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Votre région
Une petite merveille bleue
Depuis quinze ans, Thomas Kim dirige l’entreprise agricole familiale située à Wallbach. Il livre à Migros Bâle des myrtilles «De la région.» toutes fraîches cueillies.
Texte: Moritz Weisskopf Photos: Barbara Sorg
Le ciel au-dessus de Wallbach est désespérément gris et les nuages font du rase-mottes. Il faut beaucoup d’imagination pour se dire que l’été est déjà bien entamé. Seul le bleu intense des myrtilles éclate dans ce voile de brume matinale. «Ces baies sont au maximum de leur fraîcheur au lever du jour. Il est donc temps de les récolter», explique Thomas Kim.
Depuis quinze ans, l’homme dirige l’entreprise familiale en tant que représentant de la quatrième génération. Avec l’aide de quatorze personnes – dont beaucoup sont des amis et connaissances des environs – il récolte les petites baies bleues qui poussent sur des buissons de quelque deux mètres de hauteur. Les travailleurs les déposent ensuite avec soin dans des paniers spécialement adaptés. La cueillette débute en règle générale dès les premiers jours de juillet et se termine à fin août. Pour pouvoir disposer de ces petits fruits en continu pendant cette période, Thomas Kim

De juillet à août, au petit matin, Thomas Kim récolte ses myrtilles dans ses cultures de Wallbach.

Les myrtilles sont triées à la main et mises en barquettes. fait pousser différentes variétés qui arrivent à maturité à des moments différents. Les «Duke» sont les premières à gagner les étals, pendant la haute saison les «Bluecrop», «Blueray» et «Ozarkblue» prennent le relais avant que les «Darrow» marquent la fin du temps des myrtilles.

Fraîche, goûteuse et polyvalente La saveur de ces différentes sortes ne les distingue pratiquement pas les unes des autres. Il est toutefois important que les petites baies régionales soient à disposition des consommateurs pendant une période assez longue.
Elles sont en effet extrêmement appréciées et la demande augmente d’année en année. Il y a vingt-cinq ans, ce n’était pas encore le cas, la tendance n’avait pas encore gagné le public. Les amateurs ramassaient les myrtilles dans la forêt pour en faire des tartes ou de la confiture ou les mangeaient fraîchement cueillies. Aujourd’hui, elles sont le plus souvent cultivées à grande échelle. Contrairement aux baies sauvages, leur chair n’est pas rouge foncé mais claire. Plus grosses aussi, elles se classent alors dans la catégorie des bleuets.
En Suisse, en l’espace de dix ans, la surface occupée par les plantations de ces variétés a triplé. Elles conservent toutefois l’appellation générale de myrtille. Leur popularité croissante s’explique par différents facteurs. «La tendance vient d’Amérique où ce petit fruit est largement consommé depuis longtemps», explique Thomas Kim. Il y a toujours été très apprécié pour ses propriétés bénéfiques pour la santé, ses nombreuses vitamines et acides tanniques. Par ailleurs, il ajoute une touche très esthétique dans les birchermüeslis et sur les crêpes ou pancakes.
En plus de son image de produit sain, Thomas Kim fait également mention d’autres raisons expliquant l’engouement dont la myrtille fait l’objet. Elle ne demande en effet pas de longues préparations et se conserve bien. «Contrairement aux fraises ou aux framboises, les bleuets peuvent rester une semaine dans le réfrigérateur. Ses adeptes sont nombreux, ils apprécient surtout sa saveur», poursuit Thomas Kim. Lui les aime de préférence avec de la glace vanille ou alors directement cueillies sur le buisson. Comme les myrtilles «De la région.» se retrouvent dans les rayons Migros quelques heures seulement après la récolte, elles apportent aux consommateurs un goût et une fraîcheur incomparables. MM MigrosBâle
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5.20
Myrtilles «De la région.»
la barquette de 250 g
5.60
Raisinets «De la région.»
la barquette de 500 g
5.40
Mûres «De la région.»
la barquette de 250 g
MigrosBâle
À travers sa «Cuisine intérieure», Brigitte Rosset livre une nouvelle expérience de vie avec humour et virtuosité.

Tranche de vie
Brigitte Rosset vient à Porrentruy présenter «Ma cuisine intérieure», son cinquième spectacle seule en scène qui marque également ses trente ans de carrière.
Texte: Jacqueline Parrat Photo: Vincent Calmel
La matière première de ce nouveau spectacle est puisée dans la semaine de «jeûne et randonnées», que l’humoriste romande a vécue dans les environs de Sisteron, au cœur des Alpes-deHaute-Provence (F). Cette expérience étonnante, éprouvante et intense lui a non seulement fait traverser des émotions et des sensations nouvelles, mais lui a également permis de rencontrer un éventail de personnages hauts en couleur, fantasques et attachants. «J’écris mes solos en m’inspirant d’expériences ancrées dans mon vécu. J’aime observer, noter, mélanger les histoires et les réinventer. Je distribue ensuite mes personnages, eux aussi inspirés plus ou moins fortement de rencontres réelles, pour tisser le fil de la narration. Il n’en fallait donc pas plus (ndlr qu’une semaine de jeûne et randonnées) pour me donner très envie de m’emparer de leurs petits travers, de leurs attentes et autres désillusions, et de les emmener avec moi pour raconter ce séjour et ces rencontres dans ce nouveau seule en scène», indique Brigitte Rosset.
Quelques confidences livrées au public Histoire d’étoffer le propos, les personnages des précédents solos s’invitent eux aussi dans la fiction, sur la scène, dans l’imaginaire ou la réalité, et viennent brouiller le fil du récit par leurs présences, leurs envies et leurs questionnements. L’auteure souligne: «Cette narration parallèle me donne l’occasion de me questionner en public sur le processus de création et de livrer en direct mes secrets de fabrication.» Chroniqueuse, comédienne et auteure, Brigitte Rosset a été récompensée du Prix du meilleur spectacle d’humour par la Société suisse des auteurs en 2012 pour Smarties, Kleenex et Canada Dry et en 2015 du prix «Actrice exceptionnelle», dans le cadre des Prix suisses du théâtre de l’Office fédéral de la culture. MM