Al-Qaïda cherche à reprendre ses combattants et à bâtir un empire médiatique

Saisie d’armes en possession de français et d’européens

Forum pour la paix d'Abou Dhabi... Une lumière dans les ténèbres

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1743- avril 19/04/2019

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Issue 1743- avril 19/04/2019

Le militaire Soudanais Ahmed Awad bin Auf s’est reposé une nuit dans le palais présidentiel et le matin a remis la clé à Abdelfattah Borhane www.majalla.com

Al-Qaïda cherche à reprendre ses combattants et à bâtir un empire médiatique www.majalla.com

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1743- avril 19/04/2019

La citoyenneté inclusive soutient le développement économique 30

Les médecins fuient le pays 36

Soumaya El-Khashab : Il était impossible de poursuivre mon mariage avec Ahmed Saad La Mdhalla, ce Sombrero ... Et mon expérience avec lui a été dure 46 tunisien 40 Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique hebdomadaire

www.majalla.com/eng

Mostafa El-Dessouki

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Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Un manifestant anti-régime soudan embrasse un soldat à la tête lors des manifestations du 11 avril 2019 aux alentours du quartier général de l›armée à Khartoum, la capitale du Soudan. (Getty)

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Les soldats indonésiens participent à une opération de manipulation des émeutes en vue des élections sur leur base militaire à Banda Aceh, dans la province d›Aceh, le 9 avril 2019. (Getty)

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ctualités

L’Afrique en bref "Si l'Ouganda est approché pour accorder l'asile à Béchir, c'est une question qui peut être examinée au plus haut niveau de nos dirigeants", a dit le ministre. Selon lui, en raison du rôle-clé de Béchir dans la médiation d'un accord de paix au Soudan du Sud voisin, "une demande d'asile en Ouganda peut-être étudié par le gouvernement ougandais".

Dans l'attente, "l'Ouganda suit de près l'évolution de la situation au Soudan et nous demandons aux nouveaux dirigeants de respecter les aspirations du peuple soudanais, dont le transfert pacifique du pouvoir au pouvoir civil ".

Tchad

Un gendarme tué dans une attaque

Le texte a été approuvé par une majorité des 596 députés.

Egypte

Le parlement approuve l’amendement de la Constitution

Le Parlement égyptien a approuvé mardi dernier un amendement à la constitution permettant au président Abdel Fattah al-Sissi, élu en 2014, de rester au pouvoir jusqu'en 2030. Le texte a été approuvé par une majorité des 596 députés, selon les médias officiels égyptiens Al-Ahram et Nile TV. Le nouvel article 140 permet ainsi de faire passer le deuxième mandat de M. Sissi de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024. Le chef de l'Etat pourrait en outre se représenter en 2024 à un troisième mandat de

six ans. Le vote du Parlement doit encore être suivi d'un référendum, qui devrait être organisé dans les prochains jours. La campagne pour cette consultation a déjà commencé avec de nombreuses banderoles déployées dans les rues du Caire depuis plusieurs jours.

Ouganda

L’asile pourrait être accordé à Omar El Bechir

L'Ouganda pourrait examiner une demande d'asile du président soudanais renversé Omar el-Béchir, a déclaré le ministre d'Etat ougandais aux affaires étrangères Henry Okello Oryem.

Les soldats tchadiens sont sur le qui-vive depuis le regain d'attaques du groupe jihadiste Boko-Haram.

Des hommes armés ont attaqué mardi un poste de gendarmerie à Babansali, à 40 km de Bol, chef-lieu de la province tchadienne du Lac Tchad où les attaques du groupe jihadiste Boko Haram se multiplient, a-t-on appris de source officielle. Un gendarme est décédé dans l'attaque et trois autres ont été blessés, dont deux ont dû être acheminés à N'Djamena pour y être soignés, selon la même source. Les hommes armés "ont attaqué la position tenue par nos forces", a déclaré le secrétaire général de province, indiquant que les "enquêtes se poursuivent pour déterminer (l'identité) des assaillants".

La région du lac Tchad est le théâtre d'un regain d'attaques du groupe jihadiste nigérian depuis juin 2018: sept attaques de Boko Haram

L'Ouganda pourrait accorder l'asile à Omar Al Béchir.

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le 4 avril d'une offensive de l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar pour conquérir Tripoli, selon un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). A Genève, le porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic, a précisé qu'au moins 14 civils avaient été tués et 36 blessés dans les combats. Par ailleurs, l'organisation a indiqué avoir mobilisé de nouvelles équipes de chirurgiens pour venir en aide aux hôpitaux accueillant les nombreux blessés aux urgences et traumatologie.

Les combats ont fait plus de 18.000 déplacés, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Darfour

Au moins trois personnes sont mortes et plusieurs dizaines d'autres sont portées disparues dans le naufrage.

ont eu lieu en territoire tchadien.

RDC

Naufrage d'une pirogue sur le lac Kivu

Au moins trois personnes sont mortes et plusieurs dizaines d'autres sont portées disparues dans le naufrage d'une pirogue sur le lac Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de sources locales. Il y avait entre 50 et 100 personnes à bord, selon les sources.

"Les opérations de sauvetage se poursuivent.

Il y a déjà 35 rescapés et trois corps sans vie repêchés des eaux", a indiqué un secouriste.

Affrontements meurtriers dans un camp de déplacés

Les naufrages sont fréquents et meurtriers en RDC, tant sur les lacs que sur les fleuves ou rivières. Les accidents se soldent souvent par des bilans très lourds en raison de la surcharge et de la vétusté des embarcations, de l'absence de gilets de sauvetage à bord et du fait que beaucoup ne savent pas nager.

Libye

Plus de 174 personnes ont été tuées depuis l’offensive de l'Armée nationale libyenne

Au moins 174 personnes ont été tuées et 758 blessées, dont des civils, depuis le lancement

Quatorze personnes ont été tuées lors d'affrontements dans un camp pour personnes déplacées au Darfour, dans l'ouest du Soudan, a rapporté lundi l'agence officielle soudanaise Suna. Le gouverneur général par intérim de l'Etat du Sud Darfour, le général Hashim Khalid, cité par Suna, a indiqué que les heurts avaient eu lieu samedi à Kalma, dans l'un des plus grands camps qui accueillent des milliers de personnes déplacées par le conflit dans cette région. Le général Khalid n'a pas précisé qui avait déclenché ces violences ni qui était impliqué dans ces affrontements, mais a affirmé qu'il y avait dans ce camp "beaucoup d'armes et de groupes qui portent atteinte à la sécurité de l'Etat".

Au moins 174 personnes ont été tuées et 758 blessées, dont des civils, depuis le lancement le 4 avril d'une offensive de l'Armée nationale libyenne (ANL).

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Dans ce camp il y a beaucoup d'armes et de groupes qui portent atteinte à la sécurité de l'Etat.

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ctualités

Amr Fahmy a été licencié par le comité exécutif de la CAF.

CAF

Amr Fahmy licencié

Le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF) Amr Fahmy, auteur d'accusations de harcèlement sexuel et de corruption visant le président de l'instance Ahmad Ahmad, a été licencié jeudi, a affirmé la CAF. Le "comité exécutif de la CAF a pris la

décision le 11 avril de révoquer Amr Fahmy", a dit Nathalie Rabe, cheffe de la communication de l'instance, affirmant par ailleurs "ne rien savoir sur les accusations" en question. Amr Fahmy, avait envoyé une lettre à la Fifa le mois dernier. Il y détaillait ses accusations de corruption - paiement de pots de vin à plusieurs dirigeants, usage personnel de fonds de la CAF - et de harcèlement sexuel à l'encontre de

Le président équato-guinéen a annoncé qu'il soumettra au Parlement un projet de loi pour abolir la peine de mort.

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plusieurs salariées de la Confédération, visant le président malgache de l'instance. L'ancien diplomate marocain Mouad Hajji a été nommé à la place de M. Fahmy, selon Mme Rabe.

Guinée-équatoriale

Projet de loi pour l’abolition de la peine de mort

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema a annoncé lundi à Praia qu'il soumettra "bientôt" au Parlement un projet de loi pour abolir la peine de mort, comme exigé par la Communauté des pays de Langue Portugaise (CPLP) pour rester membre de cette organisation. La Guinée-équatoriale a intégré en 2014 la CPLP avec une "feuille de route" comprenant l'abolition de la peine de mort, toujours en vigueur dans cette ancienne colonie espagnole dirigée depuis 1979 par M. Nguema.

Le Premier ministre portugais Antonio Costa avait affirmé samedi sur la télévision publique cap-verdienne que "si la Guinée-équatoriale veut rester dans la CPLP, elle doit être dans un cadre commun qui ne comprend pas la peine de mort parce que les valeurs de la liberté, de la démocratie et du respect des droits de

que les camions pouvaient transporter", a-t-il ajouté.

Côte d'Ivoire

La caravane de Magic System et de l'UE pour la paix en tournée

Démonstration de force des jihadistes de Boko-Haram au Nigéria.

l'homme, soutenues par cette communauté, sont incompatibles avec la peine de mort".

Nigeria

Boko Haram attaque un village

Les jihadistes nigérians de Boko Haram ont attaqué un village situé près de la ville de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, le jour des célébrations du cinquième anniversaire de l'enlèvement de plus de 200 lycéennes par le groupe, a-t-on appris de sources locales et

sécuritaires. Les combattants ont envahi le village de Kwarangulum, à 16 kilomètres de la ville de Chibok, pillant de la nourriture et mettant le feu aux maisons. Arrivés à bord de quatre camions, les islamistes armés "tiraient au hasard", a déclaré David Bitrus, membre des milices civiles qui luttent contre Boko Haram aux côtés de l'armée. Les insurgés, qui semblent appartenir à la faction de Boko Haram dirigée par le chef historique Abubakar Shekau, "ont brûlé tout le village après avoir emporté ce

La caravane "UE/Magic Tour", destinée à sensibiliser la jeunesse ivoirienne à la paix et à la réconciliation, a débuté sa tournée en Côte d'Ivoire, dans la perspective de la présidentielle prévue en 2020 dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Cette opération, issue d'un partenariat signé le 2 mars entre Magic System, groupe star de la musique ivoirienne et l'Union européenne, a débuté dimanche soir par un concert géant sur la place Inch Allah de Koumassi, un quartier populaire d'Abidjan, en présence des ambassadeurs des 28 pays de l'UE. "Tout le monde parle de l'alliance entre l'Europe et l'Afrique. Mais nous, on a voulu en faire une réalité (...), à travers la culture, un vecteur de rassemblement, d'unité, de cohésion sociale, de réconciliation, de démocratie aussi", a déclaré l'ambassadeur de l'UE en Côte d'Ivoire, Jobst von Kirchmann.

De son côté, le chanteur Salif Traoré, dit A'Salfo, leader de Magic System a abordé les thèmes de la cohésion sociale, la scolarisation des filles et l'immigration clandestine.

La caravane "UE/Magic Tour", destinée à sensibiliser la jeunesse ivoirienne à la paix et à la réconciliation, a débuté sa tournée en Côte d'Ivoire.

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Encouverture Lutte pour l'héritage de Daech

Al-Qaïda cherche à reprendre ses combattants et à bâtir un empire médiatique Le Caire: Issam Fadhl La défaite militaire de Daech, et son retrait du dernier bastion qu’elle tenait en Syrie, ont représenté au monde entier, une victoire humaine et un maillon important dans la longue chaîne de la guerre contre le terrorisme.

Cependant, pour Al-Qaïda, cette défaite représente une opportunité de retrouver son statut et de combler le vide résultant de la défaite de l’organisation terroriste la plus brutale. Dernièrement, Ayman al-Zawahiri leader d’AlQaïda s’est beaucoup activé pour placer son organisation au devant de la scène.

Les tentatives du dirigeant d'Al-Qaïda, Ayman alZawahiri, pour revenir sur le devant de la scène, ont repris avec la publication de la revue «Oumma wahida» [Une nation unique], dont le premier numéro a été publié en avril, quelques jours après l'annonce de la défaite militaire de Daech en Syrie.

L'Observatoire des fatwas de l’expiation et des idées extrémistes, dépendant de l’Institution de la Fatwa en Egypte considère que «le moment choisi pour la publication de la revue, intervient dans un contexte complexe, à savoir le déclin de Daech et de ses branches médiatiques. Cette dernière ne dispose plus de plateformes médiatiques comme c’était le cas en 2014. Al-Qaïda tente d’exploiter ce vide, pour revenir sur la scène, et profiter de l’occasion pour éditer de nouvelles plateformes médiatiques, à la fois écrites et audiovisuelle».

L’observatoire dans un rapport, dont la «Majalla» en a reçu une copie, considère qu’une «première lecture du premier numéro de la revue, laisse apparaitre plusieurs indications qui confirment l'approche violente d’AlQaïda au cours de la prochaine étape. Cette entité terroriste cherche principalement à réorganiser ses choix, de manière à reconquérir son soutien populaire, comme l’atteste l’éditorial. Pour cette raison, la ligne directrice confirme son choix de combattre «l’ennemi

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lointain», à savoir les Etats-Unis, et porter atteinte à son économie. Sans oublier l’incitation contre certains pays arabes dans le but de coopter et recruter des jeunes extrémistes opposés à leurs gouvernements».

Selon des experts en organisations fondamentalistes, Ayman al-Zawahiri, dirigeant d'Al-Qaïda, cherche à revenir sur le devant de la scène et à faire revenir son organisation à l'avant-plan de la scène du terrorisme international, à travers deux visions : La première à savoir «la réunification» des combattants et le retour d'un grand nombre de militants qui ont délaissé AlQaïda pour rejoindre Daech, suite à l’annonce du «prétendu» Etat du califat. La deuxième consiste à hériter l’empire médiatique de Daech, et en profiter pour combler le vide sur la scène médiatique terroriste.

Selon des observateurs, al-Zawahiri est confronté à des problèmes, à savoir des conflits internes et des tentatives d’un certain nombre de responsables de placer Hamza Ben Laden, «le fils du fondateur Oussama Ben Laden», à la tête de l’organisation.

Le premier numéro de la revue d’Al-Qaïda a évoqué la crise des conflits internes dans plusieurs articles, a mis l'accent sur le principe de l’écoute et l'obéissance, la gravité des combats internes et la non-obéissance aux dirigeants. A travers l’éditorial, Al-Zawahri s’adresse de la sorte à ses partisans: «Si

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Les tentatives d'Ayman al-Zawahiri pour revenir au devant de la scène ont commencé avec la publication de la revue «Oumma wahida», quelques jours après l'annonce de la défaite militaire de Daech en Syrie. nous affirmons défendre la doctrine islamique, nous ne devrions ni l’attaquer ni lui porter atteinte, de même pour nos frères musulmans moudjahidine».

Pour ajouter que «si nous appelions à l'unité, nous ne devons pas nous rebeller contre nos dirigeants, et si nous sommes appelés à obéir, nous devons en donner l'exemple».

De nombreux articles traitent de l’idée de l’audition et de l’obéissance, avec des citations de dirigeants et fondateurs de l’organisation, qui appellent à l’unité et à l’obéissance, y compris les arguments d’Oussama ben Laden, Abdullah Azzam et les grands théoriciens de l’organisation. Rien que pour prouver que l’organisation n’a pas outrepassé les limites tracées

Encouverture par le Ben Laden, son fondateur, tué en 2011.

Le Dr. Khaled Al-Zaafarani, chercheur sur les groupes djihadistes, a déclaré à la «Majalla »: «Daech a pu monopoliser l’attention au dépend d'Al-Qaïda, et a attiré de la sorte, la plupart de ses jeunes. Après sa défaite militaire, nombreux de ces jeunes retourneront à leur première organisation. Ce retour pourrait concerner les dirigeants de haut et moyen niveau aussi, mais prendra du temps, car persistera la peur que ces dirigeants ne soient recrutés par des services de sécurité et de renseignement. Al-Qaïda va chercher à profiter au maximum de la défaite de Daech, et retrouver sa vitalité. Et cherchera à mener de grandes opérations terroristes pour revenir à nouveau sous les projecteurs».

Dans son analyse du contenu du premier numéro du nouveau journal d’Al-Qaïda, l’Observatoire note «qu'Al-Qaïda cherche à se créer une base populaire en induisant en erreur les esprits et en affirmant que son activité terroriste et violente ne vise pas à verser le sang des musulmans, uniquement combattre les États-Unis d’Amérique».

L'Observatoire a averti que «la défaite de Daech, ne signifie pas la fin du terrorisme, car cette organisation ne constituait qu’un maillon de la chaine du terrorisme mondial. Des solutions efficaces doivent être trouvées pour limiter les activités d'Al-Qaïda sur le terrain, à plusieurs emplacements, aussi bien le Yémen, que l’Afrique de l’Ouest et centrale. Aussi, la nécessité de tirer parti de la tension interne de l’organisation et de la lutte pour le leadership, coordonner les efforts internationaux et régionaux visant à lutter contre le terrorisme de ces organisations par les médias, et trouver des solutions rapides pour empêcher la diffusion et la circulation du matériel d’information de ces groupes ».

Le premier numéro de la revue a consacré un espace important, à la famille musulmane et aux enfants, notamment deux articles de fond concernant les fondements de l’éducation dans la société et la famille, attaquant les règles de la planification familiale contemporaine, notamment en ce qui concerne le rôle de la femme, ainsi que les fondements des conventions internationales relatives à la femme.

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Nabil Naeem, un ancien dirigeant d'Al-Jihad, a déclaré à la «Majalla» : «Al-Qaïda est une organisation secrète basée sur des cellules dormantes. Ces cellules ont profité de Daech. Dès que Daech ait annoncé la création de son prétendu Etat, sans frontières, avec un peuple et un régime islamique, un grand nombre de jeune affilé à Al-Qaïda, se sont pressés de rejoindre Daech, car le but selon ces derniers est atteint avec l’annonce de la création de l’Etat islamique. Et tant l’occasion se présente, il vaut mieux combattre pour concrétiser ce projet et le défendre, car ils pensent défendre leur rêve. Cette jeunesse va revenir à AlQaïda, mais aussi les cellules dormantes. Al-Qaïda va essayer de revenir sous les lumières et reprendre sa vitalité et sa position, et de la sorte combler le vide laissé par la défaite de Daech. Aussi, faire main basse sur l’héritage de Daech, aussi bien les combattants, que les plates-formes médiatiques, qui doivent être développées».

Naeem a minimisé les répercussions des différents internes au sein de l'organisation, excluant la possibilité de renverser son chef, Ayman al-Zawahri, notant que «le rôle de Hamza ben Laden se limite au financement, et que al-Zawahri est un homme fort qui

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L’Observatoire égyptien de Fatwa: La défaite de Daech ne signifie pas la fin du terrorisme, car Daech n’est plus qu’un maillon dans la chaîne du terrorisme mondial. peut bien tenir l'organisation. Il a déjà dans le passé, rencontré des problèmes et a été confronté à plusieurs dirigeants. Mais il a réussi à les surmonter: il a utilisé le terme unité pendant des années. Parmi les batailles internes menées par Zawahri son soutien aux Frères musulmans en Égypte lors des élections présidentielle de 2012 remportée par Mohammed Morsi. Il a subi en conséquence une forte critique. Plusieurs dirigeants d'Al-Qaïda ont publié une déclaration dans laquelle ils l'ont attaqué et l'ont accusé au niveau des principes fondamentaux de l'organisation qui ne croit pas à l'idée de la démocratie et des élections. Al Zawahiri a pu faire face à ces critiques et les dépasser sans dégâts».

Encouverture Frontières tuniso-libyennes

Saisie d’armes en possession de français et d’européens Tunis-La Majalla Depuis le début l’offensive de l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar , dont les combats ont fait en deux semaines au moins 189 morts dont des civils et 816 blessés et de 25.000 déplacés, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), des unités de l’armée tunisienne sont en état d’alerte en collaboration avec les forces de sécurité intérieures et ont renforcé les mesures sécuritaires et militaires sur les frontières terrestres ou encore maritimes entre la Tunisie et la Libye. " Nos frontières terrestre, maritime et aérienne sont toutes sécurisées à l’aide de radars qui nous permettent de repérer le moindre mouvement suspect ", a-t-il expliqué le ministre tunisien de la défense M. Abdelkrim Zbidi à la « Majalla ».

Une vigilance accrue C’est dans ce contexte de vigilance accrue que deux groupes munis d'armes et de passeports diplomatiques de nationalités européennes

différentes sont entrés à la Tunisie en provenance de Libye depuis mercredi et dimanche derniers a indiqué à la « Majalla » une source au ministre de la Défense.

C’est ainsi qu’un premier groupe en provenance de la Libye a tenté de franchir les frontières maritimes à bord de deux canots pneumatiques mercredi dernier. " Ce premier groupe est composé de onze personnes de nationalités européennes différentes en possession de passeports diplomatiques et de notes verbales ", a indiqué Zbidi, soulignant qu’elles étaient toutes sous une couverture diplomatique de l’Union Européenne. Arrivées à Djerba (île au Sud-est tunisien), ces personnes ont été transférées aux unités de la garde frontière et de la douane qui ont saisi leurs armes et munitions et pris les mesures nécessaires.

Deux groupes armés Un deuxième groupe composé de 13 personnes

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Les forces de sécurité tunisiennes sont sur le qui-vive depuis le déclenchement de l’offensive du Maréchal Haftar sur Tripoli.

de nationalité française sous couverture diplomatique à bord de 6 véhicules 4x4 est également entré en Tunisie via la frontière terrestre tuniso-libyenne dimanche, 14 avril 2019. Malgré leur refus, « les armes et munitions qui étaient en leur possession ont été sécurisées en coordination avec le ministère de l'Intérieur et de la sécurité des frontières », a-t-il précisé.

Réagissant à cet incident, l'ambassadeur de l'UE en Tunisie, Patrice Bergamini, a indiqué à la « Majalla » que « les armes saisies par les autorités tunisiennes appartiennent à un groupe de 11 personnes européenes à bord de deux zodiacs relevant de la mission de l'Union européenne d'assistance aux frontières en Libye (Eubam) et chargées de la protection rapprochée des membres de la mission européenne d'assistance et de surveillance des frontières en Libye ».

"La situation sécuritaire à Tripoli étant ce qu'elle est, nous avons pris la décision d'évacuer la garde rapprochée des éléments de cette mission

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Deux groupes munis d'armes et de passeports diplomatiques de nationalités européennes différentes sont entrés à la Tunisie en provenance de Libye. européenne, c'est à dire 11 personnes de différentes nationalités européennes évacuées par mer", a-t-il dit. "Nous avons informé en amont les autorités tunisiennes officiellement (...) pour les informer de l'arrivée par mer sur l'île de Djerba de deux petits bateaux avec ces personnes", a ajouté M. Bergamini.

Tripoli est le théâtre de violents combats entre les forces soutenant le Gouvernement d'union nationale (GNA) et l'Armée nationale libyenne

Encouverture (ALN) autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé le 4 avril une offensive vers la capitale libyenne.

Selon les procédures internationales "Les armes ont été saisies selon les conventions internationales", a-t-il dit, évoquant des "équipements militaires" remis à la garde nationale tunisienne mais ne précisant pas le type d'armes.

Pour sa part, l’ambassade de France en Tunisie a indiqué dans un communiqué que les « Treize français venant de Libye à bord de six véhicules portant des plaques d’immatriculation diplomatique sont entrés dimanche en Tunisie via la frontière tunisolibyenne. Ils sont passés par le poste frontière Ras Jédir (gouvernorat de Médenine) après le parachèvement de toutes les mesures légales sécuritaires et la "sécurisation" des armes qui étaient en leur possession ».

Dans une mise au point l’ambassade de France en Tunisie, précise que " l'un des déplacements, que l’ambassade de France en Libye effectue régulièrement entre Tunis et Tripoli, s'est fait par la route, dimanche 14 avril 2019, en raison de la situation actuelle en Libye ". " Il concernait les membres du détachement qui assure la sécurité de l’ambassadrice de France pour la Libye ".

Les armes saisies par les autorités tunisiennes appartiennent à un groupe relevant de la mission de l'Union européenne d'assistance aux frontières en Libye (Eubam) et chargées de la protection rapprochée des membres de la mission européenne d'assistance et de surveillance des frontières en Libye.

Ce déplacement a été organisé en concertation avec les autorités tunisiennes, ajoute l’ambassade, indiquant " que des contrôles de routine ont été effectués au passage de la frontière entre la Libye et la Tunisie, afin de dresser un inventaire des équipements de ce détachement, qui a poursuivi sa route ".

Expliquant l’incident, le ministre de l’Intérieur tunisien, Hichem Fourati a indiqué que des mesures sécuritaires sont prises lors du passage via les postes frontières. Elles concernent également les missions diplomatiques, a-t-il ajouté.

Il a souligné à cet égard que " la Tunisie respecte les traditions diplomatiques. Elle veille à faciliter le déplacement des missions étrangères de passage en Tunisie en direction de leur pays et l’acheminement des équipements dont ils disposent".

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Le poste frontalier de Ras-Jedir entre la Tunisie et la Libye est sous surveillance sécuritaire.

M.Abdelkrim Zbidi, ministre tunisien de la DĂŠfense.

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olitique

Les conséquences de l’admission des Gardiens de la révolution iraniens dans la liste du terrorisme américain New York: Firouzeh Ramezanzadeh Téhéran: «Majalla» L'administration américaine a placé les Gardiens de la révolution iraniens sur la liste du terrorisme, le 8 avril dernier, dans le cadre de sa politique de durcissement, qui vise à «exercer la pression la plus sévère sur la République islamique et ses branches armées».

Le communiqué publié par la Maison Blanche note que «la résolution vise à lutter contre le terrorisme pratiqué par l'Iran dans le monde, à accroître la pression financière sur ce pays, et à lui imposer un isolement accru». En vertu de cette résolution, les relations et la coopération économique avec la Garde révolutionnaire ou ses émanations, sont considérées comme un financement et une coopération avec un groupe terroriste».

La décision est entrée en vigueur le 15 avril, selon le département d'Etat. Et juste une heure après que le département d'Etat américain eut annoncé que les Gardiens de la révolution étaient une organisation terroriste, qu’a commencé une avalanche de déclarations acerbes et des accusations, de la part des dirigeants de la Garde révolutionnaire et du reste

de la République islamique d’Iran à l’encontre des États-Unis. Le Conseil national suprême de sécurité iranien a accusé l'administration américaine d’être un «sponsor du terrorisme». Aussi, le commandement central des États-Unis (CENTCOM) et ses forces affiliées ont été déclarés «groupes terroristes».

Lors d'une réunion publique tenue le 9 avril, le parlement iranien a adopté un projet de résolution concernant «le renforcement du statut de la Garde révolutionnaire à l’encontre des États-Unis». Selon Mohammad Ali Jaafari, Chef des Gardiens de la révolution «Les systèmes défensifs et offensifs des Gardiens de la révolution seront plus efficaces qu'auparavant». Les parlementaires ont pris part à la session vêtus de l'uniforme des gardiens de la révolution et ont pris des photos à l’occasion. Le lendemain, plus de 200 députés ont approuvé un projet de résolution qui considère toutes les forces de sécurité et de renseignement américaines en Asie occidentale comme groupes terroristes.

La réponse iranienne ne constitue pas un précédent.

Le Parlement iranien a déjà adopté le 13 août 2017 une résolution intitulée «Lutte contre les violations des droits de l'homme, les aventures et les activités

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terroristes américaines dans la région», en réponse aux sanctions américaines approuvées par le Congrès le 2 août 2017.

La décision des États-Unis a été prise à la veille de l'anniversaire de leur retrait de l'accord sur le nucléaire signé par l'Iran et les six grandes puissances.

L'importance de la résolution est non seulement d'inclure une organisation sur la liste du terrorisme, mais également de provoquer d'importantes répercussions économiques et politiques sur les Gardiens de la révolution et la politique étrangère iranienne. A savoir porter atteinte aux relations commerciales et financières que la Garde révolutionnaire entretienne, dans les secteurs du pétrole, du transport maritime, et des banques. Et de la sorte nuire à toute relation économique de la Garde révolutionnaire avec des institutions étrangères.

La participation des Gardiens de la révolution au secteur économique a commencé suite à la politique économique menée par le quatrième président iranien après la révolution, Hachemi Rafsandjani, basée sur une politique de privatisation. La mainmise des Gardiens de la révolution sur l’économie a atteint son apogée au cours des huit années du règne du

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La décision américaine a été prise à la veille de l'anniversaire du retrait des États-Unis de l'accord nucléaire signé par l'Iran et les six grandes puissances sixième président de la République islamique, Mahmoud Ahmadinejad, qui a enregistré le plus grand volume de projets économiques et d’entreprises gouvernementales des Gardiens de la révolution.

Les Gardiens de la révolution profitent depuis de nombreuses années des grands pouvoirs qui lui sont conférés par le Guide de la République islamique.

Cette institution est devenue un vrai ogre économique dans les secteurs du pétrole et du gaz, des routes, des transports, du logement, des communications, des trains souterrains, des banques, de l'assurance maladie, de la bourse, du commerce, l'agriculture et de l'industrie et de l’énergie. En s’accaparant la plus grande part des grands projets gouvernementaux, les Gardiens de la révolution ont affaibli le secteur privé.

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olitique

Cette institution militaire, qui se considère comme «défenseur des valeurs de la révolution islamique», a non seulement étendu son influence dans le pays, mais est également intervenu militairement en dehors des frontières de l’Iran, dans des zones telles que l’Iraq, la Syrie, l’Afghanistan et la bande de Gaza, visant à étendre son influence et exporter la révolution dans ces lieux.

L’émergence de Daech en Irak et en Syrie a constitué l’occasion propice pour le régime de la République islamique d’accélérer la concrétisation de ses objectifs géopolitiques dans la région, et au renforcement de son discours islamiste fondamentaliste chiite sous couvert de la lutte contre le terrorisme.

Une fatwa publiée en juin 2014 par l'ayatollah alSistani, le principal religieux chiite irakien, a appelé les chiites à se porter volontaires pour s'entraîne aux armes et à défendre le pays contre Daech. Appel qui a joué un rôle majeur dans la création du «Hachd [milice] populaire» en Irak. Cette milice est devenue l'une des puissantes branches militaires et sécuritaires du régime iranien.

En d'autres termes, la Garde révolutionnaire et le guide suprême, l'ayatollah Khamenei, constituent le soutien principal et le plus important à cette milice, et au reste des forces extrémistes chiites en Irak. Ces milices sont impliquées dans des violations des droits des sunnites et dans des pratiques violentes et crimes de guerre à leur encontre. Leurs dirigeants qui ont des contacts permanents avec le commandant de la Force Qods, le général Qassim Soleimani, reçoivent assistance de la République islamique et appliquent la politique des Gardiens de la révolution.

L’avènement du Printemps arabe, la destitution de l’ancien président yéménite Ali Abdullah Saleh en 2012, ont constitué une occasion propice pour l’Iran pour soutenir le groupe chiite Houthi militairement et financièrement.

Au Yémen, l’avènement du Printemps arabe, la destitution de l’ancien président yéménite Ali Abdullah Saleh et la fin d’un régime tyrannique vieux de 34 ans en 2012, ont constitué une occasion propice pour l’Iran pour soutenir militairement et financièrement le groupe chiite Houthi.

L'administration américaine a précédemment placé le commandant de la Force Qods, Qassem Soleimani, ainsi que plusieurs commandants des Gardiens de la révolution, tels que Yahya Rahim Safavi et Mohammad Ali Jaafari sur la liste du terrorisme.

La chute du régime de Saddam Hussein en 2003 a amené les Gardiens de la révolution, en particulier Qassim Soleimani, à apporter leur soutien en Irak.

Suleimani, qui met actuellement en œuvre la politique de l'ayatollah Khamenei, joue un rôle clé dans la mise en œuvre de la politique régionale de l'Iran dans le contexte d'ingérence dans les affaires intérieures et de la promotion de l'intégrisme chiite dans des pays tels que la Syrie, Bahreïn, le Yémen et le Liban.

Soleimani, que le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo considère comme «terroriste» tel qu'Abou

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Bakr al-Baghdadi, l’homme le plus dangereux du monde, a soutenu la politique régionale de la République islamique sous prétexte d’unité islamique.

Il s’active dans des pays où il trouve des conditions favorables à l’influence des chiites fidèles à la doctrine du pouvoir en Iran.

Par conséquent, la récente décision américaine ne profite pas au régime iranien, plutôt conduira à la fermeture de la porte des négociations diplomatique entre l'Iran et les États-Unis, et pourrait provoquer à terme une confrontation militaire entre les forces iraniennes et américaines dans le détroit d'Hormuz.

Selon Abbas Araghji, vice-ministre des Affaires étrangères, dans une interview accordée à la deuxième chaîne de télévision nationale iranienne : «Les Gardiens de la révolution protègent le Golfe et de nouveaux développements pourraient se produire».

Les Gardiens de la révolution pourraient exercer des représailles et lancer une guerre psychologique et de propagande et déranger de la sorte Washington, par le biais de groupuscules actifs pour le compte de l'Iran en Irak, en Syrie et en Afghanistan. Les

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affrontements sporadiques, qui ont éclaté entre l'Iran et les États-Unis à la fin de la guerre entre l'Iran et l'Irak, ainsi que la destruction des plateformes pétrolières iraniennes et des cuirassés, constituent des preuves évidentes des conséquences de l'escalade et de l'instabilité dans la région. Chose qui coûtera très cher à l'Iran.

«Si les Etats-Unis commettent cette folie et menacent la sécurité nationale de l'Iran, les gardes révolutionnaires rendront la pareille», a déclaré le commandant des gardiens de la révolution iranien Mohammad Ali Jaafari le 7 avril, un jour avant la publication de la décision du département d'Etat.

Alors que les États-Unis et un grand nombre de pays de la région considèrent que les activités des Gardiens de la révolution visent à déstabiliser la sécurité et à s'immiscer dans les affaires d'États tels que l'Irak, le Yémen, la Syrie et le Liban, exigeant des Gardiens de la révolution de mettre fin à ces activités, ces pays deviendront la cible de la nouvelle politique de Washington et devront choisir avec qui se ranger ? A savoir avec l'Iran ou les États-Unis.

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La Charte mondiale de Marrakech pour la protection des minorités religieuses

Forum pour la paix d'Abou Dhabi...

Une lumière dans les ténèbres Jeddah: Youssef Al-Dini Depuis des décennies, notre monde est pris dans les turbulences, de transformations politiques et sociales rapides, alimentées par d’énormes progrès en matière de communication, des technologies de la communication et des flux d’informations. Mais il est évident qu’il se trouve dans le sombre tunnel de la violence, du terrorisme, de la haine et de la discrimination religieuse et ethnique. Expérimentant de la sorte, les pires formes de massacres, meurtres, crises et destructions, dans lesquelles, de nombreuses sociétés se sont divisées en îlots de fanatisme, et de schismes entre les membres de la même société et du même État-nation, qui souffre d'une crise de «citoyenneté» aux dépens des défis auxquels sont confrontées les minorités religieuses, le fanatisme national et ethnique.

Exclusion de la tolérance L’humanité souffre aujourd’hui de l’absence de «tolérance», qui n’est présente que dans les protocoles diplomatiques, les slogans médiatiques et les discours

éloquents, lors de manifestations nationales. Alors que ses antagonistes, d’intolérance et de violence nous ont fait assister à un siècle assombri, avec deux guerres mondiales, des dizaines de guerres entre nations, des guerres civiles, et de la répression des minorités religieuses. Avec une peur réciproque, de la part de sociétés paisibles, suite à des vagues d'exode de migrants, de survivants des catastrophes par millions, en quête de refuges sûrs, même dans des endroits éloignés de leur pays d'origine.

Du discours à la pratique.

La tolérance, vertu que recherchent les sociétés modernes, n’est plus une simple valeur humaine suprême, ni une obligation religieuse, ou encore un devoir incessant en réponse aux appels de la conscience. Elle constitue, dans un monde agité, complexe, et imbriqué, une demande pressante pour assurer la stabilité des sociétés, la sécurité des Etats, que nous devons bâtir sur la reconnaissance juridique, constitutionnelle, morale et religieuse du droit de l’autre à l’égalité, dans la citoyenneté au niveau des droits et des devoirs, dans l'énorme diversité humaine

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sous l’égide de l’Etat unique, dans une multitude de races, d’ethnies, de religions, et de passions. Aussi, on ne peut vivre dans la dignité et la paix, sans parvenir à une formule de compromis pour convertir la tolérance de la rhétorique à la pratique, à une réalité concrète, et pas uniquement sa théorisation intellectuelle.

Auparavant, l’absence de tolérance et ce qu’en résultent comme fanatisme, discrimination et exclusion, ne concernaient que les pays en développement, mais en raison des contacts humains et des exodes massifs, sont devenus, des défis importants, auxquels sont confrontés les pays développés, qui souffrent, actuellement, de tendances destructrices à l’encontre de ses citoyens. La tolérance serait de la sorte, une nécessité vitale, afin de freiner l’extrémisme. Elle comprend des domaines plus vastes, comprenant la tolérance politique, religieuse, sociale, intellectuelle et ethnique, en d’autres termes, une acceptation inconditionnelle de l’autre.

Evolution du contexte occidental.

Le développement historique du concept de tolérance

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Concrétisation de la «Charte de la Médine» dans sa dimension basique… Une refonte du concept de la notion de citoyenneté sous l’angle du renouveau religieux. dans le cadre occidental est le résultat d'un contexte long et complexe, visant à mettre un terme à la fragmentation vécue par ces sociétés lors des guerres de religion achalandées. Ce concept a donc été présenté dans un cadre philosophique et conceptuel spécifique. Le philosophe John Locke a été l'un des penseurs les plus en vue du XVIIe siècle, à travers sa thèse fondatrice, intitulé «Lettre sur la tolérance», publié en 1688 et accompagnant l'instauration de l'état civil moderne, dont la mission principale serait d’après Locke : Protéger les droits des citoyens. Idée qu’a développée le français Voltaire, en tant que garante d’une existence humaine naturelle. La loi de la nature,

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selon sa vision, est le concepteur de cette diversité et cette énorme différence entre les humains, mais aussi les êtres et les créatures. Se sont succédé les thèses des penseurs de la Renaissance européenne, qui ont abouti à la proclamation par les organisations internationales de la déclaration universelle de la tolérance, sous la forme de principe universel, qui empreigne des relations équilibrées, même au niveau international, et met fin aux tendances hégémoniques, colonialistes, et à l'usage de la force.

L’héritage historique.

Cette expérience occidentale, résultant d’un contexte particulier d’histoire de violences et de guerres de religions, avait besoin d’une assisse juridique et constitutionnelle, similaire à celle de la civilisation arabo-musulmane, qui a mis la base d’un concept de tolérance dès le début de la fondation de l’Islam, comme le confirme l’important document historique, la «Charte de Médine».

Une lumière dans le tunnel des ténèbres du monde aujourd'hui ; Une initiative du Forum pour la paix d'Abou Dhabi, capitale des Émirats arabes unis, qui a donné son identité culturelle à l'Année de la tolérance. Et qui est devenue la Charte de Marrakech et a présenté un projet transcendant le discours et la théorie pour faire de la «Charte de la Médine», un cadre de référence pour les Ulémas musulmans.

Action qui va présenter des solutions pratiques à des crises caractérisées par l’absence de tolérance sous sa forme juridique et constitutionnelle. Chose qui a contribué à l'énorme défi contre la montée des vagues d'extrémisme, du terrorisme et d'extrémisme religieux.

Face auxquelles se dressent l'extrémisme de droite, la suprématie raciale, et l'islamophobie, qui tentent de gangréner les sociétés européennes.

La concordance entre les belligérants.

La Déclaration de «Marrakech», loin des conférences de la diplomatie culturelle, a bâti les fondations d'un dialogue sérieux et sincère entre les Ulémas de l’Islam,

comme étant des acteurs religieux, d’une part, et les dignitaires émanant de toutes les religions, croyances, et cultures, d’autre part. Cette rencontre sous un même toit à travers des ateliers, vise à présenter une formule de compromis, basée sur la revitalisation de la «Charte de la Médine», dans un esprit moderne et civil qui reconnaît d’une manière fondamentale et légale, le concept de citoyenneté et les droits des citoyens indépendamment de l’appartenance religieuse, ethniques et sectaire, de chacun. A la tête de ce Forum Mondial, le Cheikh Abdullah bin Bayah, Président du Forum pour la promotion de la paix et mufti des Émirats arabes unis. Un Forum qui réunit les plus grandes personnalités religieuses à travers monde. A savoir 350 personnalités influentes, couronné par la présence de Sa Sainteté le Pape du Vatican François. Qui, après une visite historique aux Émirats arabes unis, a effectué une autre visite historique au Maroc. Dans la cour de la mosquée du roi Hassan II, et en présence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, il a souligné l'importance de cette lumière et cet espoir, d'instaurer une nouvelle légitimité pour la tolérance, capable de hausser les valeurs humaines, ou selon son expression: Une reconnaissance totale, des droits de l’être humain, appuyé par la législation et l'autorité de l'État.

La citoyenneté active.

La Déclaration de Marrakech, qui a abouti à la Conférence mondiale des personnalités religieuses les plus importantes, s'est déroulée le 25 janvier sous le titre «Les minorités religieuses dans les terres islamiques: le cadre légitime et le plaidoyer en faveur d'une initiative mondiale», a souligné les principes fondamentaux de la citoyenneté et de la coexistence communes à tous les citoyens dans les sociétés islamiques à travers l’adoption de mécanismes de recherche et de diligence au sein du système islamique et basé sur la «Charte de la Médine», à travers une vision globale, un renouveau de la religion, et aussi une actualisation des finalités de la Charia. La Déclaration a exhorté quant à l’importance de la coopération entre toutes les

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religions, et pour que la coexistence entre les divers segments de la société, soit inévitable. Les Ulémas musulmans ont appelé particulièrement, à l'adoption du principe de la citoyenneté en tant que garant unique de l'État moderne, dans le but d’assimiler les différentes tendances et appartenances au principe de l'égalité, et non de la charité envers autrui, ou le fait de taxer autrui de minorité. Aussi, la nécessité que les acteurs des sociétés islamiques, les Ulémas et les intellectuels en premier, doivent consacrer le discours du pluralisme, de l'égalité, de la citoyenneté et de la tolérance, et corriger les idées fausses selon lesquelles les défenseurs de la haine et de la rhétorique de l'extrémisme s'appuient pour attiser les flammes de la division et du fanatisme... La Déclaration finale stipule que : «La religion ne peut être utilisée pour justifier une atteinte quelconque aux droits des citoyens, sans distinction de religions».

Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un grand pas qui doit être valorisé et approfondi, certes, mais le chemin est encore long. Et il est certain que la Charte

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La Déclaration de Marrakech, fondement d'un dialogue sérieux et sincère entre les acteurs religieux : Les Ulémas de l’Islam, et des dignitaires de toutes les religions et cultures. de Marrakech servira de lumière pour illuminer les acquis, qui doivent chasser des tunnels les ténèbres et la haine créées par l’extrémisme, et ayant porté atteinte à l’image de l’islam, et sa tolérance, concrétisée par la civilisation islamique. Dans une période exceptionnelle, cette initiative s'efforce de colmater des ponts qui ont été détruits. Cette mission est possible si les intentions sont bonnes.

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L’identité plurielle assumée

Par: Ahmed Charaï

Sans vouloir s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Algérie, il est temps de relever que nombre d’observateurs s’étaient trompés surle peuple algérien. Depuis le 22 février, les manifestations donnent l’image d’un peuple très mature et surtout uni dans sa diversité. Ceux qui pensaient que l’identité algérienne était altérée par 130 ans de colonisation française, que les élites avaient fui le pays, après tant de déconvenues depuis l’indépendance, que le séparatisme kabyle était irréductible, sont obligés de revoir leur jugement; de même que ceux qui disaient que les islamistes étaient la seule alternative à l’armée sont démentis par les faits. L’identité plurielle algérienne s’exprime dans la rue, par la fraternité visible à l’œil nu. Enormément de Kabyles ont le drapeau Amazigh à la main et sont drapés dans le drapeau algérien. La revendication d’un particularisme culturel n’est pas antinomique avec le patriotisme. Bien au contraire, la diversité culturelle enrichit les nations et les renforce quand elle est reconnue et bien vécue. Elle s’inscrit naturellement dans un projet national aussi vaste que l’aspiration algérienne à la démocratie, portée par tout un peuple qui a vu sa révolution confisquée en 1962 par l’armée des frontières de feu Boumediene.

Au Maroc, nous avons cru que la formulation nette de la dimension plurielle dans la constitution allait régler le problème. Ce n’est pas le cas avec certaines catégories de Rifains au Maroc, mais surtout à l’étranger. Les images du drapeau national souillé par des Marocains sont insoutenables.

Nous savons tous qu’une partie des gauchistes des années 70, après l’échec politique du projet marxiste léniniste, s’est repliée sur la question identitaire rifaine. Ils se pensent comme les descendants du héros de la bataille d’Anoual,qui, lui, n’a jamais été séparatiste.

Pour étayer leurs thèses, ils ont utilisé la guerre du Rif de 1958 et ses violences, puis l’absence de projet de développement dans cette région. Le Hirak d’Al Hoceima, au départ porteur de revendications légitimes, a été instrumentalisé par ces groupuscules. Ce qui frappe c’est la haine véhiculée, non pas contre un pouvoir politique, mais contre le Maroc et in fine les Marocains.

L’identité plurielle ne se décrète pas, elle se manifeste dans le vivre ensemble, dans le cadre d’un projet national visant le développement, la démocratie et la modernité. Toute contestation s’inscrivant dans ce cadre est démocratiquement recevable. Mais dès lors qu’elle porte en elle la haine de la patrie, elle ne peut qu’être violemment rejetée par les citoyens.

Des intérêts financiers, au Maroc et à l’Etranger, financent ces factieux, pour des buts divers.

Certains mafieux, par exemple, ont poussé la revendication du retrait de l’armée d’Al Hoceima dans le seul but de reprendre les différents trafics.La leçon algérienne est admirable de clarté.

Les particularismes ne peuvent réaliser leurs aspirations à la reconnaissance que dans le cadre du projet national. L’identité plurielle ce n’est pas une addition d’affluents renfermés sur eux-mêmes, mais une interaction entre eux, pour donner une identité globale, riche de ces interférences. Toute autre perception est une atteinte, un danger pour la cohésion nationale.

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L’acquisition de la nationalité coûte 2 milliards de dollars à travers le monde

La citoyenneté inclusive soutient le développement économique Le Caire : Hassine El-Batraoui La citoyenneté joue un rôle important dans le développement économique, et l’augmentation du PIB par habitant. Mais aussi au niveau de la stimulation des marchés et l'attraction des investissements étrangers, en cas d’octroi à des investisseurs étrangers. Une étude indique que le revenu moyen par habitant dans les pays appliquant «le droit du sol» pour l’obtention de la nationalité, est supérieur d’environ %80 par rapport à ceux appliquant «le droit du sang», assurant de la sorte que la citoyenneté inclusive favorise le développement économique.

Alors que les États s’apprêtent à amender leurs législations, concernant la nationalité pour accorder la citoyenneté aux investisseurs, le rêve d'acquérir une autre nationalité devient de plus en plus abordable : De nombreux pays proposent désormais d’accorder leurs nationalités, en contre partie d’une certaine forme d’investissements. Ce choix s’explique notamment par la situation économique ou la nécessité pour ces pays de disposer d’une main-d’œuvre compétente et même de spécialités assez rares. Ou encore, se transformer en paradis fiscal pour certains.

Selon de nombreux rapports, le total des dépenses annuelles consacrées à l'achat des nationalités dans le monde, avoisine les deux milliards de dollars.

Patrick Amir Amam et Kagni Bodar, deux experts du Fonds monétaire international (FMI), soulignent que le concept de citoyenneté a évolué au fil du temps. L’appartenance se faisait à un groupe distingué ou un seigneur féodal.

Avec la naissance de l’Etat-nation au XIXe siècle, il est nécessaire de faire la distinction entre ceux qui appartiennent à l'État et ceux qui n'en font pas partie, d'où la nécessité de trouver une forme de distinction juridique entre citoyens et étrangers.

A cette époque, la plupart des pays avaient élaboré un «Code de la

nationalité» ou l’ont adopté à l’indépendance, dont les principes sont toujours en vigueur. Dans la plupart des cas, ce Code définit qui est citoyen et comment le devenir. Les citoyens jouissent de droits tels que le vote, la possibilité de se déplacer librement dans le pays et aussi de disposer d’une activité professionnelle rémunérée. Ils sont soumis aussi à des devoirs, tels que le service militaire, les taxes et le vote.

La citoyenneté moderne

Le concept de citoyenneté moderne comporte deux visions contradictoires. La première, qui repose sur la Déclaration des droits de l'homme. Elle est holistique, et permet l'octroi de la citoyenneté à toute personne remplissant certaines conditions.

La deuxième, plus exclusive, définit le pays comme une société davantage basée sur l’ethnie. La vision inclusive se reflète par le «droit du sol», à savoir que tout enfant né dans un pays, obtient de manière automatique sa nationalité.

Selon cette perspective, souvent admise dans le Nouveau Monde, les liens de la citoyenneté s'étendent au-delà du «droit du sang», et inclut en conséquence des personnes de diverses origines génétiques et géographiques. Ce système inclusif garantie aux nouveaux arrivants et leurs descendants une intégration aisée, ainsi que la facilité d’acquérir la citoyenneté.

La vision d'exclusion, se reflète à travers le «droit du sang», qui stipule que tout enfant obtienne la nationalité de ses parents, quel que soit son lieu de naissance. Comme est le cas dans la plupart des régions d'Asie, d'Europe et d'Afrique. Ce type de citoyenneté se caractérise par une plus grande importance accordée à la race, qui est bien entendu moins exhaustive. La citoyenneté, dans ce cas, se base, dans une certaine mesure, sur l'exclusion des noncitoyens, et leur refuse l'accès aux droits et avantages de base.

Dans de tels cas, un individu peut appartenir à une famille qui

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vit dans un pays depuis des générations sans devenir citoyen de son pays d'origine. À l'heure actuelle, un nombre croissant de pays adopte des Codes de citoyenneté, combinant les deux visions.

L’amendement des législations.

Bien que les pays aient souvent adopté l'une des deux règles, à savoir le «droit du sang», ou «le droit du sol», beaucoup ont récemment modifié leurs politiques pour adopter une autre perspective. En 1999, l’Allemagne a procédé à des réformes majeures du Code de naturalisation basé sur le «droit du sang».

Chose qui a permis aux étrangers résidant en Allemagne depuis des années, en particulier les enfants étrangers, nés dans ce pays, d’acquérir la nationalité.

D’autre part, le «droit du sol» dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni, est appliqué d’une manière non automatique, à savoir que l’octroi de la nationalité ne se fait pas de facto pour toute personne née dans ce pays.

Le «droit du sol» a constitué le choix historiquement dominant en Europe continentale, reflétant les traditions féodales qui reliaient le seigneur aux gens nés sur son sol. La plupart des pays européens ont adopté, au XIXe siècle, des Codes de citoyenneté, selon ce modèle. Le Japon a également élaboré ses législations constitutionnelles, en conformité avec le modèle en place en Europe continental.

La France a fait exception à la règle: la Révolution française a

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La nationalité française est la plus chère au monde... Certains pays arabes ont commencé à modifier leurs lois. détruit ce lien, et a fait du «droit du sang» la référence. À la fin du XIXe siècle, ce pays a basculé vers le «droit du sol» dans un souci d’augmenter sa population, suite à sa défaite contre la Prusse.

Ceci dans un souci d’intégrer des communautés étrangères dans le but de renforcer son pouvoir militaire. Cependant, les Britanniques ont continué à appliquer le «droit du sol» aussi bien dans leur pays que dans leurs colonies.

Des pays tels que les États-Unis ont opté pour le «droit du sol». Chose qui peut se comprendre dans un pays comptant essentiellement sur l’immigration. En 1868, le Quatorzième amendement à la Constitution des États-Unis a adopté le «droit du sol», spécifiquement par souci de protéger les droits de citoyenneté des esclaves noirs.

Reste que les avantages relativement limités des droits de citoyenneté par rapport aux droits de résidence aux États-Unis, sujet d’importance au-delà des États-Unis et méritant une étude

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indépendante, signifient également que les avantages que tirent les finances publiques pour octroyer les droits de citoyenneté aux nouveaux arrivants et les avantages potentiels d’une maind’œuvre supplémentaire, restent limités. Le coût de l'éducation des migrants est supporté par les pays d'origine. De même, le Canada, vaste pays et peu peuplé, a accueilli les immigrants grâce à l’adoption d’un Code de citoyenneté basé sur le «droit du sol».

Dans les pays colonisés, les lois sur la citoyenneté sont généralement des copies de celles en vigueur dans le pays colonisateur. Dans les pays à forte résonnance nationaliste, à l’instar de la Chine, l’Égypte et le Japon, il est très difficile d’obtenir un passeport d’une autre nationalité. Par contre, des pays, en particulier ceux de l’hémisphère occidental, ont facilité l’obtention de leurs nationalités.

Les pays africains

De nombreux pays africains, façonnés par les puissances coloniales britannique, française et portugaise, manquaient à l’indépendance de cohésion nationale. Leurs législations concernant la nationalité ont été amandées : Les ex-colonies françaises ont adopté initialement le «droit du sol». Par contre, les ex-colonies britanniques et portugaises, ont plutôt opté pour le «droit du sang», sous pression de considérations ethniques.

Bon nombre de ces pays ont été artificiellement formés sans tenir compte de la diversité ethnique interne. Chose qui a entraîné une instabilité politique. Sachant que la perception dominante était que le «droit du sang» favoriserait l'identité nationale.

Ce fut le cas en Sierra Leone, par exemple, où la Constitution de 1961 limitait le transfert de la citoyenneté par filiation, uniquement aux personnes nées de pères et de grand-pères africains noirs. Cependant, dans un environnement ethniquement hétérogène, caractérisé par une migration forcée, la loi sur la citoyenneté exclue divers groupes ethniques et tribaux. Chose qui a conduit à l'isolationnisme et à des conflits, en particulier dans un contexte caractérisé par des institutions faibles. La Constitution du Congo de 1964, par exemple, dans un contexte d'exclusion des immigrants rwandais, la reconnaissance du droit à la citoyenneté est exclusivement accordée aux personnes nées de parents de groupes tribaux formés dans les territoires avant 1908.

Le revenu par habitant dans les pays du «droit du sol», a augmenté de %80.

Chose qui a entraîné la marginalisation de certaines populations et, dans certains cas, l’émergence de groupes d'apatrides, qui se sont transformés en insurgés.

Effet variable

Les droits de citoyenneté ont une incidence sur le développement économique, et les données font ressortir l’énorme différence de PIB réel par habitant entre les économies en développement qui adoptent le «droit du sol», par rapport à ceux ayant adopté le «droit du sang». En 2014, le revenu par habitant dans le premier groupe a augmenté de %80 par rapport au deuxième. L’ensemble des pays ayant adopté le «droit du sol» est plus riche. Bien qu’il n’existe pas de tendance claire en comparant les pays des systèmes mixtes avec les pays qui ont adopté le «droit du sang».

Les lois sur la citoyenneté peuvent être considérées comme des institutions de résolution des conflits ou des institutions qui les génèrent. S'ils sont holistiques, ils peuvent fournir un capital social positif, augmentant ainsi le niveau de confiance, et réduisant à la fois les coûts des transactions, ainsi que la probabilité des conflits et leurs étendues. Cela est particulièrement vrai lorsque les institutions de règlement des conflits manquent de force de contrainte, par exemple, lorsque le gouvernement est corrompu ou le système judiciaire est faible, comme est le cas dans la plupart des économies en développement. En principe, le «droit du sang» rend plus difficile l'intégration et nuit en conséquence au développement économique de plusieurs manières, notamment en faussant ou en réduisant les investissements. Les investisseurs qui ont moins accès à la nationalité du pays ont un horizon temporel plus court et sont plus susceptibles d'être exposés à des risques dans ce pays. De la sorte, ils se sentent de plus en plus préoccupés lors des périodes électorales, car ils courent un plus grand risque dans les pays dotés d'institutions faibles. De plus, leurs décisions d'investissement sont faussées : Si l’investisseur ne sent pas son droit à la propriété suffisamment protégé, pour cause de non-obtention de la nationalité du pays concerné, il se concentrerait sur les investissements générant un rendement rapide ou nécessitant un capital limité. Au Cambodge et à Madagascar, par exemple, les étrangers ne jouissent pas du droit de posséder des terres. Chose qui constitue une contrainte pour l'investissement.

Outre l'instabilité politique et la corruption, les minorités, qui ne disposaient pas de la nationalité, sont souvent aux antipodes : Soit exclues de la vie économique, soit jouant un rôle disproportionné dans l'économie locale. Sans citoyenneté, les minorités marginalisées n'ont pas le droit de voter ni d'influencer la vie publique par des moyens démocratiques. Les manifestations ou les actes de violence deviennent ainsi l’un des moyens utilisés par les groupes défavorisés pour faire valoir leurs droits. Cela pourrait inciter les gouvernements à réprimer ces minorités.

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Chose qui pourrait entraîner une augmentation des dépenses militaires et une régression de la croissance.

En revanche, lorsqu'un groupe ne jouissant pas de la citoyenneté, joue un rôle disproportionné dans la vie économique, le manque de protection de la part de l'État est une source de préoccupation.

En raison de la vulnérabilité accrue de ces minorités influentes, elles deviennent de plus en plus portées vers l’exercice d’une influence sur le processus politique dans le pays et peuvent recourir aux pots-de-vin, encourager la corruption et affaiblir les institutions.

Les études montrent comment les divisions, ethniques, religieuses ou linguistiques, contribuent souvent à affaiblir la performance du secteur public, accroître le favoritisme, réduire le niveau de confiance de la population et, en définitive, nuire au développement économique.

Défiguration du marché du travail

En vertu de la loi du «droit du sang», les minorités locales peuvent exclure les non-citoyens de certains segments du marché du travail.

Dans de nombreux pays, il est interdit aux migrants d’exercer pleinement certaines professions. Les étrangers en Thaïlande, par exemple, ne sont pas autorisés à exercer la profession de coiffeur ou de comptable. En France, les ressortissants de pays tiers de l’Union Européenne, ne sont pas éligibles au poste de directeur d’une société de services funéraires. Dans de tels cas, le «droit du sol», élargit le marché du travail d’une manière qui n’a pas été obtenue par le «droit du sang», à savoir probablement toucher la

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Acquisition immobilière et dépôts en banque... Les conditions les plus importantes en matière d’achat de nationalité. base du marché du travail, et accroît l’efficacité de l’économie.

Les résultats confirment que les différences entre les Codes de citoyenneté ont une incidence sur la croissance économique, même après avoir neutralisé l’impact de facteurs nationaux potentiels. Les Codes de la nationalité dans les économies en développement, en particulier dans le contexte d’institutions faibles, font la différence : A savoir que le «droit du sol», qui est plus inclusive et favorise l'assimilation et l'intégration, dispose d’un impact positif et statistiquement significatif sur les niveaux de revenus.

Les résultats indiquent que le revenu par habitant dans les pays ayant changé pour le «droit du sang», était en 2014, moins de %46, à ce qu'il aurait été si ces pays avaient maintenu l'application du «droit du sol», après l'indépendance.

En outre, l’écart de revenu dans les pays appliquant le «droit du sang», par rapport aux pays ayant appliqué le «droit du sol», aurait pu être réduit en facilitant l’accès à la citoyenneté par le mariage

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et le processus d’acquisition de la citoyenneté. Cela signifie qu’il est possible de remplacer certaines voies d’acquisition de la citoyenneté par d’autres.

Le renforcement de l’intégration renforce la croissance.

Le débat qui concerne les lois relatives à la nationalité, dure depuis quelques années, non seulement dans les économies développées, mais également dans celles en développement.

Les résultats montrent que ces lois ont un impact plus important sur le développement des pays à faible revenu, en partie, essentiellement, à cause de la faiblesse de leurs institutions.

Mais aussi, ne pas avoir contrebalancé l'impact négatif des lois d'exclusion de la nationalité.

Les implications au niveau des politiques sont claires, avec toutefois certaines divergences. A l'heure où le nombre de migrants qui quittent les économies en développement, est en augmentation, mais aussi marqué par l’arrivée d’autres migrants, il apparait que l'intégration effective de ces populations dans la société peut donner une impulsion au développement économique.

Dans les ex-colonies en particulier, la loi du «droit du sang», a porté préjudice au développement. Tous les autres facteurs étant égaux, à savoir le passage de la loi du «droit du sang» vers celui du «droit du sol», pourrait permettre de promouvoir l'intégration et de stimuler la croissance économique.

La nationalité comme «dépôt des étrangers» Le rêve d’acquérir une autre nationalité n’est plus aussi difficile ni même impossible que certains le pensent: De nombreux pays proposent actuellement leurs nationalités en contrepartie de certaines formes d’investissements. Et ce, pour plusieurs raisons, notamment la situation économique difficile de certains pays, le grand besoin d’investissement étrangers, ou mêmes le besoin en personnel qualifié, comme en Australie, au Canada et en Turquie, par exemple. Ces pays peuvent accorder leurs nationalités pour des raisons purement humanitaires. Selon de nombreux rapports, les dépenses annuelles totales consacrées à l'achat de nationalités dans le monde avoisinent les 2 milliards de dollars.

Attirer les investissements et stimuler les marchés sont derrière les amendements des Codes de nationalité

Les États ont commencé à mettre en place des conditions spéciales pour l’obtention de leurs nationalités, telles que l’achat de biens immobiliers pour une valeur minimale, le placement d’un certain montant dans une banque ou l’injection de capitaux sous la forme d’investissements dans différents secteurs.

En Égypte, le Parlement a approuvé un projet de loi visant à modifier certaines dispositions du décret-loi, qui concerne l'entrée, le séjour et le départ, des étrangers sur le territoire égyptien. Ainsi que la loi concernant la nationalité égyptienne dans son ensemble.

Le projet de loi prévoit l’ajout d’un paragraphe 4, au sujet de la répartition des étrangers en termes de résidence, à savoir des «étrangers avec un dépôt de résidence», auxquels est accordée la nationalité après 5 ans de dépôt, de pas moins de 7 millions de livres égyptiennes, ou l’équivalent en devises.

Le gouvernement égyptien affirme que la loi vise à encourager l'investissement de fonds arabes et étrangers dans des projets économiques, tout en facilitant le séjour de longue durée des étrangers, et à créer un climat de confiance et de stabilité pour rassurer les investisseurs concernant leurs fonds et leurs projets.

La Turquie a promulgué une nouvelle loi qui accorde la citoyenneté turque pour tout investissement immobilier de seulement 000 250 dollars au lieu d'un million de dollars, sans possibilité de vendre pendant trois ans. Ceci vise à encourager un plus grand nombre d'investisseurs étrangers à devenir propriétaires en Turquie après la récession qui a touché le secteur immobilier turc.

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Le «droit du sang» a compromis le développement dans les ex- colonies.

De plus, le gouvernement turc a amendé la loi afin de ramener de 3 millions à 500.000 dollars le dépôt obligatoire dans les banques turques et à l'emploi d'au moins 50 citoyens turcs au lieu de 100 citoyens dans le cadre de projets visant à attirer des investisseurs venant des pays du Golfe. Et que la nouvelle loi intensifie le mouvement de vente et d'investissement immobilier en Turquie, qui a commencé à souffrir d'une certaine stagnation et d'une baisse des prix au cours du dernier mois.

Le Qatar a modifié la loi concernant la résidence permanente, qui permet au titulaire d'une «carte de résident permanent» d'investir dans les activités des secteurs de l'économie, qui sont déterminées par une décision du Conseil des ministres, sans partenaire qatari, comme était le cas par le passé. La carte distingue son titulaire par: «Le droit de posséder des biens immobiliers pour le logement et l’investissement conformément aux conditions et sous contrôle du gouvernement». Cette législation octroie aussi «au migrant sujet du Code du travail, des entrées et sorties et une nouvelle résidence», ainsi que le droit de sortie temporaire pendant la durée du contrat de travail, sans autorisation. Chose qui constitue une première au Qatar.

Programmes de nationalité

Une enquête menée par CSGlobalPartners en 2017, au sujet d’une deuxième citoyenneté, a révélé que %89 des Britanniques souhaitaient obtenir un deuxième passeport. %34 ont déclaré vouloir investir pour cette acquisition. %85 ont confirmé leur volonté d’investir ou consacrer %5 du salaire annuel pour

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l’acquisition d’une seconde citoyenneté.

De nombreux pays offrent des programmes de citoyenneté en contre partie d'investissements. L'argent – généralement investi dans l'immobilier – permet souvent l’achat d’un deuxième passeport. D'autres programmes, appelés «résidence d'élite», proposent des visas de longue durée avec privilèges, en échange d'investissements.

«Le fait de disposer d'un deuxième ou d'un troisième passeport est une question importante pour beaucoup de gens riches», a déclaré Nuri Katz, président d'Apex Capital Partners, une société de conseil internationale spécialisée dans les programmes de citoyenneté par l'investissement.

Katz ajoute qu’outre les avantages pendant les voyages et le statut de propriétaires partout dans le monde, ceci permet également aux personnes de gérer le fardeau fiscal, à savoir que «la seconde nationalité est devenue plus qu'un simple passeport. Vous pouvez profiter de certains avantages lorsque vous utilisez la deuxième citoyenneté pour vivre dans des pays où les charges fiscales sont moins élevées que dans votre pays actuel».

Au Paraguay, les autorités exigent l’ouverture d’un compte bancaire et le versement d’un dépôt de 5.000 dollars seulement, ou l’achat d’un terrain en vertu, duquel, la personne obtienne la résidence permanente. Après trois années de résidence continue, la nationalité paraguayenne est accordée.

Les autorités brésiliennes ont mis plusieurs conditions pour obtenir leur nationalité, exigeant des investissements de 65.000 dollars ou l'achat d'une propriété, en plus d'une résidence de quatre ans.

La citoyenneté russe nécessite un investissement d'environ 165.000 dollars dans un secteur économique.

Les autorités espagnoles offrent leur nationalité, moyennant l’investissement de 160.000 euros dans le secteur du logement et de l’immobilier. Chose qui permet l’accès à tous les pays de l’Union européenne, ainsi que dans d’autres pays.

Les autorités suisses ont défini plusieurs conditions pour l'obtention de leur nationalité, notamment l'investissement de 250.000 francs suisses, et résider pendant 12 ans.

La citoyenneté britannique nécessite un investissement d'au moins 500.000 livres sterling. Mais récemment, il a été annoncé que l'obtention de la citoyenneté ne nécessite plus que 200.000 livres sterling. La nationalité sera accordée après cinq ans de résidence.

Pour être citoyen américain, il faut investir 500.000 dollars dans toutes les régions ou 1 million de dollars dans les grandes villes.

La citoyenneté française est l’une des plus chères au monde. Elle nécessite un investissement estimé à 10 millions de dollars et de 10 ans de résidence.

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Tunisie

Les médecins fuient le pays Tunis-La Majalla Animés par une forte ambition et visant de nouveaux horizons depuis la révolution de 2011, l’émigration des médecins tunisiens inquiète les pouvoirs publics.

En effet, jeunes ou expérimentés, ils constituent aujourd’hui le plus gros contingent des migrants après les ingénieurs, notamment en informatique, et les enseignants universitaires.

Cette vague d’immigration a poussé les autorités à tirer la sonnette d’alarme au lieu de se réjouir de l’internationalisation de ces compétences et leur distinction, brillance et exploits à l’étranger.

Selon l’Association des professionnels des ressources humaines en Tunisie, 95 mille compétences ont quitté le pays depuis la Révolution principalement pour la France, l’Allemagne ou le Canada à la quête de

2700 médecins vont quitter le pays en 2022.

nouvelles opportunités professionnelles, afin de fuir la situation actuelle du pays, faute de postes convenables à leurs qualifications, ou tout simplement pour vivre une nouvelle expérience. Parmi ces 95 mille, 45 mille sont des enseignants universitaires générant ainsi la fermeture de nombreux laboratoires de recherche par manque de personnel compétent. Les étudiants se retrouvent alors sans professeurs se répercutant négativement, indubitablement, sur le déroulement des cours et engendrant la dégradation des résultats des étudiants. 2500 ingénieurs, toutes spécialités confondues font, par ailleurs, partie de ces 95 mille compétences ayant choisi de s’envoler vers d’autres pays plus développés où des opportunités plus intéressantes pourront s’offrir à eux.

Selon le même rapport, sur 119 pays, la Tunisie a été classée à la 83ème place en matière de compétitivité des talents, reculant ainsi de 6 places par rapport à 2017. En ce qui concerne l’attraction des compétences, elle a occupé la 103ème place alors qu’elle était classée 94ème en matière de développement de talents. Les 5 pays en tête de ce classement sont la Suisse, Singapour, les Etats-Unis, la Norvège et la Suède. Cela revient aux systèmes éducatifs instaurés dans ces pays et qui répondent aux besoins du marché,

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Les grèves de médecins sont devenus récurrents en Tunisie depuis la Révolution.

au développement des compétences techniques et collaboratives ainsi qu’à la mise en place des politiques spécifiques incitant à rester dans leurs pays.

Coup de semonce

Le coup de semonce a été donné par le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi a indiqué à la « Majalla » que 800 médecins ont quitté le pays vers l’étranger en 2018, augmentant davantage le déficit du secteur souffrant déjà de l’exode de 1500 médecins. Selon M.Tabboubi, ce nombre s’élèverait à 900 en 2019 et à 2700 en 2022.

Pour sa part, Mokhtar Kouki, expert à l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), a fait savoir à la « Majalla » que près de 95.000 Tunisiens ont migré durant ces sept dernières années, dont %78 sont des universitaires. Le nombre des compétences tunisiennes actuellement en Europe s’élève à 24.445

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95 mille compétences ont quitté le pays depuis la Révolution. personnes. Selon lui, le secteur de la santé demeure le plus exportateur de cerveaux, suivi de l’éducation, de l’agriculture et de la pêche, de la mécanique, des finances ainsi que de l’économie et des sciences physiques.

Il a à cet effet indiqué à la « Majalla » que %81 des médecins tunisiens exerçant actuellement à l’étranger sont partis après la révolution. La France reste le pays qui accueille le plus de médecins tunisiens, a-t-il ajouté.

La situation socio-économique précaire, la dégringolade du dinar tunisien et la dégradation du

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apport

Sami Souihli, membre du syndicat des médecins, des médecins-dentistes et des pharmaciens, a pour sa part lancé un cri de détresse. Selon lui, la détérioration de la situation de la santé publique notamment sa marginalisation au profit du secteur privé a poussé des milliers de médecins à quitter le pays tous les ans. A titre d’exemple, %45 des jeunes médecins parmi 400 inscrits en 2017 au Conseil de l’Ordre des médecins en Tunisie ont également quitté leur pays. « Un phénomène qui s’étend jusqu’aux étudiants à l'étranger dont %55 refusent de rentrer en Tunisie et dont la majorité a ont opté pour des écoles et des filières tunisiennes débouchant sur des recrutements à Toutefois, cette émigration aggrave la crise du secteur l’étranger », souligne-t-il. de la santé publique dans l’absence d’un recrutement Il est à rappeler dans ce contexte les propos de l’ancien ministre de la Santé, Imed Hammami qui a des médecins pendant les années 2017 et 2018. exprimé son inquiétude vis-à-vis la fuite des cerveaux qui plombe le secteur. Il a, dans ce sens, avoué que l’Etat est dans l’incapacité de retenir les médecins notamment les seniors qui représentent %16 des médecins de la santé publique. Quant aux juniors, il a indiqué que certaines mesures pourraient être appliquées. Ces mesures imposeraient aux jeunes médecins de travailler au moins 3 ans dans leur pays d’origine avant de s’expatrier. climat d’investissement ainsi que l’insécurité restent les principaux facteurs qui favorisent la fuite des cerveaux, a affirmé à la «Majalla », l’universitaire Mohamed Jaoui. Il ajoute que « l’infrastructure délabrée, la pénurie des médicaments et équipements médicaux ainsi que des conditions de travail souvent exécrables, s’ajoutent également au déficit financier des établissements de la santé publique atteignant près de 700 MD vu la détérioration de la situation des caisses sociales. Des chiffres alarmants qui pourraient être évités par une simple réhabilitation du secteur et amélioration du dispositif sanitaire ».

%81 des médecins tunisiens exerçant actuellement à l’étranger sont partis après la révolution

L’encombrement des hôpitaux tunisiens est souvent source de tension.

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Mal payés, les médecins tunisiens ne cessent de réclamer des augmentations salariales.

Les fils d’attentes vont crescendo dans les hôpitaux à cause du manque de médecins.

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ulture

Produits en fibres végétales

La Mdhalla, ce Sombrero tunisien Tunis-Chokri BEN NESSIR Il s’agit de Medhalla, du couffin, du sajjeda (le tapis de prière), de la Marouaha (éventail typiquement tunisien), des produits, fabriqués à partir de feuilles de palmier tressées. A cause de leur authenticité et leur originalité, ces produits s’exportent aujourd’hui par milliers vers le Japon, pays du Soleil levant.

Fruit d’un savoir-faire ancestral jalousement conservé par des artisans qui ont su perpétuer le métier du tressage des feuilles de palmier propre aux habitants des oasis de Gabès, ces produits artisanaux, qui ont su résister au rouleau compresseur de la mode et du temps, ont pu grâce à la volonté de ces artisans s’imposer à l’échelle nationale et internationale.

En été, il retrouve sa superbe. Ce couvre chef en fibres végétales revient subitement au goût du jour. On le pose sur la tête et sa chimie opère.

Mdhalla! Comme son nom l’indique, ce chapeau protège contre les rayons du soleil. C’est le meilleur ami des travailleurs à ciel ouvert, hommes et femmes. En ville, il devient le plus pratique des couvre-chefs. Aux dames, ses services sont multiples : Il prend le pouvoir sur les coiffures volumineuses, il protège des rayons de soleil et des regards pernicieux. Il leur évite aussi un emploi excessif des crèmes couteuses et leur procure l’âme d’un style ancestral mais renouvelé.

Longtemps mis au placard à cause des codes stylistiques bouleversés par une modernité effrénée, ce couvre chef, est devenu depuis quelques années un accessoire indispensable quand le mercure s’emballe. Artistes, hommes politiques et même notre Chef de l’Etat, n’arrivent plus à s’en passer.

Les images retransmises par les chaines télé des sit-in et autres rassemblements populaires, où l’on dénombre aisément des centaines de Mdhalla trôner fièrement sur les têtes les plus dures qui résistent au régime en place, attestent du retour imposant de ce produit artisanal.

Mais comment se fait-il que ce couvre-chef des gens du sud

tunisien ait pu retrouver le chemin des grandes villes ? Mieux encore, la Mdhalla, a séduit pas mal de visiteurs étrangers et s’est frayée même le chemin de l’export.

En effet, un moment désaffecté à cause notamment de l’invasion de notre mode de vie des codes sociétaux occidentaux, la Mdhalla, a pu renaître sous des formes réadaptées mais fidèlement inspirées de la tradition. De jeunes artisans en tressage des feuilles de palmier, initiés au mystère de la création artisanales et artistique, ont réussit à nous réconcilier avec nos racines. Leur travail est courageux, parfois surprenant, mais renvoie toujours au patrimoine.

C’est que l’histoire nous apprend que le tressage des feuilles de palmier est une pratique aussi vielle que nos oasis. C’est dans ces oasis que l’on retrouve la trace de l’une des activités artisanales ancestrales liée aux fibres végétales.

Une activité qui a toujours été au premier rang étant donnée l’abondance des matières premières sous différentes formes dans plusieurs régions du pays.

Un produit à raffiner

D’apparences simples et faciles à confectionner, les produits tressés exigent un travail méticuleux et un sens artistique raffiné propres aux maîtres artisans. En plus du savoir-faire, la confection de produits tressés a pour mérite d’occuper, toute l’année durant, tresseuses et tresseurs.

Le travail de tresse commence par la coupe des feuilles par des spécialistes, le séchage et le pelotage de ces feuilles, le tressage en petite bande puis l’assemblage et la confection du produit.

Legs des plus précieux, le tressage des feuilles de palmier a pu, ainsi se transmettre de génération à génération et résister aux phénomènes de mode et aux tentatives d’industrialisation.

Le chapeau de Chott Essalem (Gabes-ville) et le couffin de la Hamma sont deux produits artisanaux qui ont su résister au rouleau compresseur de la mode et du temps, ont fini par s’imposer à l’échelle nationale et internationale.

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Ce chapeau est le fruit d’un savoir faire ancestral jalousement gardé par des artisans qui ont su perpétuer le métier du tressage des feuilles des palmiers propre aux habitants des oasis

Ce chapeau est le fruit d’un savoir faire ancestral jalousement gardé par des artisans qui ont su perpétuer le métier du tressage des feuilles des palmiers propre aux habitants des oasis. "C'est notre grand-père, pêcheur le matin, tisseur de Mdhallas (chapeaux de paille) l'après-midi, qui nous a autrefois transmis la volonté de poursuivre cette tradition, et nous a conduit aujourd'hui à élargir les gammes offertes au consommateur", affirme à la «Majalla » Imad Chaabane, commerçant, rue d'Allemagne à Tunis. Parmi les produits artisanaux qu'il propose, le coufin, l'éventail, et notamment la Mdhalla, soigneusement rangée en pile selon les gammes. Cap sur cette production artisanale, qui allie authenticité et pratique, constituant parfois même un accessoire de mode.

Ce chapeau serait inspiré du sombrero (chapeau mexicain) : dérivé de sombra en espagnol, c'est-à-dire ombre, tout comme la Mdhalla, ou encore Dhallala signifie l'ombrage, la protection.

Destiné à différents usages, ce n'est pas seulement du soleil que ce chapeau protège, mais aussi du vent, du sable, selon la saison et le climat.

D'où vient la Mdhalla ?

Si M. Chaabane s'approvisionne en chapeaux de paille droits venus de Djerba, aujourd'hui fabriqués par ses cousins, la ville de Gabes et El Hamma restent l'origine potentielle de ce chapeau.

Rond au dessus de la tête, légèrement tinté en rose sur les côtés, il s'agit du chapeau de paille tunisien le plus répandu. Alors que la production djerbienne privilégie une taille plus grande, une forme pointue et des mêches qui s'en échappent, empruntant au sombrero mexicain, la Mdhalla classique nous vient des villes où les palmiers sont plus abondants. Le chapeau de paille dit du Djerid (Tozeur et environs) a la même forme que le chapeau djerbien, abstraction faite de la touche fantaisiste des mêches. Ce qu'il faut savoir, c'est que chaque style trouve ses amateurs. Si la Mdhalla djerbienne, pointue et ornée de mêches est à l'usage

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‘’Ce chapeau est le fruit d’un savoir faire ancestral jalousement gardé par des artisans qui ont su perpétuer le métier du tressage des feuilles des palmiers propre aux habitants des oasis’’ chez les amateurs de pêche, la Mdhalla classique est un chapeau de ville.

Différents prix et différentes qualités

"Toutes les Mdhallas ne sont pas identiques, ce qui illustre des prix allant de 5 à 30 dinars l'unité", explique à la « Majalla » M.Chaabane. Interrogé sur le motif de ces prix croissants pour un résultat parfois invisible à l'oeil de l'acheteur, M. Chaabane affirme : "En dattes, on distingue la Degla du Blah, et c'est bien semblable en ce qui concerne les Mdhallas". Outre le travail manuel, ce tressage aussi minutieux que symétrique, cette patience pour un résultat pas toujours satisfaisant, la qualité du zaaf (feuilles de palmier) fait la différence entre le chapeau et l'autre. Un feuillage et un tressage de qualité peuvent donner un couvre-chef qui dure jusqu'à 5 ans, à condition de le garder à l'abri de l'eau, sans avoir à le plier.

Un travail de tressage

En effet, le tressage des feuilles de palmier constitue l’un des

métiers les plus anciens des habitants de la ville de Gabes, cette oasis maritime, où se mêlent et se confondent traditions cumulées, dextérité manuelle et intelligence créative.

Ainsi, le chapeau de Chott Essalem, voire la Medhalla qui protège du soleil a été retenu par le commissariat régional de l’artisanat de Gabes comme produit phare de la région destiné à être développé dans le cadre du projet Tuniso-Japonais « un village, un produit ».

Par ailleurs, une multitude de produits utilitaires sont également confectionnés à partir de ces tresses de feuilles de palmier dont en particulier le couffin, le Sajjad (tapis de prière), la « Marhouah » (éventail typiquement tunisien).

Ces métiers qui constituent des sources de revenu pour des milliers de familles, ont été préservés en dépit de la surexploitation des oasis au cours des dernières décennies, du tarissement des sources d’eau naturelles au profit de l’industrie et du tourisme, de l’abandon d’un grand nombre d’oasis, de l’invasion du béton et de l’extraction à outrance, du jus de palmier (legmi) qui finit souvent par étouffer l’arbre et le condamner.

Activité exercée par une population mixte à dominance féminine, le tressage des feuilles de palmier est organisé et structuré dans la région conformément aux spécificités socio-climatiques des zones oasiennes, mais aussi selon les variétés de palmier prédominantes.

Qui porte la Mdhalla, et pourquoi ?

Portée par différentes générations, c'est selon M. Chaabane un produit artisanal principalement destiné aux hommes du deuxième âge. Ses clients sont souvent des tunisiens à l'étranger, à la recherche de la Mdhalla pour son plus grand

effet d'authenticité. Autres demandeurs de ce chapeau sont les personnes diabétiques, conseillées par leur médecin pour se protéger contre le soleil de manière fiable. Contrairement aux idées reçues, la Mdhalla est loin d'être réservée aux hommes.

De plus en plus de femmes allant au pélerinage s'équipent en chapeau de paille en préparation à leur voyage. Et ce sont notamment les femmes djerbiennes qui font le plus honneur à ce produit, reconnu pour de multiples rôles. Il faut dire que les djerbiennes sont très attachées à leur Mdhalla, portée de jour pour protéger du soleil tapant, le soir contre le vent. Cela sert même d'accessoir maintenant en place Ellahfa, cette tenue féminine aussi traditionnelle que discrète. Lors des fêtes et mariages, des rubans de différentes couleurs viennent se nouer autour de ce chapeau, indiquant si la porteuse est demoiselle, femme mariée ou veuve. Que de traditions et d'habitudes faisant de la Mdhalla plus qu'un accessoire de mode, un symbole poétique et discret.

Une autre raison pour porter la Mdhalla, est sa matière totalement écologique et biodégradable. Protéger la tête par cette chaleur en plein mois d'août est vivement conseillé. Pour les grandes comme les petites têtes, les femmes ou les hommes, quitte à choisir de s'aquitter de produits industriels souvent de basse qualité pour des prix avoisinants, autant opter pour ce produit national, chalereusement nattés par des gens simples et rudimentaires.

Marouha et couffin C’est ainsi que des zones comme Chott Essalem (Gabes ville) et Chenini ( Gabes-ouest) sont connues par la confection de chapeaux de qualité supérieure à partir de feuilles de palmier de la variété dite « Bouhattem ».

Ces chapeaux ou « Medhallah » se vendent à des prix pouvant

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Si certains optent pour la chachia, d’autres préfèrent la Mdhalla.

Les femmes en raffolent.

atteindre 35 dinars contre uniquement dix à quinze dinars pour des chapeaux fabriqués à partir de feuilles de palmiers considérés moins nobles.

Les zones comme Debbaba, Ouled Ennour, Ben Ghilouf, Bechima, El Khebayat (délégation d’El Hamma), sont réputées quant à elles pour la confection du meilleur couffin en feuilles de palmier.

Pour leur part, les zones de Sombat et El Ksar sont, respectivement connues pour la confection du tapis de prière (sejjad) et de la Marouhah (éventail).

Cependant, qu’il s’agisse de l’alfa à Kasserine, du Smar à Nabeul, du rotin à Aïn Draham ou du palmier à Gabes, les fibres végétales ont toujours été une source d’inspiration aux artisans tunisiens qui excellent dans la conception de produits à la fois utiles et décoratifs.

Chaque région a ainsi acquis une bonne partie de sa notoriété et de sa spécificité de par ses produits propres et une technique de fabrication spécifique.

Les artisans de Smar à Nabeul constituaient jusqu’au début des années 80 une forte corporation capable de produire des milliers de m2 de tapis qui habillaient les sols et murs des mosquées et de nombreuses demeures rurales. Malheureusement, ils ne sont plus aujourd’hui que quelques dizaines qui résistent encore à l’envahissement des produits industriels de provenance douteuse et à base de matières plastiques.

De même pour les produits en alfa de Kasserine dont les fameux «pas de porte » aujourd’hui en concurrence avec des produits similaires importés.

De par leur authenticité et leur originalité, ces produits, fabriqués à partir de feuilles de palmier tressées, s’exportent bien vers le japon, pays du soleil Levant. En 2009, ces produits ont été

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Les exportations des produits en fibre végétales ont atteint 2.493,073 DT. exportés par milliers.

Il n’empêche, l’ouverture de points de ventes de ces produits dans les sites archéologiques et autres musées du pays , qui bénéficient tout au long de l’année d’une bonne affluence, pourrait aider à redonner l’élan souhaitée à cette activité ancestrale. L’objectif étant de voir un jour les touristes rentrer chez-eux, un couffin ou un éventail à la main.

Travail du rotin

Les artisans de Aïn Draham exploitent la souplesse et la légèreté du rotin pour le courber, le fendre, le nouer et le transformer en fauteuils de salon, en bibliothèque, en portemanteaux, voire en trône de mariage. Conservant son aspect végétal, le rotin introduit dans les intérieurs une note de vie et de fraîcheur.

Plus fin, l’osier, grâce à la technique du cannage d’éclisses, fournit des placages pour les armoires, garnit les dossiers des chaises et permet de créer des formes répondant à des besoins nouveaux : porte-revues, porte-bouteilles et lustres sont maintenant courants.

Le mobilier du rotin n’est pas sans rappeler les fauteuils et les tables de jardin à l’aspect rustique, faits d’un assemblage de hampes de palmier et produits dans les oasis du Sud.

Issue 1743- avril 19/04/2019

Un magazine politique hebdomadaire

Le militaire Soudanais Ahmed Awad bin Auf s’est reposé une nuit dans le palais présidentiel et le matin a remis la clé à Abdelfattah Borhane www.majalla.com

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Elle a déclaré à la «Majalla» : «J'ai été très touchée par mon éloignement de l'art... Je vais rattraper ce que j'ai manqué ».

Soumaya El-Khashab : Il était impossible de poursuivre mon mariage avec Ahmed Saad ...

Et mon expérience avec lui a été dure Le Caire : Issam Eddine Radhi Au cours des derniers jours, le milieu artistique n'a de sujet de discussion que de l'annonce du divorce de la star Soumaya AlKhashab du chanteur Ahmed Saad. Et ce, suite à une histoire d’amour, et un mariage qui n'a duré qu'un an et demi. Tout le monde se demande quels sont les raisons ? Comment et pourquoi un tel divorce rapide ? Pourquoi leur divorce a-t-il suscité un tollé et pourquoi les deux artistes se sont trouvés devant les tribunaux ? Aussi, les raisons qui ont mené une telle relation à l’impasse et la conclusion d'une histoire d'amour dont tout le monde parlait dans le milieu artistique?

Soumaya al-Khashab n'a pas gardé le silence concernant cette crise et a évoqué beaucoup d'histoires. Mais nous garde l’exclusivité de tant de secrets. Pourquoi leur différent les a menés

devant la justice? Pourquoi n'a-t-elle pas répondu aux efforts de réconciliation ? A-t-elle regretté son mariage? Sa carrière est-elle bloquée par les méfaits de ce mariage qui n'a pas été couronné de succès? Beaucoup plus de détails dans cette interview : * Récemment, vous avez annoncé votre séparation du chanteur Ahmed Saad, après un mariage d’an et demi. Et une histoire d'amour qui a fait la Une du milieu artistique. Votre vie commune a-t-elle abouti à une impasse?

- En effet, notre vie commune est arrivée à une impasse, et donc impossible. La décision du divorce est devenue une nécessité. Elle a été prise depuis six mois. Telle fut ma décision. Et j’ai refusé toute tentative de réconciliation. * Avez-vous pris la décision de divorcer d’une manière précipitée?

- Aucune précipitation, et même, j’ai choisi le moment opportun pour annoncer la décision. * Vous avez porté plainte. Pourquoi votre différent vous a porté devant les tribunaux ?

- J'ai intenté un procès parce qu'il refusait de divorcer, et il m’était impossible de continuer de vivre avec lui. * Avez-vous regretté cette expérience?

- Oui, j'ai regretté. Ce fut une expérience difficile. J'en ai beaucoup appris et tiré des leçons. * Des amis ont tenté de vous réconcilier?

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- Oui, il y a eu des tentatives, mais je les ai toutes rejetées parce que j'avais pris la décision de ne pas finir ma vie avec lui mais plutôt me consacrer à ma vie artistique, et compenser ce que j'avais raté en cette période du mariage. Car sur le plan artistique, j’ai tant perdu. * Votre carrière s'est arrêtée à cause de votre mariage avec le chanteur Ahmed Saad?

- J'ai été très touchée et j’ai raté tant d’occasions durant cette période, où je me suis consacrée à la fondation d’un foyer et une famille heureuse tout au long de ce temps. Dieu en a voulu autrement. Et de ce fait, je n’ai maintenant d’attention que pour mon art et mon public, avec qui je tiens à communiquer. * Avez-vous reçu des propositions pendant la période écoulée?

- J'ai reçu un grand nombre de propositions, mais je me suis excusée de ne pour honorer de tels engagements. Car, je me suis consacrée à mon foyer. Tout le monde était compréhensif, car grâce à Dieu, je suis en très bon termes avec tout le monde. Je vais rattraper ce que j’ai raté durant cette période, avec un retour prochain sur les plateaux de tournage, pour concrétiser plus d’une œuvre. * Au cours de la période récente, on a écouté une chanson de

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Etre actrice a freiné mon coté chanteur… Envie réellement de chanter. vous intitulée «Bastqwa»... Vous considérez-vous aussi comme chanteuse?

- Je suis éprise du chant, et j’ai décidé cette année d’exploiter le fait de ne pas être engagée avec aucune série télévisée ou oeuvre cinématographique pour me consacrer à la chanson. Je crois franchement, qu’être actrice m’a privée de chanter. Les paroles de la chanson sont de Hicham Sadiq, la composition me revient.

Tandis que la distribution est de Mohammed Abbas. Le clip par contre est une réalisation de Jamil Jamil Maghazi. * Par quoi cette chanson vous-a-elle attiré?

- Elle est différente et propose un travail où je suis à la fois chanteuse et actrice. J’y tiens le rôle d’une narratrice, qui raconte plus d’une histoire. Elle énumère des récits de femmes victimes de la violence. J’y essaie de transmettre un message à tout homme qui se comporte de la sorte avec la femme et dont le comportement

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est inadmissible, car il est dans le tort. Mon message est contre la violence dont est victime la femme, par le biais d’une chanson audacieuse. Avec une manière qu’aucune chanteuse n’avait jamais abordée. * Vous avez présenté la période récente plus d’une chanson.

Pensez-vous au lancement d'un album?

- C’est une étape difficile... Une chanson suffit, je prépare une chanson différente pour la saison estivale, comportant de la fête, de la joie, et une musique différente. J’espère rencontrer le succès auprès du public. L’album est une mode dépassée, car enregistrer une dizaine de chansons, n’est pas une mince affaire, et requiert beaucoup de temps. Tout en sachant que deux ou trois chansons peuvent être victimes de piratage. Mais aussi, la composition est au gré de la mode, et la distribution se renouvelle d’une manière quotidienne. Le thème peut être plagié. Pour cette raison, j’ai décidé de présenter un single tous les deux mois en 2019. Pour en faire après un album. J’ai chanté le style des pays du Golfe, et j’ai envie de chanter du Raï, car il est mon style préféré. Aussi, je cherche à présenter une chanson irakienne, aussi bien par les paroles, la composition que la distribution.

- Dieu merci, aucune régression. J’ai tenu à communiquer avec mon public qui me suit toujours, à travers les concerts, les événements et les consécrations. Je suis encore au haut du podium. * Considérez-vous que Soumaya al-Khashab ait acquis le droit à la célébrité parmi les artistes de sa génération?

- Dieu merci, j'ai eu ma part, mais avec un peu de retard. Sachant que je ne voulais pas de précipitations, jusqu’à devenir au devant des Star. * Avez-vous du nouveau ?

- Plus qu’une œuvre. Sachant que je me prépare pour une série actuellement, «beit alqabayil», avec le réalisateur Hosni Salah.

Aussi, je vais participer à une œuvre grandiose, encore à l’étude, mais une méga production, avec une pléiade de grandes Stars. Je ne peux en dire en plus avant la finalisation du projet et le premier tour de la manivelle.

* Soumaya Al-Khashab a-t-elle été touchée par le déclin de la production télévisuelle et cinématographique en Égypte ?

- Nullement. En ce qui me concerne, je n’assume que le premier rôle dans une œuvre, jamais le second. J’ai reçu un grand nombre de propositions pendant la période récente, et je n’ai pu les accepter, car je m’étais à mon mariage. * Selon vous, le classement des actrices a-t-il connu un changement ?

- Cela fait partie de la loi de la nature. Chaque année voit monter de nouvelles étoiles. L’important pour chaque artiste est de bien choisir. Chaque star a ses propres fans. La préférence va aux générations précédentes, car ils disposent d’une popularité meilleure. * La popularité de Soumaya Al-Khashab, a-t-elle reçu un coup, pour cause d’absence au cours de la période récente ?

Ma célébrité n’a pas été touchée…

J’ai eu la part que je mérite parmi les artistes de ma génération… Je prépare une nouvelle série, intitulée «beit alqabayil» 48

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Le militaire Soudanais Ahmed Awad bin Auf s’est reposé une nuit dans le palais présidentiel et le matin a remis la clé à Abdelfattah Borhane Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui

-1 - Naissance entre deux années :

- La date de naissance d’Ahmed Awad bin Auf ne peut être connue avec exactitude. A l’état civil, il est enregistré à deux dates, assez éloignée l’une de l’autre, à savoir 1954 et 1957.

-2 - L’Armée irakienne :

En août 2015, le président soudanais Omar alBashir a publié un décret nommant le Général Awad Mohammed Ahmed bin Auf au poste de ministre de la Défense.

- Etude : Ahmed Awad bin Auf a fait ses études à l’Académie militaire irakienne, et à l’Académie de l'état-major irakien (Promotion les braves de la Garde républicaine).

- Exercice: Il a commandé le régiment des volontaires soudanais dans la guerre de l’Irak contre l'Iran.

-3 - Postes militaires… Et diplomatiques :

- Ben Auf a occupé les postes suivants au gouvernement soudanais: a) En tant que Chef du renseignement militaire, b) Le poste du Chef d'état-major interarmées avant d’être congédié en juin 2010 (dans le cadre d'un changement militaire majeur).

- La mission d'enquête des Nations Unies sur la situation au Darfour en 2005, l'a considéré parmi les responsables de la détérioration de la situation dans cette région.

- Washington l'a également inscrit sur la liste noire pour son rôle présumé de Chef du renseignement militaire et de la sécurité dans l'armée pendant le conflit au Darfour

c) Il a participé à ce qui était connu au Soudan comme étouffement de la guerre dans la région du Darfour. d) Il a été nommé ambassadeur du Soudan à Amman.

-4 - Bien vu par Omar Béchir :

- Le parcours de bin Auf, a retenu l’attention du Président Maréchal Omar al-Béchir, - Peut-être que l'œil du maréchal était la seule à voir et à apprécier l’importance de cette nomination. Il lui a fait confiance, pour le nommer au poste de premier vice-président du Soudan en février 2019.

- En août 2015, le président soudanais Omar Béchir a publié un décret nommant le Général Awad Mohammed Ahmed bin Auf au poste de ministre de la Défense nationale.

-5 - Président pour une nuit :

- Peut-être qu'Ahmed Awad bin Auf est devenu fin connaisseur du palais présidentiel. Chose qui l’a préparé à être: - Le candidat que la junte putschiste ait choisi pour destituer le président militaire Omar Béchir.

- Il est le militaire qui a goûté, au plaisir de la victoire la première nuit du coup d'Etat, au palais présidentiel.

-6 -Mariage d’une seule et unique nuit :

Ahmed Awad bin Auf, à l’image de la tradition de certains peuples arabes, se marie pour une nuit, étant chargé d’une mission bien déterminée. Après la première nuit, le marié est obligé de divorcer de la mariée pour qu’elle épouse un autre homme, comme le raconte si bien Taieb Salah au début de son roman «Saison de migration vers le Nord».

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-7 - Un président en cache un autre :

- C'est le secret de l'armée soudanaise, Ahmed Awad ibn Auf est resté - A la présidence, une journée et une nuit, du 11 avril 2019 au 12 avril 2019.

- Une seule et unique nuit au pouvoir. Puis la direction, le palais et la haute présidence iront le lendemain à une personne plus âgé et plus expérimenté : Le Général Abdelfattah Borhane.

-8 - Le mot du départ :

- La majorité des Soudanais sont dans la rue à manifester des revendications, tout en sachant que rien n’a changé, tant le peuple scande des slogans, que connaissent les Arabes qui ne veulent plus de leur président: il doit partir.

La batterie du président par intérim est plate : - Ainsi, il a été Chef de l'État soudanais et son rôle s’arrête à ce stade, après avoir participé au renversement historique du président maréchal Omar Béchir, que les putschistes ont transféré vers un lieu inconnu.

- Le général Ben Awf a lu la déclaration de destitution de son «bienfaiteur» Omar Hassan Béchir, après un règne de30 ans (2019-1989).

- 9 - Conclusion :

- Les Soudanais sont dans la rue depuis quelques semaines, et le sont toujours, non pas en quête de pain uniquement, mais pour : - Des élections libres, et une vie civile, et un président issu des urnes directement vers le palais présidentiel..

- Et non un général qui veut se glisser dans le palais présidentiel à bord d’un blindé.