Mayotte Hebdo n°808 aperçu gratuit

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S15 SEPTEMBRE O M 2017 M A I R E

28/32 ACTUALITÉ/ RÉSULTATS/ CLASSEMENTS 6/7 ÉVÈNEMENT 4 A L’AFFICHE UN FORUM SUR L’ÉVOLUTION DE L’ÉCOLE À MAYOTTE

GRÈVE : LA FONCTION PUBLIQUE SE MOBILISE

24/27 SPECTACLE 8/9 MAGAZINE LES YOUTUBEURS STARS DE L’ÎLE AUX PARFUMS

12/18 DOSSIER LA PISTE LONGUE MENACÉE

LE DRAME DES KWASSAS MIS EN SCÈNE ET EN SLAM

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À L’AFFICHE

Un forum sur l’évolution de l’école S’appuyer sur l’histoire pour mettre en perspective certains des enjeux éducationnels que rencontre aujourd’hui Mayotte, tel semble être le propos du Conseil départemental qui propose ce mardi 19 septembre toute une journée de conférences et d’échanges ouverte à tous sur le thème de l’évolution de l’école.

A l’occasion de la sortie de deux ouvrages – “ L’école à Mayotte, du XIXe siècle à nos jours ” des Archives départementales et “ L’école de la République à Mayotte : une exigence d’égalité ” du Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (CESEM) – le Département organise un forum sur l’évolution de l’école à Mayotte ce mardi 19 septembre. Il se déroulera de 8h30 à 16h au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana du Conseil départemental (Mamoudzou).

avec l’enseignement confessionnel ainsi que la formation et la qualification des enseignants et du personnel encadrant.

Chacune de ces parties sera introduite par une mise en perspective historique.

Le Conseil départemental et les Archives ont choisi de mettre en avant une certaine diversité dans les interventions puisque viendront prendre part aux échanges des élus, des cadres en charge des questions scolaires, des syndicalistes, des professeurs des écoles, des maîtres coraniques, des parents d’élèves, etc.

plus de 15 ans n’ont jamais été scolarisés (contre 2% en France hexagonale). Que le taux de réussite au baccalauréat est de 74% à Mayotte contre 93% en Guyane et à La Réunion, et que 85% des étudiants mahorais échouent en première année d’études supérieures contre 54% en national. Que les établissements scolaires sont en nombre insuffisant, que les enseignants sont trop peu qualifiés, les enfants fatigués et insuffisamment nourris…

Cette journée de conférences et d’échanges est conçue de manière à faire des allers-retours entre l’histoire de l’école à Mayotte et les problèmes auxquels elle fait face aujourd’hui.

Quatre thématiques en particulier ont été dégagées : l’amélioration des conditions d’accueil dans les établissements scolaires, le lien école-parents, la cohabitation de l’enseignement laïc

Et compte tenu des enjeux, les débats promettent d’être riches. En effet, en avril dernier, le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte a remis une étude au Conseil départemental intitulée “ L’école de la République à Mayotte : une exigence d’égalité ” chiffrant sans concession les problèmes éducationnels sur le territoire.

L’on y apprend qu’à Mayotte, 33% des

LE CHIFFRE

LA PHRASE

LA FEMME & L’HOMME

“ Une main invisible organise le laisser-faire puis arrive avec un projet de régularisation des clandestins ” Dans une interview donnée cette semaine à Causeur.fr, Mansour Kamardine, député de Mayotte, accuse l’Etat “d’inaction” par rapport à la lutte contre l’immigration clandestine. Il critique aussi le projet de création d’un “visaoutre-mer”, annoncé par Annick Girardin, ministre des Outre-Mer : “ Si cette idée farfelue se mettait en place, plus de 80% de la population anjouanaise se retrouverait à Mayotte par le jeu du regroupement familial ! On est dans une perspective d’envahissement”.

Agnès Buzyn et Gérald Darmanin

216 Publié annuellement, le dernier rapport Statiss (pour statistiques et indicateurs de la santé et du social) Mayotte – Réunion et France métropolitaine dresse un état des lieux ahurissant des infrastructures et personnels dédiés à la santé sur le 101ème département français.

L’offre en termes de professionnels de santé est notamment très carencée avec seulement 216 médecins (dont 130 médecins généralistes) hors remplaçants pour l’ensemble de la population (212 600 habitants au dernier recensement).

Soit 102 médecins pour 100 000 habitants, contre 288 à La Réunion et 341 en métropole.

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Ce rapport devrait donner du grain à moudre aux échanges ce mardi et donner une base chiffrée commune propice à alimenter les débats.

Pour toute information, contacter Latufat Abdallah Ali (Archives départementales de Mayotte) au 02 69 64 97 97 ou Nadine Moussa (Conseil économique, social et environnemental de Mayotte) au 02 69 61 16 64.

Mayotte va accueillir à la fin du mois deux ministres. Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, sera présente sur l’île au lagon du 30 septembre au 3 octobre. Quelques jours plus tard, c’est Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics, qui effectuera un déplacement sur l’île aux parfums.

ÉVÈNEMENT SOCIAL

La grève générale entamée mardi s’est poursuivie mercredi. Face à la faible mobilisation mercredi, le mouvement a été suspendu.

Il sera probablement reconduit au début du mois d’octobre.

Ils étaient plusieurs centaines de grévistes à avoir battu le pavé mardi matin à Mamoudzou. Tous unis pour demander des avancées en termes d’attractivité et d’égalité réelle par rapport à la métropole (prise en compte de l’ancienneté générale de services des ex-agents de la collectivité départementale, indexation à 53% ou encore l’indemnité de sujétion géographique).

Un mouvement qui localement se démarquait de la grève qui se tenait au même moment au niveau national.

Puisque celle-ci dénonce la réforme actuelle du Code du travail.

Après avoir défilé dans les rues du chef-lieu, les manifestants menés par l’intersyndicale se sont rendus à la préfecture où les attendait Frédéric Veau. Mais “comme d’habitude, le préfet n’avait pas de réponse à nous apporter”, regrettait Salim Nahouda, le secrétaire départemental de la CGT. “Il nous a dit qu’il transmettrait nos revendications à Paris”, a-t-il ajouté.

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LA FONCTION PUBLIQUE SE MOBILISE

Le ministre de la Fonction publique qui doit se rendre à Mayotte au mois d’octobre prochain devrait également recevoir les doléances des grévistes principalement fonctionnaires. “On est en grève en ce moment même donc on veut des réponses aujourd’hui”, le prévenait Salim Nahouda.

Une déclaration qui sous-entendait que le mouvement pourrait s’inscrire dans la durée. Une perspective dont pourrait se passer le 101ème département au vu des dernières grèves notamment celle de Total qui a paralysé l’économie de l’île pendant près de deux semaines.

Mercredi matin, le cortège s’est réuni au rond-point de Doujani. Il s’est ensuite dirigé vers la place de la République, bloquant au passage la barge. Mais face à la faible mobilisation, le mouvement a été supendu. Il sera probablement reconduit au début du mois d’octobre, à l’occasion de la visite de Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics. [ GD et OL