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Chapitre IV : Etude de cas de la cité des 632 logements à El Mohammadia, Alger

1. Introduction

Précédemment nous avons pu explorer à travers notre recherche l’étendu du rapport entre l’architecture et la santé et comment ce lien peut être retranscrit en une charte d’indicateurs de performance qui aideront à façonner les contours d’une image mentale de l’habitat post covid19. Dans un second lieu notre recherche prend une ampleur pratique à travers une application du corpus théorique collecté dans la première partie de ce mémoire de recherche. Une étude de cas est alors nécessaire.

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Notre choix d’étude de cas se porte sur un site bien particulier, dans une partie en plein expansion de la ville d’Alger. Ce site se trouve être La cité des 632 logements à El Mohammadia, berceau du projet emblématique de la grande mosquée d’Alger et acteur dans le développement de la capitale Algérienne selon les directives du PDAU 2035. Pour une meilleure compréhension de ce que cela implique une analyse contextuelle est des plus nécessaire

2. Analyse contextuelle

2.1 Présentation du site

El Mohammadia est une commune algéroise qui occupe un point stratégique au cœur de la baie d’Alger sur une longueur près de 4km du littoral, au voisinage d’Hussein Dey sur la limite d’Oued El Harrach à l’Ouest et de Bordj El Kiffan à l’Est, à la limite de la plaine de la Mitidja. C’est une commune d’une superficie avoisinant les 8km², abritant une population de 62543 personnes dans 14225 unités de logements de tout type, de l’individuel au collectif.

Elle est desservie par la première ligne du tramway d’Alger, ainsi que d’un réseau routier important. L’importance de ce réseau routier se démontre notamment dans l’axe de l’autoroute du littorale qui traverse la commune et la divise en deux parties bien distinctes, une partie nord et une partie sud, créant ainsi une rupture entre les deux, rupture qui se fait toujours sentir malgré les projets structurant implantés dans les deux côtés, qui manque atrocement de solutions de franchissement. Dans notre étude nous nous concentrons sur le côté Sud d’El Mohammadia, du côté de la grande mosquée d’Alger.

2.2Evolution historique du site

L’histoire d’El Mohammadia remonte à l’époque Ottomane quand la région avait encore une vocation militaire, elle abritait des batteries et des forts qui protégeaient la ville depuis les attaques du roi Charles Quint. En cette période la région était connu pour son fort, du nom de Bordj El Kantara, qui sera par la suite nommée Maison Carrée pendant l’occupation Française à partir de 1830 et qui donnera son nom au quartier.

Entre 1830 et 1875, son statue passe de militaire à religieux avec la construction du monastère Saint Joseph, qui façonnera en quelque sorte l’identité du lieu, de par les missions africaines des pères blancs lancé sous l’ordre par le cardinal Lavigerie 1868. Ceci impacta la région jusqu’à même la période post indépendance où le nom « Mohammadia » lui sera donné telle une revanche sur le colonisateur. Cette revanche sera accentuée des décennies plus tard avec le projet de la grande mosquée d’Alger où le monastère fut démoli en faveur de ce projet emblématique.

De 1875 à 1953 le réseau routier important qui pénètre et structure cette commune voit le jour et se renforce au fur des années. De nombreux changements occurrents au niveau du réseau routier tels que le prolongement de la voie ferrée, la réalisation de la RN n°5 et la route BlidaOran. Durant cette même période plus précisément entre 1921 et 1935 il y eut l’implantation d'unités industrielles le long des deux berges de l’Oued El Harrach (L'industrie pétrochimique sur la rive gauche et l'industrie moins lourde sur la rive droite). Le quartier prit alors un caché industrielle, qui le suit jusqu’à présent.

Vers la fin de la période de colonisation françaisel’après indépendance, comme conséquence à l’activité industrielle présente sur le site, des projets de logements collectifs pour accueillir les ouvriers ont commencé à voir le jour, de type grands ensembles comme la cité des Dunes en 1959, les cités : 632-618 et la cité dahlia 1et 2 (entre 1980-1985). Le quartier est devenu à vocation majoritairement résidentielle et de nouveaux équipements nécessaires aux habitants ont donc été construits tels que le lycée Aban Ramdane en 1958 et l’APC en 1999.

Aujourd'hui le quartier de la Grande Mosquée est un quartier en mutation continue, d’après les orientations du PDAU 2035 il est appelé à devenir un quartier d’affaire important de la capitale Algéroise, il sera représentatif de l’ouverture d’Alger sur l’international.

2.3Etats de lieux

Dans le but de comprendre au mieux les défaillances présentes sur le site, un état des lieux est nécessaire. Un état des lieux du quartier en sa globalité est à faire en premier lieu, puis un second plus détaillé sur la cité des 632 logements, où se situe le terrain qui abritera notre projet architectural de fin d’études.

La cite des 632 logements à El Mohammadia construite entre 1980-1985 était un projet qui avait pour but d’introduire une population importante à ce quartier. Nous remarquons que cette cité est à faible densité, dont le gabarit des bâtiments qui la compose est d’une hauteur de bâtiment qui peut atteindre quatre niveaux (R + 3). Ces blocs forment un cœur d’ilot qui abrite des jardins semi public. La cité est formée de quarante-six bâtiments et il y a environ 632 appartements de type F3 à F4. D’une forme en (U, L, H, O) avec un style moderne

2.4Analyse des performances urbaines

Cette étape de l’analyse urbaine a pour but d’analyser les paramètres de la qualité de vie urbaine et qualité des lieux de notre site d’intervention, pour pouvoir déterminer les points forts ainsi que les faiblesses de notre site qu’il faudra améliorer par la suite à travers notre stratégie urbaine.

L’évaluation des performances urbaines de la commune de El Mohammedia se base sur les études développés par l'unité GUEST du Laboratoire VUDD qui a proposé un outil d'aide au développement local, appelé Baromètre des performances urbaines. Ce baromètre a pour but de "réveiller" l'intérêt des acteurs urbains pour une autre manière d'aborder le processus de développement, envers et contre les crises et les difficultés, autrement dit améliorer le cadre de vie des communes algéroises ainsi que leur résilience. Cette étude a permis donc d’établir ces trois (03) indices d’évaluation des performances de la commune : l’indice Green City, l’indice Active city et l’indice Lively City. (Abdelatif, Akrour , Bouallag-Azoui, & Srir, 2015)

2.4.1 L’indice Green city

C’est l’indice qui correspond à l'objectif d'efficience environnementale et permet d'identifier les communes écologiquement fiables (c’est-à-dire de mesurer la contribution de la commune à la résilience, la maîtrise des ressources et la qualité verte urbaine).

Dans le cas de notre zone d’intervention les résultats enregistrés indique une efficience environnementale moyenne, meilleure que celle enregistré par d’autres communes, mais néanmoins améliorable. Les résultats indiquent que la plus grande faiblesse du site de cet aspect-là est le manque d’espaces verts et espaces ouverts (cela peut être dût à l’urbanisation rapide que El Mohammedia a connu ces 30-40 dernières années), tandis que ses points forts sont ses scores en consommation de l’eau, de l’énergie et la qualité du réseau AEP, et du système d’assainissement et des déchets, qui sont bien au-dessus de la moyenne.

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2.4.2 L’indice Active City

Active City Index ACI est l’indice en rapport avec l'efficacité socioéconomique, qui vise à déceler les communes à économie dynamique (communes avec l’aptitude à répondre aux sollicitations socio-économiques).

El Mohammadia est classé première sur les 57 communes d’Alger au niveau de l’indice de l’Active city, ce résultat indique un fort potentiel économique de la commune, en raison de sa vocation première étant les affaires et commerces, notamment avec la présence d’équipements importants et de plusieurs entreprises nationales. Les résultats nous indiquent beaucoup des points forts d’El Mohammedia de ce côté-là, tels que les bonnes conditions de localisation de la commune (cout du foncier et disponibilité de ce dernier), une bonne résilience aux risques majeurs, un profil économique en croissance, un score plus qu’acceptable en termes de TIC ainsi qu’un bon score en gouvernance locale.

2.4.3 L’indice Lively City

C’est l’indice qui témoigne de qualité de vie locale (identifie les communes habitables, viables et leur aptitude à s’affirmer socialement). Comme toutes les autres communes d’Alger, El Mohammadia enregistre des performances très basses en termes d’indice de Lively city, ce score bas traduit le manque déplorable de qualité de vie dans les communes algéroises.

Il est important de noter que ces données précédentes concernent la période 2008-2013. Une partie de ces données demeurent valide à être utilisé mais une actualisation est indispensable car vu l’envergure des équipements structurants et de l’habitat dans le périmètre de la commune de El Mohammadia, il semble impératif d’évaluer la capacité du territoire face à supporter des

60 Source : (Abdelatif, Akrour , Bouallag-Azoui, & Srir, 2015)

programmes face aux défis environnementaux à venir et face aux menaces écologiques en pré-

sence.

L’étude précédente a été conduite de 2008 à 2013 une bonne partie des résultats sont encore d’actualités, mais la commune a connu entre temps de nouveaux changements particulièrement après la construction de la grande mosquée d’Alger et de nouvelles pressions urbaines sont appelées à voir le jour après la mise en service complète de cette dernière. Une prédiction de l’impact de la Grande Mosquée sur les indices GCI, ACI et LCI nous laisse penser que le site est appelé à connaitre une décadence environnementale sur le long terme affectant l’indice green city, et cette décadence est contraste à la croissance continu du potentiel économique de la commune, tandis que la qualité de vie ne connaitra qu’une légère hausse peu considérable.

2.5 Attractivité du site

La commune de El Mohammadia comme les 56 autres communes d’Alger est mal formée aux questions environnementales et n’arrivent pas à suivre le mouvement et démarche du développement durable. Elle se distingue de par sa situation stratégique et du fait qu’un ensemble de grands équipements à échelle urbaine et territoriale ont été réalisés dans cette commune, on note parmi eux la Grande Mosquée d’Alger, le centre commercial d’Ardis et la foire SAFEX. Ces projets s’ils procèdent à la vérification des impacts environnementaux induits, ils n’en tiennent pas forcement compte. Ces projets sont des pôles attractifs appelés à attirer des flux de circulation mécaniques et piétons importants, à produire des volumes de déchets et de pollutions produits tout aussi conséquents qui engendreront une dégradation du cadre de vie du quartier, de sa qualité d’air, de nouvelles nuisances plus spécialement celle de type sonore etc.

Comme expliqué précédemment le projet à plus grande impact sur le site est celui de la grande mosquée d’Alger, pour une meilleure compréhension de cet impact et de comment elle peut se matérialiser à court et long terme il faut d’abord analyser le projet.

Figure 19 : carte qui démontre les poles attractifs principaux présent sur le site d'El Mohammadia (source: auteur)

2.6 Problématique urbaine

Selon les résultats et constats établis au travers de notre analyse, le quartier des 632 logements d’El Mohammadia est un quartier en mutation, qui a connu beaucoup de changements à travers son histoire et qui est appelé à changer encore plus depuis l’inauguration du projet de la grande mosquée d’Alger. Actuellement c’est un quartier à vocation résidentielle, mais selon les directives du PDAU 2035, il est appelé à devenir un quartier d’affaires, qui sera acteur de l’ouverture de la capitale Algérienne, Alger sur l’internationale. Il est donc logique que ce quartier et tous les projets qu’il accueille seront une vitrine de l’Algérie à l’échelle mondiale.

Cette mutation risque de sérieusement impacté toute la commune d’El Mohammadia, qui est déjà très mal formée aux questions environnementales, dont l’analyse précédente a démontré son manque de résilience face aux diverses mutations urbaines et à divers scénario catastrophe y compris face à la pandémie actuelle de la covid-19. Nous en avons conclu de cette analyse qu’actuellement ce quartier n’est pas adapté à une situation de crise de mise en quarantaine et de confinement. Prochainement des pressions urbaines plus importante seront appliqué sur ce quartier à cause de la grande mosquée et des nouveaux projets qui y verront le jour dans sa transition de quartier résidentiel à quartier d’affaire, sa résilience face aux pandémies et autres catastrophes n’en sera que plus affaiblies si des actions ne sont pas entreprises dès maintenant.

Donc la problématique qui se pose est la suivante : comment concevoir un modèle expérimentale de logement post pandémique qui sera acteur dans l’ouverture de la ville d'Alger sur l’internationale, ainsi que résilient aux nouvelles pressions urbaines qu’implique le pôle attractif dans lequel il est implanté ?

2.7 Enquête sur terrain

Afin de comprendre comment l’expérience du confinement partiel ou totale a été vécue dans un contexte local, nous avons alors procédé à une enquête sociale divisée en deux parties. Cette décision de diviser l’enquête sociale en deux parties est dû dans un premier lieu au fait que les résultats de cette enquête enrichiront une charte préliminaire d’indicateurs de performance du bâtiment futur et serviront donc à dessiner les contours d’un projet architecturale pilote résilient aux pandémies qui s’intègrera à notre site comme ailleurs. Dans un second lieu la prise en considération des données sur site est une étape fondamentale dans le processus d’un projet architectural intégré dans son environnement immédiat (voir les résultats de l’enquête en ligne dans la partie annexes).

La première partie implique une enquête sur terrain dans le quartier de la cité des 632 logements à El Mohammadia, à travers un entretien semi directif avec un échantillon des résidents des 632 logements, un échantillon qui se compose de 30 personnes interrogés.

L’enquête sur terrain s’est déroulé une journée complète de 9h à 17h, les 30 personnes interrogés résident tous dans la cité des 632 logements. L’entrevue durait en moyenne 10 à 15min par personne. Au début del’entrevue chaquepersonne était assurée du respect de son anonymat. Tous les participants ont donné leur accord pour que leurs réponses soient enregistrées par le biais d’un dictaphone.

Le choix des thèmes abordés lors de l’entrevue a été effectué au préalable. Les thèmes choisis sont tous extraits des chapitres précédents. L’objectif de l’entrevue était donc d’explorer ces thèmes avec les habitants des 632 logements, comprendre leur importance ainsi que leur ordre de priorités dans le façonnage du logement post pandémique. Les thèmes abordés sont les suivants : Le concept de pièce en plus et les superficies insuffisantes des logements, le rôle des espaces intermédiaires, habiter le « Stah », l’application des gestes barrières, le confinement, l’activité physique, l’agriculture urbaine, la santé mentale durant le confinement, le télétravail et la productivité durant le confinement, et enfin les pratiques et traditions en temps de Covid19.

Thèmes principaux Questions principales Questions complémentaires

La pièce en plus et les superficies insuffisantes

- Est-ce que la crise de la covid-19 a mis en évidence

l’insuffisance des superficies des logements ?

- Est-ce que la superficie de votre logement vous suffit ?

- Est-ce qu’une pièce en plus devrait être disponible dans tous les logements en prévision d’un éventuel agrandissement de la famille ou pour la pratique de nouvelles activités ?

Le rôle des espaces intermédiaires

Quel rôle ont joué les espaces intermédiaires tels que les balcons et les loggias durant le confinement ?

- Est-ce que les espaces tels que les balcons et la loggia sont devenus d’une nécessité incontestable ?

- Possédez-vous un balcon

ou une loggia chez ? Si oui, comment l’utilisez-vous ?

Habiter le « Stah » - Le « Stah », pendant le confinement peut-il être un espace de rencontre sécurisé en temps de confinement ? - Avez-vous utilisé le

« Stah de votre immeuble

pendant le confinement ?

- Quelles sont les activités que vous voudriez voir au niveau du « Stah » ?

Applications des gestes barrières

- Est-ce qu'il vous a été facile de respecter les mesures sanitaires (port du masque, distanciation sociale etc.) ?

Le confinement -Est-ce qu'il vous a été difficile d'isoler une personne contaminée du reste de la fa-

mille ou des personnes avec qui vous logez ?

-Est-ce que le rajout d’espace de désinfection à l’entrée des logements et autres est une nécessité pour aujourd’hui et pour le futur ?

L’activité physique - Avez-vous fait de l'activité physique pendant le confinement ?

- Avez eu du mal à faire

des activités physique à l’intérieur de votre logement, par manque d’espace ou pour d’autres raisons ?

- Est-il facile de pratiquement une activité physique à l’extérieur, au sein de votre quartier ?

L’agriculture urbaine - Avez-vous fait du jardinage pendant le confinement ?

-Etes-vous pour une autosuffisance alimentaire de

chaque bâtiment et de ses résidants grâce à des concepts tels que la biophilie et l’agriculture urbaine ?

- Pensez que l’agriculture urbaine est un concept qui peut marcher dans votre quartier au sein de votre communauté ?

- Pensez-vous que l’absence de ce concept dans nos villes est due à un manque de matériels, infrastructures et espaces ? Ou parce que nous n’avons pas été formé ou

éduqué à avoir cette culture et à connaitre son importance ?

La santé mentale durant le

confinement

-Est-ce que votre santé mentale a été impactée vivement par le confinement ?

-Pensez-vous que les espaces, leurs superficie, leur luminosité, leur ventilation et leur aménagement en sa globalité influent énormément

sur votre psychique ?

Le télétravail et la productivité durant le confinement

-Votre productivité durant le confinement a-t-elle dimi-

nué, augmenté ou est restée stable ?

-Pensez-vous qu'un espace bureau considérable, adapté au télétravail devrait être inclut dans tous les logements ?

- Pendant la période de confinement les espaces de travail tels que les bibliothèques étaient fermés, encouragez-vous la création d’espaces communs de télétravail conformes au protocole sanitaire et gestes barrières ?

Les pratiques et traditions en temps de Covid-19.

Est-ce que certaines pratiques et traditions propres à notre société (Le ramadan, le mouloud, l’aïd etc.) ont été perturbés par la pandémie ?

- Si oui, comment vous êtes-vous adapté à la situation ?

-Si oui quels sont les espaces au sein du logement et du bâtiment qui ont été impacté par ces changements et qui ont été réadapté ? (exemple : les espaces où le mouton de l’aïd est égorgé,

les espaces où l’on reçoit des invités lors de l’aïd etc.)

2.7.1Résultats de l’enquête sur terrain

La question de l’insuffisance des superficies a elle aussi eu une réponse unanime, la majorité des questionnés ont répondu être d’accord sur le fait que les logements sont trop petits par rapport au nombre de personnes qui les occupent, après leur avoir expliqué le concept de la pièce en plus, tous les participants ont aimé l’idée et vivement encourager son application dans la conception des futurs logements, comme le démontrent les témoignages suivants :

« Le manque de superficies s’est beaucoup fait ressentir car c’était la première fois qu’on se retrouvait tous regrouper en famille à la maison pendant un aussi long moment, entre manque d’espace et manque d’intimité surtout ce n’était pas facile. » a dit une lycéenne de 17ans qui habite la cité des 632logments.

« Dans cette cité (cité des 632 logements) les bâtiments sont petits, nous sommes 6 locataires par bâtiment. Il y’a des F3, F4 et F5, mon mari, mes deux enfants et moi-même nous habitons un F5 avec balcon donc nous n’avons pas de problème de superficie, l’appartement est assez grand pour nous quatre et nous avons une chambre en plus donc j’approuve ce concept de pièce en plus c’est l’idéal. » dit une femme de 42ans

« Bien sûr que les superficies ne sont pas suffisante, la preuve il n’y a qu’à voir comment les certains ferment leurs balcons pour les inclure dans la superficie habitable, parce que les chambres sont trop étroites, le nombre de personnes habitant le logement est plus important, ils ont tellement besoin d’espace qu’ils sont prêt à tous pour un petit mètre carré de plus. » dit un homme de 55ans

Lors de l’entrevue, la question de la santé mentale durant le confinement avait reçu une réponse quasiment unanime, exception faite de quelques personnes, la plupart des interviewés avaient mal vécu le confinement sur le plan psychique. Adolescents, adultes et personnes âgés leurs réponses traduisaient tous la détresse ressentie lors du confinement comme le montre leurs dires ci-dessous :

« En plus des logements trop étroit, le fait de rester à la maison, de faire tous les jours la même chose, cela joue sur le moral, ça pousse à la dépression. Personnellement j’ai très mal vécu le confinement sur le plan psychologique, mon moral était au plus bas, y’avait rien à faire, j’été épuisée sans avoir rien fait. En plus je souffre du goitre donc je vous laisse imaginer. » A dit une lycéenne de 17ans qui habite la cité des 632logments.

« Oui j’étais vraiment mal pendant le confinement ce n’était pas facile à vivre rester cloitrer entre quatre murs toute la journée ça joue sur le moral j’ai vite commencé à déprimer. »

Pour la question de l’occupation des toits-terrasses, communément appelé « Stah », lors du confinement, une grande partie des participants pensent que c’est une bonne idée que

«Beaucoup de personnes utilisés les terrasses des immeubles durant la période où le confinement et couvre-feu instaurés été des plus restrictifs. C’était surtout les jeunes garçons du quartier qui les utilisaient pour se rencontrer, parmi eux mon frère. C’était le cas au niveau de la terrasse de la cité d’en face, la cité des dunes car leur terrasse est grande et a une superbe belle vue sur la mer. Par contre la terrasse est normalement inaccessible donc ce n’était pas sécurisé. En plus comme ça allait à l’encontre des restrictions du couvre-feu la police a dû intervenir une fois pour les réprimander. » Dit une jeune fille de 21 ans

«Personnellement je pense que c’est une bonne idée, vu que les terrasses sont grandes, ouvertes et aérer c’est parfait pour éviter de se contaminer entre nous. » Dit un jeune homme de 25ans

« Ce n’est pas en adéquation avec le respect du confinement et du couvre-feu qu’il y’avait avec, mais ça aidait beaucoup de personnes à changer un peu d’air et de se détendre donc pour moi à condition que les gestes barrières soient quand même respecter. »

La question de l’isolement d’un membre contaminé de la famille a suscité beaucoup de réactions, presque tous étaient familiers avec cette situation, l’ayant vécu une fois ou plus. Tous affirment la difficulté de cette situation comme l’expliquent les témoignages suivants :

« Oui on a déjà connu cette situation. Mon père a attrapé le virus et c’était difficile de l’isoler de tous, en plus ma grand-mère vit avec nous et elle a des antécédents médicaux parmi eux l’asthme, il fallait alors être vigilant. Nous n’avons pas pu l’isoler complètement il était en contact avec ma mère mais pas avec le reste des membres de la famille. Heureusement au final aucun d’entre nous n’a eu de symptômes par la suite. » Dit un jeune garçon de 17 ans

« Oui mon mari a été contaminé on a dû l’isoler mais ce n’était pas évident de le confiner tout seul et d’appliquer les gestes barrières à la maison. Jusqu’à aujourd’hui c’est encore difficile de respecter les gestes barrières jusqu’au bout surtout pour les enfants, mon fils est d’ailleurs allergique à la bavette.»

La question des espaces intermédiaires tels que les balcons et les loggias a été abordé lors de l’entrevue, les participants été unanimes sur l’importance de ces espaces

« Nous avions un balcon avant mais nous l’avons fermé pour gagner de l’espace à l’intérieur mais arrivé au confinement nous avons regretté cette décision, on aurait voulu avoir un espace extérieur ou sortir pour changer un peu d’air. »

« Notre balcon nous a été utile durant le confinement, car j’ai deux jeunes enfants et comme tout était fermé et nous ne pouvions pas sortir, les enfants avaient besoin de jouer dehors et de se dépenser un peu donc ils jouaient dans le balcon, même si le balcon n’était pas très grand mais c’est mieux que rien.»

« Pour ma part j’ai toujours utilisé mon balcon, bien avant la crise sanitaire, je l’utilise pour étendre le linge, j’y ai installé une table d’extérieur pour diner le soir, je jardine avec ma fille, mes enfants jouent dans cet espace et des fois les soirs d’été quand il fait chaud j’y installe des petits matelas gonflables et j’y dors. »

« Dans notre logement nous n’avons pas de balcon et c’est vraiment dommage ça aurait pu nous aider pour changer un peu d’air durant le confinement. Mais je pense que les balcons et loggia ne sont pas utilisé pour des raisons culturelles on n’a pas la mentalité pour et puis on priorise l’intimé. Le manque d’espace à l’intérieur peut aussi causer la condamnation des balcons ou loggia ou leur transformation en débarras à ciel ouvert.»

Lors de l’entrevue nous avons questionnés les interviewées sur les nouvelles habitudes qu’ils ont développé durant le confinement et les espaces qu’ils voudraient voir dans nos logements futurs.

« Je pense que des espaces de désinfection à l’entrée des logements ça serait utile en cas de pandémie, mais dans le cas d’un retour à la vie normal ça ne serait forcément nécessaire. Donc les avoir c’est bien mais ce n’est pas obligatoire. »

Nous avons aussi questionnés les participants si oui ou non ils ont pratiqué une activité physique pendant le confinement, était-ce facile ou pas et dans quel partie de leurs logements l’ontils fait. Nous avons remarqué que toutes les personnes jeunes, plus particulièrement les adolescents, que nous avons questionnés avaient tous pratiquer une activité physique pendant le confinement et avaient insisté sur le fait que c’est une activité très importante qui devrait avoir sa place dans nos domiciles. Les participants plus âgés n’ont pas, pour la plupart, pratiqué d’activité physique pendant le confinement mais ils ont le même avis que la jeune génération sur son importance. La preuve dans les témoignages suivants :

« Je n’ai pas fait de sport à la maison pendant le confinement parce que l’envie y été mais le moral n’y était pas. Si moralement j’étais bien j’aurai été plus motivé à faire du sport je pense.» a répondu un jeune adolescent de 15ans

« Moi, comme je suis maman de trois enfants j’ai passé le confinement à m’occuper de mes enfants et à faire des activités avec eux, par exemple avec mon fils ainé nous avons repeint le salon et changer la disposition des meubles du salons et des chambres et avec ma fille ainée nous avons testé pleins de nouvelles recettes en cuisine tandis qu’avec ma fille la plus jeune je l’ai initié au jardinage et elle a adoré ça, nous avons réussi à faire pousser un petit potager dans notre balcon. Ces activités nous ont rapproché et ça leur a permis de développer de nouveaux centres d’intérêt et de bonnes habitudes.» a répondu une femme de 43ans

Enfin en ce qui concerne l’impact de la crise sanitaire sur les pratiques et traditions de notre société, l’avis la plupart affirme avoir tout de même fêtait et célébrer certaines fêtes religieuses comme l’Aïd, néanmoins ils affirment que la peur d’être contaminer a compliqué les choses, comme le prouve les témoignages suivants :

« Oui bien sûr, par exemple en 2020 nous n’avons pas pu fêter l’aïd nous sommes resté la maison. Puis cette année nous l’avons fêté chez mes parents mais nous n’étions pas nombreux et nous avons respecté les gestes barrières, la maison est grande donc c’était faisable par contre nous étions en appartement ça aurait été impossible de le fêter en sécurité. » Dit une femme de 37ans.

« Bien sur ce virus nous a tous séparé, nous n’avons plus ce luxe de pouvoir se rencontrer et organiser des réunion de famille comme bon nous semble. Personnellement cette année dans ma famille nous avons pu fêter l’Aïd en famille mais nous n’étions pas au complet et nous

l’avons fêté sur la terrasse de la maison de mes parents qui est spacieuse et à ciel ouvert. » dit un homme de 49ans.

3. Synthèse

3.1 Grille préliminaire proposée des indicateurs de performances du logement post covid-19

L’objectif de cette recherche était d’aboutir à une charte préliminaire des indicateurs de performance du logement post covid-19. Cette grilleest une synthèse des trois chapitres précédents qui composent le corpus théorique et de l’analyse contextuelle de notre site d’intervention et l’enquête sociale

Grille préliminaire proposée des indicateurs de performance du bâtiment post covid-19

Cibles Sous-cibles Indicateurs

Site et en-

vironne-

ment im-

médiat Eco gestion Harmonie entre le bâtiment et son environ-

nement immédiat.

HBE1. Bonne Orientation du so-

leil

HBE2. Gabarit du bâtiment

HBE3. Identification de la pollution au préalable

HBE4. Données physiques du site

HBE5. Utilisation des opportunités offertes par le voisinage et le site

HBE6. Gestion des avantages et inconvénients de la parcelle

HBE7. Organisation de la parcelle pour créer un cadre de vie agréable

HBE8. Réduction des risques de nuisances entre le bâtiment, son voisinage et son site

HBE9. Respect de l’identité du lieu ou site dans lequel s’intègre le projet, l’architecte opte pour un parti architecturale qui tend vers ce qui est en adéquation avec le site

Choix de matériaux et

des procédés

CMP1. Adaptabilité et durabilité des bâtiments

CMP2. choix des procédés de construction

CMP3. Choix des produits de construction

Chantiers à faibles

nuisances

CFN1. Intégration en amont des mesures permettant la maîtrise

des déchets de chantier et la ré-

duction des nuisances (bruit, poussières, boue...)

CFN2. La réduction de la con-

sommation d'énergie et la pollution de l'air par les chantiers

CFN3. La réduction de la con-

Eco-con-

somma-

tion

sommation d'eau et de la pollution de l’eau et des sols durant les

chantiers

Eco-gestion Gestion de l'énergie GE1. Renforcement du recours aux énergies renouvelables

GE2. Renforcement de l'effica-

cité des équipements consommant de l'énergie

GE3. Utilisation de générateurs à combustion propres lorsqu'on a recours à ce type d'appareil

GE4. Un système de réseautage est mis en place pour contrôler l’éclairage, les stores et le chauffage, le tout accompagné de compteurs intelligents d’eau, d’électricité, de chaleur et de gaz

Gestion de l’eau GEA1. Gestion de l'eau potable

GEA2. Recours à des eaux non

potables (récupération des eaux de pluie)

GEA3. Assurance de l'assainis-

sement des eaux usées

GEA4. Gestion des eaux pluviales sur la parcelle

GEA5. Opter pour des solutions économes comme une pompe à chaleur géothermique efficace pour le chauffage et la production d’eau chaude

Gestion des déchets

d’activités : une gestion optimale des dé-

chets. GDA1. La conception de locaux à poubelles adaptés au tri sélectif et à la valorisation des déchets

GDA2. L’intégration de vides ordures pour chaque logement

Entretien et mainte-

nance

EM1. L’optimisation des besoins de maintenance

EM2. Mise en place de procédés efficaces de gestion technique et de maintenance

EM3. Maîtrise des effets envi-

ronnementaux des procédés

Durabilité

de l’immeuble Architecture

évolutive et qui respecte l’écologie.

Flexibilité : elle permet des logements plus facilement évolutifs et rési-

lients aux changements les plus inattendus. F1. Utilisation de cloisons amo-

vibles

F2. Interdire l’utilisation du coffrage en tunnel

F3. Opter pour un mobilier actif et modulable, adaptable aux besoins des usagers

F4. Opter pour une fabrication à base de matériaux de construc-

tion recyclés

Préfabrication : elle

permet une économie d’argent et d’énergie et un assemblage facile. PF1. L’utilisation de la préfabrication a été préconisée, plus particulièrement pour construire certaines parties du bâtiment comme les balcons

PF2. Utilisation de terrasses préfabriquées

Sécurité Résilience et de-

sign universel

APMR1. Rampes d’accès pour les PMR dépassant pas les 10%

Sécurité Accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR)

APMR2. Porte d’une largeur de 90cm pour faciliter le passage du fauteuil roulant

APMR3. Sanitaires pour PMR avec possibilité de manœuvrer le fauteuil roulant dans un rayon de 1,5m

APMR4. Voir réglementation pour PMR pour plus de détails

Prise en compte des handicapés mentaux : Les besoins des personnes qui souffrent d’handicap mentaux sont la plupart du temps marginalisés, alors qu’ils sont partie intégrante de la société. Ce nouveau modèle de lo-

gement doit prendre en compte leur perception du monde et de chaque espace et veiller à s’adapter à leurs exigences en termes de superficies, couleurs, hiérarchisation des es-

paces, matériaux utiliPHM1. La possibilité d’avoir une lumière diffuse de la manière

la plus optimale possible

PHM2. La lecture de l’espace doit être facile et explicite, la transition d’un espace à un autre doit être perceptible pour éviter que la personne ne soit distraite.

PHM3. Les portes doivent suivre un code couleur.

PHM4. Des explications graphiques doivent être disponible dans chaque espace pour une meilleure compréhension de l’espace, de ce qui est permit et ce qui est interdit

sés, qualité architecturale et spatiale etc. Pour leur fournir le plus agréable et le plus sure des cadres de vie. PHM5. Le compartimentage de l’espace par le biais de séparations flexibles telles que les cloisons amovibles ou même à tra-

vers la disposition du mobilier

PHM6. Une hauteur sous plafond importante, de grandes fenêtres et une bonne exposition à la lumière naturelle

PHM7. Favoriser l’utilisation de couleurs neutres sur les murs et

autres

PHM8. surfaces, qui réfléchissent la lumière et diminue les dis-

tractions

PHM9. Optimisation de l’expérience sensorielle de l’espace à travers une palette diversifiée des matériaux de revêtement et

autres

PHM10. La température ambiante doit obligatoirement être satisfaisante aux exigences de la

personne

PHM11. Intégrer des éléments de la nature (végétation, plantes,

arbres etc.) et avoir une vue sur eux dans le but de créer un envi-

ronnement plus calme et serein (concept de la biophilie

Sécurité incendie SI. Voir réglementation incendie du pays (Algérie)

Confort Bruits, température et lu-

mière Confort acoustique :

Assurer un environne-

ment agréable et serein, en diminuant et atté-

nuant les bruits et nui-

sances sonores. Ainsi

qu’en assurant une intimité de l’espace grâce à une bonne isolation phonique. CA1. Une isolation acoustique renforcée est obligatoire pour les bâtiments à proximité d’une source à fortes nuisances so-

nores, telle que : les autoroutes, routes mécaniques importantes, gare ou chemin de fer, aéroport ou couloir aérien, stade, salle des fêtes fermées ou en pleins airs, parking public en plein air et les zones industrielles et usines.

CA2. Une isolation phonique entre les logements, conforme aux normes est obligatoire, le non-respect de ce critère doit être punit

CA3. Cartographie des sources

sonores

Confort thermique :

Un cadre de vie agréable CT1. La température ambiante de l’appartement peut être con-

Confort

Santé

physique

à l’intérieur du logement nécessite une température ambiante satisfai-

sante aux habitants. Ce

contrôle de la température se fait par le biais des systèmes de climatisation, chauffage et autres technologie trôlée à distance sur son télé-

phone portable ou ordinateur via une plateforme ou application.

CT2. Contrôle de l’humidité grâce à un moniteur

CT3. Système de climatisation centralisée obligatoire

CT4. Chauffage centralisé obligatoire

Pour favoriser au

maximum un en-

vironnement

adéquat pour un mode de vie sain

et une bonne

santé physique, cinq éléments sont à prendre en considération :

la qualité de l’air intérieur, la qualité de l’eau, la

Qualité de l’air inté-

rieur : La qualité de l’air intérieur est assurer grâce à la réduction des agents contaminants et tous les microorganismes qui peuvent le polluer tels que la poussière, la fumée etc. QAI1. Les conditions suivantes sont remplies :

a. Niveaux de formaldéhyde inférieurs à 27 ppb.

b. Composés organiques volatils totaux inférieurs à 500 μg/m³.

QAI2. Efficacité des systèmes de filtration de l'air contre la propagation des agents pathogènes

QAI3. Utilisation de moniteurs pour surveiller et contrôler la pollution de l'air intérieur

lumière, la nutrition et l’activité physique. QAI4. Interdiction de fumer à l’intérieur, encourager l’utilisation de zones fumeurs en exté-

rieur

QAI5. Réglage de la température et de l'humidité intérieure à dis-

tance, grâce à des capteurs intelligents et une application ou plateforme numérique sur téléphone portable ou sur ordinateur portable

QAI6. Opter pour des revêtements de murs et de sol facile à

nettoyer, à vertus antiseptiques et

Santé

physique

dont la composition n’est pas toxique

Lumière : La lumière a

des vertus antiseptiques, elle élimine les bactéries

et peut aider à soigner certaines maladies pour sa teneur en vitamine D.

Elle permet aussi une meilleure perception de l’espace et une mise en valeur de ce dernier. En

plus d’avoir un effet positif sur le moral de la LUM1. Favoriser une orientation

des espaces intérieurs et extérieurs (terrasses, balcons etc.) de manière à profiter de la lumière naturelle de manière optimale.

LUM3. Les espaces jours donnent sur des espaces intermédiaires tels que les balcons, terrasses ou loggias

LUM4.Utilisation de grandes fenêtres panoramiques qui laissent

personne et sa productivité. Il est alors néces-

saire de promouvoir une bonne exposition au soleil. entrer beaucoup de lumière naturelle au cœur de chaque appartement

LUM5. Favoriser un contrôle de

la luminosité de l’appartement à distance sur son téléphone portable ou ordinateur via une plateforme ou application.

LUM6. Mise à disposition de solariums en terrasse

Nutrition : Promouvoir

l’importance de l’éducation nutritionnelle et de

cause à conséquence, une nutrition saine. Fa-

voriser l’autosuffisance grâce à la production locale d’aliments sains et bio, au détriment des aliments transformés

disponible sur le marché. NUT1. Un espace d’au moins 0,1m² carré par résidant est dédié au jardinage et pour cultiver des fruits et légumes

NUT2. Un potager commun d’au moins 70m2 est mis à disposition de l’ensemble des résidents de l’immeuble

NUT3. Des locaux contenant une

chambre froide sont disponibles pour stocker les fruits, légumes et toutes les plantations

NUT4. Un espace de stockage pour le matériel de jardinage

Santé

physique

NUT5. Une salle à louer à toute

association ou entreprise en charge de la maintenance du potager

NUT6. Des formations ou ate-

liers de sensibilisation à l’éducation nutritionnelle et la nutrition

consciente

NUT7. Des ateliers cuisine, jardinage et éducation nutritionnelle spécialement pour les enfants sont organisés au sein de l’immeuble ou autre équipement pour enfant (exemple : crèche, garderie etc.)

NIT8. Une autonomie nutrition-

nelle quasi-totale de chaque bloc d’immeuble.

Activité physique : Promouvoir le mouve-

ment et l’activité physique et freiner la sédentarité grâce à la mise à disposition du matériel et des conditions adé-

quate et à travers un aménagement actif, des AP1. Promotion de l’activité physique

AP2. Suivi individuel de l’activité physique de chaque résident, via des montres spéciales pour le sport en extérieur et un coaching personnifié en salle, avec à la clé des visualisations graphique de

stratégies, des programmes et des politiques. l’état d’avancement via une plateforme numérique ou une application sur téléphone portable

AP3. Salle de sport équipée pour femmes et hommes avec un

abonnement annuel pour chaque résidant

AP4. Promotion de la mobilité

douce et local vélo mis à disposition

AP5. Mise à disposition du matériel de maintenance des vélos

AP6. Espace aménagé dédié au sport en extérieur, à proximité de la salle de sport ou non.

AP7. Encourager les résidents des immeubles de 2 à 4 étages à prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur, à travers la disposition de la circulation verticale ou bien

grâce à une signalisation qui indique aux résidents le choix qu’ils ont à faire

AP8.Pour encourager la mobilité douce au moins deux (02) de ces

Santé mentale61

61 (Perriam, 2019) dispositions doivent être disponible sur la parcelle du projet : des installations ou expositions artistiques (fresques murales incluses), de la musique, vues sur l’extérieur ou sur l’intérieur du bâtiment, une luminosité d’au moins 215lux quand les escaliers sont utilisés.

AP9. Les parcs, aires de jeux, salles de sport et terrains de sport doivent être accessibles dans un

rayon de 0,8km

Sensibilisation à la

santé mentale

SST1. Organisation de compagnes de sensibilisation à la santé mentale dans les locaux de

l’immeuble mensuellement ou annuellement

Lumière L1. Respect des indicateurs de la catégorie lumière

Couleurs, aménagements et qualité spatiale

CAQS1. Mise à disposition d’espaces de détente et de relaxation

CAQS2. Utilisation de couleurs neutres qui réfléchissent la lumière et ont des vertus relaxantes

CAQS3. Mise à disposition d’une ligne téléphonique pour consultation avec un/une psychologue ou psychothérapeute qualifié(e)

CAQS4. Programmes de ressourcements

Design biophilique DP1. Au moins 25% du projet contient un aménagement paysager ou des jardins et potagers

communs

DP2. Les murs végétalisés sont intégrés dans l’aménagement des espaces intérieurs

DP3. Les éléments de conception peuvent être utilisés pour établir l'orientation, aider à l'orientation et fournir une familiarité spatiale grâce à

Identité Pays « Aïd Kabîr » AK1.Espace délimité réservé exclusivement ou temporairement (flexible) à l’abatage du mouton

AK2. Espace de préférence isolé, pour éviter de déranger les voisins avec le bruit et l’image et à

l’écart des regards des enfants et âmes sensibles.

AK3. Espace de nettoyage et désinfection, avec point d’eau accessible

Mariages MRG1. Salle polyvalente ou d’évènementiel

Région Adaptable ADP1. Adaptable

Gestion

de l’immeuble Personnes et es-

paces de gestion des taches de

l’immeuble Staff

STF1. Mise en place d’un concierge de bien-être qui travaille à temps plein, qui a pour travail d’assurer que les résidents aient la meilleure des expériences au sein du projet, grâce à l’organisation d’événements communautaires et à une assistance personnalisée pour les besoins quotidien de chacun

STF2. Conciergerie

Syndicat de l’immeuble et ses direc-

tives

SID1. Des conteneurs ou locaux

sont placés au pied de chaque bloc du projet pour faciliter leur accès et la récolte et le tri des dé-

chets destinés au recyclage

SID2. un local associatif partagé est mis à disposition des associations et syndicat

SID3. Un ou plusieurs locaux sont mis à disposition des associations et syndicat pour d’éventuel formations et évènements

SID4. Local pour comité chargé de faire des sondages pour évaluer les besoins des habitants de

manière continue (hebdomadairement ou mensuellement, selon les périodes)

SID5. Local du concierge bien être

Mesures

préventives anti

covid-19 Espace intermédiaires

Hall d’entrée : c’est le premier espace qui assure la transition de

l’extérieur vers l’intérieur HE1. Chaque hall d’entrée doit contenir un point d’eau, un espace de désinfection

HE2. Chaque hall d’entrée faciliter le respect de la distanciation sociale, qui impose un espacement d’au moins 1m voir 1m50 entre les individus

HE3. Si le hall est ouvert et suf-

fisamment aérer de manière ré-

gulière toute la journée, les restrictions de la distanciation so-

ciale sont alors minimisées

Circulation verticale CV1. Les cages d’escaliers ouvertes en pleins air sont favorisées

CV2. La circulation verticale

doit être marquée avec une couleur ou un matériau différent

CV3. L’utilisation de matériaux de revêtement propres et facilement nettoyables

CV4. La rompe de l’escalier doit être fabriquée à base d’un matériau facilement nettoyable

Circulation horizon-

tale

CH1. Espace de circulation aérer

CH2. Encourager l’utilisation de coursives aménagées

CH3. Intégrer des éléments de la végétation dans les espaces de circulation horizontale

CH4. Utilisation de matériaux

antiseptique ou facile à nettoyer

Cour et espaces partagés

CEP1. Les espaces partagés doivent respecter le protocole sanitaire plus particulièrement la distanciation sociale

Terrasses « stah » : cet

espace est un le couronnement du projet, il peut accueillir un bon

nombre d’activité si il est bien conçu et aménagé ; TRS1. Les terrasses des im-

meubles d’habitation doivent être toutes accessibles

TRS2. Les terrasses doivent

toutes être sécurisées

TRS3. Un espace de jeu aménagé doit être disponible sur la terrasse

TRS4. La terrasse doit être munit

d’un espace de nettoyage et d’un point d’eau

Balcons/loggia : C’est l’un des espaces les plus convoités durant une

longue période de confinement. C’est un espace qui se doit d’être satisfaisant en terme de su-

perficie et en terme d’adaptabilité aux diverses activités BL1. Les balcons doivent être

d’une superficie de 9m² au mini-

mum

BL2.Les balcons doivent être sé-

curisés pour servir d’espace de jeu aux enfants, plus particulièrement aux enfants en bas âge

BL3. Les balcons doivent prendre en compte le facteur vis-à-vis

Cellule de logement Hall d’entrée

et s’y adapter avec des solutions simples ou innovantes

HEL1.Chaque hall d’entrée contient une zone de désinfection

munit d’un point d’eau et d’un compartiment de rangement

Chambres C1. Toutes les chambres doivent

être d’une superficie adéquate idéalement de plus de 12m²

Salle de bain et sani-

taires

SDBWC1. Au moins deux sani-

taires et deux salles de bain sont

disponibles dans chaque cellule de logement

Espaces de rangement ER1. Aumoins un espace de rangement indépendant des chambres

ER2. Des espaces de rangements dans chaque chambre sont mis en place au préalable

Pièce en plus PP1. Une pièce en plus aménagée en salle de sport individuel

PP2. Une pièce en plus aménagé en espace de travail, bureau pour

aider à booster la productivité de l’occupant

PP3. Chaque pièce en plus est munit d’espace de rangements (armoire, dressing, placard ou étagères) pour optimiser la capacité de rangement de la cellule de logement

Projet de fin d’études : « Co-vie 21 Housing » à El Mohammadia

1. Descriptif du projet

Notre projet architectural de fin d’études est la résultante de ce travail de recherche. C’est un projet pilote ou expérimentale du logement collectif post covid-19 dans un contexte local Algérien. Ce projet regroupe tous les indicateurs de performances que l’on retrouve dans la charte préliminaire qui résume tous les points abordés lors de notre recherche. Le projet se situe dans la commune d’El Mohammadia du côté de la cité des 632 logements à environ 400m de la grande mosquée d’Alger. L’implantation d’un tel projet à proximité de la grande mosquée

Figure 20: Image de synthèse du projet CO-VIE 21 (source : auteur)

est un choix réfléchi, la proximité d’un équipement structurant de la capitale donne une connotation internationale à ce projet pilote qui jouera le rôle de vitrine de tout un pays et de l’image que l’Algérie renvoi à l’échelle internationale.

Ce projet expérimental se caractérise par sa richesse spatiale et la richesse de son programme. Il intègre un centre médical qui donne sur le boulevard menant à la grande mosquée, ce centre médical vient répondre au manque en équipement d’ordre sanitaire exprimé par les habitants du quartier.

La circulation verticale, escaliers et ascenseurs, sont visibles et ouvertes de manière à être le plus ensoleillés et le plus aérés possibles pour diminuer les risques de propagation des particules contenant le virus dans l’air.

Un grand potager commun surplombant le parking, se situe au cœur du projet, permettant à tous les résidents du projet de cultiver leurs propres fruits et légumes, ouvrant la voie à l’autonomie et l’autosuffisance en nourriture. Ce potager directement sur deux espaces au RDC, celui de la garderie, permettant ainsi aux enfants d’avoir accès au potager, ce qui encourage les enfants à développer dés un très jeune âge la culture du jardinage. Le potager donne aussi sur les locaux du syndicat et association de l’immeuble, il peut alors servir de prolongement à ces derniers. Le potager est aussi accompagné de locaux pour sa maintenance et son entretien. Des potagers privatifs sont aussi inclut dans circulation horizontale de chaque étage.

La cellule d’habitation est sous la forme d’un module avec des principes de conception invariables, qui sont les suivants : une zone de désinfection dans le hall d’entrée de chaque immeuble, une pièce en plus dédié au sport ou comme espace de travail ou télétravail, une suite parentale qui peut servir de chambre où confiner les contaminés, l’utilisation de cloisons amovibles qui assure la fléxibilité du logement selon les besoin de ses occupants et enfin une loggia de 12mé comme une pièce en plus qui sert de prolongement de l’intérieur du logement qui permet de pratiquer des activités telles que le jardinage, diner en extérieur, sport en extérieur, jouer, détente etc.

Plans

Figure 21 : Plan du niveau -1 (source : auteur)

Figure 22 : Plan RDC (source: auteur)

Figure 23: Plan du niveau 1 (source auteur)

Figure 24 : Plan niveau 2 (source: auteur)

Figure 25: Plan niveau 3 (source: auteur)

Figure 26: Plan du niveau 4 (source: auteur)

Figure 27 : Plan du niveau 5 (source: auteur)

Figure 28: Plan niveau 6 (source: auteur)

Figure 29: plan de la toiture (source : auteur)

Figure 30: terrasse commune accessible (source : auteur)

Figure 31: perpective sur potager (source : auteur)

Figure 32 : vu de la coursive (source : auteur)

Figure 33 : vue des potagers privatifs (source : auteur)

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