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P00LS & HUGO COMTE

Par PHILIPPE COMBRES Photos PABLO GONZALEZ

LOREM IpsumP00LS est la première plateforme à permettre à des artistes de créer leur propre cryptomonnaie. Hugo Renaudin, cofondateur de la marketplace, et le photographe Hugo Comte, qui s’est lancé dans la méta-aventure, nous racontent leur vision de l’art du futur.

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HUGO RENAUDIN, COFONDATEUR DE POOLS, ET LE PHOTOGRAPHE HUGO COMTE.

L’OFFICIEL RIVIERA : Pouvez-vous essayer d’expliquer simplement à quoi sert votre nouvelle plateforme P00LS? HUGO RENAUDIN : P00LS aide les artistes et les marques à créer leur propre monnaie. L’origine vient d’une phrase que j’avais entendue il y a un an et demi, “money is not the only curency”, dans le sens où l’argent n’est plus la seule monnaie. Dans le nouveau monde digital qu’est le métavers, les relations, l’influence, le goût, la culture sont des monnaies d’échange tout comme le dollar ou l’euro. En fait, P00LS crée une monnaie pour un artiste ou un projet qui va être utilisée au sein de la communauté de son univers.

L’OR : Quelle est votre stratégie pour le casting de ces artistes? HR : Ce qui nous intéresse, c’est de construire le futur de la culture, et l’idée n’est pas forcément de travailler avec ceux qui ont le plus de followers mais plutôt avec des artistes qui ont une vision forte et une communauté interactive.

L’OR : Vous venez de signer un partenariat avec le photographe Hugo Comte, qu’est-ce que cela va donner? HR : L’idée est de construire une nouvelle forme de galerie qu’Hugo a nommée Nikita, dans laquelle, pour accéder à certains contenus, il faudra obtenir des coins spécifiques. C’est un nouveau mode de consommation qui n’a jamais existé et qui permet au consommateur d’aller plus loin que le seul acte d’achat, en participant et en finançant les projets, et du coup en étant plus proche des créateurs. À la manière du scroll vertical sur les réseaux sociaux, où tu sais qu’il y a quelque chose avant, et qu’il y a quelque chose après. Hugo avait dessiné un escalier où d’en haut tu vois tous les étages mais tu ne peux pas voir ce qu’il y a sous les marches, et sous les marches il peut y avoir des œuvres d’art, des messages, etc. C’est ce concept de galerie qu’on a essayé de traduire avec les outils du Web3 et du token gating. Aujourd’hui, quand tu es fan au sein d’une communauté, tu n’es pas rémunéré. L’idée, c’est de rémunérer la patience, l’implication et de donner une meilleure expérience en tant que fan via cet investissement qui n’est pas un investissement financier. La monnaie n’a pas de valeur si l’univers n’a pas de valeur, c’est exactement comme la monnaie d’un pays.

L’OR : Comment s’est passé le premier drop de Nikita? HUGO COMTE : On n’a pas compris ce qui s’est passé tellement c’est allé vite, tout le stock de tokens s’est écoulé en quelques minutes! Comme pour valider le concept, on a refait un drop la semaine dernière qui s’est écoulé en 6 heures! C’est vraiment un nouvel espace qui s’ouvre à nous, un nouveau type de media social, les nouveaux temples de la curation, d’expositions, d’évènements… Et chaque section aura son propre degré d’accessibilité réglé par le coin. Pour moi, le coin, quand il est relié à la culture, c’est un nouveau mode de consommation. Au début de l’humanité, tout fonctionnait avec le troc, ensuite il y a eu le système monétaire, et aujourd’hui P00LS permet à ma communauté de consommer par investissement et pas, “comme avant”, de consommer seulement en dépensant son argent.

L’OR : Est-ce que ce nouveau médium va changer ta pratique artistique? Continueras-tu ta pratique classique de photographe, ne risques-tu pas de te faire happer par la machine? HC : C’est la question la plus importante, c’est à la fois ce qui me pousse et ce qui me stresse, comment je découpe mon

HUGO COMTE “ETERNAL STATE”, 2021, FROM “TESTAMENT”

temps, mon espace créatif. Je pense que le talent d’un artiste au sens contemporain, c’est l’adaptation. Garder le meilleur de la nostalgie, et voir les meilleures choses que le progrès peut offrir. Le Corbusier, Picasso l’évoquaient : “know the history and when you know it perfectly, then wash it out”. Je ne dis pas que ça va changer complètement mon travail, je vais garder ce goût analogique, mais ça me permettra de le communiquer différemment. Avec les medias sociaux tu es esclave d’un format si tu veux vendre. Aujourd’hui, le métavers permet de créer un espace pour un artiste qui ne l’oblige pas à faire du contenu qui tienne sur une vidéo de 10 secondes.

L’OR : En termes de valorisation, peut-on essayer de donner un cadre financier aux lecteurs? Par exemple, si vous faites un token avec un artiste internationalement reconnu, quel est le business model? HR : La manière de réfléchir à ça, déjà, c’est une chose qui est aujourd’hui valorisée. Quand Jay-Z achète le champagne Ace of Spades et le revend à LVMH pour beaucoup d’argent, oui le champagne est délicieux, mais c’est aussi car c’est Jay-Z et sa communauté. La valeur de la communauté existe mais elle est captée de manière imparfaite. Quand tu regardes la crypto, c’est uniquement ça. L’histoire du bitcoin, c’est une histoire de communauté autour d’une idée qui incite un système financier décentralisé. Dans l’univers des socials tokens, P00LS est la première boîte à le faire à cette ampleur avec des artistes de cette envergure. Elle est valorisée aujourd’hui à 300 m$. L’OR : Avez-vous des concurrents? HR : Oui, mais ils ne procèdent pas de la même manière. En termes de valorisation, il y a un l’exemple du dogecoin, la monnaie d’Elon Musk, qui était un peu lancée comme une blague au départ. Il a commencé à tweeter, à financer une équipe de développeurs autour du dogecoin, à dire : “je veux accepter le dogecoin pour payer des voyages sur la Lune”, et on vit dans un monde où ça, ça a de la valeur. Le dogecoin aujourd’hui, ça vaut 12 milliards de dollars.

L’OR : À quel moment l’artiste gagne-t-il de l’argent? Comment transformer tes actions en cash? HR : Tous les artistes perçoivent un pourcentage de leurs coins. Chaque artiste a un nombre de coins définis, dans mon cas c’est 100 M. Les coins sont valorisés par le marché. Donc tu peux vendre tes coins pour te financer, et il y a aussi une market place qui génère des frais de transaction et on redonne une partie de ces frais aux artistes, qui correspond à 0,2 %.

L’OR : La communauté visée est une communauté de combien de personnes? HR: On est dans une stratégie d’adoption, de changement de paradigme. Il y a 300 millions de personnes dans le monde qui ont de la crypto, il y a 7 milliards de personnes sur terre qui sont fans de quelqu’un ou qui font partie d’une communauté. Ça, c’est notre marché.

L’ CRYPTO

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