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LES DÉPARTEMENTS
LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION & L’ ENSEIGNEMENT NUMÉRIQUE
Quelques semaines après son lancement en novembre dernier ChatGPT est devenu l’outil préféré des internautes. Microsoft s’est dit prêt à investir 10 milliards de dollars dans OpenAI et à intégrer ChatGPT à ses logiciels phares, dont Bing. Après 2 mois seulement, ChatGPT comptait déjà plus de 100 millions d’utilisateurs réguliers, un record. Début février, Google lançait Bard, son propre chatbot. Les géants de la tech se positionnent sur le marché de l’intelligence artificielle et nombreux sont ceux qui s’en inquiètent.
ChatGPT était au programme de notre séance de développement professionnel de la rentrée en janvier. Tous les enseignants se sont penchés longuement sur ce nouvel outil ; nous avons parlé des possibilités que la technologie pouvait offrir en matière d’éducation au Régent et des risques qu’elle pouvait poser. Les participants étaient ouverts à la discussion, ce qui permit au groupe de travail d’être efficace. En seulement une séance, nous avons conclu que cette technologie représentait un avantage certain au service de nos étudiants. Madame Devine, professeur d’anglais, s’est demandé comment créer des réponses types, susceptibles toutes pièces par ChatGPT - de quoi motiver sans peine les enfants à vouloir faire de la musique !
Comment se positionne le Régent face à l’usage de l’intelligence artificielle générative ? Nous avons décidé de l’utiliser comme un outil pédagogique, d’adapter notre réglementation sur l’honnêteté intellectuelle, d’échanger régulièrement des bonnes pratiques de façon à améliorer notre enseignement. Notre approche est collégiale. Lors d’une récente assemblée, madame Cogbill a abordé avec les élèves les problèmes éthiques que soulève l’usage de ChatGPT. Nos enseignants et la direction ont assisté à une conférence donnée en mars par le professeur Johan Rochel de l’ EPFL sur l’éthique et la loi sur l’intelligence artificielle.
Il faut apprendre aux élèves à évoluer avec intégrité dans le monde numérique dont ils sont partie prenante. La liste des outils d’intelligence artificielle est longue ; ChatGPT et Brand en sont 2 d’entre eux, ni plus ni moins. Les avis divergent. L’État de New York, les districts australiens de New South Wales et Queensland, Sciences Po Paris et Bangalore RV University (entre autres) ont décidé d’interdire ChatGPT. Qui a raison, qui a tort ? Il y a fort à craindre que la réponse ne soit pas binaire. Nous vivons un moment historique qui exige que nous fassions preuve d’esprit critique, de créativité, que nous portions un regard inquisiteur et par-dessus tout, que nous apprenions, élèves et enseignants, à utiliser tous ces outils. C’est ensemble que nous introduirons l’intelligence artificielle générative dans nos salles de classe afin d’enrichir notre pédagogie et de faire du Régent une école où il fait bon apprendre.