Ghannouchi dans la tourmente ?

Un magazine politique Mensuel

Issue 1798 - Juin 01/06/2020

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Un magazine politique Mensuel

Issue 1798 - Juin 01/06/2020

Nous craignons que lesannées à venir soient difficiles pour les droits humains 14

L’Afrique usine du monde au lieu de la Chine ... ?

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Les activités artistiques 50 58 mises en veille

Tout est hors-jeu… Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique Mensuel

www.majalla.com/eng

Mostafa El-Dessouki

03 01/06/20

Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Des étudiants du General Education College (CEG) de Godomey, achètent des masques avant de reprendre l’école le 11 mai 2020.

Les écoles du Bénin ont rouvert lundi, avec des instructions strictes sur la distance, l’hygiène et la distribution des masques, après plusieurs semaines de fermeture pour freiner la propagation du nouveau coronavirus. - Getty

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Une volontaire italienne, Silvia Costanza Romano (R), qui a été enlevée au Kenya fin 2018, portant un khimar et un masque facial, embrasse sa mère Francesca à son arrivée à l’aéroport militaire de Rome Rome Ciampino le 11 mai 2020, après sa libération. - Getty

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Encouverture Le parti islamiste tunisien Ennahdha en proie à de graves accusations

Ghannouchi dans la tourmente ?

Tunis-La Majalla

à l’étranger ».

Le Chef de l’Etat tunisien s’en prends dans son Immixtion à répétition du président de l’ARP discours directement au mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi dans la politique étrangère en des termes très virulents. « L’Aïd est revenu tunisienne, dissolution du bureau politique alors que certains se sont retirés non dans les d’Ennahdha, sit-in au sein du Parlement, pétition mosquées qui étaient fermées, mais pour fomentpour un audit sur sa fortune, Rached Ghannouchi er des complots, sous l’emprise de desseins somprésident du mouvement islamiste d’Ennahdha bres et haineux », a-t-il martelé. « Certains sont nostalgiques du passé, désireux de revenir en fait face à des vents contraires ces jours-ci.

A commencer par le président de la République arrière, certains se réjouissent d’atteindre leurs Kaïs Saïed qui vient de remonter les bretelles objectifs, ce dont ils rêvent, tandis que d’autres, à Rached Ghannouchi lors de son discours à malheureusement, sont en proie à l’hypocrisie, l’occasion de l’Aïd El Fitr. Et pour cause, lors au mensonge et à la calomnie. Ceux qui sont d’un entretien téléphonique, le président du Par- désignés par le tout puissant comme ayant la lement tunisien, Rached Ghannouchi a félicité, maladie au cœur. L’un des nombreux miracles mardi 19 mai 2020, le président du Conseil du Coran consiste d’ailleurs à réserver le terme présidentiel du Gouvernement d’Union nation- maladie à ceux qui sont atteints par la maladie de ale libyen, Fayez al-Sarraj, d’avoir repris la base l’âme », a ajouté avec détermination Kaïs Saïed, militaire d’al-Watiya, dans l’ouest de la Libye, épinglant ainsi pour la énième fois le Chef du mouvement islamiste proche des Frères musulprès des frontières tunisiennes.

Faisant allusion à cet incident diplomatique, mans. qui range la Tunisie dans l’un des camps des deux belligérants, le Chef de l’Etat tunisien a Les députés montent au créneau asséné dans son discours de vœux à l’occasion Dans le même sillage, le député Oussama Khlifi, de l’Aïd El Fitr « Que chacun se souvienne que président du bloc parlementaire “ Qalb Tounes l’État tunisien est un et indivisible, et qu’il n’y “, pourtant allié d’Ennahdha au Parlement, a déa qu’un seul et même président à l’intérieur et claré à Majalla que « Rached Ghannouchi, prési-

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Ghannouchi : Un entretien téléphonique entre Ghannouchi et Fayez el Sarraj a provoqué l’ire des observateurs.

dent du Parlement, n’a aucune prérogative, ni constitutionnelle, ni issue du règlement intérieur de l’ARP qui lui permette d’exprimer une position au nom du Parlement, tant que cette question n’a pas fait l’objet de dialogue au sein de l’ARP ».

Quand à Hsouna Nasfi, président du bloc parlementaire « La Réforme », il a affirmé avoir demandé à Ghannouchi s’il a contacté Sarraj. « Il a confirmé avoir appelé et félicité Fayez El Sarraj et il croit dur comme fer que c’est de son plein droit de le faire », a souligné Nasfi sur les ondes d’une radio locale. Interrogé sur sa position quant à cet incident diplomatique par La Majalla, Nasfi a souligné que « Nous sommes un pays neutre et nous n’interférons pas dans les affaires internes libyennes. Ce qui s’est passé est très grave car cela place le pays dans un camp contre un autre en Libye. C’est pourquoi nous avons demandé d’inscrire cette question à l’ordre du jour de la prochaine plénière au Parlement », a-t-il affirmé.

Dans le même ordre d’idées, Hichem Ajbouni, président du bloc démocratique a souligné à Mjalla que « Le président du parlement a dépassé ses prérogatives fixées par la Constitution et le règlement intérieur de l’ARP au sujet du dossier libyen ». Le président du bloc démocra tique, a ajouté que « la majorité des composantes de la coalition au pouvoir dénonce cette attitude de Ghannouchi. Par ailleurs, le bloc a invité les partis politiques, toutes sensibilités confondues,

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Faisant allusion à cet incident diplomatique le Chef de l’Etat tunisien a asséné « Que chacun se souvienne que l’État tunisien est un et indivisible, et qu’il n’y a qu’un seul et même président à l’intérieur et à l’étranger ». à s’attacher à la position officielle de la Tunisie qui rejette toute ingérence militaire en Libye.

Pour Mustapha Ben Ahmed, président du bloc parlementaire Tahya Tounes « Pour la Tunisie, le règlement politique de la crise libyenne passe obligatoirement par le dialogue.

Même son de cloche chez le bloc “ Al Moustakbal “ qui a réclamé, dans une déclaration conjointe avec trois autre blocs parlementaires rendue publique dont Majalla en a reçu une copie qu’il faut «soumettre cette question en plénière ». Les signataires de ce communiqué appelé la présidence de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) à « respecter les usages diplomatiques et à éviter d’interférer dans les prérogatives des autres pouvoirs. Cette déclaration fait suite “à l’immixtion à répétition du président de l’Assemblée des Représentants du Peuple

Rached Ghannouchi dans la politique étrangère tunisienne, ce qui de fait, « implique l’Etat tunisien dans les conflits intérieurs de certains pays et dans les luttes des axes régionaux, en totale contradiction avec les positions officielles ».

Cette déclaration fait suite “à l’immixtion à répétition du président de l’Assemblée des Représentants du Peuple Rached Ghannouchi dans la politique étrangère tunisienne, ce qui de fait, implique l’Etat tunisien dans les conflits intérieurs de certains pays et dans les luttes des axes régionaux, en totale contradiction avec les positions officielles”.

Ne plus s’exprimer au nom de l’ARP

En effet, ces groupes ont demandé à la présidence du parlement à « ne pas impliquer l’ARP dans la politique des axes, et à rester cohérente avec les principes et constantes de la diplomatie tunisienne ». Ils estiment que ni la Constitution ni le règlement intérieur du parlement n’accordent de prérogatives au président de l’ARP lui permettant de s’exprimer, au non de l’Assemblée. « Les positions exprimées et émanant de la présidence de l’ARP en ce qui concerne les affaires étrangères, ne représentent nullement la position de l’ARP et ne l’engage en rien tant que ces positions n’ont pas été débattues et approuvées en plénière “ lit-on dans le texte de la déclaration dont Majalla en a reçu une copie. “ L’entretien entre Ghanouchi et Fayez El Sarraj constitue un dépassement des institutions de l’Etat, et implique la Tunisie dans le conflit libyen aux cotés du mouvement des Frères musulmans et de leurs alliés » estiment les partis politiques.

Certains de ces partis ont demandé de Kaïs Saïed de réagir aux positions de Rached Ghannouchi, lesquelles estiment qu’elles « s’inscrivent dans la case des accusations visant la Tunisie au su-

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Ghannouchi : Sit-in au Parlement tunisien revendiquant l’audition de Ghannouchi.

Ghannouchi : Selon des médias égyptiens, la fortune de Gahnnouchi s’élèverait à plusieurs milliards de dinars.

jet d’un appui logistique qu’elle accorderait à la Turquie dans son agression contre la Libye ».

Grève de la faim au Parlement

Dans le même contexte, le bureau politique du Parti destourien libre (PDL) a décidé de poursuivre le sit-in des députés de son bloc parlementaire au siège annexe de l’hémicycle, en réaction au refus de la demande du parti d’auditionner le président du parlement, Rached Ghannouchi et de soumettre la question au vote en séance plénière. Le bureau politique du PDL annonce sur sa page officielle “une grève de la faim progressive” qu’entamera le député Majdi Boudhina et la signature d’une pétition appelant le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi à rendre des comptes tout en persistant sur sa demande la nécessité de lui retirer la confiance.

Le bureau politique du PDL fait savoir également que des correspondances seront adressées à des parlements internationaux dans ce sens.

Le bureau de l’ARP avait rejeté un des points soumis par le groupe parlementaire PDL pour examen demandant l’audition du président du

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parlement pour « absence de fondement juridique ».

Ceci-dit, les maux du parti Ennahdha ne datent pas d’aujourd’hui, mais remontent à la période pré-électorale quand les divergences entre ses dirigeants faisaient la une des journaux et ne cessaient d’apparaître au grand public et d’être exposés sur les plateaux télévisés. Inutile de rappeler les déclarations “choquantes” de Mohamed Ben Salem, lorsqu’il a même accusé des dirigeants d’Ennahdha d’avoir « tissé des liens avec corrompus ». Les différentes démissions au sein de ce parti à commencer par Abdelhamid Jelassi arrivant à Abdelfateh Mourou en passant par Zied Ladhaari, ne faisaient que dévoiler une crise de nature politique qui ne cesse de s’emparer du parti durant la dernière période.

Car en effet, les divergences d’hier n’ont pas été dépassés et la tension ne cesse de monter au sein du parti de Rached Ghannouchi d’autant plus qu’Ennahdha est face à un tournant historique : Céder sa présidence à une nouvelle figure et tourner la page de Rached Ghannouchi en tant que président du parti, celui qui ne cesse de multiplier les efforts et manœuvres politiques en vue

d’assurer une nouvelle légitimité, mais surtout un nouveau mandat au sein du parti islamiste, pourtant cette fois-ci la résistance est de taille.

Et c’est dans ce contexte déjà brouillé et tendu, que le dirigeant très médiatisé du parti Abdelfatah Mourou a choisi d’enfoncer le clou. L’ancien vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple et un des leaders très connus du mouvement Ennahdha a annoncé, pour la énième fois, son retrait de la vie politique et du mouvement Ennahdha, mais cette fois il parait que c’est la bonne puisqu’il affirme qu’il est devenu « un simple décor » au sein du parti. Lui qui assure que sa décision émane d’une « remise en question sur ses performances politiques et sa perception de l’étape actuelle » tient à souligner qu’une grande crise s’est emparée de son parti. En effet, ce ténor du mouvement islamiste a multiplié, ces derniers jours, les apparitions médiatiques avec un seul message: « Ennahdha fait face à de grandes difficultés ».

Pétition sur une fortune

Mais cet incident diplomatique et les démissions à profusion au sein du parti islamiste, ne sont pas les seuls péchés de Ghannouchi selon les observateurs. En effet, une pétition massivement partagée à l’heure actuelle sur les réseaux sociaux lancée par Anis Mansouri, un activiste

de la société civile, appelle à soumettre la fortune de Rached Ghannouchi à un audit. « Un audit que piloterait un comité indépendant composé notamment de représentants de: l’UGTT, l’UTICA, la LTDH, l’Ordre des avocats, l’INLUCC, la Cour des comptes et l’Ordre des experts comptables », lit-on dans cette pétition dont Majalla en a reçu une copie.

Se basant sur des médias égyptiens qui affirment que Rached Ghanouchi, dont l’activité se limite à l’exercice de la politique, possède une fortune qui dépasse neuf milliard de dollars, soit le cinquième du budget de la Tunisie, les signataires se demandent comment et où a-t-il pu amasser une telle fortune? Telles sont les interrogations que se posent les signataires.

Enfin, ces signataires par milliers, précisent que cette initiative ne vise pas uniquement Rached Ghannouchi. Mais aussi d’autres personnalités politiques, telles que: Noureddine Bhiri; Mohamed Ben Salem; Hamadi Jebali; Sofiène Toubel; Imed et Abdelmonem Daïmi; ou encore Slim Ben Hemidane.

Dissolution du bureau politique

Coup de théâtre ou diversion ? Dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 mai 2020, le parti islam-

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Ghannouchi : Des barrières ont été installées devant le siège du Parlement pour empêcher la tenue du .sit-in d’Errahil

tunisien parlement

sera entre l’enclume et le marteau. Pour certains observateurs, cette manœuvre politique qui a bouleversé d’une manière ou d’une autre le temple bleu de Montplaisir, vise à régler certains comptes politiques en interne, mais aussi à rappeler à tout le monde que seul Ghannouchi, le leader historique d’Ennahdha, «Suite aux informations ayant circulé sur la dis- tient les commandes du parti en dépit de ses solution du bureau exécutif, nous tenons à pré- engagements au parlement. Les évènements ciser que le président du mouvement Rached qui s’enchainent à un rythme effréné du côté Ghannouchi a annoncé, mercredi dernier, son de Montplaisir font en tout cas craindre les intention d’apporter certaines modifications à sa sympathisants du parti de le voir au bord de composition, pour répondre aux exigences de la l’implosion. D’autant plus que les appels conjoncture actuelle», lit-on dans le communiqué au départ du Ghannouchi du Parlement et à d’Ennahdha, publié après que plusieurs médias changer le système politique en Tunisie. Notaient relayé l’information relative à la décision ons que Fatma Mseddi, ancienne députée de Nidaa Tounes, mène actuellement une camdu chef islamiste. pagne, avec d’autres activistes, une campagne Ennahdha a confirmé dans ce même commu- appelant à la dissolution du Parlement, mais niqué que l’actuel bureau exécutif a été chargé aussi à un sit-in « Errahil 2 », devant le siège des affaires courantes, tout en appelant tous ses de l’Assemblée des Représentants du Peuple membres à poursuivre leurs missions, jusqu’à la (ARP) au Bardo, à partir du 1er juin. Toutemise en place des modifications et de la nouvelle fois, les habitants du Bardo, à Tunis, ont été composition, après son adoption par le conseil de surpris par l’installation, ce mercredi 27 mai, de dispositifs sécuritaires sous forme de barla Choura. rières devant à la grande place du Bardo. Mais De ce fait, la rentrée politique après l’Aïd et ce qui est étonnant, c’est que ni le maire du la fin de la pandémie augure d’un séisme poli- Bardo, ni les autorités sécuritaires ne sont au tique en Tunisie où le mouvement Ennahdha courant de ces mesures prises. iste Ennahdha a annoncé la dissolution de son bureau politique sur décision de Rached Ghannouchi. Dans un communiqué le mouvement revient sur les raisons de cette dissolution de son bureau exécutif, décidée par son chef, Rached Ghannouchi.

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nterview

Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie

Nous craignons que lesannées à venir soient difficiles pour les droits humains Entretien réalisé par Yahia Maouchi La section algérienne de l’ONG, Amnesty International (AI) n’a pas fait dans la dentelle pour dresser un constat accablant sur la situation des droits humains, et des libertés fondamentales en Algérie. Dans cette interview exclusive accordée à La Majalla, Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie rappelle qu’aucune personne ne devrait être emprisonnée pour avoir exprimé pacifiquement une opinion. « Ces détentions sont en contradiction avec l’article 59 de la constitution » dénonce notre interlocutrice. Dans le même ordre d’idée, Mme Oussedik, demande aux autorités algériennes de respecter la liberté de la presse : « le journalisme ne devrait jamais être un crime passible de peines d’emprisonnement » insiste-t-elle. Enfin, Hassina Oussedik, craint que les années à venir soient difficiles pour les droits humains, notamment pour les personnes les plus démunies.

La Majalla : Quelle lecture faites-vous de la situation des droits de l’Homme en Algérie ?

Hassina Oussedik : Aujourd’hui, l’Algérie comme tous les pays, est confrontée à une crise sanitaire, le Covid19- qui s’ajoute à une crise politique aggravée par des problèmes socio-économiques qui touchent une grande partie de la population algérienne. Cette situation a des répercussions fortes sur les droits humains. Si le mouvement de protestation, le Hirak, a suspendu ses marches en raison de la pandémie, la mobilisation a continué d’une part pour répondre à la crise sanitaire en venant en aide aux plus démunis ou à la violence à l’encontre des femmes durant le confinement

et d’autre part pour défendre les libertés fondamentales en raison des arrestations et des emprisonnements de détenus d’opinion.

Actuellement, la situation des droits humains est difficile et risque de s’empirer dans l’avenir. Cependant, l’une des tendances extrêmement positive est l’engagement des citoyennes et citoyens, conséquence du mouvement de protestation, qui se renforce pour défendre les droits humains.

En 2020 encore, les autorités algériennes ont emprisonné, des manifestants pacifiques, des défenseurs des droits humains, des militants et des journalistes, quel est votre commentaire ?

Alors que le mouvement de contestation pacifique a suspendu ses marches afin de réduire les risques de propagation de l’épidémie, les autorités algériennes ont continué de cibler les militant·e·s du Hirak, des défenseurs des droits humains, les journalistes et les internautes. En effet, nous constatons ces dernières semaines, que pratiquement chaque jour des personnes pour avoir exprimé une opinion sont convoquées, interrogées et mises en détention au niveau national. Ces détentions sont en contradiction avec l’article 59 de la constitution qui souligne le caractère exceptionnel de la garde à vue et de la détention provisoire, et établit que l’arrestation arbitraire est sanctionnée par la loi. Toutes ces personnes sont poursuivies pour des infractions figurant dans le Code pénal, telles que « atteinte à l’intégrité du territoire national », « incitation à un rassemblement non armé » ou « publications de nature à nuire à l’intérêt national ». Aucun de ces chefs d’inculpation ne constitue une infraction légitime reconnue par le droit international, car ils criminalisent la libre expression. Aucune personne ne devrait

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être emprisonnée pour avoir exprimé pacifiquement une opinion.

Le 31 mars, un décret présidentiel a accordé l’amnistie à 037 5 détenus pour éviter un désastre humanitaire dans les prisons en raison de la pandémie d’une part et une circulaire du ministère de la justice a reporté les audiences également en raison de la pandémie. Par conséquent, les personnes mises en détention vont devoir attendre des semaines ou des mois leurs procès en pleine crise sanitaire dans des conditions difficiles car les visites familiales sont suspendues.

Dans votre rapport annuel 2019, vous avez soulevé la question des journalistes emprisonnés et de la liberté de la presse. Quelle évaluation faites-vous de la situation en Algérie ?

En effet, nous constatons également les violations graves à l’encontre de la liberté des médias : emprisonnement de journalistes et blocages de médias en ligne indépendants. La liberté des médias est fondamentale pour l’exercice des droits humains, comment exercer ces droits si les citoyennes et les citoyens ne sont pas informés. Le rôle des journalistes est crucial et ils doivent être protégés dans l’exercice de leurs fonctions. Le journalisme et la liberté de la presse doivent être respectés en tout temps. C’est pour cette raison qu’à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Amnesty International a lancé une campagne de solidarité avec le journaliste Khaled Drareni et pour la liberté de la presse. Personne ne devrait être harcelé, intimidé ou arrêté pour avoir couvert les manifestations pacifiques ou formulé des critiques relatives aux politiques publiques. Nous demandons aux autorités algériennes de respecter la liberté de la

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Nous demandons aux autorités algériennes de respecter la liberté de la presse : le journalisme ne devrait jamais être un crime passible de peines d’emprisonnement. presse : le journalisme ne devrait jamais être un crime passible de peines d’emprisonnement.

Amnesty se sent-elle concernée par la privation de la liberté d’expression en Algérie ?

S’exprimer librement est central à la vie au sein d’une société ouverte et juste. Sans cette liberté fondamentale, nul ne peut revendiquer ses droits. Depuis les débuts d’Amnesty International, l’organisation soutient et protège les personnes qui s’expriment haut et fort ou qui mènent une action de protestation pacifique en leur nom propre ou en faveur d’autres personnes. Le mouvement se mobilise en faveur des prisonniers d’opinion, c’est-à-dire des personnes qui n’ont pas eu recours à la violence et qui sont emprisonnées en raison de leur identité ou de leurs convictions.

Amnesty International demande la libération immédiate et sans condition des prisonniers d’opinion du monde entier et

l’abrogation de toutes les lois prévoyant des sanctions contre les prisonniers d’opinion ou qui s’expriment haut et fort ou mènent une action de protestation non violente. La liberté d’expression est consacrée par la constitution algérienne. C’est une des revendications du Hirak. Amnesty international demande aux autorités algériennes de libérer immédiatement et sans condition tous les militant·e·s pacifiques, détenus uniquement pour avoir exprimé leurs opinions en ligne et hors ligne. En procédant à leur arrestation et à leur incarcération, elles les sanctionnent pour leur liberté de parole et mettent aussi en péril leur santé, étant donné les risques de propagation du COVID19-. Le 4 Mai dernier, Amnesty international a publié un communiqué de presse demandant la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers d’opinion partout dans le monde, ces personnes étant à présent exposées à des dangers accrus en raison de la pandémie de COVID19-. Le maintien en détention injustifié des

les autorités algériennes ne considèrent pas les associations, qui travaillent sur des sujets jugés sensibles ou formulent des critiques ou des réserves vis-à-vis des politiques publiques, comme des partenaires

prisonniers d’opinion en période de pandémie mondiale est cruel et gravement irresponsable.

On peut lire sur le rapport que les associations de défense des droits de l’Homme en Algérie, parmi elles Amnesty International, subissent toujours les effets de lois qui restreignent leurs activités. Y a-t-il du nouveau à ce sujet ?

En effet, la situation ne s’est pas améliorée.

Vous croyez que les autorités algériennes vont garantir la liberté de la presse, le respect des libertés fondamentales dans la future Constitution et le droit de n’être pas inquiété pour ses idées ?

Nous constatons que l’actuel climat politique n’est pas favorable à des débats au niveau national concernant la révision de la constitution. Comme il a été mentionné, chaque jour des personnes sont mises en détention ou condamnées pour avoir exprimé pacifiquement une opinion. De plus, l’organisation des débats est extrêmement difficile à mettre en œuvre en raison du confinement. Enfin, le processus de consultation qui vient d’être lancé manque de transparence dans un contexte déjà marqué par la méfiance d’une partie de la population vis-à-vis de l’Etat algérien. Un projet de révision constitutionnelle est à double tranchant pour les droits humainscar il peut consolider certaines garanties et en ajouter de nouvelles, mais aussi ne pas combler certaines lacunes existantes. Bien que cette étape soit importante, il n’en demeure pas qu’elle ne suffit pas à garantir la jouissance des libertés fondamentales. Car bien souvent, les lois nationales et/ou les pratiques des institutions vident de leurs sens les garanties constitutionnelles des droits humains.

Pensez-vous que la situation des droits de l’Homme va

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Est-ce qu’il y a une coopération entre le gouvernement algérien et Amnesty International ? Si non pourquoi ?

Malheureusement, les autorités algériennes ne considèrent pas les associations, qui travaillent sur des sujets jugés sensibles ou formulent des critiques ou des réserves vis-à-vis des politiques publiques, comme des partenaires. C’est pourquoi, Amnesty international n’arrive pas à entamer un dialogue avec les autorités.

s’améliorer en Algérie à l’avenir ?

Il est très difficile de prévoir l’avenir notamment dans cette conjoncture exceptionnelle et imprévisible. Cependant, on peut craindre que les années à venir soient difficiles pour les droits humains, notamment pour les personnes les plus démunies.

De quoi s’occupe la section Algérie ? Qu’est-ce qui vous distingue par rapport aux autres associations et ONG ?

Amnesty International est organisation dont la mission est multiple : surveillance du respect des droits humains, développement du droit international des droits humains et enfin promotion et éducation des droits humaines. Dans chacun de ces domaines d’action, l’organisation a une longue expérience. Par exemple, le mouvement a une grande expérience dans l’éducation aux droits humains avec du matériel pédagogique dans plusieurs langues dont la langue arabe. L›Algérie est partie prenante à un certain nombre de textes internationaux ou régionaux, à l›instar des autres états, elle se doit de respecter le droit international des droits de l’homme et de les mettre en œuvre au niveau de sa législation nationale. C›est sur la base de ces engagements internationaux en matière de droits fondamentaux, qu’Amnesty international s’adresse aux autorités algériennes pour le respect et la protection des droits humains.

Que doit faire le pouvoir pour améliorer la situation des droits de l’Homme en Algérie ?

Le respect des libertés fondamentales et l’indépendance de la justice sont primordiaux pour l’instauration d’un Etat de droit en Algérie. L’état algérien doit accepter que la société civile joue son rôle de contre-pouvoir sans lequel l’Etat de droit ne peut exister, accepter que les journalistes puissent informer sans subir de pression ou d’intimidation, accepter que les citoyennes et les citoyens s’organisent et participent aux décisions importantes des politiques publiques du pays, que la justice soit indépendante……

Quelles sont les priorités actuelles d’Amnesty International ?

Le respect des libertés fondamentales reste l’une des principales préoccupations de la section algérienne d’Amnesty International.

Cette dimension conditionne tous les domaines d’action de l’organisation, tels que la violence à l’encontre des femmes, l’abolition de la peine de mort, l’éducation aux droits humains, la lutte contre les discriminations…. Le respect des droits économiques et sociaux pourrait représenter un défi particulier en raison des risques de la récession en Algérie et dans le monde après la crise sanitaire.

Que fera Amnesty International pour venir en aide aux détenus politiques et d’opinion. Et que pensez-vous du phénomène des harragas qui s›est accéléré cette année ?

Nous demandons la libération immédiate et sans condition des détenus d’opinion et un procès équitable pour les détenus politiques. L’absence de politique migratoire en Algérie a débouché sur des départs clandestins par la mer vers l’Europe.

C’est un véritable drame pour les familles constituées en collectifs ou organisations pour alerter les autorités. L’Etat algérien a criminalisé l’acte d’émigration clandestine en 2008. Il est également très difficile d’avoir des chiffres exacts. Il semblerait que les départs se soient ralentis durant les premiers mois du Hirak. Cependant, ces départs auraient repris en absence de changements du système politique et des poursuites à l’encontre des militants et partisans du Hirak.

Quelles sont vos attentes pour 2020 ?

Le respect des droits humains de toutes les personnes doit être placé au cœur des mesures de lutte contre cette pandémie, et doit continuer d’être au centre des initiatives visant à bâtir un avenir juste et tolérant où toutes les personnes pourront librement et pacifiquement exprimer leurs opinions dans le monde postCOVID19-.

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Enfin, on ne s’intéresse pas souvent au fait que vous soyez la fille du regretté Omar Oussedik, militant nationaliste, politicien et ami de Franz Fanon. Considérez-vous que votre combat soit dans la continuité de celui de cette génération ?

Absolument, le respect de la dignité humaine et de l’égalité est au cœur de ces combats, bien que les enjeux et les défis aient évolué car le monde change.

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olitique

Continent noir et développement mondial ... Possibilités et défis

L’Afrique usine du monde au lieu de la Chine ?

Par Ahmed Taher Il n’est pas exagéré d’affirmer que le continent africain a été le nouveau centre économique au cours des deux dernières décennies, ce qui a fait du continent depuis le début du XXIe siècle l’objet d’une convoitise internationale et régionale pour s’attribuer des zones névralgiques afin d’exploiter ses ressources et ses richesses naturelles et de profiter de son potentiel de développement économiques. Cependant, malgré son potentiel multiple qui offre d’énormes opportunités d’investissement, l’Afrique fait face à plusieurs défis qui peuvent entraver la mise à profit de ce potentiel, en particulier en ce qui concerne son impact sur le niveau de vie de ses peuples.

Avec l’avènement de la pandémie du coronavirus et les défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui et qui ont dépassé les capacités des pays les plus développés pour y faire face, et à la lumière du conflit international entre les États-Unis et leurs alliés d’une part et la Chine d’autre part sur la responsabilité internationale de la propagation de ce virus, dont il est difficile à ce stade d’en déterminer l’étendue, la propagation du virus sur le continent a représenté un nouvel épisode dans la course sino-américaine pour dominer le système international.

Et s’il est vrai que la pandémie n’a pas épargné le continent africain de ses répercussions, il reste le moins touchée par l’épidémie, par rapport à ce qui s’est passé sur le vieux continent (Europe) ou aux États-Unis

ou même en Russie, qui est entré récemment en ligne avec une incidence élevée de contaminations même si le nombre des décès y sont encore à un niveau bas. Il est également vrai que les répercussions négatives qui ont affligé la Chine non seulement sur le plan économique et social, mais aussi au niveau de son image d’un pays qui a fait des efforts colossaux pour bien se positionner au cours des dernières années, la propagation du virus a altéré cette image positive que la Chine a de se forger au cours de la période récente dans le cadre de son initiative mondiale “La ceinture et la route “, qui s’est basée sur des messages de développement et de destin communs.

Mais ce destin commun a incité certaines personnes à remettre en cause les principes chinois de cette initiative, en recourant à une contre- propagande occidentale visant à contrecarrer l’effort chinois d’être aux commandes du système international.

Nonobstant la responsabilité mondiale de la propagation du virus corona que les Etats Unis veulent faire endosser à Pekin afin d’enrayer l’élan des réalisations de la Chine au cours des dernières décennies, en vue de laisser la place à un nouveau discours occidental qui aspire à ce que l’Afrique soit présentée comme l’alternative à la Chine en tant qu’usine du monde, arguant du fait que ce que la Chine a réalisé n’était possible que grâce aux efforts déployés par les occidentaux, pointant du doigt la Chine pour avoir « usurpé les droits de propriété intellectuelle sur de nombreuses technologies ».

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À droite, l’ancienne directrice générale du FMI, Christine Lagarde, présidente de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination et l’ancienne ministre des Finances du Nigéria Okonjo-Iweala, lors des réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

(Getty Images)

Cette vision occidentale découle d’une logique économique selon laquelle la réalisation du développement nécessite une équation de six éléments principaux à savoir : Les ressources naturelles et minérales et les sources d’énergie, les ressources humaines, les technologies de pointe, le capital et la situation géographique, ainsi que la confiance dans les produits en tant qu’atout supplémentaire. Ces éléments renforcent le succès du processus de développement dans sa dimension marketing.

Et en appliquant cette équation hexagonale au cas chinois, il est clair que ce que la Chine n’en possède qu’un qui est la composante humaine représentée par une force humaine estimée à 1,4 milliard de personnes, tandis que les niveaux d’appropriation des autres éléments, bien que relativement importants, ne sont pas à un niveau comparables en Occident ou dans d’autres régions du monde. Par conséquent, cette thèse affirme que ce qui a été accompli par la Chine est tout simplement dû à l’effet d’attraction des autres éléments qui sont venus se greffer à l’atout humain qui était d’un grand intérêt pour les dirigeants chinois pour développer les capacités et les compétences du pays. Il est dans ce ses clair que le succès chinois est principalement le résultat de son développement humain après avoir réalisé que l’être humain est l’outil de développement et son objectif final et en profitant des expériences japonaise et sud-coréenne, même si les circonstances de chacun d’entre eux diffèrent.

En effet, bien que la Chine ne dispose pas des res-

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Cette situation nécessite une approche différente dans la perception de l’avenir du continent africain afin de maximiser les opportunités disponibles et de réduire ou faire face aux défis présentés. sources naturelles et minéraux et des sources d’énergie qui lui permettent l’autosuffisance, dans son cas c’est un pays industriel et technique, mais ce n’est pas un pays innovant et il lui faudra peut-être des décennies pour atteindre un stade d’innovation supérieur à l’Occident.

En plus le produit chinois est encore douteux par rapport aux produits occidentaux voire asiatiques (le Japon et la Corée du Sud comme modèle). En somme, on peut dire que malgré les efforts consentis, les progrès chinois ont entièrement dépendu des technologies occidentales, des ressources et capacités présentes dans ses régions riches (Golfe, Asie centrale et Afrique) ainsi que des investissements étrangers qui ont implanté des usines et des institutions productives et contribué à l’ouverture des marchés étrangers.

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Et si, par rapport à ce que possède le continent africain comme richesses, nous constatons que si le continent devient une usine pour le monde bénéficiant d’avantages compétitifs par rapport à la Chine, où les ressources et les capacités sont disponibles, et la situation géographique est au cœur du monde ce qui lui a valu des avantages géostratégiques, ainsi que la densité de population, bien que la plupart d’entre eux manquent d’éducation et de formation, l’appétit à se diriger vers le continent africain grandit auprès des investisseurs qui trouvent le continent plus apte à la

Les pays du continent réussirontils à formuler l’équation requise entre maximiser l’utilisation des ressources et faire face aux défis pour parvenir à un développement global qui placera l’Afrique comme le futur continent économique?

réalisation de leurs intérêts qui sont en même temps cohérents avec les intérêts nationaux des pays africains. Cependant, ce qui peut renforcer cette vision est l’orientation chinoise elle-même vers le continent africain et la création de nombreuses entreprises et usines puisque la taille des investissements chinois est passée de 5 milliards de dollars en 2006 à 40 milliards de dollars en 2015. Lors du sommet Chine-Afrique de septembre 2018 à Pékin, le président chinois a annoncé un nouveau montage financier d’une valeur de 60 milliards, 50 milliards de dollars de la part des institutions de développement chinoises, 10 milliards de la part d’autres investisseurs privés.

Il va sans dire que la vision appelant à se diriger vers le continent africain en tant en tant qu’usine pour le monde en alternative à la Chine, s’inscrit dans le cadre de cette lutte qui est observé dans l’arène mondiale pour passer d’un pôle unilatéral à monde poli latéral avec la Chine grâce à son essor et la Russie avec son retour. Par conséquent, la stratégie occidentale découle de la nécessité de limiter ce développement ou ce retour, car cette pandémie a été précédé d’une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine dans le but d’empêcher cette dernière de continuer sur la même lancée de ses taux de croissance qui pourraient lui permettre, à l’horizon 2049, date de son centenaire, de devenir un pôle économique mondial.

Ce qui se traduira également en pôle politique et militaire, notamment à la lumière des ambitions militaires

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Récolte de fraises dans un champ à Tipaza, dans l’est de l’Algérie, en Algérie (Getty Images)

Visite du président américain Donald Trump à l’usine Honeywell International Inc pour produire des masques N95 à Phoenix, Arizona (Getty Images)

chinoises qui ont commencé à se profiler avec la construction des bases militaires en dehors de ses frontières, comme cela s’est produit à Djibouti 2017 et dans certaines zones de ses environs géographiques.

Ce qui révèle une réelle intention chinoise d’occuper une position internationale à la hauteur de ses capacités économiques et militaires et par son influence politique en tant que membre permanent du Conseil de sécurité qui dispose d’un droit de veto, chose que les États-Unis et leurs alliés occidentaux réfutent.

Mai pour revenir à l’équation à six valeurs sur laquelle l’Occident s’appuie pour remplacer la Chine comme usine pour le monde par l’Afrique, il y a lieu d’énumérer les caractéristiques que possède le continent par rapport à la Chine, et qu’on peut citer ainsi : 1- Le continent africain est le réservoir mondial de ressources naturelles et minérales. L’Afrique est la plus riche concentration de ressources naturelles telles que le pétrole, le cuivre, les diamants, la bauxite, le lithium, l’or, les forêts et les fruits tropicaux. On estime que 30% des ressources minérales extraites de la Terre se trouvent sur le continent africain. Le continent possède également les plus grandes réserves de métaux précieux au monde, où il y a, par exemple, environ 40 % d’or, et environ 90 % de platine et de chrome, en plus il contient 20 % des réserves de diamant, en plus de l’uranium, qui est une énergie alternative au pétrole, soit l’énergie nucléaire. En ou-

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tre, selon le rapport de la Banque africaine de développement, les deux tiers du total des terres agricoles inexploitées dans le monde se trouvent en Afrique, d’autant plus que 60% de ses terres sont arables et que la plupart sont inexploitées, par exemple, en République démocratique du Congo et qui sont capables de nourrir deux milliards de personnes dans le monde.

2- Le continent africain est un important gisement des réserves mondiales de pétrole, car le continent détient 12% des réserves mondiales de pétrole, et il y a 30 pays qui sont classés parmi les pays producteurs d’hydrocarbures, dont le Nigeria, l’Algérie et la Libye qui viennent au premier plan. Mais il y a des découvertes de nouveaux gisments dans un certain nombre de pays et régions du continent, en particulier à l’est.

3- L’Afrique étant l’un des continents les plus anciens, est le deuxième plus grand continent en taille et en population, et il se compose de 54 pays. Il est divisé en nord, est, centre, ouest et sud, mais il est également divisé en nord et en Sahara du sud, où se trouvent la plupart des pays du continent soit environ 47 pays alors que le nord ne comprend que 7 pays séparés du reste des pays par le désert. C’est aussi le deuxième plus grand continent au monde en termes de superficie et de population, après l’Asie, avec une superficie de 30,2 millions de kilomètres carrés, couvrant environ 6 % de la superficie totale de la terre. Alors que sa population, selon les estimations de 2018, est d’environ 1,3 milliard, soit 16,8% de la

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population mondiale totale qui est de 7,6 milliards. La population du continent devrait augmenter de manière significative, car elle doublera en 2050, pour atteindre 2,4 milliards de personnes. Selon les estimations des Nations Unies pour la population mondiale au siècle prochain, la population de l’Afrique, en particulier de l’Afrique subsaharienne, sera égale à son homologue asiatique d’ici 2100, avec une population estimée à 4 milliards chacun.

4- L’emplacement géographique distingué du continent, où il est situé au centre du globe, et par où passe

S’orienter vers l’Afrique en tant qu’usine du monde en alternative à la Chine ne signifie pas que cela se fera du jour au lendemain. Au contraire, cela nécessite de nombreuses politiques, stratégies et des changements radicaux qui peuvent prendre des années mais dont le nombre sera beaucoup moins que prévu.

l’équateur pour le diviser en parties presque égales, entouré de mers et d’océans de tous côtés. Ainsi on trouve à l’ouest l’océan Atlantique, et à l’est l’océan Indien, la mer d’Oman et la mer Rouge, le canal de Suez, et au nord, les vagues de la Méditerranée séparent le continent de l’Europe. Au sud, les océans Indien et Atlantique se rencontrent sur les rochers du Cap de Bonne-Espérance. Ce qui lui confère de nombreux avantages pour le commerce mondial, que ce soit en termes de proximité avec toutes les régions du monde, ou en termes de facilité de transport, car il est situé sur les différentes voies maritimes internationales, ce qui fait des investissements maritimes une nouvelle clé de développement.

2- Le continent africain comprend bon nombre des économies à la croissance la plus rapide au monde.

Selon les estimations de la Banque africaine de développement mentionnées dans son rapport sur les perspectives économiques des pays du continent africain pour l’année 2020, il est souligné que les économies africaines se développent bien, au-dessus de la moyenne mondiale, et que les prévisions économiques tablent sur une croissance devrait passer de 3,4% en 2019 à 3,9% en 2020, pour atteindre 4,1% en 2021 ... Dans le même contexte, un rapport publié par un cabinet égyptien a révélé l’augmentation du volume des exportations africaines à 16,4%, atteignant 413,8 milliards de dollars en 2017 par rapport à 355,4 milliards de dollars en 2016. Le déficit de la balance commerciale africaine a également diminué de 14,5%,

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Le président sud-africain Cyril Ramavosa au BRICS Business Council, à Brasilia, le 13 novembre 2019 (Getty Images)

Un employé des services de santé tanzanien inspecte un touriste chinois à son arrivée à l’aéroport international du Kilimandjaro, dans le nord de la Tanzanie.

(Getty Images)

atteignant 120,4 milliards de dollars en 2017, contre 140,9 milliards de dollars en 2016. On enregistre aussi une diminution du déficit de la balance des paiements en Afrique de 34,7%, où il a chuté à 78,8 milliards de dollars en 2017, contre 120,7 milliards de dollars en 2016.

3- Le continent africain est un marché de consommation très prometteur, il ne fait aucun doute que la population du continent représente un marché important pour divers produits, et il est prévu d’augmenter le volume de consommation en parallèle avec l’augmentation de sa population selon les estimations internationales. Ce qui attire également l’attention, c’est que le marché africain n’est pas un marché de mauvais articles ou de produits de basse qualité comme auparavant. En effet, la majorité des pays africains ont connu un changement de leur mode de consommation avec l’amélioration des conditions de vie et de leurs niveaux de revenus élevés. C’est aujourd’hui un fait établi qu’il y a une augmentation notable du nombre de familles africaines qui disposent d’un revenu qui leur offre l’accès au marché du luxe et du confort.

Selon une étude du bureau d’études internationales «Mackisy», le nombre de ces familles passera de 85 millions à 130 millions en 2020, ce qui fait du continent un marché de consommation attractif pour les différents secteurs productifs.

Cependant, malgré toutes les richesses, ressources et ingrédients qui le qualifient pour devenir le continent économique par excellence, le nom de l’Afrique est

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associé à la pauvreté et au sous-développement, du fait qu’il n’exploite pas ses richesses, car il y a des obstacles qui freinent le développement du continent tels que la corruption administrative et le faible niveau d’éducation, le service de la dette extérieure, en plus des séquelles négatives du colonialisme, qui à son tour a légué au continent les guerres ethniques et la dépendance économique, qui l’ont privé de stabilité politique et économique. Cette situation morose a atteint un tel point qu’il fut décrit comme un `` continent sans espoir ‘’ dans un titre en couverture de la revue anglaise « The Economist » dans l’un de ses numéros, il y a dix ans.

Et s’il est vrai que ce point de vue s’est radicalement transformé au cours des dernières années, le continent devient le centre de l’attention de tous au point que le magazine “The Economist” lui-même a qualifié le continent dans l’un de ses numéros en 2011, par “l’Afrique prometteuse”. Mais il y a encore des obstacles qui empêchent le continent de bénéficier de ses capacités et ressources, pour le bien-être du monde entier et pour ses propres citoyens par la prospérité, surtout qu’il dispose des principaux ingrédients de la réussite du processus de développement. Nous pouvons résumer ces obstacles au développement comme suit: 1 - L’absence de compétences humaines, compte tenu de la baisse des niveaux de scolarité et parfois son absence, ce qui a fait du continent un lieu de compétition pour exploiter ses ressources sous prétexte que

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ses habitants ne sont pas en mesure d’exploiter leur richesse.

2- Guerres et conflits dans certains pays africains, résultant soit des problèmes de frontières entre ces pays malgré l’existence d’un consensus officiel au niveau des pays africains pour respecter les frontières héritées de l’ère du colonialisme, soit du fait de différences raciales, linguistiques, religieuses et tribales que les gouvernements africains n’ont pas réussi à surmonter et à remédier à leurs conséquences, ce qui fait que ces conflits entravent tous les efforts de développement.

3- La propagation des maladies et des épidémies. Par exemple, les Nations Unies ont estimé que le nom-

La recherche d’un avenir commun a incité certains à reconsidérer les principes de départ du projet chinois, à la lumière de la propagande occidentale visant à contrecarrer l’effort chinois pour assujettir le système international.

bre de décès dus au sida pourrait doubler en Afrique subsaharienne si l’épidémie de Corona mutée entraverait l’accès des patients au traitement. L’Organisation mondiale de la santé et le Programme commun des Nations Unies sur le sida (ONU sida) ont déclaré que si l’accès des personnes vivant avec le sida au traitement antirétroviral était entravé pendant une période de 6 mois, cela pourrait entraîner plus de 500000 décès supplémentaires dans la région entre 2020 et 2021, qui vont s’ajouter au 470 mille décès survenus en 2018. En conséquence, la pandémie de Corona, bien qu’elle ne se soit pas propagée sur le continent avec la même ampleur comme dans d’autres régions du monde, néanmoins elle devrait marquer les pays du continent autrement. Selon les estimations de la Banque mondiale, la région subsaharienne est sur le point d’entrer en récession pour la première fois en 25 ans en raison de la baisse de la demande des pays développés en ressources naturelles tels que le pétrole brut et les métaux précieux. Selon le rapport du magazine ougandais “Independent”, après une croissance de 2,4% au cours de la dernière année, les estimations pour l’année 2020 se situent entre -2,1 et -5,1% à mesure que l’économie de la région se contracte. À la lumière de ce qui précède, et conformément à la vision qui considère le continent africain comme le nouveau pôle de développement économique avec ses atouts et ses facteurs de réussite, un certain nombre de politiques doivent être prises pour faire face à ces obstacles, dont les plus importants sont les suivants:

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Le personnel paramilitaire chinois portant des masques de protection tout en gardant l’entrée de la “Cité interdite” qui a été rouverte à un nombre limité de visiteurs pour les vacances de mai, le 2 mai .2020 à Pékin, en Chine (Getty Images)

En attendant les bus à la gare de Nyabugogo à Kigali, au Rwanda, les gens se tiennent en cercles pour respecter les mesures de distanciation sociale pour limiter la propagation du virus Corona (Getty Images)

1- Promouvoir l’éducation et développer les capacités humaines, car le plus grand défi auquel sont confrontés les pays du continent est l’incapacité de leurs jeunes à s’engager dans le circuit économique avec des capacités limitées et des expériences faibles, tandis que le monde entier se dirige vers la quatrième révolution industrielle, qui est l’intelligence artificielle, les robots, l’apprentissage automatique et l’informatique, qui oblige les pays du continent à investir davantage dans la reconversion de leur maind’œuvre, en particulier des jeunes, en les préparant et qualifiant pour occuper des emplois proportionnés aux exigences du marché du travail, en particulier une formation dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques selon l’approche préconisée par Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement. En conséquence, le progrès technologique est la pierre angulaire pour aider les pays africains à rattraper leurs pairs plus avancés. Par exemple, selon les estimations de la Banque mondiale, seulement 37% de la population de l’Afrique subsaharienne a accès à l’électricité, laissant près de 600 millions de personnes vivant dans l’obscurité. Cependant, 73 millions de ménages, dont la plupart dans les pays subsahariens, ont pu avoir accès à l’énergie solaire en dehors du réseau conventionnel, en 2017. Et c’est une véritable illustration de l’expansion rapide du recours aux énergies renouvelables qui ont permis aux régions éloignées de de passer outre le manque d’électricité

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directe à des pratiques d’énergie verte bénéficiant et utilisant des technologies de pointe.

2- La nécessité de travailler sur la diversification de la structure de l’activité économique, ce qui signifie attirer davantage d’investissements dans les différentes activités économiques au lieu de les concentrer uniquement dans les domaines de l’énergie et des mines, mais ce qui est recommandé, c’est que les opportunités d’investissement se dirigent vers d’autres domaines, en particulier le secteur des services, et les industries agricoles qui représentent une valeur ajoutée pour les économies des pays. Certaines études estiment que d’ici 2030, le secteur de l’agriculture et de l’industrie alimentaire en Afrique peut créer un marché d’une valeur de mille milliards de dollars, dans le cas où les ressources en eau renouvelables, dont l’exploitation actuelle ne dépasse pas 2%, sont mieux exploitées.

3- Accorder plus d’attention à l’initiative de la Banque Africaine de Développement intitulée African Information Road Project, qui vise à unifier les modes de diffusion des données africaines, et la facilité d’accès aux données à tous, qu’il s’agisse d’individus, de pays et d’organismes internationaux à travers le monde.

4- Accélérer le traitement des problèmes de sécurité qui constituent un obstacle aux stratégies de développement. La Banque africaine de développement dans son rapport sur les perspectives économiques du continent africain publié en 2020, indique qu’un certain nombre de pays ouest-africains, comme le Niger,

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le Mali, le Burkina Faso et le Tchad, consacrent une grande partie de leurs budgets à la sécurité, et que si on ne traite pas la question de la sécurité dans cette région, elle aura des implications plus larges qui réduiront la croissance et l’investissement dans ces pays.

3- Bénéficier des principaux pays africains leaders sur le plan du développement selon la théorie des oies volantes, qui est une théorie économique japonaise devenue célèbre dans les années 80 du XXe siècle, selon laquelle toute transition vers l’industrialisation se déroule sous forme de vagues sur le chemin de l’essaim d’oies volantes. Donc, là où il y a un pays à l’avant-garde qui précède l’autre peut attirer les pays les moins avancées dans son sillage, pour qu’il se développe et intègre le monde des industries avancées. Selon cette théorie, les entreprises recherchent des pays moins chers et plus stables politiquement pour s’y installer, ce qui pourraient s’appliquer aux pays du continent.

4- L’importance de réviser l’endettement africain. Il ne fait aucun doute que la dette africaine représente un obstacle au développement des pays africains, d’autant plus que le volume des dettes devrait augmenter après la pandémie de Corona, comme en a avertit le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres lors de sa participation à un webinar sur l’Afrique organisé par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, où il a exigé environ 200 milliards de dollars pour faire face à l’épidémie en Afrique, qui, selon les experts, tuerait probable-

Les ressources humaines, naturelles, minérales, l’énergie, les technologies de pointe, le capital et la situation géographique, ainsi que la confiance en la qualité des produits en tant que dimension supplémentaire, favorisent le succès du processus de développement.

ment 300 000 personnes et pousserait des dizaines de millions dans l’abîme de la pauvreté. D’ailleurs c’est ce qui a incité le président du Niger Muhammadu Yusufu à souligner qu’il faudra une sorte de «Plan Marshall» africain avec une annulation significative des dettes pour ramener l’Afrique à son état antérieur.

Cela a incité le FMI et la Banque mondiale à accélérer la fourniture d’un soutien urgent au continent de 57 milliards de dollars, dont 18 milliards de dollars alloués par la Banque et le Fonds monétaire tandis que les prêteurs du secteur privé soutiendront à la hauteur de 13 milliards de dollars, laissant ainsi un gap de 44 milliards de dollars à trouver.

6- Accélérer la mise en œuvre de l’Accord de libreéchange africain (AFCefta) après son entrée en vigueur formelle et sa mise en œuvre après que 22 pays africains ont ratifié son document fondateur.

Il est vrai qu’il est difficile de prendre des mesures sérieuses à cet égard pendant la période de pandémie de Corona, mais la question ne se poursuivra pas de cette façon. Le plan en dix points élaboré par l’Organisation des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) peut être utilisé pour éliminer les obstacles au commerce et au transport et pour garantir la libre circulation des marchandises, des denrées alimentaires et des fournitures de base, et aider les industries à maintenir le libre-échange en transition. Gardant à l’esprit que la mise en œuvre de cet accord nécessite principalement l’élimination de tous les obstacles existants, à savoir un déficit d’infrastructure, des transports, une logistique faible et des chemins de fer vétustes et manquants. Mais il existe des alternatives sur lesquelles on peut s’appuyer, notamment l’activation de l’initiative du ciel ouvert lancée par l’Union africaine pour les compagnies aériennes, afin de faciliter le transport de marchandises et de services à un prix abordable, ainsi que d’assurer la pérennité des compagnies aériennes, en plus de l’achèvement de la route Le Caire- Cap Town.

8- Parachever les étapes nécessaires à l’initiative du « silence des fusils » visant à mettre fin aux guerres et conflits sur le continent d’ici la fin de 2020, bien que sa mise en œuvre devrait être retardée en raison de la pandémie de Corona. In fine, la situation actuelle sur le continent africain, qui combine une croissance économique élevée dans certains pays du continent grâce à l’adoption de politiques de dével-

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Danny Oikan, PDG de Dan Holdings Group au TC Emerging Technology in Artificial Intelligence and Blockchain Technology le 28 février 2020 à Lagos, au Nigeria )Getty Images(

oppement réussies d’une part, et une augmentation de la population attendue avec ses diverses implications et effets d’autre part, et l’état d’instabilité dans certains pays africains en raison du manque de gouvernements forts et capable de fournir des services publics (éducation et infrastructure des routes, électricité, eau, etc.), il y a une volonté internationale très forte pour faire avancer le continent. Nous avons à cet effet un certain nombre de sommets internationaux qui servent d’instruments pour que l’Afrique devienne une plate-forme économique. Il y a le Sommet Corée-Afrique, le Sommet RussieAfrique, le sommet États-Unis-Afrique, le sommet Royaume-Uni-Afrique, le sommet Chine-Afrique, le sommet Japon-Afrique, le sommet Inde-Afrique et le Forum pour la coopération afro-européenne. Tous ces évènements versent dans un seul sens à savoir éviter le risque que le continent ne se transforme en bombes à retardement à cause des guerres et des conflits qui forment un terreau approprié pour les organisations terroristes et qui favorise aussi une

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immigration irrégulière qui représente une menace directe pour l’occident, sachant que tout cela a coïncidé avec une pandémie mondiale qui a laissé des impacts négatifs sur les divers secteurs de la production, des services et de la sécurité.

Par conséquent, cette situation complexe avec ses cinq volets nécessite une approche différente afin de maximiser les opportunités disponibles en Afrique et de réduire ou faire face aux défis présentés. Les pays du continent réussiront-ils donc à formuler l’équation requise entre l’optimisation des ressources et des capacités et de faire face aux défis pour parvenir à un développement global qui confirme que l’adage selon lequel l’Afrique sera le continent économique du futur? Aussi, garder à l’esprit que se diriger vers l’Afrique en tant qu’usine du monde en alternative à la Chine, ne signifie pas que cela se produira du jour au lendemain, mais nécessite plutôt de nombreuses politiques et stratégies et des changements radicaux qui peuvent prendre des années, mais dont le nombre sera beaucoup moins que prévu.

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Trump donne un coup d›arrêt à une résolution tuniso-française

Un revers diplomatique cinglant sur la pandémie Covid- 19 Tunis-La Majlla Tunis et Paris viennent d’essuyer un échec avec le coup d’arrêt de Trump opposé à un projet de résolution sur la pandémie Covid19- qui appelle à «cesser les hostilités dans les zones de conflits» pour laisser la voie libre à l’OMS de bien gérer l’évolution de la pandémie dans ces zones. Le désaveu est cinglant pour une diplomatie tunisienne qui espérait, en tant que membre non permanent au Conseil de Sécurité de l›Onu, retrouver un certain éclat après un long effacement.

Dans son discours à l’occasion de la fête de l’Indépendance, le 20 mars dernier, le Président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, avait appelé les Etats ainsi que les organismes internationaux à mettre en place une stratégie globale pour lutter contre la pandémie qui a frappé l’humanité. Le Chef de l’Etat avait estimé que les pays ne devaient pas se contenter de stratégies individuelles de lutte, mais qu’il fallait également une réaction collective.

A ce titre, une initiative qui avait pour objectif « de convoquer une réunion d›urgence du Conseil de sécurité, afin de lui soumettre un projet de résolution visant la recherche de stratégies concertées à l’échelle internationale pour résister à la propagation du virus », avait été lancée. L›intention étant d›alerter les décideurs de ce monde quant au risque imminent que représente cette pandémie sur la paix et la sécurité internationales, en particulier dans les zones de conflit. Saïed avait exhorté les pays et les intervenants concernés à coordonner les secours humanitaires. La résolution, co-écrite avec la partie française, lance un appel

à l›OMS afin qu›elle poursuive son soutien opérationnel aux gouvernements et partenaires pour répondre à leurs besoins urgents et œuvrer à développer un traitement pour combattre ce virus.

Une mouture rejetée

De ce fait, la Tunisie et la France ont présenté en mars dernier la mouture d’une résolution sur la « cessation générale et immédiate des hostilités dans tous les pays inscrits à son ordre du jour ». Le projet tuniso-français, de trois pages, appelle les 15 membres du Conseil de sécurité à « une coordination renforcée » face au

Le Président tunisien : 2°N avait évoqué cette initiative lors de son discours à l’occasion de la Fête de .l’Indépendance

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Le projet de résolution a essuyé un échec à l’ONU.

coronavirus et une « cessation des hostilités » dans les pays à son agenda.

La résolution en question réclame « le besoin urgent d’une coordination renforcée parmi tous les pays pour combattre la pandémie et demande une cessation générale et immédiate des hostilités dans tous les pays à l’agenda du Conseil de sécurité, en soutien des efforts en ce sens du secrétaire général de l’ONU ». Cette résolution, devait conduire à un vote lors du Conseil de sécurité de l›ONU. La veille du vote, Washington avait pourtant accepté une mention de compromis sur l›Organisation mondiale de la Santé (OMS), objet d›un vif différend depuis des semaines avec la Chine.

A cause de l’OMS

Mais à la surprise générale des pays membres, les Etats-Unis ont mis un coup d›arrêt, le 8 mai dernier, à la mise au vote de ce projet de résolution de la Tunisie et de la France sur la pandémie de COVID19-. Sans fournir plus de détails, Washington a déclaré « ne pas pouvoir soutenir le projet de résolution actuel ». Selon les observateurs, le rejet de cette résolution serait du à une partie du texte qui souligne « la nécessité urgente de soutenir tous les pays comme les entités pertinentes du système des Nations unies, y compris les agences de santé spécialisées », faisant allusion à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Or, l’OMS qui est accusée par Trump de « mauvaise gestion » de la crise du Covid, s’est vue privée de la contribution au financement des Etats-Unis. Selon certains diplomates, cette formule, qui évoque implicitement l›OMS sans la citer, représentait pour les auteurs de la résolution un compromis visant à arracher un accord final des États-Unis et de la Chine sur la résolution. Mais c›est à nouveau le langage sur l’OMS qui est à l›origine de ce blocage. Selon d›autres

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Le projet tuniso-français, de trois pages, appelle les 15 membres du Conseil de sécurité à « une coordination renforcée » face au coronavirus et une « cessation des hostilités » dans les pays à son agenda. sources, les États-Unis veulent revenir à une proposition initiale de texte qu›ils avaient abandonné sur la nécessité d›une «transparence» dans la coopération.

La Tunisie ne baisse pas les bras

Pour la Présidence Tunisienne, ce blocage n’est pas synonyme d’un échec. « Il s›agit plutôt d›une rallonge des délais de concertations sollicitée par l›administration Trump qui s›oppose toujours à une telle résolution ».

En effet, les discussions et efforts diplomatiques se poursuivront en espérant trouver un compromis puisque « la Tunisie et la France, co-auteurs de la résolution, ont la possibilité de demander une mise au vote du texte ».

Une source de la présidence tunisienne affirme à Majalla que « le processus de négociation continue et la Tunisie fournit toujours des efforts avec les autres pays du conseil qui soutiennent cette résolution et notamment la France qui est co-auteur avec pour essayer de rapprocher les points de vues et de ramener les USA au consensus ».

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L›avant-projet de révision de la Constitution algérienne

Tout ce que vous devez savoir…

Par Yahia Maouchi =Le projet phare du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à savoir la mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution, a été rendu public le 8 Mai dernier. Une date qui n’est pas fortuite, étant donné que, celle-ci, coïncide avec la commémoration des massacres du -8Mai1945-. Ladite mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution, a été déjà soumise à débat et enrichissement par la classe politique et la société civile.

Ainsi, cette mouture a détaillé dans son exposé des motifs les axes contenus dans la lettre du Président Tebboune, soulignant que les exigences de l’Etat de droit consistent en le renforcement des droits fondamentaux et des libertés publiques, la séparation des pouvoirs, une justice indépendante ainsi que la moralisation de la vie publique. Au chapitre du renforcement des droits fondamentaux et des libertés publiques, le document a relevé que le Comité d’experts chargé de formuler des propositions sur la révision de la Constitution, présidé par Ahmed Laraba, a introduit une vingtaine de nouveaux droits et libertés consacrés par les conventions internationales ratifiées par l’Algérie et auxquelles le préambule de la Constitution fait désormais écho. Le document a relevé notamment l’importance de nouveaux droits et libertés dans la « pacification de la vie démocratique dans son ensemble », ajoutant que le comité a introduit les règles et régimes juridiques les plus communément admis, citant le régime de la simple déclaration pour l’exercice de certaines libertés collectives, les restrictions aux droits, libertés et garanties ne pouvant intervenir que par voie législative et seulement pour des motifs liés à l’ordre public, à la sécurité nationale et à la sauvegarde d’autres droits et libertés pour la Constitution. Le chapitre relatif aux droits et libertés a été conforté, dès ses premières dispositions, par une série de prescriptions à caractère impératif à l’endroit de l’ensemble des pouvoirs publics, est-il relevé dans cette mouture,

précisant que « c’est là une nouveauté qui mérite d’être soulignée en considération de la sécurité juridique et démocratique qu’elles procurent ». Un chapitre de la mouture de l’avant projet de révision de la Constitution a été également consacré à l’Armée nationale populaire.

Vers un régime semi-présidentiel

S’agissant de l’axe relatif à une séparation et à une organisation des pouvoirs rationalisée et équilibrée, et au sujet du réaménagement de l’Exécutif, le document note que trois questions, soumises à débat, ont polarisé l’attention du comité dans l’objectif de limiter le pouvoir présidentiel, à savoir « l’institution d’un chef du gouvernement avec un programme propre, la suppression du pouvoir reconnu au président de la République de légiférer par voie d’ordonnance, la répartition du pouvoir de nomination entre le président de la République et le chef du gouvernement ainsi que la suppression du tiers présidentiel de la composition du Conseil de la nation ». Le document note aussi que «l’hypothèse d’opter pour un régime parlementaire a été écartée » et que « la solution ayant emporté l’adhésion est celle d’un régime semi-présidentiel qui consisterait à maintenir le schéma actuel dans le but d’assurer l’unité ainsi que la cohésion de l’Exécutif, de rationaliser son travail, d’émanciper le président de la République des charges de la gestion gouvernementale et surtout de sauvegarder la légitimité qu’il tient de son élection au suffrage universel ». Cependant, le comité a tenu compte aussi de « l’éventualité des évolutions que pourrait connaitre le contexte politique, en laissant la faculté au président de la République de charger le chef du gouvernement d’élaborer son propre programme après consultation de la majorité parlementaire ». Par ailleurs, le comité a estimé, dans ses propositions, que l’institution d’une vice-présidence de la République est de nature à apporter au président de la République un « appui dans l’accomplissement de ses missions chaque fois

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à l’évidence, le projet de révision constitutionnelle, au-delà des failles et des contradictions qu’il pourrait porter, atterrit dans un champ politique en ruine symbolique qu’elle recouvre, note le document, relevant que pour des raisons réelles ou supposées, son exercice semble demeurer, pour une bonne partie des citoyens, en décalage par rapport à l’explosion de la demande de justice. Les propositions du comité en vue de conforter l’indépendance du juge ont consisté à faire interdiction aux différentes institutions publiques de prendre des mesures de nature à porter atteinte à cette indépendance ou toute entrave à l’exécution des décisions de justice. Cette interdiction a été assortie de sanctions que la loi doit prévoir, de même que l’obligation d’indépendance a été mise à la charge du juge. qu’il l’estimerait nécessaire ». « Le vice-président peut assurer les charges de l’intérim en cas d’empêchement. En cas de vacance, la possibilité qu’il puisse assurer la continuité du mandat du président de la République a été envisagée. L’idée est de garantir la continuité dans le fonctionnement des institutions », est-il noté dans le document. S’agissant des rapports entre l’Exécutif et le législatif, le principe consiste à « élargir les attributions du Parlement en matière de production législative » et à «contenir au maximum l’étendue du pouvoir règlementaire que détient le président de la République ». Le comité a également œuvré pour un renforcement des pouvoirs de contrôle du Parlement sur l’action gouvernementale et à pouvoir, désormais dans le cadre du renforcement de son contrôle, interpeller le gouvernement sur l’état d’application des lois. En matière de contrôle, les droits de l’opposition parlementaire, déjà consacrés, ont été renforcés par la possibilité qui lui est offerte, entre autres de présider par alternance les commissions juridique et des finances avec la majorité parlementaire, selon les propositions contenues dans cette mouture. Au sujet du Conseil de la nation, le comité a estimé que « l’existence de l’institution demeurait nécessaire au renforcement de la représentation, à l’équilibre institutionnel et à la pérennité de l’Etat ». Aussi et dans le prolongement des nouvelles attributions qui ont été conférées au Conseil de la nation lors de la dernière révision de la Constitution en 2016, le comité a considéré qu’il était opportun de réserver la représentation au sein du tiers présidentiel aux seules compétences nationales dans les différents domaines de la vie sociale, économique et culturelle..., considérant que pour le bon accomplissement de leur mission ces personnalités ne doivent pas avoir d’appartenance partisane. Le comité a convenu de substituer à la notion de pouvoir judiciaire celle de justice, en raison de la connotation

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Garantir l’indépendance de la justice

Le Comité a en outre porté son attention sur la composition des missions du Conseil supérieur de la magistrature en tant qu’institution garante de l’indépendance de la justice. En ce sens, les propositions ont porté sur l’autonomie de l’organe en vue de le soustraire à l’influence de l’exécutif et de réhabiliter son rôle dans la gestion du corps des magistrats. Ainsi, la composition du Conseil de la magistrature est fixée désormais par la Constitution. Le Conseil est présidé par le président de la République en sa qualité de garant de la Constitution, alors que la vice-présidence du Conseil est dévolue non pas au ministre de la Justice mais au premier président de la Cour suprême, est-il rapporté dans le document. Aussi et dans le souci d’assurer une bonne administration de la justice, les droits des justiciables ont été renforcés de sorte à leur permettre un égal accès à la justice, à leur garantir le droit à un procès équitable et à les protéger de tout abus éventuel de la part des juges. Le Comité des experts a proposé le passage du Conseil constitutionnel à une Cour constitutionnelle à l’exemple des tendances internationales, en vue d’asseoir un contrôle « plus harmonieux tout en apportant plus d’indépendance à l’institution ». En ce sens, l’institution d’une cour constitutionnelle suppose « une révision de sa composition, de ses attributions ainsi que l’établissement de nouvelles règles de procédures pour garantir le principe du contradictoire dans le traitement des différends qui sont soumis à son examen », considérant que la nature de la composition est liée à la nature du contrôle de type juridique et juridictionnel qu’exerce la Cour constitutionnelle. En ce qui concerne les attributions de la Cour constitutionnelle, celles-ci ont été étendues au contrôle de la conformité des lois aux conventions et au contrôle des

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olitique

ordonnances prises par le président de la République, note le document, précisant que dans cet esprit, le Comité a proposé que la question prioritaire de constitutionnalité soit étendue aux règlements.

Indépendance et représentativité de l’Autorité nationale indépendante des élections

Le Comité a aussi considéré qu’il était « nécessaire que le Président de la République soumette à la Cour, pour avis, les actes pris dans l’exercice de ses compétences durant l’état d’exception ». Il est également proposé de manière plus générale que la législation ne doit pas contenir des dispositions de nature à favoriser la corruption, comme par exemple l’excès de conditions juridiques fondées sur le régime et l’autorisation préalable, tout en évoquant le rôle dévolu à la Cour des comptes en sa qualité d’institution de contrôle. Il est en outre conféré un statut constitutionnel à l’Autorité nationale indépendante des élections en précisant la nature de sa composition de sorte à garantir son indépendance et sa représentativité. En outre, le comité a proposé que les principes de décentralisation et de déconcentration soient énoncés de manière explicite dans la Constitution, soulignant en même temps le besoin de repenser l’organisation administrative du pays et les collectivités territoriales. Le volet des rapports entre l’administration et les administrés a également retenu l’intérêt du Comité de manière à rapprocher l’administration des citoyens ainsi que celles visant à garantir leur égal traitement, la célérité et la transparence dans le règlement des situations administratives, suggérant aussi la suppression de la disposition limitant l’accès des binationaux à certaines fonctions au sein des institutions publiques. Enfin et de l’avis unanime du comité, la disposition relative à l’officialisation de tamazight doit être citée au nombre des dispositions insusceptibles de faire l’objet de révision.

Réactions des partis politiques

Par ailleurs, comme il fallait s’y attendre, la distribution de la mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution, a vite fait réagir la classe politique algérienne. Ainsi, les premières réactions enregistrées sur le contenu de ladite mouture, ont planté le décor d’un clivage qui continue de marquer le champ politique national entre ceux qui approuvent le projet et ceux qui sont opposés à l’offre des autorités du pays. Sur ce registre,

l’hypothèse d’opter pour un régime parlementaire a été écartée et la solution ayant emporté l’adhésion est celle d’un régime semi-présidentiel

il n’y a visiblement aucune nouveauté à signaler dans le sens où les partis politiques, habitués à approuver les choix politiques de l’Exécutif, demeurent fidèles à cette logique. Les formations politiques de l’opposition, elles, n’ont pas changé de ligne reprochant au pouvoir un choix unilatéral dans lequel est exclu l’avis du peuple. C’est le cas du parti de l’ancien Premier Ministre Ahmed Ouyahia, actuellement en prison, le Rassemblement national démocratique (RND) qui a indiqué que cet avant-projet de révision constitutionnelle « se veut une pierre angulaire dans l’édification de l’Algérie nouvelle espérée par tous ». À la première lecture du document, le RND a relevé « la volonté du président de la République à travers la prochaine Constitution de donner un nouveau souffle aux institutions de l’Etat, de renforcer les libertés et de lever toute équivoque au sujet de la séparation des pouvoirs ». Pour le RND, « le projet de la révision constitutionnelle implique la mobilisation de tout un chacun pour adopter une Constitution qui répond à un consensus national et une reconnaissance internationale en tenant compte des revendications du Hirak populaire sur le plan interne ainsi que l’évolution enregistrée dans le système constitutionnel international ». De son côté, et sans aucune surprise, le FLN a exprimé son entière adhésion à la démarche du chef de l›Etat.

Il a également salué «l›engagement du chef de l›Etat à conférer à ce projet un caractère consensuel, selon une approche globale basée sur une large consultation sans exclusive pour approfondir le débat et le dialogue autour de la Constitution, pierre angulaire de l›édification de l›Algérie nouvelle ». L›ex-parti unique a également souligné « sa satisfaction de la volonté politique du chef de l›Etat de doter le pays d›une Constitution démocratique, reflétant les aspirations du peuple algérien et visant à soutenir et protéger l›identité nationale et l›unité du peuple, en sus de l›élargissement de la Constitution aux droits et libertés de l›homme et des citoyens, l›ancrage de la démocratie, la consolidation des piliers de l›Etat de droit et le renforcement de l›indépendance de la justice et des institutions ». Abondant dans le même sillage, Filali Ghouini, président du Mouvement El Islah, a estimé que la mouture prévoit d’alléger la Constitution dans la forme. « Dans le fond, elle compte plusieurs propositions importantes, à l’instar de la constitutionnalisation du Hirak pour qu’il ne soit pas oublié et pour maintenir vivace sa mémoire pour toutes les générations.

Les différentes formes de libertés collectives et individuelles ont été enrichies. L’ensemble des propositions relatives à l’axe de l’indépendance de la justice sont bien rédigées et je pense qu’elles vont dans l’objectif de créer les conditions nécessaires d’un saut qualitatif dans ce domaine. La limitation du mandat parlementaire à deux (02) mandats est la bienvenue, car elle encourage le renouvellement de la classe politique. La création d’un poste de vice-président est un geste symbolisant le fait que le président de la République veut réduire les prérogatives cumulées auprès du poste de premier responsable dans le pays.

Cet aspect et tant d’autres sont dans l’ensemble déterminants dans le processus de la révision de la Constitution ». Pour sa part, Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, dans une déclaration postée sur sa page Facebook, a indiqué que la

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mouture de l’avant-projet de la Constitution renfermait plusieurs éléments positifs, saluant sa soumission au débat en cette conjoncture, avant d’appeler à « son enrichissement jusqu’à aboutir à une Constitution véritable et stable ». « Il est inconcevable que la vie s’arrête et que l’accomplissement de l’Etat soit limité à la pandémie du coronavirus », a-t-il ajouté. Insistant sur l’impératif de « satisfaire rapidement les revendications du Hirak, à travers l’édification des institutions de la nouvelle Algérie avec de nouveaux textes, de nouveaux mécanismes et une nouvelle base de gouvernance », Bengrina a tenu à préciser que le document distribué par la Présidence de la République est « une mouture et non une Constitution ».

Une classe politique divisée

Il y a eu également des avis critiques pour ce qui relève de la gouvernance publique et de la prérogative présidentielle. C’est le cas du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a formulé plusieurs critiques à l›issue de la réunion de son bureau national exécutif. « La première mouture de la Constitution dévoilée le jeudi, 8 Mai, est loin des aspirations exprimées par le peuple algérien avec ses différents courants politiques, lors des manifestations du Hirak », a indiqué le parti du défunt Mahfoudh Nahnah. Il considère que « la question de la nature du régime politique à adopter n›est pas encore tranchée, en le maintenant hybride, une forme qui n›a pas son exemple de par le monde : il n›est ni présidentiel ni semi-présidentiel ni parlementaire ». Ce parti déplore le fait que le texte dépouille la majorité parlementaire de son droit d›appliquer son programme. De même, l›obligation que le chef du gouvernement soit issu de la majorité n›est pas prescrite dans cet avant-projet de la Constitution. Par conséquent, le parti de Abderrezak Makri, estime que cette ambigüité va à contresens de la démocratie participative et confisque une partie

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essentielle de la volonté populaire, exprimée lors des législatives ». Il a relevé aussi «le flou entourant le poste de vice-président, concernant son rôle, ses attributions et la manière de son intronisation ». Il dénonce également « le recul en matière de liberté de création d›associations et la liberté de la presse sous toutes ses formes ». Pire encore, l’ancien président et fondateur du parti Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Saïd Saadi, a qualifié la révision de la constitution de « pack de survie du régime». Dans une contribution publiée mercredi 13 mai 2020 sur sa page Facebook, Saïd Saadi a fait un parallèle entre la démarche du pouvoir en place visant à se donner une nouvelle constitution, notamment après l’élection du nouveau président, le 12 décembre 2019, une année marquée par un mouvement populaire inédit. « La méthode du pouvoir actuel n’est pas sans rappeler celle adoptée par Boumediene quand il fit adopter sa charte nationale en 1976 », a indiqué l’ancien leader du RCD qui rappelle que le résultat de cette charte a été le socialisme et le parti unique. Saïd Sadi explique ce parallèle par l’existence de similitudes entre la démarche actuelle avec celle de 1976, notamment « les ruses de régimes illégitimes acculés à des pauses tactiques avant de reprendre leur souffle ».

Dans le même sillage, l’ancien président du RCD estime qu’il y a, dans les systèmes ancrés dans l’autoritarisme, des signes avant-coureurs qui trompent rarement sur leurs objectifs. Il a précisé a cet égard qu’il « y aurait beaucoup à dire sur le contenu de cet avant-projet de révision dont la primeur est réservée aux clientèles : accentuation de la concentration des pouvoirs, menace sur la compétitivité économique, amazighité reléguée au second collège ». Saïd Sadi explique, à ce propos, que « la justice est toujours aliénée aux objectifs politiques de l’exécutif.

Les arrestations des activistes qui se poursuivent implacablement n’ont d’autre but que de prévenir la reprise du mouvement après un confinement qu’il faudra bien lever un jour ». En somme, entre les deux fronts, l’on peut recenser une autre catégorie de partis qui ne sont pas opposés à l’option d’un nouvel amendement de la loi fondamentale, mais qui émettent des réserves sur certains aspects contenus dans la mouture conçue par les experts du comité Laraba. C’est le cas d’ailleurs du président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali. « Je peux vous dire d’ores et déjà que les propositions de la mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution vont globalement dans le bon sens. J’en profite également pour souligner qu’il y a des points sur lesquels nous formulerons des critiques et nous apporterons nos propositions, d’ici une à deux semaines » a tenu à préciser notre interlocuteur.

Enfin, l’on peut considérer qu’il ne s’agit là que de réactions préliminaires, voire ramadhanesques, de l’ensemble des courants politiques gagnés par la léthargie et l’hibernation, en attendant qu’ils s’expriment, tel que le promettent certains d’entre eux avec minutie sur la copie de la future Constitution, appelée à remplacer celle de 2016 conçue sous le règne de Bouteflika.

Mais, à l’évidence, le projet de révision constitutionnelle, audelà des failles et des contradictions qu’il pourrait porter, atterrit dans un champ politique en ruine et dans une société faiblement encadrée et faussement représentée, ce qui n’est pas de nature à contribuer à son enrichissement.

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Décès de Chedli Klibi, ancien secrétaire général de la Ligue des Etats Arabes

Un homme d’exception tire sa révérence

Tunis-La Majalla

est une grande perte pour le pays, mais telle est la destinée de tout être vivant. Il restera cependant Chedli Klibi, figure éminente de la scène politique vivant dans nos cœurs en tant que grand homme et culturelle tunisienne, est décédé mercredi 13 de culture et en tant que grand patriote, ayant servi mai 2020, à l’âge de 94 ans dans sa résidence fa- son pays avec dévouement et compétence. Il est regrettable que les circonstances qui prévalent miliale à Carthage, en banlieue nord de Tunis.

Khaled Tebourbi, critique d’art rappelle à Ma- dans le pays n’aient pas permis que la cérémonie jalla la tranche de vie qui remonte aux premi- de son enterrement soit à la hauteur des honneurs ères décennies de l’Indépendance. « Aux années dont il est des plus dignes ». Il ajoute : « Notre pays de l’édification bourguibienne. A celles dites vient de déplorer la disparition de l’un des plus des bâtisseurs. Ces années demeurent parce que, talentueux bâtisseurs de la Tunisie moderne en la chose unique dans le tiers monde à l’époque, elles personne de feu Si Chedly Klibi. Que Dieu lui acs’appuyèrent sur le seul progrès humain. Sur la corde Son infinie miséricorde. Il serait trop long matière grise, aimait à insister le Zaim. Si Ched- d’énumérer ici l’apport de Si Chedly au pays et au ly partagea ce rêve d’emblée. Lamine Chebbi et monde arabe en général, eu égard aux multiples Mahmoud Messaadi se mirent à l’éducation de responsabilités qu’il a assumées avec compétence base. Lui, aux Arts et à la Culture. Un peuple cul- et abnégation durant sa combien riche et variée tivé est un peuple riche. De 1960 à l’orée de 80, carrière intellectuelle et politique ». la Tunisie eut ses meilleures écoles, ses meilleures Cet ancien ministre témoigne à Majalla de l’œuvre universités. Grâce, surtout, à l’intuition et à la per- grandiose de cet érudit hors-pair que la Tunisie sévérance de Chedly Klibi, elle avait déjà un théâ- vient de perdre. « Toujours affable et doté d’un tre de pointe et un cinéma en devenir. Elle avait esprit alerte, malgré son âge, Si Chedly ne laissait ses festivals internationaux, ses maisons de la cul- jamais indifférent. En plus de ses solides connaisture et ses festivals de régions », se remémore-t-il. sances dans les domaines relevant des sciences humaines, il s’intéressait beaucoup à l’évolution des sciences dites dures et aux évolutions techUne grande perte Pour Ahmed Friaâ, universitaire et ancien ministre nologiques, qu’il analysait toujours avec un esprit qui a côtoyé le défunt, « Le décès de Si Chedly critique qui sied à tout intellectuel digne de ce

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Chedli Klibi est décédé ans 94 à l’âge de

nom. Si Chedly était curieux de tout ce qui relevait des produits de l’esprit. Il aimait à vanter les mérites de la philosophie, l’un des domaines où, jeune qu’il était, il avait effectué des études à la Sorbonne auprès des grands maîtres de la discipline à l’époque. Il m’a dit un jour : Sans un minimum de formation philosophique, il est difficile à quelqu’un de comprendre le monde et encore moins d’y avoir un quelconque apport », se souvient-il. Ahmed Aboul Gheit secrétaire général de la Ligue des États arabes a souligné que « la nation arabe a perdu un fervent politicien arabe qui a joué un rôle important dans une étape exceptionnelle de l’histoire contemporaine de la Nation arabe et qui est parvenu à maintenir la continuité du travail de la Ligue dans une conjoncture difficiles pendant son mandat dans les années 80 ».

? Qui est Chedli Kilibi

Né le 6 septembre 1925, Chedli Klibi est issu d’une famille militante pour l’indépendance du pays. Il avait fait ses études au collège Sadiki où il a reçu une éducation à cheval entre Orient et Occident qui lui a permis d’acquérir des connaissances dans les

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Lamine Chebbi et Mahmoud Messaadi se mirent à l’éducation de base. Chedli Kilibi, aux Arts et à la Culture. champs littéraire, religieux et scientifique.

En 1944, il obtient son baccalauréat section Philosophie pour ensuite rejoindre la capitale française.

A Paris, il fait ses études supérieures à la Sorbonne couronnées en 1947 par une licence en littérature arabe.

De retour en Tunisie, il commence sa carrière professionnelle en tant qu’enseignant du secondaire, puis dans les institutions d’enseignement supérieur, dont l’Institut des études supérieures de Tunis.

Il s’est consacré officiellement à sa vocation de professeur universitaire à partir de 1957.

Son action en milieu culturel avait commencé avec sa nomination en 1958 à la tête de la Radio et la

Télévision tunisiennes et plus tard à la tête du ministère de la Culture dont il était le bâtisseur en 1961. Le disparu avait également contribué à la création de plusieurs médias de la presse écrite nationale dont des quotidiens et des revues. Il est également auteurs de plusieurs articles politiques et études publiées dans la presse locale et étrangère.

La nation arabe a perdu un fervent politicien arabe qui a joué un rôle important dans une étape exceptionnelle de l’histoire contemporaine de la Nation arabe et qui est parvenu à maintenir la continuité du travail de la Ligue dans une conjoncture difficiles pendant son mandat dans les années 80

Au cours de son mandat à la tête de ce département, il avait œuvré, entre autres, à la création du Festival international de Carthage, ce rendez-vous artistique d’envergure dont le déroulement se perpétue depuis 1964.

Cette figure de proue et l’un des bâtisseurs de la Tunisie moderne, avait réussi à graver les échelons de la réussite, ce qui lui a valu d’être désigné au poste de chef du cabinet présidentiel sous Bourguiba qui lui avait attribué encore une fois la valise culturelle en 1976. Deux ans plus tard, il a été nommé en 1978 à la tête du ministère de l’Information.

SG de la Ligue Arabe

Son accession à la vie politique lui avait ouvert les portes pour accéder à l’un des postes clés de la diplomatie arabe en tant que secrétaire général de la Ligue des Etats arabes dont le siège fut pour une période transféré du Caire à Tunis au lendemain de la signature en 1979 du célèbre traité de paix israélo-égyptien qui faisait suite aux accords de Camp David de 1978.

Il était ainsi le quatrième secrétaire général de cette entité arabe qu’il avait dirigée entre 1979 et

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Chedli Klibi inaugurant une salle en son nom au ministère des Affaires culturelles

Chedli Klibi avec Saddam Hussein lors de l’une des réunions de la Ligue des Etats Arabes

1990, date de sa démission avec le déclenchement de la guerre du Golfe pour exprimer son refus de l’invasion irakienne du Koweït.

Dans son faire-part, le ministère des Affaires culturelles rappelle le long parcours de ce politicien et intellectuel qui était le «fondateur du ministère de la Culture, en 1961, et dont la disparition constitue une perte pour toute la scène culturelle».

Outre ses préoccupations culturelles, Chedli Klibi était un universitaire et un politicien largement respecté dans son pays comme dans le reste du monde arabe. Outre les conférences littéraires qu’il donnait régulièrement, Chedli Klibi était un auteur bilingue qui a publié des livres, comme «Les Arabes et la question palestinienne» et «Les questions de la religion et de l’époque». Dans son opus « Orient-Occident : la paix violente» publié en 1999, il revient sur plusieurs questions dont son mandat à la tête de la Ligue arabe.

Après la révolution tunisienne, il a publié en 2012 une biographie intitulée «Habib Bourguiba: radioscopie d’un règne» dans laquelle il parle de sa relation avec Bourguiba, les coulisses du Palais de Carthage et la vie politique à l’aube de

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Un grand homme de culture et en tant que grand patriote, il a servi son pays avec dévouement et compétence. l’indépendance qu’il avait côtoyé depuis sa jeunesse.

Le président de la République Tunisienne, Kaïs Saïed a adressé un message de condoléances à la famille du défunt dans le quel il a exprimé ses sincères sentiments de sympathie et de compassion, priant Dieu tout-puissant de lui accorder son infinie miséricorde, de l’accueillir dans Son éternel Paradis et d’accorder à sa famille et à ses proches patience et réconfort. « L’histoire retiendra le rôle important du feu Chedli klibi particulièrement dans le domaine culturel », a souligné Saïed dans ce message rappelant sa mission à la tête du secrétariat général de la ligue des Etats arabes.

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Mort d’un noir à Minneapolis

Le Come-back des démons de l’histoire

Par La Majalla La séquence vidéo, filmée par un passant, a fait le tour du monde, et le plus important, le tour des Etats-Unis, où ces images se sont transformées en étincelle. Une étincelle qui juxtapose, malheureusement, des siècles d’esclavagisme, de racisme, et surtout un combat pour les droits sociaux, réprimé dans le sang, et même par des assassinats, comme celui du Pasteur Martin Luther King.

Le passé au présent

Pour cette raison, la mort lente et tragique, filmée lundi soir pendant dix minutes par une passante sur Facebook Live, de George Floyd, âgé d’une quarantaine d’années, plaqué au sol sur le ventre par un policier qui l’immobilise avec un genou sur le cou, ne peut être perçue comme une simple et banale «bavure policière». Le renvoi des quatre policiers impliqués, n’a rien arrangé. La population noire américaine, a vue dans cette agonie très lente, l’écho et surtout le reflet de siècles d’esclavagisme, de racisme, et de répression.

Le maire de Minneapolis, ville qui a connu cette tragédie, en annonçant le limogeage de quatre agents de police impliqués dans l’arrestation

musclée de la victime, a écrit mardi 26 mai : «Être Noir aux États-Unis ne devrait pas être une condamnation à mort».

Le chef de la police de Minneapolis, Medaria Arradondo, a indiqué qu’une enquête allait être ouverte par la police fédérale. «Nous coopérerons totalement à l’enquête du FBI», a-t-il assuré. Les caméras portées par les policiers, qui étaient allumées, pourraient clarifier les circonstances de l’interpellation.

Du cauchemar à la violence

L’affaire rappelle celle d’Eric Garner, un homme noir décédé après avoir été asphyxié lors de son arrestation par des policiers blancs à New York en 2014. Elle avait notamment contribué à l’émergence du mouvement «Black Lives Matter» (La vie des Noirs compte) et déclenché un mouvement de protestation. D’autres décès de Noirs aux mains de la police avaient provoqué des émeutes dans le pays.

Minneapolis, (Etat du Minnesota), a vu éclater des émeutes, suite à cet incident, où la rage et la désolation, ont pris place. Une deuxième nuit d’affrontements entre manifestants et policiers dans cette ville.

La députée d’origine somalienne Ilhan Omar,

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dont la circonscription électorale inclut l’ensemble de Minneapolis, s’est voulue plus précise. Elle a écrit sur son compte Twitter que le policier responsable de la mort de M. Floyd «devrait être inculpé pour meurtre», et dans un souci d’apaiser la situation, elle a ajouté : «Nous devrions et devons protester pacifiquement. Mettons fin au cycle de la violence».

Il faut ajouter que des manifestants ont incendié plusieurs magasins. Le feu s’est ensuite propagé aux bâtiments voisins. Selon le site web Twin Cities, la police, dont certains éléments ont pris position sur les toits, a utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en plastique et des grenades à concussion pour tenir la foule à distance. Mais les manifestants ont répliqué de plus belle. Beaucoup ont lancé des pierres et d’autres projectiles sur les policiers. D’autres ont renvoyé des bombes lacrymogènes vers les policiers.

D’après le quotidien Minneapolis Star Tribune,

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une personne est morte par balle dans la nuit de mercredi à jeudi. Il s’agirait d’un individu surpris en train de piller un magasin. C’est le propriétaire du magasin qui aurait tiré sur cette personne, selon la police.

Ce n’est pas la première fois que la police est impliquée dans la mort d’un civil sur fond de tensions raciales au Minnesota.

En 2017 Mohamed Noor, un policier d’origine somalienne, avait tué par balle une femme blanche dans la même ville de Minneapolis. Il avait été arrêté et inculpé pour meurtre. Il purge actuellement une peine de 12 ans et demie de prison. Un verdict qualifié de «deux poids, deux mesures», selon le New York Times.

Pour sa part, le président américain Donald Trump a dit que la mort de M. Floyd est un événement “très triste”. Il a jouté que les autorités fédérales enquêtent sur cet incident.

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Massacre au Nord-est du RDC :

Un flot de sang…

Par La Majalla Plusieurs sources concordantes, ont fait part, du massacre, dans l’est de la République démocratique du Congo, d’au moins 38 civils, au cours d’une série de tueries depuis vendredi dernier. L’œuvre est du groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), a indiqué mercredi une source.

D’autres sources locales avancent un bilan encore plus lourd avec une quarantaine de civils tués rien qu’entre lundi et mardi aux confins des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Lundi et mardi, au moins 22 personnes ont été tuées dans deux attaques dans le sud de l’Ituri à la limite du Nord-Kivu, selon la source onusienne, qui évoque des «chiffres probablement provisoires».

L’ONG locale Cepadho a évoqué «au moins 40 civils massacrés dans les attaques des ADF en territoire d’Irumu” dans le sud de l’Ituri en ce début de semaine. Le communiqué ajoute : «A partir de 4h00 du matin le mardi 26 mai que les terroristes ADF ont perpétré ce carnage, faisant suite à une série des massacres qu’ils venaient de commettre la veille».

Des massacres dimanche et vendredi avaient déjà fait au moins 16 morts d’après la source onusienne.

“17 corps de civils ont été retrouvés à Makutano (territoire d’Irumu, Ituri)” entre lundi et mardi, ont pour leur part avancé sur Twitter Les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST

en anglais) qui s’appuient sur une série de sources locales, avancent que «depuis le 7 mai, le KST a enregistré la mort de 50 civils lors de massacres attribués aux ADF dans le seul territoire de Beni (Nord-Kivu). En avril, le KST avait enregistré la mort de 30 civils attribués aux ADF».

427 civils massacrés dans la seule province du Nord-Kivu D’après le KST, les ADF ont tué au moins 427 civils dans la seule province du Nord-Kivu depuis novembre et le lancement d’une offensive de l’armée congolaise contre leurs bases dans la forêt et la jungle autour de Beni près de la frontière ougandaise.

Les ADF s’en prennent aux civils en représailles des opérations militaires, d’après les experts et observateurs. Depuis quelques semaines, les ADF se sont déplacés plus au nord, avec des incursions meurtrières en Ituri.

Avant novembre, les ADF étaient déjà accusés d’avoir massacré plus de 1.000 civils depuis octobre 2014, visant souvent en zones rurales des paysans rentrant des champs ou dans leur village, la nuit. A l’origine des rebelles ougandais, les ADF se sont installés au milieu des années 90 dans l’Est de la RDC où ils ont fait souche, vivant de trafics. Les ADF n’ont pas attaqué l’Ouganda depuis des années. Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques ont été revendiquées par le groupe Etat islamique.

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anciens, bien que le moins bien compris en Afrique.

Une ramification du mouvement Tabligh-salafiste du milieu des années 1990, il a été basé pendant la majeure partie de son existence en RDC où il s’est profondément ancré dans les dynamiques sociopolitiques et les conflits au niveau local. Même si on Un groupe mal connu.

La forte augmentation des activités violentes des Forc- pourrait en déduire qu’il ait perdu son ancrage oues démocratiques alliées (ADF) témoigne de la viru- gandais, il a toujours pour but de renverser le poulence croissante de ce groupe mystérieux qui opère voir en place Kampala, et la majorité des chefs du aux frontières de l’Ouganda et de la République dé- groupe sont ougandais. Le groupe a adopté plusieurs mocratique du Congo (RDC). Le nombre d’incidents identités, allant du salafiste-djihadiste au séculierviolents liés aux ADF a triplé en 2018, atteignant 132 nationaliste, en passant par ethno-nationaliste et contre 38 en 2017. Le nombre de victimes a doublé, sécessionniste, chacune visant un public différent atteignant 415 personnes au cours de la même période. et des fins différentes. Comme ses rouages internes Ce chiffre inclut les meurtres des soldats de la paix de sont peu connus en raison de sa nature extrêmement la Mission de l’Organisation des Nations unies pour secrète, il est difficile d’élaborer une stratégie cohéla stabilisation en République démocratique du Congo rente pour vaincre ce groupe, car il n’est guère aisé (MONUSCO), et de civils le long de la frontière entre de deviner l’identité dominante du moment. Pour la RDC et l’Ouganda. Au total, les ADF sont respon- ajouter à cette complexité, les ADF ont joué un rôle indirect dans les conflits compliqués et étendus de la sables de la mort de 700 civils depuis 2014.

Les ADF sont l’un des groupes militants les plus région des Grands Lacs.

En décembre, un groupe d’experts des Nations unies a affirmé dans un rapport n’avoir «pas pu établir l’existence de liens directs» entre les ADF et EI, «en dépit des affirmations de ce dernier».

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ulture

Les famines ont suivi la peste en Egypte ... et l’essor économique en Grande-Bretagne

Selon livre américain: «La Peste Noire» en Egypte et en GrandeBretagne ... une étude comparative Washington: Muhammed Ali Saleh Les sous-titres Alors que l›épidémie de Corona continue sa propagation, les Américains ne cessent de s›intéresser à la lecture de livres historiques sur les plus grandes épidémies qui ont eu lieu par le passé. Beaucoup de ces livres qui ont été publiés il y a des années, ont été réédités en version papier et dans des éditions numériques, en raison du regain d’intérêt qu’ils ont connu.

Voici le cinquième livre de cette série: Le premier livre: «Great Influenza» (la Grande Grippe). Aussi connue sous le nom de «Grippe espagnole» qui a commencé en 1918 et a duré deux ans. Elle a infecté près de 500 millions de personnes dans le monde et en a tué près de 50 millions.

Le deuxième livre: «Great Mortality» (La grande tueuse), ou «Black Death» (La mort noire) qui a commencé en Chine en 1347. (Il a été appelé ainsi parce que les mouches noires et les souris noires ont propagé le virus) qui a ensuite voyagé vers l›ouest en Europe occidentale, puis dans la région méditerranéenne. Près de 400 millions de personnes ont été infectées et près de 100 millions sont mortes à cause de ce virus.

Le troisième livre: «Great Plague» (la Grande Peste), évoque ce qui s›est passé en 1664, lorsqu›une épidémie qui a sévit à Londres n›a duré qu›un an mais elle a touché près d›un demi-million de personnes et en a tué près de 000 100.

Le quatrième livre intitulé «La peste au Proche-Orient au début du moyen âge» porte sur ce qu›on appelle «la peste des conquêtes islamiques», car, dans le cadre de «la peste de Justinien», référence à l›un des empereurs de l›Empire byzantin, s’est propagé au MoyenOrient au cours du VIIe siècle après JC.

Ce livre parle de la «peste noire» qui a balayé l›Europe occidentale, puis le Moyen-Orient, au XIVe siècle. Le livre compare les différentes ripostes à la peste en Égypte et en Angleterre.

Aujourd›hui, l›histoire est peut-être en train de se répéter, car au moment où les Européens ont commencé à mettre en place des dispositifs sanitaires et à inventer des médicaments pour lutter contre la «peste noire», les Orientaux sont très en retard à cet égard.

Voici quelques chapitres du livre La mort, l’agriculture et les seigneurs féodaux à l›époque mamelouke en Égypte. L›impact de la peste sur l›économie rurale anglaise. Prix et salaires: une étude comparative.

L›auteur du livre est Stuart Borsch, qui était militaire, puis universitaire.

Il est maintenant professeur adjoint d›histoire au College of Simpson (Massachusetts). Il a décroché un doctorat en histoire de l›Université Columbia (à New York). Ce livre a fait l›objet de la thèse de son doctorat après avoir passé deux ans en Egypte, au cours desquels il a recueilli des informations sur le livre, puis il a passé une période plus courte en Grande-Bretagne.

Dans le livre, il y a des échantillons et des extraits de ce que les Égyptiens et d›autres écrivaient à l›époque sur la peste y compris les informations suivantes à partir de l›année 1347, quand un navire a accosté au port d›Alexandrie: «Un bateau a accosté au port d’Alexandrie. Il transportait trois cents hommes, entre marchands et esclaves. Ils sont tous morts et il ne restait que quatre marchands et un seul esclave »...

Dans son livre l›auteur commente ce qui suit : «C›est une histoire qui s›est répétée partout à l›époque. Lorsque la peste noire a frappé Bristol, en Angleterre, tout ce qui a été écrit à son sujet ressemble à ce qui a été rapporté en Egypte. La même chose s›est répétée en France, dans le Saint-Empire romain germanique et dans d›autres contrées»...

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Encore une fois, l›histoire semble se répéter. Le livre décrivait la peste comme suit : «la pandémie est venue soudainement, sans signes avant coureurs, et sans qu’elle soit comparable à une autre pandémie... elle était radicale, complète et dévastatrice. Ceux qui l›ont décrit semblent avoir décrit des attentats à la bombe nucléaire dans le monde. Soudain, la civilisation occidentale s›est retrouvée face à la mort »...

Contrairement aux études précédentes qui se sont penchés sur les différences entre l›Islam et le Christianisme pour expliquer les différentes réactions à la peste en Égypte et en Angleterre, ce livre a préféré éviter les religions. Il a plutôt évité les analyses sociales axées sur les coutumes et les traditions, qui, à l›époque des Mamelouks en Égypte, étaient en retard à ceux pratiqués en Angleterre.

Le livre s›est focalisé sur l›aspect économique pour prouver que ce sont les facteurs économiques, et non religieux, qui sont la raison de la supériorité britannique dans sa riposte à la peste par rapport aux Égyptiens.

En fait, ce livre apparaît comme un fascicule économique qui exige du lecteur d’être familier avec les théories et les approches économiques.

Toutefois, le livre rejette les interprétations religieuses qu’il assimile à «des pièges des orientalistes» et d’évoquer le «déterminisme géographique», par la quelle il entend dire: Tout d›abord, la situation géographique de l›Égypte et son exposition aux invasions, militaires ou épidémiologiques, dans plus d›une direction, tandis que la Grande-Bretagne est une île plus à l’abri.

Deuxièmement: l›économie agricole en Égypte, représentée par les barrages, les canaux d›irrigation et le contrôle des inondations annuelles du Nil. Troisièmement: les différences dans les systèmes de propriété foncière entre l›Égypte et l›Angleterre.

Sur le dernier point, le livre détaille la politique agricole mamelouke. Il a expliqué pourquoi le système de propriété foncière en Égypte était incapable de s›adapter à la forte densité démographique. D›autre part, il a expliqué pourquoi le système de propriété foncière en Angleterre avait considérablement évolué, non seulement par rapport à l›Égypte,

Livre: «La peste noire en Egypte et en Angleterre: une étude comparative» Auteur: Stuart Borsch Éditeur: University of Texas Press Pages: 195 Prix: $ 32

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Alors que les Européens ont commencé à mettre en place des dispositifs sanitaires et des médicaments pour faire face à la «peste noire», les Orientaux étaient très en retard par rapport aux occidentaux. mais aussi aux pays européens qui vivaient encore au Moyen Âge.

Même après la fin de la peste, «l›Angleterre a connu une expansion économique et le niveau des agriculteurs s’est amélioré sur le long terme, tandis que l›Égypte a reculé après la peste, avec la dégradation des salaires agriculteurs, la flambée des prix des terres et la baisse de leur rendement».

Pendant les années 1250 et 1517, la politique agricole mamelouke était, comme le dit le livre: «Unique, voire même honteuse. Un groupe de soldats esclaves a gérait les terres égyptiennes avec un système basé sur la domination héréditaire et la propriété des terres agricoles. En conséquence, les Mameloukes étaient des propriétaires fonciers absents de leurs terres. Leur objectif était de maximiser les profits à court terme aux dépens des terres et des agriculteurs. » Par conséquent, le décès des paysans par la peste n›était que l’un des divers fléaux, comme une inondation inférieure à la normale ou une grande crue. Ce genre d’obstacles qui viennent de temps en temps et qui ne durent pas.

Le livre fait référence aux écrits de l›historien Taqi al-Din alMaqrizi (décédé en 1442), qui a vécu quelques années de la peste. Parmi ses livres sur la peste et la famine on trouve: «Le secours de la nation après la crise» et «L›histoire des famines en Égypte».

Al-Maqrizi a décrit les épreuves et les tragédies rencontrées par la plupart des Égyptiens, «dans la négligence des dirigeants, dont la plupart ont préféré rester à l›écart des masses, et ont fait tout leur possible pour récolter et multiplier l›argent, et pour maintenir le pouvoir et gouverner par divers moyens moraux et immoraux, peu importe comment le peuple souffre de douleur et de calamités» .

Al-Maqrizi a vécu après les années les plus dures de la peste, il a écrit beaucoup plus sur la famine qu›il n›a écrit sur la peste. À ce sujet, le livre rapporte que les famines ont suivi la peste en Égypte, tandis qu’en Grande-Bretagne après la peste c’est la prospérité économique qui a suivi. Chiffres à l’appui, le livre comporte les indices sur la relance économique en Angleterre au début du XVIe siècle. Il y est signalé que: «la production de blé a diminué en Egypte et augmenté en Angleterre. Les prix ont augmenté en Égypte et diminué en Angleterre. »

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Un plan de sortie hasardeux La pandémie a dévoilé de multiples différends. La crise sino-américaine cache mal une lutte sans merci, pour le leadership économique mondial.

L’enjeu de l’élection présidentielle américaine est omniprésent et il ne faut pas oublier cet aspect.

Par: Ahmed Charaï

Sur le plan scientifique, il est clair que le rêve d’une collaboration internationale est une chimère idéaliste. Cent projets de vaccin sont en cours, les laboratoires, véritables puissances financières, influentes politiquement, se livrent une guerre où la collaboration n’est pas de mise. L’enjeu financier est tellement énorme que celui qui gagnera le jackpot écrasera les autres.

Les protocoles scientifiques établis, la nécessité de tests avec placebo sont ignorés. Alors que dans l’histoire, les vaccins ont nécessité au moins 18 mois.

Ces enjeux colossaux obstruent l’information et créent une impossibilité d’approches empiriques, pluridisciplinaires, basées sur les seules certitudes scientifiques. Tant que l’on n’a ni médicament, ni vaccin, le seul moyen de lutte sont les mesures barrières, c’est la première vérité établie. La seconde c’est qu’il faut relancer l’économie, tout en gérant le risque sanitaire.

Le Maroc n’est ni un acteur principal de l’économie mondiale, ni un concurrent pour la création d’un vaccin. Nous devons nous extirper des bas-fonds de cette « communication » inféodée à des intérêts qui ne nous concernent pas.

Par contre, comme l’ensemble de l’humanité, nous sommes confrontés à la problématique de gérer le risque sanitaire, tout en évitant l’effondrement économique et en redonnant un tant soit peu une place à la vie sociale.

Le gouvernement d’El Othmani a choisi de prolonger de trois semaines le confinement. Une décision qui est loin d’être pertinente, avec un impact désastreux sur l’économie nationale. Surtout que nous n’avons, pour l’instant, aucune visibilité pour un éventuel plan de relance .

Maintenant, il faut préparer le déconfinement, parce qu’il aura bien lieu un jour.

Pour donner toute ses chances à cette sortie du confinement , il faut un vrai plan de communication et de sensibilisation qui doivent être entièrement dirigées vers la nécessité du respect des règles de distanciation, de la réorganisation des lieux de fréquentation du public. Parce que la coexistence avec le virus peut durer très longtemps.

La propagande sur le thème de «Restez chez vous» n’aide pas à préparer l’avenir proche. Elle est anxiogène et peut produire l’effet inverse.

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Un magazine politique Mensuel

Issue 1798 - Juin 01/06/2020

Aroua : «Corona» est un cauchemar qui m›a éloigné de ma fille pendant deux mois www.majalla.com

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A été choisi par le président américain, pour superviser les efforts du gouvernement américain pour développer et distribuer un vaccin contre le coronavirus

Par décision de Trump, Moncef Slaoui expert marocain, est nommé au gouvernement américain médicales à l’Université Harvard et à l’Université Tufts dans le Massachusetts.

A obtenu ensuite son doctorat en biologie moléculaire, et s’est installé par la suite aux Etats-Unis.

A contribué au développement de 14 nouveaux vaccins en 10 ans.

A annoncé un projet de création d’un groupe spécialisé en neurologie à Shanghai, en Chine.

Depuis ses débuts, il a soutenu la recherche et le développement.

A été professeur à l’Université de Mons, en Belgique, et dispose à son actif, de plus de 100 articles de recherche.

De sa position, a toujours défendu l’innovation dans le domaine de la pharmacologie, et a encouragé un plus grand intérêt pour la recherche scientifique.

Il a dirigé le Département de recherche et développement de la société pharmaceutique Glasgow Smith Klein en 2006, puis a été Chef de sa division vaccins pendant deux ans.

A contribué au développement de vaccins Etudiant persévérant.

Il a essayé à l’âge de dix-sept ans, d’étudier contre le cancer du col de l’utérus, les infections intestinales chez les enfants, et le la médecine en France, sans y parvenir.

A pu suivre des études à l’Université libre vaccin contre l’épidémie d’Ebola. de Bruxelles, et a obtenir un diplôme en bi- A passé des années à rechercher du vaccin Cervarix contre le paludisme, le premier du ologie moléculaire et en immunologie.

Il a poursuivi ses études et recherches genre au monde.

Son entrée à la Maison Blanche.

En mai 2020, le président Trump a annoncé l’opération Wrap Speed pour développer, et livrer 300 millions de doses du vaccin contre le coronavirus d’ici 2021.

Slaoui a été nommé Conseiller principal du projet.

Trump l’a décrit comme «l’un des hommes les plus respectés dans le monde de la conception et production de vaccins».

Le ministre américain de la Santé et des Services sociaux, Alex Azar, l’a félicité : «On peut dire qu’il est le développeur de vaccins le plus expérimenté et le plus performant au monde».

Slaoui a répondu : «Cette nomination est un honneur et une opportunité de fournir des services aux États-Unis et au monde, à la lumière de la pandémie qui a touché plus de quatre millions et demi de personnes».

Par La Majalla Dessin : Ali Mendalaoui Des entrailles de la douleur, naisse la créativité.

Moncef Slaoui est né dans la ville marocaine d’Agadir en 1959.

Maitrise l’arabe, l’anglais et le français d’une manière parfaite, et dispose des nationalités, marocaine, belge et américaine.

A son adolescence, il voit son père mourir.

Aussi, sa sœur cadette est décédée de la coqueluche à un âge précoce.

Un de ses deux frères, Amine Slaoui, pédiatre est décédé d’un cancer du pancréas.

Son autre frère, Mohamed Slaoui, est gastrologue. Sa sœur aînée, Hadia Slaoui, est professeur universitaire de littérature française au Maroc.

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ulture

Le COVID- 19 et son impact sur la culture en Algérie

Les activités artistiques mises en veille

Par Yahia Maouchi La scène culturelle en Algérie, comme dans le reste du monde, est mise en veille à cause de la crise sanitaire provoquée par l’épidémie du coronavirus. Ainsi, des festivals ajournés, salles de spectacles fermées et activités culturelles suspendues. Rappelons que les mesures de suspension pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus concernent toutes les activités de cinéma, de théâtre et de musique prévues pour ces trois derniers mois, dans l’ensemble des espaces et établissements culturels, publics et privés. Le confinement sanitaire a aussi entraîné la fermeture des salles de cinéma, alors que les activités de la cinémathèque algérienne et des ciné-clubs sont, elles, à l›arrêt sur l›ensemble du territoire national. Ainsi, et face à cette situation qui n’augure rien de bon, et afin de préserver leurs liens avec le public, grand nombre d’artistes se tournent vers les réseaux sociaux pour se retrouver avec leurs publics alors que d’autres s’inspirent de l’actualité pour en faire des poèmes. Ainsi, vivre de son art a de tout temps été un challenge pour les artistes algériens réduits à guetter l’approche du mois du jeûne pour espérer décrocher un contrat, une aubaine devenue encore plus illusoire cette année où l’activité culturelle est à l’arrêt et la population confinée.

Epidémie du Covid19- oblige. Pour les comédiens et acteurs, la suspension des tournages de feuilletons, sitcoms et autres tournées artistiques vient s’ajouter à l’irrégularité des contrats, plutôt rares et synonymes, pour eux, de difficultés sociales et financières au quotidien. Et la situation des artistes indépendants, tributaires de contrats saisonniers pour travailler et espérer gagner de quoi subsister le reste de l’année, est encore plus précaire en ces temps de crise sanitaire et de confinement des populations, contraintes d’arrêter ou de réduire drastiquement activités sociales, économiques et culturelles. Ainsi, face à cette pandémie qui affecte tous secteurs, les artistes algériens vont pâtir financièrement et moralement de cette mise au chômage

aussi inattendue que brutale, en plein haute saison artistique.

Pour beaucoup d’artistes, le confinement va finir par anéantir l’activité culturelle, déjà sclérosée. Seul bémol : la crise sanitaire et la distanciation sociale imposée à tous est tout de même propice à l’écriture et à la création. En outre, l’activité des librairies est au pluriel. Depuis le confinement, l’ensemble des librairies implantées sur le territoire national ont perdu le plus grand chiffre d’affaires sur les trois derniers mois. Les pertes des mois prochains s’annoncent, à coup sûr, des plus lourdes. C’est pour cela qu’il est urgent d’instaurer une véritable politique de

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la chaîne du livre, en instaurant entre autres des aides d’urgence pour les professionnels du livre.

Savoir prendre son mal en patience

En tout cas, de l’avis général, l’épidémie du nouveau coronavirus et les bouleversements qu’elle a induits sont tout simplement catastrophiques, sur tous les plans. Cette situation peu reluisante a fait réagir la ministre de la Culture, Malika Bendouda, qui a décidé d’intervenir par l’octroi d’aides aux artistes dont les activités ont été suspendues par mesure de confinement. Sont concernés, les professionnels de l’art, adhérents de l’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (ONDA) ainsi que les artistes affiliés au Conseil national des Arts et des Lettres (CNAL). Si elle approuve la décision des pouvoirs publics de débloquer des subventions aux artistes en difficulté conjoncturelle, certains artistes ne manquent pas de souligner que c’est bien l’absence d’un statut ad hoc qui les a précarisés et laissés sans protection.

Ce statut, les professionnels de l’art le réclament à cor et à cri depuis des lustres. Par ailleurs, l›ONDA a affirmé que le soutien, annoncé par la ministre de la Culture, Malika Bendouda, au profit des artistes impactés par le Coronavirus allait bon train, assurant que les parties concernées étaient mobilisées pour mener à terme l›opération dans les plus brefs délais. « A l›issue de la date butoir, il a été recensé 5517 inscrits via internet, fax et poste. Les dossiers réceptionnés réunissaient toutes les conditions préalables, à savoir: affiliation à l›ONDA ou au Conseil national des arts et des lettres (CNAL), être en possession d›un relevé d›identité bancaire (RIB) et une éventuelle affiliation de l›intéressé à un organisme de sécurité sociale », précise-t-on. L› Onda annonce avoir versé les droits via des comptes bancaires et en cash au profit de 319 bénéficiaires inscrits jusqu›au 28 avril dernier, suivi d›une seconde liste de 781 adhérents recensés au 3 mai courant, dans l›attente d›autres opérations dans les jours prochains. A ce

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l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) a étoffé ses activités culturelles et artistiques via les plateformes des réseaux sociaux, pour accompagner les familles algériennes durant les soirées du mois sacré de Ramadhan propos, l›Onda déclare dégager toute responsabilité dans le retard et la lenteur dans le traitement des dossiers, affirmant qu›il s›agit d›un recensement requérant une révision des dossiers à mettre en conformité avec les lois régissant la structure. L›Office rassure les inscrits que les dossiers sont traités avec beaucoup d›intérêt et que la vérification de la conformité nécessite du temps et des efforts.

Des plateformes des réseaux sociaux pour substituer au théâtre Cependant, vivre en confinement ne signifie pas l›ennui tout le temps. Depuis le début du mois de ramadhan, des spectacles en ligne sont animés par des artistes des quatre coins du pays. De la musique et des spectacles sont proposés chaque jour sur les chaînes YouTube des différentes institutions culturelles, pour les enfants comme pour les adultes. A cet effet, l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) a étoffé ses activités culturelles et artistiques via les plateformes des réseaux sociaux, pour accompagner les familles algériennes durant les soirées du mois sacré de Ramadhan, en cette période de confinement instauré

pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus (Covid19-).

Ainsi, l’ONCI assure, quotidiennement, une diffusion exclusive de sélections de représentations et de concerts d’artistes algériens qui ont brillé dans différents styles de notre patrimoine musical, outre des représentations éducatives et de distraction pour les enfants. Ce programme de diffusion vise à établir des passerelles entre l’artiste et son public dans un monde virtuel, à travers un rendez-vous quotidien pour la diffusion de soirées artistiques et un rendez-vous hebdomadaire durant l’après-midi pour les enfants sur les espaces numériques officiels de l’office, à savoir : YouTube, la page officielle sur Facebook ainsi que les comptes officiels sur Twitter et Instagram, conformément à un programme très variant. En outre, du théâtre, du chant, de la musique traditionnelle et moderne sont diffusés sur les chaînes YouTube du théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. De la musique andalouse, du chaoui, staifi et autres représentant la richesse artistiques de notre patrimoine, est présentée par des artistes de renommée nationale et internationale. Il est à noter que le programme de chaque jour est communiqué sur la page Facebook. De son côté,

L’Algérie a été sur le point de tenir la 14e édition du Festival national du théâtre professionnel qui devait également accueillir le colloque scientifique ‘’Trait d’union’’ sous la tutelle de l’organisation arabe du théâtre, en mars dernier

l›Office de gestion et d›exploitation des biens culturels (OGEBC) a proposé à son public, des visites guidées virtuelles quotidiennes de musées et de sites archéologiques algériens sur ses pages des réseaux sociaux, a-t-on appris auprès de l›Office. Une première visite guidée virtuelle en vidéo des ruines de la ville d›Hippone (Annaba) a été déjà publiée cette semaine, et d›autres visites et publications sur différents sites suivront de manière quotidienne.

Cette initiative a été prise par l›OGEBC suite à la fermeture au public des musées et sites dans le cadre des mesures de prévention contre la propagation du Covid19-, précise l›Office.

Ces publications élaborées par des guides, des archéologues ou des conservateurs sont disponibles sur les pages de l›OGEBC sur les réseaux sociaux ainsi que sur sa chaîne YouTube. Par ailleurs, mettant à profit cette période de confinement, le Cnca (Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel) a organisé sur une semaine les journées virtuelles du court métrage. Ce premier coup d›essai a sans doute permis de susciter des vocations parmi des réalisateurs amateurs et, pour le public, d›apprécier de nouvelles approches cinématographiques parmi la vingtaine de films diffusés. Toutefois, la situation n›est guère plus reluisante pour le théâtre qui a suspendu ses activités et reporté tous ses rendez-vous. Le Théâtre national algérien qui devait abriter le 14e Festival national du théâtre professionnel (Fntp) a dû se résigner à l›annuler, tout comme les théâtres régionaux qui ont fermé leurs portes au public, jusqu’à nouvel ordre. Le planning musical s›en trouve également bouleversé et tous les concerts décommandés.

Ainsi l’Opéra d›Alger a-t-elle reporté tous ses rendez-vous artistiques programmés, dont le Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes.

Les mesures de suspension des activités culturelles prolongées En somme, sur le plan culturel, la pandémie a provoqué la fermeture des institutions culturelles, notamment des théâtres.

L’Algérie a été sur le point de tenir la 14e édition du Festival national du théâtre professionnel qui devait également accueillir le colloque scientifique ‘’Trait d’union’’ sous la tutelle de l’organisation arabe du théâtre, en mars dernier, mais ils ont

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été reportés, ainsi que toutes les représentations théâtrales et les activités artistiques qui devaient les accompagner. En un instant les artistes algériens se sont retrouvés confrontés à un état d’impuissance, et se sont rabattus sur les moyens de communication électroniques via Internet tels que Facebook, YouTube, WhatsApp et d’autres. Toutefois, les différentes institutions culturelles ont pu reprendre vie, via des plateformes virtuelles et des forums électroniques qui se sont imposés comme des alternatives puissantes pour stimuler la vie théâtrale de manière plus puissante et efficace. Les institutions théâtrales recourent à des sites Web, des pages et de forums sur Facebook et les adoptent en tant que mémoire documentaire audiovisuelle, à travers laquelle des performances théâtrales, nouvelles et anciennes, sont présentées et des débats sont également lancés.

En outre, le Forum virtuel du théâtre algérien, a permis de réunir des universitaires et des créateurs du théâtre d’Algérie et de l’étranger pour discuter de divers sujets liés à l’art théâtral. Ce

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forum virtuel, a soulevé de nombreuses questions avec une vision scientifique qui a permis à la presse algérienne de se rapprocher des mécanismes de l’industrie du spectacle. De nombreux théâtres régionaux ont émis des forums similaires à l’image des théâtres de Djelfa, Biskra et El Eulma et bien d’autres. Ainsi, cette pandémie a offert aux artistes algériens, une nouvelle approche pour faire avancer la vie théâtrale et la stimuler, mais aussi regrouper sa mémoire dispersée. Mieux encore, certains hommes de théâtre ont pris des initiatives individuelles pour revitaliser le mouvement théâtral, en écrivant des articles, et les noms sont nombreux et reflètent vraiment la prise de conscience de cette élite dans son engagement à faire évoluer l’acte culturel vers l’excellence. Enfin, espérons qu’après la disparition de la pandémie, notre théâtre algérien reviendra avec plus de force que ce soit dans la réalité ou dans l’espace virtuel. Il convient de rappeler par ailleurs, que Les mesures de suspension des activités des espaces de culture et des établissement sous tutelle du ministère de la Culture, prises dans le cadre de la prévention contre la propagation du Covid19-, ont été prolongées jusqu’à nouvel ordre, a indiqué ce département ministériel dans un communiqué. «Les responsables des espaces de culture et des établissements sous tutelle activant dans tous les domaines culturels y compris le secteur cinématographique ont été signifiés de la suspension des activités jusqu’à nouvel ordre, et ce dans le cadre des mesures prises par le ministère de la Culture depuis l’apparition du nouveau coronavirus », a précisé le communiqué.

Dans ce cadre, le ministère dit porter à la connaissance de l’ensemble des professionnels que « les autorisations de tournage de films cinématographiques et documentaires délivrées par la Direction du développement et de la promotion des arts sont gelées jusqu’à la fin du confinement », a ajouté le communiqué.

Soulignant que les producteurs contrevenants s’exposeront aux peines prévues par la loi, le ministère de la Culture a appelé l’ensemble des acteurs du secteur cinématographique à se conformer à ces mesures pour éviter la survenance de tout incident en cette conjoncture délicate.

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ulture

Tunisie :

Un feuilleton qui réécrit l’histoire, toute une histoire

Par Nasreddine Ben Hadid Au-delà de sa dimension artistique, et les questions que se posent généralement les critiques, concernant toute œuvre artistique, et plus précisément télévisuelle, surtout diffusée lors du mois du Ramadan, qui connait un grand engouement pour ce genre d’œuvre, la série «Qalb dhib» [Cœur de loup], a provoqué d’autres polémiques en Tunisie.

Le feuilleton se présente comme un récit du combat entamé par les Tunisie, sous le colonialisme français, pour acquérir leur indépendance. Sauf que, historiens et autres, non seulement, ont contesté la véracité des faits et des informations, que présentent l’œuvre, mais aussi, ont accusé le scénariste et réalisateur, et «héros» de l’œuvre, Bassam Hamraoui, d’être un «faussaire» de l’histoire nationale, mais surtout de «tentative de dénigrement» de tout un périple de l’histoire du pays, et ses symboles.

2. De quelle(s) liberté(s), dispose un scénariste, qui veut admettre pour trame de fond, de son œuvre cinématographique ou télévisuelle, une période bien déterminée de l’histoire de son pays ? Et comment peut-il ou surtout doit-il opérer pour combler un certain vide, afin que la «trame» de son œuvre, soit

Une question s’impose avec insistance en deux volets :

1. Une œuvre artistique en général et télévisuelle en particulier, en traitant une période de l’histoire d’un pays, doit-elle retracer la «vérité», du moins, sur la base de la version «officielle» admise aussi bien par les historiens, que le «pouvoir» politique, et ne jouer que le rôle de «producteur exécutif» fidèle et obéissant ?

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percutante ? Sans oublier la notion de «respect» des symboles de la nation ?

Une polémique sans issue.

Sur tous ce points, et concernant l’ensemble des questions, non seulement les points de vue s’opposent et divergent, mais une polémique s’est installée, entre ceux qui inscrivent l’œuvre dans un projet «complotiste», à l’inverse de ceux qui prétendent que l’œuvre est une «fiction» et toute «fiction» prend ses racines dans l’imaginaire du créateur et pas obligatoirement ou nécessairement dans le réel.

Mieux ou pires, le romancier Tunisien Belgacem Jeddi, a accusé le scénariste Bassam Hamraoui de «plagiat», à savoir un «copier-coller» d’une partie de son œuvre.

Des historiens ont été catégoriques : L’œuvre contredit les faits historiques, et s’invente une réalité qui n’a jamais existé. Adnan Mansar, historien et fin connaisseur de la période concernée, a écrit : «On ne peut évoquer «la raison artistique» pour chambarder les événements, et épouser une direction contraire et opposée à celle de l’histoire : A savoir ne pas tenir compte de la date de déclanchement de la révolution armée, le lieu du déclanchement, les circonstances, mais aussi les acteurs qu’y ont participé. Même dans une œuvre artistique, on respecte bien les lignes directrices. L’effort et le champ de la liberté des créateurs, se situe au niveau de l’adoption d’une vision artistique propre, même au niveau du scénario, qui doit observer et surtout respecter ces lignes directrices. Des fautes graves caractérisent l’œuvre. Par exemple des gendarmes qui dirigent des soldats, mais aussi des maquisards qui osent se rendre au village en plein jour», pour conclure :

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L’œuvre contredit les faits historiques, et s’invente une réalité qui n’a jamais existé «un historien aurait corrigé toutes ces fautes, mieux que de le diffuser de la sorte, et induire en erreur les téléspectateurs.

Quant au le professeur d›histoire contemporaine, Adel Bin Youssef, il a dénombré un certain nombre d’inexactitudes sur le plan purement historique. Par exemple, le feuilleton présente l›exécution d›un citoyen tunisien sur une place publique en 1948, tout en sachant que la prononciation de la peine de mort contre des personnes impliquées dans des affaires nationales sur les places nationales a cessé à partir de l›année 1925. Autre erreur, il n’y a eu de résistance armée en 1948.

Pour certains observateurs sur les réseaux sociaux, les faits sont censés avoir eu lieu en 1948. Par contre, on observe des colons cherchant à prendre de force les terres des Tunisiens. Sachant que le mouvement d’expropriation a eu suite à l’établissement du Protectorat français, à savoir en 1881. Aussi, la lutte armée ne s’est déclenché qu’en 1952.

Critiques qui ont poussé la chaîne à signaler au début de chaque épisode qu’il s’agit d’«une fiction sans nul lien avec la réalité». Mise en garde qui n’a nullement calmé les esprits ou les critiques.

Diffusé sur la Wataniya, le feuilleton Galb Edhib présente l’histoire de l’indépendance tunisienne à travers des figures de Fellagas retranchés dans les montagnes et les personnalités politiques actives

installées à Tunis. Certains ont relevé des erreurs historiques dans cette production ramadanesque.

Pour en savoir plus, nous avons interviewé l’historien tunisien Adel Ltifi, spécialiste de l’histoire moderne et enseignant d’histoire contemporaine du monde arabe à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3.

Le site tunisien «Espace Manager», a publié un article intitulé «Guelb Edhib : quand l’ignorance s’associe à la falsification de l’histoire», par la plume de RBR, on peut lire : «(…) le déclenchement de la révolution armée, prônée par le Néo Destour, ne date pas de 1948 mais du 18 janvier 1952, à la suite de l’arrestation de Bourguiba et de ses compagnons. Puis filmer des colons français en train de s’emparer des terres appartenant des Tunisiens en 1948 c’est tordre le cou à la vérité historique puisque de tels événements ont eu lieu bien avant cette date. C’était au tout début de la colonisation française qui rappelons-le s’est faite à la fin du XIXè siècle, en 1881», avant d’ajouter : «De plus, donner un rôle à un Algérien qui faisait rentrer des armes en Tunisie pour aider les voisins est tout à fait contraire à la réalité, car c’étaient les Tunisiens qui convoyaient des armes en faveur de la révolution

La question qui se pose avec acuité, néanmoins est de savoir s’il s’agit d’une ignorance ou d’une volonté délibérée de falsifier l’histoire

algérienne et cela se passait après le déclenchement de la révolution algérienne à l’aube du 1er novembre 1954».

Et surtout préciser : «Les historiens sont unanimes à considérer que l’histoire a été massacrée dans une narration qui se voulait historique et ce n’est pas une plaque indiquant qu’il s’agit d’une fiction qui va amoindrir les dégâts occasionnés par ce feuilleton».

Et conclure : «La question qui se pose avec acuité, néanmoins est de savoir s’il s’agit d’une ignorance ou d’une volonté délibérée de falsifier l’histoire. On peut affirmer qu’il ne s’agit que d’une fiction, mais l’argument ne tient pas la route. Du fait que des faits historiques l’entouraient, la moindre des choses aurait été de demander l’avis des spécialistes. Ce qui aurait évité bien des erreurs. S’il y a une suite à ce feuilleton, espérons qu’un historien en supervisera la narration».

Une affaire algéro-tunisienne

«L’Expression, le Quotidien», journal algérien, sous un titre assez frappant, à savoir «Galb Edhib, un feuilleton sur la révolution algérienne, crée un conflit entre 2 chaînes de télévision en Tunisie», par la plume d’Amira Soltane a écrit : «Alors que l›Algérie n›a produit aucun feuilleton historique durant ce Ramadhan, en Tunisie la bataille fait rage entre la chaîne de télévision publique Wataniya 1 et la chaîne privée El Hiwar Tounsi autour de la paternité d›un feuilleton historique «Galb Edhib», qui évoque la révolution algérienne». Tout en sachant, au long des 15 épisodes, la «révolution algérienne», n’a été sujet principal, que quelquesfois, plus comme un sujet subalterne, avec deux acteurs, jouant des rôles d’Algériens. Deux rôles secondaires.

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rt

Elle tente une première expérience cinématographique, dans un film des pays du Golfe

Aroua à «Majalla» : «Corona» est un cauchemar qui m›a éloigné de ma fille pendant deux mois Bayrouth- Sarra Abdou Des pierres qui lui font obstacle, elle en a fait une échelle qui l’a menée au succès. Elle croit fermement que les attitudes constituent un examen, qui distingue le meilleur du pire.

A orchestré les pièges de «Ramez fou pour du vrai», et y a pu attirer les Stars du Monde Arabe. Sa participation fut déterminante.

Tente une première expérience cinématographique, avec une œuvre dans des pays du Golfe, qui la fera sortir de l’image médiatique, pour mettre en exergue ses talents d›actrice.

La continuité de la vie et la noble mission maternelle, occupent l›aspect le plus important de sa vie, son activité, son rêve, et ses projets. Aroua nous a ouvert son cœur à travers cette interview… * En complicité avec l›acteur Ramiz Jalal, vous avez invité des Stars à venir en tant qu›invités au programme «Chaise de la vérité», mais se retrouvent victime de «Ramez fou pour du vrai». Avez-vous hésité avant d›accepter de la mission ?

Je n›ai pas hésité une seconde avant de participer au

programme «Ramez fou pour du vrai» (MBC). Plutôt enthousiaste de tenter cette expérience, qui s’est avérée concluante, tant ma participation a pu porter une touche particulière. * La situation vous a-t-elle embarrassée avec les invités ?

Elle ne m›a pas gêné, car à la fin des épisodes, les invités étaient heureux et satisfaits, et l›amour se ressentait dans tous les cœurs. En conclusion, personne ne peut nier le succès de l›émission, qui a atteint un très large public et fait de ses invités une «tendance» sur les plateformes de réseaux sociaux. * La grande actrice Nabila Abid vous a blâmée, et l›acteur Bassem Yakhour a demandé votre aide. Quelles sensations vous ont traversée en ces moments ?

La plupart m›ont exhorté en coulisses, avec le sourire...

Nous avons beaucoup rit, de très bon cœur. La diffusion des émissions, constitue la preuve indéniable, quant à leurs consentements. * Vous paniquez à la parution de Ramez. Image flagrante à l’écran. Pouvez-vous vous imaginer votre réaction, à la place de l’invité sur la chaise de la torture?

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Les farces de «Ramez fou pour du vrai» ne sont pas truqués. La diffusion s’est faite avec accord de l’invité. a rendu triste ?

L›actrice Suzanne Najmuddin m›a surpris par son calme et sa magnificence face à la situation, elle était tranquille et forte. J›ai également été surprise par les pleurs de l›artiste, Boussi, que je connais très bien, et je pensais qu’elle était plutôt forte et calme. Mais tout est possible dans cette émission, mais aussi, toute réaction est envisageable. * Les commentaires pendant que vous parliez, de Ramez, vous ont-ils dérangé ?

Nullement, tout est convenu à l’avance. Mais je riais réellement, de ses commentaires comme le font les téléspectateurs. * Confirmez-vous que les farces jouées aux invités, ne sont pas truquées ?

J’atteste que les invités ne sont pas au courant de la farce, en particulier de la saison à laquelle j›ai participé.

Chaque invité a démontré la crédibilité du programme en affirmant qu›il n›était pas au courant de la raison réelle de l’invitation. Certains ont pris la tenue spéciale portée par les invités comme preuve d’une convenance. Reste à savoir, que l’équipe de production ait demandé cette tenue, en particulier le pantalon * Au réel, êtes-vous du genre à faire des farces ?

Beaucoup, et dans toutes les émissions que j’ai présentées.

Gags, surprises et farces, sont au rendez-vous. * Quel est l’apport d’une telle émission, pour votre parcours ?

Sur le plan purement professionnel, cette émission ne m’a rien ajouté, car je disposais d’une solide expérience, déjà confirmée. Par contre, j’ai eu droit à l’amour des gens, qui sont devenus plus proches.

J›étais près de la planche, de laquelle saute Ramez, sans être au courant du moment de son entrée. Raison pour laquelle, j’étais terrifiée et surprise de ce qui se passait.

A la place des invités, j’aurais eu le même comportement.

Surprise et étonnement. Tant l’invité ne se doutait pas qu’il allait subir une telle expérience. * Quel invité vous a surpris par sa réaction? Et lequel vous

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* La fermeture des aéroports et votre engagement professionnel, vous ont empêché de retourner au Liban pour être à coté de votre fille et votre mari, comment décrire cette période?

Une période que je ne souhaite pas revivre... Le pire était que j›étais loin de ma famille, et c›était la première fois que je m›éloigne de ma fille pour une telle période. A

savoir une séparation de deux mois. A mon retour, j’avais l’impression d’avoir vécu un mauvais cauchemar, duquel je me suis enfin réveillé. * Quelle sagesse avez-vous tirée de ce que vous avez vécu à la lumière du virus Corona?

Le confinement nous a poussé à réorganiser nos priorités, et a éclairé les aspects oubliés de nos vies, notamment l›appréciation des relations sociales et l›appréciation de la nature et du mouvement. Le séjour à domicile, a rendu les gens désireux du mouvement quotidien, et plus respectueux de la vie et de ses beaux moments. On n’avait pas conscience de la facilité de la vie, à savoir nos déplacements en toute facilité et sécurité. Tout était sur autour de nous. On portait les vêtements de notre choix, on

J›ai été surprise par les pleurs de Boussi, et le calme de Suzanne Najmuddin après être tombées dans le piège

se déplaçait à notre guise, et on touchait ce qu’on voulait.

On s’embrassait, avec des accolades même. Choses qu’on considérait acquises. Actuellement, on en sent l’importance. Etre avec des amis, loin de la stérilisation, en suivant les précautions et le sentiment d›anxiété, est devenu le but de nos vies. * Vous tentez votre première expérience cinématographique, et vous accédez à ce monde par la grande porte. Que pouvez-vous nous dire de ce film ?

Quelle chose vous a attirée à ce projet ?

Le film devrait être tourné en Arabie Saoudite après la fin de la crise de «Corona». Il me met dans le rôle d’une artiste journaliste. L’œuvre va faire apparaitre mes talents d’actrice. Je suis très enthousiaste à l›idée de la réalisation de l’œuvre. Dans ce but, j’étudie mon rôle, car je veux y laisser mon empreinte, comme déjà fait dans les domaines dans les domaines artistiques et médiatiques. * Quelles conclusions vous avez tiré d’une expérience de 20 dans, passées dans l’art et les médias ? Vous avez appris quoi, et que détestez-vous ?

Une grande expérience que j›ai acquise au cours de ces années, l›expérience de la vie m›a rendue plus calme et

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j›aborde les choses avec simplicité. J›ai atteint un stade où j›apprécie mon travail et je m›amuse avec, loin des jeux de compétition et de l›inquiétude de la difficulté des expériences, et me considère aujourd›hui en dehors de toute concurrence entre artistes. Ce que je déteste le plus, est le mal causé par les ennemis du succès, ces fantômes qui planent autour de nous, porteurs de deux visages, essayant de semer en nous le désespoir. A ce niveau, se reconnait le rôle de ceux qui nous aiment, pour hausser notre moral, et nous fournir l’énergie, ainsi que la force de continuer. * Comment décririez-vous Aroua la maman ?

La maternité est la raison de toute vie, ainsi que son message le plus sacré, et c›est l›émotion la plus sensible et la plus importante de la vie humaine, et elle occupe l›aspect le plus important de ma vie. En assumant un rôle fondamental. Un rôle que j›aime jouer, et je considère que le titre de «mère» est le plus important de la vie. Je remercie Dieu qui m’a offert l’occasion d’être maman, et je le prie de bien vouloir protéger toutes les femmes du monde, ainsi que leurs enfants. Aussi, donner à ceux qui en manquent.

Nos enfants occupent le centre de nos vies, nous vivons pour être à leur service, et pour lesquels nous sacrifierions nos vies. L’absence de ma fille, au début de la crise de

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Vingt ans de travail artistique et médiatique m›ont rendu plus calme et plus simple.

«Corona», a fait que l’expérience soit si dure…

De quoi rêvez-vous ?

Une unique requête : Que Dieu nous débarrasse de ce fléau, nous protège et nous sauve de l›épidémie qui a changé le monde plus que les guerres et les famines, et qui nous le trouvions un remède, afin que nous puissions retourner à notre vie normale, et la vivre sans crainte. * Quels sont vos projets futurs?

Je prépare la sortie prochaine d’une chanson, style pays du Golfe. J’écoute aussi des chansons égyptiennes. Sans oublier la présentation d’une émission télévisuelle, à caractère social. Le démarrage sera après le passage de la crise du «Corona».

S

PORT

Le football en Tunisie, du temps du Coronavirus :

Tout est hors-jeu…

Par Nasreddine Ben Hadid Le football n’est plus ce jeu, où des enfants, des jeunes, et des moins jeunes, tapent dans un ballon, dans le but de le placer dans les filets de l’équipe adverse. Il est devenu une vraie industrie, même une industrie lourde. Une des plus lourde au mondes, à constater les chiffres brassés. Mais surtout l’augmentation vertigineuse des contrats des meilleurs joueurs. Même dans des pays, tel l’Espagne, dont l’économie est chancelante. En conclusion, un secteur qui ne connait pas le mot «crise».

monde, qui s’est tenue en Russie, a surfé sur ce résultat, pour attirer les investissements.

L’auréole du football peut toute illuminer !!!

Souvent, tout ce monde, avec ses matchs, ses spectateurs et téléspectateurs, ses idoles, et les sommes à milliards de dollars, passe au silence, le Coronavirus a fait atteindre les lumières de tous les stades du monde.

Sur un autre plan, le football, ou plutôt, regarder un match de football, est l’un des loisirs les plus courants. Qu’il soit sur le gradin d’un stade, ou bien adossé à son divan, ce spectateur ou téléspectateur, constitue un client, qu’il faut bichonner, dans le but de voir encore plus de match.

Le football est aussi un des moyens les plus sûrs, pour fédérer la population d’un pays autour d’un «idéal» commun. Les périodes des Coupes du monde, constituent des moments de paix, ou plutôt une parenthèse, car personne ne peut et ne doit placer, aucun sujet au-dessus de la victoire de «l’équipe nationale».

La Croatie arrivée à la finale de la Coupe du

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Tarek Ghdiri, Journaliste sportif, et ex-Secrétaire général pour l’Association tunisienne des journalistes sportifs

Championnat de Tunisie

Un vide atroce, dangereux, mais surtout et essentiellement coûteux, tant la machine qui brassait des millions de dollars par jour, est devenue inerte. Des conséquences plus que graves.

Pour évoquer les conséquences de cet arrêt, sur un pays comme la Tunisie, «Majalla» a cherché les réponses chez Tarek Ghdiri, Journaliste sportif, et ex-Secrétaire général pour l’Association tunisienne des journalistes sportifs. Mais surtout, analyste et fin connaisseur des rouages internes de la scène footballistique tunisienne :

Le football en Tunisie, bien que « professionnel », depuis près de deux décennies, reste un secteur totalement fragile sur le plan économique

caisses des clubs, à cause de la récession généQuels sont les effets directs de la suspension rale, qu’impose la pandémie. totale du championnat de football et des entrainements, que ce soit sur la performance des Tous les joueurs, et toutes les équipes souffrent d’une manière identique ? joueurs, que la situation financière des clubs ?

Les effets sont catastrophiques au sens direct du Hormis l’Esperance Sportive de Tunis (EST), et terme. Le football en Tunisie, bien que «profes- dans une moindre mesure, le Club Sfaxien (CS) sionnel», depuis près de deux décennies, reste un et l’Etoile Sportif de Tunis (CSS), tous les autres secteur totalement fragile sur le plan économique, clubs de toutes les ligues, professionnels et amatant la majorité écrasante des clubs dépensent teurs, souffrent d’une grave crise financière, qui remonte à une période antérieure. La pandémie plusieurs fois leurs revenus réels. n’a fait qu’aggraver la situation.

Par conséquent, la suspension du Championnat pour cause de Coronavirus, n’a fait qu’aggraver Certaines pensent que les joueurs tunisiens ne une crise déjà chronique. Les sources de finance- sont nullement concernés par les répercussions ment (contrat de sponsoring, primes des prési- négatives de l’arrêt des activités sportives, en raidents des clubs, dotations officielles, soutien de son des salaires élevés qu’ils perçoivent. Le réel l’État) ont cessé d’injecter de l’argent dans les est autre : La majorité écrasante, a subi de plein fouet cette crise, et n’est guère capable de subve-

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nir aux besoins les plus élémentaires.

Certains, vivent même une grave crise financière, surtout avec le retard constaté au niveau du transfert des salaires.

Les joueurs qui perçoivent des salaires de quelques dizaines milliers de dinars, appartiennent à 3 clubs, et constituent une infime minorité.

A l’inverse de la grande majorité, qui vie une véritable tragédie sociale.

Peut-on dire que les clubs «professionnels» ont agi entant que tels ?

Les clubs «professionnels» en Tunisie n’agissent pas de manière «professionnelle», et ce, depuis

Les problèmes des clubs en Tunisie sont bien plus profonds que la mauvaise gestion. Le football a un besoin incessant d’une restructuration, et aussi, de penser à instaurer des structures légales et réglementaires

des années, à l’exception d’un ou deux. La mauvaise gestion s’est accrue depuis la suspension des activités.

Un grand nombre de joueurs ne reçoivent leurs salaires que tardivement et par tranches. Le principal revenu, provient de la prime de victoire, et non du salaire en soi. Actuellement, les matchs sont à l’arrêt, ce principal revenu n’y plus. Chez les amateurs, la crise est de loin plus grave.

Cette crise, a-t-elle révélé la mauvaise gestion, aussi bien d’avant la crise, ou qui en résulte ?

Les problèmes des clubs en Tunisie sont bien plus profonds que la mauvaise gestion. Le football a un besoin incessant d’une restructuration, et aussi, de penser à instaurer des structures légales et réglementaires, à travers lesquelles les clubs deviennent réellement professionnels. Actuellement, les clubs obéissent à la législation régissant les associations. En contradiction totale, avec le genre de rapports entre les différentes parties, à savoir des contrats avec des professionnels, aussi bien les joueurs que les entraineurs.

Les plus grands clubs, des championnats d’Europe ont cherché des solutions avec leurs joueurs. Quelles sont les solutions adoptées par les clubs tunisiens, quel est la réaction des joueurs, et quelle est votre évaluation?

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Championnat de Tunisie

Les clubs tunisiens ne sont pas encore au niveau de «l’adoption de solutions», car la situation administrative et financière, générale, est tellement critique, bien avant. Le Coronavirus a tout réduit au néant.

Les clubs tunisiens n’ont pas suggéré à leurs joueurs une baisse de salaire, comme a été le cas, en Europe, car les caisses sont vides. Et par conséquence, rien ne peut être négocié, ou échelonné.

Les joueurs se rendent compte que la seule solution à la crise consiste en la reprise des activités.

Afin que les clubs puissent s’acquitter de salaires dus aux joueurs, qui ont exprimé leur colère, suite au report, du championnat du 1er mai au 1er août. Même, ont menacé d’organiser des protestations pour pousser les autorités sportives et de la Fédération de football, à revoir la décision.

pour reprendre la saison en cours et échapper à l’annulation du championnat 2020-2021.

Report rejeté par la plupart des parties concernées.

Le vrai problème en Tunisie consiste, en l’expiration des contrats des joueurs et des entraîneurs en juin, et le début de la période des transferts. Sans oublier les contrats d’assurance pour les joueurs, qui prennent fin, également fin juin.

Dans l’ensemble et au niveau mondial, quels seront les effets de cette crise, notamment sur les salaires des joueurs, les contrats de la télédiffusion des matchs, etc. ?

Pour le football, comme le reste des secteurs où des milliards de dollars sont investis, il y aura avant, et après le Coronavirus... La FIFA a ouvert (forcée) le dossier des salaires faramineux des footballeurs et a demandé à réfléchir à leur Wadie Jary, président de la Fédération tunisi- révision. enne de football, a évoqué le retour du championnat le 01 août. Considérez-vous la date La crise obligera les clubs de football et les téléraisonnable, d’autant le pays sera en plein va- visions qui transmettent les matchs, à revoir les cances d’été, avec la haute température, qu’on contrats, suite à la perte des revenus de 3 mois, des sommes faramineuses, il faut le noter, dont connait ?

La date proposée semble injuste compte tenu l’absence, laissera des traces, qui prennent déjà de la chaleur étouffante du mois d’août, mais la forme d’une boule de neige, menaçant l’avenir dans la pratique, il n’y a pas d’autres solutions du football.

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