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Le sens du détail et de l’entraide
Besjan Smajlaj effectue son apprentissage de détaillant du commerce de détail à Migros Allschwilerstrasse à Bâle. De bon matin, il met tout en œuvre pour accueillir les clients.
Texte et photos: Robin Rickenbacher
Peu avant 6 heures, la ville de Bâle est encore à moitié plongée dans le sommeil. À cette heure matinale, seuls quelques cyclistes et quelques bus animent la chaussée. Comme la plupart des autres quartiers, celui de l’Allschwilerstrasse est toujours dans le noir. Une lumière isolée provenant du magasin Migros éclaire toutefois le trottoir. À l’intérieur, l’activité est déjà intense. Des employés empilent des caisses, rangent les produits sur les rayons ou dans les congélateurs et éliminent les emballages. Le silence est de mise, tous sont concentrés sur leur tâche et préparent les lieux selon une procédure bien rodée pour que tout soit en place à l’heure de l’arrivée des premiers clients.
Besjan Smajlaj, qui effectue ici sa première année d’apprentissage comme assistant du commerce de détail, collabore activement. À la question du lever à l’aube, il répond que cela ne lui pose pas de problème. Son domaine d’intervention actuel est le rayon des produits laitiers. «J’y ai passé les trois premiers mois de ma formation et c’est là que j’ai le plus de plaisir à travailler», assure-t-il. D’ici l’ouverture du magasin, sa tâche consiste à ranger et à remplir les vastes rayons de fromage, de yogourts, briques de lait ou de crème. Il y a quelques espaces vides, car certains articles manquent encore. «Tous les rayons doivent être remplis jusqu’à l’avant pour que l’étagère ressemble à un mur compact», explique Besjan Smajlaj.
Une préparation minutieuse Le jeune homme commence par se rendre dans les entrepôts frigorifiques pour y chercher la marchandise nécessaire. Il est remarquablement rapide et efficace dans son travail. Il fait glisser les éléments de rangement vers l’avant pour y déposer avec soin les différentes marchandises. Les espaces vides sont comblés au fur et à mesure des besoins.
Pendant ce temps, le rythme de travail s’accélère. De nombreuses livraisons de produits frais sont arrivées, plusieurs palettes chargées attendent dans les couloirs. «Les fruits et les légumes représentent la majeure partie des arrivages
Aujourd’hui apprenti dans le magasin Migros Allschwilerstrasse, Besjan Smajlaj se voit plus tard gérant. MigrosBâle
Besjan Smajlaj, apprenti à Migros Allschwilerstrasse du matin, suivis du pain et des articles du rayon laitier», commente Besjan Smajlaj. Les employés se mettent directement à la tâche et déballent le tout avec dextérité. Les caisses sont vidées puis débarrassées. Une partie de la livraison est pour Besjan Smajlaj qui s’en occupe aussitôt. Une fois sa tâche terminée, tout est aligné et se présente dans un ordre irréprochable. Peu avant 8 heures, il ne reste que quelques détails à régler avant d’ouvrir les portes sur une surface accueillante.
Des projets d’avenir L’heure est venue pour l’apprenti de se consacrer au travail administratif. Il compare la liste de livraison avec les marchandises arrivées, passe d’éventuelles commandes pour le jour suivant et enregistre les modifications de prix actuelles et les actions promotionnelles. Ensuite, il aide si besoin ses collègues pour que tous les articles soient disponibles jusqu’à la fermeture du magasin. «Le travail en équipe me plaît beaucoup, on y sent de la solidarité et de la disponibilité à s’entraider», ajoute-t-il. Le contact avec la clientèle est aussi une partie de sa formation qui lui plaît beaucoup. Le stress n’est toutefois pas absent du quotidien. «Mais quand je vois que tous les rayons sont impeccables, je sais que cela en vaut la peine.»
À 8 heures précises, le magasin est prêt et les premiers clients sont au rendez-vous. Pour Besjan, il reste à réceptionner de nouvelles livraisons, les mettre en place, répondre aux questions et conseiller les visiteurs. Après ces deux ans d’apprentissage, Besjan Smajlaj a de grands projets: «Je veux devenir gérant. C’est tout simplement mon objectif.» MM
Fusion musicale
Le talentueux contrebassiste de Courtedoux David Brito présentera son nouvel opus, «Reflejos», à Delémont en compagnie de deux autres musiciens émérites.
Texte: Jacqueline Parrat Photo: David Brito MigrosBâle
Comme à l’accoutumée, David Brito privilégie le métissage entre les différents styles et origines de musique dans son dernier CD.
Pour son nouveau projet Reflejos, le contrebassiste jurassien d’origine vénézuélienne David Brito s’est associé aux talents du guitariste Oliver Pellet et du percussionniste Edwin Sanz pour un voyage riche en couleurs vers ses racines. Le trio instrumental fusionne jazz, musique vénézuélienne et classique. Les dix compositions inédites sont un mélange de rythme et de virtuosité.
David Brito souligne que les artistes et les musiciens sont les témoins des changements de la société: «Dans nos créations, nous essayons à notre manière de refléter les émotions et les sentiments. Cet album parle d’identité et rend hommage à ces hommes et à ces femmes qui cherchent un avenir meilleur, à ces familles qui, malgré le temps, la distance et les difficultés, sont toujours unies par un même idéal: la recherche de la liberté et du bonheur.»
Un parcours musical international Musicien polyvalent influencé par le jazz et la musique classique, David Brito est né en 1980 à Maracaïbo au Venezuela. Il réalise une grande partie de ses études au Conservatoire José Luis Paz de sa ville natale, puis à celui de Lausanne et ensuite à la Hochschule für Musik de Bâle. Il enseigne notamment à l’École jurassienne et au Conservatoire de musique de Delémont et à la Haute École de Musique de Lausanne.
Il est par ailleurs membre de l’Argovia Philharmonic (contrebasse remplaçant solo), du Musicum Collegium Basel (contrebasse solo) et, durant dix ans, du groupe Ochumare de la violoniste et chanteuse Yilian Cañizares avec lequel il se produit en concerts et tournées dans les salles et festivals les plus importants d’Europe et d’Amérique. MM
