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1789 - 1804

Taluyers au fil de la Révolution ... ( seconde partie )

Lors du dernier numéro nous avions évoqué le sort dramatique réservé au curé Pierre Rascles. Revenons sur les détails de sa vie.

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Il naquit le 16 mai 1716 au Marein-de-Four (paroisse de Montregard en Haute-Loire). Venu à Taluyers à 33 ans, il devait y résider pendant 42 ans comme chef spirituel. Son voisin, le prieur, moine bénédictin, ne faisait que quelques rares apparitions au village car il résidait rue du Trion à Lyon.

La « portion congrue » versée au curé s’élevait à 300 livres par an. Il était aidé dans son ministère par un sacristain, chapelin ou aumônier.

LA VIE DES CURÉS DE CAMPAGNE ÉTAIT FORT RUDE À L’ÉPOQUE, AUSSI EN 1789, LES RÉFORMES APPORTÉES PAR LA RÉVOLUTION FURENT ACCUEILLIES AVEC ENTHOUSIASME.

Par exemple l’abbé Robert, curé du village voisin de Saint-Sorlin, écrit sur ses registres : « Bénie soit à jamais l’heureuse Révolution pourvu que la religion n’en souffre pas (hélas !), je souhaite de tout mon cœur qu’elle n’en devienne que plus florissante et qu’à l’aide de l’Être Suprême ce vaste empire fleurisse par les mœurs, la religion et l’abondance que je souhaite de tout mon cœur en le recommandant à Celui que j’ai l’honneur d’être le ministre, et de la sainte Église catholique, apostolique et romaine dans laquelle je veux vivre et mourir pour la grâce de Dieu. »

Mais la déconvenue fut cruelle pour les prêtres qui n’acceptèrent pas le serment.

Le 25 septembre 1791, Pierre Racles signe son dernier acte comme curé. Les 7 et 13 octobre, il signe encore mais avec la mention « ancien curé » et son nom disparaît des registres. Il ne sera pas inhumé, comme il l’avait prévu, sous les marchés du maître-autel de l’église de Taluyers.

Remplacé par le prêtre assermenté Hilaire Narcisse Pallu, ancien chartreux, il se réfugia à Lyon. Il logea place de la Fédération (aujourd’hui place Bellecour). Au lendemain du siège de Lyon, les révolutionnaires arrêtèrent le vieux prêtre, il avait 78 ans.

À la suite de son interrogatoire, il fut guillotiné sur la place des Terreaux, le 15 pluviôse de l’an II (4 février 1794).

De 1790 à 1801, la commune fit partie de l’éphémère canton de Millery. En 1792, on y comptait 148 « citoyens actifs » (c’est-à-dire âgés de 25 ans, inscrits à la garde nationale, et payant comme impôt au moins trois journées de travail).

Liste des maires sous la révolution : Etienne Bonnet (1793-1795).

Antoine Bertholet (1795).

Jean-Nicolas Moëne (1795-1807).

Claude Bertaud (1808).

Pierre Bertaud (1809-1816).

Liste des curées sous la Révolution : Pierre Rascles (1749-1791).

Hilaire-Narcisse Pallu (1791-1798).

Balley (1802-1803).

Gérard Chollet (Président de l’Association Patrimoine en Pays Mornantais)

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