Vivai 2015 1 fr

Le magazine

du bien-être et du développement durable

01/2015

Thés et tisanes: des boissons pour conjuguer plaisir et santé

Economiser l’énergie: une bonne résolution pour la nouvelle année Massages faciaux: une méthode douce pour tonifier le visage

La vie en couleur

Au rythme de la nature.

Une partie de

Les experts de ce numéro Dr David Fäh

Physiologiste nutritionniste, il est chercheur et enseignant à l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Zurich. Il nous apporte son expertise pour les sujets ayant trait à la nutrition.

Photo de couverture: Roland Tännler (homme), stylisme Regula Wilson, mannequin Tom O./Scout Model, et Christine Benz (M lumineux), montage photo Vivai © Roland Tännler, Joschi Herczeg, Marion Nitsch, iStockphoto

Christina Daeniker Roth

Spécialiste de l’alimentation et de la santé à la Fédération des coopératives Migros, Christina Daeniker possède de vastes connaissances dans le domaine de la nutrition et connaît bien les préoccupations des consommateurs. Elle nous conseille dans la rédaction des articles portant sur ces thèmes et en rapport avec des produits Migros.

Marianne Botta Diener

Enseignante à l’EPF, cette ingénieure en technologie alimentaire est mère de huit enfants. Pour ce numéro de Vivai, elle a écrit un article sur les couleurs des aliments.

Theresa Schwarz

Diagnosticienne de performance chez Medbase Zurich, un centre dédié à la médecine et à la santé, Theresa Schwarz nous explique pourquoi la pratique du ski de fond est salutaire.

Chère lectrice, cher lecteur, En matière de recherche de partenaire, le cichlidé mâle n’est pas à envier. Il a la vie dure – et n’a même pas la possibi­ lité de faire valoir ses atouts sur un site de rencontre. En fait, les femelles de son espèce sont si exigeantes que les mâles sont constamment contraints de parader dans des couleurs toujours plus extra­ vagantes. Qui plus est, certaines d’entre elles sont attachées à un motif très précis. En clair: les mâles aux écailles mal arrangées risquent de nager encore longtemps seuls en eaux troubles.

J’aime les histoires du monde animal. Elles sont si humaines. Celle du cichlidé est l’une de mes préférées (lire à partir de la page 16).

Toutefois, cette édition ne traite pas de l’accouplement des poissons, mais plutôt de l’influence des couleurs sur notre perception du monde. Nous trouvions qu’une note colorée dans la grisaille de janvier pouvait stimuler l’esprit aussi. Or, à la rédaction Vivai, nous avons le souci d’apporter de nouvelles idées à chaque numéro.

A mon avis, chaque être humain peut être une source d’inspiration, à condition de lui accorder davantage que les 30 secondes habituelles.

C’est ce que nous avons fait (lire à partir de la page 40). Ma dernière inspiration m’est venue il y a peu, tandis que je courais le long d’une rivière. Un héron cendré se tenait sur la berge, comme souvent auparavant. Mais cette fois, il s’avança au bord de l’eau et, de quelques battements d’ailes légers et harmonieux, s’éleva dans les airs avec tant de grâce que je me dis: cette année, je dois abso­ lument suivre un cours de ballet. Puissiez­vous, vous aussi, trouver l’inspiration et bien du plaisir en lisant ce numéro de Vivai.

Rédactrice en chef

PS: difficile pour une fan de café comme moi de devenir experte en thé. Mais je m’y emploie, sachant que c’est la boisson la plus saine au monde (lire p. 26 et suivantes).

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La conscience tranquille, l’esprit lÊger.

Une partie de

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10 Un hommage aux couleurs qui embellissent notre univers et annoncent des bienfaits 12 Du vif indigo au rose apaisant des murs de prison, les couleurs changent la vie 16 Regarde-moi! Non, ne m’approche pas! Sur la signification des couleurs dans la nature 20 Des couleurs dans l’assiette pour booster la forme 22 Le monde nuancé du géant orange 26 Remède dans la Chine ancienne, le thé est devenu synonyme de plaisir 38 Dix astuces pour économiser de l’énergie en 2015 40 Des entretiens avec six personnes fourmillant d’idées, où puiser l’inspiration

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48 Comment tonifier le visage par des massages et en faisant des grimaces 52 Il y a différentes façons de se faire du bien en glissant sur des lattes

© Shutterstock, Christine Benz, Jos Schmid

7 9 32 34 57 58

Ça fait plaisir On aime Produit culte: la salade Yucatan Caddie sous la loupe Jeu-concours Vivai Chronique

I MPRESSUM Editeur: Fédération des coopératives Migros Directeur des médias Migros: Lorenz Bruegger Directeur des éditions: Rolf Hauser

Adresse de la rédaction: Magazine Vivai, case postale 1766, 8031 Zurich, vivai@mediasmigros.ch www.migros.ch/fr/vivai

Directrice des publications: Monica Glisenti Rédactrice en chef: Susanna Heim Adjointe: Christine Kunovits Coordination: Imelda Stalder Edition allemande: Lukas Hadorn Edition française: Sylvie Castagné Edition italienne: Alda Viviani Directrice artistique: Dora Siegenthaler Rédactrice photo: Cornelia Thalmann Traitement d’images: Reto Mainetti Révision (F): Martine Rivier

Imprimerie: Vogt-Schild Druck AG, CH-4552 Derendingen Papier: sans bois, FSC-Mix Emissions de CO2 compensées par un projet au Brésil ISSN: 1663-716X Tirage total de Vivai: 250 000 D: 173 000, F: 60 000, I: 17 000 exemplaires

Commandez gratuitement Vivai par e-mail à: abonnements.vivai@ mediasmigros.ch ou par téléphone au: 0800 180 180 Vivai 1/15

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La nature est dans le prĂŠ.

Une partie de

Des efforts payants

Vivai, magazine Migros axé sur le développement durable, se réjouit que son éditeur – et leader national de la distribution – ait été désigné une nouvelle fois comme le dis­ tributeur le plus soucieux du développement durable de Suisse. Le pourcentage de personnes ayant spontanément cité Migros comme l’entreprise la plus active dans ce secteur en Suisse a atteint 34 %, alors qu’il était de 28 % au début de la campagne Génération M. Cet ambitieux programme englobe toutes les initiatives de Migros dans les domaines de l’environnement, de la société, de la santé, de la consommation et des collaborateurs du groupe. Il est constitué de promesses, dont la tenue est régulièrement contrôlée.

Le Bio a-t-il encore une chance sur le marché de demain ?

Des langues moins étrangères

Owen communique depuis la Chine, Alicia en direct d’Espagne, Marie, d’Alsace: les podcasts culte de l’Ecole-club Migros ont déjà aidé beaucoup d’élèves à perfectionner leurs connaissances dans une langue étrangère et à améliorer leur accent. Il existe dorénavant aussi une appli PodClub pour accéder facilement aux émissions du service linguistique sur podcast de l’Ecoleclub Migros. Naturellement c’est gratuit, en 5 langues, avec une nouvelle émission toutes les deux semaines. Awesome, oder?

© Daniel Grieser, GettyImages

www.podclub.ch

Après avoir réalisé une étude sur la consommation raisonnée et l’évolution de la popularité des produits bio dans les années à venir, le Gottlieb Duttweiler Institut (GDI) pense que oui. Pour les chercheurs de ce groupe de réflexion, il serait déterminant que le choix du bio soit moins cérébral, soit qu’il fasse davantage appel aux sens.

Pour en savoir plus sur l’avenir du bio, rendez-vous sur www.gdi.ch (étude publiée en allemand et en anglais)

Des initiatives soutenues

Que peuvent avoir en commun 7 Suisses sur 10 de plus de 15 ans? Eh bien, ils sont membres d’une association.

Au nombre de 100 000 dans notre pays, les associations sont souvent désignées comme des écoles de la démocratie. Le Pour-cent culturel Migros reconnaît lui aussi les efforts d’intégration sociale des associations en Suisse. C’est pourquoi il a fondé, il y a tout juste 15 ans, vitamin B, un service qui conseille gratuitement les membres des associations et organisations à but non lucratif. www.vitaminb.ch

Associations, contactez­nous!

Pour célébrer l’anniversaire de vitamin B, Vivai prévoit de consacrer un dossier aux associations dans le courant de l’année.

Les organisations bénévoles et d’utilité publique dédiées au développement durable nous intéressent tout particulièrement.

Avez-vous des informations à ce sujet? Vos propositions sont les bienvenues par e-mail à: vivai@mediasmigros.ch Vivai 1/15

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La solution à base de plantes pour soulager les nez bouchés.

Les dragées Sinupret® libèrent.

Médicament phytothérapeutique en cas d’inflammations des sinus et des voies respiratoires.

• Contient 5 plantes actives • Dissout les mucosités visqueuses • Décongestionne le nez bouché

Disponible en pharmacie.

Veuillez lire la notice d’emballage.

Biomed AG, 8600 Dübendorf © Biomed AG. All rights reserved.

* * Anti-âge et peaux sensibles

En hiver, agressées par le chauffage et le froid, les peaux sensibles rougissent et deviennent irritées. C’est précisément dans ces moments-là qu’une bonne dose de crème s’impose.

Or les personnes allergiques et celles qui ont une peau sensible craignent que certains composants aggravent l’irritation cutanée. La ligne Zoé Ultra Sensitive, dotée du label de qualité aha!, le Centre d’Allergie Suisse, est exempte de parfums et autres substances irritantes.

Intégrant les résultats des recherches les plus récentes, la formulation de ses trois produits anti-âge (crème de jour, de nuit et pour les yeux) est enrichie en acide hyaluronique.

Enfin une solution anti-âge pour peaux sensibles!

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Ski de fond et bonnes adresses

© Zoonar.com, NordicFocus

Savez-vous où le fondeur prodige suisse Dario Cologna préfère faire ses tours de piste? Nous, oui. «Une de mes pistes préférées se situe dans le Sertigtal près de Davos», nous a t-il confié. «Les paysages y sont magnifiques et intacts. Et il y a, tout au fond de la vallée, deux restaurants qui méritent le détour en toute saison, que l’on soit adepte de la randonnée ou du vélo ou fondeur.» Nous vous livrons d’autres bons coins ainsi que des conseils de professionnel sur différentes variantes du ski de fond dans notre article page 52 et suivantes.

Chewing-gums et art moderne

Dans de nombreuses villes suisses, il suffit de baisser les yeux pour constater que les trottoirs et lieux publics sont tapissés de chewing-gums.

Aplatis par les semelles et les pneus, ils sont par endroit si denses qu’ils composent une mosaïque multicolore. Un triste constat qui a inspiré Douglas Coupland, artiste et écrivain canadien auteur de Génération X. Il a exposé, à Vancouver, une sculpture surdimensionnée de sa tête invitant le public à y coller des chewing-gums mastiqués. Après quatre mois, son portrait était méconnaissable – et la zone piétonne de la ville étonnamment propre.

Pour plus d’infos, tapez «Gumhead» dans votre moteur de recherche.

Grand air et absence de prise

Même si les puristes du grand air frissonnent rien qu’à cette idée, il est bon d’être équipé d’un smartphone ou d’une tablette lors d’une balade en montagne, d’un weekend de randonnée ou d’un séjour en camping. Histoire d’avoir accès à des cartes, à des infos sur les constellations et à des données géographiques en un clin d’œil. De plus, ces appareils ont le don de mettre fin aux inévitables querelles sur les noms d’acteurs, les capitales et autres informations pseudoculturelles. Seulement voilà, les prises sont rares en altitude. Avec le chargeur solaire Lava Xtorm AM114, un chargeur universel qui stocke l’énergie solaire en quelques heures et permet de recharger un smartphone deux fois et une tablette une fois, le problème est résolu.

Bien sûr, la puissance varie en fonction du modèle, mais le bain de soleil, lui, reste nécessaire!

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Le pouvoir des couleurs

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De bon ton Au cœur de l‚hiver, lorsque les jours se succèdent gris et monotones, l‚absence de couleurs peut devenir pesante. Car non seulement les couleurs embellissent notre cadre de vie, mais elles enrichissent aussi notre alimentation et nous envoient des signaux. Au fil des pages suivantes, laissez-

© GettyImages, iStockphoto

vous transporter dans un monde bariolé.

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Le pouvoir des couleurs

Où le cerveau rencontre l‚univers L‚ œil humain peut distinguer dix millions de nuances.

Leur signification et les effets que nous leur attribuons résultent en grande partie de notre histoire personnelle et varient d‚une culture à l‚autre.

Texte: Ruth Hoffmann

y

a-t-il un bleu plus bleu que le ciel au-dessus de la mer Egée? Particulièrement au début de l’été, lorsque la végétation est encore d’un vert saturé, et que les couleurs du ciel, de la terre et de la mer sont au sommet de leur luminosité. Et pourtant, aucun Grec de l’Antiquité n’évoque cette magnificence dans ses écrits. Lorsque Homère décrit le ciel, il utilise des mots tels que «étoilé», «vaste», «immense», parfois «gris métallique» ou «cuivre». Mais bleu, jamais! Pour lui, la mer est semblable à des violettes. La toison du bélier aussi. C’est pourquoi il a longtemps été supposé que le grand poète et ses lecteurs étaient daltoniens. En vérité, il lui manquait simplement le vocabulaire. Apparemment, il n’y avait à cette époque aucun besoin d’inventer des qualificatifs pour évoquer la palette de teintes que peuvent prendre le ciel et la mer.

L’œil humain peut distinguer dix millions de nuances. Au plan du langage, nous sommes loin derrière, incapables d’exprimer une telle richesse. Seuls une trentaine de termes désignant des couleurs sont couramment utilisés dans notre culture. Les artistes et les designers en emploient peut-être davantage. Mais l’étendue de leur vocabulaire non plus ne saurait rivaliser, de près ou de loin, avec l’incroyable diversité des couleurs perçues par l’œil. Quant à nos aïeux, ils n’ont longtemps eu à leur disposition qu’un éventail de termes très restreint pour tra12

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duire les impressions colorées recueillies par leurs sens. Des linguistes ont montré que le vocabulaire des couleurs a émergé très lentement sur la planète. Le langage s’est tout d’abord contenté de distinguer le clair du foncé. Le noir et le blanc sont arrivés par la suite, puis le rouge, et les autres couleurs successivement.

Les scientifiques pensent que la capacité à distinguer les couleurs va de pair avec la capacité à les nommer. Notre vision du monde serait ainsi largement influencée par notre langue maternelle.

Qui, comme les Vietnamiens, n’a pas de mot pour différencier le vert du bleu, les voit comme deux nuances d’une seule et même couleur. Par ailleurs, comme portent à le croire certaines expériences, la finesse du vocabulaire serait à même d’aiguiser la sensibilité aux variations.

Les Russes et les Italiens possèdent une palette de termes pour décrire ce qui, pour les germanophones, est soit bleu clair, soit bleu foncé. Les artisans qui fabriquent des tapis persans traditionnels peuvent, quant à eux, distinguer sans effort des douzaines de nuances de rouge. Certains rétorqueront que des individus d’autres nationalités sont quand même capables de distinguer le même nombre de teintes.

Une chose est toutefois globalement admise: les propriétés que les personnes attribuent aux couleurs sont déterminées par la culture dans laquelle elles ont été élevées. S’il nous semblerait inapproprié

de porter une robe blanche à un enterrement, pour les bouddhistes ainsi que dans de nombreux pays africains, la couleur de la mort et du deuil n’est pas le noir, mais le blanc. Ajoutons à cela que la signification attribuée aux couleurs marque aussi souvent un changement sociétal. Il y a moins d’un siècle par exemple, le rose était une couleur pour les jeunes garçons – le «petit rouge» du guerrier à venir. Les fillettes portaient du bleu clair – le «petit bleu» de la Vierge Marie. Et dans l’Antiquité, ce n’était pas l’or mais le violet qui signalisait la puissance, car cette couleur était extraite à grand frais des sécrétions d’escargots pourpres.

Ainsi, de tous temps, les couleurs ont eu valeur de signaux non verbaux. On a également toujours pensé qu’elles avaient des répercussions sur le corps et l’esprit.

Et certaines de ces correspondances perdurent. Le rouge, par exemple, la couleur du feu, est associé à l’énergie et à la passion – positive (amour) autant que négative (agression). Couleur ostentatoire, le rouge est idéal pour attirer l’attention ou mettre en garde. Le bleu, par contre, est discret. On lui attribue des vertus calmantes et équilibrantes. Il symbolise le ciel et l’immensité, l’eau, la légèreté.

Le jaune, couleur de la lumière, aurait un effet stimulant et rendrait joyeux.

Dans ce domaine, la nature est une inépuisable source d’inspiration, facile à décoder. Tout le monde a expérimenté la

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Le pouvoir des couleurs

Quelques faits établis sur les couleurs Le rouge rend séduisant. Et cela vaut pour les deux sexes.

C’est en tout cas ce qu’ont conclu des psychologues de l’université américaine de Rochester après avoir soumis à un groupe d’hommes des photos de femmes vêtues de différentes couleurs et leur avoir demandé d’évaluer leur attractivité. Celles portant du rouge ont été jugées largement plus séduisantes. Même topo chez les participantes à une autre étude, qui ont désigné comme étant plus sexuellement attirants des hommes en T-shirt rouge, à qui elles ont en outre attribué davantage de pouvoir.

Le bleu est la couleur préférée de la plupart des habitants de la planète. Toutefois, les aliments colorés en bleu laissent perplexe et sont boudés partout dans le monde.

Pour les nutritionnistes, cela tient au fait qu’il n’existe, dans la nature, rien de comestible qui soit bleu.

Cette couleur n’est donc pas associée à la nourriture.

Les chiens (et beaucoup d‚autres mammifères) sont daltoniens : contrairement aux humains, ils ne disposent que de deux cônes (pour le vert et le bleu) et sont dépourvus du photorécepteur sensible aux signaux rouges. En contrepartie, tout comme les chats, ils voient nettement mieux que nous dans l‚obscurité.

Un correcteur qui utilise un stylo rouge est plus efficace. Tel est le résultat d’une étude menée à l’université de Stanford sur deux groupes de correcteurs. Le premier devait corriger un texte en rouge, et le second en bleu. Le groupe armé d’un stylo rouge décela sensiblement plus de fautes d’orthographe que le second. Selon les responsables de l’étude, le fait que les enseignants utilisent de l’encre rouge pour corriger leurs copies depuis des générations aurait inconsciemment influencé les participants.

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Albrecht Dürer colorait ses gravures d’un vert de Russie devenu légendaire, et dont la composition reste inconnue jusqu’à ce jour.

Le rouge aiderait à

maigrir selon des chercheurs de l’université de Bâle. Les participants à leur étude ayant reçu une boisson sucrée dans des gobelets bleus en ont bu env. 40 % de moins que ceux l’ayant reçue dans des gobelets rouges. Même constatation avec des bretzels au sel proposés dans une assiette rouge: les participants en ont mangé nettement moins. Conclusion des experts: le rouge semble agir sur le subconscient comme un signal de stop.

À l’œil nu, les étoiles paraissent blanches. En réalité, elles brillent de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, en fonction de la température qui y règne.

Mais la plupart ne sont pas assez claires pour que nos yeux puissent distinguer leur couleur.

La couleur marron ou blanche des œufs de poule ne dépend pas de leur plumage mais de leurs gènes.

Cheveux roux et yeux bleus est la combinaison la plus rare au monde. Seul un pourcent de l‚humanité possède ces attributs.

Le premier feu de signalisation au monde a été installé en 1920 à Détroit.

Tandis que le rouge signifiait déjà "stop", le vert voulait dire "attention" et le blanc indiquait que la voie était libre.

L’expression «faire bleu» (faire l’école buissonnière) provient de l’univers des teinturiers. Avant l’invention des colorants de synthèse, pour teindre des tissus en bleu, on les plongeait dans un mélange à base de feuilles d’indigotier ou de guède locale broyées, additionné d’une bonne dose d’urine fraîche. Pour obtenir la teinte recherchée, les tissus devaient ensuite sécher à l’air pendant deux jours et s’oxyder.

Les cordes à linge étaient ainsi occupées et les ouvriers ne pouvant pas travailler «faisaient bleu».

Un important pourcentage de Suisses (40,24 %) choisissent une carrosserie noire quand ils achètent un véhicule neuf. Ce qui correspond à la tendance en Europe. Le blanc arrive en deuxième position, avec 30,2 % des acquisitions.

Seul un petit pourcent des acheteurs suisses opte pour une voiture jaune.

© GettyImages

force revigorante de la lumière du soleil ou l’espérance que fait naître le vert au printemps. Et qui n’a jamais ressenti une infinie quiétude en contemplant un lac?

L’effet que les couleurs exercent sur nous dépend des associations qu’elles provoquent en nous, lesquelles résultent aussi en grande partie de notre histoire personnelle. Quand nous voyons une couleur, en l’espace de fractions de seconde, se manifestent des sentiments que nous lui associons, de façon éminemment subjective. Méfiance donc face aux interprétations trop générales.

Toutefois, il y a huit ans, une expérience audacieuse a été tentée dans le quartier de haute sécurité de la prison de Pfäffikon. Quatre cellules ont été peintes en «cool down pink», une nuance de rose spécialement créée par l’experte en couleurs Daniela Späth afin de calmer les détenus agressifs. Et cela semblait marcher! Si bien que la prison de Lenzbourg et le centre de détention de la police à Zurich, entre autres, ont suivi cet exemple.

Rien qu’en Suisse alémanique, on compte déjà une vingtaine de cellules roses. Les établissements pénitenciers de Pöschwies, près de Zurich, et de Realta, dans les Grisons, ont toutefois mis fin à l’expérience après une année et demie, jugeant les résultats peu probants.

Les choses ne sont donc pas si simples, et c’est peut-être mieux ainsi.

Une partie de la magie exercée par les couleurs ne vient-elle pas du fait que leur impact sur nous est souvent difficile à saisir? Que nous puissions percevoir toute une gamme de couleurs est déjà un mystère, même si cela nous semble bien normal. Les scientifiques ont certes établi quelles cellules sensorielles de l’œil captent quelles couleurs et comment les signaux sont transmis au cerveau. Quant à savoir précisément de quelle façon une perception parvient à notre conscience, c’est encore une énigme. «La couleur», a déclaré le peintre Paul Cézanne, s’approchant ainsi probablement au plus près de la réalité, «est le lieu où notre cerveau et l’univers se rencontrent.» l Vivai 1/15

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Les couleurs dans la nature

Code couleur Les souris grises n‚ont pas la vie facile dans le règne animal non plus. Si la nature est riche en espèces joliment bariolées, elles ne le sont pas seulement pour des raisons d‚esthétique, mais aussi de protection.

l

es couleurs donnent à la nature une dimension spectaculaire. Animaux ou végétaux, ce n’est pourtant pas juste pour le plaisir qu’ils se parent de rouge éclatant, de bleu chatoyant ou de jaune lumineux. Cet étalage cache en fait une irrépressible envie de survivre. L’une des principales fonctions des pigments consiste à protéger du soleil. C’est le cas de la mélanine pour la plupart des espè­ ces, par exemple les oiseaux, les reptiles et les amphibiens. Stockée dans la peau, la fourrure ou les plumes, elle leur confère une teinte brune plus ou moins foncée, voire même les colorent en noir.

La mélanine transforme les UV né­ fastes en un rayonnement thermique 16

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inoffensif. Elle protège ainsi les tissus des animaux en agissant comme une crème solaire naturelle. Il en est de même chez nous, les êtres humains: plus notre peau contient de mélanine, plus elle est foncée, moins elle est sujette aux coups de soleil.

Si la nature n’est pas uniquement composée de souris grises et de poules brunes, elle le doit aux plantes. Elles aussi souffrent d’une exposition trop importante aux rayons UV. Raison pour laquelle elles produisent également des substances qui les protègent d’un excès de soleil. La plupart du temps, il s’agit de caroténoïdes, des pigments qui donnent aux fruits et aux légumes, aux graines ou aux feuilles, une coloration jaune, orange

Le jaune vif de la salamandre tachetée est un signal de toxicité à l’attention de ses prédateurs.

© iStockphoto, Shutterstock

Texte: Atlant Bieri

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La peau aux couleurs éclatantes de ces minuscules grenouilles renferme un poison extrêmement violent.

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Les couleurs dans la nature

Un signe de bonne santé Le fait que l’alimentation d’un animal peut modifier sa couleur a un effet positif sur la biodiversité. Tout cela à cause des femelles – ou grâce à elles. Elles veulent en effet s’accoupler avec un partenaire en grande forme et ne peuvent pas réclamer un certificat médical à chacun de leurs amoureux potentiels. Elles doivent donc recourir à d’autres sources d’information.

Or, la couleur constitue un très bon indicateur: plus le mâle est coloré, mieux il est nourri et plus ses chances de survie sont importantes. Ce système de communication a eu des conséquences étonnantes sur les cichildés, par exemple. Chez différentes espèces de ces poissons, les femelles sont tellement difficiles que les mâles doivent rivaliser d’imagination pour les séduire. Ceux qui se révèlent avoir le plus de pigments caroténoïdes et les plus tape-à-l’œil, et, qui plus est, s’entendent à les ordonner joliment sur leurs écailles, ont davantage de chances de remporter les faveurs des femelles. Plusieurs espèces ont vu le jour, car certaines 18

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Le discus aux écailles rouges, de la famille des cichildés, est l’un des poissons préférés des aquariophiles.

femelles s’étaient fixées sur un motif coloré bien particulier, ne s’accouplant qu’avec les mâles pavoisant avec ledit motif. Les unions qui impliquent uniquement des individus dont les écailles présentent un agencement précis de couleurs finissent par mener à la formation d’une espèce spécifique.

Il y a toutefois des animaux qui utilisent les couleurs pour tout autre chose que la poursuite d’objectifs amoureux.

La salamandre tachetée et la grenouille dite Phyllobates terribilis renferment des poisons qui peuvent tuer leurs agresseurs.

Pour prévenir ces derniers du danger, les grenouilles et les salamandres exhibent des couleurs criardes. La plupart du temps, il s’agit d’une combinaison de rouge, de jaune et de noir. «Les couleurs vives signalent aux prédateurs un danger d’empoisonnement avant même qu’ils aient mordu dans leur proie», indique Martin Stevens, biologiste au Centre pour l’écologie et la diversité des espèces de l’université britannique d’Exeter. «Sans les couleurs les avertissant du danger, les chasseurs attaqueraient à nouveau les mêmes proies.» Le jaune pétant de la salamandre fait ainsi fonction de rappel à l’attention de ses prédateurs oublieux. Il

signifie: «Hé, souviens-toi! La dernière fois que tu as essayé de me croquer, tu ne t’es pas régalé du tout. Il vaut mieux ne pas retenter le coup!»

Mais fabriquer du poison n’est pas si simple. C’est pourquoi la plupart des animaux y renoncent. Certains voulant quand même profiter de la protection qu’apportent des couleurs criardes se parent en conséquence. C’est le cas du syrphe ceinturé, une mouche inoffensive dont le corps est rayé comme celui de la guêpe. «Ses ennemis tombent dans le panneau, car la plupart des insectes arborant de telles couleurs sont en effet dangereux», fait remarquer Martin Stevens.

Pour tromper l’ennemi Les couleurs se prêtent admirablement bien à ces petites embrouilles. Et c’est valable aussi pour la communication entre les plantes et les animaux. Les végétaux qui comptent sur les oiseaux pour disperser leurs graines les emballent dans de la pulpe de fruit sucrée. C’est en quelque sorte leur façon de dédommager les volatiles pour le transport des graines par voie des airs. Et afin de rendre leur proposition plus alléchante, ils donnent aux baies et fruits mûrs une couleur vive. Mais au lieu d’utiliser toute la palette des nuances de l’arc-en-ciel, ils se limitent en principe à deux couleurs de base, comme des chercheurs de Fribourg-en-Brisgau ont récemment pu le mettre en évidence.

Ainsi, 60 % des baies et fruits sont rouges ou bien tirent sur le noir.

Les plantes se sont apparemment regroupées en cartel. En unifiant les couleurs de leurs fruits, elles dissimulent leur identité. Les oiseaux sont par conséquent incapables de reconnaître leurs fruits préférés à leur simple aspect. Dans leur confusion, ils volettent d’un buisson à un autre, transportant sur de longues distances les graines contenues dans leur estomac. Les plantes réussissent de la sorte à se reproduire dans de très vastes périmètres. Une prouesse logistique réalisée grâce aux couleurs présentes dans la nature. l

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ou rouge. Absorbés par des animaux, ces caroténoïdes sont transportés par le sang dans la peau, la fourrure ou les plumes.

Un processus qui se répète sur plusieurs maillons de la chaîne alimentaire. Les petits crabes des rivages, par exemple, se nourrissent d’algues contenant de l’astaxanthine. Ce pigment rouge teinte la carapace des crustacés, dont se nourrissent les ibis rouges. Les mêmes pigments se retrouvent alors dans le plumage des oiseaux, qui prend à son tour une teinte rouge vif. Il suffit que les crabes cramoisis disparaissent du menu des volatiles pour que leurs plumes ternissent.

Samuel Furrer, le conservateur du zoo de Zurich, en tient compte dans le programme alimentaire des ibis rouges.

«Afin que leur aspect soit en accord avec leur nom, nous mélangeons une cuillère d’astaxanthine à leur ration de viande quotidienne, précise-t-il. Sans cela, leur plumage pâlirait en quelques mois, et la coloration rouge finirait par disparaître.»

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L’inoffensif syrphe ceinturé trompe son monde avec son abdomen rayé jaune et noir.

Un pigment migrateur: l’astaxanthine des algues colore la carapace des petits crabes, puis se retrouve dans le plumage des ibis rouges qui les consomment.

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Les couleurs dans l’assiette

La palette santé Les aliments colorés ne sont pas seulement réjouissants pour l‚œil, ils sont bons pour le corps.

Texte: Marianne Botta Diener

Photos: Christine Benz

c

’est à elles que les tomates doivent leur robe rouge, et les piments, leur piquant. Elles font pleurer pendant l’épluchage des oignons, donnent au chou son odeur caractéristique et au pample­ mousse son goût amer. Agents protecteurs, colorants ou éléments constitutifs de l’odeur, ces substances nommées bioactives, syn­ thétisées par les plantes, sont également utiles à l’être humain. Protectrices des cellules, elles préviennent le cancer et les maladies cardiovasculaires. Pour garantir un bon apport en substances bioactives, il faut consommer régulièrement des fruits et légumes. Et plus ils sont variés, frais et colorés, mieux c’est!

Rouge La grenade

La grenade est une excellente source de polyphénols, même meilleure que le vin rouge ou les myrtilles. Or il a été prouvé que les polyphénols peuvent exercer une action positive en cas de maladie cardio­ vasculaire, de cancer ou d’arthrite. Les phytoœstrogènes de la grenade soulagent des maux liés à la ménopause. Ses graines pulpeuses sont riches en potassium, en phosphore, en vitamine B1, B2 et C, en calcium, en magnésium et en fer.

Le chou rouge

Les anthocyanes, qui confèrent au chou rouge sa coloration, renforcent le système immunitaire, protègent les cellules et ont des vertus anti-inflammatoires, et le sul­ 20

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foraphane freine le développement des cellules cancéreuses. Le chou rouge est, qui plus est, riche en fibres, en fer, en po­ tassium, en calcium, en minéraux, ainsi qu’en huiles de moutarde et en vitamine C. La tomate

Deux grosses tomates couvrent la moitié des besoins quotidiens en vitamine C. La couleur des tomates résulte de leur teneur en pigments, dont le lycopène, qui pro­ tégeraient du cancer de la prostate et ralentiraient le vieillissement cutané. Les tomates contribuent à la bonne santé des os et évitent la formation de caillots. A noter que le lycopène est mieux absorbé quand les tomates sont cuites que crues.

Les framboises

Ces baies délicates renferment un vaste éventail d’antioxydants qui luttent contre les méfaits de l’âge, protègent du cancer, soulagent le pancréas et le foie et réduisent les risques de surpoids et de diabète. Un demi­bol de framboises (soit env. 125 g) suffit à couvrir plus de la moitié des besoins quotidiens en vitamine C.

Vert Les épinards

100 g d’épinards contiennent environ 3,5 mg de fer, ce qui est considérable comparé à la teneur en fer de la même quantité de viande, soit de 1 à 2,5 mg. Les épinards sont riches en vitamine C, en acide folique, en iode, en soufre, en sub­

stances amères et en sécrétine, une hor­ mone qui déclenche la sécrétion de suc pancréatique. Leurs substances amères stimulent la digestion. Les épinards favo­ risent aussi la formation de globules rouges et renforcent le système immunitaire.

Le chou vert

C’est le légume le plus riche en vitamines et minéraux! Une portion couvre les be­ soins quotidiens en vitamine C et fournit autant de calcium que 2 dl de lait. Le chou vert contient toutes les vitamines du groupe B, et des vitamines A, E et C. Pro­ tecteur des cellules, il renforce le système immunitaire et prévient la constipation.

La doucette

La doucette est la salade la plus riche en vitamine C. C’est aussi une bonne source de potassium, de calcium, de fer, d’iode, d’acide folique et de bêta­carotène. Cou­ sine de la valériane (dont les huiles essen­ tielles se reconnaissent à leur goût de noi­ sette), elle traite les troubles du sommeil et calme le système nerveux végétatif.

L’avocat

Constitué pour un tiers d’acides gras de qualité, il fournit quantité de vitamine A, C et E, du potassium, du fer et des sub­ stances amères. La consommation d’avo­ cat influence positivement les valeurs sanguines. Il contient un enzyme, le glutathion, qui neutraliserait diverses substances cancérigènes, et du trypto­ phane, un acide aminé précurseur de la sérotonine ou hormone du bonheur.

Jaune La banane

C’est une bonne source de tryptophane et de vitamine B6, nécessaires à la synthèse de la sérotonine ou hormone du bonheur.

Et elle fournit elle-même de la sérotonine, qui calme les nerfs en dehors du cerveau.

L’ananas

Contrairement à la croyance largement répandue, l’ananas ne fait pas maigrir, mais il a une forte teneur en sodium, en calcium, en fer et en plusieurs vitamines.

Le pamplemousse

Il contient une substance amère, la naringine, qui fait baisser le taux de cholestérol, protège les cellules et améliore la sensibilité à l’insuline. Mais il modifie l’action de beaucoup de médicaments (calmants, médicaments pour le cœur et contre le cholestérol), avec lesquels il est fortement recommandé de ne pas manger de grosses quantités de pamplemousse.

Le maïs doux

C’est fraîchement récolté que le maïs est le plus doux et le plus bénéfique pour la santé. Une fois entreposé, son sucre se transforme en amidon, et ses vitamines se dégradent. Il fournit quantité de provitamine A, des vitamines B, C et E, du fer, du potassium, du calcium, du sodium, du phosphore et du zinc et contient des acides aminés constitutifs des protéines.

Les carottes jaunes

Ancêtres de nos carottes orange, elles sont riches en bêta-carotène, précurseur de la vitamine A, et protègent nos cellules. Elles ont un effet bénéfique sur la vision, préviennent les coups de soleil et stimulent le système immunitaire. Elles fournissent en outre du fer, du calcium, du potassium, du zinc et des vitamines C et K, et de l’acide folique. Sans compter qu’elles sont vraiment peu caloriques. l Vivai 1/15

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Les couleurs de Migros

Orange comme…

Du logo à l‚aménagement des rayons en passant par l‚agencement des produits, les couleurs influencent les comportements des clients. Migros a des décisions cruciales à prendre, à long terme comme à court terme,qui balaient toute la palette colorée.

Texte: Lukas Hadorn Photo: Christine Benz

e

n Suisse, il n’y a guère d’entreprise davantage associée à une couleur que Migros. Qui n’a jamais entendu désigner le leader de la distribution au plan national de «géant orange»? Ses magasins se reconnaissent d’ailleurs à leur M majuscule orange, visible de loin.

Il est donc étonnant de constater que les origines de cette couleur restent largement inconnues. «Par le passé, le M orange a aussi été vert, noir ou rouge, fait remarquer Corinne Imhof, archiviste à Migros. Dans le rapport d’activités de 1965, par exemple, la lettre orange s’étale certes déjà en couverture, mais à l’intérieur, on trouve aussi un M vert. Nous ne savons pas précisément de quand date la première utilisation de la couleur orange, ni à partir de quand Migros en a fait un usage exclusif.»

Voilà bien la preuve que le corporate design, soit l’identité graphique commune à toute l’entreprise, est une science plutôt récente. Ce n’est qu’en 1968 que 22

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Migros a fait inscrire son logo M auprès de l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle en tant que «marque textuelle/ graphique» (pour toutes les classes de produits sauf la classe 13, celle des armes à feu, soit dit en passant), et cela en noir, ce qui en autorise l’usage dans toutes les couleurs. La «revendication de couleur orange» n’a été ajoutée que l’an passé.

En déduire que les couleurs ne jouent qu’un rôle secondaire pour un groupe comme Migros serait toutefois une erreur. Dans les magasins comme dans les différents assortiments, le choix de la couleur occupe une place centrale. Nul ne le sait mieux que Christoph Oriet, chef du département Total Store et, à ce titre, coresponsable du concept de magasin des points de vente Migros. «Le concept national de magasin en vigueur actuellement date de 2010. Il définit notamment quelles sont les couleurs pouvant être utilisées à quels endroits des magasins.

Nous avons aussi commandé une étude

chromatique détaillée pour connaître les associations suscitées par les couleurs auprès des clients.» Ainsi, la couleur lavande évoque la pureté. Elle trouve donc sa place au rayon des cosmétiques.

Quelle couleur pour quel produit?

En ce moment, les tons très vifs n’ont déjà plus la cote. «Les tendances changent très rapidement, observe Christoph Oriet. Un magasin dont l’aménagement serait trop branché risque vite de paraître démodé.»

Pour les plafonds, sols, piliers et autres grandes surfaces, la discrétion est donc de mise. «Nos clients doivent se sentir bien lors de leurs achats, et le subconscient joue un rôle décisif à cet égard. A travers des couleurs plaisantes et adaptées, nous pouvons agir positivement en ce sens.»

Une constante demeure toutefois: les couleurs naturelles au rayon des produits frais. «Ici, le vert et le brun dominent, poursuit Christoph Oriet. Cela convient à l’assortiment et met bien en valeur les

Des couleurs plus écolo Dans le cadre de son programme de développement durable Génération M, Migros a promis de produire, d’ici à fin 2017, tous les textiles de ses marques propres de manière écologique et socialement acceptable ainsi que d’en assurer la traçabilité.

Cela concerne aussi la teinture.

Les directives Eco, par exem­ ple, interdisent le recours à certains produits chimiques pol­ luants. Aujourd’hui, 72 % des vêtements des marques Migros satisfont déjà à ces exigences.

produits.» Des produits souvent colorés et voyants par nature. Mais pas toujours, comme le rappelle Erwin Büsser, category manager Fruits & Légumes: «Prenez les fruits exotiques, par exemple. L’aspect extérieur et l’intérieur ne concordent pas forcément en termes de couleur. De l’extérieur, il n’est pas possible de savoir à quoi ressemble la chair d’un melon ou d’une orange sanguine. C’est pourquoi nous présentons ces fruits ouverts, ou bien nous en montrons une coupe sur l’emballage.»

Les clients ont par ailleurs une idée précise de la couleur que devrait avoir chaque fruit. Si la réalité ne correspond pas à leurs attentes, cela peut impacter les achats. «Les pommes gala en sont une bonne illustration, explique Erwin

Büsser. Elles présentent en général une robe rouge foncé, qui constitue un facteur essentiel de leur succès en magasin. Mais il suffit d’un écart de température défavorable en automne pour que les pommes soient un peu plus pâles. Et les ventes s’en ressentent aussitôt, bien qu’au goût, les fruits restent strictement identiques.» Il en va de même pour les produits de niche tels que les carottes blanches ou les choux-fleurs violets. «Ces variétés bousculent nos attentes et, de ce fait, peinent à séduire les consommateurs.»

Le vert détrône le bleu

Dans le domaine de l’habillement aussi, la marge de manœuvre est limitée. «La plupart des gens veulent surtout ne pas se tromper, commente Patrizia StröbelRafaniello, category manager. Les vêtements noirs, blancs, gris ou bleus sont de loin ceux qui se vendent le mieux.» Les couleurs accrocheuses ne sont pas bannies pour autant. «Pour chaque saison, les

En ce qui concerne les peintures et les vernis vendus dans les magasins spécialisés Do it & Garden, Migros mise, dans la mesure du possible, sur des produits portant le logo Der blaue Engel. Ce logo garantit au consommateur qu’il a affaire à des produits qui se distinguent par leur faible rejet d’émissions toxiques et, donc, qu’ils polluent moins l’air ambiant. Actuelle­ ment, plus de la moitié de la gamme de peintures et vernis de Migros arbore déjà l’ange bleu.

bureaux de tendances nous renseignent sur les couleurs à la mode. Ainsi, le vert émeraude est très en vogue en ce moment.

Ces couleurs font alors leur apparition de manière ciblée, par exemple dans des imprimés fashion. Mais le gros de la collection reste dans des teintes moins tapeà-l’œil, correspondant davantage au goût du plus grand nombre.»

Le vert en fait d’ailleurs désormais partie. «D’une manière générale, les couleurs naturelles gagnent du terrain, confirme Patrizia Ströbel-Rafaniello. Le vert évoque la santé et l’équilibre, deux notions importantes à notre époque.»

C’est aussi l’avis de la célèbre chasseuse de tendances Li Edelkoort, pour qui le vert a entre-temps détrôné le bleu, jusqu’ici la couleur préférée en Europe germanophone.

Le temps serait-il venu pour Migros de rétablir le M vert? Cela n’est guère probable. On vient à peine de s’habituer au «géant orange».l Vivai 1/15

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Les couleurs au quotidien

Une pointe de carmin Le rouge est principalement utilisé pour signaler un danger, car c‚est la couleur à laquelle l‚œil est le plus réactif. En touche vivifiante, il nous évite de tomber en hibernation.

Et que ça saute !

Un grille-pain élégant, mais sans ostentation, le kMix de Kenwood donne du pep aux matins frileux. Fr. 99.80, melectronics.ch

Par ici !

Un beau miroir qui attire tous les regards avec son cadre en bois flamboyant (68,5 x 88,6 cm).

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Faire dînette Théière en faïence aux belles rondeurs rouge tomate parsemées de pois blancs qui met de la gaieté à l’heure du thé.

Fr. 22.90, Micasa.

Cheese…

D’un rouge lumineux, cet appareil photo Coolpix S2800 de Nikon, bien que compact, ne se perd pas des yeux.

Fr. 119, melectronics.ch

Bol déco Accent tonique Le petit meuble de rangement Malibu trouve très vite sa place. Pas contrariant du tout, il s’accommode de contenus très divers. Fr. 379, Interio.

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Sur la table, rempli d’olives ou de soupe chaude, ou vide, en attente sur l’étagère, ce bol est bien partout. Fr. 6.90, Migros.

Classe la tasse

Red light

Une tasse pétante pour boire un espresso fumant quand les températures sont à la baisse.

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Le lampion solaire Eglo LED, c’est une ambiance chaleureuse garantie, sans risque d’incendie. Fr. 9.95, Do it+ garden.

Bien pesé Diva rétro Le charme nostalgique des années 60 et une assise de velours qui se décline en plusieurs coloris, mais à qui le rouge sied si bien…

Fr. 399, Micasa.

Une balance de cuisine électronique à écran tactile pour pros des fourneaux et pâtissiers perfectionnistes.

Fr. 34.80, Migros.

Halte au froid La température peut bien baisser, avec cette couverture toute douce, on ne craint rien. Modèle Samira, Fr. 94.80, Micasa.

Drôle de zoo

Chaud dedans

Un rhinocéros à robe rouge vif, vite repéré quand on a une grosse faute à gommer.

Fr. 14.90, Interio.

Une thermos bien lookée pour garder thé, café ou eau bien au chaud quand il fait froid dehors. Fr. 9.80, Migros.

Du bon pied Cette machine à capsules Delizio est belle comme un camion de pompiers. Uno Fire Red. Fr. 99, melectronics.ch

Son looké Si les oreilles sont aux premières loges, les yeux ne sont pas en reste avec ce casque. Beats by Dr. Dre Studio V2, Fr. 399, melectronics.ch Vivai 1/15

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Le thĂŠ

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My cup of tea En Chine, le thé était à l‚origine un remède. Dorénavant consommé pour le plaisir, il reste l‚une des boissons les plus saines qui soient. Il ralentit le vieillissement des cellules et protège des maladies cardiovasculaires.

Texte: Simone Ott

Photos: Christine Benz

Le thé

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Les règles de l‚art Au Japon, la cérémonie du thé s’apparente à une expérience artistique et méditative. Difficile à transposer dans notre quotidien. Mais nous avons demandé à une spécialiste à quoi il faut veiller lors de la préparation du thé. réduit en poudre. Les substances amères sont libérées plus rapidement que les aromes ne se développent. Les sachets en forme de pyramide, pouvant contenir de grosses feuilles, sont toutefois mieux. Il existe aussi de grands sachets que l’on achète vides et que l’on remplit soi-même de thé en vrac. Mais en sachet comme en vrac, il y a du thé de bonne qualité et du thé de mauvaise qualité.

Katrin Lange, experte en thés, Länggass-Tee, Berne.

Madame Lange, qu’est-ce qui est le plus important dans la préparation du thé?

Le thé est constitué de feuilles séchées qui s’enroulent sur ellesmêmes lors du processus de séchage. Afin de libérer leurs aromes, les feuilles doivent pouvoir se déployer entièrement dans l’eau.

C’est pourquoi il ne faut pas utiliser d’œuf à thé ni une de ces passettes où les feuilles sont comprimées. Le mieux est de laisser le thé infuser librement dans l’eau. Ce qui peut se faire dans une casserole ou un verre gradué. Lorsqu’il est prêt, on le passe alors dans une théière pour le servir. En prenant soin auparavant de chauffer la théière pour compenser la déperdition de chaleur et conserver les aromes.

Que penser du thé en sachets?

En principe, les feuilles de thé ne peuvent pas se déployer dans ces petits emballages tout plats. C’est pourquoi le thé en sachets est haché menu, parfois même presque

On entend beaucoup dire que la température de l’eau est essentielle dans la préparation du thé.

Est-ce vrai?

En règle générale, on peut utiliser de l’eau bouillante pour préparer de nombreuses sortes de thés. Surtout du thé noir. Par contre, une température moins élevée est préférable pour le thé blanc, vert ou brun clair.

Il n’y a pas une règle unique; la température optimale de l’eau varie d’un thé à l’autre. Il faut se renseigner au moment de l’achat.

Et quelle est la bonne quantité?

Il est préconisé de mettre 12 grammes de thé par litre. Mais le poids variant énormément selon le thé, pour la même quantité, il peut y avoir de grosses différences. Il faut savoir combien de cuillères sont nécessaires selon le thé utilisé.

Quelle est la meilleure façon de boire le thé?

Le thé se savoure, en se concentrant sur ce que l’on fait. Il est essentiel de le boire dans une jolie tasse, blanche à l’intérieur afin de bien voir sa couleur. Le mieux est une porcelaine fine. On ne boit pas un bon vin dans un verre à eau!

© Michael Meier

l

e café, c’est pour les gens pressés, et le thé pour les contemplatifs. Bien sûr, on ne peut pas schématiser de la sorte, surtout que le thé peut aussi avoir un effet stimulant. Sa préparation, qui exige de faire une pause, a toutefois déjà en soi des vertus apaisantes. Les variétés de thés étant presque innombrables, pour obtenir l’effet désiré, il vaut mieux savoir ce qu’il contient. Aux yeux des puristes, seules trouvent grâce les feuilles provenant d’un théier Camellia sinensis.

Dans la Chine ancienne, le thé était uniquement un remède, et quand il a conquis l’Europe il y a environ trois siècles, c’était aussi pour ses vertus thérapeutiques. Si le thé possède des effets bienfaisants, c’est grâce à ses polyphénols ou tanins. Anti-inflammatoires, ils exercent une action calmante sur l’estomac et les intestins et contribuent à la guérison des muqueuses des voies respiratoires en cas de refroidissement. Il est par ailleurs admis que l’épigallocatéchine gallate (EGCG), la substance miracle contenue dans les tanins qui intéresse le corps médical, ralentit l’absorption de cholestérol tout en protégeant les artères. Le thé permet ainsi de prévenir les maladies cardiaques et cardiovasculaires, et il contribuerait même à lutter contre le cancer. S’il est prouvé que certains polyphénols aident à combattre le cancer, il est toutefois difficile d’estimer l’impact de la consommation de thé dans ce domaine.

Par contre, les vertus du fluor, dont le thé est riche, sont prouvées: il est efficace contre les caries et l’ostéoporose.

Lors de la préparation du thé, une partie de ces polyphénols bénéfiques pour la santé est transformée, et des arômes se développent alors. Tandis que le thé noir est entièrement fermenté, les feuilles de thé vert ne subissent aucune fermentation. Le thé blanc résulte d’une légère fermentation, et le thé oolong est à demifermenté. Cela explique que le thé vert contient plus de tanins que le thé noir.

Afin que ces polyphénols développent leur potentiel actif, il convient de le laisser infuser cinq minutes. Le thé vert ren-

Le thé

1 ferme de précieux minéraux (manganèse, fer, potassium et zinc), des vitamines, entre autres du groupe B, qui ont un impact positif sur le système nerveux et le métabolisme, et beaucoup de vitamine C, qui renforce le système immunitaire. Les thés verts et le thé oolong demi-fermenté contiennent en plus de la saponine, qui accélère la combustion des graisses.

Venue d’Inde, la boisson au thé noir nommée «chaï» s’est imposée sous nos latitudes. Elle doit son goût épicé à la cardamome, à la cannelle, au gingembre et au poivre. D’après la médecine ayurvédique, la cardamome stimule la digestion, le gingembre élimine les crampes et renforce le système immunitaire, tandis que la cannelle a un pouvoir désinfectant, stimule la circulation sanguine et aide à lutter contre la morosité. La gamme Yogi Tea a été élaborée selon les préceptes ayurvédiques, avec des mélanges d’épices et d’herbes qui exercent des actions spécifiques. Certains produits de la gamme Yogi Tea ne contiennent pas de thé.

Bien-être ou médicinales, les tisanes aux plantes et aux fruits agissent contre la morosité, purifient l’organisme ou calment les nerfs. A la camomille, à la mélisse ou au fenouil, elles apaisent. Au lemon-grass, à la menthe ou à l’origan, elles sont stimulantes. Le gingembre et les épices activent la production de sucs digestifs et gastriques. Les thés aux fruits sont énergisants. Le rooibos a un impact positif sur les nerfs, la peau, les cheveux et les ongles, tandis que le maté est une boisson isotonique naturelle. Quand une grande concentration est exigée ou pour libérer les pensées, il est recommandé de boire des tisanes à la mélisse citronnée, au poivre noir, à la cardamome ou au basilic. L’hibiscus et le jasmin donnent des boissons stimulantes. Et qui veut se détendre, fait le bon choix en préparant une infusion de lavande, de fenouil, de camomille ou de valériane.

Quelque 400 substances ont déjà été identifiées dans les thés et tisanes, et il en reste un bon nombre à découvrir. Ainsi que de nouvelles vertus. l 30

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Egalement au rayon thé Avis aux amateurs de thé et de tisane ainsi qu’aux personnes en passe de le devenir: Migros vous propose un éventail toujours plus vaste, des thés noirs ou verts, des tisanes aux herbes et aux fleurs de Bach, avec label Bio. Yogi Tea (1): rien à voir avec le

yoga mais plutôt avec l’Inde. Les thés et tisanes Yogi Tea s’inspirent de l’ayurveda, la médecine traditionnelle indienne qui vise à créer l’équilibre dans le corps, notamment grâce à l’action d’épices.

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Tea Time (2 et 6): la marque propre

de Migros propose du thé noir, vert ou rouge (appelé rooibos). Leur label UTZ Certified garantit que ces produits sont issus d’une agriculture durable, respectueuse de critères sociaux et écologiques.

Vendus en sachets et en vrac (6).

Mélange de thé aux herbes des Alpes suisses (3): un précieux

mélange d’herbes aromatiques d’origine suisse, composé de mélisse, d’alchémille, de menthe, d’ortie, en qualité Bio.

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Tisane thérapeutique Klostergarten (4): Klostergarten est

une gamme de tisanes bio et de mélanges d’herbes aux vertus spécifiques (calmante, diurétique, pectorale, digestive) enregistrés auprès de Swissmedic. Nouvelles dans l’assortiment, les tisanes aux fleurs de Bach (Balance et Power) de production suisse.

Tencha (5): la gamme Tencha se

distingue par ses élégants packagings, qui renferment des ingrédients soigneusement sélectionnés et conditionnés dans des sachets en tissu. Elle comprend aussi bien des infusions aux fruits que des thés verts et noirs délicatement aromatisés. Les associations subtiles, par exemple boutons de roses et fraises, promettent des expériences gustatives d’un genre nouveau.

Tetley (7): la marque de thé anglaise

se devait de figurer dans l’assortiment Migros. A l’heure du thé, difficile de se décider tant le choix est vaste, du classique English Breakfast aux thés verts ou noirs, en passant par le rooibos et les thés aux fruits.

Thés Bio: boissons bien-être par excellence, les thés et tisanes doivent contenir des ingrédients de qualité bio. Camomille, tilleul ou thé noir arborent donc aussi le logo vert caractéristique de la ligne Migros Bio. Thés de saison: même ceux qui ne boivent pas de thé ne résistent pas à un punch à la pomme ou au rhum ou encore à un thé à base de mélange pour vin chaud. Disponibles en automne et en hiver chez Migros.

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Salade Yucatan d’Anna’s Best

¡ Caramba !

Même les diplomates mexicains devraient apprécier la salade Yucatan d’Anna’s Best. Criante d’authenticité, elle apporte les saveurs de l’Amérique latine sur notre table.

Texte: Lukas Hadorn Photos: Yves Roth

c

hez nous, on n’est généralement pas tendre avec le Mexique. Que ce soit dans les films ou les paroles de chanson, les références à ce pays oscil­ lent la plupart du temps entre enchan­ tement romantique et parodie insipide.

Particulièrement pour les chanteurs de variété allemands. Ils ont fait des incur­ sions répétées au pays des compañeros coiffés de sombreros au cours des der­ nières décennies. Cette tradition a atteint une apogée peu glorieuse avec l’absurde prestation de Mickie Krause, auteur de «Finger im Po, Mexiko!» («Doigt dans le derrière, Mexico!»). L’ambassadeur du Mexique a si peu apprécié qu’il s’en est plaint publiquement. «Caramba!, avait alors commenté le journal Bild. Cette chanson pèse sur l’estomac de nombreux Mexicains comme une part de tortilla aux haricots carbonisée!»

Au-delà des clichés

L’univers des biens de consommation aussi ne rend que rarement justice à l’hé­ ritage historique et culturel du Mexique.

Citons l’exemple du meneur de la révo­ lution mexicaine Francisco Villa, alias Pancho Villa. Vénéré en tant que combat­ tant héroïque dans sa patrie, chez nous, il fait de la pub pour des chips de maïs et de la purée de haricots en boîte. Et il y a toujours un Don ou une Doña quelque chose pour vanter les autres produits. Don Pollo, par exemple. «Monsieur Poulet» en français. En son nom sont commerciali­ 32

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Ensalada Yucatan muy especial Daniel Tinembart, créateur de recettes pour Cuisine de Saison (une publication de Médias Migros, comme Vivai), est fan de la salade Yucatan d’Anna’s Best. Il l’accommode en émiettant du fromage de chèvre ou du fromage frais pardessus et en ajoutant des herbes aromatiques. Un peu d’huile, de vinaigre, de sel et de poivre, et c’est bon! Si vous n’êtes pas à la maison et n’avez pas tout ça sous la main, ajoutez du fromage frais mariné et de la sauce de salade toute prête, conseille Daniel Tinembart.

Remarque: la salade Yucatan d’Anna’s Best est disponible uniquement dans certains grands magasins Migros.

sés – quelle surprise! – une vaste palette de produits à base de volaille.

La méfiance dont j’ai fait preuve à l’égard de la salade Yucatan d’Anna’s Best quand j’en ai aperçu pour la première fois dans un meuble réfrigérant peut donc paraître fondée. Je craignais qu’elle n’ait pas plus de choses en commun avec la

presqu’île mexicaine que la caesar salad n’en a avec le mythique général romain.

C’est­à­dire: aucune. Mes craintes se sont avérées erronées. Cette salade toute prête se compose aux trois quarts de maïs doux et de haricots rouges – ce qui en fait déjà un plat assurément mexicain. Et ce n’est pas tout: on peut presque la considérer comme un hommage à la milpa, une tech­ nique agricole développée par les Mayas.

Cette méthode mixte constitue à cultiver du maïs, des haricots rouges et des courges dans le même espace, afin de créer une symbiose entre les végétaux.

Les haricots grimpent sur le maïs et en­ richissent le sol en azote. Les grandes feuilles de courges prodiguent une ombre bienfaisante et protègent de la pluie.

Mais c’est en vain que l’on cherche­ rait de la courge dans la salade Yucatan.

Le maïs doux et les haricots moelleux y sont accompagnés de petits morceaux de poivron croquants et de roquette à la sa­ veur piquante. Ce mélange savoureux présente en outre une consistance bien agréable. La salade Yucatan étant condi­ tionnée en portions de 300 grammes et riche en glucides, elle constitue un repas rassasiant et bon pour la santé. Et je ne suis apparemment pas le seul de cet avis.

A la filiale Migros de Limmatplatz, à Zurich, tous les sachets de salade Yuca­ tan sont en principe vendus dès midi et demi. Dans ce cas, il ne reste plus qu’à s’écrier «Caramba!» – et à se rabattre sur les tranches de volaille de Don Pollo. l

xxxxxxx ©©xxxxxxx

„C’est un plat assurément mexicain.„

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L’analyse du psy

Ces achats ont été photographiés à Migros Serfontanta, à Morbio Inferiore (TI).

Achats contrôlés La personne qui a déposé ces achats sur le tapis ne laisse pas volontiers les choses au hasard. Notre psychologue de la nutrition verrait bien une femme d’environ 45 ans, pragmatique, prévoyante et flexible.

Photos: Claudio Bader

m

a première impression en découvrant le contenu de ce caddie est qu’il s’agit d’un éventail équilibré, composé majoritairement de produits suisses traditionnels qui permettent la préparation de plats variés.

Je suis presque sûr que ces achats ont été faits par une femme, et pour deux personnes. Il n’y a qu’à voir les portions: les deux escalopes de poulet par exemple, la quantité de pommes et de clémentines,

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les produits cosmétiques destinés à une femme. Bien sûr, un homme peut aussi acheter des cosmétiques, mais jusqu’à ce qu’il ait compris où se trouvent les produits qu’il faut… Sa femme a meilleur temps de les acheter elle-même.

Ces achats livrent encore deux indices assez évidents: ils ont été réalisés au Tessin et l’une des personnes du ménage, au moins, aime bien faire de la pâtisserie et cuisiner. Les noisettes moulues et les

dés de chocolat ainsi que le persil sont des signes qui ne trompent pas. Le temps à consacrer à la préparation des repas est parfois insuffisant, mais des solutions pragmatiques sont trouvées. Les légumes pour le minestrone sont achetés déjà coupés, et la salade est prête à servir.

L’éventail de produits choisis suggère en outre que la composition de deux ou trois repas a déjà été prévue, de l’apéritif au dessert. En même temps, notre cliente

© Nik Hunger

mystère profite des actions. Si je pouvais encore déduire l’âge et le sexe de l’autre personne vivant dans ce ménage, j’aurais presque atteint mon objectif. Mon intuition me dit que cette deuxième personne est un homme. S’agit-il donc d’un couple entre 40 et 50 ans?

Heureusement, les analyses précédentes m’ont appris à ne pas conclure trop vite en l’absence d’indices probants, car je risque ensuite de voir uniquement ce qui confirme mon hypothèse. Bien sûr, ce sont surtout les hommes qui mangent du salametti et du lard, et les personnes d’âge mûr qui achètent des produits Sélection.

Mais il y a encore quelques points à éclaircir.

Qui achète 20 piles d’un coup? Et pour qui sont ces lacets de chaussures?

Une collègue perspicace et ayant un œil pour l’esthétique du quotidien m’apporte son aide. Selon elle, tout est parfaitement

„Planifier avec autant de précision exige une certaine maturité.„ Le psychologue de la nutrition Le Dr Robert Sempach est responsable du projet Santé pour le Pour-cent culturel Migros. Son projet Tavolata a pour but de réunir des personnes âgées autour d’une table. Infos sur: www.tavolata.net.

clair: ces courses ont été faites par une personne douée pour la planification, généreuse avec ses convives et habile à combiner les ingrédients. Et puis, elle doit bien gérer son ménage, sinon elle n’achèterait pas une recharge de détergent pour vitres. Elle ne remarquerait peut-être même pas que les fenêtres ont besoin d’être lavées. Cette personne possède de surcroît un grand sens pratique. Elle sait exactement ce qui manque à la maison.

Elle remarque tout de suite quand il faut remplacer un lacet, qu’il s’agisse de ses chaussures ou de celles de son ou sa partenaire. D’après ma collègue, planifier avec autant de précision exige une certaine maturité. Elle penche donc également pour une personne d’âge mûr. Mon analyse est ainsi confirmée.

Qui se cache derrière ce caddie?

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La solution Niska Maspoli-Brügger, 47 ans, a rempli ce caddie. Femme au foyer, elle vit avec son mari Lorenz, 46 ans, et leurs filles Ambra, 17 ans, et Giorgia, 14 ans (sur la photo), à Balerna (TI).

l faut avouer que la tâche de Monsieur Sempach n’était pas simple.

En effet, bien que nous soyons une famille avec deux adolescentes, ce jourlà, j’avais fait les courses seulement pour notre cadette, Giorgia, et pour moi. La semaine, mon mari travaille à Zurich, et notre aînée termine son apprentissage à Locarno. Nous sommes donc pour ainsi dire un ménage à deux à temps partiel.

En ce qui concerne la planification, Monsieur Sempach a vu juste. Je suis une personne très organisée. Quand quelque chose risque de manquer, je le note de suite sur ma liste de courses. J’aime bien également programmer mes menus à l’avance. La semaine, il m’arrive souvent de préparer un gâteau pour le week-end et j’achète ce qu’il faut pour les repas et les apéritifs en famille.

Je ne fais pas vraiment attention aux labels. Pour ce qui est des produits à courte durée de vie, comme les mouchoirs en papier, je choisis M-Budget.

Mais en ce qui concerne l’alimentation, je privilégie le plaisir et j’achète des produits Sélection ou «I Nostrani del Ticino», le label attribué aux produits régionaux ici. l Propos recueillis par Lukas Hadorn

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L‚énergie avec parcimonie A chaque nouvelle année ses bonnes résolutions. Les uns se promettent de réduire leurs dépenses quotidiennes, les autres leur apport en calories. Et si nous nous fixions pour objectif de réduire notre consommation d’énergie? Voici quelques idées pour y arriver sans effort.

Texte: Lukas Hadorn Illustration: Lisa Schweizer

1. Eteignez lumières et appareils Les choses les plus simples paraissent souvent particulièrement difficiles. Et pourtant, aucune mesure n’est aussi efficace que d’éteindre systématiquement la lumière en quittant une pièce, ainsi que les appareils électriques et électroniques non utilisés. La machine à café aussi. Les appareils consomment de l’électricité même en mode veille. Les multiprises auxquelles sont raccordés plusieurs appareils, que l’on peut éteindre en appuyant sur un seul bouton, simplifient la tâche.

2. Faites attention aux labels Les appareils électriques sont en principe dotés d’une étiquette-énergie indiquant à quelle catégorie ils appartiennent, de A (vert), correspondant à la plus grande efficacité énergétique, à G (rouge), pour les appareils les plus gourmands. Veillez à acheter, dans la mesure du possible, des 38

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appareils de la catégorie supérieure, à faible consommation d’énergie. Le site topten.ch donne la liste des dix modèles les plus efficaces au plan énergétique pour un vaste éventail de produits, des lave-linge aux capteurs solaires en passant par les écrans d’ordinateur.

3. Economisez le papier Pour la correspondance avec votre banque, prestataire de télécommunication ou compagnie d’assurance, privilégiez le courrier électronique. Demandez à ne plus recevoir les confirmations de réservation et relevés de compte inutiles, résiliez les abonnements aux catalogues et newsletters que vous ne regardez pas, au lieu de les faire passer directement de la boîte aux lettres à la poubelle.

Et utilisez les enveloppes ouvertes et les lettres dont le verso est vierge pour prendre des notes ou écrire vos listes de courses. Vous pouvez également les donner à des enfants pour dessiner.

4. Optez pour le bois C’est un choix écologique si le bois provient d’une exploitation forestière répondant à des exigences sociales et environnementales, ce qu’assure le label FSC. Pensez-y donc, que vous achetiez des meubles en bois ou un crayon à papier.

5. Eclairez avec des LED En 1998, pour éclairer un appartement de 4 pièces moyen, il fallait 14 ampoules. En 2008, ce nombre était de 23. Partant, il s’avère encore plus important d’utiliser des sources lumineuses peu gourmandes en énergie. L’idéal, ce sont les diodes électroluminescentes (DEL ou LED en anglais). D’une durée de vie supérieure aux ampoules à incandescence classiques (de 20 000 heures au lieu de 1000), elles consomment moins d’énergie pour un éclairage équivalent (10 watts au lieu de 60). Et quel que soit le type, les choisir uniquement de catégorie A, soit d’une efficacité énergétique maximale.

Economiser l’énergie

6. Lavez à basse température Les lessives étant devenues vraiment performantes, un programme de lavage à 20 ou à 30 ° suffit de nos jours pour obtenir un linge propre. Et quand le linge n’est pas franchement sale, le programme économique fait aussi bien l’affaire. Pour le séchage, préférez la bonne vieille corde à linge au sèche-linge. Ou ne laissez tourner le sèche-linge que bien rempli.

7. Cuisinez sans gaspiller l‚énergie Dans la cuisine, il est facile de réaliser d’importantes économies d’énergie. Par exemple, en faisant bouillir uniquement la quantité d’eau nécessaire, et plutôt dans une bouilloire que dans une casserole. Et quand on pose une casserole sur la cuisinière, dans la mesure du possible, on met un couvercle. Pour la cuisson au four, une seule règle: la chaleur tournante, plus économique et plus rapide.

8. Triez les déchets

10. Marchez !

Ne mettez pas le papier, le verre, le métal, les déchets organiques et le plastique à la poubelle avec le reste de vos ordures ménagères, mais apportez-les aux points de collecte idoines. Donnez-vous également la peine de trier les déchets plus complexes, tels que les ordinateurs, les téléphones portables et les accus. La plupart du temps, ces objets contiennent des substances dangereuses qui nécessitent une élimination professionnelle, ainsi que des matières premières précieuses réutilisables.

Ou faites du vélo. En fin de compte, l’énergie ne provient pas uniquement de la prise de courant ou de la pompe à essence. Le corps aussi produit de l’énergie.

Utiliser sa force corporelle au lieu d’une autre source d’énergie est non seulement bénéfique pour la santé, mais aussi pour l’environnement. l

9. Ne gaspillez pas l‚eau Vos toilettes sont-elles équipées d’une touche économie d’eau ou rinçage réduit?

Eh bien, servez-vous en! De la même façon, un régulateur de débit placé entre le pommeau et le flexible de douche permet d’économiser jusqu’à 50 % d’eau et d’énergie. En règle générale, préférez la douche au bain.

Migros aussi économise Moins 10% d’électricité Dans le cadre de son programme Génération M, Migros vise une réduction de sa consommation d’électricité de 10% entre 2010 et 2020, en misant sur des technologies protectrices du climat et énergétiquement efficaces, pour ses équipements, bâtiments et véhicules, p. ex. les portes des meubles réfrigérants ou les LED.

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Idées à méditer

Inspirations S‚il est un mois propice aux idées nouvelles, aux grandes remises en question et aux pistes de réflexion originales, c‚est bien janvier. La nouvelle année s‚offre alors pleine de promesses, telle une page vierge qui ne demande qu‚à se remplir d‚énergie créatrice.

Des suggestions qui inspirent.

Nous avons recueilli les propos de six personnes qui évoluent dans des univers personnels et professionnels très divers et qui portent un regard original sur la vie. Voici résumées leurs citations, pensées et anecdotes, complétées par quelques conseils concrets. Leurs points de vue sont autant d‚inspirations pour la nouvelle année et nous rappellent combien la vie peut être riche et surprenante dès lors qu‚on l‚envisage sous un angle différent.

Textes: Lukas Hadorn Photos: Jos Schmid

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" L‚art

ne peut s‚appréhender

que de manière subjective

...

... ”

dit Alena Nawrotzki, médiatrice artistique au Musée Migros d’art contemporain à Zurich. A travers des visites guidées et des manifestations, elle aide le grand public à découvrir l’art et à le comprendre.

q

uel est le sens d’une œuvre d’art?

Il n’existe aucune réponse objective à cette question. Sur le plan rationnel comme émotionnel, l’art revêt une signification différente pour chacun d’entre nous.

Bien sûr, il y a des artistes qui fournissent d’emblée une explication à leur œuvre. Mais même cette vérité-là n’a qu’une validité limitée. En l’exposant, l’artiste nous livre son œuvre. A nous ensuite d’y trouver une signification. Il y a beaucoup de gens qui font un blocage, qui s’interdisent d’avoir une opinion. Etrangement, cette gêne est bien moins présente dans d’autres domaines de la culture, comme en musique ou en littérature. On ne se privera pas de dire: je trouve cet auteur génial. Ou: la musique classique, très peu pour moi! Les arts plastiques nous inspirent beaucoup plus de respect. Parfois même peut-être trop. C’est là qu’intervient mon travail. Je cherche à donner la confiance nécessaire. J’élargis le champ en montrant les tenants et aboutissants et crée ainsi des voies d’accès subjectives. Longtemps, l’art s’expliquait manifestement de lui-même. En peinture, par exemple, on se limitait à des portraits, à des paysages, à des natures mortes ou à des choses de ce genre. Aujourd’hui, l’art est devenu davantage une idée, un concept. Il est devenu abstrait, compliqué. Mais aussi passionnant! Les œuvres d’art sont comme des énigmes qu’il faut résoudre par des suppositions et des indices, et où l’on finira toujours par trouver une vérité.

.

Suggestion: «Quand je visite un musée, je commence toujours par le parcourir entièrement avant de retourner voir les œuvres qui ont attiré mon attention, en bien ou en mal. Je les examine alors en détail.

Le plus souvent, j’en ai assez au bout d’une heure. Il faut que je sorte.»

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Idées à méditer

e

être prêt à

retourner à la case départ,à recommencer à zéro

...

... ”

dit Hans Peter Beck, professeur de physique à l’Université de Berne, physicien au CERN, et depuis dix-sept ans membre pivot de l’expérience ATLAS, dans laquelle 3000 scientifiques d’une quarantaine de pays cherchent à percer le mystère de l’origine de la matière.

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n

ormal. Qu’est-ce qui est normal?

Je me souviens d’une jeune femme, mère de quatre enfants, qui a séjourné chez nous. Un soir, alors que j’entrais dans sa chambre, elle m’a regardée d’un air triste et m’a dit: «Je n’ai rien accompli d’extraordinaire dans ma vie.» Je lui ai demandé si ses quatre enfants n’étaient pas quelque chose d’extraordinaire. Elle n’y avait pas pensé. Pour elle, c’était tout à fait normal.

Je repense régulièrement à cette discussion. Cela me rappelle que ce qui nous paraît aller de soi – ce qui est normal – peut, de l’extérieur, être vu tout à fait autrement. J’en déduis qu’il me faut profiter de l’instant présent. De ce que j’ai en ce moment même. Ma famille.

© François Wavre (portrait de Hans Peter Beck)

"Il faut toujours

n tant que physicien, il faut savoir accepter les faits.

Nous aussi, nous commençons souvent par une idée, par un moment créatif, voire philosophique, que nous examinons ensuite objectivement à l’aide de modèles mathématiques et d’expériences.

Ce faisant, nous sommes persuadés que seules les connaissances confirmées objectivement par des modèles et des expériences sont valables pour toujours. Il se peut toutefois qu’une théorie se révèle déraisonnable et qu’il faille l’abandonner. Cela peut être très pénible et douloureux. Mais seuls ces échecs nous font aller de l’avant.

En acceptant la défaite et en osant un nouveau départ, on peut libérer une quantité énorme d’énergie créatrice. Cela vaut non seulement pour chaque individu, mais aussi pour la société dans son ensemble.

Je crois qu’il est nécessaire de remettre sans cesse nos bases en cause, sous peine de stagner et de décliner. C’est arrivé aux Romains, un peuple d’ingénieurs et de va-t-en-guerre qui a négligé la science et la recherche. Ils croyaient tout savoir, connaître toutes les réponses – une erreur d’appréciation fatale! Pour trouver de nouvelles idées et faire jaillir l’étincelle de l’inspiration, chaque individu s’y prend à sa façon. En ce qui me concerne, la créativité naît du jeu entre contrainte et liberté. Il faut les deux. Le plus souvent, les contraintes surviennent d’elles-mêmes, pas de souci à se faire de ce côté-là. En revanche, il revient à chacun de se trouver ses propres espaces de liberté.

Personnellement, c’est lors d’une marche en montagne, d’un tour à moto ou sur les pistes de ski que cela me réussit le mieux.»

" On a aussi

" Il

n‚y a rien de normal à ce que je sois encore en vie à 42 ans

...

qui font face et qui se mouillent en faveur de certaines règles de conduite

...

... ”

dit Andrea Ott, qui dirige le centre de compétences en soins palliatifs Lighthouse, à Zurich. Ce lieu accueille des personnes atteintes de maladies incurables ou en fin de vie.

Ma santé. Mon repas de midi pris au soleil. Le travail avec la mort a renforcé ma soif de vivre. Je remets moins souvent les choses à plus tard et cherche à concrétiser mes projets sans attendre.

Quand on a eu un accident ou que l’on a reçu un diagnostic ne laissant aucun espoir de guérison, on prend conscience que la vie est précieuse. Selon moi, l’art de vivre consiste à reconnaître la valeur de chaque instant, à tirer les enseignements des périodes difficiles et à savourer les beaux moments.»

.

besoin de gens

Suggestion: le livre Incognito. Les vies secrètes du cerveau, de David Eagleman. «Il nous fait prendre conscience à quel point la connaissance de nos actions quotidiennes est limitée. C’est fascinant!»

... ”

dit Barbara Bleisch, philosophe et animatrice de l’émission «Sternstunde Philosophie» à la Radio Télé­ vision Suisse (RTS).

i

l est souvent question de morale dans la société ces derniers temps. On dit que l’époque est au prêchi-prêcha, que les gens s’indignent pour un rien. Moi aussi, je trouve parfois que l’on va trop loin avec les restrictions des libertés individuelles. Punir quelqu’un qui laisse traîner ses déchets me semble exagéré. Mais en même temps, il est facile de dire que la morale n’est «pas cool». On préfère renvoyer la responsabilité aux experts ou aux institutions et exiger d’eux qu’ils nous fournissent des directives morales. C’est une façon de se dégage de toute responsabilité individuelle.

Pour être honnête, il faut dire aussi qu’en tant qu’individu il devient de plus en plus difficile de déceler les injustices et d’agir contre les dérives éthiques au niveau planétaire. Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde reste toujours aussi élevé, et celui des personnes qui fuient leur pays ne cesse de croître. Ce sont des problèmes si complexes qu’il nous est presque

impossible d’en prendre toute la mesure à un niveau purement factuel.

Et vus sous un angle individuel, ils semblent en plus insolubles. Il en résulte que bien des gens tombent dans une sorte d’apathie morale.

C’est compréhensible, mais dangereux. Nous devons réapprendre à nous voir comme des sujets non seulement moraux, mais aussi politiques, capables, collectivement, de faire bouger les choses. Car ce n’est qu’ensemble que nous pouvons lutter contre les grands problèmes moraux de notre époque. En Suisse particulièrement, nous pouvons influencer le cours des choses. C’est une chance que nous devrions saisir.»

.

Suggestion: le site bigthink.com.

«Une belle source d’inspiration, avec des idées futuristes, des thèses insolites et des personnalités visionnaires.»

.

Suggestion: Yalom’s Cure. «Un documentaire calme et éclairé sur la vie du psychiatre américain Irvin David Yalom, que j’ai eu l’occasion de rencontrer dans le cadre de mon travail.»

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Idées à méditer

" Je

ne crois

pas aux bonnes résolutions. La vie n‚est pas comme un sapin de Noël que l‚on monte et que l‚on démonte

...

... ”

dit David Bosshart, le directeur de l’Institut Gottlieb Duttweiler, un laboratoire d’idées qui s’intéresse aux questions d’économie et de société.

j

e crois que ce qui compte dans la vie, c’est la continuité. Et donc d’être animé d’une passion dans tout ce que l’on entreprend. Avancer sans passion dans la vie, cela revient à attendre le week-end ou le départ à la retraite. Et ça, ce n’est pas une option envisageable. Pour faire naître cette passion et la garder intacte, il faut connaître ses points de repère personnels, puis se les rappeler régulièrement.

Il peut s’agir d’autres personnes, de voyages en terres lointaines ou bien 44

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d’excursions dans la nature. Pour ma part, l’échange avec les autres m’apporte énormément. En particulier avec les personnes qui fonctionnent différemment de moi. Si l’on ne dialogue qu’avec ses semblables, on finit par s’abêtir dans l’harmonie. Il ne faut pas trop rechercher le confort, car le confort n’est pas porteur d’avenir. Surtout pas dans un monde où tout change à toute vitesse.»

.

Suggestion: le livre Une brève histoire de l’humanité, de Yuval Noah Harari.

«C’est un livre qui incite à réfléchir sur l’homme, son intelligence et sa bêtise.»

.

Suggestion: appuyer sur la touche «supprimer». «Nous vivons en temps réel, tout paraît important et imminent. Il est donc essentiel d’ignorer certaines choses.

Je n’hésite par exemple pas à supprimer des e-mails, sachant que ce qui est vraiment important finira bien par trouver son chemin vers moi.»

" L‚homme

pense-t-il avec

sa tête ou avec son cœur ?

d

ans la médecine chinoise tradi­ tionnelle, il n’existe pas de sépa­ ration entre le corps et l’esprit.

L’homme y est considéré comme un tout.

Au centre se trouve le «shen», compara­ ble à notre système nerveux central. Il est responsable des parties de notre corps que nous ne pouvons pas contrôler active­ ment, comme la circulation sanguine ou le métabolisme. Le «shen» est hébergé dans le «xin», c’est­à­dire dans le cœur.

Il est donc tout sauf facile de savoir avec quel organe nous pensons. Ce qui est décisif, c’est que nous pouvons agir sur le «shen» à travers le «yi», l’imagination.

Ainsi, je peux me sentir rassasié par le simple fait de m’imaginer en train de manger à ma faim. Des études ont montré qu’un entraînement musculaire imagi­ naire pouvait conduire à une croissance musculaire réelle. En Occident, cette idée a encore du mal à s’imposer. Les gens sont certes convaincus que notre état physique a une influence sur notre psy­ chisme, mais ils rechignent à croire que l’inverse est tout aussi possible. Quand je suis arrivé en Europe il y a vingt­cinq ans, j’ai dû apprendre beaucoup de choses nouvelles. Non seulement la langue, mais aussi la logique occidentale. En Europe, les gens pensent de manière beaucoup plus structurée, linéaire. Premièrement, deuxièmement, troisièmement. Heureuse­ ment, j’ai aussi fait des études d’informa­ tique, ce qui m’a permis de bien mieux comprendre le quotidien. Cette approche orientée vers un but a de nombreux atouts. On progresse plus vite, on agit efficacement. Mais si la pensée structurée simplifie la vie, elle l’appauvrit aussi. L’être humain n’est pas une machine que l’on alimente à coup d’instructions. Parfois, on ferait mieux d’oublier toutes les struc­ tures et d’écouter uniquement son cœur.

Pour les Chinois, il n‚est pas facile de répondre à cette question

...

... ”

dit Jumin Chen, qui est maître et instructeur de qigong, de taiji et de yiquan. Natif du nord-est de la Chine, M. Chen vit et travaille en Europe depuis 1990. A Lucerne, il dirige une académie dédiée au mouvement, à la méditation et à la thérapie.

.

Suggestion: une fois par jour, ne rien faire pendant dix à quinze minutes. «Quel que soit l’endroit où l’on se trouve, fermer les yeux et se détendre. Au début, le "shen" vous inonde de pensées et d’images, mais il va ensuite se retirer vers l’intérieur et vous remplir de calme.»

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Les massages faciaux

Massages versus Botox Massage facial et gymnastique du visage, telles sont les nouvelles armes pour lutter contre les outrages du temps.

l

e massage facial est la nouvelle tendance plébiscitée par les stars hollywoodiennes. Uma Thurman et Penélope Cruz y recourent régulièrement.

Généreuse, la japonaise Hisako Tanaka dévoile sa technique sur YouTube, et Angelika Eicher, esthéticienne à Zurich, a ajouté les massages faciaux à sa pano­ plie de soins, car elle les juge souverains pour détendre les traits du visage et recouvrer un teint éclatant.

En fait, les massages du visage se pratiquent depuis l’Antiquité, et il existe également des exercices de yoga destinés à solliciter les muscles faciaux. Ces mé­ thodes douces et naturelles constituent sans nul doute une alternative intéres­ sante au Botox et à la chirurgie esthétique pour lutter contre le relâchement cutané et garder un teint frais.

«Le massage active des millions de cellules au niveau de l’épiderme, des tis­ sus conjonctifs (derme et hypoderme) et des muscles. Lorsqu’on prend soin de son visage en le massant, il gagne en tonicité et en éclat», explique Angelika Eicher. Le même principe s’applique à tous les mus­ cles du corps, qui s’entretiennent en pra­ tiquant sport et gymnastique. Peu im­ porte que l’on soit une adepte du jogging ou des salles de musculation, l’essentiel étant de solliciter sa musculature. Il en va de même des massages faciaux: si l’on ne 48

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Des astuces pour un teint lisse et frais

peut s’offrir le luxe de confier son visage à des mains expertes, il est tout à fait pos­ sible de se masser soi­même.

Compresses hydratantes

Stimuler les muscles pour tonifier

Les massages favorisent l’hydra­ tation des couches supérieures de l’épiderme. L’idéal est d’utiliser des produits hautement concen­ trés, tels que sérums, ampoules ou lotions hydratantes. Ces pro­ duits donnent également d’excel­ lents résultats lorsqu’ils sont utilisés en compresses. Pour ce faire, il suffit de les diluer dans un peu d’eau, d’imbiber une compresse et de la poser quelques minutes sur le visage. Ne pas oublier d’appli­ quer ensuite une crème de jour ou une crème de nuit, qui contribuera à retenir l’hydratation apportée.

Pour paufiner la technique

La technique d’automassage d’Hisako Tanaka est dévoilée sur YouTube. www.youtube.com Une autre source intéressante est le livre Japanese Skincare Revolution, de Chizu Saeki (disponible en anglais uniquement), à commander sur: www.exlibris.ch

Au fil des années, les tissus conjonctifs et adipeux du visage s’amincissent, et la peau perd de son élasticité, de sa tonicité et de son éclat. (A noter que le premier facteur d’accélération de ce processus est l’exposition au soleil.) Résultat: des rides se creusent dans les tissus cutanés.

Le massage facial permet de rééner­ giser ces tissus et de stimuler les muscles du visage pour les tonifier. Effectué avec un soin riche en principes actifs, il favo­ rise en outre l’hydratation des couches supérieures de l’épiderme. Ce point est important, car l’épiderme est dépourvu de vaisseaux sanguins susceptibles de l’approvisionner en eau. C’est la raison pour laquelle il convient d’hydrater la peau de l’extérieur. Les massages s’exé­ cutent toujours du bas vers le haut, ou du centre du visage vers l’extérieur. En effet, la gravité se chargeant de tirer la peau vers le bas et de provoquer les fameuses rides gravitationnelles, il n’est nul besoin d’en rajouter...

Réflexologie faciale ou acupression du visage, les techniques utilisées peuvent porter différents noms. Hisako Tanaka a intitulé sa gestuelle «Tanaka’s Anti­Aging

© Corbis

Texte: Petra Koci

„Un massage permet de réénergiser les tissus.„

Les massages faciaux

Les gestes clés Voici un rituel matinal simple et efficace à effectuer chez soi.

Dans l’idéal, il faut exécuter les gestes 1 à 3 en position couchée afin d’échapper aux effets de la gravité.

Massage», tandis que l’esthéticienne newyorkaise Joanna Czech propose son programme sous le nom de «Lifting Contour Massage». La technique buccale mise au point par l’épidermologue parisienne Joëlle Ciocco, véritable gourou adulé des beautystas, déborde un peu du cadre: elle consiste à stimuler les masses musculaires en introduisant des doigts gantés dans la bouche de la cliente et à effectuer des massages en remontant vers les yeux.

Il est permis d’êre sceptique quant à l’effet relaxant de cette technique…

1) Face Slapping: en partant du

menton, tapoter la peau des joues du bout des doigts en remontant vers les tempes.

3) Pour redessiner le contour du

visage, poser les mains sur les joues et tirer la peau du visage du bas vers le haut.

4) A effectuer régulièrement… et à l’abri des regards: réciter les voyelles en boucle ou faire des grimaces.

2) Pour renforcer le muscle orbi­

culaire et prévenir les paupières tombantes, poser l’index au milieu des sourcils et les relever légère­ ment. Placer simultanément le pouce sous l’œil, au centre, et tirer douce­ ment vers le bas, puis fermer les yeux plusieurs fois.

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Quelles que soient les techniques utilisées, toutes se fondent sur le même principe. A l’aide de gestes simples, il s’agit de stimuler la circulation cutanée, le fonctionnement des cellules et le flux lymphatique, tout en faisant travailler les muscles pour les tonifier. Dans son institut, Angelika Eicher inclut aussi le cou et le décolleté, ainsi que les bras et les épaules. Elle commence par le haut du corps pour remonter vers le visage. Les muscles orbiculaires de la bouche et des yeux sont stimulés par des mouvements circulaires et des effleurements, puis elle effectue des tapotements depuis le menton jusqu’au haut du visage. Le soin se termine par une imposition des mains et de légères vibrations. L’ensemble du visage est alors envahi par une douce chaleur.

Ce massage a un effet harmonisant et neutralisant. «Un massage facial de 20 minutes permet de relaxer tout le corps, et l’on se sent aussi reposé qu’après huit heures de sommeil», affirme l’es­ théticienne. «Mais pour obtenir un effet aussi relaxant et lâcher totalement prise, il faut que le massage soit prodigué par une tierce personne.»

Le nec plus ultra est donc de pouvoir s’offrir de temps à autre un soin professionnel. Mais les automassages et quelques exercices de gymnastique faciale garantissent aussi des effets bénéfiques.

Selon Angelika Eicher, une routine quotidienne de trois à cinq minutes suffit pour obtenir des résultats étonnants. l

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Le ski nature Classique, skating, nordic cruising ou backcountry, le ski de fond sĂŠduit les amoureux de la nature.

Texte: Petra Koci

Le ski de fond

d

*

ans les années 1970, la série télé­ visée Emil i Lönneberga, version nordique de La petite maison dans la prairie, a enchanté moult enfants, qui suivaient avec ravissement les tribu­ lations de ce petit garçon facétieux dans les paysages enneigés de sa Suède natale.

Aujourd’hui, les héros des neiges qui nous font vibrer ont pour nom Dario Cologna, champion olympique, ou Selina, Elisa et Aita Gasparin, trois sœurs grisonnes qui s’illustrent dans la discipline du biathlon.

Ces athlètes ont contribué à donner une autre image du ski de fond.

Fondeurs débutants ou confirmés, toutes les catégories d’âge se retrouvent désormais sur les pistes de ski de fond.

Les techniques plus sportives, comme le skating, ou la recherche d’activités en harmonie avec la nature ont également contribué à accroître la popularité du ski de fond. «Ce sport permet de combiner le contact avec la nature, l’effort et la concentration. On bouge, on transpire, tout en vivant une expérience unique.

Glisser sur une neige immaculée, à tra­ vers des paysages grandioses baignés par le soleil d’hiver, dans un silence que seul le crissement de la neige sous les skis vient troubler, donne l’impression d’évoluer dans un autre espace temps et procure un bonheur intense», témoigne Theresa Schwarz, spécialiste des sciences du sport et ancienne athlète dans l’équipe des cadres de la discipline ski de fond.

© GettyImages

*

Matthias Leber, spécialiste en marketing, s’est tourné vers le ski de fond pour échapper à l’effervescence des domaines skiables et aux interminables attentes aux remonte­pentes: «Je fais toujours du ski alpin avec mes enfants, mais je m’évade régulièrement sur les pistes de ski de fond. Un temps maussade ne m’arrête pas, car il me garantit des pistes presque dé­ sertes. Je peux alors me ressourcer tout en travaillant ma condition physique».

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Le ski de fond est avant tout un sport d’endurance. Excellent entraînement cardiovasculaire, il développe aussi la force, la coordination, le sens de l’équilibre et du rythme. Theresa Schwarz, diagnosticienne de performance chez Medbase Zurich, le confirme: «Le ski de fond mobilise 80 à 85 % de la musculature corporelle, des orteils au bout des doigts.

Les muscles ischio-jambiers, la ceinture scapulaire et les bras sont les groupes de muscles les plus sollicités. Cette activité musculaire intense induit une importante dépense d’énergie. Le ski de fond est donc un sport très complet, qui s’avère de surcroît bien moins traumatisant pour les articulations que le jogging.»

Cette discipline permet aussi de varier à l’envi l’intensité de son entraînement, qui peut aller de la glisse sereine et méditative à un sport hautement technique et dynamique. L’intensité de l’effort repose avant tout sur la technique utilisée: le rythme du ski de fond classique sur pistes tracées se rapproche de celui de la marche, en incluant alternativement une phase de glisse sur chaque ski. Ce qui paraît simple de prime abord requiert néanmoins un certain sens du rythme et de l’équilibre ainsi qu’une coordination correcte des mouvements.

Les fondeurs apprécient les Franches-Montagnes, car elles rappellent le Grand Nord.

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De la tête aux pieds Le bon équipement 1. Chaussures de ski de fond unisexe Fischer RC3, Fr. 229.– 2. T-shirt de ski de fond pour femme Odlo, Fr. 119.– 3. Veste softshell pour homme Odlo, Fr. 139.– 4. Gants unisexe Odlo Nordic Sports, Fr. 59.90 5. Skis de skating Fischer SCS Skate, Fr. 348.–

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Dans le cas du skating, ou «pas de patineur», les skis ne sont plus parallèles, mais divergents. Cette technique se rapproche du patinage sur glace ou avec des rollers. Plus rapide que la version classique, le skating constitue un bon programme d’entraînement dynamique. A ces deux styles s’ajoutent aujourd’hui le nordic cruising et le backcountry. Le nordic cruising (néologisme désignant le ski de randonnée) est l’équivalent de la marche nordique, mais sur neige. Quant au backcountry, il s’applique aux randonnées effectuées en dehors des pistes.

Longueur et largeur des skis varient en fonction du style pratiqué, mais il existe aussi des modèles universels permettant un usage polyvalent. Et lorsque le 54

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mercure chute au-dessous de zéro, quelle est la tenue adéquate pour pratiquer un sport qui fait vite transpirer? «Il faut avoir des vêtements conçus pour évacuer l’humidité et maintenir ainsi le corps au sec», préconise Nicole Bürgler, responsable produits chez SportXX. L’idéal est de superposer les couches, en commençant par des sous-vêtements fonctionnels. On ajoute ensuite un pull fonctionnel à manches longues, puis, suivant la température, une veste coupe-vent et résistante aux intempéries ou un blouson softshell.

«Sans oublier un bon bonnet, car une part importante de la chaleur corporelle s’échappe par la tête. A partir de dix degrés au-dessous de zéro, mieux vaut aussi protéger nez et bouche avec un foulard.» Le ski de fond se pratiquant essentiellement en altitude, Theresa Schwarz prodigue un dernier conseil: «Pour les entraînements basés sur la fréquence cardiaque, il faut tenir compte du fait que le rythme cardiaque est plus élevé en altitude. Je conseille aux amateurs d’augmenter progressivement leurs efforts et d’être à l’écoute de leur corps.» l

Le ski de fond

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Les bons coins Des pistes de rêve

La Suisse comptant quelque 5500 km de pistes de ski de fond, les adeptes de cette discipline n’ont que l’embarras du choix.

Voici trois suggestions:

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En Engadine, les itinéraires de ski de fond sont nombreux et variés. Et les vastes étendues ravissent les skaters.

• Pour les amateurs de grands espaces: la vallée ouverte de la Haute-Engadine fait figure de paradis avec non moins de 230 km de pistes dédiées au ski de fond. Piste de marathon mythique, glisse sur des lacs gelés ou en altitude à l’Alp Bondo, ou encore sur le glacier Morteratsch, il y en a pour tous les goûts. De vastes étendues planes se prêtent à la pratique ou à l’apprentissage du skating. www.engadin.stmoritz.ch • Cap au sud: la route du col du Lukmanier, dans la partie supérieure du Val Blenio, mène à Campra, près d’Olivone. Ce centre de ski nordique propose des pistes de tous niveaux, le long de la rivière Brenno ou à travers la forêt. Les montées et la descente de la piste noire requièrent toutefois une solide technique. www.campra.ch • Ambiance nordique : dans les Franches-Montagnes jurassiennes, les doux reliefs enneigés évoquent les paysages du Grand Nord.

Sur le haut plateau, à travers forêts d’épicéas, les pistes de ski de fond permettent notamment de relier Saignelégier au Noirmont ou à Mont-Soleil. Et de sympathiques auberges émaillent le parcours. www.juratourisme.ch www.skidefond.ch

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© RSF/G. Didelot, swiss-image.ch

Pour les élèves: le Dario Cologna

Fun Parcours initie les élèves des écoles suisses au ski de fond de façon ludique. www.swiss-ski.ch/fr > Sports de loisir > Ski de fond Au sud du col du Lukmanier, Campra propose un éventail de pistes pour tous niveaux.

Informations et bulletins des pistes: www.langlauf.ch/fr

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Informer à fond, en toute sérénité – le pouvoir unique d’une annonce.

Cette annonce promeut la publicité dans les journaux et les périodiques.

L’association MÉDIAS SUISSES organise chaque année un concours sur ce thème s’adressant à de jeunes créatifs. Voici un travail qui s’est également illustré dans ce concours – il est signé par Luca Schneider et Yannick Schaller, Havas Worldwide Zürich. www.le-pouvoir-unique-d-une-annonce.ch

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Le mot mystère A gagner: 2 nuitées pour 2 personnes dans une chambre double de catégorie Deluxe

à l’hôtel Golf & Salzano SPA, à Interlaken (séjour d’une valeur de 1000 francs, valable en basse saison, du dimanche au jeudi). Sont inclus: le petit-déjeuner, un en-cas l’aprèsmidi et un menu gastronomique de 4 plats ainsi que l’accès au spa, avec enveloppement et massage au choix. Parfait pour se détendre entre amies. www.golf-landhotel.ch

Comment participer Par téléphone: composez le 0901 560 002

(Fr. 1.–/appel, tarif réseau fixe). Indiquez le mot mystère sur le répondeur ainsi que vos nom et adresse.

Par SMS: envoyez un message contenant VIVAI F, le mot mystère, vos nom et adresse, au numéro 920 (Fr. 1.–/SMS).

Par carte postale (courrier A): Editions Vivai,

concours 1/15, case postale, 8074 Zürich

Date limite de participation: le 16 février 2015 Solution du précédent numéro: aisance Nom de la gagnante: Doris Stutz, Othmarsingen

Les gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses des éditions de Vivai dans les trois langues et avisés par écrit. Les prix ne peuvent pas être convertis en espèces. La voie juridique est exclue. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours. Les gains n’ayant pas été retirés dans les trois mois suivant le tirage au sort sont considérés comme caducs. Ils ne donnent lieu à aucune contrepartie. Les collaborateurs de la Fédération des coopératives Migros ne sont pas autorisés à participer au concours. Le mot mystère ainsi que le nom du gagnant ou de la gagnante seront publiés dans le numéro 02/15 de Vivai.

Abonnez-vous gratuitement à Vivai sur: www.migros.ch/vivai ou par e-mail à: abonnements.vivai@ mediasmigros.ch ou par téléphone au: 0800 180 180.

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Corinne Bloch

l Corinne Bloch est journaliste free-lance. Le Téléthon lui a fourni l’occasion de réfléchir sur la valeur des dons en nature.

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es 5 et 6 décembre derniers avait lieu la 28e édition du Téléthon, ce grand marathon caritatif au profit de la recherche contre les maladies génétiques rares. Je n’ai pas suivi l’événement, j’ai juste aperçu quelques extraits sur France 3 en zappant. Assez, cependant, pour rester bouche bée devant Patrick Bruel en train d’offrir, pour mise aux enchères, le scénario original du film «Le prénom». Autrement dit, un document A4 tout ce qu’il y a de plus banal, avec une reliure en plastique à 3 francs de chez CopyQuick, vaguement annoté, paraît-il, et qui traînait chez lui au fond d’un tiroir.

Tu parles d’un cadeau! Bon, évidemment, il ne l’a pas présenté comme ça.

Il y avait même ajouté sa célébrissime signature. Mais quand même, que peuton bien faire d’un tas de papier? Pas le suspendre au mur en tout cas. Comme si on n’avait pas déjà assez de trucs à apporter à la déchetterie le samedi matin. Franchement, Patrick, à côté de Lenny Kravitz qui offrait sa guitare, c’était quand même un peu léger le coup du scénario.

De là à confondre le Téléthon avec un vide-grenier, il n’y a qu’un pas. Que Julien Clerc, Laurent Boyer et Dani Brillant n’ont pas hésité à franchir, eux aussi, en mettant aux enchères quelquesunes de leurs vieilles fringues de scène.

William Leymergie, l’animateur de l’émission matinale de France 2, a même offert un mug, c’est vous dire! Quant à Johnny Hallyday, il en a profité pour

se débarrasser de la veste qu’il portait lors de sa dernière tournée: «Chéri, tu ne vas quand même pas garder cette vieille frusque que tu as mise tous les soirs pendant un an», a dû se plaindre Laetitia. «Donne-la au Téléthon, ça fera sûrement plaisir à quelqu’un».

Bingo! 5200 euros la veste de Johnny! 2350 euros le scénario du «Prénom» offert par Bruel. Même le vieux mug de William Leymergie est parti à 470 euros. Quand je pense que nous, quidam, devons payer une taxe poubelle pour nous débarrasser de nos ordures, ça me laisse songeuse sur la vraie valeur des choses.

Car pour ma part, je n’ai toujours pas réussi à revendre en seconde main, même au quart de son prix, la splendide paire de bottes en cuir noir quasi neuve que j’ai achetée trop petite l’année dernière à Paris. Ni à me débarrasser de l’horrible service en porcelaine que m’a offert tante Andrée à Noël. Pas plus que des 750 exemplaires non vendus de mon dernier livre. Et quand je participe au vide-grenier de mon quartier, le moins que l’on puisse dire est que les acheteurs ne s’arrachent pas mes vieilleries. Même dédicacé, mon meilleur article ne vaudra jamais le prix d’un autographe de «Patriiiiik», ni ma plus jolie robe celui d’une paire de chaussettes portée par Johnny.

Sachez toutefois que si quelqu’un souhaite acquérir la version originale de cette chronique, je la vends volontiers au bénéfice du Téléthon 2015. l

© Nicolas Righetti/REZO

Vide-grenier

Le respect dâ&#x20AC;&#x2122;abord. Le plaisir des papilles en plus.

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