Ma Santé en Pays de Savoie - Essor 73

SPÉCIAL Rencontre avec un médecin urgentiste passionné N° 6

"Le journal j q qui p prend soin de vous"

L’hôpital d’Annecy voit l’avenir en taille XXL

© Andrey Popov

Le laboratoire du sommeil du CHAL veille sur vous

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Une mise en lumière du dynamisme de notre territoire

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© Andrey Popov

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lors que les jours raccourcissent inexorablement et que le phénomène va bientôt s’accentuer avec le prochain changement d’heure, nous vous proposons un nouvel éclairage sur la qualité des services de soins en Pays de Savoie.

Parmi les sujets au sommaire de ce numéro d’automne, un zoom sur les Urgences avec l’interview d’un médecin thononais passionné, le docteur Liamine Slamani. Un humaniste qui n’hésite pas à déclarer : « Je ne suis jamais fatigué par ce travail. Quand vous essayez de réanimer quelqu’un et qu’au bout de deux heures, il vous parle, c’est merveilleux ! » Vous découvrirez aussi comment l’hôpital de Sallanches s’est spécialisé dans la médecine de montagne pour être aujourd’hui le leader européen de la recherche sur les gelures. Et comment celui d’Annecy va encore améliorer ses services aux patients grâce à une extension de 30 000 m2.

Nous avons également rencontré le docteur Guillaume Galmace, responsable du laboratoire du sommeil au Centre hospitalier Alpes Léman, qui explique comment son service lutte contre les troubles du sommeil et de la vigilance. Sans oublier Julie Vallier, une jeune femme installée en Savoie, qui est la première en France à pratiquer l’ostéopathie aquatique en eaux thermales.

Bonne lecture !

SAMUEL THOMAS Rédacteur en chef

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« Quand on finit une garde, on se dit qu’on a fait quelque chose de bien » Responsable du service des Urgences de l’hôpital de Thonon, Liamine Slamani est à la fois cardiologue, gynécologue, réanimateur, pédiatre… Rencontre avec un médecin qui se décrit comme un « passionné des urgences ».

THONON-LES-BAINS

S

on regard est aussi bienveillant que son sourire.

Liamine Slamani est médecin aux Urgences de l’hôpital de Thonon depuis 21 ans.

Un véritable sacerdoce.

Pour quelle raison avez-vous décidé de devenir médecin ?

J’étais tout jeune. J’étais chez ma mamie et elle avait fait appel à un médecin. Je ne savais même pas ce qu’était le rôle d’un docteur. Mais quand il est parti j’ai dit : « Je veux faire comme le monsieur pour guérir mamie. » Qu’est-ce qui vous attire dans la médecine d’urgence ?

Ce qui me plaît, c’est que l’on touche à tout. On fait de la cardiologie, de la réanimation, de la gynéco, de la pédiatrie… Et puis on doit prendre des décisions rapides. Je suis demandeur de l’urgence. Je ne suis jamais fatigué par ce travail. Quand vous essayez de réanimer quelqu’un et qu’au bout de deux heures, il vous parle, c’est merveilleux… Quand on finit une garde, on se dit qu’on a fait quelque chose de bien.

Il doit quand même y avoir

des moments particulièrement difficiles. Est-ce que l’on finit par se blinder ?

Souvent les gens me disent : « Ah vous les médecins, vous êtes habitués à la mort. » C’est faux, archifaux. Une fillette de 810 ans qui se noie à Sciez et que l’on n’arrive pas à réanimer, un papy à Saint-Paul retrouvé mort par sa petite-fille alors qu’il est en train de regarder la télé… On ne s’habitue pas ni à la mort d’un enfant, ni à la mort d’une personne âgée. On doit aussi parfois gérer la colère d’une maman qui vient de perdre son enfant. Quand vous sortez de ce type d’intervention, vous êtes lessivé, moralement et physiquement. Et vous n’avez pas le temps de débriefer, vous devez repartir avec le sourire.

Vous devez quand même assister parfois à des scènes difficilement soutenables.

On est tellement pris par l’urgence que l’on est jamais choqué par des images. Mais il y a toujours un contrecoup qui est très mal géré car il faut s’attaquer à d’autres problèmes et que l’on n’a pas le temps de souffler.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR AMÉLIE LÉCOYER

Un cruel sous-effectif Le service des Urgences de l’hôpital de Thonon enregistre 42 000 passages par an et une hausse de la fréquentation de 5 à 6 % chaque année. Une croissance difficile à gérer pour un service largement en sous-effectif. Il manque en effet 11 médecins sur 19…

L’hôpital doit donc faire appel à des intérimaires qui, dans de très rares cas, acceptent un poste à Thonon. Le service peut également compter sur l’appui de jeunes internes dont la présence régulière est également primordiale. « On a jamais été au complet mais quand on était 13 ou 14 on arrivait à gérer en faisant beaucoup d’heures supplémentaires », souligne le docteur Liamine Slamani, chef du service.

« Je suis demandeur de l’urgence. Je ne suis jamais fatigué par ce travail », confie le docteur Slamani.

Les Urgences de l’hôpital d’Aix-les-Bains réorganisées AIX-LES-BAINS Faire un tour par le service des Urgences de l’hôpital d’Aix-les-Bains n’a jamais été – et ne sera jamais - une partie de plaisir. On ne souhaite à personne de se casser la jambe, d’avoir une colique néphrétique ou de connaître une crise d’asthme aiguë.

Pourtant, dans la cité thermale, ces événements malheureux ne s’accompagneront plus, désormais, d’une attente dans des locaux vétustes et mal organisés. En effet, depuis un an, cette partie de l’hôpital du Grand-Port est flambant neuve. Le résultat de près d’un an de travaux.

1 – Une réorganisation nécessaire « Quand je suis arrivé il y a deux ans, se rappelle le docteur François Vitrat, responsable des Urgences de l’hôpital les lieux d’Aix-les-Bains,

n’étaient plus du tout adaptés à notre fonctionnement et commençaient à être franchement démodés. » Surtout, avec une hausse constante du nombre de patients accueillis chaque année (voir ci-contre), il fallait repenser l’accueil des usagers pour gagner en efficacité.

Une hausse impressionnante de la fréquentation Si les travaux étaient si nécessaires au service des urgences de l’hôpital d’Aixles-Bains, c’est surtout à cause d’une hausse spectaculaire de leur fréquentation.

Entre décembre 2016 et décembre 2017, 2 000 passages supplémentaires y ont été enregistrés (de 16 000 à 18 000 visites). Une tendance qui devrait se poursuivre en 2018.

2 – Des espaces repensés « Le plus grand changement, c’est la transformation des espaces, explique Sylvia Gotteland, directrice déléguée de l’hôpital aixois. Avant, sur 350m2, nous avions quatre lits de soins continus (pour les patients dont l’état exige une surveillance constante) alors qu’aujourd’hui, à la place, nous avons six lits d’hospitalisation de courte durée (pour les patients dont l’état demande une surveillance de 24 Les travaux ont duré un an et coûté 800 000 euros. cueil ont elles aussi été boule- les constantes et réalise un pré-diagheures maximum). » Cette réorganisation a par versées. « Maintenant, reprend nostic avant de solliciter un médeailleurs permis de créer un François Vitrat, il y en a une cin. » vrai box de pédiatrie et une pour les patients allongés et une Enfin, il est à noter qu’une autre pour les patients assis. Et une partie du matériel médical a nouvelle salle d’examen.

En outre, les guérites d’ac- infirmière y fait un tri. Elle prend été remplacée à l’occasion de SA0115.

ces travaux et que deux médecins et un interne (contre un médecin et un interne auparavant) travaillent désormais sur place.

JEAN-BAPTISTE SERRON

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La Renaissance - l'Echo des Vallées

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L’hôpital de Sallanches à la pointe de la médecine de montagne Reconnu pour ses activités de sauvetage des randonneurs, le pôle urgences-médecine de montagne est aussi impliqué dans la recherche et la formation. Créé il y a 10 ans, il est leader européen dans la recherche sur les gelures. sentent une typologie spécifique et nous pouvons leur offrir des soins adaptés », indique Jean-Rémi es hôpitaux sont organi- Richard, le directeur de l’hôsés en pôles en fonction pital. des services qu’ils offrent Une équipe complète aux patients « Au départ, les urdédiée au secours en gences et le secours en montagne faimontagne saient partie d’un pôle soins aigus (...) mais ils n’étaient pas mises en Huit personnes entraînées à valeur » explique le Dr Cham- porter secours aux randonneurs font partie de l’unité ply. médicale de haute montagne La recherche : un intérêt de Chamonix. Le niveau unicrucial en pays du Mont- versitaire est très exigeant Blanc mais pas suffisant « Il faut avoir Le pôle urgence-médecine de une expérience de la montagne et des montagne est unique et lea- compétences techniques pures, des der européen de la recherche médecins sont testés par des guides sur les gelures. Cela résulte de haute montagne qui évaluent leur du travail approfondi du doc- autonomie » lors d’épreuves, teur Cauchy (décédé dans un comme partir pendant 24 accident de montagne) et de heures ou descendre en creses anciens collègues de l’hô- vasse etc. pital de Chamonix, il y a 25 Des consultations ans. « L’ilomédine, une molécule efdédiées à l’acclimatation ficace dans le traitement des gelures en haute altitude graves de stade 3 et 4 avec un risque Les randonneurs ont la possid’amputation, avait été mise en valeur par l’équipe de Chamonix. » bilité de connaître leur capaciLes recherches ont continué à té à supporter l’altitude et l’hôpital du Mont-Blanc en leurs limites en produisant un collaboration avec l’hôpital effort sur un vélo notamment. de Genève: les établissements Placés en condition réelle, ils ont mis au point des séances sont oxygénés via un tube en d’oxygénothérapie hyperbare fonction de l’altitude qu’ils dans un caisson « où l’on aug- souhaitent rejoindre. Des mente la pression en oxygène » conseils leur sont prodigués pour lutter contre la gan- pour gagner les sommets. grène. « On a des patients qui préJENNY BARDELAYE L’hôpital de Sallanches est leader dans le soin des gelures.

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Les atouts du pôle urgences-médecine de montagne Les patients victimes de gelures sont pris en charge de manière qualitative. Ils bénéficient de soins sur mesure. En partenariat avec Genève, ils sont conduits à l’hôpital du canton chaque jour pour les séances de caisson hyperbare.

Le service d’urgences est l’un des seuls à ne pas manquer de personnel et l’hôpital ne souffre pas d’un important turn-over. Les équipes sont solides, efficaces et se relaient entre la dropping zone et les urgences.

A noter : les recherches sont financées par l’Union Européenne

Aide-soignant : un métier en prise directe avec le bien-être du patient MOÛTIERS Chaque année, l’Institut de formation d’aides-soignantes instruit des dizaines d’étudiantes à l’une des professions les plus contrastées de notre société. Méconnu, mal considéré, le métier est pourtant un maillon essentiel de la prise en charge des fragilités humaines. Claude Pépin, directrice de cet établissement adossé au centre hospitalier Albertville/Moûtiers insiste sur la noblesse de l’activité et les aptitudes nécessaires pour l’exercer : « Le sens de l‘observation et la qualité d’écoute sont primordiales. Même s’il existe un principe de réalité auquel on ne peut échapper, il est important de connaître le patient, comprendre sa situation et personnaliser au mieux les soins. On n’appréhende pas de la même manière un footballeur qui s’est fait les ligaments croisés et une personne âgée en fin de vie. »

La qualité d’écoute essentielle La formation de 10 mois délivrée par l’institut alterne

cours et stages : « Il est très important, souligne la directrice, d’opérer de cette manière, cela permet d’analyser régulièrement sa pratique et d’y intégrer des principes théoriques au stage suivant. Et pour être plus efficace, il faut se connaître soi-même, prendre conscience des valeurs qui sont les nôtres pour ne pas les imposer au patient ». Si la responsable n’a de cesse de valoriser le métier, force lui est de constater une crise de l’attractivité : « On parle beaucoup des conditions d’accueil dégradées des personnes âgées, mais sans suffisamment les relier aux conditions de travail des personnels. Dans ma vie, j’ai rencontré beaucoup de gens affirmant qu’ils ne pourraient exercer cette profession, mais paradoxalement, ils s’interrogent aussi sur le bien-fondé d’aller à l’école pour en apprendre les fondements. Le métier d’aide-soignante est d’une richesse incroyable ! C’est pas seulement mettre de l’eau sur un gant... » C’est aussi, au sein d’une équipe, assurer le quotidien des patients et préserver leur Ce matin-là, c’est Mme Durand, présidente régionale de l’ordre infirmier qui intervenait sur le thème : bien-être.

J. F.

« Responsabilité dans la collaboration infirmière/aide-soignante ».

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Le métier d’aide-soignant Sous la responsabilité de l’infirmier, il accompagne les personnes dans leurs activités du quotidien ; il contribue à leur bien-être et au maintien de leur autonomie ; aide aux soins d’hygiène, à l’équilibre alimentaire, au confort et à l’entretien courant ; il participe à la surveillance de l’état clinique et des paramètres vitaux. Son rôle est précieux pour le maintien du lien social et la stimulation au moyen d’activités physiques et relationnelles.

Contact école : 04 79 09 60 21

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Le centre hospitalier Annecy Genevois, taille XXL en 2021 Après 28 mois de travaux, le ChAnGe bénéficiera de 30 000 m2 supplémentaires pour améliorer les services aux patients.

L’un des projets phares de cette extension sera la construction d’un pôle cancérologie.

ANNECY

C

’est une transformation sans précédent qui attend le Centre hospitalier Annecy Genevois (ChAnGe) dans les prochains mois. Inauguré en 2008 et implanté sur la commune de Metz-Tessy, l’hôpital annécien va être étendu et par la même occasion, restructuré.

Un nouvel élan indispensable pour un établissement déjà saturé.

Cette saturation, elle est, d’une part, liée à l’explosion démographique du territoire et, de l’autre, à l’augmentation des offres de soin et des spécialités. Un nombre traduit ce phénomène : l’engorgement des Urgences, confi- Après deux années de chantier, voila à quoi ressemblera le futur centre hospitalier annécien. Perspective Chabanne+partenaires gurées à 25 000 passages par an mais contraintes d’en satis- long terme de la structure. scopie et plusieurs salles incales ont toujours lieu dans Partenariat public-privé faire plus de 80 000. les établissements concernés, Au printemps 2021, période terventionnelles. pour la cancérologie la chimiothérapie, la radioestimée pour la livraison, Le second n’est autre que le Construction Mais c’est sans doute vers le d’accueil aux Ur- futur pôle de cancérologie, thérapie et l’oncologie s’effecde trois nouveaux bâtiments l’hôpital 2 disposera de service supplémentaires gences, flambant neuf avec construit à proximité du site, tueront à Metz-Tessy.

30 000 m Face au « sentiment de patch- avec, d’après les plans du ca- une prise en charge des pa- que les attentes sont les plus Ces investissements majeurs, work », termes utilisés lors de binet d’architectes Chabanne- tients selon l’échelle du tri ca- fortes. Afin d’éviter les re- comprenant également la la signature de contrat avec +partenaires, la construction nadien (selon la gravité de la ports de traitements de la ma- création et l’agrandissement blessure).

Eiffage, le 6 mars dernier, le de trois bâtiments. ladie à Lyon, un partenariat des parkings, sont estimés à patron du ChAnGe, Nicolas Le premier, sur la parcelle sud Quant au pôle cardiologie, sa public-privé a été conclu 65 millions d’euros. Les preBest, s’est donc penché vers du site, sera dédié à ambula- restructuration comportera entre le Centre hospitalier miers coups de godet des un nouveau schéma directeur toire, activité en forte progres- un plateau technique inter- Annecy Genevois et la cli- pelles mécaniques sont préimmobilier, indispensable sion, avec une unité de chirur- ventionnel au centre de l’hô- nique générale d’Annecy. Si vus pour début 2019. les interventions chirurgiFLORIAN POTTIEZ pour une vision à moyen et gie de 30 places, une d’endo- pital.

Hôtel 3 étoiles Peu d’établissements de santé en France proposent un hébergement temporaire non-médicalisé. Celui de Metz-Tessy devrait en faire partie dans les années à venir.

En effet, il est envisagé de construire à proximité du site un hôtel 3 étoiles de 99 places pour les patients qui devraient suivre des soins ambulatoires.

Un pôle spécialisé dans la traumatologie du sport ANNEMASSE La Haute-Savoie compte moins de clubs de haut niveau que d’autres régions mais n’en demeure pas moins un territoire de sportifs. Qui dit sport, dit suivi médical et traitement de pathologies spécifiques. L’hôpital privé Pays de Savoie, à Annemasse, a ouvert, en ce sens, un pôle sport santé l’année dernière.

La vocation du pôle sport santé Le docteur Julien Petit, médecin du sport, explique la vocation de la structure : « Le but c’est de permettre une interaction entre différents professionnels (le médecin du sport, le radiologue, l’orthopédiste…) pour une meilleure prise en charge des troubles musculo-squelettiques mais aussi de promouvoir l’activité sportive. On est parmi les populations les plus sédentaires et vous pouvez faire du sport trois fois par semaine, mais si vous êtes assis dix heures dans la journée, cela crée

quand même un problème de sédentarité. » Le pôle s’appuie notamment sur la loi de 2016 qui a donné naissance au sport sur ordonnance.

Actuellement, le docteur Julien Petit travaille sur un projet pour faire de la pré-habilitation chirurgicale. Derrière ce terme un tantinet abscons, un principe simple : « Il est prouvé que la pratique d’une activité sportive a une influence sur l’efficacité à moyen et long terme d’une opération par exemple en chirurgie baryatrique (intervention pour limiter l’obésité). Le sport prépare alors le patient avant opération, diminue les complications pendant et maintient son efficacité dans le temps », détaille le médecin.

L’escrime efficace après un cancer du sein Pour illustrer un peu plus l’efficacité du sport dans le domaine médical, on peut prendre l’exemple de l’escrime, un sport efficace pour aider à la rééducation des femmes opérées d’un cancer du sein. « La dépense d’énergie y est importante, cela demande de la motricité, de la coordination et c’est souvent très bien perçu par les patientes », étaye le Dr Petit.

Le sport autour d’Annemasse Au quotidien, le pôle sport santé traite surtout de la trau- Le docteur Julien Petit est également médecin de l’équipe de France de course d’orientation. matologie du sport, autrement dit toutes les patholo- spécificité liée à la région : joueurs de rugby à VII ou les dan- férence, il réplique : « Moi je gies liées à l’activité sportive. « On accueille des sportifs qui font seuses du ballet de Genève. » Le teste les pathologies, c’est plus facile Ce peut être la tendinite, l’ar- de l’alpinisme, des trails mais aussi médecin est si impliqué dans ensuite pour savoir de quoi on throse ou une blessure plus du pole dance, c’est très varié. On son métier que lorsqu’on lui parle ! » M. G. brutale. Julien Petit note une prend aussi parfois en charge des demande quel sport a sa préSA0118.

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Au CHAL, le laboratoire du sommeil veille Dans l’unité créée en 1995 à Ambilly, le laboratoire du sommeil du CHAL a reçu son accréditation en 1999 pour décortiquer, analyser et soigner les maux liés à la qualité du sommeil.

Peu de laboratoires du sommeil en France Le laboratoire du sommeil du CHAL de Contamine-Sur-Arve fait figure d’exception : c’est le seul en Haute-Savoie au sein d’un hôpital public.

En tout, ces unités sont au nombre de 40 en France, dont 30 se trouvent au sein de CHRU. Pour les dix restants, ils se partagent presque équitablement entre les cliniques et les hôpitaux publics.

Au sein du laboratoire du sommeil du CHAL, 50 polygraSéance de polysomnographie au laboratoire du sommeil. CHAL phies sont réalisées par semaine, qu’il convient enmace, chef du service. Il est les praticiens de se rendre au d’analyser “l’architecture glo- des patients a une mauvaise suite de lire, d’analyser et de CONTAMINE-SUR-ARVE donc très important de ne pas sépa- domicile du patient pour réa- bale du sommeil”. connaissance de son état d’éveil. discuter entre praticiens.

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pécialisé dans les troubles du sommeil et de la vigilance, le laboratoire du sommeil du Centre Hospitalier Alpes Léman de Contamine-Sur-Arve travaille des disciplines transversales : ORL, insomnies et vigilance. « Les troubles de la vigilance apparaissent chez des patients qui se plaignent de somnolences et de fatigue chronique diurne, explique le Docteur Guillaume Gal-

rer l’étude du comportement de jour et la qualité du sommeil. Ce sont deux choses étroitement liées. » En pratique, les patients sont dans un premier temps reçus en consultation, durant laquelle des examens sont pratiqués afin de comprendre les symptômes décrits, et de pouvoir apporter une réponse adéquate à la difficulté rencontrée. À la suite de ce premier rendez-vous, il est possible pour

liser une polygraphie ventilatoire, analysant les mouvements du sommeil pour rechercher une éventuelle apnée du sommeil.

Un second examen plus approfondi peut être réalisé avec une hospitalisation de nuit du patient, équipé de capteurs sur les jambes et d’électrodes sur le thorax, dans des chambres également équipées de vidéos afin

Au travers de tests d’endormissements, il est possible pour l’équipe soignante de réaliser s’il s’agit d’insomnies pour le patient, ou bien d’affections plus complexes comme la narcolepsie.

Pour le Docteur Galmace, il est important de consulter dès le constat de troubles de la vigilance qui perdurent, principalement avec l’augmentation de l’espérance de vie et du surpoids. « La plupart

Nous traitons principalement de quatre grands champs : les insomnies, l’hypersomnie avec des troubles de vigilance et une durée de sommeil très importante, les troubles de l’horloge biologique, et ce qui touche à la parasomnie (terreurs nocturnes, somnambulisme, hallucinations). Des traitements existent, mais il faut que les gens prennent au sérieux leurs symptômes de jour, pour améliorer la qualité de leurs nuits. » LAURA CAMPISANO

Les surprenants pouvoirs du magnétiseur conte brièvement ce qui m’amène.

Il m’invite ensuite à Je n’étais jamais allée voir un m’étendre sur le lit de masmagnétiseur. J’ai testé une sage. La lumière est tamisée séance avec Jérôme Delerce- et la musique zen m’apaise. Il Mauris. Il a commencé par me demande de fermer les me présenter son activité. « Je yeux. Sans me toucher, ses réveille le fluide magnétique du mains s’immobilisent au-descorps pour que l’on trouve la force sus de mon crâne, puis de de se défendre contre la maladie, le mes épaules, libérant une stress, etc. » Je suis rassurée car chaleur étonnante. Mon esil ne se prend ni pour Dieu, ni prit comme mon corps compour un docteur. « Je n’inter- mencent à lâcher prise. Je viens qu’en complément de la méde- sens qu’il répète ces gestes sur mes genoux, sur mon cine », poursuit-il.

Depuis le début, je suis intri- ventre puis je perds la notion guée par ses “pouvoirs“. Il du temps et de l’espace. sait couper le feu et stopper Après une heure de détente, une hémorragie à distance ! Il un bruit sec me sort de mon « n’explique pas » ces capacités quasi-sommeil. Je sens que un peu surnaturelles mais il a mon corps est plus léger. Je confiance en ce don et souris à mon magnétiseur. cherche à apaiser la souf- A ma demande, Jérôme Delerce-Mauris dresse un bilan france des gens grâce à lui.

Après cette brève présenta- de la séance. Il me parle de tion, il m’installe sur une médecine chinoise, de nutrichaise en bois dans la petite tion, de promenade en forêt. pièce qui jouxte son bureau. Il Sans jugement, il m’ouvre de ne pose qu’une question, nouvelles perspectives afin mais je comprends qu’il a cer- que je me sente mieux dans mon corps et dans ma tête. né un de mes principaux problèmes de santé. Je lui raLAUREN LACRAMPE Le magnétiseur est reconnu par le Groupement national pour l’organisation des médecines alternatives.

THONON-LES-BAINS

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En complément de la médecine Depuis des années, il pratique le magnétisme avec humilité, conscient qu’il s’agit d’une pratique complémentaire de la médecine. A 56 ans, c’est désormais son activité principale. « J’ai d’abord pratiqué en parallèle de mon métier car il faut acquérir la confiance des gens, ça ne vient pas comme ça.

Aujourd’hui, je reçois beaucoup de personnes qui sont en échec thérapeutique, dont le traitement ne fonctionne pas. On m’appelle aussi quelques fois à l’hôpital quand aucun examen n’explique le problème. »

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PUBLI-COMMUNIQUÉ

Luxoponcture, de la haute-couture pour le bien-être et le rééquilibrage des énergies

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Quand ce champ est perturbé par des lésions, l’arthrose apparaît, entraînant douleurs et gènes, empêchant, dès lors, l’articulation de se régénérer naturellement.

Grâce à la restauration du champ magnétique, les processus de régénération du cartilage et des tissus alentours vont être réactivés, ce qui aura pour effet de soulager voire disparaître les douleurs et d’améliorer la mobilité pour optimiser les traitements médicaux.

Les champs magnétiques pulsés ne se contentent pas d’endormir la douleur localement, mais ils vont entraîner une détente musculaire qui a pour effet de soulager l’articulation et de favoriser un retour à plus d’amplitude. Il n’y a aucun effet secondaire à cette thérapie.

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Mettez vos maux dans les mains d’Hélène

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Hélène Vannieuwenhuyse a des mains de fées. Grâce à elles, cette femme de 45 ans pratique la médecine chinoise et plus particulièrement le Shiatsu. Une discipline d’origine japonaise que l’on appelait au départ l’acupuncture sans aiguille parce qu’elle agit par pression des doigts sur les points d’acupuncture.

Depuis 14 ans qu’elle se forme, Hélène développe différentes techniques comme la moxibustion où l’on travaille avec la chaleur dégagée par un bâton d’armoise ou le myo énergétique shiatsu qui va exercer des pressions sur les lignes tendinomusculaires ou encore les ventouses.

Elle accompagne ainsi les personnes dans différents symptômes qui vont du rhume aux

problèmes de peau en passant par les mycoses, les troubles digestifs, l’infertilité, l’hyperactivité, les migraines, les insomnies… Même si elle avoue ne pas pouvoir tout traiter (les cancers, par exemple), elle peut soulager de certaines douleurs associées. La praticienne qui exerce depuis 2007 à plein temps propose à la fois des consultations et des formations longues (de 3 à 4 ans) ou des stages ponctuels (d’un jour à une semaine). Car la médecine chinoise, chez Hélène, est une vocation précoce. A 12 ans, elle s’intéressait déjà à cette discipline qu’elle avait découverte dans des livres et affichait sa volonté d’en faire son métier.

C’était sans compter sur sa mère qui l’obligea à faire des études.

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(associée à un rééquilibrage alimentaire), relaxation, gestion de la ménopause ou arrêt de la cigarette. La technique est indolore et sans risque… et pour ne rien gâcher, elle est mise en œuvre par une praticienne toute de tact et de douceur, très à l’écoute de ceux qui lui accordent sa confiance : « Le premier RDV bilan est gratuit, explique Sandrine, je reçois la personne, lui explique la méthode et ensemble, nous essayons de cerner la problématique. Selon le diagnostic, il m’arrive de réorienter ou dire non ; je suis compétente pour agir sur la forme, mais il y a des éléments de fond qu’un psychologue ou autre praticien sera par contre plus à même que moi de régler ».

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Bouillonnante, la société actuelle ne ménage pas les organismes et crée un véritable déséquilibre du système hormonal. Les conséquences de ces troubles peuventêtre stress, fatigue, anarchie alimentaire, autant de désordres qui participent au mal-être intérieur.

Grâce à la luxoponcture Sandrine Brayer stimule une ou plusieurs zones du corps et rétablit les systèmes fonctionnels : « Suivant un protocole, explique la praticienne, j’applique avec un stylet une lumière infrarouge sur des points d’acupuncture. Cela ravive les énergies et infuse du bien-être »…

Les bénéfices sont sensibles au fil des séances avec de très bons résultats en matière de perte de poids

Diplômée en droit et marketing international, elle finit par revenir à ses premières amours en 2003, commence à exercer en 2005 pour en faire son activité principale en 2007. Après s’être installée à Frèterive en février 2018, elle vient d’ouvrir un deuxième cabinet à Aiguebelle dans la Grande Rue. Avide de se perfectionner, elle continue à se former et vient de suivre cette année un cursus d’acupuncture, avec les aiguilles cette fois.

NIJO SHIATSU ET QI GONG 43 Grande Rue 73220 AIGUEBELLE Tél : 06 32 26 35 38 nijoshiatsuqigong@gmail.com www. nijo-shiatsu-qigong.com

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Jeudi 11 octobre 2018

Ma santé en Pays de Savoie

Les Massettes à Challes-les-Eaux, le parc d’activités dédié à la santé Le Médipôle, édifié en 2009, fut la première pierre d’un plus vaste domaine d’activités où les filières santé et bien-être sont en proue.

Les perspectives de développement sont florissantes.

24e structure chirurgicale privée de France

La zone des Massettes est un pôle d’activités en pleine expansion.

CHALLES-LES-EAUX

A

u royaume des zones d’activités – les deux bassins du territoire (Aix et Chambéry) accueillent tout de même Alpespace, Hexapôle et Technolac – l’une d’elle tire son épingle du jeu.

Il s’agit de la zone des Massettes, la plus récente, créée autour de Médipôle.

Idéalement localisé, le parc

est desservi par une sortie directe de la voie rapide urbaine, des pistes cyclables et par la fibre optique. Elle possède en outre deux parkings mutualisés avec revêtement perméable (500 places).

Un centre de haute volée Fort de ses 12 hectares initiaux, il a été à ce point prisé par les professionnels de la santé et du bien-être qu’il n’en reste qu’1,7 disponible

aujourd’hui, dont une partie a d’ores et déjà été préemptée par des médecins. « Le Médipôle est la locomotive du parc », affirme Régis Dormoy, directeur général de Chambéry Grand-Lac Économie, la nouvelle émanation des deux interco' d’Aix et Chambéry, « il a donné une tonalité santé. On a ainsi la clinique du Sermay, le centre d’addictologie et psychiatrique en milieu ouvert et le CEPART (centre d’expertise en prévention articu-

laire), regroupant plusieurs méde- sportive, quel que soit le nicins qui proposent des bilans loco- veau. Les mutuelles de santé se montrent très intéressées moteurs ». puisque ces pathologies reLes mutuelles très intéressées présentent une énorme Ce centre traite des patholo- source de dépense . Une surgies de l’appareil locomoteur, face composée de laboratoires il vise à diminuer la patholo- pourrait voir le jour sur une gie articulaire et traumatique parcelle en retrait par rapport par une pratique d’activité au bâtiment le Galien. « C’est physique adaptée et enca- un terrain qui nous appartient. drée. Et pour les sportifs, il Nous avons des perspectives de déaide à réduire cette même pa- veloppement ».

J. B. thologie liée à la pratique

Classé par l’hebdomadaire Le Point au 24e rang des meilleures structures chirurgicales privées en France sur 575 listées, le Médipôle de Savoie affiche une belle dynamique de prise en charge des patients. Les critères pour établir ce classement sont : le volume d’activité, la notoriété, le taux d’ambulatoire, la technicité, la spécialisation, l’indice de gravité des cas traités, la durée de séjour. Le Médipôle est le premier établissement du genre dans le département.

Julie Vallier, la première ostéopathe aquatique en eaux thermales gonomiques qu’elle lui fournit. « Vous vous flottez, vous n’avez rien à faire, vous pouvez même fermer les yeux. » « Chaque À 27 ans, Julie Vallier n’est personne flotte différemment. Là, la pas une ostéopathe comme dame a une raideur au niveau de la les autres. Installée depuis jambe droite. On va travailler sur le septembre 2017 à La Léchère, bassin, côté droit et voir comment en Savoie, elle a tout de suite son corps réagit », glisse discrèmis en place des séances tement la praticienne. d’ostéopathie aquatique en Outre l’eau thermale de La eaux thermales qu’elle est la Léchère qui a des vertus rhuseule a pratiquer en France. matologiques, circulatoire et Au-delà du fait qu’elle a « une gynécologique, l’ostéopathie idée à la seconde », la jeune aquatique « a un effet accru », femme avait déjà pratiqué assure la jeune femme avant l’ostéo aquatique et la proxi- de s’expliquer. « Le patient est mité des thermes a fait le détendu parce qu’il flotte et l’eau est un milieu maternant. Dans ces reste. À l’entrée du spa de la Lé- conditions, je vais pouvoir mieux chère, sa patiente l’attend. travailler. L’eau est un vecteur émoOriginaire de Cavaillon, cette tionnel. On a une belle action sur ce dernière est en cure dans la domaine en ostéo aquatique ». À tel cité thermale pour des pro- point que ce mode de traite- La séance d’ostéopathie aquatique dure une demi-heure. blèmes d’arthrose et de phlé- ment n’est pas adapté à tout émotions », avoue Julie. Pour- patient se mette sur le ventre ou sur à se réchauffer, mais à être dans le bologie. Une fois changée, Ju- le monde. « Avant de commencer tant, avec l’ostéopathie aqua- le côté. C’est moi qui me déplace ». traitement ». Une technique à lie lui explique comment va l’aquatique, je vois mes patients en tique, fini les contraintes de la Sans comptero que l’eau ther- tester sans tarder. se passer la séance et com- ostéo classique. Les gens ne sont pas table. « On n’a pas besoin que le male est à 35 . « Le corps ne se reVIRGINIE PASCASE froidit pas, il ne met pas son énergie ment enfiler les flotteurs er- tous prêts à faire ressurgir certaines

LA LÉCHÈRE

SA0121.

Comment la contacter Julie Vallier exerce sur rendez-vous au Pôle santé Village 92 à La Léchère (73 260).

On peut la contacter au 06 10 70 00 88. Pour tout renseignement, la jeune femme dispose d’une page Facebook et d’un site internet www.osteopatheaquatique-savoie.fr Les séances en ostéo classique sont à 50 euros et 70 euros en aquatique (remboursés par certaines mutuelles).

La jeune ostéopathe est spécialisée en infertilité et périnatalité.

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Ma santé en Pays de Savoie

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