3 minute read

GRÂCE ZAADI

“Toutes mes médailles sont éphémères. Une fois la compétition finie, elles sont déjà remises en jeu, alors que ma joie en Dieu est éternelle”

Grâce Zaadi vient d’une famille croyante mais très peu pratiquante où chacun avait le choix d’aller ou de ne pas aller à l’église. Ayant appris le Notre Père par cœur, elle avait l’habitude de prier le soir, au lever ou avant les repas. Pourtant, elle n’y accordait pas plus d’importance que cela. Dès 13, 14 ans, Grâce commence à voyager grâce à son niveau exceptionnel en handball. « J’avais toujours avec moi une Bible que ma grand-mère maternelle m’avait offerte. Sa simple présence dans mon sac me rassurait. Quand je l’ouvrais, je me rappelle qu’il y avait une feuille avec quelques versets à lire que ma mère m’avait laissés. »

À 17 ans, elle quitte le cocon familial pour s'installer à Metz, pour son premier contrat professionnel dans un club phare du championnat de France « Je n'avais pas vraiment de source de motivation. Je jouais au handball parce que j'étais bonne et que j'avais suivi naturellement le processus des jeunes de mon âge. » Quel paradoxe ! Elle n’a pas vraiment d’ambition précise alors qu’elle est déjà handballeuse professionnelle et même joueuse de l’équipe de France. Son frère et sa sœur se sont fait baptiser dans une église évangélique à quelques mois d’intervalle. Elle regarde tout cela d’un œil extérieur, sans se positionner elle-même dans sa foi intime. Malgré tout, elle envie cette relation nouvelle que sa petite sœur entretient avec Dieu : « Je voulais moi aussi connaître ce Jésus qui était devenu son sauveur mais je croyais que je devais mériter son amour en étant parfaite. Quand je regardais à moi, je voyais bien que je ne l’étais pas et je ne voulais surtout pas m’engager pour ensuite faire marche arrière ! »

A l’été 2019, lors d’un culte auquel elle assiste avec une coéquipière, Dieu touche son cœur. « J’ai enfin pris conscience que tout le monde péchait et que personne n’était parfait mis à part Jésus. J’ai compris le sens de la grâce de Dieu. Les larmes ont commencé à monter, car la veille, j’avais demandé à Dieu de me parler : cette prédication était la réponse à ma prière. Jésus est mort pour mes péchés afin que je sois libre. » A 26 ans, Grâce décide alors de se faire baptiser.

Palmar S

qualifiée pour la suite de la compétition, elle a le pénalty de la gagne en main, dans les dernières secondes d’un match de poule contre la Suède. Elle le rate, ce qui provoque le déchaînement des parieurs déçus sur les réseaux sociaux. Insultes, menaces, cyber-harcèlement, tout y passe, alors même que la France sera sacrée championne olympique quelques jours plus tard. « Ma foi chrétienne définit beaucoup la personne que je suis, je prône la paix et le pardon. Dans une telle situation je n’ai pas été en colère, j’ai eu de la pitié pour ces personnes. Comment est-ce possible d’être aussi méchant ? Mais il n’était pas question de les insulter à mon tour. Je ne rendrai pas le mal pour le mal. » Un beau principe biblique que l’on retrouve dans Romains 12.21 « Sois vainqueur du mal par le bien. »

Médaillée d'Or Olympique Tokyo 2020, Championne du Monde 2017, Championne d'Europe 2018 (Equipe de France) / 8 fois Championne de France (entre 2011 & 2022), 5 fois vainqueur de la Coupe de France, 2 fois vainqueur de la Coupe de la Ligue (Metz Handball)

Alors qu’elle a déjà remporté tous les titres et toutes les médailles dans son sport, elle se sent enfin apaisée. « Dieu m'a montré concrètement que je pouvais être la même personne en dehors et sur le terrain, que ce soit en terme d’intention ou de comportement. » Elle en fait d’ailleurs l’amère expérience lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Alors que la France est déjà

/ Coupe de Russie 2021 (Rostov-Don)

Aujourd’hui, Jésus est sa source d'inspiration :

« J’ai vu le changement qu’Il était en train d’opérer en moi, par rapport à mon caractère et surtout la paix qu’Il me donne. Je veux affirmer ma foi et rendre gloire à Dieu. Car c'est grâce à Lui que je brille, grâce au don qu'Il m'a donné. »

Son verset préféré : Luc 18.26-27

Rugby Montpellier Hérault

Rugby Top 14