Libye: Consommation, commerce et transit des drogues

Polémique autour de la candidature d’un patron d’une chaine TV

Douze anciens hauts responsables devant la Cour suprême

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1750- Mai 31/05/2019

Issue 1749- Mai 31/03/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Theresa May, Première ministre du Royaume-Uni :

Elle n’est pas une excellente joueuse, mais a su exceller dans l’art de perdre www.majalla.com

Libye.. Consommation, commerce et transit des drogues www.majalla.com

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1749- Mai 31/05/2019

Madagascar : Législatives au goût de boxe…

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Huile de palme au Cameroun: Entre jugements et glissades… 32

Malawi : suspension de l'annonce des 36 résultats des élections…

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L’intelligence artificielle en cheval de bataille Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

www.majalla.com/eng

Mostafa El-Dessouki

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Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Des enfants palestiniens jouent le 13 mai 2019 dans le camp de rĂŠfugiĂŠs de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza. (Getty)

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Une femme passe entre des maisons détruites pour se rendre à un centre de distribution de l'aide dans le village côtier de Guludo, sur l'île d'Ibo, dans la province de Cabo Delgado au mai 13 Mozambique, à la suite d'un cyclone dévastateur, Le )Getty( .2019

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ctualités

L’Afrique en bref le fleuve Congo et les plateaux Bateke.

Afrique du Sud Moins de ministères, plus de femmes

D’après le comité d’organisation, ce contretemps aurait pour conséquence l’annulation du cortège funèbre initialement prévue dans Kinshasa toute la journée de jeudi.

RDC Le rapatriement du corps de Tshisekedi père reporté

Le rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi, figure de l’histoire congolaise décédée le 1er février 2017 en Belgique, est reporté à cause d’un problème de logistique. De ce fait le coup d’envoi du grand hommage populaire que veut lui réserver à Kinshasa, son fils le président de la République démocratique du

Congo Félix Tshisekedi, a été également reporté. Pendant plus de deux ans, la famille Tshisekedi n’a pu enterrer son patriarche décédé à 84 ans faute d’accord avec l’ancien régime du président Joseph Kabila sur le rapatriement du corps et l’organisation des obsèques. La situation s’est éclaircie avec l’investiture le 24 janvier de son fils Félix, proclamé vainqueur de l‘élection présidentielle du 30 décembre. L’inhumation est annoncée samedi dans un mausolée à la Nsele, entre

M. Ramaphosa a présenté son nouveau gouvernement, un des rares gouvernements paritaires de la planète, après avoir mené son parti, le Congrès national africain (ANC), à la victoire aux élections législatives du 8 mai. Il a ainsi annoncé avoir ramené le nombre de ministres de 36 à 28, dont la moitié sont des femmes. Une initiative visant selon lui à améliorer l’efficacité d’un gouvernement “obèse”. Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, M. Ramaphosa répète qu’il va tourner la page du règne de Jacob Zuma (-2009 2018), terni par une litanie de scandales politico-financiers qui ont éclaboussé l’Etat et le parti. Pour les observateurs, M. Zuma avait augmenté le nombre de ministères afin de s’assurer des obligés et augmenter son influence.

M. Mahamadou Issoufou reçu par son homologue chinois Xi Jinping à Pekin.

Niger Mettre en œuvre la coopération sinoafricaine

Pour améliorer la cohérence, la coordination et l’efficacité, nous réduisons le nombre de ministres de 36 à 28”, a déclaré M. Ramaphosa dans une allocution télévisée

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En visite à Pékin, le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou a été reçu en audience mardi par son homologue chinois Xi Jinping. Saluant le progrès de coopération entre les deux pays, le président chinois a indiqué que le Niger était un partenaire africain important dans le processus

assure ne pas vouloir être candidat à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, et espère un retour de Laurent Gbagbo, dans un entretien exclusif à l’AFP. Gbagbo réside désormais à Bruxelles mais Blé Goudé est toujours aux PaysBas, la Belgique et les autres pays ayant refusé d’accueillir l’ex chef des Jeunes patriotes, après avoir accepté son mentor.

Afrique du Sud Un coup de pied dans le dos d’Arnold Schwarzenegger

Charles Blé Goudé (image d'illustration). © AFP/Michael Kooren.

d’intégration. Selon le président Xi, la Chine est prête à travailler avec le Niger pour mettre en œuvre la coopération sino-africaine (FOCAC) afin de stimuler le processus stratégique pour le confort des deux pays. Cette coopération devrait notamment se traduire par la construction des infrastructures, du développement de l‘énergie, de l’agriculture et de la santé tout en respectant les règles et principes commerciaux. De son côté, le président nigérien Mahamadou Issoufou a salué l’ouverture de la Chine sur le continent.

Côte d'Ivoire Blé Goudé se dit prêt au dialogue avec Ouattara

L’acteur hollywoodien Arnold Schwarzenegger a été attaqué samedi dernier à Johannesburg par un homme qui lui a donné un coup de pied dans le dos au cours d’un événement sportif qu’il avait organisé. L’acteur et ancien gouverneur de Californie, qui était à Johannesburg pour

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, aussi accusé de crimes contre l’humanité avant d‘être acquitté, et Blé Goudé ont été libérés sous conditions, dont l’obligation de résider dans un Etat membre de la Cour pénale internationale, en attendant un éventuel procès en appel. Charles Blé Goudé, l’ex sulfureux chef des Jeunes Patriotes accusé de crimes contre l’humanité,

L’artefact est aujourd’hui exposé au musée historique allemand de Berlin.

L’acteur hollywoodien Arnold Schwarzenegger était à Johannesburg pour l’Arnold Classic Africa.

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l’Arnold Classic Africa, un festival annuel international de multisports, discutait avec ses fans au Sandton Convention Centre de Johannesburg lorsqu’un homme a fait un bond en avant et lui a donné un coup de pied dans le dos.

“Je pensais que j‘étais juste bousculé par la foule, ce qui arrive souvent. J’ai réalisé que j’avais reçu un coup de pied quand j’ai vu la vidéo, comme vous tous. Je suis content que cet idiot n’ait pas interrompu mon Snapchat”. Schwarzenegger a déclaré aux organisateurs qu’il ne porterait pas plainte.

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ctualités bonne foi, et je me rendrai disponible pour la sélection et le coach Kwesi Appiah afin d’aider à remporter le trophée de la CAN”, a écrit sur son compte Twitter l’attaquant ghanéen.

Malawi

Peter Mutharika brigue un nouveau mandat

Le capitaine des Black Stars a finalement repoussé l‘échéance de sa retraite internationale.

Namibie

Retour annoncé d’un important trésor colonial

Le gouvernement allemand a annoncé ce vendredi qu’il rendrait à la Namibie une croix en pierre vieille de plusieurs siècles, signe de son engagement à affronter son passé colonial. En 2017, la Namibie a demandé son retour et vendredi, le musée de Berlin a officiellement accepté la restitution qui devrait survenir en août 2019. Pour la ministre allemande de la Culture, Monika Gruetters, il s’agit surtout “un signal clair que nous sommes déterminés à faire face à notre passé colonial”, d’autant que l’Allemagne s’est engagée à restituer des objets et des restes humains à ses anciennes colonies.

Inscrite sur plusieurs cartes du monde, la pierre était également un symbole de revendication territoriale pour les navigateurs portugais.

de sa retraite internationale, répondant favorablement à une requête du chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo.

Mardi, le président ghanéen a dû lever le combiné pour convaincre de sa voix la légende de la sélection nationale. Un entretien téléphonique confirmé par Asamoah Gyan ce mercredi, au cours duquel le chef de l’Etat lui a demandé de privilégier “l’intérêt national” et de se mettre à disposition du coach Kwesi Appiah. “Une requête présidentielle ne peut être ignorée. J’ai accepté la demande de Son Excellence Nana Akufo-Addo de

Le président sortant du Malawi Peter Mutharika a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans avec 38,57 % des voix, devant le chef de l’opposition, Lazarus Chakwera (35,41 %), a annoncé lundi soir la Commission électorale (MEC).

Ces résultats officiels ont été proclamés peu de temps après une décision de la Haute Cour de la capitale Lilongwe, qui avait imposé samedi la suspension de leur publication en raison d’accusations de fraude émanant de l’opposition. Au pouvoir depuis 2014, Peter Mutharika, 78 ans, a fait campagne pour un second mandat en louant ses résultats en matière d’infrastructures du pays, notamment les routes, mais son règne a été terni par des scandales de corruption.

Algérie

Le doute plane sur la tenue des élections Seules

deux

personnalités

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Ghana

L’attaquant Asamoah Gyan de retour en sélection

L’international ghanéen Asamoah Gyan sera finalement de l’aventure en Coupe d’Afrique des nations qui s’ouvre dans moins d’un mois en Egypte. Celui qui était jusque-là le capitaine des Black Stars a finalement repoussé l‘échéance

Peter Mutharika, 78 ans, a fait campagne pour un second mandat en louant ses résultats en matière d’infrastructures du pays.

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Le Conseil constitutionnel a désormais dix jours pour étudier les deux dossiers de candidature déposés.

envergure”, selon la presse algérienne ont déposé leur candidature pour la présidentielle qui devrait se tenir le 4 juillet prochain. Le Conseil constitutionnel a désormais dix jours pour étudier les deux dossiers de candidature déposés avant l’expiration samedi minuit des délais légaux par Abdelhakim Hamadi et Hamid Touahri et dire s’ils répondent aux critères exigés, notamment de nationalité, de résidence, mais aussi de parrainages (600 élus ou 60.000 électeurs, dans plus de la moitié des régions du pays). “Il est peu probable que ces deux-là aient réussi à réunir” les parrainages exigés et “l’élection du 4 juillet sera sans aucun doute reportée ou annulée”, estime lundi le quotidien francophone El Watan qui s’interroge : “Que se passera-t-il après le renvoi de l’élection présidentielle?”.

deux mois après sa réélection controversée à la tête du pays et promis des “mesures d’apaisement” vis-à-vis de ses adversaires, qui l’accusent d’avoir bourré les urnes.

Chef de l’Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, le colonel Azali, ancien putschiste, a été déclaré vainqueur du scrutin du 24 mars avec %59,09 des voix au premier

tour. Sitôt proclamé vainqueur, M. Azali a immédiatement repris ses fonctions et possession de son bureau sans attendre son investiture pour un nouveau mandat de cinq ans. L’opposition, comme de nombreux observateurs, a dénoncé des “fraudes massives” et refuse de reconnaître sa victoire.

Comores

Le président Azali Assoumani officiellement investi

Le président des Comores Azali Assoumani a été officiellement investi

M. Azali a immédiatement repris ses fonctions et possession de son bureau pour un nouveau mandat de cinq ans.

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Encouverture Libye

Consommation, commerce et transit des drogues Par Salem Abou Dhehir Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tous les gouvernements libyens successifs, y compris celui qui est au pouvoir actuellement, ont failli tous, au contrôle des multiples ports et d’une longue frontière maritime. Avant la chute, le pays disposait de 7 ports, et aussi de 28 aéroports, qui inspirent confiance au citoyen. Le régime de Mouammar Kadhafi avait une très forte emprise sur ces points, l’ayant doté des dernières technologies, dispositifs de pointe, et systèmes modernes. Aussi, une garde puissamment armée, obéissant aux directement à Kadhafi, ou à son entourage.

De la sorte, il était très difficile de pénétrer ces longues frontières protégées par le feu et le sang.

Ainsi que par une garde armée et de la technologie moderne. Même plus, le régime de Kadhafi a converti ces frontières en armes de combat, et outils pour provoquer les pays occidentaux qui bordent la Méditerranée. Par l’usage de la carte de l’immigration comme moyens de pression, dans le but d’engendrer des avantages politiques. L’expérience et les moyens affluent à un grand rythme et gratuitement vers la Libye, pour renforcer le contrôle des frontières, entraîner la douane et les gardes-côtes aux moyens de protection contre toute intrusion. De la sorte, Mouammar Kadhafi a réussi, pendant quatre longues décennies, à se protéger en contrôlant les frontières de son pays. Aussi, par une mainmise sur le trafic d’immigrés clandestins. En filtrant ces immigrations,

dans le but de pousser l’Europe à se rapprocher de lui, et satisfaire toutes ses exigences.

Suite à la mort de Mouammar Kadhafi et la dislocation de son régime, le pays a succombé au chaos des affrontements, des guerres et du désordre sécuritaire. Aucun gouvernement n’a pu assurer un minimum de contrôle du pays ou de ses points de frontières, qui sont passés entre les mains des milices armées et des bandes organisées, qui commencent à exercer d’une manière méthodique l’exploitation des ressources de la Libye et ses richesses, étrangler le citoyen et menacer sa sécurité, et surtout sa santé et son droit à une vie décente, en citoyen qui profite d’une Révolution, à laquelle il a pris part et soutenue.

Rapidement et avec le temps, le danger s’est accru, de transformer la Libye en terre acquise pour les milices et les bandes organisées. Où ils y ont instauré leurs pouvoirs, et pris le contrôle des rouages de l’état. Un État inexistant presque. A une vitesse vertigineuse ces malfrats ont pu transpercer ces points frontaliers, aussi bien terrestres, maritimes qu’aériens. Par divers moyens, ils ont pu mettre la main dessus d’une manière diabolique. Certainement, avec un soutien de l’extérieur. Ils ont profité du chaos ambiant pour s’y installer, et instaurer le désordre. Ceci n’aurait pas vu le jour, sans l’apport de certains Libyens, aveuglés par le gain facile, pour trahir leur propre patrie. Formant de la sorte, des bandes de distribution de hachisch, hallucinants, opium, cocaïne, et héroïne. Qui affluent vers le pays, car les frontières sont ouvertes, aussi bien terrestres que maritimes, sans contrôle ou

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surveillance. Un pays qui reçoit tout produit néfaste, pouvant engendrer des dégâts parmi la population.

Sous le regard de politiciens, pris dans des rixes et combats pour un pouvoir profane et argent sale.

Ce rapport constate d’une manière circoncise, et suit la situation vers laquelle s’achemine la Libye, pour cause de la non-maitrise de ses gouvernements des points frontaliers, terrestres, maritimes et aériens. Et énumère la quantité des drogues qu’y entre et qu’y sort. Aussi, présente des chiffres publics, concernant le nombre des drogués, ainsi que la dimension de la catastrophe, qui passe sous un silence absolu des autorités libyennes, qui brillent par leur absence…

Détection du danger et premières ripostes Selon le Dr Rajab Mohammed Abou Janah, psychologue spécialisé dans le traitement des toxicomanes et directeur exécutif de l'Association nationale libyenne pour le contrôle des drogues, la Libye «n’a jamais été un pays de culture et de production de drogues de toutes sortes, mais a été et reste un pays de consommation et de transit des drogues venant de l’extérieur des frontières. Par contre ces dernières années, le problème a été exacerbé et aggravé par l’introduction de nouveaux types de drogues dans le pays. Le danger est plus grand pour ceux qui se droguent à l'héroïne par injection intraveineuse. Pratique qui a causé l'infection de

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Aucun gouvernement n’a pu assurer un minimum de contrôle du pays ou de ses points de frontières, qui sont passés entre les mains des milices armées et des bandes organisées nombreux toxicomanes par des maladies graves associées à l'injection de drogues, à savoir l’hépatite et le Sida».

L’État libyen a prédit au début du mois d’octobre 1992 les dangers de la drogue, avec l’ouverture de l’Hôpital psychiatrique Karkarash à Tripoli, qui a commencé à recevoir, héberger et soigner des toxicomanes des deux sexes. Quelques années après, et à avant la fin des années quatre-vingt-dix, l’État avait ouvert une autre section consacrée au traitement des toxicomanes à l’hôpital psychiatrique de Benghazi, une grande ville de l’est de la Libye. Pour cause de saturation des départements de Benghazi et Tripoli, et la forte affluence, l’État a fini par créer un grand camp sous la supervision des Comités de l’assainissement et anti-drogues, basé à Tajoura. Sis au bord de la mer, tout prêt de Tripoli. Dans ce camp, ont été constatés, détenus, traités et réhabilités, un

Encouverture grand nombre de toxicomanes, à l’héroïne, cocaïne et autres drogues très dangereuses. Au début de l'année 2000, l'État libyen a décidé de transformer le camp en centre spécialisé et polyclinique intégrée, et le placer sous la direction de psychologues et de travailleurs sociaux, formés sur le lieu ou à l’étranger.

L’Association nationale libyenne antidrogue, dirigée par Saif al-Islam Mouammar Kadhafi, a été créée en 1994. A savoir, une organisation caritative à but non lucratif, affiliée aux institutions de la société civile, et soumise aux lois régissant ces institutions. Dispose de bureaux dans diverses villes libyennes. Exerce dans les domaines de la sensibilisation et de la prévention de la population saine, et dispensent ses services aux toxicomanes. De la sorte, elle dispense ses services à toutes les couches de la société. En 2003, elle fut intégrée sous la coupole de la Fondation Kadhafi pour le développement et les droits de l'homme.

Dans l'une de ses conférences de sensibilisation, le Dr Rajab Abou Janah, qui travaille depuis des années avec une équipe spécialisée dans plusieurs centres de jeunesse, écoles et universités libyens, a souligné que plusieurs raisons ont fait de la Libye un pays de transit des drogues, notamment après 2011. A savoir des facteurs locaux, internes et autres externes. Et considère que «les nouveaux développements dans le monde liés à la géographie, à la prolifération, au commerce et à la contrebande de drogues, ont directement affecté la Libye. Chose qui a transformé ce pays en zone de transit majeur. Avec certainement une hausse du nombre des toxicomanes. Parmi ces changements, la fermeture de la route de la drogue entre l'Espagne et le Maroc. A savoir que cet axe n’est que rarement emprunté. Chose qui a poussé les trafiquants à chercher des routes plus sures.

Les drogues de toutes sortes en Libye sont meilleures marché que partout ailleurs dans le monde. Même certains comprimés narcotiques ou hallucinogènes, sont moins chers que dans le pays d'origine

Aussi, la fermeture de la route entre les États-Unis et le Mexique, qui produit le quart de la production du hachich. Sans oublier les législations américaines concernant l’immigration. L’alternative consiste à passer par la Mauritanie, et traverser les frontières algéro-libyennes, pour arriver en Libye. Et delà vers l’Europe. De la sorte, le pays, est devenu une zone de transit facile à traverser pour ce commerce prohibé.

Au cours des dernières années, certains pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Mauritanie, Togo et Sénégal) ont étendu leurs cultures de cannabis, et de pavot. Une culture non destinée aux marchés locaux, mais plutôt à l’exportation. Les tenants de ces exploitations, ne sont pas des autochtones, mais plutôt émanent des pays d'Amérique latine. Ces drogues seront acheminées clandestinement en Europe par la même voie qu’empruntent les drogues marocaines. A savoir la Libye comme zone de transit.

Au niveau local, le Dr Rajab Abou Janah a déclaré que les prix des drogues ont évolué, tant elles ont été déclassées de produits de luxe, en produits très abordables. Chose qui a entraîné l’inondation du marché libyen, tout au long des cinq dernières années, par diverses genres de drogues. Les multiples structures sécuritaires ont opéré des saisies d’une grande variété de ces drogues, très dangereuses, connues sous diverses nominations. Aussi, le chaos, qui a sévi en en Libye, Égypte et Tunisie, et l’arrêt de travail, observé part la police et la douane, tout au long de la Révolution libyenne, ainsi que l’étendu du pays, ont fourni aux trafiquants l’occasion propice pour faire entrer de la drogue en grande quantité. Sans oublier

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l’affût des immigrés en grand nombre, (essentiellement des clandestins), tout au long de la Révolution, et même après. Sachant que parmi ces immigrés, certains s’adonnent à la contrebande de stupéfiants, aussi bien pour survivre que pour s’en assurer un passage vers l’Europe. Aussi, certaines législations sont vétustes, sans oublier les interprétations douteuses des lois en place. Par exemple, certaines drogues ne sont pas considérées comme telles en Libye. Tous ces facteurs ne font qu’aggraver la situation et augmenter les risques.

Petits prix et forte consommation.

Les drogues de toutes sortes en Libye sont meilleures marché que partout ailleurs dans le monde. Même certains comprimés narcotiques ou hallucinogènes, sont moins chers que dans le pays d'origine. Selon une étude publiée par le Centre libyen pour la paix et le développement, le morceau de cannabis de trois centimètres peut être obtenu pour 5 dinars libyens

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(moins qu’un dollar américain) au marché noir. Le prix du Tramadol fabriqué en Inde, qui contient douze comprimés ne coûtant que huit dinars. Tandis que le Tramadol égyptien, est meilleur marché qu’en Égypte.

A savoir un prix ne dépassant pas quinze dinars libyens.

Le prix d’une pincée d’opium en Libye est inférieur à un demi-dinar. Celui de la cocaïne vacille entre trois cents et cinq cents dinars libyens. Le prix d'un kilo de drogue de poudre d'héroïne, que les trafiquants surnomment «la poudre blanche» peut avoisiner les cent mille dinars libyens. Si on compte les facteurs qui ont conduit à la dislocation constaté de la société libyenne, on peut y citer l’absence de conscience, mais aussi le chaos et les guerres. Mais surtout l’absence de l’État ainsi que de ses institutions officielles.

La courbe ascendante de la drogue en Libye après Kadhafi La drogue en Libye ne représentait pas un grand danger sous le régime de Mouammar Kadhafi. Peut-être parce

Encouverture que les services de sécurité connaissaient ceux qui permettaient, facilitaient et la faisaient entrer au pays.

L’État en place en ces temps, avait une connaissance parfaite de ses ennemis, ainsi que de leurs capacités.

On doute même, que ces ennemis ne sont à la fin que des créations de ce pouvoir. Delà, il savait doser tout phénomène selon ses intérêts et besoins. Il suffit d’un simple vouloir pour que s’arrête telle activité, avec mise à la touche de tous les acteurs et intervenants.

Le jeu peut reprendre selon la même logique. Le gouvernement maîtrisait au détail la corruption, et n’en permettait que selon son bon vouloir. Sans oublier que les législations concernant les stupéfiants étaient très strictes. A savoir, le commerce ainsi que la consommation de toutes sortes possibles. Arrivant même à la peine de mort. Sans oublier que des sociétés européennes, essentiellement italiennes, fournissaient à la Libye, des équipements modernes pour contrôler les frontières du pays. Chose qui a permis de réduire de beaucoup, le trafic des stupéfiants, via les côtes libyennes, aussi bien en provenance ou en direction de l’Europe. Essentiellement entre 2008 et 2010.

Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi et l'effondrement de l'armée et de la police, les tribus ont été saisies les points frontalières qui leur sont proches.

Certaines milices ont pris possession de l'aéroport international de Tripoli et l’ont géré hors du contrôle de l'État. Idem pour le port et l'aéroport de Misurata, sous le contrôle d'autres milices. Situation qui n’a pas permis à aucun gouvernement en place de maîtriser ces points frontaliers. Tous les gouvernement postOctobre 2011, ont échoué d’une manière totale, à assurer une organisation de la structure du pouvoir en Libye. Uniquement des personnalités arrivées au pouvoir après «Février» [mois du déclenchement de

Libye n’a jamais été un pays de production de drogues de toutes sortes, mais a été et reste un pays de consommation et de transit des drogues venant de l’extérieur des frontières

la Révolution] ont engraissé leurs comptes en banque à l’étranger, en argent appartenant aux Libyens. Tout en étant aveugle devant ces poisons qui gangrènent la Libye et tuent sa jeunesse.

Après sa chute, le régime de Kadhafi a laissé des tonnes de drogues, et des milliers de trafiquants de stupéfiants. Sans oublier que ces derniers ont mis la main sur des banques garnies et des casernes pleines à craquer d’armes de diverses natures et calibres. Tout ceci, en absence de tout contrôle ou surveillance, tant nulle conscience patriotique n’est présente. De la sorte, la Libye s’est engagée dans un tunnel, tandis que les tenants du pouvoir ne disposent d’aucune conscience de la gravité de la catastrophe. Ces derniers ne font que courir derrière le gain facile. Au même moment, les barons de l'héroïne et Tramadol, manœuvrent pour que le pays ne puisse quitter ce tunnel. Les déséquilibrés n’ont d’objectif que retarder l’instauration de l’État, pour pouvoir transformer la jeunesse en chair à canon dans une guerre à outrance, tant le Tramadol et la poudre d'héroïne, servent de carburant.

Avec le déclenchement du soulèvement de Février

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2011, la drogue a été utilisée comme moyen de répression. Sur la base d’accusation venant de Mouammar Kadhafi que Saif al-Islam Mouammar Kadhafi. Tous deux ont accusé ceux qui ont rejoint le soulèvement de consommateurs de drogue et de produits hallucinants. Sans oublier les informations circulant en cette période, au sujet d’une fuite, ou libération par le régime de milliers de toxicomanes et autres trafiquants. Aussi, des rumeurs que le régime de Kadhafi a distribué de très grandes quantités de drogue à des jeunes et à des soldats, entreposée déjà dans des dépôts à Tajoura, banlieue à l’Est de la capitale Tripoli.

En 2012, le Conseil des ministres du Conseil de transition du Conseil de transition en Libye a pris la décision de dissoudre l’organe chargé de combattre les stupéfiants et les substances psychotropes. Cette gigantesque structure, constituait une épine dorsale contre toutes les tentatives de trafic de toutes sortes de drogues. Une des missions était de superviser, coordonner et communiquer directement avec les cliniques gouvernementales spécialisées. A savoir, l'hôpital psychiatrique Al-Razi dans la capitale de

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Tripoli (département de traitement de la toxicomanie), le centre de traitement et de prise en charge des toxicomanes, ainsi que la clinique de traitement de la toxicomanie de l'hôpital psychiatrique Hawari, dans la ville de Benghazi, à l'Est du pays. Les trois établissements ont été fermés et ne fonctionnent plus depuis l'annonce de cette décision.

Indicateurs effrayants et signes catastrophiques Pendant des décennies, a disparu progressivement toute pratique de statistiques en Libye. Les années soixante-dix pour plus de précision. Des bâtiments sans numéros, des rues sans noms et presque toute chose obéit à une évaluation approximative. Aussi bien le dénombrement des habitants, que l’établissement de leurs activités et intérêts, ou les maladies qui les touchent. Ceci pour cause d’absence, suite à une dislocation progressive de toutes les structures opérant des statistiques en Libye. Après Février 2011, ce vide a ébranlé l’activité de l’État, et sa manière

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olitique

de présenter ses services aux citoyens. A savoir, qu’il était difficile de connaître le nombre total des Libyens, aussi bien les vivants que les morts. Aussi, impossible de dénombrer les kidnappés pendant la guerre, ou combien de prisonniers croupissent aussi bien dans les prisons de l’État que privées. Idem, pour le nombre, des toxicomanes ou des trafiquants.

Il est impossible pour tout responsable d’avancer des chiffres concernant la société libyenne. Surtout, que ce pays, n'a fourni aucune statistique concernant les drogues au Bureau des Nations Unies pour le contrôle des drogues et la prévention du crime, et ce, depuis 1994.

Toutefois, certaines statistiques fondées sur des estimations et des approximations que «Majalla» s’est procurées, des archives l'agence de lutte contre les stupéfiants et en prenant en compte les témoignages de différentes sources fiables, on peut dire qu’entre 2000 et 2009, ont été saisi : 10.1095 kg de cannabis, 309 kg d’héroïne, 43 kg de cocaïne, 5.190.543 comprimés hallucinants, et 248.216 litres d’alcool... Les mêmes statistiques indiquent qu’au cours de la même période, de 2000 à 2009, le nombre d’affaires de drogues, a atteint 20.992. Et celui des accusés des deux sexes et tous les âges, 30.926.

Une étude publiée par le Centre de la paix et le développement pour la recherche stratégique, dévoile qu’en 2012 un navire a accosté au port de Zuwara, dans l'Ouest libyen, chargée de centaines de tonnes de drogue. Marchandise qui a été troquée en partie contre, selon l’étude, du pétrole, à raison de 70 dinars libyens le baril, mais aussi, de l’huile pour moteur, volée des entrepôts de l’État, pour 40 dinars libyens la caisse. Selon les estimations et statistiques publiées par le Centre anti-drogues de la capitale Tripoli, le nombre de toxicomanes en 2013 aurait atteint environ 20.000, principalement des jeunes, des deux sexes.

Dans le cadre de l'intensification des efforts de coopération entre le Comité supérieur de la sécurité de la capitale Tripoli, et le Comité de répression de la criminalité et des stupéfiants, ont été saisis chez une famille en 14 ,2014 quintaux de cannabis (le quntal équivaut à 100 kg). La même année, à Misrata, cinq conteneurs dans le port, contenant 15 tonnes de drogue de cannabis, étaient dissimulés dans des boîtes en bois accompagnées de noix de coco, en provenance du Sénégal.

Entre 2013 et 2014, environ 50 tonnes de cannabis

ont été saisies, 48 kg de cocaïne, 25 kg d'héroïne, et une quantité effrayante de comprimés de narcotiques, estimée à 186 millions. Toute cette quantité, en seulement deux ans !

Au cours de la première semaine de janvier 2015, les douanes du port de Tripoli ont saisi, dans une seule affaire, 10 millions de comprimés de Tramadol.

Selon le lieutenant-colonel Ali Al-Nafati, porteparole du département de lutte contre les stupéfiants du département des douanes, dans une déclaration au magazine libyen «Écho de la douane» : Entre 2014 et 2015, ont été saisies 170 tonnes de cannabis (la tonne équivaut à 1.000 kg) et plus de 50 millions de comprimés. Selon une étude menée en 2016 par l'Agence anti-stupéfiants en Libye, qui a concerné 229 élèves âgés de 12 à 17 ans dans 14 écoles, le pourcentage de toxicomanes était de %2, de cannabis, %1 et de comprimés, et de %3 narcotiques. Des taux élevés de toxicomanie chez les écoliers, ont été constatés. Avec un penchant pour le Tramadol, à cause de son prix abordable ainsi que la rapidité de l’effet et sa disponibilité. Dans une statistique émanant du Centre anti-Sida, on découvre une présence féminine notoire parmi les toxicomanes.

En janvier 2016, les autorités turques ont intercepté un navire battant pavillon bolivien, transportant 13 tonnes de stupéfiants en route vers le port de Tobrouk.

Et en juin de la même année, la marine italienne a intercepté un navire à destination d'un port libyen, transportant vingt tonnes et demi de haschisch.

En 2017, des rapports publiés par le ministère de l'Intérieur du gouvernement Al-Wefaq indiquent que 345 cas de trafic de stupéfiants ont été enregistrés, environ 641 34 quintaux de cannabis, 162 kg d'héroïne et 362 kg de cocaïne, ont été saisis. La même année, les autorités douanières saisissent au port de Misurata

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12 millions de Tramadol, qui se trouvèrent à bord d'un cargo en provenance d'Inde. Le Dr Mohamed Abdel-Rahman El-Fitouri, président du Comité national de prévention des stupéfiants, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'entre 2012 et 2017, les institutions de sécurité libyennes, avaient saisi environ 220 tonnes de cannabis. Et d’autres pays ont saisi 94 tonnes sur des navires en partance pour la Libye. Aussi 25 kg d'héroïne et 46 kg de cocaïne.

En octobre 2018, les autorités douanières du port de Misrata ont saisi 38 millions de comprimés, en provenance de la Turquie. Ce qui a constitué la plus importante saisie du genre, par les autorités libyennes.

La même année, le bureau de la lutte contre les stupéfiants, bureau d’Ajdabia, a réussi à saisir un camion en provenance d’Égypte, transportant 300.000 comprimés de Tramadol.

Au début de l’année 2019, l’Office de la répression des stupéfiants, a saisi 1,7 kg de cocaïne, dissimulés dans des sacs de farine. Dans le même mois, les autorités douanières du port de Misrata avaient saisi 8 tonnes de drogue de cannabis à destinées au marché libyen.

Des efforts modestes et une faible capacité à s’opposer à la catastrophe.

Certains ateliers et conférences de sensibilisation,

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avec la participation de cellules de jeunes, mais aussi des efforts individuels de la part de spécialistes de certaines organisations de la société civile en Libye, avec certains programmes médiatiques et par le biais des plateformes des mosquées, constituent ensemble les seules campagnes de sensibilisation destinées à réduire les dangers de la drogue. Cet effort cible les élèves des lycées ainsi que les étudiants. Il constitue le moyen le plus important et le plus efficace à ce jour, qui contribue très modestement à réduire le danger du fléau de la drogue. Avec une participation très réduite, ou même absence de l’État et ses institutions. Aussi, absence de moyens et de supports efficaces. Sans oublier l’inexistence de sûreté et sécurité, la nonactivation des lois criminalisant l'usage de drogues et de stupéfiants, la faiblesse des tribunaux compétents pour juger ces affaires et le manque de garanties pour assurer et protéger le policier, le juge ainsi que le geôlier, et surtout le citoyen, qui compte coopérer en dénonçant les trafiquants, ou essaye de s’opposer à ces criminels. Tous ces intervenants peuvent avoir peur pour leurs vies, des milices et bandes organisées, qui disposent de force et capacités, dont l’état et ses institutions de sécurité, de surveillance et judiciaires, ne disposent nullement.

Encouverture Une première dans les annales de la justice algérienne

Douze anciens hauts responsables devant la Cour suprême

Par Yahia Maouchi La justice algérienne a enfin décidé de sévir ! C'est la première fois que des anciens chefs de gouvernement sont poursuivis par la justice dans des affaires de corruption.

Ainsi, après la démission du président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril, la justice a lancé des enquêtes sur des faits de corruption et de transferts illicites de capitaux contre des personnalités liées à l'ancien chef de l'Etat. Des enquêtes qui ont commencé à porter leurs fruits. Et pour preuve, le nouveau procureur de la Cour d’Alger, Belkacem Zeghmati, a confirmé que les dossiers judiciaires de 12 anciens hauts responsables ont été transmis, le 26 mai, à la Cour suprême. Selon un communiqué diffusé par le parquet de la capitale, ces derniers sont poursuivis dans le cadre « d’enquêtes préliminaires effectuées par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d’Alger, concernant des faits à caractère pénal », plus particulièrement « pour des faits punis par la loi relative à la conclusion de marchés publics et de contrats contraires à la réglementation et les lois en vigueur ». « La Cour suprême va entamer les poursuites judiciaires contre ces personnes, a détaillé le Parquet général de la Cour suprême. La justice a ouvert ainsi la boîte de Pandore. Sont concernés par ces enquêtes,

outre les deux anciens Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, les anciens ministres Zaâlane Abdelghani (Transports et Travaux publics), Tou Amar (Transport et Santé), Talaï Boudjemaa (Transports et Travaux publics), Ghoul Amar (Travaux publics puis Transport), Benyounes Amara (Commerce), Bouazgui Abdelkader (Agriculture), Djoudi Karim (Finances) et Bouchouareb Abdesslam (Industrie). Sont également concernés l'ancien wali d'Alger Zoukh Abdelkader et l'actuel chef de l'Exécutif d'El Bayadh, Khanfar Mohamed Djamel. Ont longtemps été des piliers du régime, Abdelmalek Sellal, Premier ministre entre 2014 et 2017, et Ahmed Ouyahia, trois fois chef du gouvernement sous le dernier président Abdelaziz Bouteflika, la dernière fois jusqu'en mars 2019. Ils avaient été entendus le 16 mai au tribunal de Sidi M'hamed, à Alger. Il n'avait pas alors été précisé s'ils étaient convoqués en tant que témoins ou mis en cause. Mais selon la télévision nationale, ils étaient convoqués dans le cadre des enquêtes visant Ali Haddad, ancien président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) et PDG du Groupe ETRHB Haddad, incarcéré début mois d’avril. Avaient également été entendus le 16 mai Karim Djoudi, ancien ministre des Finances de 2007 à 2014, Amara Benyounes, ancien ministre notamment de l'Industrie et du Commerce de 2012 à 2015, et

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Abdelkader Zoukh, ancien wali d’Alger. Rappelons que, la majorité de ces responsables ont déjà été entendus par la justice. Mais, il n’a pas été possible de procéder à leur mise sous mandat de dépôt comme cela a été le cas avec des hommes d’affaires qui sont sous les verrous depuis des mois. Et pour cause, ils bénéficient tous de la règle du privilège de juridiction. Ainsi, l’article 573 du code des procédures pénales stipule que « lorsqu’un membre du gouvernement, un magistrat de la Cour suprême, un wali, un président de la Cour ou un Procureur général près une Cour, est susceptible d’être inculpé d’un crime ou d’un délit commis dans l’exercice ou par l’exercice de ses fonctions, le Procureur de la République, saisi de l’affaire, transmet le dossier, par voie hiérarchique, au Procureur général près la Cour suprême qui désigne un membre de la Cour suprême aux fins de procéder à une instruction».

Ils risquent jusqu'à 20 ans de prison Par ailleurs, si les faits reprochés à ces anciens responsables sont avérés, les spécialistes parlent de peine de prison allant jusqu’à 20 ans. Quoi qu’il en soit, la convocation inédite de ces anciens responsables par la plus haute juridiction du pays intervient au moment où la lutte contre la corruption est au centre du débat.

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la justice doit enquêter, et avec toute liberté, sur tous les cas suspects de corruption Alors que le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, encourage la justice à traquer les corrompus qui ont dilapidé l’argent public et affirme que l’appareil judiciaire bénéficie de toute indépendance. Dans une déclaration à la « Majalla » Me Farouk Ksentini, le président de l'Observatoire des droits de l'homme, a estimé que la corruption est devenue, malheureusement, un sport national, et une véritable institution qu’il faut combattre avec toute la vigueur nécessaire, quel que soit les personnes qui sont compromises, et quel que soit leur rôle. « Certes, ce sont des dossiers compliqués à l’occasion desquels, il faudra absolument observer et respecter la présomption d’innocence. Ces personnes auront le droit d’avoir un procès totalement équitable et irréprochable, aussi bien dans sa forme que dans son fond. Donc, nous traversons une phase qui est douloureuse pour tout le peuple, parce que, évidement lorsqu’une population

voit ses dirigeants, les plus importants, être compromis aussi sérieusement dans des affaires financières aussi importantes, il est évident que la population perd son moral est devient débitée, et ne croit plus à l’Etat. Mais enfin, c’est une nécessité pour rétablir la confiance perdue entre l’Etat et le citoyen. À cet effet, il faut aller franchement et sans hésitation de façon à ‘’nettoyer’’ la scène politique, et préparer le terrain, afin de permettre à l’Algérie de partir du bon pied sur le plan financier, politique, et administratif » insiste notre interlocuteur. Par ailleurs, Me Farouk Ksentini appelle les Algériens à faire confiance à leur justice. « Je ne m’en doute pas que la justice va aller jusqu’au bout. Maintenant il faut aller jusqu’au bout. Il n’y a aucune raison pour que la justice n’aille pas jusqu’au bout. Nous avons déjà un précédent cas, dans l’affaire de Khalifa Banque, enfin de compte, il y a eu quand même des condamnations, même si à mon avis, la plupart étaient immérités, car les vrais coupables n’ont pas été concernés » rappelle-t-il. Et d’ajouter : « si les faits reprochés à ces anciens responsables sont avérés, ils risquent jusqu’à 20 ans de prison. Je ne pense pas que ça va aller plus loin, mais la loi est vraiment sévère à l’égard de ces gens-là, et elle doit être appliquée correctement » prône notre interlocuteur. Dans le même ordre d’idée, l’avocat maître Mokrane Ait Larbi, estime que les mises en cause risquent la prison. « Le Conseiller instructeur désigné par le Procureur de la Cour suprême pour instruire

leurs dossiers peut les placer en détention provisoire, ou sous contrôle judiciaire », explique l’avocat. Mais au vu du contexte politico-judiciaire actuel, la détention provisoire lui paraît plus probable pour que la justice ne soit pas accusée de faire dans la politique de deux poids et deux mesures. « Evidemment, il faut respecter la présomption d’innocence et leur garantir un procès équitable, comme pour tous les justiciables » plaide-t-il.

Toutefois, beaucoup d’acteurs de la classe politique et de la société civile soupçonnent une chasse aux sorcières ou des règlements de comptes. Ils estiment qu’il ne peut y avoir de justice indépendante sous le même système et suggèrent que le traitement de ce genre d’affaires soit reporté jusqu’au départ du régime et l’instauration d’un Etat de droit. C’est l’avis d’ailleurs de l’avocat des Droits de l'homme, Me Noureddine Ahmine, qui estime que le moment n’est pas venu pour entamer des poursuites contre ces responsables. « L’urgence aujourd’hui est de construire un Etat de droit. C’est le seul protecteur de l’argent public et des libertés fondamentales. On ne peut pas lutter efficacement contre la corruption et les autres fléaux dans le cadre d’une justice qui n’est pas encore indépendante. C’est après la mise en place du changement politique et l’instauration d’un Etat de droit qu’on pourra ouvrir tous les dossiers liés à la pratique de la corruption.

Je dis bien tous les dossiers. La seule chose que pourra faire la justice en cette période est de prendre des mesures

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la convocation inédite de ces anciens responsables par la plus haute juridiction du pays intervient au moment où la lutte contre la corruption est au centre du débat

conservatoires en attendant le retour à la vie ordinaire dans le pays » suggère notre interlocuteur.

Halte à la « justice du portable » Dans le même sillage, le député du Front de la justice et du développement FJD, Lakhdar Ben Khelaf a affirmé, à La Majalla, qu’il est tout à fait d’accord que la justice entame des poursuites et ouvre des enquêtes sur les affaires de corruption impliquant de hauts responsables de l’Etat.

Cependant, ajoute-t-il, la justice doit enquêter, et avec toute liberté, sur tous les cas suspects de corruption. « Notre parti a dénoncé depuis longtemps certaines pratiques illégales, ayant trait aux procédures de passation des marchés publics au profit de certains hommes d’affaires.

Ces derniers ont bénéficié des ’’largesses’’ de certains hauts responsables, qui sont aujourd’hui devant la justice algérienne. Je fais confiance à la justice de mon pays, et je crois que tous ces hauts responsables seront jugés et qu’ils vont rendre compte de leurs crimes, commis à l’encontre des algériens, devant la justice » croit notre interlocuteur.

Abondant dans le même ordre d’idée, M. Ben Khelaf indique qu’il reste beaucoup d’autres dossiers à dévoiler à l’avenir, notamment ceux inhérents aux privilèges accordés par ces responsables aux détenteurs de l'argent sale, et aux gens de la « Chkara » (sac en arabe), allusion à l'argent sale. « Je pense que ceux qui sont derrière cette situation chaotique dans laquelle patauge aujourd’hui le

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pays, doivent être jugés et sanctionnés lourdement par la justice. Et nous souhaitons que la justice aille jusqu’au bout, sachant qu’auparavant, c’était la ‘’ justice du téléphone’’ qui régnait (allusion aux interférences dans la carrière des magistrats, Ndlr), c’est le cas d’ailleurs pour l’affaire de l’ex ministre de l’Energie Chakib Khelil, qui n’a jamais été inquiété par la justice algérienne, en dépit de son implication dans l’affaire des pots-de-vin versés par la société pétrolière Saipem », dénonce le député du Front de la justice et du développement. Par ailleurs, interrogé par La Majalla, l’ancien candidat à la présidentielle d'avril 2019, le général-Major Ali Ghediri, disait que le moment choisi pour entamer les poursuites contre ces 12 hauts responsables de l’Etat, n‘est pas fortuit. « Si je devais m’en tenir aux déclarations du président du nouveau Syndicat national des magistrats (SNM), Issaad Mabrouk, qui a dit explicitement que les juges n’ont pas subi de pressions pour ouvrir les dossiers de corruption, et les magistrats agissent en toute conscience, et selon les lois qui les régissent, et qu’ils n’obéissent à aucune autre injonction quoi que ce soit.

Si c’est le cas, nous n’avons qu’à applaudir, et dire que la justice est enfin indépendante, est en train de faire son travail. Ça c’est sur le plan de la procédure. Par ailleurs, sur le plan politique et moral, si ces gens-là, ont tripatouillé dans les deniers publics, il n’y a aucune raison pour qu’ils ne soient pas interpelés. Maintenant en tant que candidat, et si ça ne tenait qu'à moi, j’aurais exigé une autre solution, prendre des mesures conservatoires à l’égard des personnes impliquées dans la gestion de la cité de temps de l’ancien régime, et laisser le soin au président élu d’aller au fond des choses. Mais ça reste quand même une procédure positive, et ça pourrait donner à réfléchir à d’autres personnes, et leur rappeler qu’elles ne sont que de passage, et qui ne sont chargées que d’une mission d’utilité publique, et d’une mission à l’égard de la société. Ces hauts anciens responsables, n’ont pas ainsi le droit de disposer des biens du peuple comme si c’était leur propre bien » rappelle notre interlocuteur.

En outre, le général-Major estime qu’il n’y a aucune raison pour ne pas aller jusqu’au bout dans cette affaire.

En

couverture

« Si demain le processus électoral arrive à son terme, et qu’un président démocratiquement élu et qui disposerait de toute légitimité, je ne vois pas pourquoi la justice ne devrait-elle pas aller jusqu’au bout. Elle n’a pas le droit de s’arrêter. Il va falloir que ces gens-là rendent compte au peuple, et là, c’est conditionné par les élections, et de la manière dont elles seront organisées, de la carrure du président qui sera élu. Mais dans tous les cas de figure, pour le bien et l’avenir de ce pays, la justice devrait aller jusqu’au bout » insiste Ali Ghediri.

Fin des privilèges ?

Rappelons que cette série d'enquêtes judiciaires intervient dans un contexte de protestations populaires dénonçant la mauvaise gouvernance du pays et l'argent sale, exigeant que des personnes impliquées soient traduites devant les tribunaux. Pour sa part, le président de Jil Jadid Soufiane Djilali, est persuadé que cette série d'enquêtes judiciaires est le fruit du mouvement du 22 février. « Avec la pression populaire les dossiers sont remontés à la surface obligatoirement, parce qu’il n’est pas possible que le régime s'en aille sans que les comptes ne soient faits.

Alors les arcs avancés par le régime actuellement au peuple, c’est pour qu’il accepte une issue à la crise » a déclaré Soufiane Djilali à La Majalla. Toutefois, notre interlocuteur s’est voulu très sceptique par rapport à la volonté de la justice d’aller jusqu’au bout. « Ce qui est sûr, c’est que pour le moment il y a un engagement de la justice, et une célérité, et au même temps, il y a en parallèle des procès politiques sans doute, mais ça jette une certaine méfiance sur l’ensemble du processus. Donc, on ne pourra statuer que lorsqu’on verra des éléments plus probants pour juger, si c’était juste une opération de communication, ou alors s’il y a véritablement une

il faut aller franchement et sans hésitation de façon à ‘’nettoyer’’ la scène politique, et préparer le terrain, afin de permettre à l’Algérie de partir du bon pied sur le plan financier, politique, et administratif

volonté d’ouvrir les vrais dossiers de corruption » explique notre interlocuteur. Abandant dans le même sillage, le chef du groupe parlementaire du Parti des travailleurs (PT), Djelloul Djoudi, appelle au respect de la présomption d’innocence. « Cette démarche rentre dans le cadre de la lutte contre la corruption, mais la présomption d’innocence est toujours valable jusqu’à la condamnation des accusés. Le parti des travailleurs a toujours milité contre la corruption, la dilapidation et le siphonage des biens publics. Des principes et des démarches que nous gardons toujours. Ainsi, la justice doit jouer pleinement son rôle pour condamner toute personne qui a apporté atteinte aux deniers publics » a tenu à préciser à La Majalla, Djelloul Djoudi.

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Notre interlocuteur appelle également la justice à jouer son rôle avec toute indépendance. « On sait très bien qu’il n’y a pas de séparation des pouvoirs, ni de justice indépendante, mais dans une situation révolutionnaire comme la nôtre, il fallait que la justice jouer son rôle pleinement » plaide-t-il. Enfin, Louisa Dris-Aït Hamadouche, maître de conférences à la Faculté des sciences politiques et des relations internationales d'Alger 3, rappelle que le propre des pays qui connaissent des turbulences politiques, et qui ne sont pas encore entrés en situation de transition susceptible d’assainir les institutions importantes telle que la justice, et de lancer des campagnes qui ressemblent à des opérations mains propres, dans la

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mesure où lancer des procédures judiciaires contres des personnalités politiques qui sont contestées par la population, a toujours pour objectif d’attirer la sympathie de la population, et de légitimer le pouvoir politique en place. « Il ne faut pas confondre une justice transitionnelle avec une justice que l’on mobilise en situation de crise politique. La justice que nous mobilisons, uniquement, lorsqu’il y a une crise politique, n’est pas susceptible d’être réellement juste, mais plutôt de répondre à des considérations politiciennes, et c’est dangereux » met-elle en garde.

Rappelons enfin que, Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major, avait appelé à ce que le travail de la justice contre la corruption se poursuive.

P

olitique

Tunisie

Polémique autour de la candidature d’un patron d’une chaine TV Tunis-La Majalla Quelques mois avant les élections législatives et présidentielle qui devraient se dérouler en Tunisie en octobre prochain, les sondages d’opinion ont donné comme favori, Nabil Karoui, patron d’une chaine de télévision « Nessam Tv ». Cet outsider que personne n’avait vu venir, fort des résultats de ces sondages a récemment annoncé son intention de se présenter comme candidat à la présidentielle de 2019.

Après le décès de son fils Khalil dans un tragique accident de la route, Nabil Karoui a décidé de créer une fondation en son nom pour aider les gens. Chose qui lui a permis de sillonner le pays et d’aller à la rencontre des plus démunis. Cette fondation est un peu l’équivalent de la Croix-Rouge, avec des hôpitaux éphémères, des médecins bénévoles, et des Restos du cœur, pendant le Ramadan.

Mais c’est aussi grâce à l’impact de la chaine de télévision et aux 7 millions de téléspectateurs

quotidiens de Nessma. Les dons viennent de partout, notamment d’Algérie, de France, mais surtout de Tunisie, pour financer les « œuvres bienveillante s ». Depuis, la côte de popularité de Nabil Karoui est montée en flèche grâce à une émission caritative, devenue très populaire.

Le 23 mai courant, la première chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Ben Arous avait ordonné la saisie des équipements de Nessma TV, en application de la décision du conseil de la HAICA. Le conseil de la HAICA avait décidé, en avril 2019, la saisie du matériel de transmission de Nessma TV suite à la diffusion d'activités sans autorisation.

Cette décision a provoqué un tollé général et une forte mobilisation au profit de Nabil Karoui, notamment dans les régions.

Le vent en poupe mais…

Le dernier sondage de l’entreprise française

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Nabil Karoui, patron de la chaîne Nessma TV.

Harris Interactive, est venu confirmer les résultats des enquêtes réalisées par des bureaux tunisiens en ce qui concerne les intentions du vote pour les prochaines élections tunisiennes récemment communiquées par l’institution Elka Consulting.

En effet, l’enquête réalisée par Haris Interactive en face-à-face du 29 avril au 3 mai 2019, a montré que Nabil Karoui le fondateur de la chaîne Nessma TV arrive en tête des réponses avec %32, talonné par l’universitaire Kais Saied avec %17 en face du recul remarquable du chef du gouvernement actuel Youssef Chahed qui n’a obtenu que %4.

Cette enquête a été réalisée suite la demande de l’association Event Humanity, et en partenariat avec l’institut Elka Consulting, Harris Interactive a interrogé un échantillon représentatif de la population tunisienne majeure sur la situation politique en Tunisie : quelles sont leurs intentions de vote dans la perspective des élections législatives du 6

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Nabil Karoui, le fondateur de la chaîne Nessma TV arrive en tête des réponses avec %32, talonné par l’universitaire Kais Saied avec %17 en face du recul remarquable du chef du gouvernement actuel Youssef Chahed qui n’a obtenu que %4. octobre 2019 ? Et pour l’élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le 10 novembre 2019 ? Comment perçoivent-ils différentes formations et personnalités politiques présentes dans le paysage politique tunisien ?

L'entreprise française, Harris Interactive réalise à la fois des études quantitatives et qualitatives suivant différentes méthodologies (face à face, téléphone, par l'Internet). Elle est

Faouk Bouasker vice-président de l'Isie.

présente en Europe en Allemagne, et en France et au Royaume-Uni. Harris Interactive est, par ailleurs, un des acteurs du marché des études (au

La HAICA a appelé l'Instance supérieure indépendante pour les élections et les autorités concernées à déterminer leur position quant à l'annonce du propriétaire de la chaîne de télévision privée Nessma TV, Nabil Karoui, de sa candidature à la prochaine élection présidentielle.

même titre que BVA, Ifop ou encore Ipsos).

Dans une déclaration à la « Majalla » Nabil Karoui a confirmé son intention de se porter candidat à la prochaine présidentielle prévue en novembre 2019. "Je participerai à la présidentielle et nous présenterons, également, des listes aux législatives ", a-t-il fait savoir.

La réaction de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), ne s’est pas fait attendre. Hichem Snoussi membre de la HAICA a appelé l'Instance supérieure indépendante pour les élections et les autorités concernées à déterminer leur position quant à l'annonce du propriétaire de la chaîne de télévision privée Nessma TV, Nabil Karoui, de sa candidature à la prochaine élection présidentielle.

Dans une déclaration, mardi, à Majalla, Hichem Senoussi, a rappelé que le cahier des charges régissant les chaînes de télévision privées interdit toute chaîne de faire de la publicité à son propriétaire. Il a, dans ce sens, évoqué "les nombreux avertissements adressés par la

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HAICA au sujet des dépassements commis par Nabil Karoui sur sa chaîne, leur gravité et leur instrumentalisation à des fins politiques".

Hichem Senoussi a, également, appelé les institutions de l'Etat, dont les autorités judiciaires et surtout le Pôle judiciaire et financier, à relancer les procès intentés contre Nabil Karoui pour blanchiment d'argent.

Pour sa part, Farouk Bouasker, vice-président de l'Instance électorale, a expliqué à « Majalla » que

Hichem Snoussi, membre de la Haica.

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La côte de popularité de Nabil Karoui est montée en flèche grâce à une émission caritative, devenue très populaire. le droit à la candidature est garanti à tout Tunisien remplissant les critères constitutionnels.

Pour sa part, la chaîne Nessma TV a annoncé avoir appris de sources dignes de foi que le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani s’est rendu à l’ARP pour convaincre dans les coulisses le plus grand nombre de députés, dont le dirigeant nahdhaoui Ali Laarayedh de l’adoption d’une loi en session plénière empêchant en particulier, Nabil Karoui de se présenter à l’élection présidentielle. Il s’agit d’ajouter un article taillé sur mesure à la loi électorale, a précisé la même source.

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apport

Madagascar : Législatives au goût de boxe…

Par La Majalla Si la démocratie serait la manière la moins mauvaise de gérer les antagonismes politiques et sociaux sans violences matérielles, elle est néanmoins semblable à une confrontation, ou plutôt elle l’est, à travers les urnes.

De ce fait, si on peut prendre pour «indice de démocratie» on serait tenté de voir la distance que garde ce système politique ou un autre, par rapport, à la violence matérielle et même verbale.

Si on prend Madagascar pour ses prochaines élections présidentielles, on remarque un climat de «guerre» encore verbal, mais une réelle tension. Certes, la mise-en-scène démocratique nécessite un certain climat pour «chauffer la foule», et par conséquence pousser la foule vers les urnes, mais certains pays, le jeu peut se prendre au sérieux De ce fait, les Malgaches se trouvent devant un combat de «boxe démocratique». Les élections législatives prennent une

allure de revanche cinq mois après le duel au couteau qui a vu la victoire à la présidentielle d'Andry Rajoelina devant son éternel rival Marc Ravalomanana.

Le pays nage depuis un mois dans un climat de kermesse électorale : Affiches sur tous les murs, défilés de camions sonorisés, distributions de T-shirts à l'effigie des candidats, les rues de la capitale Antananarivo ont retrouvé une joyeuse ambiance.

Battu en décembre pour la magistrature suprême, Marc Ravalomanana, dans un esprit de revanche, s’est forcé à l’extrême pour soutenir les candidats de son parti Tim, déterminé à gagner ce «troisième tour», ou plutôt ce raound selon les observateurs locaux. «Nous étions un peu déçus du résultat de la présidentielle mais il faut se lever maintenant», a-t-il harangué ses troupes en lançant début mai la campagne de son parti. «Nous sommes des gagnants et on ne se laissera pas abattre».

Même contraint à la retenue par ses fonctions comme

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l’annoncent des sources proches de lui, le chef de l'Etat a relevé le défi de ce combat. Sans entrer directement dans le «match électoral» il multiplie inaugurations et les visites aux quatre coins de la Grande Ile, toujours escorté de candidats de sa coalition.

Dans un Twitter, et en déplacement à Diego Suarez (nord).

Cette semaine M. Rajoelina a écrit : «Nous travaillons avec

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dévouement pour changer la vie des Malagasy et développer notre pays». A l’instar d'autres circonscriptions du pays, la course à la députation s'est résumée dans le 3e arrondissement de la capitale à un face-à-face entre les camps Ravalomanana et Rajoelina.

«J'ai été déçu que le président de notre parti n'ait pas remporté l'élection présidentielle», dit le candidat du Tim, l'homme d'affaires Feno Ralambomanana, «mais cette défaite nous a motivés pour aller décrocher une majorité à l'Assemblée».

"On a besoin d'une majorité pour assurer la stabilité et éviter une guerre politique pendant les cinq prochaines années", lui oppose son adversaire de la plateforme Rajoelina, la chanteuse et députée sortante Aina Rafenomanantsoa, dite Anyah.

En 2013, Hery Rajaonarimampianiana avait été élu à la présidence sans présenter de candidat aux législatives.

Un temps soutenu par le parti d'Andry Rajoelina, son gouvernement n'a ensuite tenu que par la grâce d'une majorité hétéroclite de députés indépendants.

Lorsque le parti de M. Rajoelina s'est allié en 2018 à celui de M. Ravalomanana pour s'opposer aux nouvelles lois électorales, Madagascar a replongé dans une des crises dont l'île a le secret.

Après deux mois de manifestations de rues, les tensions se sont achevées par la chute du gouvernement, une présidentielle anticipée et... une humiliante défaite dès le premier tour d'Hery Rajaonarimampianina avec %8 des voix.

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apport

Huile de palme au Cameroun: Entre jugements et glissades…

Par La Majalla Sans jeu de mots, l’huile de palme est de toutes les sauces, tant elle devient partie prenante dans les recettes, et même ingrédient de base. Aussi, de l’huile magique et au prix abordable (raison essentielle), elle est devenue l’huile maudite, et même à proscrire pour beaucoup. En résumé cette huile est réellement victime de son propre succès.

L’explosion de la demande, a entrainé la dévastation de milliers d’hectares de forêts vierges à travers le monde.

La demande n’a cessé d’augmenter, les prix aussi.

Le revers de la médaille est lourd, et parfois sanglant. Les trusts internationales qui investissent dans la production, transformation, et même commercialisation de ce produit agricole dans les pays du tiers-monde, observent peu ou mal, et parfois, pas du tout, les bases du respect

des droits de leurs ouvriers, et de l’environnement aussi.

A l’exemple du Cameroun, où Sherpa ainsi que d’autres ONG ont saisi la justice, accusant l'entreprise Bolloré, via une de ses succursales locale, de ne négliger les conditions de vie des travailleurs et riverains de plantations d'huile de palme, dont elle dispose dans ce pays.

Le Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre, vient d’être saisie par dix associations et syndicats français, camerounais, belge et suisse, dans le but de la mise en œuvre d'un "plan d'action» conclu en 2013.

Selon un communiqué émanant des dix ONG : «Nous demandons au juge français de forcer le groupe Bolloré à exécuter ses engagements pris en 2013 envers les communautés riveraines et les travailleurs des plantations de la Socapalm, entreprise d'exploitation d'huile de palme au Cameroun directement liée au groupe».

Il faut rappeler qu’une médiation engagée entre Sherpa

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et Bolloré, a été conclue, en 2013, par l’adoption d’un «plan d’action» par Socapalm (succursale de Bolloré).

Sachant qu’en 2010, Sherpa et trois autres ONG avaient saisi un organe de l'OCDE, appelé Point de contact national (PCN), qui avait constaté des «manquements» aux principes directeurs de l'organisation à destination des multinationales.

La directrice de Sherpa, Sandra Cossart souligne que «L'impact ravageur de l'exploitation de l'huile de palme sur la santé, la pollution, la déforestation, ou les droits des travailleurs, est régulièrement dénoncé, mais aucune action ne semble avoir réussi à ce jour à faire bouger les pratiques des géants de l'agroalimentaire», avant d’ajouter «Nos organisations se tournent donc vers le pouvoir judiciaire».

Le collège des ONG affirme que Bolloré détient %38,75 de la holding luxembourgeoise Socfin, détient ellemême, par le truchement de deux autres sociétés, une participation dans Socapalm. Avec l’espoir d’une prise de «décisions» par lors des assemblées générales de la Socfin et de Bolloré, prévues prochainement.

Me Olivier Baratelli, avocat du groupe considère «Que 10 associations se regroupent pour procéder ainsi, en une salve médiatique concertée, pour asséner des contrevérités est anormal et contre-productif», tout en précisant ne pas avoir connaissance du détail de l'assignation.

Se cachant derrière ce montage en cascade de sociétés, l’avocat ajoute que «Sherpa procède depuis 10 ans par

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amalgame», et que «Bolloré ne possède que %9,35 du capital de cette plantation camerounaise alors que l'État camerounais est actionnaire lui à %27», et que Bolloré «a constamment exercé son influence vis-à-vis de Socfin, mais n'exerce aucun contrôle opérationnel sur ses plantations».

L’accord conclu visait notamment à «garantir» à tous les travailleurs «la sécurité au travail» et améliorer les «conditions de transport et de logement» afin qu'il soit «décent» et réduire le recours à la sous-traitance.

Egalement «le règlement amiable des conflits» avec les riverains après des «violences» de la part de personnes en charge de la sécurité des plantations, ainsi que l'apaisement des conflits fonciers avec notamment un «système d'indemnisation individuel, juste et équitable».

Aussi de «prévenir tous les types de nuisances existants (gestion des déchets, bruit, qualité de l'air et de l'eau» et «d'accompagner les autorités sanitaires locales dans leurs actions de dépistage des maladies liées aux atteintes environnementales».

Sherpa, considère que Bolloré s'est «engagé de façon formelle», et demande donc à la justice de reconnaître ce plan comme un «contrat» qui n'a pas été exécuté.

Par contre l'entreprise estime, elle, qu'elle ne s'est «jamais engagée à un suivi sur place», mais qu'elle «a simplement indiqué vouloir assumer, comme elle l'a toujours fait, ses responsabilités et user de son influence vis-à-vis de ses partenaires», selon une lettre de Me Baratelli de novembre 2018.

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apport

Malawi : suspension de l'annonce des résultats des élections…

Par La Majalla

samedi de la Commission électorale (MEC) la suspension de l'annonce des résultats des A voir, et surtout à constater et suivre, et même élections présidentielle et législatives jusqu'à ce analyser les processus démocratiques en Afrique, que soient recomptés les bulletins d'un tiers des une remarque se distingue de suite : Un creuset districts du pays. sépare encore (selon les cas) entre «vote» d’une Suite à une plainte du principal parti d'opposition, part, et «élection», et «démocratie», d’autre part. le parti du Congrès du Malawi (MCP), qui Mettre un bulletin dan l’urne, constitue le premier affirme avoir recensé des irrégularités dans 10 pas, mais pas l’unique : Les élections sont tout un des 28 districts électoraux malawites, la Haute processus. La démocratie serait l’ensemble et la Cour de Lilongwe a ordonné cette mesure.

Un avantage est accordé par les derniers chiffres consécration.

Si on prend le Malawi comme exemple, on officiels, au sortant, Peter Mutharika (%40,49 remarque bien que le corps électoral ait voté des suffrages), devant le chef du MCP, Lazarus le 21 mai, mais la justice du Malawi ait requis Chakwera (%35,44), suite au dépouillement des

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bulletins des quarts des bureaux de vote.

Selon la Commission électorale, aucune publication de nouveaux chiffres ne sera faite tant les litiges portés à sa connaissance par les partis n'étaient pas réglés.

Ajoutant que « l'annonce des résultats de la présidentielle est suspendu jusqu'à ce que les bulletins (...) soient recomptés en présence des représentants des partis qui contestent le dépouillement».

Selon Eisenhower Mkaka porte-parole du MCP «Les résultats imprimés par la MEC que nous avons vérifiés révèlent de graves irrégularités».

«Des annotations manuscrites», «des marques de produit effaçant blanc recouvrant certains résultats », ainsi que «l’usage de feuilles d'émargement non officielles», sont parmi les anomalies constatées selon le porte-parole du parti d'opposition, avant d’insister que «tout ceci remet en question l'authenticité de ces documents».

Mercredi soir, M. Chakwera avait affirmé être «très largement en tête», selon des chiffres compilés par son propre état-major, et accusé le pouvoir de préparer des fraudes.

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De son côté, le vice-président sortant, Saulos Chilima, pointé à la troisième place des résultats provisoires (%18), a appelé samedi à l'annulation complète des résultats en raison de "sérieuses anomalies" dans le dépouillement.

"Ces sérieuses anomalies se sont aggravées et compromettent de façon significative la crédibilité et l'intégrité du scrutin", a-t-il accusé devant la presse.

"Le pays doit se ressaisir et préparer des élections crédibles qui satisfont le peuple du Malawi", a insisté M. Chilima, "il ne faut pas laisser les fraudeurs continuer à tenir ce pays en otage". De nombreux incidents avaient émaillé les élections générales précédentes en 2014.

La société civile malawite et les observateurs se sont cette année félicités du bon déroulement, jusque-là, du scrutin, largement reconnu comme libre, transparent et équitable.

Au pouvoir depuis 2014, Peter Mutharika a fait campagne pour un second mandat en louant ses résultats en matière d'infrastructures du pays, notamment les routes, mais son règne a été terni par des scandales de corruption.

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conomie

Forum de l’investissement en Tunisie 2019

L’intelligence artificielle en cheval de bataille Par La Majalla Les experts en finances et en économie, savent et même sont certains, concernant la Tunisie, que les moyens propres du pays, ne peuvent engendrer les investissements nécessaires, pour créer de l’emploi, en quantité suffisante, pour absorber les %14 de chômeurs, par rapport à la masse active.

Certes, des efforts ont été fournis, et reste beaucoup à faire, au niveau de l’amélioration de l’épargne et le drainage de la liquidité débordante dans le secteur informel, vers les instituions financières. Reste, que tous ces efforts ne peuvent représenter la seule et unique issue pour assurer le développement requis.

Avec un taux d’endettement record, l’investissement extérieur direct (IED) devient l’unique voie capable de drainer à la fois le financement, mais aussi des technologies de pointe, sans omettre l’ouverture de marchés nouveaux.

La situation anachronique que vit la Tunisie actuellement, n’est pas nouvelle, surtout en relation avec l’IED. Au début des années soixante-dix du siècle écoulé. Et suite à une désastreuse expérience de collectivisation, le pays sous la direction du Premier ministre de l’époque feu Hédi Nouira, a promulgué la combien célèbre «Loi 72», qui a ouvert la porte très grande ouverte à l’IED. Un pourcentage très important de cet investissement s’est dirigé le secteur du textile et de la confection, profitant d’une main d’œuvre abondante et surtout bon marché.

A la situation de crise actuelle, le pouvoir en place, essaye par tous les moyens de (re)ouvrir la même porte déjà ouverte dans le passé. Ceci dans le but d’attirer un maximum d’investissement.

Tout en sachant que le parc industriel, fruit de cette fameuse «Loi 72 » est en total délabrement, car la Tunisie n’est plus attractive, du moins en comparaison avec d’autres pays, où la main d’œuvre est nettement moins chère.

Question que se posent les experts, et à quoi le gouvernement chercherait une réponse concrète : Comment un «remake» du scénario opéré par la «Loi 72», tout substituant les secteurs de pointe, et de la haute technologie, à la confection à bas prix.

Le Forum de l’investissement en Tunisie (Tunisia Investment Forum «TIF») qui se tiendra, les 20 et 21 juin 2019, sous le thème «La Tunisie à l’avant-garde de l’intelligence artificielle», constitue le moyen, l’investigateur et surtout le porteurs de réponses, concernant cette question.

Le président de l’Instance tunisienne de l’investissement, Khalil Laâbidi, a assuré lors d’une conférence de presse que l’édition 2019 du Forum sera axée sur la Tunisie en tant que pays à l’avantgarde de l’intelligence artificielle, attractif dans le domaine des technologies de la communication et de l’information.

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Certes, personne n’ose nier que le défi est grand, mais l’insistance des Tunisiens est plus grande encore selon plusieurs commentateurs de la place. Car il s’agit d’une question à la fois cruciale et déterminante aussi bien pour l’économie que la stabilité sociopolitique du pays. A titre d’indicateur, le nombre et le pourcentage des diplômés des universités, en chômage est en augmentation constante. Double hémorragie : Une masse si énorme de compétence en inertie totale. Mais aussi, une perte inimaginable pour l’économie du pays.

Aussi, un détour même rapide par la liste des indicateurs économiques classiques, dénote une dominance de la couleur rouge, et le clignotement de certains : Au menu une inflation galopante atteignant les %7,5 fin 2018.

Une dépréciation du dinar de %19,2 pour cette même année.

Une flambée du TMM et un manque de trésorerie. Sans oublier une flambée des prix de production de plusieurs denrées de base (entre entre %11,2 et %31,6+). Le ménage a ainsi perdu %40 de son pouvoir d’achat entre 2014 et 2018. En conclusion : Une régression préoccupante de la classe moyenne %50 en 2018 contre %70 en 2010.

L’autre revers de la médaille dénote une disponibilité de compétences à grande échelle. Une infrastructure bonne (du moins) dans les grandes villes. Et une dépréciation de la monnaie locale. De quoi faire basculer les choix, de l’avis de certains et l’espérance des autres.

Dans une déclaration à «Majalla», Jannette Ben Abdallah, journaliste économique, et experte en questions financières, considère que le thème de l’édition 2019 résulte «des changements survenus sur les marchés internationaux et de la quatrième révolution industrielle, fondée sur le numérique et

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l'intelligence artificielle, dans la mesure où ce forum s'adresse aux investissements étrangers, aux capitaux internationaux et aux entreprises internationales».

Pour sa part Jamel Aouididi, économiste, lui aussi, en réponse aux questions de «Majalla», considère qu’«à ce jour aucun diagnostic approfondi n’a été réalisé pour juger du degré de concrétisation des projets d’investissements proposés. Ce travail aurait du être un préalable pour promouvoir ce forum. En plus, et en dépit des efforts fournis dernièrement par la Ministre du Développement et de la Coopération internationale, aussi bien à Londres qu’à Paris; la situation économique et sociale difficile qui prévaut actuellement dans le pays et le manque de visibilité représentent un frein à tout effort promotionnel».

Jannette Ben Abdallah considère qu’«il est encore prématuré» et qu’ «il reste beaucoup à faire, essentiellement au niveau de la législation en place, pour pouvoir affirmer avec certitude que la Tunisie puisse prétendre à devenir une place internationale de la gestion de l’intelligence artificielle». Pour Jamel Aouididi «La Tunisie dispose de potentialités très importantes reconnues et confirmées pour prétendre jouer un rôle important en tant que plate-forme à l’avant -garde de l’intelligence artificielle.

Cependant l’absence de stratégie de développement claire à moyen et à long terme et de structures productives locales notamment industrielles n’a pas permis à ce jour de fructifier ces potentialités».

Cet économiste considère que «la Tunisie doit repenser le rôle des IED dans le pays comme le préconisait un rapport de la CNUCED paru en 2004, qui ne doivent plus être considérés uniquement en tant que créateurs d’emplois, mais surtout en tant que facteur de transfert technologique travaillant en symbiose avec le tissu économique et notamment industriel local pour augmenter la valeur ajoutée et la création des richesses dans le pays». Avant de conclure que «sur le plan incitatif, la Tunisie semble un paradis fiscal pour les IED, mais cela n’a pas suffit pour drainer les investissements étrangers à fort apport en valeur ajoutée».

Pour Jannette Ben Abdallah, « cette vision de développent, à savoir le choix de l’intelligence artificielle comme levier économique, ne peut être prise en dehors de l’ALECA (Accord de Libre Échange Complet et Approfondi) que la Tunisie négocie avec l’UE, et qui a soulevé déjà des protestations énormes, surtout que les statistiques prouvent que l’UE reste le plus important des partenaires économiques. Et que cette position ne semble pas changer dans un futur proche».

Issue 1749- Mai 31/03/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Theresa May, Première ministre du Royaume-Uni :

Elle n’est pas une excellente joueuse, mais a su exceller dans l’art de perdre www.majalla.com

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rt et vient d’ouvrir avec une exposition de cinquante artistes internationaux réunis par la designer turque Basak Senova. De nombreux projets devraient bientôt voir le jour dans cet espace alternatif ouvert sur le monde et également offert aux jeunes de Bhar Lazreg qui sont déjà nombreux à s’y rendre.

Tidyanin prend son chemin…

Alexandre Roubtzoff : 70 tableaux tunisiens à Moscou et SaintPétersbourg

C’est un collectionneur tunisien installé en Russie depuis une trentaine d’années qui est à l’origine d’un événement rare. En effet, Mehdi Douss offre au public russe de découvrir une collection des œuvres tunisiennes d’Alexandre Roubtzoff. Ce dernier est un peintre russe qui s’est installé

en Tunisie en 1914 et y a vécu ensuite jusqu’à sa mort. C’est un Roubtzoff inédit qui sera exposé du 24 au 31 mai à la galerie Baltzart de Moscou puis à partir du 7 juin dans une galerie de Saint-Pétersbourg.

Une collection de 70 tableaux réalisés en Tunisie est au cœur de cette exposition qui témoigne du travail réalisé par Roubtzoff en Tunisie. Paradoxalement, cet artiste reste peu connu en Russie alors que le public tunisien ou français est familier avec son œuvre.

B7L9 espace atypique et novateur…

La Marsa (banlieue de la ville de Tunis) s’agrandit et ses différents quartiers prennent de l’importance et accueillent désormais des espaces culturels de la nouvelle génération. C’est le cas à Bhar Lazreg qui est une localité marsoise qui semble hésiter entre ville et campagne.

C’est là que vient de s’établir l’espace B7L9 (acronyme de la localité en langage texto) avec des désirs de proximité et des rêves internationaux. Créé par la Fondation Kamel Lazaar, ce nouvel espace culturel comprend une vaste galerie d’exposition, des résidences et ateliers pour artistes et des espaces complémentaires comme une bibliothèque et une salle de projections.

L’espace promet d’offrir au public quatre expositions annuelles d’art contemporain

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Dans le cadre de la promotion de son cinquième album, Tidyanin (les questionnements), Ali Amran, l’interprète d’expression kabyle, s’est produit le 27 à la maison de la culture de Tizi-Ouzou (Algérie) et le 29, à l’Opéra Boualem Bessaïeh d’Oueld Fayet, à Alger.

Rencontré à la veille de son premier concert au niveau de l’hôtel Lamaraz de Kouba, l’artiste explore son nouvel album, tout en ne manquant pas de se confier sur ses projets et sur les secrets de son insatiable créativité.

Nassima Chabane et Chaou Abdelkader : Duo chic…

La salle Afrique (Alger), durant le mois de Ramadhan, n’a cessé de drainer du monde.

Le programme est alléchant chaque soir.

Comme celui de vendredi, qui a été animé par la diva de la musique arabo-andalouse, Nassima Chabane et le maître du chaâbi (genre musical), Abdelkader Chaou. Sous l’égide de l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) et la diva,

Johannesburg lorsqu’un homme a fait un bond en avant et lui a donné un coup de pied dans le dos. «Je pensais que j‘étais juste bousculé par la foule, ce qui arrive souvent. J’ai réalisé que j’avais reçu un coup de pied quand j’ai vu la vidéo, comme vous tous. Je suis content que cet idiot n’ait pas interrompu mon Snapchat».

Schwarzenegger était à Johannesburg pour l’Arnold Classic Africa, un festival annuel international de multisports.

Nassima Chabane, une grande dame de la musique arabo-andalouse, a donné un récital à la salle Afrique, au centre d’Alger, au grand bonheur d’un public averti et résolument acquis à la musique andalouse, hawzi, sanaâ et chaâbi.

Toute souriante, élégante dans son ensemble traditionnel algérois et surtout vulgarisant cette musique savante. Car elle est investie d’une profession de foi, cet amour fou pour la musique du terroir, ancestrale, précieuse du patrimoine lyrique traditionnel de l’Algérie.

organisé. «Merci de vos préoccupations, mais il n’y a pas à s’inquiéter», a déclaré Schwarzenegger, âgé de 71 ans, sur Twitter. L’acteur et ancien gouverneur de Californie discutait avec ses fans au Sandton Convention Centre de

Cannes: à Dakar, la joie de la jeune héroïne d'«Atlantique», Grand Prix 2019

Le film Atlantique, de la réalisatrice francosénégalaise Mati Diop, a obtenu le Grand Prix du Festival de Cannes 2019. Dans ses remerciements, la cinéaste a eu une pensée particulière pour les «rues de Dakar» où a été tourné son long-métrage. Des rues

Afrique du Sud : Arnold Schwarzenegger attaqué pendant un événement sportif

L’acteur hollywoodien Arnold Schwarzenegger a été attaqué samedi à Johannesburg par un homme qui lui a donné un coup de pied dans le dos au cours d’un événement sportif qu’il avait dont sont également originaires les acteurs du film, dont l'héroïne Mame Bineta Sané. Mame Bineta Sané, qui tient le rôle principal dans le film Atlantique, habite dans la banlieue de la capitale sénégalaise.

Samedi, la jeune femme de 19 ans a appris la nouvelle et fêté le prix à Thiaroyesur-Mer, dans la petite maison familiale.

«Aujourd'hui, je suis très heureuse. Je remercie le Bon Dieu et je prie pour que tout cela continue. Je remercie également mes parents. C'est grâce à eux si j'en suis arrivée là», confie l'actrice. Une victoire partagée par son frère, Badou Sané. «C’est extraordinaire», dit-il.

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rt à la Halle de Gombe, la pièce théâtrale intitulée « De quoi sommes-nous faits? », accompagnée de la rumba congolaise. Le groupe a présenté une série de spectacles axée sur la rumba congolaise, le texte et le son, la danse, la vidéo et tant autres. Pour Andrea Ouamba, cette présentation voulait expliquer le message « qui est l’autorité dans la famille, dans l’espace politique et dans l’espace social ?».

4ème Edition des Journées du Textile Première édition du Festival «Kongo dieto» à Boma…

l’audiovisuel et de la communication (CSAC) en RDC, Chantal Kanyimbo a procédé, mardi 21 mai, au baptême d’un livre intitulé «Les femmes de Pakadjuma», écrit par la journaliste Ange Kasongo.

Au cours de la cérémonie, Mme Chantal a souhaité un bon vent à cette œuvre, ajoutant que ce livre permet de connaitre cette partie de la ville de Kinshasa qui s’expose au mépris de la plupart des Kinois.

La ministre ai de la Communication et médias, Marie Ange Mushobekwa a dit cet ouvrage l’a permis, au-delà de ce qu’elle jugeait à tord les habitants de ce coin, de comprendre ce que vivent réellement les femmes de ce quartier. Elle a félicité cette jeune écrivaine qu’elle considère comme un exemple pour la jeunesse congolaise.

Baptême de l’ouvrage «Les femmes de Pakadjuma» à Kinshasa

«De quoi sommes-nous faits ?»

Le groupe culturel «OK Plus Mbonda», basé au territoire de Boma, en province du Kongo Central (RDC), organise en fin du mois de mai, un festival dénommé «Kongo dieto 1ère édition», a annoncé mercredi à l’ACP, le coordonnateur, KallyWele.

Il a indiqué que, ce festival, placé sous le thème «Boma, racine de tout», est un portail culturel devant comprendre la danse classique, le ballet, le théâtre de sensibilisation, le théâtre populaire, le théâtre classique et la poésie. Le groupe culturel «OK Plus Mbonda» s’est assigné pour mission l’expansion, le partage de la culture et l’encadrement de la jeunesse, a conclu M. KallyWele.

La rapporteur du Conseil supérieur de

«La Compagnie danse-Cie 1er temps», d’Andrea Ouamba, danseur et chorégraphe brazzavillois, a présenté jeudi dans la soirée,

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Badirou Rabiatou Alli déterminée à faire de Cotonou la capitale de la mode africaine.

La Mode africaine est à l’honneur au Bénin. La quatrième édition des Journées du Textiles a été lancée officiellement ce

jeudi au Bénin Marina Hôtel de Cotonou par Mme Badirou Rabiatou, la promotrice de l’événement en présence de la presse nationale et Internationale, des stylistes et créateurs de mode venus des quatre coins du continent africain. C’est par une Conférence de Presse qui s’est tenue dans la matinée d’hier Jeudi 9 Mai, que Mme Badirou Rabiatou, la Directrice de la Boutique Perle Noire et initiatrice des Journées du Textiles au Bénin a procédé en présence de la presse nationale, africaine et Internationale, au lancement officiel de la 4ème Edition de ce grand événement d’envergure international qui promeut et valorise la mode notamment le textile

africain. Initiée en 2007, Les Journées du Textiles qui se tiennent cette année du 9 au 12 Mai permettra aux professionnels de la mode africaine de se rencontrer et de dialoguer. C’est une occasion de mise en contact des créateurs avec le public et les Médias.

Le Loup d’or de Balolé, d’Aïcha Boro

Etalon d’or du documentaire au Fespaco 2019, Le Loup d’or de Balolé aurait pu être un documentaire honnête sur la condition de ces quelque 2500 hommes, femmes (souvent veuves ou répudiées) et enfants qui brûlent, cassent et trimbalent des cailloux à longueur de journée dans une carrière de granit abandonnée et méconnue en plein cœur de Ouagadougou.

Mais il est bien davantage. Cela va audelà parce qu’Aïcha Boro fait le lien avec la révolution au Burkina, dans ce contexte où ceux qui ne comptent pour rien comprenaient qu’ils pouvaient s’organiser pour exister : exploités depuis des lustres par des revendeurs de leurs cailloux, ceux du trou s’organisent en association pour vendre directement aux clients et font l’apprentissage des décisions collectives.

35 ans pour Narcisse Kouokam

Narcisse Kouokam, ancien volleyeur et humoriste a fêté ses 35 ans de carrière le 24 mai 2019 à Yaoundé. Il a encore fait rire du monde. A l'occasion de ses trente cinq ans de carrière (même s'il aurait aimé qu'on ne le dise pas trop fort, de peur d'être pris pour trop vieux par la gent féminine), la foule est à nouveau venue nombreuse rire sous le coup de ses saillies, de ses jeux de mots et de ses situations cocasses, lors du spectacle organisé à Yaoundé. Il était accompagné de quelques collègues tels que Daniel Ndo, Antonio, des plus jeunes comme Kaiser Show ou Major

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Asse. Narcisse Kouokam, c'est une demi-douzaine de disques sortis depuis fin 982 1, dont «La coupe Karl Marx» ; «Le Discours dort» ou encore «Appelezmoi honorable». Une réédition de ses plus beaux sketches a été effectuée, en trois disques. «On s'est rendu compte que Narcisse Kouokam était en avance sur son temps. Quand on écoute ses anciens sketches, on découvre qu'ils sont encore d'actualité. Il est aussi question, par ces spectacles, de permettre au public de faire la différence entre les amuseurs et les humoristes, de valoriser nos talents, nos valeurs souvent mis sous l'éteignoir», explique-t-il.

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Theresa May, Première ministre du Royaume-Uni :

Elle n’est pas une excellente joueuse, mais a su exceller dans l’art de perdre Par La Majalla Dessin : Ali Mendalaoui - 1 - Personne ou presque, en tout cas en dehors du Royaume-Uni n’aurait entendu parler d’elle : - Si elle n’aurait pris la tête du parti conservateur, en 2016.

- Si le destin ne l’aurait pas conduit à prendre la tête du gouvernement de Sa Majesté.

- Si le Brexit n’avait pas eu lieu - 2 - Tout le monde se demande, quant aux raisons qui ont poussé cette fille d'un vicaire anglican, à prendre un bateau qui vacille : - Peut-être le devoir envers la nation, et l’obligation morale de ne pas reculer devant la responsabilité ?

- Il se peut qu’elle n’ait pas voulu laisser passer une chance, et accomplir à l’instar de Winston Churchill un «miracle», qui la hisse au niveau des «sauveurs de la nation» ?

- Ou simplement son destin, qui a insisté pour lui faire subir la tornade qu’a soulevé le Brexit…

- 3 - Pour comprendre le présent, il faut lire le passé : Quel parcourt a eu cette femme Kamikaze ?

- Theresa May est née Brasier le 1er octobre 1956 à Eastbourne (Sussex de l'Est).

- Est la fille unique de Zaidee Mary (née Barnes, 1982-1928) et du révérend Hubert Brasier (-1917 1981).

- Scolarisée à la Heythrop Primary School, située

dans l'Oxfordshire, puis à la St. Juliana's Convent School for Girls, une école catholique à Begbroke, qui a fermé en 1984.

entre à la Chambre des communes, alors dominée par les travaillistes dirigés par le nouveau Premier ministre Tony Blair.

- 4 - Si tout politicien a une arme, celle de Theresa May, ne peut être que ses études et sa formation académique, mais aussi son parcourt professionnel : - A l'âge de 13 ans, a été admise à l'Holton Park Girls Grammar School de Wheatley, puis à l'université d'Oxford, au sein du St. Hugh's College, pour y entamer des études en géographie.

- Elle obtient un Bachelor of Arts (B.A.) en 1977, équivalent britannique d'une licence avec mention.

- A travaillé à la Banque d'Angleterre de 1977 à 1983, puis dans le secteur bancaire privé.

- 6 - Telle la boxe, la politique nécessite une très grande préparation pour être à l’heure le jour de la confrontation : - Theresa May devient l'une des cadres de l'opposition conservatrice à la Chambre des communes. Le nouveau chef du Parti conservateur, William Hague, la désigne porte-parole sur les questions d'Éducation, de Personnes handicapées et des Femmes.

- Un an plus tard, elle entre dans le cabinet fantôme, l'institution chargée de suivre les travaux du gouvernement pour l'opposition, comme secrétaire d'État fantôme à l'Éducation et à l'Emploi.

- Après la défaite des conservateurs aux élections législatives du 7 juin 2001, le nouveau chef du Parti, Lain Duncan Smith, lui confie le portefeuille fantôme des Transports.

- 5 - Une carrière politique, surtout qui va très loin, ne peut naitre du néant. Elle doit disposer des aptitudes nécessaires, mais aussi entamer un parcourt de la combattante qu’elle est : - Parallèlement à sa carrière professionnelle, elle entame une carrière politique en 1986 après son élection comme conseillère du borough londonien de Merton, dont elle préside la commission de l'éducation entre 1988 et 1990.

- Devient, par la suite, le chef adjoint du groupe conservateur et porte-parole pour le logement entre 1992 et 1994.

- Theresa May est élue députée de la nouvellement créée circonscription de Maidenhead12. En ayant obtenu 000 25 voix, soit 49,8 % des suffrages, elle

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- 7 - A deux pas de la cour des grands, Theresa May a su profiter de la moindre occasion, mais aussi éviter toute précipitation, qui lui serait fatale : - La carrière politique de Theresa May prend un tournant le 23 juillet 2002 lorsqu'elle devient la première femme élue à la présidence du Parti conservateur.

- Ce poste lui confère la responsabilité des affaires internes du parti. Le discours d'investiture,

qu'elle prononce à l'occasion du congrès du parti, est resté célèbre. Elle y critique le profond conservatisme, expliquant qu'il devait changer : «vous savez comment les gens nous appellent : le parti méchant».

- Cette critique explicite de l'appareil du Parti conservateur lui vaut quelques inimitiés de la part d'autres cadres conservateurs.

- 8 - Tel un roman à la fois triste et lugubre, qui mériterait d’être adaptée par son compatriote Alfred Hitchcock, la carrière de cette Dame est finie dans des larmes, qu’elle a presque versé le jour de sa démission : - À plusieurs reprises, sa conduite des négociations sur le Brexit est critiquée par les partisans d’une rupture claire avec l’Union européenne.

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Les 8 et 9 juillet 2018, trois membres de son gouvernement démissionnent. Un KO selon la loi de la boxe.

- Le 24 mai 2019, elle annonce finalement son intention de quitter la direction du Parti conservateur avec effet au 7 juin suivant. Tel une fiction triste, le rideau est tombé sur une notre triste et mélancolique.