1 minute read

Au-delà des frontières

Next Article
Faire lieu

Faire lieu

Si en théorie la situation géographique de la Grande Région, réunissant quatre pays, se prête aux échanges et autres croisements des savoirs, sur le terrain la réalité est autre. Les conclusions du Schéma d’orientation et de développement des arts visuels sont sans appel : la position frontalière de cette « région européenne » reste sous-exploitée par les artistes-auteurs, quel que soit le pays étudié, et ce à cause généralement d’une méconnaissance des systèmes respectifs. Pourtant, nombre d’organismes et d’artistes ont justement choisi de s’appuyer sur ces zones transfrontalières pour développer les richesses d’un territoire en constante évolution. Petit florilège non exhaustif de la coopération entre la France, l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg dans le domaine des arts visuels.

Advertisement

« Être située entre plusieurs pays me permet d’être “hors zone”, et cela me plaît énormément. Je ne m’identifie pas comme “une artiste de quelque part”, j’aime l’idée de naviguer, de rester dans cette espèce de contexte international parce que je n’ai pas ce lien direct vis-à-vis d’un lieu. » Anna Byskov est née en Équateur, a des origines danoises, anglaises et suisses, et travaille entre Genève, Mulhouse et Paris. Artiste, performeuse, adepte de l’absurde et de l’autodérision, elle fait désormais partie du collectif SomeBody*ies, né suite à la rencontre d’artistes dans le cadre d’un programme Atelier Mondial durant le premier confinement. « Le coeur de notre activité, explique Alexandra Stäheli, directrice de ce dispositif suisse, c’est de maintenir le lien entre les pays, entre les gens, en offrant la possibilité aux artistes plasticiens de résider et travailler plusieurs mois dans une dizaine de pays partenaires. Pendant la période de lockdown, il nous fallait absolument continuer à agir… C’est pourquoi nous avions mis en place Atelier Régional : l’idée était de réunir virtuellement des artistes de chaque pays, avant une exposition commune une fois le confinement terminé. Comme il était impossible de programmer quoi que ce soit à

This article is from: