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EUGÈNE CHAPLIN

CEUGÈNE

CHAPLIN

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« C’EST MON PÈRE, COMPOSITEUR, QUI M’A FAIT AIMER LA MUSIQUE ! »

Il est le 5ème enfant Femme). Tout comme (dernier mariage) sur Michael Jackson, Charlie 8 du légendaire ar- Chaplin était autodidacte. tiste Charlie Chaplin. Il avait appris seul le piaEugène Chaplin, né en no, le violon et le violonSuisse (son père alors âgé celle. Chaplin ne savait de 64 ans) est ingénieur pas lire et encore moins du son et réalisateur de écrire une partition. Il fit documentaires. Enfant, donc appel à des comEugène était proche de positeurs et arrangeurs son père, qu’il écoutait et professionnels comme observait lorsqu’il com- David Raksin, Raymond posait : ainsi est née sa Rasch et Eric James pour passion pour la musique. mettre en forme ses méCar si Charlie Chaplin est lodies. connu et reconnu mon- Chaplin signa encore la dialement comme un musique originale de son immense acteur, réalisa- dernier film, « La comteur, scénariste et pro- tesse de Hong kong », ducteur de films, il est sorti en 1967, avec Marlon aussi un grand composi- Brando et Sophia Loren. teur. Chaplin composa les La chanson This Is My musiques de ses films. Song, était chantée par Pour une de ses œuvres Petula Clark. Voilà ce qui cinématographiques explique en partie pour« Les temps modernes » quoi Eugène Chaplin est sorti en 1936 au cinéma et devenu un illustre ingé18 ans après en 1954, John nieur du son. Il tient cela Turner et Geoffrey Par- de son père. sons eurent l’idée d’écrire des paroles sur la mu- Charlot nous quitta le jour sique de ce film. La chan- de noël 1977, à 88 ans. son « Smyle » était née. Elle fut interprétée par les Je tiens à remercier Arplus grands, comme Judy nold Lozano. Garland, Michael Jackson, Diana Ross, Nat King Cole, Céline Dion, Barbra Site officiel : Streisand et même Dalida www.charliechaplin.com (adaptation française : PAR ALEXANDRA CERDAN

INTERVIEW

Alexandra Cerdan : Charlie Chaplin, votre père, a été récemment mis à l’honneur par une exposition à la cité de la musique Philharmonie de Paris. Une partie du public a découvert qu’il était aussi un grand compositeur. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Eugène Chaplin : Mon père a été influencé quand il était tout petit par la musique du Music Hall où ses parents travaillaient. Il s’est vite rendu compte qu’on pouvait susciter de grandes émotions en combinant la pantomime, qui est un langage universel, avec la musique, qui est aussi un langage universel.

A.C : Avez-vous les mêmes goûts musicaux que votre père ? E.C : Je suis de la génération Woodstock, alors… lorsque j’étais jeune homme, non… mais maintenant oui.

A.C : Vous avez été l’ingénieur du son pour des artistes comme David Bowie, Les Rolling Stones, Queen. L’avez-vous été pour des musiques de votre père ? E.C : Non, pas du tout. Mais je me rappelle quand mon père composait. Je l’écoutais composer au piano des mélodies que j’entendais plus tard en visionnant ses films.

A.C : Votre père était-il aussi drôle dans le privé que devant une caméra ?

E.C : Comme tous les clowns, il était sérieux. Mais il pouvait être très drôle avec ses amis.

A.C : Quel film de votre père préférez-vous ? E.C : Je les aime tous, tous ses films sont drôles et ont une grande sensibilité. « Les lumières de la ville » est un chef-d’œuvre .

A.C : Quels genres de film aimait votre père ? E.C : Il adorait les documentaires. Et aussi François Truffaut.

A.C : Et vous ?

E.C : J’aime tous les genres.

A.C : Apparemment, vous aimez aussi le cirque tout comme votre père. Pensez-vous que les animaux ont leur place sur la piste ? E.C : Oui je le pense, sous certaines conditions. Il est important que nos enfants puissent les voir. L’environnement vital des animaux est en train de se rétrécir comme une peau de chagrin.

A.C : Votre père Charlie Chaplin est venu trois fois à Paris. Pendant ses séjours, il fréquentait le Lapin Agile à Montmartre (voir encadré). Et vous, connaissez-vous ce village dans la capitale ? E.C : Mon père venait souvent à Paris. Montmartre ? C’est là où j’essaie toujours de résider quand je suis de passage à Paris ! A.C : Votre père a-t-il laissé des œuvres (films, musiques) qui n’ont jamais vu le jour ? E.C : il a écrit un scenario qui s’intitule « Le Freak ». Malheureusement sa santé ne lui a pas permis de réaliser son film. Alexandra Cerdan

CHARLOT AU LAPIN AGILE

On l’ignore souvent, mais

pendant ses séjours parisiens, en 1923 et 1926, Charlie Chaplin avait ses habitudes à Montmartre, au Lapin Agile, où il passait régulièrement ses soirées. Le livre d’or du légendaire cabaret en garde mémoire : Charlot y a dessiné son chapeau, sa canne et ses souliers…non moins légendaires. Le magazine « Pour Vous » fit paraître en janvier 1930 un article de Louis Delaprée, intitulé Au LapinAgile avec Bill Bocketts et Charlot, qui évoque superbement les soi-

rées montmartroises de Chaplin* : « Un petit homme monte vers le « Lapin Agile ». Si vous l’aviez vu un quart d’heure plus tôt, je gage que vous auriez été passablement surpris. Il sortait d’un de ces hôtels pour milliardaires, à cuisine internationale, où la chambre (avec salle de bain et petit salon, monsieur) coûte mille francs par jour et le sourire du portier cinq louis. Une auto, allongée sur l’asphalte comme un lévrier ventre à terre, l’attendait devant le tambour.

L’homme a fait un petit signe qui voulait dire non. Il est parti seul, à pied, regardant son ombre élastique courir devant lui ou le suivre à trois pas derrière, comme un chien fidèle. La pluie tambourine une petite chanson triste sur son

chapeau melon. L’homme arrive au « Lapin Agile ». La porte accueillante l’avale. Un sourire à Paulo qui fume sa pipe au comptoir. Un signe amical à Frédé. Une table, une chaise. L’homme s’assied et commande quelque chose. « C’est lui », murmure-t-on à droite et à gauche.

Qui donc est « Lui » ? Je ne vois qu’un petit homme aux souliers ruisselants, les yeux perdus entre de longs cils que la lumière paraît blesser. Ses tempes grisonnent déjà, tandis que sa bouche, malgré un pli d’amertume, conserve une expression d’enfance. On dirait le sourire d’une petite fille courageuse qui a envie de pleurer mais qui retient son chagrin et ses larmes. (…) Les autres spectateurs sont partis. Les deux derniers s’en vont. On met les volets. L’étranger ne part point. Les chansonniers, Bill, Frédé, Paulo viennent lui serrer la main, boire avec lui. Il prend le violon de Frédé. Il joue du Josquin des Près, du Couperin, du jazz ; il imite les miaulements des chats de gouttières, les grincements d’une auto fatiguée, les glapissements d’une concierge qui réclame en vain — pour la dix-septième fois — le loyer d’une chambre meublée. Avec une vieille écharpe, un pardessus et sa canne, il représente à lui tout seul une course de taureaux, le toréador, la bête, les belles spectatrices, les chevaux, la foule. Il se multiplie, se dédouble, se détriple, change dix fois de peau en cinq minutes.

Mais voici, tout à coup, une expression qui ne trompe pas, une façon de marcher, un sourire qui dénoncent leur homme, le livrent. Vous avez reconnu Charlie Chaplin. (…)

Louis Delaprée

On dit que c’est au Lapin Agile que Chaplin découvrit la chanson « Je cherche après Titine » qu’il interprétera quelques années plus tard dans son film Les Temps modernes (1936).

*Cet article est à découvrir en intégralité sur l’excellent site ww.la-belle-equipe.fr consacré à l’âge d’or du Cinéma Français à travers les revues d’époque.

LES AMOUREUX DU

SACRÉ-CŒUR

Sandy LR et François Deblaye se sont rencontrés en 2016, lors d’un concert à l’Olympia d’Alain Turban. Ils se retrouvent lors de la soirée d’ « after show », au restaurant À la Bonne Franquette ». Avec l’aide de Cupidon, ce livre et cette belle rencontre s’ouvrent sur la Butte Montmartre, endroit magique, cher aux artistes et amoureux du monde entier. Ainsi commence une histoire d’amour avec la bénédiction, non pas du Saint-Père de la basilique, mais avec celle de Michou, l’homme en bleu et prince de Montmartre, dont François était le relationnel le plus fidèle.

Sandy et François deviennent les figures de proue d’un bateau qui ne cesse de naviguer dans tous les lieux du Paris qui pétille et qui chante. Le ciment de leur histoire prend forme venant de Honfleur, et de François qui a quitté il y a bien longtemps les Côtes de Blaye pour trouver celles de la Butte sacrée.

Photo Jean Rauzier

avec cet artisan de la chanson française nommé Alain Turban qui leur propose une chanson « Les Amoureux du Sacré-Cœur ». C’est ainsi que ce texte trouve ses interprètes. Sandy et François se retrouvent en studio pour enregistrer leur duo et les médias commencent à s’intéresser à leur belle histoire, celle d’une fille, Sandy, Les Amoureux du Sacré-Cœur sont ici mieux qu’à Venise. Ils le chantent, ils le disent et ils le vivent. Une histoire d’amour sacralisée à travers un clip disponible sur You Tube : https:// youtu.be/sqJKytfzk4Y. Un album est en préparation avec des chansons comme "J'ai très envie de vous", "On fait tout ensemble" , "La fille entre les ponts" , "Bienvenue à Paris"... sortie prévue début 2021.

Vous pouvez les retrouver sur toutes les plateformes de téléchargement & les réseaux sociaux Facebook, Instagram, Twitter...et leur chaîne You Tube.

« MIRA BELLE »

CHAPELIÈRE OFFICIELLE DE LA RÉPUBLIQUE !

Les Montmartrois se souviennent de la jolie boutique Il était bien naturel que « Mira Belle », place Charles-Dullin, où maris Desnos fé- Marie, déclarée chadérait et présentait depuis 2007 les plus jolis chapeaux (et pelière officielle par la accessoires de mode) nés des mains créatives d’artisans- République de Montartistes. Et aussi des défilés de mode et des fêtes, telles martre, se voit confier les Catherinettes de Montmartre, que Marie organisait avec la fabrication du chatalent et passion. peau, qui fait partie de la célèbre grande En Novembre 2020, Marie tenue. a pris un nouveau départ en créant un site boutique Ce chapeau a longtemps été fabriqué par des chapeliers en ligne et en installant un artisanaux français. Cette activité a progressivement disshowroom à Neuilly-sur- paru. Seine où elle réside. Mira Belle, modiste montmartroise, a relevé le défi et le réaSon objectif reste le lise sur mesure avec des artisans locaux. même : que le chapeau, à la fois utilitaire et accessoire Pour le commander contactez : de mode, soit porté plus Mira Belle facilement, en le libérant de Mob : 06 07 77 86 12 son caractère cérémonial. Tél: 01 42 52 00 11 Sa mission aussi : faire per- mira.belle.chapeaux.paris durer une création artisa- @gmail.com nale authentique et assurer www.mira-belle.fr la promotion de nouveaux talents.

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