Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Jésus (2e)

Eric Metaxas

toujours voulu savoir

Jésus

sur

sans jamais oser le demander

Eric Metaxas

Comment pouvons-nous savoir si Jésus a réellement existé? Est-il vraiment né d’une vierge? Qu’en est-il de ses rapports avec les Juifs? Quel était son objectif? Qui était-il vraiment? Qu’a-t-il enseigné? Comment les chrétiens peuvent-ils parler de sa résurrection? Dieu est-il chrétien?

Jésus est un personnage incontournable de l’histoire: on fait fréquemment référence à lui, 2000 ans après sa mort, et des millions de personnes, sur notre planète, prétendent être ses disciples, affirmant qu’il est toujours vivant. Il y a de quoi se poser des questions, non?

Eric Metaxas propose des réponses que plusieurs jugeront originales, dans un style bien particulier, levant, au passage, un certain nombre de malentendus.

Attention: sens de l’humour recommandé!

CHF 9.00 / 7.50 € ISBN 978-2-940335-55-8

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Jésus

Tout ce que vous avez

Eric Metaxas

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir

Jésus

sur

sans jamais oser le demander

Eric Metaxas

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir

sur JĂŠsus sans jamais oser le demander

Titre original en anglais: Everything you always wanted to know about God (but were afraid to ask): The Jesus edition. © Copyright 2010 by Eric Metaxas Originally published in the U.S.A. by Regal Books.

A Division of Gospel Light Publications, Inc. Ventura, CA 93006, U.S.A. All rights reserved Les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 http://www.universdelabible.net Edition française et © Ourania, 2011, 2018 2e édition 2018 Case postale 128 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse E-mail: info@ourania.ch Internet: http://www.ourania.ch Image couverture: © Sensay – Fotolia.com ISBN édition imprimée 978-2-940335-55-8 ISBN format epub 978-2-88913-513-4 ISBN format pdf 978-2-88913-903-3 Imprimé en France par Sepec numérique

Table des matières

Introduction................................................................ 7

1.

Pas le simple fruit de l’imagination de quelques-uns................ 9

2.

Celui que nous appelons Messie sous un autre nom ............... 23

3.

Quand le Nouveau Testament confirme l’Ancien.................... 29

4.

Fou, imposteur ou Seigneur............................................ 47

5.

Des affirmations qui ne manquaient pas d’audace................. 55

6.

Quand des sommets d’ignorance ont été atteints.................. 69

7.

Et si l’on se rappelait que le premier chrétien était juif.......... 77

8.

Un rebelle avec une véritable cause.................................. 87

9.

La période cachée de Jésus, le gars qui ne se montrait pas toujours tendre...........................................93

10.

L’amour a ses raisons….................................................. 97

11.

Volé, évanoui ou libéré?............................................... 105

12.

La vérité, toute la vérité et rien que la vérité..................... 139

13.

Quand il faut mettre les choses au clair............................ 153

14.

On a beau l’appeler autrement, un péché reste un péché....... 159

15.

Passer le cap des qualifications....................................... 171

16.

Ce qui est descendu remontera un jour ............................ 201

17.

Est-ce vraiment la faute du diable? ................................. 211

18.

Qu’est-ce que je devrais redouter… ou pas? ....................... 219

19.

Neptune est-elle une planète chrétienne? ......................... 233 A propos de l’auteur.................................................... 249

Introduction

R. Q. R. Q. R.

Q. R. Q. R. Q. R. Q.

R.

Salut! Je m’appelle Eric Metaxas.

Qui? Eric Metaxas, l’auteur! Je vais d’ailleurs le rester tout au long du livre.

Ah! N’hésite pas: s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour te mettre à l’aise, fais-le‑moi savoir, et sache que le buffet de salades reste à ton entière disposition. Je reviens dans quelques minutes.

Profites-en pour te choisir quelque chose à boire.

Mais, de quoi parles-tu? Je pensais qu’il s’agissait d’un livre de questions et réponses.

Oui, mais j’aime bien blaguer de temps en temps. Ça me permet de m’assurer que tu suis toujours.

Ah! Et de détendre l’atmosphère.

Génial! Mais je n’étais pas supposée commencer?

Poser des questions?

Que veux-tu dire par là?

Quelle question! Je suis la lettre Q. Q comme «question». Et les questions sont censées venir avant les réponses, non?

Tu n’as pas tort.

Ω 7

Q.

R. Q.

R. Q. R.

Q.

R. Q. R.

Q. R. Q.

Ω 8

Bon, très bien. Maintenant que nous sommes sur la même longueur d’onde, je prendrai un soda vanille. Non, attends, plutôt un Fanta orange.

Super. Je reviens avec ça.

Attends une seconde! Avant de démarrer pour de bon, je voudrais qu’on parle du titre de ce livre, qui est…

Vas-y, tu peux le dire.

Bon, en fait je pense qu’il est un peu ridicule.

Je te l’accorde. On m’a déjà demandé, je ne sais pas combien de fois, si ce livre contenait vraiment tout ce que tout le monde a toujours voulu savoir sur Jésus. Et la réponse est simple: c’est non.

N’est-ce pas un peu mentir qu’inscrire un titre pareil sur la couverture, avec toutes les attentes qu’il suscite?

Euh… non.

Pourquoi?

Il y a tant à dire sur Dieu qu’une centaine de livres (voire un millier) ne suffiraient pas à couvrir le sujet dans son entier. Et ce livre est consacré à Jésus; nous allons donc surtout nous concentrer sur lui, c’est-à‑dire sur un tiers seulement de la Trinité.

La quoi?

Peu importe. Et si on commençait? O. K.?

O. K.!

1. Pas le simple fruit

de l’imagination de quelques-uns

Des preuves historiques de l’existence de Jésus

Q. R. Q. R. Q.

R. Q. R.

Q.

O. K., commençons par le commencement. Com­ ment sait-on que Jésus a réellement existé?

Sa mère, elle, n’avait aucun doute là-dessus.

Bon, on arrête là. Tu ne peux pas être sérieux une seconde? On en est juste au début!

Bien sûr que je peux être sérieux.

Alors, sérieusement, pourrais-tu me dire comment nous pouvons savoir si Jésus a réellement existé? Ça s’est passé il y a tellement longtemps! Comment savons-nous que les disciples ne l’ont pas inventé de toutes pièces?

C’est une excellente et très importante question.

Merci!

La réponse est simple: nous avons des témoins de première catégorie et des myriades de documents qui attestent de son existence.

Myriades n’est pas un chiffre concret.

Ω 9

R. Q. R. Q. R.

Q. R.

Q.

R.

Q. R. Q. R.

Q. R.

Ω 10

Je sais! Je voulais dire qu’il y en a beaucoup. Ils se comptent littéralement par milliers.

Par milliers?

Oui. Mais comment savoir que nous pouvons réellement leur faire confiance?

De la même façon que nous faisons confiance aux autres documents historiques. Les historiens sont du genre rigoureux. De plus, ils n’avaient rien à gagner dans l’histoire.

Si… un Dieu.

Oui, c’est vrai, un Dieu, et très intelligent, avec ça.

Mais une chose est sûre: les historiens ont tou­jours fait preuve d’une certaine rigueur en ce qui concerne l’existence, la vie et la mort de personnages historiques.

Donc, attends, tu me dis que des historiens ont témoigné de son existence? Pas seulement des théologiens, mais bel et bien des historiens?

Exactement. Jésus était un personnage historique!

On peut pinailler sur ce qu’il a pu dire ou se demander qui il était réellement, mais absolument pas douter de son existence. Il a existé. Point.

Est-ce que ça te dérangerait d’entrer dans les détails?

Il y en a bien plus que tu n’en veux.

Essaie un peu, pour voir!

O. K. Avant tout, il faut savoir qu’il y a deux sortes de documentations. Il y a les documents historiques du Nouveau Testament…

D’accord. …et les documents historiques que l’on appelle extrabibliques.

Q.

O. K. Alors, avant toute chose, pourrais-tu préciser ce que tu entends par «extrabiblique»?

R.

Il s’agit simplement de documents qui ne sont pas extraits de la Bible, qui se situent en dehors d’elle. Par exemple, les livres de l’historien juif Flavius Josèphe.

Q.

Qui était ce Flavius Josèphe?

R.

Merci de poser la question. Flavius Josèphe était un historien, non chrétien, qui vivait à Rome au premier siècle. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont l’un d’eux, les Antiquités juives, écrit vers 94, fait allusion à Jésus.

Q.

Un véritable historien de l’Antiquité parle donc de Jésus dans ses écrits?

R.

Oui. Laisse-moi te le citer.

A cette époque vécut Jésus, un homme exceptionnel, s’il faut toutefois l’appeler un homme, car il accomplissait des choses prodigieuses. Maître de gens qui étaient tout disposés à faire bon accueil aux doctrines de bon aloi, il se gagna beaucoup de monde parmi les Juifs et jusque parmi les Hellènes. C’était le Christ. Lorsque, sur la dénonciation de nos notables, Pilate l’eut condamné à la croix, ceux qui lui avaient donné son affection au début ne cessèrent pas de l’aimer, parce qu’il leur était apparu le troisième jour, de nouveau vivant, comme les divins prophètes l’avaient déclaré, ainsi que mille autres merveilles à son sujet.

De nos jours encore ne s’est pas tarie la

Ω 11

Q.

R. Q. R. Q.

R.

1

Ω 12

lignée de ceux qu’à cause de lui on appelle chrétiens.1 Voilà, comme tu l’avais demandé, un homme étranger au christianisme qui fait allusion à Jésus en tant que personnage historique.

Très impressionnant. Je dois bien avouer que je suis surprise. Et ce texte est généralement reconnu comme étant fiable?

Absolument, même si certains ne peuvent s’empêcher de penser qu’il y a eu des ajouts chrétiens.

Et, sans pour autant m’éloigner du sujet, que signifie l’affirmation: «C’était le Christ»?

Il s’agit d’une transcription du mot grec qui signifie «Messie». (Je développerai ce sujet plus tard.)

O. K. Mais il ne s’agit là que d’un seul document.

Que peut-on trouver d’autre, comme preuve de l’existence d’une personne nommée Jésus?

Eh bien! avant tout, il y a d’autres textes de Flavius Josèphe. Dans le même ouvrage, il fait mention de Jacques, le frère de Jésus. Il parle du grandprêtre, un homme du nom de Hanne: Hanne le jeune qui, nous venons de le dire, avait reçu le souverain pontificat, était de tempérament impétueux et suprêmement audacieux; il appartenait à la secte des sadducéens qui, lorsqu’ils ont à juger, sont plus durs que tous les autres Juifs, comme nous l’avons déjà montré. Avec un tel [caractère], Hanne estima qu’il y avait une occasion propice à saisir, du fait que Festus était mort et qu’Albinus était Flavius Josèphe, Antiquités juives, XVIII, 63-64

Q. R.

Q. R.

2

encore en voyage. Il convoqua les juges du sanhédrin et traduisit devant eux le frère de Jésus appelé le Christ — son nom était Jacques — et quelques autres. Il les accusa d’avoir transgressé la loi et les livra pour qu’ils soient lapidés.2 Plutôt impressionnant. Tout ça commence à avoir l’air vrai.

C’est parce que c’est vrai! Enfin, passons! Il y a encore bien d’autres allusions historiques à Jésus ou aux débuts du christianisme. Autres que celles de Flavius Josèphe. Par exemple, l’historien Tacite a aussi apporté sa pierre à l’édifice. Peut-être as-tu déjà entendu parler de lui?

Peut-être.

Eh bien! dans son livre Les Annales, écrit en 112 après Jésus-Christ, Tacite évoque l’empereur Néron (que les rumeurs accusaient d’être responsable de l’incendie de Rome) en le présentant comme un homme qui persécutait les chrétiens.

Voici le passage en question: Pour mettre fin à ces rumeurs, Néron supposa des coupables et fit souffrir les tortures les plus raffinées à ces hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus. Réprimée sur le moment, cette exécrable superstition perçait de nouveau, non seulement dans la Judée, berceau du mal, mais à Rome même, Flavius Josèphe, Antiquités juives, XX, 197-203

Ω 13

Q.

R. Q. R.

Q. R.

Q. R.

où tout ce qu’il y a partout d’infamies et d’horreurs afflue et trouve des partisans.3 O. K. Il y a donc bel et bien des preuves historiques de l’existence de Jésus, en dehors des livres de la Bible. Je suis sincèrement surprise.

Attends! Ce n’est pas tout. Il faut absolument que je te parle de Pline le Jeune. Parmi d’autres…

Je ne peux pas juste te croire sur parole?

Non, tu ne peux pas. De plus, ce serait vraiment trop dommage. Par exemple, je ne t’ai pas encore parlé de Lucien de Samosate, satiriste du deuxième siècle. Il y a joué un rôle important.

Lucien de Samosate…

Oui, le seul, l’unique. C’était un satiriste plutôt connu à son époque. Il était plus exactement connu pour son cynisme. Il a écrit la satire intitulée La mort de Pérégrinus.

Désolée, mais ça ne me dit absolument rien… Ça a l’air ennuyeux à mourir…

En fait, c’était une œuvre très populaire à l’époque. Le ton y est moqueur, comme dans tout bon ouvrage satirique, mais les faits historiques y sont corrects. Enfin, voici le passage en question: Nombre de gens le regardèrent comme un dieu, un législateur, un pontife, égal à celui qui est honoré en Palestine, où il fut mis en croix pour avoir introduit ce nouveau culte parmi les hommes. […] Ces malheureux se figurent qu’ils sont immortels et qu’ils vivront éternellement. En conséquence, ils méprisent

3 Tacite, Annales, XV, 44

Ω 14

Q. R.

Q. R. Q. R.

les supplices et se livrent volontairement à la mort. Leur premier législateur leur a encore persuadé qu’ils sont tous frères. Dès qu’ils ont une fois changé de culte, ils renoncent aux dieux des Grecs, et adorent le sophiste crucifié dont ils suivent les lois. Ils méprisent également tous les biens et les mettent en commun, sur la foi complète qu’ils ont en ses paroles. En sorte que s’il vient à se présenter parmi eux un imposteur, un fourbe adroit, il n’a pas de peine à s’enrichir fort vite, en riant sous cape de leur simplicité.4 O. K., j’admets que ce sont des preuves plutôt convaincantes.

Et comment oublier l’historien romain Suétone, dont l’œuvre intitulée Vie de Claude relate la vie de…

Laisse-moi deviner: Claude?

En effet. Réponse correcte. Qui a dit que tu étais stupide?

Quoi?

Rien. Mais oui, la Vie de Claude est un compte rendu historique de la vie de l’empereur romain Claude! Et Suétone y fait mention des chrétiens.

Je cite: Comme les Juifs provoquaient constamment des troubles à l’instigation de Chrestus, [l’empereur] les chassa de Rome.5 Suétone fait ici allusion à un événement qui s’est produit en 49 après Jésus-Christ. Luc en parle

4 Lucien de Samosate, La mort de Pérégrinus, 11–13 5 Suétone, Vies des douze Césars, «Vie de Claude», 25.4

Ω 15

Q. R. Q. R.

Q. R.

Q. R. Q.

aussi dans le livre des Actes. «Chrestus» est simplement une autre façon de transcrire «Christos» ou «Christ». Ils n’étaient pas à cheval sur l’ortho­ graphe, à l’époque.

Est-ce qu’on en a fini avec le tour des textes?

Non. Il y a un autre passage à citer chez Suétone dans les Vies des douze Césars.

Sur la vie des Césars?

Oui. Suétone évoque l’incendie de Rome et la persécution des chrétiens par Néron. Dans le passage en question, il écrit: On livra au supplice les chrétiens, sorte de gens adonnés à une superstition nouvelle et dangereuse.6 On ne sait pas exactement ce qu’il entendait par «superstition nouvelle et dangereuse», mais il faisait certainement allusion aux croyances chrétiennes dans leur ensemble ou à la simple idée d’un Jésus ressuscité des morts.

Je devine que Suétone n’était pas chrétien lui-même.

Gagné! Comme tu peux le constater, il y a de nombreuses sources, en dehors du Nouveau Testament et du christianisme, qui prouvent que tout cela s’est bel et bien passé. Ça s’est produit! Ce n’est pas quelque chose que l’on a décidé d’inventer au Moyen Age. Je vois ce que tu veux dire.

Et ce n’est pas fini.

Tu rigoles?

6 Suétone, Vies des douze Césars, «Vie de Néron», 16.2

Ω 16

R.

Q. R. Q. R.

7

Désolé, mais je n’ai pas encore évoqué Pline le Jeune, aussi connu sous le nom de Plinus Secundus, ce qui revient à l’appeler Pline le Second ou Pline Junior, si tu préfères. Bref, Pline le Jeune était gouverneur de Bithynie.

Tu m’excuseras de ne pas savoir où cela se trouve exactement!

Essaye de deviner.

Est-ce que ça se trouve à la frontière de l’Estonie?

Pas exactement! C’était dans l’Asie Mineure, aujourd’hui plus connue sous le nom de Turquie. Une lettre que Pline a écrite à l’empereur romain Trajan pour lui demander conseil sur la façon de gérer le problème du christianisme en Bithynie nous est parvenue. Pline a fait exécuter tous ceux qui s’entêtaient à se dire chrétiens. C’est plutôt épouvantable comme histoire. Il les a tués, hommes, femmes et enfants. Voici un extrait de sa lettre: D’ailleurs, ils affirmaient que toute leur faute, ou leur erreur, s’était bornée à avoir l’habitude de se réunir à jour fixe avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu, de s’engager par serment non à perpétrer quelque crime mais à ne commettre ni vol, ni brigandage, ni adultère, à ne pas manquer à la parole donnée, à ne pas nier un dépôt réclamé en justice.7 Tu ne trouves pas ça incroyable, de pouvoir lire une lettre officielle de Pline à l’empereur, qui date de 112 après Jésus-Christ? Il y dit aussi qu’il poussait Pline le Jeune, Lettres à Trajan, X, 96

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Q. R.

Q. R.

Q. R.

8

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les personnes dénoncées comme chrétiennes à nier l’avoir été, à adorer les dieux et l’empereur ou à blasphémer le Christ, «toutes choses qu’il est, dit-on, impossible d’obtenir de ceux qui sont vraiment chrétiens». Ce que les chrétiens de la première heure ont dû vivre sous l’Empire romain était quand même terrible.

Carrément.

Avoir à disposition des écrits de personnes oppo­ sées au christianisme est précieux: nous pouvons être certains qu’elles ne cherchent pas à enjoliver les choses.

C’est vrai.

Par exemple, les textes juifs du Talmud présen­ tent Jésus comme un rabbin qui a été exécuté, qui avait des disciples et qui affirmait être né d’une vierge. Toutes ces remarques sont faites dans des intentions hostiles; l’idée principale, c’est que Jésus a bel et bien existé, qu’il a fait des choses incroyables, mais qu’il n’était en réalité qu’un charlatan. A dire vrai, il y est mentionné à plusieurs endroits comme étant un enfant illégitime, le fils bâtard de Miriam (nom hébreu de Marie). Il paraît évident que les chefs religieux, qui se sont opposés à lui de son vivant, ont continué d’agir de même par la suite. Dans un de ces passages8, il est écrit que Marie était la prostituée des charpentiers.

Pas très sympathique!

On se situait dans un climat de forte animosité.

Et ne perds pas de vue qu’il s’agissait d’un conflit entre Juifs. La plupart des chrétiens de cette Talmud, Sanhedrin 106a-106b

Q. R.

Q.

R. Q. R. Q.

R.

Q. R.

Q.

époque étaient des Juifs qui croyaient que Jésus était le Messie.

Donc, ça y est. On en a fini avec les allusions historiques?

Pas encore. Il y en a encore de nombreuses autres, mais je ne parlerai que d’une seule d’entre elles, puisque tu as l’air si impatiente de passer au chapitre suivant. Si tu veux, tu peux sauter tout ça. Je te rejoindrai plus loin.

Comment est-ce que je pourrais passer au prochain chapitre alors que je suis la lettre Q? Tu ne peux pas faire question-réponse si tu n’as pas de questions, n’est-ce pas?

Tu restes donc avec nous un peu plus longtemps?

O. K., mais pas longtemps alors, parce que j’ai comme un besoin pressant.

Je ne savais pas que les lettres avaient un système urinaire.

Comme quoi, on en apprend tous les jours! Par exemple, moi, je ne savais pas que la lettre R voulait dire «rustre dépourvu de tact».

Désolé! Donc, comme je le disais, il y a d’autres textes historiques qui font allusion à des événements décrits dans le Nouveau Testament.

C’est juste…

Celui que je voudrais citer, avant que tu n’aies à t’échapper, est celui de Julius Africanus, écrit autour de 221 après Jésus-Christ. Dans ses écrits, il fait allusion à un autre auteur du nom de Thallus, dont l’œuvre est datée de 52 après Jésus-Christ, une vingtaine d’années après la croix.

C’était donc un écrivain qui citait un écrivain plus ancien?

Ω 19

R.

Q. R.

Q. R.

9

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Tout à fait. Nous n’avons pas les textes originaux de Thallus, et il n’avait pas de blog (!), mais Julius Africanus le cite. D’après lui, dans un de ses passages, Thallus a écrit que, le jour de la crucifixion de Jésus, le ciel s’était obscurci à midi. Tu te souviens peut-être que, d’après le récit des Evangiles, ce jour-là, en plein milieu de la journée, le ciel s’est assombri durant trois heures9.

Il est vrai que ça ajoutait un côté sensationnel à l’histoire, mais pour quelle raison l’aurait-il écrit, si ce n’était pas réellement arrivé?

Tu marques un point.

De plus, il paraît évident que les contemporains de Jésus ont vraiment vécu cet événement, puisque nous en avons un compte rendu de la part de scep­tiques qui essayaient de comprendre ce qui s’était vraiment produit. Enfin, passons. Julius Africanus cite aussi un historien du premier siècle du nom de Phlégon qui dit que, sous Tibère César, on a vu une éclipse de soleil totale pendant que la lune, du côté opposé, était toute rayonnante.

Les gens qui vivaient au début du premier siècle ont donc bel et bien vécu ce que les Evangiles décrivent.

C’est plutôt étrange.

Ils étaient d’ailleurs déroutés par ce phénomène, et ils ont essayé de l’expliquer de façon rationnelle, puisqu’ils ne croyaient pas aux miracles.

Ils ne croyaient d’ailleurs pas non plus que Jésus était le Messie des Juifs et, par conséquent, le Fils de Dieu. Ils recherchaient des explications ‌‌Luc

23.44

Q. R.

naturelles à un phénomène particulièrement rare et étrange.

Génial! Est-ce que je peux y aller maintenant?

Vas-y!

Ω 21

2. Celui que nous appelons Messie sous un autre nom

Le nom de Jésus Q. R. Q. R. Q. R.

Q. R.

Jésus est-il vraiment né d’une vierge?

Oui. Mais comment peut-il être né d’une vierge?

De la manière habituelle.

Laisse-moi te reposer la question autrement: comment peut-il avoir été conçu par une mère vierge?

Il me semblait bien que c’était ce que tu voulais dire. C’est comme la Bible le dit: il a été conçu miraculeusement. Il s’agissait d’un miracle. C’est bien pour cela que nous en parlons. Ce n’était pas… comment dirais-je… typique, banal. C’est de cette façon que Dieu est venu parmi les êtres humains, pour nous sauver tous de notre condition.

Mais dire qu’il s’agissait d’un miracle, cela me semble un peu facile.

Qu’y a-t‑il, dans la notion de miracle, qui soit si difficile à accepter? Crois-tu vraiment que tous les miracles soient du bidon?

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Eric Metaxas

toujours voulu savoir

Jésus

sur

sans jamais oser le demander

Eric Metaxas

Comment pouvons-nous savoir si Jésus a réellement existé? Est-il vraiment né d’une vierge? Qu’en est-il de ses rapports avec les Juifs? Quel était son objectif? Qui était-il vraiment? Qu’a-t-il enseigné? Comment les chrétiens peuvent-ils parler de sa résurrection? Dieu est-il chrétien?

Jésus est un personnage incontournable de l’histoire: on fait fréquemment référence à lui, 2000 ans après sa mort, et des millions de personnes, sur notre planète, prétendent être ses disciples, affirmant qu’il est toujours vivant. Il y a de quoi se poser des questions, non?

Eric Metaxas propose des réponses que plusieurs jugeront originales, dans un style bien particulier, levant, au passage, un certain nombre de malentendus.

Attention: sens de l’humour recommandé!

CHF 9.00 / 7.50 € ISBN 978-2-940335-55-8

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Jésus

Tout ce que vous avez

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