Votre région Votre coopérative Migros.

Un rouleau presse la pâte, composée de farine, d’œufs, d’eau et de sel, jusqu’à obtenir une fine couche.

Une fabrication artisanale

Depuis plus de dix ans, l’entreprise Solomania de Welschenrohr (SO) fabrique des pâtes «De la région.». Elle livre à Migros des nouilles aux œufs à l’épeautre, au safran, des spaghetti et des coquillettes à l’épeautre ainsi que des spirales à la patate douce.

Texte et photos: Moritz Weisskopf

Les nouilles s’accordent avec presque tous les mets, se préparent en un tournemain et sont appréciées pratiquement de tout le monde. Même si elles évoquent irrémédiablement l’Italie, les historiens sont quasiment unanimes à affirmer que l’idée de réaliser une pâte à base de farine, d’eau et de sel, puis de la cuire à l’eau plutôt qu’au four émane des Chinois. Les premières preuves archéologiques de leur existence ont en effet été découvertes dans l’Empire du Milieu et datent du IIIe siècle avant Jésus-Christ. En Italie, les pâtes apparaissent pour la première fois au IXe siècle. Par ailleurs, dans un texte syrien, des pâtes de blé dur séchées sont mentionnées sous le nom d’«Itrya». Elles sont arrivées ensuite en Sicile grâce aux marchands arabes. Depuis la plus grande l’île de la Méditerranée, elles se sont répandues dans le reste de la botte et un peu plus tard sur tout le continent, où elles comptent, aujourd’hui encore, parmi les aliments de base les plus consommés.

Étant donné la forte demande, une grande partie des pâtes est fabriquée

En haut et à gauche: couper les nouilles à la bonne largeur et à la bonne longueur demande un travail de précision.

À droite: Chiara Pergher avec les pâtes que Solomania livre à Migros Bâle.

«Fabriquer des pâtes demande un certain doigté»

Chiara Pergher, fabricante de pâtes chez Solomania

actuellement par des machines dans de grandes usines. Ce n’est pas le cas chez Solomania. Depuis plus de dix ans, la petite entreprise installée à Welschenrohr, dans le canton de Soleure, produit des pâtes de manière artisanale. «Pour ce faire, nous utilisons exclusivement des œufs et de la farine de la région», explique Chiara Pergher. Comme son père, Marc Pergher, le propriétaire de la firme, elle tient à ce que l’emploi des matières premières locales renforce l’économie indigène. Pour les pâtes «De la région.» à l’épeautre et aux œufs vendues dans les magasins de Migros Bâle, les œufs ont été pondus par des poules picorant en plein air à Gelterkinden (BL) et le blé a poussé dans le parc naturel de Thal (SO).

Un certain flair pour la fabrication Une fois réunis sur place, farine, œufs, eau et sel sont mélangés dans une machine, puis le tout est pétri pendant plusieurs minutes pour former une masse homogène. Un rouleau presse ensuite celle-ci jusqu’à obtenir une très fine couche de pâte qu’un tapis roulant transporte jusqu’à des lames très fines qui la tranchent pour former des nouilles. À première vue, ce processus semble relativement simple. Ce n’est toutefois qu’une impression. «La personne qui est à la fabrication doit faire preuve d’un certain doigté et d’un peu de sensibilité, car tout ne va pas de soi», relève Chiara Pergher. La pâte ne doit être ni trop humide ni trop sèche, ce qui la rendrait cassante.

Une fois les nouilles coupées à la largeur et à la longueur désirées, elles se détachent du tapis roulant et tombent dans une caisse où elles s’entassent en forme de nids. Elles sèchent ensuite pendant quelque dix-neuf heures à une température oscillant entre 40 et 50 degrés avant d’être emballées soigneusement à la main. Ces différentes phases créent un processus relativement long. Une durée qui n’est souvent pas respectée par les fabricants industriels soumis à la pression du temps. Pourtant, cela en vaut la peine, assure Chiara Pergher pour qui la durée est indispensable au développement de la saveur.

En plus des nouilles à l’épeautre, Solomania livre à Migros des coquillettes et des spaghetti réalisées avec la même farine, des nouilles au safran, et des spirales à la patate douce. Par ailleurs, l’équipe planche sur de nouvelles créations comme les spécialités à l’ail des ours ou à la patate douce, le tout fait, comme toujours, manuellement et avec beaucoup d’amour. «Même si nous ne sommes pas tous parents les uns avec les autres, nous sommes une entreprise familiale. Nous travaillons sur un pied d’égalité et partageons une passion pour les pâtes qui nous motive au quotidien. Lorsque la journée est finie et que nous avons emballé les dernières pâtes, nous les retrouvons souvent à la maison pour le repas», confie Chiara Pergher. MM MigrosBâle

La quête du tube

Vincent Veillon et Christophe Auer seront sur la scène du Théâtre du Jura avec leur spectacle d’humour musical «La meilleure chanson de tous les temps».

Texte: Jacqueline Parrat

Tout le monde pensait que les deux Vincent de l’émission 52 minutes étaient inséparables, mais Veillon délaisse Kucholl le temps d’un spectacle avec Christophe Auer. Moins connu du public, ce dernier travaille dans l’ombre des deux Vincent depuis de nombreuses années. La meilleure chanson de tous les temps met en scène un duo de musiciens, dans leur local de répétition, occupés à la composition du titre qui leur apportera la gloire. De Bach à Billie Eilish, du «cloud rap» au dodécaphonisme, de la country américaine à la nouba arabo-andalouse, ils vont tenter de percer les secrets des mélodies les plus célèbres. Et les interrogations sont multiples: Qu’est-ce qu’un tube? Sa construction harmonique est-elle plus importante que la teinture des cheveux de son interprète? Comment est le petit-déjeuner à l’hôtel California? Combien d’Alexandra vivent à Alexandrie? Autant de questions auxquelles les deux anti-héros essaieront de répondre, charriant derrière eux quinze ans d’amitié, de musique et d’odeur de bière…

Exploration musicale tous azimuts Vincent Veillon et Christophe Auer se rencontrent en 2012 dans les couloirs de la chaîne de radio Couleur 3. Ensemble, ils apportent une dimension musicale à certains des sketchs de la chronique 120 secondes (Vincent Kucholl et Vincent Veillon) et les développent ensuite à la télévision (26 minutes, 120 minutes, 52 minutes). Au travers de parodies et de faux groupes tels que Bradaframanadamada ou les fameux Black Lion Genocide, du non moins célèbre Stève Berclaz, ils explorent les différents courants musicaux et s’amusent à les déconstruire sur scène notamment au sein de la troupe d’improvisation théâtrale Avracavabrac. MM

Informations: «La meilleure chanson de tous les temps», mercredi 18 et jeudi 19 mai 2022, à 20 h, Théâtre du Jura, Delémont. www.theatre-du-jura.ch MigrosBâle

Le duo comique formé par Vincent Veillon et Christophe Auer (à droite) fera une halte musicale et humoristique à Delémont.