Mayotte Hebdo n°794 aperçu gratuit

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S5 MAIO2017M M A I R E 4/5 TRIBUNE LIBRE AMIS MZUNGU, SORTEZ DU BOIS !

6/7 EVENEMENT BILAN ÉCONOMIE 2016 10/15 DOSSIER ENTRE CROYANCES ANIMISTES ET ISLAM 16/17 MAGAZINE A LA DÉCOUVERTE DU JARDIN BOTANIQUE DE COCONI 18/19 RENCONTRE REMOU CHARAF JEUNE DOCTORANT 20 ANIMAUX DU LAGON BALLONS, COFFRES ET PORC-ÉPICS 22/23 ECONOMIE VERS UN RENOUVELLEMENT DES FLOTTES ULTRAMARINES 24/27 IMAGE SOUS-MARINE A LA DÉCOUVERTE DE CHRISTIAN PÉTRON 28/32 SPORT ACTUALITÉ/RÉSULTATS/CLASSEMENTS

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TRIBUNE LIBRE

AMIS MZUNGU, SORTEZ DU BOIS !

P

endant la campagne, celle qui visait à consulter les Mahorais sur la départementalisation, Ali Souf, pourtant je ne suis pas toujours d’accord avec lui, comme Mansour Kamardine d’ailleurs, avaient dénoncé les pratiques insidieuses de beaucoup de professeurs métropolitains dans les classes.

En effet, il y a eu de l’effervescence dans le huis clos des classes mahoraises à ce moment-là. Au lieu de délivrer des connaissances quant au cadre institutionnel et juridique d’un département, des professeurs ont largement déversé leur opinion en essayant d’influencer l’opinion de leurs élèves. Je ne dis pas cela par hasard puisque j’ai eu des témoignages de la part de quatre professeurs, dont deux provenant d’établissements différents et des élèves de collèges et de lycées. Comme, parait-il, les parents ne comprenaient pas vraiment la situation, les élèves mineurs étaient brifés pour aller leurs donner la bonne parole. Et cette situation avait choqué deux d’entre eux, mais avait été revendiquée par les deux autres ! Alors pourquoi ne vous êtesvous pas investis dans le débat ? Beh, «nous n’avons pas les codes», m’ont-ils répondu en substance.

Je reviens sur cette période pour dire à nos amis Mzungu qu’il est temps de sortir du bois parce que j’en ai marre que beaucoup d’entre vous continuent à vivre en expatrié à Mayotte. Je dénonce d’ailleurs les aménagements de la SIM à l’origine des «Mzungu lands», ces îlots habi-

tés par les mêmes personnes, entre autres 100 villas et vers la pointe Koungou où se retrouvent tous les hauts cadres métropolitains de cette île. Par conséquent, certains repartent ainsi de Mayotte sans avoir rien connus ni appris de cette île.

Combien de fois ai-je été amené à reprendre et à corriger ces genres de personnes lors de conférences ou de simples témoignages en métropole.

Tout cela parce qu’ils y ont vécu deux ans, et entre eux ; mais repartis avec des idées toute faites et des clichés plein la tête. Certains voulant se construire une carrière universitaire débitent des insanités érigées en travaux de recherche. Et nous, Mahorais, sommes insuffisants et mal outillés aujourd’hui pour retracer un certain nombre d’inexactitudes.

Sortez du bois chers amis en vous investissant dans la vie locale, ou en vous mêlant simplement avec les Mahorais. Certains le font, d’autres vivent dans les villages mais trop insuffisant à mon sens. Exprimez vos opinions dans l’espace public mahorais : vous êtes dans un territoire français non !

Je peux comprendre que professionnellement c’était un beau projet pour vous, que vous vouliez changer de rythme de vie, tout en offrant à vos enfants une ouverture au monde.

Pour certains, ce choix a dû impliquer des renoncements, comme s’éloigner de ses proches. Que pour d’autres l’adaptation n’a pas été simple... Mais

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comme on ne connait personne, c’est facile de rester entre soi, oubliant que vous êtes sur une île, une toute petite île où les habitants ont leurs problèmes et leurs rythmes de vie. Ne pas s’intéresser à ces deux choses au moins, c’est tout simplement ne rien connaitre de l’endroit où vous vivez. Être loin de ses habitudes et de son confort fait ressortir certaines fragilités que l’on ne se connaissait pas.

Mais l’effort de connaitre les autres peut gommer cette aspérité et vous rendre fort. Vous connaîtriez surement des échecs et des déceptions mais qui n’en connait pas dans la vie !

Bref, osez profiter de toutes ces petites choses au jour le jour qui font la vie et le quotidien de l’île. D’un côté celles qui rassurent les Mahorais et de l’autre celles qui empoisonnent leurs quotidiens. La vie quoi, avec ses hauts et ses bas ! Ainsi les engagements de certains dans les classes m’ont fortement déplu, mais j’aurais trouvé ça bien si vous aviez animé l’espace public et animer le débat.

Mais pour cela, un effort d’intégration aux nouveaux codes de conduites et normes sociales sont certainement un préalable, le même effort qu’un Mahorais déploie dans l’Hexagone.

Les incivilités, les désagréments etc., sont observables partout dans le monde. Il s’agit de faire face et de s’investir dans la vie locale, ou chercher tout simplement à comprendre la société afin de sortir des idées toutes faites ! [ MHSO

LES COMMENTAIRES SUR NOTRE PAGE FACEBOOK À propos des 333 votes annulés à Mayotte, après le premier tout des élections présidentielles. «À qui la faute ? Ce sont des erreurs de procédure sur le terrain (mairies et lieux de vote) qui sont à l’origine du problème, non ?» - Fanny Ali À propos de l’agression au couteau d’un agriculteur mercredi 26 avril à Majimbini.

«Je n’arrive pas à croire que c’est Mayotte. Qu’est-ce qui a provoqué ce changement ?

Avant ce n’était pas comme ça. Tout le temps durant lequel j’ai vécu là-bas, je n’avais jamais entendu qu’untel a poignardé untel. C’est la fin. Je ne reconnais même plus mon île.» - Nas Miné À propos de la condamnation d’une propriétaire mahoraise reconnue coupable de discrimination, de violation de domicile et d’expulsion illégale, le mercredi 26 avril, et condamné à six mois de prison assortis de sursis simple, à un stage de citoyenneté, et à 21000€ d’indemnités aux victimes au titre de préjudice moral et matériel.

«Quand il y a un bail, on ne se fait pas justice soi-même ; la loi est la même pour tout le monde» - Dominique Duprix

«C est la loi du plus fort. La propriétaire avait raison de la mettre dehors. On te loue une maison et toi tu oses sous-louer à des clandestins. Chercher l’erreur. Courage à elle.» - JB Fletcher À propos du vol de 300kg de sel à l’écomusée de Bandrélé.

«Dégueulasse, les mamas chingo travaillent très dur pour extraire le sel !»

Zoreydesiles Run

LE TWEET DE LA SEMAINE En faillite ailleurs, TATI se refait une santé financière à #Mayotte, une île où la majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté. @Lyadish

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t la ien avan le rmac, b ta ra r n e o v s i celle-c 980 et e 1 u s q e é 3 1 n an . n 20 dans les re. Ce n’est qu’e mai 2014 mois de a Mayotte g u e a ro , d é t a rd r e o ta L’aérop nouvell an plus ction un tion de la construc de rentrer en fon nt jour, ava www.mayottehebdo.com r 05/2017 r Mayotte Hebdo N° 794 5