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Appendix I





Appendix 2
LUTTE CONTRE L’INSÉCURITÉ: LA ZONE BLANCHE DE VONDROZO APPORTE SON LOT DE CONVERTIS
Publié le 05 mai 2018
On ne parle que très peu des apports de la gendarmerie. Ceux-ci, s’ils sont rapportés, ne le sont qu’à travers quelques faits d’armes. Jamais dans la prévention majuscule du fléau de l’insécurité, la gendarmerie n’aura de cesse essuyé les critiques que présentement. Une situation aggravée somme toute par un taux élevé de la corruption laquelle ne fait que creuser l’écart déjà criant entre gouvernants et gouvernés. La gendarmerie ne se porte pas cependant si mal que ses détracteurs entendent le faire admettre. Elle a toutes les chances de garder le cap de la prévention de l’insécurité si l’on tient compte de la foi chevillée au corps dont témoigne le gal Girard Randriamahavalisoa, le SEG au premier chef, pour redorer éprouver par le temps. Il s’agit plus que jamais de faire plus. Des directives furent prises ces derniers temps pour remettre le peuple en confiance ou bien enrayer le mal des éléments véreux.
Des communes rurales de Mahatsinjo, Manambidala, Iamonta, Mahazoarivo, Vohimary, dans le ressort territorial de la compagnie de Farafangana, des résultats nous remontent…à l’envi et font état d’une mutation de ladite contrée en zone blanche. Et comment?
Des hauts gradés y furent dépêchés pour conférer justement avec la population sur la prévention des vols récurrents à travers l’érection de postes avancés ou encore une auto-défense villageoise. Selon les précisions du capitaine Selge Celsius, le commandant de compagnie de Farafangana: «dans le district de Vondrozo, au titre du premier semestre 2018, les vols récurrents de bovidés ont pratiquement baissés par rapport à deux années passées où à cette même période le fléau a écumé de façon répétitive toute la contrée».
C’est, en tous les cas, une grande première victoire pour l’équipe du SEG Girard Randriamahavalisoa.
Assaillir Les Glises
Le président du synode Flm du lieudit de Vondrozo est ravi. Il affirme que de nouveaux venus, de nouveaux adeptes déferlent sur les églises, Flm, FJKM, Jesosy Mamonjy sans exclusive. Des ruraux, si l’on ose dire. Ces gens-là fuient l’insécurité, la persécution larvée dans les fins fonds de brousse, à tout le moins les règlements de compte en série entre factions adverses, dahalos ou militaires. Ce que faisant, ces nouveaux réfugiés sortent des forêts, en gros, des environs du grand corridor du Sakave. Ils vont chercher refuge en chef lieu de communes. C’est l’exode rural caractérisé dans le sens pur du terme. Mine de rien, ils sont là une dizaine, des centaines voire quelques milliers à assaillir les églises, particulièrement les offices du dimanche, loin si on peut dire des regards et soutiens agissants des organismes humanitaires. Le cas des nouveaux convertis ou réfugiés de Vondrozo, c’est selon, est nouveau.
Le 28 avril dernier, le président du synode Flm de Vondrozo ainsi que quelques pasteurs ont réuni en la cathédrale de ladite commune quelques 800 catéchistes. Ces derniers sont en formation pour gérer le taux d’affluence dans les églises.
Nullement Soutenus
A-t-on affaire à de vrais convertis? de nouveaux chrétiens? Le commendant de brigade de Vondrozo affirme que ces derniers mois sa personne accompagnée de pasteurs du FFKM s’adonnent à des séances de sensibilisations dans les villages afin de sensibiliser les ruraux sur la lutte contre le vol de bovidés, le grand banditisme, partant, la pacification en cours. C’est cce qui expliquerait l’effectif particulièrement changeant de l’exode rural dans la contrée. Le district de Vondrozo ferait le constat de ses premiers miova fo, l’explication évidente de la mutation en zone blanche. Il reste que contrairement à ceux du gouvernement Kolo, les convertis de Vondrozo ne sont nullement soutenus. En rase campagne, ils seront tassés dans des hameaux de fortune à proximité de quelques églises. Ni vivre, ni abri décent pour loger la famille.
Nos ruraux sont prévus recevoir une culture éducative toute chrétienne. Pas plus. En tous les cas, ils auront plus de peur que de cœur.
Les autorités locales ne paraissent pas s’offusquer outremesure sur le sort bien compris de ces nouveaux venus. Ce serait le prix à payer, passage obligé pour la pacification laquelle pêche par une mutation vers une toute autre société. Dans la foire à l’encan du grand changement, tout le monde est victime.
Peu ou prou, des informations nous parviennent des fins fonds reculés de brousse qui pour nos autorités font état de la perte de plus d’un élément. Beaucoup périssent sous les balles des factions rivales des dahalos ou encore dans des embuscades larvées. De l’avis des autorités, c’est de tels risques que tout le monde encourt. C’est pourquoi il faut penser à une nouvelle approche, changer de tactique et pourquoi pas? Partir d’un nouvel élan.
Ampingaratse.