l’école
Rapport de licence titre
RAPPORT DE LICENCE
L’étudiante L aura CARPENTIER
élève en 3éme année de licence
ENSAPVS
3 Quai Panhard et Levassor, 75013 Paris
Soutenance le 06/06/2023
Professeur référente Emmanuelle Bouyer
Comment l'influence du monde et de mes expériences personnelles f açonne-t-elle ma méthode de réflexion et mon avenir ?
A. Voyages Architecturaux : De la découverte à la référence dans ma pratique
a. Voyages et archi tecture : l'influence de la découverte du monde
b. Souvenirs en images : l'exploration des voyages et son influence
c. Références, voyages et matériali té : construction d'une bi bliothèque personnelle
B. La méthode de projetation architecturale : créer sa propre approche dans la f abrique du projet
a. Exploration de méthodes dans la fabrique du projet : de la sensi bili té à la conception réfléchie
b. Une méthode de projetation entre réali té et projection dans l'archi tecture
c Vers une autonomie réfléchie : Réussi tes et découvertes à travers un projet ambi tieux de réhabili tation
C. Découvertes enrichissantes : Réalités du chantier et immersion en agence, des expériences clés pour mon orientation future
a. Une immersion enrichissante dans le monde de la construction
b. Découverte de l'agence MDA A : Une immersion enrichissante dans la pratique archi tecturale
c. Vers le Master en apprentissage : L'aboutissement de mon parcours et l'engagement pour l'autonomie et la persévérance
Devenir archi tecte … deux mots qui ont été une ligne directrice dans ma vie depuis plus d’une dizaine d'années. Une évidence plus qu’un choix, l'archi tecture est venue s’ancrer en moi. C’est sui te à de nombreuses années de travail, de passion et de conviction que j’en suis amenée à écrire ce rapport de licence. En 2019 la concrétisation de ce rêve a commencé. S’en est suivi des années de travail au sein de différents ateliers de l’ ENSAPVS. C’est avec de la détermination, un travail consciencieux ainsi que beaucoup de volonté que je peux revenir sur ces années visant à construire la future archi tecte que j’aspire à devenir.
“ L'archi tecture s'apparente à un monde que l'on se crée soi-même et qui eng lobe la li ttérature, l’art, la musique et... la vie.”
Ces quelques mots de Frank O Gehr y raisonnent comme un écho de ma vision actuelle des choses. L a pluridisciplinari té de l’archi tecture est certes ce qui la rend complexe, mais c’est aussi ce qui l'enrichi t et la rend encore plus intéressante. L'archi tecture me sert à créer mon monde et par la même occasion à me construire personnellement. Pendant mes études j’ai découvert la pratique du voyage, des pedagog ies diverses et variées, qu'elle soi t théorique ou pratique ainsi que le monde professionnel grâce à 2 stages. C’est sur cet ensemble de facteurs que j’ai pu aiguiser mon regard sur ce qui m’entoure et sur moi-même. Par conséquent, à travers ce rapport, nous porterons une attention particulière à la manière dont le monde qui m’entoure et mes expériences personnelles sont venus construire ma méthode de réflexion et également mon avenir. Dans un premier temps, nous aborderons la pratique du voyage et comment il vient ouvrir le regard sur le monde, et de la même manière sur la vision archi tecturale. Dans un second temps, nous nous pencherons sur les méthodolog ies abordées au cours de mon parcours et comment j'essaie d' atteindre l’autonomie dans un cadre scolaire. Enfin, nous parlerons de comment cette autonomie ainsi que mes expériences professionnelles m’ont orientée vers l'alternance.
Ces dernières années, j'ai eu l’occasion de parcourir le monde À travers la France, l'Europe et même outre-Atlantique, j’ai pu découvrir hui t pays avec une variété culturelle et archi tecturale très dense Rétrospectivement, j’ai pu visi ter plusieurs villes d'Espagne, Prague, Montréal, Copenhague, Venise et ses îles, Riga, Tallinn et enfin plusieurs villes et villages de France. Chacune de ces destinations a été pour moi une chance, mais aussi une source d’inspiration et d’information. Excepté pour Copenhague qui étai t un voyage d’étude, chaque séjour avai t un but premièrement touristique. Au fur et à mesure, la notion archi tecturale de mes études a empiété sur ma façon d'appréhender le tourisme. et c’est notamment depuis le voyage d’études avec l’école, que cette dimension archi tecturale fut une étape dans chacun de mes voyages.
Il est vrai que certaines de mes visi tes avaient déjà un fort lien avec l’archi tecture. Qu’il s'ag isse du Guggenheim à Bil bao, de la poste principale de Prague, du pavillon des États-Unis de 1967 à Montréal ou encore la captation de l’uni té archi tecturale de chaque ville, notamment par des vues panoramiques en hauteur.
Toutefois, le séjour à Copenhague dirigé par Mr L aurent et Mr Garnier fut une véri table révélation : l’archi tecture et le voyage ne forment qu’un. Les deux viennent se nourrir mutuellement ainsi que nourrir l’archi tecte. Ville riche archi tecturalement parlant et nous a permis de découvrir de nombreux styles archi tecturaux, le tout éclairé et aiguillé par des archi tectes aguerris. Ils nous ont permis une visi te plus fine des bâtiments, mais aussi d’en découvrir certains qui, en temps normal, seraient passés inaperçus. C’est grâce à cette visi te à la fois courte et dense que l’archi tecture a pris une place importante dans mes voyages.
Son impact s'est fai t ressentir très rapidement au cours des destinations suivantes que ce soi t en Italie, en Lettonie ou en Estonie Certes un aspect touristique à persisté, comment découvrir un pays sans s'imprégner de sa culture Néanmoins il est clair que le voyage d’études à biaiser mon regard sur ces voyages qui me sont alors apparues comme une source importante d'inspiration. Cela m’a poussé à comprendre un peu mieux les modes de vie, d'habi tation, ou encore de construction. Ce biais se reprodui t aussi lors de visi tes en France, on regarde ce qui nous entoure d’un œil différent. L a recherche permanente de nouveauté et d’inspiration prend par conséquent une place nouvelle dans le voyage et vient parfois même le modeler.
“SOUVENIR : Faculté de se souvenir; fonction d'enreg istrement, de conservation et de resti tution du passé.”
Comment comprendre le “souvenir” dans ces voyages dense en culture et en image forte. L a resti tution de ces moments passés aux quatre coins du monde ancrés dans ma mémoire pourrai t s'arrêter là. Toutefois , selon moi, cela ne suffi t pas, car ce sont des passages importants de ma vie voir constructifs au même ti tre que peut l’être l’archi tecture. C’est la découverte de cultures plus ou moins différentes de la mienne qui me font prendre conscience de la diversi té de modes de vie à travers le monde et bien qu’il me reste de nombreuses cultures à découvrir, certaines parties du monde me paraissent bien moins loin qu'auparavant
L a manière de resti tuer ces voyages ne fut jamais une question Notamment par le fai t qu'avant même d’entamer ma licence, la photographie étai t déjà partie prenante de la resti tution de mes visi tes. Qu’il s'ag isse de clichés par appareil photo ou depuis un téléphone portable, il est important de comprendre qu’il s'ag i t bien plus que d’un cliché pris au hasard d’une balade. Cela représente bien plus :un regard sur le monde, mon regard sur le monde. Au fil des années, cette représentation est devenue de plus en plus proche du regard que je porte sur ce qui m’entoure. Allant du détail à des vues g lobales, c'est de cette façon que je construis mes “souvenirs” . Un travail de dentelle qui vient exacerber mon amour pour la photographie et le monde qui m’entoure.
Sui te à la redécouverte du voyage, où l’archi tecture sert le voyage, il m’est apparu comme nécessaire de comprendre comment il peut venir servir l’archi tecture. L a recherche du lien entre archi tecture et voyage m’a permis de poser un nouveau regard sur mes clichés . Un retour en arrière sur des centaines de clichés pris avec la sensi bili té de mon ressenti. L a predominance de couleur, de matière ressort dans ces bi bliothèques de photos. Des évidences ressortent comme si, retirer l'étiquette de “souvenir” permettai t d’ouvrir les yeux sur ces éléments de resti tution du voyage. C'est alors des éléments importants qui ressortent, des éléments parfois relevés lors de la visi te et parfois découverts sur la photo comme pour compléter les images cérébrales qui me reste de ce moment. L a redécouverte du voyage m’a permis de comprendre comment ces “souvenirs” pourraient me servir dans mon projet d’archi tecture et de voir ce qu'il en ressort dans ma pratique.
L'utilisation de référence lors de la pratique du projet est une des premières notions abordées au sein notre domaine d’étude. Un élément d’inspiration, de référence qui permet non seulement de récupérer des concepts mais surtout d'améliorer notre concept de départ. C’est notamment grâce au cours théorie “les 12 éléments de l’archi tecture” mené lors du premier semestre par Mr Scoffier. Chaque chapi tre étant basé sur des analyses précises de bâtiments en le décomposant. Il est venu apporter de nouvelles connaissances sur des éléments précis, mais aussi sur de nouveaux bâtiments/projets. L a notion de référence est devenue nécessaire à ma réflexion autour du projet. Elle me permet d’aller plus loin dans mon travail mais aussi de le remettre en question. L a référence est selon moi une étape nécessaire dans la pratique et davantage de mon point de vue d'étudiante.
C'est en lien avec le constat précédent, les voyages servent l’archi tecture et ainsi le projet d’archi tecture, que l’association de mes voyages et de la notion de référence est apparue évidente En effet, si l'on combine la resti tution photographique de mes voyages à un regard archi tectural, on obtient une base de données dense et diversifiée De plus,cette base de données est consti tuée de points qui ont attiré mon attention, ma sensi bili té. c’est donc des éléments qui me parlent et qui m’ont marqué. C’est ainsi que j’ai commencé à regrouper les éléments archi tecturaux de mes visi tes, mes voyages au sein d’une bi bliothèque de référence personnelle. Un retour sur la g lobali té de mes expériences qui m’a permis de mettre en exergue les références intéressantes. Le tout aujourd’hui regrouper dans ce que je nomme la bi bliothèque de référence, une source d’inspiration pour chacun de mes projets. L’organisation des clichés est chronolog ique, ce qui me permet de rapidement les retrouver. En effet ils sont liés à mes visi tes et donc ancrés précisément dans le temps. Pour aller plus loin vis-à- vis de cette perspective, sui te au stage de chantier, sur lequel on reviendra plus précisément lors de la sui te de ce rapport, la notion de matériali té a commencé à émerger dans mon espri t. De fai t, lors de ce stage, une grande importance étai t apportée sur la matériali té. De nombreux types de béton, de même que de nombreuses techniques de trai tement, étaient utilisés. C’est de cette façon que s’est éveillé mon intérêt pour la matériali té, c’est à son contact, sa pratique, que cet axe du projet est devenu complémentaire à ma réflexion. Le procédé de répertorisation de référence archi tecturale s'est étendu à une bi bliothèque de matériaux. Une matériauthèque personnelle associée à des ressentis, qui viennent nourrir le projet ainsi que ma réflexion.
L a fabrique du projet est sujet à controverse, presque autant de méthode que d’archi tecte. Malgré cela de nombreuses méthodes se rejoignent en plusieurs points, qu'il s'ag isse de l’outil de travail, du suivi ou encore de code de représentation. C’est en cela qu’il s’est relevé un point important dans ma démarche, pour comprendre et approcher au mieux la méthode qui me correspondra, le mieux est encore de la “créer” . L a désignation de création n’est d’ailleurs pas tout à fai t réaliste, il s'ag i t ici plutôt de la composer. Afin d’y parvenir au mieux, la recherche de diversi té des enseignements a été essentielle dans le choix de mes encadrants
C'est ainsi que lors de ma première année j’ai découvert une approche de l’archi tecture très sensi ble De manière g lobale un projet représentai t environ deux semaines avec un rendu d’esquisse en milieu de période De manière plus occasionnelle le projet s’organisai t en une journée de 12h de projet consécutif. Une cadence complexe à suivre au détriment parfois du projet. En effet les sujets étaient très variés allant du musée pop-up à la cabane dans le désert en passant par des maisons d'exception. Pourtant ce court laps de temps laissai t selon moi moins de temps à l'élaboration d’un concept abouti t. Néanmoins les sujets variés et peu communs nous ont permis d’explorer l’archi tecture. C’est lors de cette même année que le carnet de croquis est devenu un de mes meilleurs alliés. Mise à plat des réflexions menées, c’est en somme un condensé de savoir, d’expression et d’imag ination. Lors de cette première année, la représentation étai t centrale dans le travail du projet, une attention particulière a été apportée aux documents de rendu. Exclusivement produi ts à la main. Une grande sensi bili té étai t attendue dans les éléments de rendu notamment avec des maquettes présentant une forte matériali té ou encore par des documents graphiques fai t à l'aquarelle.
Afin d'élarg ir mon horizon j'ai décidé de m'orienter vers une nouvelle méthode .
Au cours de cette année organisai t de sorte à ce qu’un semestre corresponde à deux projets. J'ai pu développer au maximum le concept de mes projets sur des sujets plus réalistes tels que des peti ts immeubles ou encore des équipements comme une bi bliothèque Afin de pousser au maximum à la réflexion et le concept de chaque projet, le carnet de croquis devient alors élémentaire Au-delà d’un “condensé de savoir, d’expression et d’imag ination” c’est aussi un élément de représentation de l’avancement du projet ou plan coupe croquis d’intention ou référence ne font qu’un Afin d’avoir en fin de projet une vue g lobale sur la conception et les réflexions menées pendant le laps de temps imposé. Les normes de représentation ont elles aussi été amenées à changer. Premièrement par le changement d’outils, le passage au numérique m’a permis de mieux gérer mon temps et mon empreinte graphique. De plus des aspects plus techniques sont entrés en jeu comme la structure ou encore les normes d'aménagement. Enfin, la maquette sensi ble a été remplacée par la maquette de concept et la maquette de rendu blanc. Visant à mieux connaî tre les enjeux soulevés et à davantage capter les rapports d'échelle, les volumes et les jeux de lumière.
Ces années m’ont permis de comprendre comment j’envisage ma méthode. J’ai pu développer une grande capaci té de travail qui tte parfois à nég liger ma vie personnelle et mon bien-être . C’est résolument une pratique que je m’efforce de ne pas reproduire. L'archi tecture est un travail, une passion et bien d'autres choses encore mais ce ne sera pas pour moi l’orig ine d’un mal-être. Cette capaci té à accepter une grande charge de travail me permet aujourd’hui de mieux l’anticiper et de mieux l’organiser. Cela me permet aussi de mieux comprendre les attentes de mes enseignants ainsi que les attentes que j’ai envers moi-même. Mieux les comprendre m’a permis de prendre le recul nécessaire à mon travail ainsi qu’au retour afin d'être plus objective et donc plus réactive. De manière plus générale j’ai réussi à adopter une rigueur notamment dans mon expression graphique. Enfin, l'utilisation du carnet de croquis est devenu pour moi un élément majeur dans ma méthode de travail. Globalement ces années de formation m’ont dirigé peut à peu vers questionnement de comment j’envisage le travail et comment je me l’approprie
Ambiance lumineuse
Analyse dial+ des galeries: Galerie 1 :
Ce questionnement a par ailleurs été abordé lors d'un cours transversal qui m’a permis d’approfondir cette réflexion L'objectif de cet enseignement étai t de familiariser les étudiants avec la problématique de l'élaboration d'un projet Il visai t à nous guider sur la manière de développer une réflexion, et de créer des modes de représentation au-delà de notre propre discipline. “Une manière de pensée un projet non pas comme un objet à construire mais plutôt comme une matière à partir de laquelle un projet est possi ble.” Il s'ag i t d'adopter une approche où le projet n'est pas considéré comme un simple objet à construire, mais plutôt comme une matière première à partir de laquelle le projet prend forme.
Sui te à cette réflexion ma méthode de projetation a été plus claire et définie. Composé d’un aller-retour entre réel et projet, le monde qui m’entoure et les éléments du projet. Un plan, un souvenir, une perspective, une sensation, une coupe, un voyage, cet aller-retour constant vient nourrir le projet et alimenter ma réflexion. Vraisemblablement mon travail s’articule en trois phases. Dans un premier temps une réflexion est menée sur le concept général, quels sont les éléments importants à apporter au projet et dans quelle proportion. À cela vient s’ajouter des références de matériali té et de projet construi t qui vont venir étoffer les idées de bases. Le tout vient se coordonner dans mon carnet de croquis afin d’avoir les parties importantes à aborder . Par la sui te vient s'ajouter à cela des éléments plus techniques tels que des coupes, des élévations et les plans, le but étai t que le tout semble cohérent, évident. Puis se joue un va-et- vient entre mon ressenti, les contraintes, et le but recherché, le tout nourri par des souvenirs et la recherche de retrouver des sensations déjà vécues. Enfin le tout vient s’ordonner autour d’une identi té graphique pour le rendu final du projet. Cette identi té graphique est influencée par la g lobali té du projet. Pour résumer, ma méthode de projet se développe sous forme de va et vient entre réel et projetation L a complémentari té entre ces deux éléments consolide mon projet Par ailleurs, elle me permet d’affirmer la direction choisie et de rendre compte des sensations viser pendant l'élaboration du projet Cette réflexion étant mise physiquement à plat dans le carnet de croquis, les intentions de base ne sont jamais mises de côté et me permettent de recentrer le projet sur le plus important.
« LA BOUCLE » Constuire et déconstruire la pensée
.........Ca commence toujours comme ça..........Une boucle infinie..........L’espace..........L’eau.........
..........La lumiere..........Comme une evidence..........L’espace..........L’eau..........La matiere..........
La lumiere.......Les reflets........................................................................................................... ....................................................................................................................................................
...L’obscuritée..........Pas vu..........Manquer..........Une boucle..........Sans cesse..........L’espace...
.........La lumiere.......L’eau..........La nature..........Ondulation..........Pluie..........Je vois tout.........
.......Ca se construit pas à pas..........La forme..........Les murs..........Le sol..........Les matiéres.......
......Le toit..........Un ensemble..........La lumiere d’une idée..........La boucle recommencera......
C’est notamment grâce à cette méthode que le cinquième semestre fut une réussi te. En effet, toujours dans le but d'élarg ir mon horizon que j’ai choisi un enseignement différent avec un sujet de réhabili tation plutôt ambi tieux. Pour synthétiser le projet consistai t à réhabili ter la halle Freyssinet en un tri bunal de grande instance, sur un programme g lobal de plus de cent mille mètres carrés. Un sujet complexe par sa grandeur et ses contraintes mais très constructif sur ma façon de travailler. Une grande li berté nous a été accordée permettant ainsi de mettre en œuvre notre propre méthode de travail. Aucune attente précise n'étai t définie de semaine en semaine, c’est ce qui m'a permis de mieux appréhender les documents nécessaires à l'avancée de mon projet. De plus, la dimension du projet m’a permis de comprendre l’importance de travail à différentes échelles simultanément. partir de la salle d'audience à la façade en passant par la volumétrie tant de notions à aborder dans un même temps et pourtant à des échelles très différentes. Des questionnements qui n'étaient jusque-là pas ancrés dans ma démarche personnelle et qui de la même façon sont devenus essentiels. C’est effectivement grâce à ce projet que j’ai vu mon gain en autonomie depuis mon arrivée au sein de l’école. Une évolution personnelle qui me permet aujourd’hui d'être plus réfléchi dans mon travail ce qui implique de mieux comprendre mes propres attentes vis-à- vis de mon travail et par rapport à ce qui est plus ou moins attendu de la part d’un jur y Une avancée importante à comprendre pour mes choix futurs sur mon orientation au sein de l'école ou l’autonomie et le recul à prendre sur mon travail deviendra non plus un atout mais capi tal dans ma formation.
L a sui te de ma formation est un choix réfléchi non seulement sur mes années d'études passées, à venir mais aussi sur mon avenir en dehors de l'école Tout comme dans la réflexion du projet ou la captation du réel tient une part importante C’est notamment grâce à mes expériences professionnelles acquises pendant ma formation que mon orientation s'est construi te et affirmée.
c’est au cours de l’année 2021, que l’occasion d’effectuer un stage au sein d’un chantier de grande ampleur à Asnières s’est présenté à moi. Une expérience qui ne m’avai t jusqu'à au pas a été envisagée. Cela a été pour moi la découverte de métier et de technique que je ne connaissais que très mal. Néanmoins cela m'a permis de mieux les comprendre et de rentrer en contact avec les matériaux. Comme mentionné plus tôt, ce fût pour moi un des premiers rapports entre la matériali té et ma perception de l’archi tecture qui m’a permis à la fois de découvrir des matériaux mais surtout les différentes techniques permettant leur utilisation. Un nouveau regard sur la matériali té mais aussi sur le monde du travail de manière plus g lobale. C’est en participant à un tel chantier que je ne me suis rendu compte de ce qu'étai t la réali té d’un chantier, qu’il s'ag isse des relations avec la hiérarchie et sur le travail d'équipe ou encore de la communication entre les différents corps de métier (maçon, archi tecte, chef de chantier, maî tre compagnon… ). C’est particulièrement grâce aux échanges que mon regard sur le monde du travail a commencé à évoluer.Globalement ce fût une expérience riche en rencontres et en découvertes. Un monde qui m'étai t presque totalement inconnu s’est ouvert à moi, et a enrichi ma vision sur le travail de chantier ainsi que sur le milieu de l’archi tecture en elle-même. Ce stage m’a rappelé qu’être archi tecte n’est pas seulement se préoccuper de la création et du rendu final du bâtiment. C'est aussi échanger avec les ouvriers, les chefs de chantier et comprendre ce que représente la construction, qui parfois semble loin du métier d'archi tecte.
C’est par la sui te, en 2022 que j'ai eu la chance d'effectuer un stage au sein de l’agence MDA A. L à encore une réali té plus ou moins inconnue s'est ouverte à moi. Au cours de ce stage j’ai expérimenté de nouveaux projets et de nouvelles contraintes. De nombreux axes de travail ont été abordés, au cours de cette expérience, ce qui m’a permis de discerner différentes phases et types de projet, allant de l’esquisse au suivi de chantier. L’expérimentation de chacune de ces phases, le tout en assistant les archi tectes, m’a permis de développer des compétences plus concrètes Effectuer mes premières tâches au sein d’une agence, comme faire des schémas pour un concours, finaliser un permis de construire ou encore faire les contrôles des appartements-témoins dans les visi tes de chantier, m’aspire à retourner rapidement dans cette dynamique de travail et d'apprentissage dans le réel J’ai eu la chance pendant ce stage d'être encadré par la totali té de l’équipe de l’agence, me donnant une vision g lobale du métier en les assistant à l'agence mais aussi sur le chantier. L a découverte de la dynamique d’une agence, des concours, des visi tes de chantier m’a confortés dans l’idée que je me faisais du métier. Néanmoins cela m’a appris qu'être un archi tecte n’est pas seulement concevoir un bâtiment mais aussi comprendre son utilisation, son impact environnemental, sa construction. J’ai compris qu’être archi tecte est un métier pluridisciplinaire et pas que dans la théorie. C’est ce regard au sein de la profession qui n’a que renforcé ma volonté de l'intégrer, et cela le plus rapidement possi ble.
Ce stage a concrétisé pour moi ce qu'étai t le métier d’archi tecte et ce que la pratique pourrai t apporter à ma formation Sui te à cela ma volonté d'intégrer le master en apprentissage s'est vérifiée et est devenue une évidence pour la fin de mon cursus. Pleinement consciente de la difficulté de ce master demandant autonomie et grande capaci té de travail. De par mon expérience au sein de l'ENSAPVS j’estime avoir acquis ces compétences au fur et à mesure de mon cursus. Par le fai t d’avoir suivi des enseignements variés de projet dense et complexe visant mon autonomisation. Cela m’a poussé à me dépasser dans ma capaci té à appréhender la charge de travail dans un temps imparti. De plus, pendant mon cursus j’ai su concilier mes études à un emploi étudiant.
M’amenant à être plus organisée non seulement dans mes études mais aussi dans ma vie quotidienne. Dans le but de coordonner mes deux activi tés sans être dépassée, en assurant mes engagements. Voilà presque trois ans, l'ENSAPVS ouvrai t sa formation conduisant au diplôme d’ État d’archi tecte conférant le grade de master, en apprentissage. Étant étudiante au sein de l’école j’ai pu rapidement prendre connaissance de ce nouveau cursus et suivre son évolution jusqu'à aujourd'hui. C’est avec un recul sur l’implication et les capaci tés nécessaires à cette formation que je me posi tionne dans un futur proche au sein de cette formation.
Une longue évolution vers une forme d'autonomie et de projetation, qui ne cessera de se construire au fil de ma vie. Ce réci t reprenant ma construction personnelle et professionnelle au sein de mes études met en exergue la place importante de la captation du réel dans ma réflexion. L a sensi bili té avec laquelle j’aborde le projet et l'archi tecture en général est partie intégrante de ma personnali té. Il s’ag i t d’un aspect avec lequel j’ai appris à vivre et à utiliser comme une force. Être doté d’une sensi bili té accrue n’est pas pour moi une frag ili té mais une force et c’est au sein même de mes études que cette force s'est en partie développée. “C'est important de rester soi-même et de ne pas imaginer que les gens ne vous comprennent pas. Ils vous comprennent très bien. Ils ne saisissent pas forcément tous les enjeux de l'architecture, mais ils vous cernent, vous, personnellement.” . C’est en comprenant le monde qui m’entoure et le métier d’archi tecte que je me construis peti t à peti t. mettant au sein de chacun de mes projets une partie de moi, de ce qui m’inspire, de ce que je vois, de ce que je comprends du monde qui m’entoure et c’est ce qui sera pour moi je l'espère une force en tant qu’archi tecte
BIBLIOGRAPHIE
● Théorie 1 - Les éléments de l'architecture - l'architecture comme discipline (2019-2020)
○ M. Scoffier
● Construire/dé-construire/re-construire ( 2020-2021)
○ M Avril, Mme L acaisse
● Filmographie
● Chris MARKER “L a jetée”
● Scorsese “ W hat's a Nice Girl Like You Doing in a Place Like This?”
● Godard Lettre à F. Buache”
● Scorsese “ The big shave”
● Wilson Webb “Marriage Stor y ”
● Exposition
○ Centre pompidou
■ Yves Saint L aurent au Centre pompidou
■ Baseli tz la rétrospective
■ Paul Nelson Archi tecte
■ Pierre Bismuth
■ Saul Steinberg entre les lignes
■ "Peti ts Papiers du 20e siècle"
■ nui t blanche 2022
○ musée de l’orangerie
■ Matisse. Cahiers d’art, le tournant des années 30
○ MAD
■ SHOCKING ! LES MONDES SURRÉALISTES D’ ELSA
SCHIAPARELLI
○ L a piscine de roubaix
○ Musée des beaux art de lille
○ Gare saint sauveur
○ Galerie des lumières
○ Musée du quai branly
○ Louvre
○ Ci té de l’archi tecture
○ Le musée d’art moderne
○ BLOX
○ Musée d’art moderne Louisiana
○ Musée Ordupgaad