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PEOPLE LOISIRS

MEGÈVE

Début de saison prometteur

Alors que les amateurs de glisse profitent de la poudreuse, la station reprend goût à l’hiver. Les pistes font le plein quand l’après-ski s’enrichit lui, des multiples ouvertures d’établissements.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Joly - Megève

Ày repenser, l’illumination du sapin avait savamment planté le décor. Depuis, il était écrit qu’à Megève, la état d’une fréquentation en hausse de près de 94% par rapport à 2020 (la société des remontées mécaniques de Megève, saison y serait radieuse. Lumineuse. Mieux, la station serait bercée par la chance, en accord avec les notes des vrais-faux Daft Punk. Get lucky, Megève l’est depuis le 4 décembre, date depuis laquelle la commune se plaît à profiter du temps et de la remise en route des remontées mécaniques. Les étoiles se sont effectivement concertées pour s’aligner, permettant alors à la station de s’habiller d’un épais manteau blanc, que les innombrables flocons de neige, alimentent depuis les premières froideurs. Une libération pour la station, comme pour ses visiteurs, nombreux à dévaler depuis l’ouverture des pistes, les flancs du Mont d’Arbois, de Rochebrune et du versant de Combloux. Le domaine Evasion Mont-Blanc (Megève, Saint-Gervais, Les Contamines) aurait même retrouvé son attrait légendaire. Une intuition visuelle que les chiffres viennent confirmer, dans un rapport faisant enregistrait néanmoins -10% de CA au 20/12/21 face à l’hiver 2019, ndlr). UNE AVALANCHE DE NOUVEAUTÉS Depuis, si la neige continue d’abreuver le domaine skiable, et valider l’installation de nouvelles cabines, Megève poursuit, elle, ses travaux d’embellissement. Sur les pistes en premier lieu, où la municipalité, après avoir initié la création d’un nouveau téléski entre le secteur du Planellet et la piste des Mandarines, a récemment validé une refonte profonde du domaine skiable de Rochebrune, celui-ci devant bénéficier prochainement de la création d’une nouvelle piste bleue, et du remplacement des remontées désuètes. Ceci fait, une fois les skis rangés et nettoyés, Megève se prévaut encore cette année, de nombreux plaisirs à découvrir entre ses ruelles. Dans le sillage des nouveaux ouvrages signés du groupe Annie Famose (La Ferme SaintAmour, la brasserie Le Café, Cosa Papa ? et le restaurant Après-Ski, ndlr), la commune haut-savoyarde s’appuie en effet, sur une ribambelle de nouveautés, à l’intérieur de laquelle, ressortent quelques trouvailles intéressantes, que sont la trattoria Bambini Megève, le Verde, le Piaf, le Cap Horn Maison Tournier ou plus récemment, le chalet-hôtel 4* du Mamie Megève. Une offre qui vient compléter les valeurs sûres (Le Refuge, La Folie Douce, Le Hibou et Nano…), à déguster jusqu’au printemps prochain (la saison se termine le 3 avril 2022). Un temps lointain qu’il convient d’oublier pour profiter pleinement d’une saison fin prête à s’enfiévrer. Une saison riche en animations, en gourmandises. Sur la piste, comme endehors.

Le Café, nouvelle adresse à l’esprit tropézien du groupe Annie Famose à Megève

LE 1ER MUSÉE DU SKATE

sous les feux de la rampe !

Le premier musée de skate français a ouvert ses portes à Grigny, aux portes de Lyon, dans le sous-sol de Dimitri Jourdan. Il nous dévoile des skates intacts des années 50 jusqu’à aujourd’hui.

Texte : Eva Bourgin et Maxine Moutard - Photos © MC

Les souvenirs d’enfance ont un parfum qui ne s’oublie pas. Le goût de la liberté, celui de prendre son skate et se laisser guider par sa planche. Une émotion particulière, que Dimitri Jourdan, adepte des skates depuis ses 10 ans, ressent encore aujourd’hui. « Je suis un collectionneur et passionné » se réjouit-il. Une vocation qui se concrétise, et qui se présente sous un nom. Depuis début juillet, ce lyonnais a ouvert un musée de Skate dans son sous-sol à Grigny... le premier en France, baptisé « The Disturb House Museum ». Globetrotteur du skate, Dimitri Jourdan retrace son histoire des années 50 jusqu’à aujourd’hui. Un projet qui s’est formé au gré du hasard et des imprévus de la vie partagée avec Marie. Le couple cherchait une maison à Lyon, puis a trouvé ces murs à Grigny. « Au début je voulais juste les stocker dans le sous-sol puis j’ai fini par les exposer » s’amuse-t-il. Sa femme rêvait quant à elle d’ouvrir sa pâtisserie et souhaitait que Dimitri se charge de la décoration. « On n’a pas pu le faire. J’ai ouvert le musée après 8 mois de travail, et elle m’a aidé ».

500 SKATES DE COLLECTION ET NEUFS D’ÉPOQUE

Ce paradis de 150 m2 parle aussi bien aux curieux qu’aux plus nostalgiques. « Ici on a le premier skate commercialisé. Aux ÉtatsUnis d’abord, c’étaient les supermarchés qui les vendaient » précise-t-il. Passionné de l’évolution des skates, Dimitri Jourdan guide les visiteurs et les fait voyager au gré des couleurs et des artistes de l’époque. « Dans les années 70 on retrouve des skates plus larges, ça devient une pratique sportive » ajoute-t-il. S’ensuivent les années 80, où la planche devient alors mondialement connue. Des couleurs vives aux plus foncées, les dessins sont précis et les skates encore intacts. « Je mets l’argent quand je les achète parce que je veux que les visiteurs puissent les contempler », ajoute le passionné. En étant un simple jouet puis un sport jusqu’à un effet de mode, le skate se transforme en support de messages subliminaux à partir

The Disturb House Museum 144, avenue de la Colombe - 69520 Grigny Ouvert tous les jours, heures adaptées aux disponibilités Visite guidée : 8 euros l’entrée Plus d’informations sur : thedisturbhousemuseum.book.fr

des années 90. « Là vous avez des skates Charlie Hebdo créés par la marque lyonnaise Cliché Skateboards. C’était une édition limitée, tous ont été offerts aux familles des victimes, et ils m’en ont donné un », précise-t-il fièrement. À l’entrée du musée, le skate du célèbre skateur Tony Hawk brille aussi sur son mur. « J’avais collaboré en 2019 avec lui, c’était fou. Il m’a donné sa planche » sourit-il. Une passion qui ne s’arrête pas à cette visite puisque ce dernier a ouvert une autre pièce, la salle d’exposition. « Des artistes viennent exposer leurs œuvres en rapport avec le skate, en ce moment c’est Midou », conclut-il. Rêveur et déterminé, Dimitri Jourdan prépare un nouveau terrain, celui de son jardin..., un futur Skatepark qu’il souhaite ouvrir aux enfants, passionnés et associations. Le goût du partage, dont celui-ci se dégustera peut-être un jour avec des pâtisseries. En attendant, continuez de rêver et skater...

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