Les premiers soins dans le cabinet du kinésitherapeut

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Les premiers soins dans le domaine de la kinésithérapie Geert Beirnaert

Le kinésithérapeute et acupuncteur Geert Beirnaert basé à Sinaai s’est forgé une solide réputation ces dernières années grâce à son cabinet de kinésithérapie Fysio Dynamics. En outre, c’est une figure connue dans le monde du cyclisme. Il est en effet kinésithérapeute au sein de l’équipe cycliste belge Lotto-Soudal. Nous avons demandé à Geert quelle est la place des premiers soins dans un cabinet de kinésithérapie et dans le domaine de la kinésithérapie en général.

Geert, de prime abord, on n’associe pas forcément cabinet de kinésithérapie et premiers soins. Quels sont les besoins réels en la matière pour un cabinet comme le tien ?

Dans un cabinet de kinésithérapie, nous devons nous assurer que nous disposons du matériel de premiers soins essentiel. Les premiers soins dans un cabinet et sur le « terrain », par exemple lors d’une compétition de cyclisme ou d’un match de football, sont bien sûr deux choses complètement différentes. Sur le terrain, la pratique des premiers soins est plus « spectaculaire ». Dans le cabinet, nous sommes parfois confrontés à une peau irritée, par exemple lors du retrait d’un tape. Nous utilisons également les produits de NAQI pour traiter ces problèmes. Néanmoins, en tant que kinésithérapeutes, nous ne faisons pas l’objet de contrôles par des inspecteurs qui viennent vérifier si nous avons tous les outils de premiers soins nécessaires.

Même si ce ne serait pas une mauvaise idée...

Geert Beirnaert, FYSIO DYNAMICS

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Mais le terrain, comme vous l’appelez, c’est une tout autre histoire...

Il y a donc bien une certaine corrélation entre les premiers soins et la kinésithérapie...

En effet, en tant que kinésithérapeutes, nous sommes confrontés à des cas plus aigus et à la thérapie des traumatismes, tels que les distorsions. Pour ces cas, les premiers soins ont plus d’importance. Par exemple, mon collègue qui accompagne les joueurs de football lors des matchs emporte dans son sac des tapes, divers pansements et de la glace.

En fait, si vous ne travaillez pas dans le domaine du sport en tant que kinésithérapeute, je pense qu’il y a peu de corrélation réelle. En revanche, un kinésithérapeute qui travaille de quelque manière que ce soit dans le monde du sport se doit d’apprendre quelques principes de base en matière de premiers soins. En effet, il se peut que des situations se présentent où le kinésithérapeute se retrouve soudainement en première ligne. Par exemple, nous pouvons être présents dans le véhicule d’assistance lors d’une course cycliste, tandis qu’aucun médecin n’est là pour l’une ou l’autre raison. Le cas échéant, c’est à nous qu’on fait appel en premier lieu pour intervenir lorsqu’un coureur a un problème. En outre, dans de telles situations, nous faisons parfois face à des situations bien plus graves qu’une « simple » éraflure.

Vous travaillez quant à vous pour l’équipe cycliste Lotto-Soudal. Quel est votre rôle en matière de premiers soins lorsque vous êtes « sur la route » ?

Dans certains cas, par exemple, un contrôle antidopage pour un ou plusieurs coureurs, aucun médecin n’est présent dans le bus après une course. C’est alors à nous d’administrer les premiers soins. Les plus courants sont les éraflures, qui sont en fait des brûlures. Il est important de d’abord les nettoyer, puis de les soigner.

“ Les plus courants sont les éraflures, qui sont en fait des brûlures. ”

“ En effet, il se peut que des situations se présentent où le kinésithérapeute se retrouve soudainement en première ligne. ”

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Comment les premiers soins sont-ils intégrés dans le cadre de la formation de kinésithérapie ?

Voici évidemment un moment que je suis diplômé, mais à mon époque, il n’y avait pour ainsi dire aucune formation en la matière. La formation spécifique destinée aux kinésithérapeutes du sport comprenait cependant un volet consacré aux premiers soins. Je ne sais pas s’ils sont actuellement intégrés à la formation générale, mais je crains que non. Je devrais poser la question à un stagiaire à l’occasion (rires). Je constate en effet que des collègues viennent souvent me poser certaines questions lorsqu’ils doivent travailler dans le domaine des premiers soins.

“ Je constate en effet que des collègues viennent souvent me poser certaines questions lorsqu’ils doivent travailler dans le domaine des premiers soins. ” Avez-vous déjà vécu des situations où vous avez dû administrer les premiers soins dans votre cabinet ?

Comme je le mentionnais précédemment, il arrive parfois que nous devions accomplir de « petits gestes », comme le traitement de la peau après avoir retiré du tape. Je n’ai encore jamais dû prodiguer de soins spectaculaires, si je puis m’exprimer ainsi. Cela s’explique, bien sûr, principalement par le fait que nous administrons des soins de deuxième ligne dans un cabinet de kinésithérapie. J’ai travaillé dans un service de cardiologie à une époque, mais je n’ai heureusement jamais dû utiliser les connaissances que j’y ai acquises dans mon cabinet. Il n’est d’ailleurs pas obligatoire de disposer d’un DEA (défibrillateur) dans un cabinet de kinésithérapie. Un autre aspect auquel il conviendra de réfléchir à l’avenir.

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Entretien: Wesley Muyldermans

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