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VTC Débat Monde s e r i a l o c S

nt et gratuit. a d n e p é d ers et 15 de chaque mois in l a rn u Web jo 1 s il tous le numéro 17 Disponible par ma er septembre 2013 1

édito C’

est sûrement pour résoudre les problèmes de pénibilité du travail que Google caresse le projet de développer des taxis sans chauffeur !

L’actualité du secteur semble totalement déconnectée de la réalité des entreprises. Offrant pourtant le meilleur encadrement tarifaire possible grâce à leur compteur, les entreprises de taxi luttent d’arrache-pied afin de développer leurs activités de transport de personnes et maintenir les emplois existants. La promotion tous azimuts de la création d’entreprises pour combattre le chômage semble une arme à double tranchant en terme d’emploi. A contrario de l’euphorie entrepreneuriale invitant les chômeurs à prendre leur destin en main, la Coface, organisme expert dans les risques commerciaux, restitue dans sa publication économique Panorama du printemps 2013 le baromètre des défaillances d’entreprises. « Le nombre de défaillances se stabilise sous la barre des 60 000 en avril 2013, niveau toujours élevé. Dans un contexte économique tendu, les entreprises françaises continuent d’afficher des fragilités majeures.

Les emplois affectés par ces défaillances restent stables (+ 0,2 %) sur les douze derniers mois à avril 2013 et le coût des défaillances continue d’augmenter (+ 2,7 %).

Au premier trimestre 2013, les défaillances de PME sont particulièrement importantes (+ 3,8 %).»

Dans son analyse par secteur, elle ajoute : « La baisse du nombre global de défaillances constatées fin avril ne se vérifie pas sur l’ensemble des secteurs d’activité.

En effet, celles de la construction, des services aux particuliers et de l’automobile et transport progressent.

En revanche, les défaillances baissent significativement dans les secteurs du papier-bois et de l’agroalimentaire. » Une bonne nouvelle pour ces derniers… à moins que la baisse des défaillances enregistrées signifie plutôt la disparition quasi totale de secteurs sinistrés ?

Hélène Manceron

Publication : LNM Communication Rédactrice en chef : Hélène Manceron Secrétaire de rédaction : Laurent Thelliez Graphisme : Stanislas Marçais Photographie couverture : Stanislas Marçais

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numéro 17 /// 1er septembre 2013

Web journal indépendant et gratuit. Disponible par mail tous les 1ers et 15 de chaque mois

actu

Taxis / VTC, l'été meurtrier

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Gare du Nord à Paris, taxis et VTC semblent partager les mêmes stations Crédit photo : LNM Communication

a sortie des décrets de cadrage de l’activité VTC au milieu de l’été a donné l’occasion aux sociétés d’applications smartphones VTC, surfant sur les points faibles des taxis et oublieux de la réglementation VTC, de lancer une forte campagne de lobbying. La réaction des organisations professionnelles taxi n’a pas tardé, comme en témoigne le courrier adressé à l’une de ces sociétés par la FNDT. Dès la rentrée, le gouvernement devra s’atteler à redéfinir les modalités de réservation préalable pour chaque type de transport sous peine de voir le climat s’envenimer.

Directrice de Publication : Hélène Manceron

débat Vers une évolution de la commission professionnelle ?

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réées il y a près de trente ans, les commissions professionnelles des taxis et des voitures de petite remise semblent être au cœur de plusieurs projets d’évolution. Que ce soit dans le cadre de la réorganisation territoriale en métropole ou par souci d’évolution de la représentativité des membres qui les composent, ces commissions recueillent critiques et propositions. Interview d’Abdel Ghalfi, secrétaire général CFDT-Taxi. >>> suite de l’article page 5

>>> suite de l’article page 4

terrain

Transport scolaire : les taxis exclus ?

monde

Un taxi Premier ministre pour la Norvège

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La rentrée 2014 sera-t-elle comme 2013 ?

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est la rentrée et la cruelle situation du transport scolaire se fait ressentir pour nombre d’entreprises taxi.

Signe avant-coureur des risques qui pèsent sur l’activité de transport de malades assis, les rares appels d’offres pratiqués par les conseils généraux sont souvent inaccessibles. Commentaires et précisions d’Eddy Maillot, président Coup de pub - presque - réussi pour le Premier ministre norvégien de la Fédération des Taxis de Centre Var sur la situation dans son département. >>> suite de l’article page 6

Crédit photo : Kjetil Ree wikimedia

ens Stoltenberg est ministre d’État de Norvège depuis 2005, autrement dit Premier ministre d’une monarchie constitutionnelle où, à l’instar de la Grande-Bretagne ou de l’Espagne, le souverain ne joue qu’un rôle honorifique. Président du Parti travailliste, il a défrayé la chronique de la plupart des médias internationaux en endossant, l’espace de quelques heures, la livrée… d’un chauffeur de taxi ! Une anecdote qui illustre bien l’image des hommes politiques dans les sociétés scandinaves. >>> suite de l’article page7

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actu

Taxis / VTC, l'été meurtrier

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ue ce soit dans les médias ou sur le terrain, les tensions entre taxis et VTC n'ont cessé de ponctuer l’été.

Oubliant la réglementation de chacun ainsi que les véritables enjeux des entreprises de transport, le débat qui oppose les deux modes de transport de moins de 10 places semble être biaisé.

En période creuse, la pression monte

Une offensive marketing ?

Parus les 30 et 31 juillet dernier, les deux décrets de cadrage de l’activité VTC ont déclenché une offensive de communication des sociétés d’applications smartphone VTC dans les médias. L’enjeu annoncé : le refus de la mise en place d’un délai minimum de réservation préalable pour les transports VTC. Attisant les divergences au sein des taxis, se revendiquant créateurs d’emplois, les détracteurs des taxis oublient totalement les motifs qui avaient guidé le législateur lors de la création des VTC. Règlementairement, ces derniers ne doivent-ils pas retourner au garage de l’entreprise après leur prestation et non attendre dans la rue ou « planquer » dans les parkings ? Sans doute un point de détail au regard des capitaux investis par les acteurs du web 2.0 et de la téléphonie mobile qui se sont effectués pendant la période. Le taxi fait vendre ! Publicitaires et lobbyistes en semblent, tout du moins, convaincus.

Crédit photo : LNM Communication

connue avec les entreprises de grande remise, concurrence vertueuse avant que ces dernières ne soient dénaturées par la loi de 2008 instituant les VTC. Des arguments parmi d’autres dans ce courrier dont l’intégralité est disponible sur le site www.fndt.fr Le débat est loin d’être clos car le gouvernement a annoncé que les conditions de réservation préalable pour les VTC, les transporteurs à moto ainsi que les taxis seraient précisées à la rentrée. Avis de tempête prévisible pour cette arrière-saison ! Et les naïfs qui croyaient que le principal atout du transport de moins de 10 places était sa complémentarité face à l’utilisation de la voiture solo et à la congestion généralisée de la circulation devront passer son tour… À moins que le gouvernement… ? HM

Crédit photo : LNM Communication

Les lieux touristiques peuvent être témoins de frictions... ... entre les transporteurs.

Retour à la réalité De leur côté, les taxis n’ont pas laissé dire. « Nous vous rappelons que les VTC sont issus de la loi de modernisation des services touristiques et que le législateur a créé cette catégorie de transport pour assurer principalement les transports touristiques… », a répondu Didier Hogrel, président de la FNDT. Adressé aux L'objectif des taxis : faire jouer rédactions et diffusé une concurrence saine. sur les réseaux sociaux, ce courrier souligne la détermination des taxis à faire respecter et développer leur service au sein d’un secteur d’activité cohérent. Invitant ironiquement les responsables américains de l’entreprise d’application smartphone, très critiques de la réglementation française des transports de moins de 10 places, à retourner en Californie pour y faire leur place au soleil, le président de la FNDT a réaffirmé que les taxis ne sont pas opposés à la concurrence comme celle

Crédit photo : LNM Communication

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débat

Vers une évolution de la commission professionnelle ?

Interview d’Abdel Ghalfi, secrétaire général CFDT-Taxi Crédit photo : LNM Communication

Les commissions professionnelles des taxis ont été instituées par le décret n° 86-427 du 13 mars 1986.

Après presque trente ans d’activité, quels sont les points d’évolution qui vous semblent prioritaires ?

Dès leur conception, l’action des commissions professionnelles était vouée à évoluer. Pour une meilleure efficacité, les commissions doivent améliorer la représentativité des membres qui les composent et s’ouvrir aux acteurs du taxi d’aujourd’hui.

Elles doivent suivre l’évolution de notre profession sans entraver son développement. Il est essentiel que les représentants de notre profession auprès des instances locales, départementales ou nationales soient mandatés celles et ceux qui gagnent leur vie grâce au taxi !

Quels sont les enjeux de leur évolution ?

Cela permettrait d’éviter les stratégies d’opposition systématique de certaines organisations professionnelles et de garantir l’intérêt général de la profession et des consommateurs. À Paris, certaines organisations professionnelles sont aujourd’hui vieillissantes et ne représentent plus les chauffeurs de taxi comme à l’époque de leur gloire.

La représentativité de nos organisations professionnelles est essentielle pour la dynamique de développement du taxi, notamment parisien. Pour exemple, si le nombre de créations d’autorisations de stationnement n’avait pas été étranglé de 1995 à 2003 par le souci de faire flamber la valeur de la licence, les VTC n’auraient sûrement pas pu connaître la même opportunité de développement. Pour mémoire, c’est seulement en 2003 que le préfet Proust a réussi, avec courage, à imposer la création de nouvelles autorisations au bénéfice des locataires et des salariés.

L’autorité de tutelle vous semble-t-elle prête à accompagner cette évolution ?

Depuis notre mobilisation de janvier dernier, la préfecture de police de Paris a constitué des groupes de travail avec les organisations professionnelles actuellement membres de la commission. Nous axerons nos échanges et réflexions sur cinq sujets : l’ouverture du doublage aux artisans, le maintien ou non de l’horodateur, la réforme des examens, le statut du locataire ainsi que l’amélioration de la représentativité syndicale. Sur chaque sujet, le sentiment partagé par la majorité des organisations professionnelles est que la tutelle est effectivement prête à accompagner les évolutions nécessaires et soutenir la dynamique de développement du taxi parisien. Mais elle comme nous bute sur l’obstruction systématique d’une minorité de plus en plus déconnectée de l’activité taxi d’aujourd’hui.

À Paris, les autorités engageront les réflexions

Crédit photo : LNM Communication

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Transport scolaire : les taxis exclus ?

Lycée Gallieni à Fréjus. Dans le Var, le transport scolaire semble inaccessible aux taxis.

Crédit photo : Cyril wikimédia

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a rentrée scolaire est programmée ce Des finances publiques malmenées mardi 3 septembre pour la majorité des Outre cette discrimination à l’accès aux appels d’offres écoliers de l’Hexagone. Avec la rentrée des entre entreprises de transport, la priorité d’optimisation classes, c’est aussi la reprise des transports per- des finances publiques avancée lors du choix du transpormettant l’accès à bon nombre d’établissements. teur sélectionné par l’appel d’offres semble oubliée en cours La responsabilité d’organiser Les taxis dénoncent l'opacité des appels d'offres d’année. « Les appels d’offres sont conçus de la ces déplacements incombe qui les exclut des marchés. façon "qui peut le plus, aux conseils généraux et, depuis plus de cinq ans déjà, les prestations peut le moins". De nombreux contrats sont réévalués en cours transports sont soumises à une attribution par de réalisation car la fréquentation du circuit initial se révèle appel d’offres dans de nombreux départements. surdimensionnée. Le service de ligne régulière se transforme Une situation qui semble concerner l’ensemble souvent en un service de transport à la demande pour lequel des circuits de transport à la demande et riche les tarifs taxis sont les plus avantageux », explique Eddy en enseignements pour l’avenir du transport de Maillot. L’ensemble des organisations taxi locales a eu beau dénoncer ce problème d’équité et de transparence dans malades. l'utilisation des finances publiques, les donneurs d’ordres Des circuits ficelés en pack « Les conseils généraux organisent les transports restent sourds à leurs alertes. scolaires en sous-traitance avec des entreprises de transport. Comme dans beaucoup d’appels d’offres de ces donneurs d’ordres, les taxis sont exclus de fait ! », dénonce Eddy Maillot, président de la Fédération des Taxis de Centre Var. « J’en ai informé la direction du transport du conseil général du Var : leurs appels d’offres sont rédigés de telle manière que l’on ne peut pas y souscrire », ajoute-t-il. En effet, les appels d’offres de transports à la demande réguliers sont constitués sous forme de lots comprenant généralement un circuit de transport régulier et un autre circuit de transport à la demande dont le volume de passagers peut varier facilement. Les deux prestations nécessitent souvent des véhicules de taille différente et la logique voudrait qu’elles soient dissociées pour que tous les transporteurs puissent y postuler, taxi compris !

Malheureusement, dans d’autres départements, nombreuses sont les entreprises taxi qui partagent le même constat que les taxis du Var. Certaines, avec le recul, voient même les budgets de transports scolaires dépasser les montants des années où les taxis avaient été exclus de l’activité par « soucis d’économie ». D’autres continuent de postuler pour les circuits de transport scolaire mais les autocaristes et les grands groupes de services aux collectivités semblent avoir pris le pas sur cette activité au détriment des entreprises de proximité. La rentrée 2014 se passera-t-elle sous les mêmes auspices ? HM

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Un taxi Premier ministre pour la Norvège

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evant l’amusante, mais banale, opération médiatique d’un candidat en pleine campagne de réélection, la plupart des médias internationaux ont dénoncé la démagogie d’un politicien prêt à tout – même à se déguiser en chauffeur de taxi… – pour assure sa réélection. Au-delà de leur caractère anecdotique et parfois un peu ridicule, les images de ce clip promotionnel du parti travailliste norvégien devraient pourtant interpeller nos politiques français.

Et si votre chauffeur de taxi n'était autre que votre Premier ministre ?

Une opération de communication ?

Dissimulé derrière ses lunettes noires et revêtu de l’uniforme qui, on le sup- faire pschitt lorsqu’un quotidien nor- tèle habituelle alors que le tournage n’avait duré que quelques heures. pose, doit être le costume réglemen- végien a révélé que certains des pas- En outre, aucune des personnes transportées n’avait été informée taire des taxis osloïtes – car c’est ainsi sagers avaient été recrutés sur casting que son taxi était en réalité le Premier ministre. On a alors reproché qu’on appelle les habitants d’Oslo –, et avaient même reçu un défraiement au clip de jouer essentiellement sur la carte de l’humour (la tête des cette éminente figure du paysage d’une cinquantaine d’euros pour leur clients lorsqu’ils découvrent la véritable identité de leur chauffeur) politique norvégien a trimballé inco- participation. Conclusion des journa- sans aborder les problèmes de fond. Certes. Il n’empêche que, comme le fait fort justement remarquer dans gnito une quinzaine "C'est bien qu'un chef du gouvernement (...) ait pu faire une telle chose." de passagers pendant tout un après- listes, qui détestent qu’on les mène en son blog un Français expatrié en Scandinavie, « ce qui est vraiment midi. Selon le Premier ministre, Jens bateau, encore plus lorsqu’il s’agit d’un important là-dedans, c'est bien qu'un chef de gouvernement toujours Stoltenberg, il souhaitait simplement service com’ : les politiciens ne savent en fonction ait pu faire une telle chose, et pourquoi les chefs d'État des se rapprocher de ses électeurs afin plus quoi inventer pour passer dans les États-Unis, de la France, de l'Allemagne... n'auraient jamais pu faire quoi que ce soit de similaire ». Il est vrai qu’on a du mal à imaginer de connaître leurs préoccupations. médias. un président, même « normal », se lancer dans ce genre d’opération.

Plus prosaïquement, il s’agissait pour Oui, mais pas que… son équipe de communication de N’empêche... L’entourage de Jens Peut-être parce que, comme le souligne encore l’auteur de ce blog, réaliser un clip promotionnel en vue Stoltenberg, et notamment le Parti tra- « les politiciens scandinaves sont quasiment considérés comme des foncdes élections du 9 septembre qui vailliste, a protesté de sa bonne foi en tionnaires ; des cadres sup'... Pas de grosse voiture, de palais luxueux s’annoncent plutôt mal parties pour arguant que le casting n’avait porté que ou d'armée de gardes du corps pour les ministres locaux, mais des lieux le leader du Parti travailliste norvé- sur 5 passagers et avait été réalisé uni- de travail, des voitures et des vies tout ce qu'il y a de plus ordinaires ! ». gien. Encore visibles sur Internet, quement pour des raisons pratiques, à Dommage, car ils pourraient se rendre compte du formidable outil de ces images insolites n’ont pas tardé à savoir refléter la diversité de la clien- communication qu’offre le taxi. LT

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À paraître 100% Actu : Taxis/VTC : l'arbitrage du gouvernement.

100% Interview : Les risques du cumul d'activités.

100% Terrain : Stations en voie de disparition.

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