cet album où s’égrainent de petites chroniques de la vie, comme des carnets de voyages intimes. Avec en prime, une jolie pochette qui donne corps aux rêveries les yeux grands ouverts… ✏ Fanny Sananes

Nouvelle Vague - février 2015

CHRONIQUES SUD-EST

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TCHAPAKAN : Mélangé (Autoproduction)

AKHENATON : Je suis en vie (Defected/

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Def Jam Records) J J J J J

Tchapakan s’emploie à l’hégémonie des bons sentiments sur Terre, certains peuvent sûrement en rire mais je suis de ceux qui prennent ce type d’engagement très au sérieux. Si d’autres sont enseignants, infirmiers ou encore éducateurs, c’est par la musique que la joyeuse bande grassoise a choisi de s’exprimer pour se sentir vivre. Leur son rock un tantinet syncopé et des textes cinglants respirant le vécu et la spontanéité, leur donnent une efficacité simple et vivifiante. Leur idéalisme se double d’une implication concrète pour la musique sur Grasse et d’une autodérision salvatrice. « On ira faire pipi caca juste après la révolution », « on fera l’amour et la vaisselle après les évènements » ancre leur combat dans un quotidien qui, loin de discréditer leur propos, l’entoure d’une humilité qui le crédibilise et l’attèle à la réalité. ✏ Emmanuel Truchet

Akhenaton, figure emblématique du rap français et boulimique de travail comme il se définit luimême, publie son 5ème album solo, après « Soldats de fortune » en 2006 et « We luv New-York » en 2010 avec Faf Larage, suivis par deux albums d’IAM en 2013. Ce nouvel album, entouré d’artistes renommés (Shurik’n, Faf Larage, Cut Killer), ou un peu moins (REDK, Veust, Perso) comporte son lot de très bons morceaux comme les très soul « Tempus fugit », « Même les anges » ou « Sooo Bad » et les superbes « Oriundi » ou « Immacolata », même si « Vrai missile » et « Hi Tech Love » s’avèrent à mon avis assez dispensables. Passant d’un exercice de style purement hip-hop à un beat électro lent, Akhenaton, 46 ans au compteur, prouve qu’il est encore et toujours une valeur sûre dans le paysage rap français. ✏ Rémi Cavaillès

BOOGERS : Running In The Flame (At(home) J J J J J Est-il encore besoin de présenter Boogers, cet artiste multi instrumentiste ? Il revient dans les bacs avec « Running In The Flame » et dès le premier titre « Nerves », le ton est donné, pop léchée, guidé par un synthétiseur et un guitare/ batterie bien présent, un très bon morceau qui met l’eau à la bouche. On ne renie pas aussi facilement ses racines pop électro et Boogers bien qu’évoluant sur ce nouveau disque, a su garder l’essence de son univers, à la fois transcendant et hypnotique. « I’m there » là encore est un concentré de créativité sonore, dynamique et vibrante. Plus punk sur « Showtime », Boogers là encore surprend d’ingéniosité en mélangeant guitare électrique et musique électronique, boucles sonores et énergie mélodique. En conclusion c’est un grand OUI ! ✏ Céline Dehédin

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RETOUR VERS LE FUTUR

Nouvelle Vague - février 2015

aLBUM De LégeNDe marvin gaye :

What’s going on

Sorti le 21/05/1971 Cet album marque un tournant dans la carrière de Marvin Gaye. Le crooner de chez Motown, alors connu pour ses duos romantiques avec Tammi Terrell, est anéanti par le décès de cette dernière et entre dans une profonde dépression. De plus, alors que la contestation de la Guerre du Viêt Nam se fait de plus en plus virulente, la conscience politique de l’artiste s’aiguise. Marvin n’a plus le cœur à chanter des bluettes amoureuses (l’amour, il y reviendra régulièrement plus tard mais dans une version nettement plus charnelle sur « Let’s Get It On », « I Want You » et autre « Sexual Healing »...). Au lieu de ça, il convoque deux membres des Four Tops et compose avec eux l’hymne « What’s Going On ». Berry Gordy Jr., l’impitoyable patron-fondateur de Motown, refusera dans un premier temps de le sortir en single car trop politisé, qualifiant même le morceau de « merde ».

Mais l’histoire donnera raison au chanteur : l’album du même nom figure aujourd’hui au panthéon de la soul et reste l’un des concept-albums les plus réussis de tous les temps. Le soulman a en effet poussé le concept très loin : quasiment tous les titres sont bâtis sur le même modèle et les pistes s’enchaînent sans transition comme un seul et même morceau. Arrangements de cuivres et de cordes ondoyants, overdubs décuplant la voix de Marvin à l’infini, mélodies célestes et oniriques : la beauté de « What’s Going On » tutoie les cimes. Un album qui suit une progression logique jusqu’au brûlot final plus terrien et proche de la blaxploitation, le bien-nommé « Inner City Blues (Make Me Wanna Holler) », véritable cri de colère de l’artiste. Contrairement à d’autres chanteurs soul engagés, dont les préoccupations concernent en premier lieu la cause afro-américaine, celles de Gaye touchent à l’universel. Il y est question de pacifisme, de religion et même déjà d’écologie. ✏ Mathieu Presseq

A LA UNE DE NOUVELLE VAGUE,

IL Y A 10 ANS...

Pour ce numéro spécial consacré à la production régionale, nous avions choisi de mettre Mandrac en Une. Dix ans plus tard, les cannois sont toujours là et viennent de sortir un album “103” toujours dans cette veine digital-rock qu’ils affectionnent.