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Votre région Votre coopérative Migros.
Michael Armbruster, responsable de la production au Bürgerspital, présente les trois différents «Santichlaus Seggli» qui seront bientôt en vente à Migros Bâle.
Un travail social et d’équipe
Cette année, Migros Bâle vendra pour la première fois des petits sacs de la Saint-Nicolas provenant du Bürgerspital Basel, où ils sont préparés avec soin par des personnes handicapées dans le cadre d’emplois d’insertion.
Texte et photos: Moritz Weisskopf
C’est la Saint-Nicolas maman chérie, je peux avoir un p’tit sac?» Chaque année, les yeux des plus jeunes pétillent à l’approche du 6 décembre. Conscients d’avoir été bien sages tout au long de l’année, les enfants espèrent se voir récompensés d’un petit sac de gourmandises, après avoir bien sûr récité leur poème. Cette tradition remonte à l’évêque Nicolas de Myre qui, au IVe siècle, avait pour habitude d’offrir des présents aux familles et enfants pauvres. Depuis, de nombreux mythes entourent ce saint personnage. Mais tous ces récits ont une chose en commun: saint Nicolas apporte toujours des cadeaux aux enfants. La plupart du temps sous la forme d’un petit sac en toile de jute rempli de cacahuètes, de pain d’épice et de chocolat. Et à chaque fois que débute la période de l’avent, ces petits sacs sont omniprésents dans les magasins Migros de


Michael Armbruster, responsable de la production au Bürgerspital Anna Soti a conçu les motifs présents sur les petits sacs. MigrosBâle
Joshua Handschin est responsable de remplir les sacs avec la quantité exacte de cacahuètes.

la région. Alors que la plupart sont préparés de façon centralisée chez le détaillant, trois nouvelles éditions exclusives proviennent d’un tout autre endroit: le Bürgerspital Basel (BSB).
«Tout sous un même toit» Depuis plus de 750 ans, le BSB s’engage en faveur de la population bâloise: il propose ainsi un service spécialisé aux seniors leur permettant de continuer à vivre à domicile de façon autonome; plus grand employeur de personnes handicapées de la région, il soutient l’intégration professionnelle de ces dernières. «Les personnes handicapées font partie intégrante de notre personnel qualifié», précise Michael Armbruster, directeur du service Fabrication au BSB. Dans le cadre d’emplois adaptés ou d’insertion, elles s’appuient sur une structure de jour, entretiennent des contacts sociaux et se voient valorisées par le travail qu’elles réalisent. Sous la supervision d’une équipe spécialisée, plus de 500 personnes atteintes d’un handicap évoluent dans une douzaine d’entreprises et ateliers, où elles fabriquent des produits pour le secteur économique, les pouvoirs publics et même des particuliers ou proposent des services.
Parmi ces entreprises, on compte une pépinière, une menuiserie, une imprimerie, un magasin de vente par correspondance, un centre de subsistance et une entreprise de peinture. Le service de Michael Armbruster ne chôme pas et couvre bien des activités, telles que le câblage l’emballage de bûches, le lavage du linge, la confection de cartons et la construction de tableaux électriques. Ce n’est pas le travail qui manque. Nouvelle tâche depuis cette année: la préparation des sacs de la Saint-Nicolas pour Migros Bâle.
Trois motifs différents «Nous répartissons les différentes étapes de travail en fonction des compétences de chacune et de chacun», explique Michael Armbruster. Une personne est chargée de remplir les sacs avec la bonne quantité de cacahuètes, une autre complète avec des bonbons et chocolats et une troisième ajoute le pain d’épice, puis noue le sac. L’ambiance est studieuse mais détendue. À la radio, on entend les derniers tubes tandis que les petits sacs s’empilent les uns sur les autres. L’équipe en garnit pas moins de 8000 en l’espace de six semaines.
Ensuite, une nouvelle mission commencera. «J’essaie toujours de trouver des projets intéressants pour mes équipes. Leur promotion et leur développement me tiennent vraiment à cœur, nous explique Michael Armbruster tout en présentant les sacs, qui se déclinent en trois versions: rouges, bleus ou verts, ils sont ornés d’une tête de Père Noël, de bonhomme de neige ou de renne, affublée d’un gros nez et de tout petits yeux. Ces motifs proviennent eux aussi du BSB: ils sont nés de la plume d’Anna Soti, qui a effectué son apprentissage en graphisme au sein de l’établissement. «Je me suis inspirée d’une photo d’une tête de renne en gros plan. J’ai ensuite dessiné des croquis sur tablette et j’en ai tiré deux autres motifs», explique-t-elle.
Le résultat ne s’est pas fait attendre: quelques heures plus tard, les trois ébauches étaient déjà prêtes. Elles ornent maintenant les petits sacs de la SaintNicolas proposés dans tous les magasins de Migros Bâle. «Et je n’en suis pas peu fière!», glisset-elle en souriant. MM
Sous le chapiteau, les cinq frères et leur Fiat Panda vont vivre des aventures que vous n’êtes pas près d’oublier. MigrosBâle
Road trip fraternel

Le cirque La Compagnie présente «Pandax», un huis clos tragi-comique, acrobatique et musical qui dépoussière le genre à travers un récit mis en pirouettes, sous chapiteau.
Texte: Jacqueline Parrat Photo: Juliette Mach
Les artistes circassiens Zackary Arnaud, Baptiste Clerc (le régional de l’étape), Boris Fodella, Charlie Mach et Nicolas Provot racontent l’histoire de cinq garçons qui se rencontrent pour la première fois. Ils n’ont pas grand-chose en commun, à part un «détail». Ce n’est pas leur lieu de naissance ou leur boulot. Ce n’est pas non plus leur couleur favorite, ni leurs préférences culinaires, ni même leurs centres d’intérêt ou leur mère. Non, ce qu’ils ont en commun, c’est leur père, un géniteur du genre butineur puisque ces frères sont issus de quatre mères différentes, sauf les Simon, des jumeaux. Ce sont aussi les deux seuls qui se connaissent vraiment. Serrés dans une petite Fiat Panda avec les cendres de leur père dans une urne funéraire, les frangins ont un accident alors qu’ils rentrent de la cérémonie de crémation de leur paternel. C’est là que les choses se corsent.
Des artistes aux talents infinis Une véritable dramaturgie s’installe alors, la scène en bois est éclairée par un lampadaire. Une borne kilométrique se trouve sur le bord de la piste ainsi qu’une pancarte jaunie par le temps; on est quelque part sur une route, au milieu de nulle part. De vieux phares jaunes s’activent pour éclairer la scène. La voiture se démonte, la remorque est dételée, le toit démonté. Le chapiteau entier devient l’espace scénique où s’enchaînent entre autres bascule, mât chinois, lancer de couteaux, échelle libre, escabeau et même voltige à mobylette!
La musique est jouée par trois artistes multi-instrumentistes qui interprètent des musiques électroacoustiques inspirées de Goran Bregović, du klezmer, de la fanfare, et du jazz. Ils incarnent également des personnages «non officiels», qui ne prennent pas position, ni parti, mais créent des contrechamps, des décalages dramatiques à cette chevauchée fantastique sous chapiteau. MM
Vendredi 11 et samedi 12 novembre 2022 – 20 h 30, Chapiteau (parking de la Halle des expositions), Delémont