La_Quête_numéro 216_Juillet-août 2019

4$ Le magazine de rue de Québec

Numéro 216 Juillet - août 2019

S.V.P. n’achetez qu’au camelot portant un­e carte d’identification.

2 $ sur le prix de vente va directement au camelot.

Pour mieux vivre ensemble

✔ Civisme ✔ Politesse ✔ Respect Partage

Conception : Sandra Potvin

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CKRL 89,1 QUÉBEC

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PROGRAMMATION ÉTÉ 2019 3 JUIN — 2 SEPTEMBRE

WWW.CKRL.QC.CA

SOMMAIRE

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POUR LE PLAISIR DE LIRE

OSSIER

POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE

L’orage rajeunit les fleurs

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Abécédaire

21

Isa

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Aubade

23

Inoubliable ami

JEUX

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L’entonnoir

25

Vivre avec des limites

26

Elle et lui

16

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Comme une louve

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D’Amour et de Sainte Gaffe!

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Les Valoristes à Québec

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Petite ballade

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Instinct

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Passion pompier

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Ma vraie nature

@ Illustration de Michel Boudreault

18

07

À l’école de la bienveillance

08

Laïcité : petit guide

pratique pour un débat serein

10

Où en sont les valeurs

dans notre société sécularisée?

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12

Adapter l’étiquette aux nouvelles technologies 17

À tout acte de civisme, sa récompense

Le jeu de La Quête La langue dans sa poche

C

HRONIQUES

06 © Gabrielle Beaupré

Petites et grandes choses 13 Un peu de modération,

avec ça...?

14 Civis et civilitas 15 Je me laisse surprendre!

JUILLET - AOÛT 2019

LA QUÊTE

03

PAGE COUVERTURE Conception graphique : Sandra Potvin

RÉALISER L’ESPOIR Camelots recherchés

L’Archipel d’Entraide, organisme à but non lucratif, vient en aide à des personnes qui, à un moment

donné Hey toi! de leur existence, sont exclues du marché du travail ou vivent en marge de la société. Ces laissés Tu as 18compte ans ou plus. pour cumulent différentes problématiques : santé mentale, itinérance, toxicomanie, pauvreté, Tu veux te faire quelques dollars? etc.

Dans la foulée des moyens mis en place pour améliorer le sort des plus défavorisés, l’Archipel d’Entraide lance, en 1995, le magazine de rue La Quête. Par définition, un journal de rue est destiné Travaille à ton compte. Pas d’horaire. à la vente - surdelarue rue par des personnes en difficulté, notamment des sans-abri. La Quête perVends le magazine La!-Quête met ainsi aux camelots de reprendre confiance en leurs capacités, de réaliser qu’à titre de travailleurs Pour plus d’informations autonomes ils peuvent assumer des responsabilités, améliorer leur quotidien, socialiser, bref, Appelle-nous au certain pouvoir sur leur vie. reprendre un

418 649-9145 poste 33 Ou L’Archipel d’Entraide, composée d’une équipe d’intervenants expérimentés, offre également des Viens nous rencontrer au services d’accompagnement 190, rue St-Joseph Est (coin Caron)communautaire et d’hébergement de dépannage et de soutien dans la recherche logement par le biais de son service Accroche-Toit.

Dans l’église d’un Jacques-Cartier

Depuis sa création, La Quête a redonné l’espoir à quelques centaines de camelots.

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Les camelots récoltent 2 $ de profit sur chaque exemplaire vendu. Autonomes, ils travaillent selon leur propre horaire et dans leur quartier.

Pour plus d’informations, communiquez avec Francine Chatigny au 418 649-9145 poste 31 Nous vous encourageons fortement à acheter La Quête directement à un camelot. Toutefois, si aucun d’eux ne dessert votre quartier, vous pouvez vous abonner et ainsi nous aider à maintenir la publication de l’unique magazine de rue de Québec.

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65$ 80$ 90$

ÉDITEUR Archipel d’Entraide ÉDITEUR PARRAIN Claude Cossette RÉDACTRICE EN CHEF Francine Chatigny DIRECTRICE DE L’INFORMATION Valérie Gaudreau SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Isabelle Noël CHRONIQUEURS Philippe Bouchard, Martine Corrivault, Claude Cossette et Richard Langlois JOURNALISTES Gabrielle Beaupré, Adrien Cloutier, Kathy Desjardins, Isaure Patat, et Camille Tremblay-Antoine AUTEURS Sébastien Beaulieu, Claude Blanchet, Michel Boudreault, Mam’zelle Deneige, Isabelle Drolet, Gaétan Duval, Steeve Fournier-Dion, Audrey Pellerin, Jean Pierre, Mathieu Rioux, Bernard St-Onge et Christiane Voyer AUTEURS DES JEUX Hélène Huot et Jacques Carl Morin RÉVISEURS Benoit Arsenault et Véronique Hardy ILLUSTRATEURS Michel Boudreault et Benoit Gingras INFOGRAPHISTE Sandra Potvin IMPRIMEUR Les Impressions STAMPA inc.

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COPYLEFT La Quête, Québec, Canada, 2014 Ce document est mis à votre disposition sous un droit d’auteur Creative Commons « Paternité Pas d'Utilisation commerciale - Pas de Modification 2.5 – Canada » qui, si ce n’est pas commercial, permet de l’utiliser et de le diffuser tout en protégeant l’intégralité de l’original et en mentionnant le nom des auteurs.

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LA QUÊTE

JUILLET - AOÛT 2019

POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE Tenir la porte à la personne dernière nous, céder son siège dans l’autobus, dire s’il vous plait et merci, accueillir les gens avec un sourire, respecter les espaces communs ne sont que quelques-uns des gestes de civilité dont la liste pourrait remplir des pages. Ces manifestations de respect pour autrui favorisent les bonnes relations entre citoyens.

M OT DE LA COORDO leur cellulaire. Katy Desjardins a cru bon rappeler que l'étiquette a raison d'être dans l'utilisation de nos bidules électroniques.

Au bout du spectre des manifestations de civilités, il y a les actes d’entraide extrême où des individus prennent d’immenses risques pour secourir un tiers. Cette bravoure peut se voir récompenser par le prix Hommage au civisme. Isaure Patat nous renseigne sur ce prix et la manière de l’obtenir.

Ces comportements qui peuvent sembler banals, voire désuets, sont non seulement favorables au mieux vivre ensemble, mais sont aussi reconnus comme un des vecteurs pour lut- L’ORAGE RAJEUNIT ter contre l’intimidation dans les écoles. Gabrielle LES FLEURS Beaupré s’est rendue à la Polyvalente de L’AncienneLorette qui a instauré la politique du Savoir-vivre En ouverture de la section pour le Plaisir de lire parait ensemble. En inculquant les valeurs de partage, le texte L’orage rajeunit les fleurs de Mathieu Rioux. Ce d’entraide et de respect, cette école lègue aux élèves texte, en accord avec le thème végétal, devait être publié Pour mieux vivre ensemble un héritage qui leur servira dans le numéro précédent. tout au long de leur vie. À Mais on l’a échappé. Il était court terme, cela permet auscependant hors de question si de limiter l'intimidation. de mettre pareille perle aux rebus. Ce « périple au pays Débattre est un art qu’une des citations sur les fleurs », forte majorité de Québécois comme me l’a présenté son ne possède pas semble-t-il. auteur, peut être lu et relu ✔ Civisme Pour preuve, la province a été tant il foisonne de belles le théâtre de bien des dératrouvailles littéraires. ✔ Politesse pages autour de la question ✔ Respect de la laïcité. Pour faire valoir D'ailleurs, vous prendrez sans Partage son opinion, inutile de gueuaucun doute, beaucoup de ler. Mieux vaut appliquer plaisir à parcourir cette section quelques trucs tout simples. où l'expression, sous toutes Adrien Cloutier s’est entreces formes, est encouragée. tenu à ce sujet avec Mireille Lalancette professeure en communication sociale à PAS DE VACANCES POUR l’Université du Québec à Trois-Rivières et spécialiste LES CAMELOTS de l’argumentation.

Si la saison estivale est synonyme de vacances pour Toutes ces civilités, qu’on associe de près ou de loin aux beaucoup d'entre nous, tel n'est pas le cas pour valeurs ont un relent religieux. Bien qu’il ne fasse au- les camelots... et pour beaucoup d'autres percun doute qu’elles aient toujours lieu d’être, on peut sonnes défavorisées qui ne peuvent s'offrir ce se questionner sur l’effet que la sécularisation de notre « luxe ». Dans ces conditions, on ne peut que vous resociété a entraîné dans leur application. C’est la ques- mercier d'avoir arrêté jaser avec un camelot et lui avoir tion que Camille Tremblay-Antoine a posée à son in- acheté un exemplaire. Merci pour votre belle civilité. terlocuteur Guy Jobin, professeur titulaire de la Chaire religion, spiritualité et santé à l’Université Laval.

Bonne lecture, bel été, A-t-on vraiment envie d’entendre les détails des ébats sexuels d’un pur inconnu pendant qu’on fait la file à une caisse? Non, vraiment pas. Pourtant, demandez à n’importe quel caissier et il vous dira avoir entendu de tels propos et autres insanités que des clients débitent à JUILLET - AOÛT 2019

FRANCINE CHATIGNY

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Une vedette de mon enfance, le comédien et chroniqueur Albert Duquesne, le fameux Alexis de la dramatique radiophonique Un homme et son péché de Radio-Canada, répétait régulièrement : « Le civisme est une foule de petites choses ».

Cela m’a marqué. Toute ma vie, cette formule m’a trotté dans la tête. « Petites choses… » Rechercher la poubelle urbaine pour y jeter son papier de sandwich? Laisser traverser la personne qui ne se rend pas au passage piétonnier? Se soumettre à la vaccination antigrippale suggérée par le gouvernement?

Où se situe la démarcation entre civisme et conformité sociale, entre civisme et liberté individuelle? Il y a là toute une réflexion à faire en cette période où tout le monde revendique des droits en oubliant les obligations qui y sont rattachées.

LE CIVISME COMME CONTRAT Le mot civisme vient du mot latin civis qui signifie simplement citoyen. Civis totius mundi, « je suis un citoyen du monde » répétait le politicien romain Cicéron qui était citoyen du monde… à condition que le monde se soumette à ses lois, les lois romaines, et non aux lois des pays barbares — qui étaient, à ses yeux, tous les autres pays.

Aujourd’hui, agir avec civisme, c’est prendre conscience des droits des autres citoyens et se comporter en conséquence. C’est en réalité le résultat d’un contrat tacite établi entre personnes qui occupent un même espace public.

La personne qui ne respecte pas une loi adoptée démocratiquement manque de civisme, comme le fait la personne qui nie à un compatriote le droit de se comporter comme il le veut — si ce comportement est conforme à la loi, évidemment.

Le civisme désigne la considération du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit, considération qui se manifeste par le respect de ses lois, de ses conventions, de ses traditions, de ses coutumes et de ses valeurs. Le citoyen qui est conscient des autres se comporte ordinairement avec civisme. Il fait alors partie « des nôtres » et non « des autres ».

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HRONIQUE

PETITES ET GRANDES CHOSES

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Ces touristes qui veulent vivre à leur façon dans les pays visités, qui critiquent les locaux, leur philosophie, leur morale, leurs façons de faire et jusqu’à leur nourriture, manquent de civisme. Ce Québécois qui se promène en bedaine sur la rue Saint-Jean ou cette Québécoise qui se présente à un rendez-vous d’affaires en décolleté de bar manquent de civisme.

LE CIVISME COMME VERTU Montesquieu, un des concepteurs de la démocratie moderne, disait que le civisme « est un renoncement à soi-même, c’est le comportement d’une personne vertueuse ». Que voulait-il dire? Que faire preuve de civisme, c’est également résister à la tentation de contourner les lois que nous avons adoptées démocratiquement.

Exemples : recourir au travail au noir pour éviter de payer les impôts et les taxes qui assurent des services à tous ou occuper une place de stationnement prévue pour les personnes handicapées.

Bien sûr, il arrive que les législateurs trichent, défendant des lois qui les privilégient. C’est une perversion du système explique la psychosociologue Anne-Marie Voisard dans Le droit du plus fort. « La violence se drape [alors] des habits de la loi », juge-t-elle. Les bonnes lois, celles qui garantiront qu’une large majorité de citoyens s’y plieront volontiers, sont celles qui s’appuient sur les valeurs communes aux puissants comme aux défavorisés.

Quand je fréquentais l’école primaire, le programme contenait des cours de bienséance qui est un autre nom donné à cet ensemble de comportements conformes à la vertu civique. Mais ces cours sont disparus pour faire place à l’activité physique, aux projets personnels ou à l’entrepreneuriat.

La professeure Carole Dornier se désole de ce virage; elle juge tristement : « Face aux déceptions engendrées par des démocraties soumises aux normes du marché, les valeurs de solidarité et d’égalité rendent inutile l’idée de vertu civique ». Inutile?

CLAUDE COSSETTE

LA QUÊTE

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À L’ÉCOLE DE LA BIENVEILLANCE

LES AIDANTS SECRETS Surnommé les AS, ce groupe d’élèves représente les oreilles et les yeux du personnel de l’école. « On part du principe que les élèves savent bien souvent avant nous ce qui se passe dans l’école, alors, leur mandat est d’être alertes à toutes les situations de détresse », mentionne Mme Rouillard. L’objectif principal de ce projet est de permettre à plusieurs adolescents, qui n’osent pas parler par peur de répercussions, de se faire aider.

En effet, pour contribuer à un milieu de vie bienveillant, les AS dénoncent des situations d’intimidation, observent les interactions des élèves sur les réseaux sociaux en lien avec la polyvalente, les messages de détresse et ciblent les endroits dans l’école où le climat est mauvais. Ils le font dans le plus grand des secrets puisqu’aucun élève ne connaît leur existence sauf les AS actuels et les anciens AS. « La cerise sur le sundae est que tous les élèves se faisant aider grâce aux AS ne sauront jamais que c’est un autre élève qui a parlé pour eux », commente Mme Rouillard.

PROMOUVOIR LE CIVISME Le comité pour un milieu sain et sécuritaire de la Polyvalente de L’Ancienne-Lorette a instauré la politique du Savoir-vivre ensemble qui met en lumière différents aspects du civisme chez les adolescents. Par exemple, pendant deux années consécutives, Mme Rouillard explique que 5 volets du civisme tels que le langage positif et le com-

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portement d’entraide ont été mis en valeur. Tous les deux mois, on mettait l’un des volets à l’avant-plan », ajoutet-elle. Même la secrétaire de l’école a fait preuve d’ingéniosité dans cet élément promotionnel du civisme. En effet, elle a mis une affiche sur son bureau qui donnait la formule d’usage à suivre lorsqu’un élève veut s’adresser à elle.

Pendant l’année scolaire 2018-2019, la polyvalente a axé ses interventions sur la cybercitoyenneté. Plusieurs éléments d’information concernant cet axe du civisme ont été présentés sur les écrans de l’école. Mme Rouillard indique également que plusieurs ressources ont été remises aux professeurs pour que ces derniers animent des ateliers en classe.

De plus, elle souligne que même les parents ont eu le droit à un atelier. Celui-ci était une conférence qui s’intitulait « Être parent d’un cyber adolescent…! ».

Dans le même ordre d’idées, les règles de bonnes conduites restent continuellement présentes dans l’école puisque de nombreux messages de civisme et de politesse sont affichés aux murs de la Polyvalente.

OSSIER

diants de première secondaire à leur nouvel environnement, les sentinelles de l’aide font visiter tous les racoins de l’établissement scolaire. Ils enseignent aussi aux nouvelles cohortes les règles de civisme en vigueur, notamment l’interdiction de courir dans l’école et l’obligation de parler respectueusement. L’animatrice explique : « Le message, sous forme informelle et ludique, passe mieux lorsqu’un élève le dit à un autre élève ».

Mme Blondeau affirme que « l’offre de service des sentinelles s’est bonifiée avec le temps. Ils ont également comme mandat d’identifier les élèves en détresse et d’accueillir les nouveaux élèves des autres niveaux ».

L’action des sentinelles ne s’arrête pas à la rentrée. « Au cours de l’année scolaire, ils ont l’occasion de s’impliquer dans plusieurs causes sociales qui valorisent l’écologie, les valeurs socioéconomiques des familles défavorisées, la paix, l’entraide et l’environnement », soutient Mme Blondeau.

GABRIELLE BEAUPRÉ

LES SENTINELLES DE L’AIDE Existant depuis 14 ans, le premier mandat des sentinelles de l’aide (SA) est de « favoriser l’intégration des nouveaux étudiants », précise Mme Blondeau. Par exemple, à la rentrée des classes, les SA accompagneront les nouveaux étudiants jusqu’à leur case et feront le trajet de leur première journée de cours avec eux afin de leur montrer leurs locaux de classe. Pour familiariser les étu-

© Gabrielle Beaupré

La Polyvalente de L’Ancienne-Lorette est une école secondaire reconnue pour son climat bienveillant. Elle a d’ailleurs été récipiendaire du prix Émilie Bierre 2018-2019 de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais pour son implication afin de contrer l’intimidation. Geneviève Rouillard, intervenante en prévention des dépendances, et Nathalie Blondeau, animatrice spirituelle et à l’engagement communautaire, relatent les principales actions de cet établissement scolaire.

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Geneviève Rouillard, intervenante en prévention des dépendances, et Nathalie Blondeau, animatrice spirituelle et à l’engagement communautaire.

LA QUÊTE

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LAÏCITÉ : PETIT GUIDE PRATIQUE POUR UN DÉBAT SEREIN La Quête (LQ)

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Avant même le dépôt du projet de loi 21, le message a fusé de partout : on doit débattre « dans le calme ». Mais comment débattre calmement?

D’un point de vue de communication politique, est-ce que l’appel au calme était stratégique?

ML

Mireille Lalancette (ML) On peut débattre d’idées, en évitant d’attaquer l’adversaire et de mettre de l’avant ses idées comme étant les meilleures idées possible.

C’est surtout d’éviter de stigmatiser l’autre. À propos de la laïcité, les positions peuvent parfois sembler irréconciliables. D’un côté comme de l’autre, on prône la liberté de conscience, mais on ne l’opérationnalise pas de la même façon. D’un côté, on dit qu’on veut être libre et laïc, et de l’autre, on dit qu’on veut être libre et porter des signes religieux.

Au vu des dérapages qu’il y a quand même eu pendant la commission Bouchard-Taylor, les propos racistes, la stigmatisation… J’ai vu des gens mal réagir à des femmes qui portent le voile à l’université…

On souhaite donc que le tout soit bien médiatisé. Quand le premier ministre fait un appel au calme, c’est aussi pour montrer qu’il est le premier ministre de tous les Québécois, peu importe leur affiliation partisane ou religieuse.

© Adrien Cloutier

Justin Trudeau, François Legault, Valérie Plante, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) : ils ont été nombreux, politiciens et organismes, à lancer un « appel au calme » à l’occasion du dépôt par le gouvernement du Québec du projet de loi 21 sur la laïcité, au printemps 2019. L’invitation était-elle nécessaire ou stratégique? A-t-elle été entendue? Surtout, les Québécois et les Québécoises ont-ils la formation et les outils pour débattre « dans le calme »? Entrevue avec la professeure en communication sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et spécialiste de l’argumentation, Mireille Lalancette.

Mireille Lalancette et son équipe ont mis à jour leur ABC de l’argumentation cette année, moins de cinq ans après son premier lancement.

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phismes, les fausses analogies, les appels à l’autorité…

Sait-on débattre au Québec?

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vement, aujourd’hui, on a peu ou pas de formation pour communiquer et faire valoir nos idées.

LQ ML On n’est pas à l’aise au Québec avec le conflit. On n’est pas à l’aise avec le fait qu’on va se prendre la tête, ou qu’on ne sera pas d’accord les uns avec les autres. On est moins à l’aise, effectivement, avec les grands débats idéologiques. On veut que les choses fonctionnent bien. On n’a pas une tradition intellectuelle, comme les gens peuvent l’avoir en France, où il est naturel de citer Rousseau. Ils ont ces référents que nous, on n’a pas, ou qu’on n’a pas développés et cultivés ici.

LQ Donc, lancer un appel au calme, ça n’empêche pas les manifestations?

ML Non. L’important, c’est de le faire dans le calme, dans le respect, avec un intérêt pour l’autre, de façon à ce qu’il n’y ait pas de dérapage.

LQ Disons qu’on est en famille, à l’heure du souper, et qu’on veut débattre de la laïcité dans le calme, comme l’a suggéré M. Legault et les autres, quels sont les essentiels à respecter?

ML Éviter les attaques, les arguments trompeurs, les arguments fallacieux, toutes les formes de soJUILLET - AOÛT 2019

LQ Je vous entends, mais sait-on le faire? A-t-on assez de formation pour bien débattre au Québec?

Depuis l’appel au calme préventif de M. Legault, estimez-vous que le débat est serein?

ML ML Non, non! D’où la nécessité d’avoir mis à jour en 2019 l’ABC de l’argu- Je pense que le pire a été évité. mentation pour les professionnels de Ça fait quand même dix ans que la santé et toute autre personne qui ça brasse, qu’on a ces enjeux-là souhaite convaincre, dans lequel et qu’on les opérationnalise pour on explique tous les pièges à éviter attaquer l’adversaire, pour gagner quand on essaie des votes, etc., de convaincre et donc je pense que « On n’est pas formé à déqu’on souhaite le tout le méchant battre! À l’époque, dans les faire de la bonne est déjà sorti. En collèges classiques, les gens commission parfaçon. On a développé la méthode étaient formés au débat, lementaire, c’est IDÉALE (I pour aux principes de la rhéto- assez formel. Le inductif, DÉ pour rique aristotélicienne… » cadre n’appelle déductif, A pour pas au dérapage, ~ Mireille Lalancette autorité respecil y a une dimentée, L pour les sion très protocoarguments logiques et E pour les laire. C’est donc plus facile d’avoir arguments éthiques) pour aider un discours posé. Dans le cas des les gens à réfléchir systématique- auditions de la Commission Boument à la meilleure façon d’argu- chard-Taylor, on était dans des menter dans l’espace public. gymnases, dans des salons d’hôtel, alors tout le protocole de l’AssemLQ blée nationale n’y était pas. Mais je pense que les gens en ont beauParce qu’on a vraiment besoin coup discuté depuis les dix derd’apprendre à débattre? nières années, et qu’il y a comme un essoufflement. Les gens ne sont ML plus en mesure de s’énerver.

On n’est pas formé à débattre! À l’époque, dans les collèges classiques, les gens étaient formés au débat, aux principes de la rhétorique aristotélicienne, à l’éthos [mœurs], au logos [arguments], au pathos [ressenti, passion]. EffectiLA QUÊTE

ADRIEN CLOUTIER

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OÙ EN SONT LES VALEURS DANS NOTRE SOCIÉTÉ SÉCULARISÉE?

Le terme « athée » est souvent utilisé pour décrire la mise de côté de la religion, mais le professeur Guy Jobin précise que le Canada est plutôt une société sécularisée : « L’athéisme est le fait d’affirmer la non-existence de Dieu. Au Canada, aucune loi affirme que Dieu n’existe pas. Ce qui est promu, c’est plutôt la séparation entre l’Église, les groupes religieux et les pouvoirs politiques. On est donc dans des sociétés sécularisées dans les pays occidentaux. » Très peu d’États se déclarent comme étant athées, mais cela a été le cas des gouvernements communistes au cours de la Guerre froide.

Dans le recensement canadien de 2011, près du quart de la population déclarait ne pas avoir de confession religieuse. Il s’agissait d’une hausse de plus de 15% par rapport au recensement de 2001.

Même si la religiosité est en déclin et que les gouvernements sont indépendants de l’Église, le Québec demeure marqué par son historique catholique. « Quand une religion est présente aussi longtemps et de manière aussi importante dans une société, ça peut s’effacer avec le temps, mais ça laisse toujours des traces significatives », explique le professeur.

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Selon Guy Jobin, plusieurs programmes ou politiques publiques trouvent leur origine de valeurs chrétiennes ou de mobilisation de groupes religieux. Par exemple, le régime d’assurance maladie au Québec est inspiré du régime d’hospitalisation public instauré en 1947 en Saskatchewan par le premier ministre et pasteur protestant Tommy Douglas.

La Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale adoptée au Québec dans les années 2000 était, à l’origine, une initiative de groupes sociaux qui ne cachaient pas leurs convictions religieuses.

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maintenant moins bien vu puisqu’au Québec, la religion est souvent associée à une rigidité et à un dogmatisme.

Dans les librairies, les ouvrages sur la spiritualité se multiplient : quête de sens, yoga, méditation, pleine conscience, connexion avec la nature, retraite spirituelle, calendriers alternatifs et bien plus encore. Selon l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information, l’édition religieuse connait d’ailleurs une crise depuis les années 1970. Mais cette diminution des ventes, particulièrement pour les écrits catholiques, est accompagnée par une augmentation des ventes d’ouvrages bouddhistes et hindouistes. Selon les données du Bilan Gaspard du marché du livre au Québec, le pourcentage des ventes d’ouvrages sur la spiritualité, les sciences occultes et la vie est en constante augmentation depuis 2010.

Pourtant, la spiritualité découle souvent de courants religieux, explique M. Jobin : « Les religions sont aujourd’hui dans une sorte de compétition auprès des gens qui cherchent un sens à la vie.

La spiritualité propose plutôt un sens sans s’identifier à une religion particulière. Spiritualité et religion sont souvent présentés comme des opposés alors qu’ils ont les mêmes origines. » © Archives Web

Il y a 50 ans à peine, on associait d'emblée les valeurs de partage, de vivre-ensemble, de respect et autres vertus à l'enseignement religieux, voire à la religion. Dans nos sociétés sécularisées, ces valeurs ont-elles toujours leur place? Et si oui, où en trouve-t-on le sens? Guy Jobin, professeur titulaire de la Chaire religion, spiritualité et santé dresse un portrait de la situation actuelle.

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L’égalité, la générosité, le vivre-ensemble et le respect sont des valeurs qui étaient fortement mise de l’avant par le catholicisme. Alors que la religion se retire, des valeurs qui étaient véhiculées par l’Église continuent de guider les actions. Mais est-ce que ces valeurs sont seulement l’apanage d’une religion en particulier?

UNE VAGUE DE SPIRITUALITÉ Terme que Guy Jobin décrit comme étant « à la mode », la spiritualité est aujourd’hui plus utilisée pour décrire la recherche du sens de la vie, de la compréhension de qui nous sommes et du sens des interactions avec les autres. Le professeur explique que s’afficher comme étant pratiquant est LA QUÊTE

Les valeurs qui sont véhiculées sont souvent les mêmes, selon le professeur Jobin. La diversification des paysages religieux fournit plus de possibilités pour puiser des valeurs importantes aux yeux des individus et les justifier. « Ce ne sont plus les Églises qui dictent, ce n’est plus imposé, mais nos valeurs ne sont pas tellement différentes aujourd’hui. » CAMILLE TREMBLAY-ANTOINE

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ADAPTER L'ÉTIQUETTE AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES Marjorie Fournier-Tondreau a l'habitude de traiter avec des clients difficiles qui se présentent à sa caisse. Depuis quelques années, les technologies comme le cellulaire ne facilitent pas les choses. En six ans dans le service à la clientèle, elle a, par exemple, vu des gens payer alors qu’ils étaient en pleine conversation téléphonique. « Je ne sais jamais quoi faire quand ça arrive. Est-ce que je dois attendre que leur conversation soit terminée?

Est-ce que je leur pose mes questions quand même? » Ces questions, Marjorie n’est pas à seule à se les poser à l’heure où les technologies occupent de plus en plus de place dans notre quotidien.

Au point où on devrait les inclure dans les règles d’étiquettes.

Marjorie estime que les transactions à la caisse sont beaucoup plus longues, ce qui représente un manque de respect non seulement pour la caissière, mais aussi pour les autres clients qui doivent patienter.

MODE SILENCIEUX SVP

© Katy Desjardins

Danielle Roberge, spécialiste de l’étiquette et fondatrice de la compagnie Parlons Étiquette, croit que dans un

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OSSIER

contexte de travail, au restaurant ou CASQUE D’ÉCOUTE lors d’une réunion, le cellulaire de- DÉRANGEANT vrait toujours être en mode vibration afin de ne pas déranger les autres. Elle Le casque d’écoute peut sembler être croit aussi que, dans ces contextes, le une bonne façon de respecter les cellulaire devrait même être com- gens autour de soi. Il permet d’écouplètement ignoré, à moins d’une ter de la musique sans déranger son urgence. Nous devrions, en effet, être entourage, et il permet d’avoir des capables de faire une petite pause de conversations téléphoniques sans tenir le téléphone technologie dans les situations impor- Marjorie est aussi d’avis que ou avoir recours au tantes, à son avis. certaines conversations télépho- mode mains libres. niques ne devraient pas avoir L’apparition des écouteurs sans-fil Mme Roberge juge lieu dans un endroit public. a notamment amque les gens deplifié ces avantages. vraient faire atten~ Katy Desjardins Toutefois, leur utition à la sonnerie qu’ils utilisent s’ils jugent que leur lisation peut aussi représenter un téléphone doit absolument être sur grand manque de respect. le mode sonnerie. En effet, dans un contexte professionnel, l’uti- Marjorie est parfois incommodée par lisation d’une sonnerie farfelue les gens qui passent à sa caisse en porpourrait donner une mauvaise tant des écouteurs. « Parfois, les gens n’entendent rien de ce que je leur dis image de la personne. et, au lieu d’enlever leurs écouteurs, Marjorie est aussi d’avis que cer- ils me demandent de répéter plutaines conversations téléphoniques sieurs fois. » Selon elle, les gens sont ne devraient pas avoir lieu dans un libres d’écouter leur musique dans le endroit public. Elle entend parfois magasin, mais ils devraient faire l’efdes conversations un peu déplacées fort d’enlever leur casque d’écoute dans le magasin où elle travaille. afin de faciliter le paiement à la caisse, Pour elle, cela représente un grand autant pour la caissière que pour le manque de respect pour tous les gens client lui-même. qui fréquentent le magasin.

Selon Danielle Roberge, l’utilisation du casque d’écoute lors des conversations téléphoniques oblige souvent les gens à parler plus fort. Elle est donc d’avis qu’il ne devrait pas être utilisé pour les conversations en public. Ces conversations sont alors plus dérangeantes pour l’entourage que si elles étaient faites avec l’appareil cellulaire lui-même. Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) recommande aussi de texter ses proches plutôt que de les appeler à bord des autobus, afin de ne pas incommoder les autres passagers.

KATY DESJARDINS

Les écouteurs sans-fil peuvent présenter un nouveau problème d’étiquette, car il est souvent plus facile de les laisser dans ses oreilles que de les ranger dans une situation d’interaction en public.

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PRIX HOMMAGE AU CIVISME

À TOUT ACTE DE CIVISME, SA RÉCOMPENSE D

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Selon le Gouvernement du Québec, « le prix Hommage au civisme honore publiquement des Québécois ayant posé des actes exceptionnels visant à secourir une personne dont la vie était en danger ». Ces actes doivent notamment avoir été posés dans des circonstances qui ont mis en danger la propre vie du sauveteur ou qui ont comporté une part importante de risque.

Les actes exceptionnels de civisme valent à leurs auteurs une décoration ou une distinction du gouvernement du Québec. En effet, chaque récipiendaire ayant accompli un acte de dévouement dans des circonstances périlleuses reçoit la médaille du civisme, accompagnée d’un insigne d’or. Les récipiendaires, ayant accompli un acte de courage et de dévouement dans des circonstances difficiles, reçoivent, quant à eux, la mention d’honneur du civisme, suivi d’un insigne d’argent.

Les récipiendaires sont également invités à une cérémonie officielle publique présidée par la ministre de la Justice du Québec. La Loi visant à favoriser le civisme prévoit aussi des indemnités pour les citoyens ayant subi des blessures corporelles ou des dommages matériels lors de l’accomplissement de ces actes.

DEVENIR HÉROS DU CIVISME

Si vous souhaitez proposer une candidature pour le prix Hommage au civisme, sachez d’abord que, bien que tout organisme ou toute personne puisse y être admissible, un individu ne peut proposer sa propre candidature.

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© Gouvernement du Québec

En 1977, le gouvernement du Québec a adopté la Loi visant à favoriser le civisme, afin de souligner le courage et la conduite exemplaire de citoyens et citoyennes. Pour ce faire, le gouvernement remet, chaque année, le prix Hommage au civisme, à ces héros québécois.

La 33e cérémonie du prix Hommage au civisme était présidée par la ministre de la Justice, Sonia LeBel, dans la salle du Conseil législatif de l'hôtel du Parlement.

Vous devez d’abord remplir le formulaire Proposition d’une candidature pour un acte de civisme, disponible sur le site du Gouvernement du Québec. Il faut ensuite y joindre une pièce pertinente telle qu’un article de journal, un rapport d’événement ou une photo, afin de documenter le dossier de candidature. Vous devez expédier le formulaire ainsi que la pièce jointe au secrétariat du Comité sur le civisme, dont l’adresse figure sur le formulaire.

Les propositions de candidature peuvent être transmises jusqu’au 1er mai de l’année en cours et elles doivent concerner des actes de courage posés entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année précédente. En effet, les récipiendaires honorés au cours de cette année le seront pour leurs actes datant de deux ans.

RÉCIPIENDAIRES DE 2019

Le 4 février 2019, le gouvernement du Québec a rendu hommage à huit personnes pour les actes de civisme héroïques qu’elles avaient accomplis au cours de l’année 2017. Lors de cette cérémonie, la ministre de la Justice, Sonia LeBel a remis six médailles et deux mentions d’honneur, ainsi LA QUÊTE

qu’un insigne du civisme en réplique miniature de la médaille, à chacun des récipiendaires.

Les actes de civisme soulignés lors de cette cérémonie ont été regroupés par région. La région de la Capitale-Nationale a souligné la bravoure de deux récipiendaires de la médaille : Aymen Derbali et Azzedine Soufiane, tous deux victimes de l’attentat du 29 janvier 2017, à la Grande Mosquée de Québec.

Faisant preuve de bravoure et de courage, les deux hommes ont tous les deux tenté de désarmer le tireur. En mettant en danger leur propre vie pour en sauver d’autres, ils ont permis de rendre cette tragédie moins meurtrière qu’elle n’aurait pu l’être.

M. Soufiane n’a cependant pas survécu au drame et a donc été récipiendaire à titre posthume. C’est sa femme et ses trois enfants qui ont reçu le prix en son honneur, lors de la cérémonie. Quant à M. Derbali, il est aujourd’hui handicapé à la suite de cet événement tragique.

ISAURE PATAT

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HRONIQUE

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UN PEU DE MODÉRATION, AVEC ÇA...?

Aux belles heures de l’été, deux expressions contradictoires traduisent le quotidien de bien des gens : bruit d’enfer et silence de mort. Les uns aspirent vivre leurs vacances dans un vacarme festif alors que d’autres rêvent de calme serein en pleine nature.

L’été à la québécoise, on ne pense plus aux bancs de neige de l’hiver ou aux inondations du printemps qui relèvent du passé récent… ou de l’avenir lointain. Pendant quelques jours ou quelques semaines, on ne mise que sur le présent et chacun entend en profiter au maximum.

Désir bien légitime qui relève parfois du défi social : comment jouir de la douceur du climat et des p’tits oiseaux quand tous les moteurs des environs couvrent leurs chants. Quand les sonos du voisinage rivalisent d’efficacité et que perdant patience, on envisage, malgré le beau soleil, de se réfugier dans un sous-sol pour avoir la paix. Ou partir en expédition vers de grands espaces inhabités. S’il en existe encore.

Un moteur de tondeuse, c’est pire qu’un moteur de souffleuse! Pourquoi n’aurait-on pas droit à un jour de vrai calme pendant la semaine? Calme et silence se révèlent être des denrées rares, là où se trouvent deux personnes.

Le mode de vie moderne veut qu’on s’amuse à tout prix.

On allume le BBQ, on sort la radio ou la chaîne stéréo et on invite des amis. Ou bien, on lance l’opération grand ménage extérieur, en commençant par l’auto, avec le pulvérisateur électrique et l’aspirateur puis, tant qu’à y être, l’arrosage rafraîchissant qui nettoie tout partout, et tant pis pour les lologues. Nous on bouge!

Rien à redire à moins d’être le voisin qui croyait pouvoir se reposer avec un bon livre, sur son balcon ou dans son coin de cour. Qui pensait seulement jardiner en observant la vie de la nature immédiate. Certaines municipalités interdisent les travaux bruyants à certaines heures de la journée, certains jours de la semaine. Mais les règlements ne suffisent pas quand tout le monde décide de les ignorer ou de faire comme si, parce que l’on a bien « le droit de faire ce qu’on veut quand on est chez soi! »

tous les combats de décibels imaginables! Même les riverains du fleuve en subissent, certains soirs, les échos. « Tu n’es pas maître dans ta maison quand nous y sommes », prévenait un refrain du folklore de l’époque où les enfants québécois chantaient encore en français. De nos jours, plusieurs craignent qu’à force de se déguiser en attractions touristiques, on finisse par ne plus savoir qui l’on est! Y’ a rien comme le bruit pour y arriver!

L’absence de calme peut provoquer des crises dans la vie dite « normale ». Des enfants jouent et se chamaillent; des adultes fatigués s’énervent parce qu’on les dérange « rien qu’à respirer… » C’est pourtant à la maison, dans sa famille, que s’amorce la « construction sociale » d’un enfant. Même à l’ère des garderies et des maternelles, pour le gamin ou la fillette qui grandissent, l’observation du comportement de ses parents et des autres adultes représente un guide essentiel. « Papa le fait… Maman le dit, pourquoi moi j’ai pas le droit? » Tout droit comporte ses contraintes, des responsabilités qu’un enfant découvre avec ses proches. Mais l’initiation au respect des autres reste parfois déficiente parce qu’on mesure mal à quel point cela pourrait simplifier les relations entre les gens.

En vacances ou au cœur de la routine quotidienne, la qualité de vie dépend de petites choses qu’on ne fait pas!

Qu’on oublie de faire! Regarder qui s’adresse à vous, répondre avec un sourire dans la voix, tenir une porte, céder le passage, laisser de la place en stationnant, parler et rire moins fort au resto, prendre garde au volume sonore de sa musique…

Autrefois, on appelait « civisme » cette foule de petites choses qui marquent le respect qu’on a pour les autres, mais surtout pour soi-même. Aujourd’hui, on pourrait juste pratiquer l’adage « n’impose pas aux autres ce que tu ne voudrais pas subir. » Entre le bruit d’enfer et le silence de mort, la vie laisse de la place pour un peu de cette modération qui a bien meilleur goût.

D’autant plus que, sous prétexte de profiter de l’industrie touristique, il suffit d’un permis de la Ville pour autoriser JUILLET - AOÛT 2019

LA QUÊTE

MARTINE CORRIVAULT

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CIVIS ET CIVILITAS

Au Québec, bien des gens m’ont dit qu’on ne devait jamais parler de politique ou de religion à la table. Mais ce n’était pas notre cas, car il y avait beaucoup de religieux dans la famille, et les liens politiques étaient assez nombreux. Sur ces points, il fallait cependant s’exprimer clairement, et c’est ce que je fis vers l’âge de 7 ans, lorsque Monseigneur, parrain de ma mère, me demanda si j’aimerais faire un curé. Je lui répondis que je n’étais pas intéressé, tout en lui mentionnant que j’aimerais plutôt faire un monseigneur.

Il n’était pas question non plus de contrarier un chef p de famille, ou une personne pe Bouc hard plus âgée que nous. Un cousin par alliance l’a appris à ses dépens lorsque la sœur de mon père lui demanda de présenter ses excuses à son frère. Le respect de la séniorité et du territoire sur lequel on était devait être porté à un très haut niveau. Autre petit détail non négligeable, il n’était pas question de se présenter à la table sans son veston. Dignité oblige. i li Ph

Pour ce qui est de civilité, dès mon plus jeune âge, mes parents m’inculquèrent les façons d’agir à la maison. Lorsque nous recevions les membres de la famille pour un souper, tout enfant que nous étions, il n’était pas question pour nous d’occuper la grande table. Nous avions une plus petite table à la dimension de notre âge (+/- 4 et 5 ans). Il en était de même pour la vaisselle et les ustensiles. Je me souviens de ce petit teapot que nous avions mon frère et moi, et qui contenait à l’époque de « l’ovaltine », sorte de chocolat chaud. Chacun avait le sien, qu’on dégustait lentement tout en apprenant ce qu’il fallait faire dans les circonstances. Le code des ustensiles était à l’honneur. Placés côte à côte dans l’assiette principale indiquant 5 heures signifiait que nous avions bien mangé, croisés en X, indiquait qu’on en voulait encore. Les aides de ma mère recevaient ses conseils concernant la façon de servir et de desservir les invités.

que ce dernier avait placé ses coudes sur la table. Évidemment, il n’y a pas d’âge pour les bonnes façons d’agir. : sie rtoi Cou

Ces deux racines latines connexes décrivent deux réalités voisines soit Civisme (Civis) signifiant le dévouement du citoyen pour sa patrie et Civilité (civilitas) qui décrit l’ensemble des bonnes manières d’agir envers les autres personnages telles que la courtoisie, la politesse, l’accomplissant de ses devoirs. Un mot résume bien ces façons de se comporter, et ce mot c’est le respect.

HRONIQUE

En hiver lors des réceptions familiales, mon frère et moi étions dressés pour recevoir les visiteurs et offrir aux dames les plus âgées de les aider à enlever leurs manteaux et de les suspendre au vestiaire. Les autres visiteurs suivaient par catégorie d’âge, considérant le sexe féminin en premier, les masculins par la suite.

Peu importe la façon dont une personne vit, son rang et sa manière d’agir, elle a droit au respect. Bien sûr, les règles changent selon les endroits, les pays, les populations, mais comme le dit un vieux proverbe; « À Rome, on se conduit comme les romains ».

Pour ce qui est du civisme, je crois avoir fait une bonne partie de mon devoir de citoyen envers ma patrie. Loin de m’enorgueillir de ces faits, mais des documents et une médaille dorment dans mes archives indiquant « Pour services rendus à la population canadienne. » Respectueusement, PHILIPPE BOUCHARD

Ces façons d’agir se transmettaient de génération en génération. Je me souviens d’une cousine de mon père qui avait repris son fils de 40 ans parce

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L'ESPOIR AU CUBE

JE ME LAISSE SURPRENDRE! J’arrive tout juste de La Malbaie et je m’installe sur une table à pique-nique en bordure du fleuve. Un joli papillon vient se promener tout près de moi alors que le soleil fait sentir ses chauds rayons.

Je suis venu dans la région de Charlevoix pour rencontrer les responsables des organismes La Marée et L’Éveil Charlevoisien [des organismes en santé mentale NDLR]. D’ailleurs, j’assisterai à l’assemblée générale de ce dernier organisme en présence d’une cinquantaine de personnes qui ont à cœur cette ressource précieuse.

Le regard tourné vers le fleuve, là où la rivière du Gouffre vient à la rencontre du Saint-Laurent, je replonge dans un passé pas si lointain qui m’a permis de vivre l’une des belles expériences de ma vie. Ça se passait le 14 mai au Centre d’Art La Chapelle de Québec avec mon ami Frank Williams venu du Nouveau-Brunswick pour l’événement. Lui et moi, nous nous sommes retrouvés sur scène devant environ 160 personnes pour présenter une conférence-spectacle organisée par Les Communautés solidaires de Beauport avec le support d’une personne à la fois sérieuse et fort enjouée, l’amie Kristel Alain.

Infirmier en psychiatrie à l’hôpital francophone de Moncton, Frank a participé à la finale de la populaire émission La Voix, en 2017. En plus de chanter divinement, lors de cette conférence, Frank nous a raconté une tranche de vie où il fit une dépression majeure suite à l’émission et au décès de son père. À mon tour, j’ai exposé un pan de ma vie, celui qui m’a conduit à vivre une psychose. Le tout fut suivi d’une discussion au cours de laquelle nous racontions nos expériences respectives en lien avec le rétablissement.

dans la salle, plusieurs membres de différents organismes de la région étaient présents et nous avons eu droit à toute une surprise lorsque deux personnes membres de l’organisme L’Envol ont pris la parole. Eux aussi avaient du vécu à partager. C’était merveilleux de les entendre s’exprimer devant un groupe aussi important.

Ces personnes n’avaient probablement jamais vécu pareille expérience. Ce fut certainement l’un des moments forts de la soirée qui a pris fin avec l’interprétation de la chanson Hallelujah de Leonard Cohen.

Juste avant ce dernier chant, Guy Jodoin, l’animateur de l’émission Le Tricheur a lu quelques extraits de mon livre, Un phare sur ma route. J’en reproduis quelques-uns ci-dessous : Imaginez… Le brouillard cérébral s’installe et vous recevez une carte dans laquelle est écrit : « Ne t’en fais pas, ta force intérieure est immense, prends le temps de vivre ce que tu as à vivre et reviens-nous transformé pour le mieux. Prends le temps de te rétablir. On t’aime. » Tes amis.

Imaginez… Votre patron est le premier à vous rendre visite à l’hôpital,et cadeau en main,il vous dit : « Prends le temps qu’il faut, le rétablissement, c’est ça qui est important. Tes collègues de travail et moi, nous avons déjà hâte à ton retour. » Imaginez… Une société qui s’unit telle une famille pour accompagner la personne qui vit des moments douloureux, mais passagers.

Bon été!

Après chacune de nos présentations, Frank et moi laissions un temps à l’auditoire pour des questions ou des commentaires. Ce soir-là, JUILLET - AOÛT 2019

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RICHARD LANGLOIS

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LE JEU QUÊTE LE DE JEU DELA LA QUÊTE PAR JACQUES MORIN par JacquesCARL Carl Morin

Ce à remplir lesLES rangées horizontales ainsi que lesQUE colonnes 1 et 20 à l’aide CE jeu JEUconsiste CONSISTE À REMPLIR RANGÉES HORIZONTALES AINSI LES COLONNES 1 ET 20des définitions, indices ou lettres mélangées ou déjàMÉLANGÉES inscrites. Chaque case grise représente À L’AIDE DES DÉFINITIONS, INDICES OU LETTRES OU DÉJÀ INSCRITES. CHAQUEune lettre qui est à la fois la dernière lettre d’un mot et la première lettre du suivant.

CASE GRISE REPRÉSENTE UNE LETTRE QUI EST À LA FOIS LA DERNIÈRE LETTRE D’UN MOT ET LA PREMIÈRE LETTRE DU SUIVANT.

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Verticalement VERTICALEMENT:: 1- Proche parente de l’ode rigan, cette herbe est utilisée 1Proche parente l’origan, cette herbe est comme aromate.

5- Conduite de pétrole. Place qu’occupait auparavant le terrain de stationnement Dalhousie (TIRANSECO).

Guide de haute montagne dans l’Himalaya. utilisée comme aromate.

20- Personne qui écrit des pièces de théâtre.

6- Jeu de construction. Funérailles. Drogue.

HORIZONTALEMENT:: Horizontalement

7- Agence France Presse. Pièce d’artifice qui détonne.

Qualifie ce qui se rapporte aux doigts. Morceau de tissu abimé (EMALABU).

20- Personne qui écrit des pièces de théâtre.

1- Petit autobus. Bain à remous. Capitale des Pays-Bas. 3500 en chiffres romains.

1- Petit autobus. Bain à remous. Capitale des Pays-Bas. 3500 en chiffres romains.

2- Bagarreur, belliqueux (FIRASSEG). Rage,

8- Percé en son centre par la pupille. Passer du temps dans un lieu. Appareil de refroidissement d’un frénésie. de poing. moteurArme (AAEIUDRRT).

2- Bagarreur, belliqueux (FIRASSEG). Rage, frénésie. poing.

3- Arme Dansdeune forêt, lieu de refuge pour les chevreuils en hiver (GREVAA).

Dispositif 9- Habitants de Neuville.

Pleurs, gémissements. des Liquide vital. contre le feu. Action de s’emparer par la force biens d’autrui.

de lutte

3- Dans une forêt, lieu de refuge pour les chevreuils en hiver (GREVAA). Dispositif de lutte contre le feu.

10- Moyen détourné pour se tirer d’embarras (PAPA4- Action Plantedeherbacée des milieux humides. vivre ensemble.

Reprises d’un combat s’emparer par la force des biens d’autrui. Habiter,TECHIREO).

Cérémonie au cours de laquelle on

boxe. Ancien nom de la Thaïlande.

4- Plante herbacée des milieux humides. Habiter, vivre d’un combat de boxe. Ancien 5- ensemble.

ConduiteReprises de pétrole.

Place qu’occupait nom de la Thaïlande.

de

prétend chasser les démons.

auparavant le terrain de stationnement Dalhousie (TIRANSECO). Guide de haute montagne dans l’Himalaya.

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la langue dans sa poche PAROLES D’ENFANTS DE 3 À 6 ANS

« Un restaurant gastronomique, c’est un restaurant qui donne la gastro? » « - Tu veux une compote?

- Non, je veux un yaourt.

- Quel yaourt tu veux?

- Un yaourt mature. »

« - Margot, à qui dois-tu dire merci pour le repas de Pâques que nous avons?

- Merci papa!

- Non Margot, quelqu’un de plus fort et plus puissant que papa?

- Merci maman! » Sacha a soif et boit son verre de jus d’orange d’un trait.

Elle me tend son verre vide et me dit : « Encore maman. Je suis affamée de soif! »

« J’aime pas le gratin de chinois! » « Moi, j’aime pas les choux de bretelles »

SOURCE : http://www.enfandises.com/fr/

Shams demande très sérieusement au glacier : « j’aimerai une boule "mangue" et une boule de "fruit de la patience" »

1. Quelle expression qui contient le mot « appétit » signifie : - Plus on a, plus on veut avoir - Faire venir l’eau à la bouche - Ouvrir l’estomac - Avoir un bon coup de fourchette - Manger goulûment 2. Hyperphagie et boulimie sont des mots synonymes qui désignent le même trouble du comportement alimentaire.

Vrai ou faux?

3. Le mouvement « slow food » a été fondé en 1986 en réaction au mode de restauration rapide (fast food).

Ce mouvement est né : a. en Grande-Bretagne; b. en Italie; c. en Suède.

4. Pourquoi deux « p » dans appétit et un seul « p » dans apéritif?

5. Dans la fable de La Fontaine, le chien suggère au loup de quitter les bois où il n’y a point de « franche lippée ».

Que signifie la locution « franche lippée »? a. partage de la nourriture entre congénères; b. bon repas qui ne coûte rien; c. lieu où l’on peut manger à l’abri du danger.

LA RUE DU MOIS Cette rue a été nommée en 1917 en l’honneur de l’écrivain et libraire Octave Crémazie, né à Québec en 1827 et mort en exil en France en 1879.

Octave Crémazie est souvent présenté comme le premier « poète national » du Québec. Il est l’auteur de quelques poèmes fameux, d’une correspondance et d’un journal fourmillant d’informations sur la société de son temps. L’histoire littéraire retient également le rôle qu’il a joué comme libraire au sein de J. & O. Crémazie, la librairie qu’il a codirigée avec son frère Joseph à partir de 1844. Octave se taille rapidement une réputation d’intellectuel et de lettré; sous son impulsion, la librairie Crémazie devient un des hauts lieux de la culture et du raffinement français dans la ville de Québec.

©Antoine Godbout.

BON APPÉTIT!

Cependant, sous des dehors prospères et opulents, la librairie connaît dès la fin des années 1850 des difficultés financières sérieuses.

Pour échapper à ses créanciers et à la justice – il a commis des actes frauduleux – Octave s’exile en France et maintient avec sa terre natale des liens essentiellement épistolaires. Il meurt au Havre, dans la solitude, après un exil de seize ans. Curieusement, sa réputation n’a pas souffert de cet épisode tumultueux : Crémazie demeure pendant son exil un écrivain et un poète glorifié au Québec. Et sa mémoire est encore présente aujourd’hui, notamment au Grand Théâtre de Québec et dans le métro de Montréal.

HÉLÈNE HUOT

J’attends de vos nouvelles…

Pour dire son mot ou donner un autre son de cloche, rien de plus facile, écrivez à hhgodbout@gmail.com.

Merci à vous ! Les réponses des jeux page 29.

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L’orage rajeunit les fleurs

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« Si quelqu’un qui ne sait pas compter trouve un trèfle à quatre feuilles, a-t-il droit lui aussi au bonheur? » Stanislaw Jersey Lec

Un écrivain écrit pour des lecteurs, mais comme Deleuze aimait à le dire, il écrit aussi pour les non-lecteurs, les analphabètes, les bêtes… C’està-dire à leur place. « Donc le poète est vraiment voleur de feu. / Il est chargé de l’humanité, des animaux même2. » Le bon La Fontaine se charge même des plantes : « J’ai fait parler le Loup et répondre l’Agneau. / J’ai passé plus avant : les arbres et les plantes / Sont devenus chez moi créatures parlantes. »

Ça devient vite cochon au milieu des fleurs : « Boire du vin, chatouiller des jolies comme des tulipes, / C’est mieux que des cafarderies, des hypocrisies, / S’ils sont damnés, ceux qui font l’amour et qui boivent du vin, / Qui donc voudra voir le Paradis? Qui? 4 » Dans l’idiome de Proust, expert en érotisme floral, « faire l’amour » devient « faire catleya5 ». Tout cela ne me semble pas très catholique... Mais la Bible elle-même nous soumet à la tentation : « Soufflez sur mon jardin [c’est l’amante qui parle], qu’il distille ses aromates !

Qu’il entre dans mon jardin, qu’il en goûte les fruits délicieux! » Hum, je lui soufflerais bien sûr la touffe moi… Même le protestant Francis Ponge s’y met : à respirer les œillets, il éprouve le plaisir « qu’on éprouve à voir la culotte, déchirée à belles dents, d’une fille jeune qui soigne son linge. » « Le néant vibre de douleur, jusqu’à parvenir à l’être », écrit Houellebecq. « À partir d’un certain

© Attila Nagy from Pixabay

Les poètes reçoivent depuis longtemps des signes du règne végétal, parlent pour lui, et y projettent nos désirs. Petit florilège3 : Baudelaire, « Qui plane sur la vie, et comprend sans effort. / Le langage des fleurs et des choses muettes »; Colette, qui « étend l’iris éclore »; Dante, qui respire « la Rose où le verbe divin a pris sa chair »; Rousseau et ses extases éprouvées à chaque observation faite « sur le jeu des parties sexuelles dans la fructification… » Se souvient-on quand nous tendons le bouquet à notre amoureuse que ce sont de petits sexes à

bouches de velours dans la fructification que nous lui offrons?

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Dans « les provinces les plus fleuries du domaine poétique8 », on parle donc la langue des plantes.

Mais, depuis peu, ce sont les scientifiques qui se mettent au parfum. Leurs instruments de mesure perçoivent d’étranges choses. Ils découvrent les archives morphologiques que nos ancêtres, les algues, ont laissées en nous : le petit cil avec lequel se déplace la cellule primitive capable de photosynthèse est le même que nous retrouvons en queue de nos spermatozoïdes. Nous avons en commun 40 % de matériel génétique avec le hêtre, et plus en commune avec la tulipe des mers — qui possède une moelle épinière primitive — qu’avec la pieuvre, pourtant réputée pour son intelligence.

© DEvostock

niveau de conscience se produit le cri. La poésie en dérive. Le langage articulé, également. » Les fleurs « sont des cris de toutes les couleurs. La moindre pâquerette cherche désespérément à se faire entendre de nous. Sa parole c’est sa couleur6 ».

J’imagine de petites fleurs jaunes, vibrante de douleur, s’égosillant à s’en faire craquer la tige, « les lèvres déchirées par la violence de leurs cris7 ». Une seule note pour exprimer tout leur être, toujours la même : « jaune ». Signifiant monochrome épuisant toute leur quantité d’expression — ébauche de langage…

Les végétaux ne font pas que végéter : ils communiquent, sentent, solutionnent des problèmes… Des mammifères mettent-ils en péril les acacias en abusant sur le broutage ? Ceux-ci envoient des messages chimiques de détresse à leurs confrères d’écorces qui se protègent en sécrétant une substance toxique. Des cadavres d’antilopes sont retrouvés à l’ombre des feuilles.

Identification du danger, prise de décision, organisation de la riposte, mémorisation… On estime la capacité « mnémotechnique » des plantes entre deux et quarante jours, ce qui n’est pas si mal.

Si nous étions sensibles à l’éthylène, nous comprendrions les lamentations des plantes.

Nos chercheurs s’activent, le décryptage s'organise, on parle de neurobiologie végétale, d’une authentique intelligence sociale. L’entraide semble être plus efficace dans leur république que dans la nôtre, en tout cas. On passe pour une belle bande de branquignols. C’est con que nous ayons déjà décimé la moitié de leur règne, nous commencions à peine à savoir les écouter… © DEvostock

« La plante seule approche de la “sagesse”; l’animal y est impropre. Quant à l’homme… La Nature aurait dû s’en tenir au végétal, au lieu de se disqualifier par goût de l’insolite9. » 1 Vers tiré du Madrigal triste de Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal, troisième édition, 1868.

2 Arthur Rimbaud 3 Du latin flos, « fleur » et legere, « choisir ». Florilegus, « qui choisit les fleurs », calque le grec ancien anthología « recueil de poèmes ».

4 Omar Khayam 5 Ce n’est pas moi, c’est Proust qui s’obstine à écrire cattleya avec un seul t.

6 Christian Bobin 7 Francis Ponge 8 Charles Baudelaire 9 Emil Cioran

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MATHIEU RIOUX

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Après un si long et difficile hiver et un printemps pluvieux, maussade, j’ai eu envie de composer un texte dans le style abécédaire. C’est léger et ça me fait penser à l’été, dans lequel je trouve mon inspiration, en jouant avec les lettres et les mots de notre belle langue française.

Orange : Un fruit si juteux, plein de vitamines, qui nous fait

Amusement : Ce mot prend tout son sens l’été : pour nous

Québec : Tant de touristes viennent visiter nos belles

Bicyclette : Je me souviens le premier été où mon frère m’a

Restaurants : Évidemment, ceux avec terrasse sont les

amuser dehors dans nos cours, parcs et forêts ; pour nous baigner dans nos lacs, rivières et piscines. appris à rouler à bicyclette. J’enfourche encore mon vélo aujourd’hui. La belle sensation de rouler lentement dans des petites rues tranquilles avec le vent chaud qui joue dans mes cheveux.

Cachette : Jouer à cache-cache est l’un des jeux de notre enfance auquel nous aimons encore jouer aujourd’hui, malgré notre âge adulte! Que de beaux souvenirs de nos fous rires à se chercher et à se trouver soit derrière un arbre, soit derrière un buisson, une porte, dans un coin du garage ouvert de notre père!

Dames : Un jeu plaisant que j’aime, composé d’un damier et

penser, par sa couleur, à un chaud soleil d’été.

Parc : Celui de ma belle région natale en Mauricie où j’ai appris les joies et les rudiments du camping.

régions du Québec! Nos aubergistes, hôteliers, restaurateurs, commerçants font des affaires en or durant la belle saison! premiers à être choisis quand viennent les chaleurs de l’été.

Salades : Un mets si frais, si appétissant, si estival que nous aimons beaucoup manger en variant légumes et protéines.

Tomates : Que nous aimons beaucoup cultiver, manger.

Elles donnent du goût, de la belle couleur dans nos recettes.

Ustensiles : Pour les pique-niques, j’évite ceux en Plastique : pas de gaspillage et c’est plus écolo! J’utilise ceux qui sont dans le tiroir de ma cuisine.

des pions que nous pouvons apporter lors de nos sorties de plein air et installer sur une table à pique-nique dans un parc pour y jouer tranquilles.

Vélo : C’est beau de voir dans nos rues les enfants et les

Écouter : Le chant des oiseaux, l’écoulement d’un ruisseau,

d’y dormir quelques nuits.

d’une rivière, les vagues d’un lac se déversant sur une plage, c’est si agréable à entendre.

Frisbee : Ce cercle coloré en plastique que deux personnes se lancent avec plaisir, pieds nus dans l’herbe sur les Plaines d’Abraham, par exemple.

Gambader : Comme le font nos enfants, nos animaux de compagnie, tout joyeux de jouer dehors.

Habillement : Quel bonheur de se vêtir de vêtements légers.

Adieu bottes, foulards, tuques, mitaines, lourds manteaux.

adultes qui, prudents pour la plupart, portent leur casque!

Wagon-lit : J’ai le projet de faire un long voyage en train et Xylophone : Cet instrument de musique me fait penser à

nos chanteurs et musiciens de rue jouant autour du Château Frontenac. J’aime les écouter assise sur un des bancs de la Terrasse Dufferin.

Yoyo : Un agréable petit jouet qui nous rappelle de beaux souvenirs de notre enfance.

Zeste : Créer des rafraîchissantes et délicieuses limonades avec des citrons, la véritable boisson de l’été.

Île : L’île d’Orléans est un de mes endroits préférés à visiter.

CHRISTIANE VOYER

Il est bon de s’y promener le long des berges pour admirer notre fleuve St-Laurent.

Jouer : Ce verbe prend tout son sens durant nos longues journées d’été.

Koala : Petit et mignon marsupial d’Australie qui nous fait rêver de voyages et d’été toute l’année.

© Photo by Ryan Bruce from Burst

Lecture : Si agréable de lire un bon livre allongé sous un arbre, une chaise longue, une chaise berçante sur la galerie.

Martin-pêcheur : Quelle belle détente de s’asseoir dans une chaloupe avec une canne à pêche à la main et d’attraper parfois truites, barbottes, brochets.

Natation : Nager dans un de nos lacs, l’une de nos rivières au Québec, est tellement plaisant.

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LA QUÊTE

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Isa

Ses très longs cheveux écureuil s’éparpillaient sur ses frêles épaules tel un vaporeux duvet.

Son nez, finement allongé dans son visage légèrement bronzé harmonieusement, avait su bien s’imbriquer.

Et, ajoutait à sa beauté ses yeux bruns, comme des avelines, tout ronds, vifs, la rendait un peu coquine.

Ses dents d’en avant légèrement séparées étaient collines tout enneigées.

Son corps, allongé, Était bien sculpté.

Elle respirait la gaieté, dégageait une toute féminine volupté.

Mon amie s’appelle Isabelle.

Mot de passe : gazelle. « Isa, Isa Cœur tu es là À tout guérir À secourir Isa, Isa » Gaétan Duval

Elle préférait les amours éphémères, elle était par contre très fidèle en amitié.

Toujours enjouée, pour les petits bonheurs, elle avait du flair.

Ce sera toujours mon amie même si pour longtemps, on s’est dit un au revoir qui va se prolonger.

© onesecbeforethedub on VisualHunt.com

Elle jouait au théâtre la comédie ou la tragédie.

Elle puisait, pour ses rôles, les émotions dans sa propre vie, que la pièce soit triste ou drôle.

Alors, sur la joue, elle m’a plaqué Tout un surprise baiser que je ne suis pas prêt d’oublier.

De la croiser à nouveau, j’ai bon espoir Jamais elle ne m’a dit adieu de peur de me décevoir.

LA QUÊTE EST DIFFUSÉE PAR TÉLÉPHONE VIA

Québec 418 627-8882 • Montréal 514 393-0103 • Ailleurs au Québec 1-877 393-0103

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LA QUÊTE

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Aubade I À la barre du jour en ses vocalises imperceptibles le chant quotidien se meut sur les étroits sentiers d’une étreinte lumineuse allant bon train entends au lieu-dit des villes ensommeillées au revers du tumulte assourdissant de ce qui s’affaire à naître silencieusement, entends la flûte douce du passeur, coryphée de « tous les matins du monde »i ici s’éveillent au train-train du dehors un trottoir et ses brumes familières dont l’impatience tranquille se fait attendre

au ras de l’air où rien ne bouge, la rose trémière du poète en ses songes de fille-fleur emmaillotée dans les stances de son semainier, l’infiniment large bâillement des saules au bord de la même rivière où s’écoule la nuit finissante qui rêve encore du rire de « petits princes » ii s’ébrouant sous la douche froide du jour qui point.

II De rares chiens vieux qu’on dirait égarés rampent sous les vestiges neigeux de la veille au soir or voici que la rade sourit aux passants immobiles, bonnes gens qui bientôt

avec leur mine de rien et leur peu de biens marqueront le grand pas écoute, écoute bien, regarde, ouvre les yeux et vois les ultimes ébats d’un petit matin de printemps tardif là où un soleil rougit de sa très lente assomption sur le seuil des faubourgs qui le croirait-on se secouent et sans se hâter remuent en geignant ce sont ici beaux et naturels apprêts dont pour la joie pour le bonheur de chacun s’empare « l’origine du monde » iii que toutes aubes heureusement en une ronde joyeusement élémentaire et universelle se plaisent à reprendre et à recommencer.

Jean Pierre

Michel Yacoub

@ Illustration Benoit Gingras

Conseiller en sécurité financière Conseiller en régimes d’assurances collectives Représentant autonome

i Tous les matins du monde : roman célèbre de Pascal Quignard (1948 —). ii Allusion au conte d’Antoine Saint-Exupéry (1900-1944). iii L’origine du monde : tableau de Gustave Courbet (1819-1877).

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LA QUÊTE

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Inoubliable ami Un ami d’adolescence Un grand garçon fort et bon C’est lui qui m’a le mieux compris Il savait porter son nom Je lui ai sauvé la vie De l’eau bleue je l’ai sorti Il m’aidait à m’affirmer Car j’étais trop renfermé Depuis ce temps apprécié J’ignore où il est allé

@ Illustration de Michel Boudreault

Nous ne nous voyons plus J’aimerais savoir c’qu’il fait Ce qu’il est devenu Car je lui rappellerais Nos temps d’adolescence Ensemble mon grand Maltais Mon copain d’espérance Toi, moi, nous deux Mon amical Original Si valeureux Michel Boudreault

ensemble

POUR UN MONDE PLUS JUSTE scfp.qc.ca @SCFPQuebec

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SCFP-Québec SCFP-Québec

LA QUÊTE

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L’entonnoir À tous ceux que cela pourrait aider Tout débute le 5 octobre 1989 alors que je commence à travailler dans un atelier protégé pour la première fois. Je pénètre alors dans un monde qui m’est étranger; on va me donner du travail manuel, ce qui me semble de petites choses à réaliser. Aussi, je constate que ce séjour dans cet atelier se fera dans un milieu de vie difficile. Les gens que je côtoierai ont subi des problèmes d’ordre psychologique tout comme moi et je me sens découragé par l’épreuve.

Toutefois, je n’ai pas envie de lancer la serviette. Les premières journées sont difficiles, car, à un moment donné, j’en pleure de tristesse. C’est vrai, je me sens triste, amer, découragé. Je m’embarque dans un tunnel qui semble vouloir s’éterniser et dans lequel je ne vois pas le bout.

Petit à petit, les journées passent. Je persiste à faire de mon mieux et je me rends compte que c’est ici que tout commence : je dois accorder beaucoup d’importance aux tâches que je vais accomplir.

Je veux réussir et je crois que c’est en ne négligeant pas les petites choses que j’en arriverai plus tard à ne pas négliger des tâches plus importantes qui pourraient m’être déléguées. Il faut monter l’escalier une marche à la fois.

@ Internet Archive Book Images on Visualhunt.com

Je vois mes démarches personnelles comme suit : un entonnoir est un récipient dans lequel le produit que l’on introduit passe d’une quantité plus grande vers une quantité plus infime. Son principe est simple : faire grand pour amoindrir.

Mais je ne peux pas faire comme un entonnoir, c’est-à-dire viser de grandes choses pour atteindre un objectif précis. Il faut au contraire que je regarde cet entonnoir à l’envers. Je regarde par la petite embouchure. Je constate alors que je ne dois pas prendre les bouchées doubles, mais plutôt une unité à la fois. C’est une façon de réussir dans les petites choses.

Plus tard, puisque l’entonnoir va aller en s’élargissant, je pourrai y puiser des éléments supplémentaires qui s’ajouteront à mon bagage de connaissances et qui me rendront plus actif, plus dynamique. Alors, je pourrai élargir mes activités et mes centres d’intérêt.

Je fais de mon mieux pour mon travail et je gagne tranquillement du terrain. L’entonnoir est une ressource inépuisable. J’y puiserai peu à peu des éléments additionnels comme de plus grandes responsabilités au travail, ne pas ignorer ma vie affective, le sport, les loisirs, les contacts sociaux, la détente et le repos.

Je ne veux pas avoir un œil spécialiste, mais plutôt généraliser mes connaissances, mes goûts, mes intérêts, mes aptitudes, mes rapports humains.

Ainsi je pourrai peut-être devenir plus heureux et réussir ma vie et non pas réussir dans la vie, ce qui n’est pas la même chose.

En commençant au rez-de-chaussée, je grimperai peu à peu l’échelle et je gagnerai pour ce qui est de la confiance en moi. C’est important de mettre sa confiance dans nos ressources individuelles. Nous avons tous un potentiel et nous devons apprendre à l’exploiter comme il faut.

J’espère une seconde carrière. Il est dit « aide-toi et le ciel t’aidera ».

Il s’agit d’y croire fermement. Qui sait à quoi je peux m’attendre de l’avenir? Je l’ignore et c’est vague dans mon esprit.

Toutefois, je crois que tout le monde a une destinée. Mais il n’y a pas de remède miracle; je crois en l’effort personnel.

Aujourd’hui, je dois composer avec les épreuves que m’apportent la maladie et les éléments du quotidien.

Ce texte, je l’ai écrit en 1989 et je suis maintenant dans ma huitième année en placement individuel à Croissance Travail. Je crois que l’évolution de la personne est un processus dans lequel il y a un travail qui se fait au jour le jour et qui rapporte ses bienfaits à la condition que des efforts personnels aient été faits. À mon âge, je peux réfléchir à des questions existentielles, mais c’est dans l’action que se passe le meilleur du temps. L’important est dans l’agir.

Aussi, j’adhère à l’un des thèmes déjà utilisés pendant la semaine de la santé mentale « Le partage des petits bonheurs » il n’y a pas de grand bonheur, mais beaucoup de petits bonheurs au quotidien que je dois cueillir à chaque moment qu’ils se présentent.

L’ambition, la cupidité et la convoitise sont importantes lorsqu’on est jeune, mais elles sont délaissées peu à peu avec l’âge. Le plus important reste dans les gestes qui apportent de la qualité à la vie. Nous sommes tous pareils; chacun avec nos limites et nos obstacles à traverser. L’essentiel est de faire son possible chaque jour.

Je vieillis et le temps passé est irrécupérable; je dois faire de mon mieux pour devenir une meilleure personne pour le temps qu’il me reste à vivre.

Claude Blanchet

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Vivre avec des limites

Pour moi, vivre avec des limites, c’est être comme un prisonnier qui a un droit de sortie dans une cour avec clôture de fils barbelés : c’est une bonne nouvelle dans un gros problème. Dans le fond, je n’ai pas envie d’en avoir de limites, moi. Je n’ai pas envie de savoir que sky is not the limit, je n’ai pas envie de me faire dire que mes projets ne sont pas réalisables ou qu’une personne n’est pas intéressée par mes idées, ou d’accepter que je ne dispose pas d’assez de temps pour tout faire. La vie est faite pour être vécue, non? Il faut vivre chaque jour comme si c’était le dernier, non?

dedans qui m’donne envie de tout saccager sur mon passage? Bin justement, faut qu’tu apprennes à la gérer. Ah merveilleux! Quel parcours incroyable m’attend. Non, mais attends… on se calme! Y’a une souffrance. Une souffrance d’enfant blessé qu’il faut réparer. C’est comme faire trois pas en arrière pour pouvoir sauter d’un étage après. Cette rage, c’est cet enfant à qui on a volé son enfance. C’est cet enfant qui n’a pas su être protégé et qui vit continuellement dans la peur. Qu’est-ce qu’on fait quand on a peur et qu’on est un enfant? On crie, on hurle, on saccage tout sur notre passage. Pis après on se fait dire qu’on a un comportement inadéquat.

@ Photo by from FreeImages

En fait, c’est très adéquat comme réaction à la suite de tels événements. Mais ce n’est pas normal.

Ce n’est pas normal d’avoir vécu, subi ou vu autant de ces choses-là. Le rôle du parent, outre d’aimer ses enfants, car oui j’te jure, y’en a à qui ils ont également sauté cette étape, est de les protéger, de les éduquer, de leur donner des acquis pour leur vie future. C’est comme si à 31 ans, j’avais besoin d’apprendre des choses qu’on aurait dû m’enseigner alors que j’attachais à peine mes souliers. Tu parles d’une marde! Je n’ai pas juste ça à faire, apprendre à écrire des lettres alors que je conduis un truck flambant neuf.

Ah! pis ouais, je le sais, je ne suis pas réaliste.

Avoir des limites, c’est apprendre à être réaliste.

C’est apprendre qu’on vit dans un monde réel et non seulement dans notre tête. Avoir des limites, c’est pour l’intérêt des autres, c’est pour s’assurer qu’on ne déborde pas chez les voisins. Tant pis pour les voisins, j’en ai rien à cirer moi! J’éprouve un mélange de conformisme et de révolte.

J’ai envie de me soumettre à des règles pour aspirer à une plus grande stabilité et un plus grand avenir, mais en même temps, je suis un lion en cage qui veut sortir.

Bin il va falloir que j’apprenne à m’y faire! Il va falloir que je finisse par accepter que je possède des limites.

Que dans la vie, non, on ne fait pas ce que l’on veut, mais on fait ce que l’on peut si on ne veut pas finir interné. À toi de choisir ta destinée.

AUDREY PELLERIN

Cette maudite d’ambivalence. Elle aura ma peau un jour. On m’a dit que ce n’est pas très compliqué, que la seule chose à faire, c’est d’apprendre à gérer mes émotions. Ah ouais?

Et qu’est-ce que tu fais de toute cette rage en JUILLET - AOÛT 2019

LA QUÊTE

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Elle et lui* J’ai plein de bonnes choses qui vont m’arriver dans les prochaines semaines, je crois. Je crois? Je croîs?

Malheureusement aussi des deuils, des décès, des débandades. On verra. Hier n’existe plus, demain n’est pas encore là, et moi je somnambule en triturant mon tee pee dressé sous l’effet du souvenir de la dame lascive au vélo d’hiver, de la demoiselle aux cuisses d’enfer, comme un étau, au regard où se miroite un nouvel univers à chaque fois que j’y jette un œil ou deux, plonge mon regard. Elle m’ensorcèle, m’avale, « tout m’avale1 » en elle et j’oublie que j’aurais pu déjà avoir mal par le passé, jusqu’au cri original en sortant du ventre de ma mère il y a 55 printemps ou à peu près.

Plusieurs disent qu’il faut de la patience… des tonnes de patience… et du courage aussi, bien entendu. Il n’y a pas de cours pour apprendre le métier de parent contrairement à la préparation au mariage au siècle dernier. Changer une couche? On apprend sur le tas.

On peut se préparer à des tas de situations mais la vie est tellement belle et dure… et parsemée de grandes et petites embûches, pépins, périls, joies, imprévus…

Mais comment peut-on aimer si l’on ne connaît pas? À moins que je ne la connaisse quand même un peu et qu’à court d’arguments pour me décourager et calmer mes ardeurs, moi, chien aux abois, la voilà qui me lance à nouveau : « Tu ne me connais pas! » Et bien je la connais quand même un peu puisque je la croise une fois par semaine depuis plus d’un an et demi dans un groupe communautaire qui se consacre aux loisirs où elle travaille et où je loisire2. C’est grâce à ce même groupe que nous avons fait du camping ensemble dans un sous-groupe de 10 pendant 48 heures l’été passé. Le camping, c’est de l’apprentissage en accélérée, ça.

Mais le doute s’insinue en moi. Je sais que je suis souvent tombé en amour rapidement par le passé, quand, de temps en temps, je rencontrais une biche, une geisha, ou une donzelle. Et je sais aussi que j’ai beaucoup d’imagination, ce qui peut être une force pour un écrivain mais peut jouer de vilains tours à un grand sensible au cœur passablement écorché comme le mien.

Mais je persiste et signe que je l’aime. Et même que je crois que je la connais assez pour lui faire confiance, pour savoir qu’elle ferait une bonne mère. Mais moi?

Serais-je un bon père? Aurais-je le Kilimandjaro d’énergie qu’exige le métier de père? Il faut beaucoup d’amour, comme elle dit, et moi, je dis qu’il faut de l’argent et de la stabilité émotive.

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JE L’AIME LE JOUR, JE L’AIME LA NUIT

Vous voyez comme je suis passionné et excessif à mettre la charrue avant les bœufs! On n’a même pas un début de prémisse de commencement de relation de couple que déjà je pense aux enfants! Incorrigible je suis, incorrigible je resterai tant que je ne trouverai pas une femme avec qui partager une partie de ma vie. « Plus fragile que la feuille à l’arbre LA VIE Plus lourde que montagne au large LA VIE Légère comme plume d’outarde si Tu la lies à une autre vie TA VIE. »3

Bernard St-Onge

P.-S. – Dernière heure. La fin est erronée... Corrigible, je suis. Avec le changement de température, j'ai recommencé à écrire et je suis heureux, car je suis avec la véritable femme de ma vie : la Littérature. * Suite de la première partie publiée en juillet-août 2018

« tout m’avale » tiré de L’Avalé des avalés premier roman culte de Réjean Ducharme, 1966, Gallimard, France. Prix Goncourt et gouverneur Général. loisire, du verbe loisirer, néologisme que je me permets d’inventer.

Chanson de Félix Leclerc

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Ging noit e Be on d strati @ Illu

Comme une louve je me terre J’ai peur que l’on prenne mon cœur J’ai peur de hurler à la douleur J’en meurs d’envie pourtant...

Trop de demeurés m’ont craché dessus Mon cœur, gros, en petits lambeaux Pourtant, tellement je souffre de solitude J’aimerais aimer comme une femme Mais de trop de j’aime ça fait mal Mon pelage est doux, mais je le cache Je brûle à la vie, de m’aider, d’aimer seule dans mon antre, je suis accroupie sagement j’attends celui qui saura m’approcher qu’honneur et principes me démontrera Et que présence et patience oseront Peut-être qu’auprès de moi il sera Alors, je sortirai peut-être mon brillant pelage.

ras

Comme une louve

Isabelle

Centre femmes aux 3 A de Québec Pour la réorganisation sociale des femmes Accueil

Aide

Autonomie

270, 5e Rue, Québec (Québec) G1L 2R6 Téléphone : 418 529-2066 Télécopieur : 418 529-1938 reception@cf3a.ca

www.cf3a.ca

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LA QUÊTE

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Ressources Références communautaires Service d’information et de référence qui vous dirige vers les ressources des régions de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches et de la MRC de la Haute-Yamaska Tél. : 2-1-1 Aide sociale ADDS Association pour la défense des droits sociaux 301, rue Carillon, Québec Tél. : 418 525-4983 Aide aux femmes Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) Formé pour vous épauler!

418 648-2190 ou le 1 888-881-7192 Centre femmes aux trois A Pour la réorganisations sociale 270, 5e rue, Québec Tél. : 418 529-2066 www.cf3a.ca Centre femmes d'aujourd'hui Améliorer les conditions de vie des femmes 1008, rue Mainguy, Québec Tél. : 418 651-4280 c.f.a@oricom.ca www.centrefemmedaujourdhui.org Rose du Nord Regroupement des femmes sans emploi 418 622-2620 www.rosedunord.org Support familial Flocons d'espoir Écoute et aide matérielle pour les femmes enceintes 340, rue de Montmartre, sous-sol, porte 4, Québec Tél. : 418 683-8799 ou 418 558-2939 flocons.espoir@videotron.ca Violence Info Sensibilisation, information et intervention pour contrer la violence conjugale. www.violenceinfo.com Alphabétisation Alphabeille Vanier 235, rue Beaucage, Québec Tél. : 418 527-8267 info@alphabeille.com www.alphabeille.com Atout-lire 266, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 524-9353 alpha@atoutlire.ca www.atoutlire.ca Le Cœur à lire 177, 71e rue Est, Québec Tél. : 418 841-1042 info@lecoeuralire.com www.lecoeuralire.com Lis-moi tout Limoilou 798, 12e Rue, 1e étage, Québec Tél. : 418 647-0159 lismoitout@qc.aira.com La Marée des mots 3365, chemin Royal, 3e étage, Québec Tél. : 418 667-1985 lamareedesmots@oricom.ca membre.oricom.ca/lamareedesmots Centre de jour Relais d’Espérance Aider toute personne isolée et en mal de vivre 1001, 4e Avenue, Québec Tél. : 418 522-3301 Rendez-vous Centre-ville Centre de jour 525, rue St-François Est, Québec Tél. : 418 529-2222 Détresse psychologique Centre de crise de Québec Tél. : 418 688-4240 ecrivez-nous@centredecrise.com www.centredecrise.com Centre de prévention du suicide 1310,1re Avenue, Québec Tél. : 418 683-4588 (ligne de crise) www.cpsquebec.ca Tel-Aide Québec Tél. : 418 686-2433 www.telaide.qc.ca

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Tel-Jeunes Tél. : 1 800 263-2266 www.teljeunes.com Hébergement Maison de Lauberivière Pour hommes et femmes démunis ou itinérants 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 accueil.hommes@lauberiviere.org www.lauberiviere.org L'Armée du Salut et La maison Charlotte Hébergement hommes 14, côte du Palais, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 1 Hébergement femmes 5, rue Mc Mahon, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 2 armeedusalut.ca/quebec Maison Revivre Hébergement pour hommes 261, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 523-4343 maison.revivre@gmail.com maisonrevivre.weebly.com SQUAT Basse-Ville Hébergement temporaire pour les 12 à 17 ans 97, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 521-4483 coordo@squatbv.com www.squatbv.com Gîte Jeunesse Hébergement temporaire pour garçons de 12 à 17 ans Résidence de Beauport 2706, av. Pierre Roy, Québec Tél. : 418 666-3225 Résidence de Ste-Foy 3364, rue Rochambau, Québec Tél. : 418 652-9990 YWCA Hébergement et programme de prévention de l’itinérance et de réinsertion sociale pour femmes (La Grande Marelle) Tél. : 418 683-2155 info@ywcaquebec.qc.ca www.ywcaquebec.qc.ca Réinsertion sociale Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) 435, rue du Roi, Québec Tél. : 418 525-6187 poste 221 carrefour@capmo.org www.campo.org Fraternité de l'Épi Aide aux personnes vivant de l’exclusion par la création d’un lien d’appartenance 575, rue Saint-François Est, Québec Tél. : 418 523-1731 Maison Dauphine Pour les jeunes de 12 à 24 ans 31, rue D’Auteuil, Québec Tél. : 418 694-9616 courrier@maisondauphine.org www.maisondauphine.org Réinsertion professionnelle À l'aube de l'emploi (Lauberivière) Formation en entretien ménager commercial /buanderie 401, rue St-Paul, Québec 418 694-9316 poste 248 alaubedelemploi@lauberiviere.org Recyclage Vanier Emploi et formation (manutentionnaire, aide-camionneur, préposé à l'entretien) 1095, rue Vincent-Massey, Québec tél.. : 418 527-8050 poste 234 www.recyclagevanier.com Prostitution

Tél. : 418 640-0915 www.caferencontre.org Maison de Lauberivière (Souper) 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 Soupe populaire Maison Mère Mallet (Dîner) 745, Honoré-Mercier, Québec Tél. : 418 692-1762 Santé mentale Centre Social de la Croix Blanche 960, rue Dessane, Québec Tél. : 418 683-3677 centresocialdelacroixblanche.org info@centresocialdelacroixblanche.org La Boussole Aide aux proches d’une personne atteinte de maladie mentale 302, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 523-1502 laboussole@bellnet.ca www.laboussole.ca Centre Communautaire l'Amitié Milieu de vie 59, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 522-5719 info@centrecommunautairelamitie.com www.centrecommunautairelamitie.com Centre d’Entraide Émotions 3360, de La Pérade, suite 200, Québec Tél. : 418 682-6070 emotions@qc.aira.com www.entraide-emotions.org La Maison l'Éclaircie Troubles alimentaires 2860, rue Montreuil, Québec Tél. : 418 650-1076 info@maisoneclaircie.qc.ca www.maisoneclaircie.qc.ca Le Pavois 2380, avenue du Mont-Thabor, Québec Tél. : 418 627-9779 Téléc. : 418 627-2157 Le Verger 943, av. Chanoine-Scott, Québec Tél. : 418-657-2227 www.leverger.ca Ocean Intervention en milieu Tél. : 418 522-3352 Intervention téléphonique Tél. : 418 522-3283 Parents-Espoir Soutien et accompagnement des parents 363, de la Couronne, bureau 410, Québec Tél. : 418-522-7167 Service d'Entraide l'Espoir 125, rue Racine, Québec Tél. : 418 842-9344 seei@videotron.ca www.service-dentraide-espoir.org Relais La Chaumine 850, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 529-4064 chaumine@bellnet.ca relaislachaumine.org Toxicomanie Al-Anon et Alateen Alcoolisme Tél. : 418 990-2666 www.al-anon-alateen-quebec-est.ca Amicale Alfa de Québec 75, rue des Épinettes, Québec Tél. : 418 647-1673 alphadequebecinc@videotron.ca

La Maison de Marthe 75, boul. Charest Est, CP 55004 Tél. : 418 523-1798 info@maisondemarthe.com www.maisondemarthe.com

Point de Repères 225, rue Dorchester, Québec Tél. : 418 648-8042 www.pointdereperes.com

P.I.P.Q. Projet intervention prostitution Québec 535, av. Des Oblats, Québec Tél. : 418 641.0168 pipq@qc.aira.com www.pipq.org

VIH-Sida

Soupe populaire Café rencontre Centre-Ville 796, rue St-Joseph Est, Québec (Déjeuner et dîner)

LA QUÊTE

MIELS-Québec Information et entraide dans la lutte contre le VIH-sida 625, avenue Chouinard, Québec Tél. : 418 649-1720 Ligne Sida aide : 418 649-0788 miels@miels.org www.miels.org

JUILLET - AOÛT 2019

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PARTENAIRES OR • Centraide PARTENAIRES ARGENT • CKRL FM 89,1 • Impressions Stampa PARTENAIRES BRONZE • Audiothèque • Centre Femmes aux 3A • Intermarché St-Jean • Services Harmonia • Syndicat canadien de la fonction publique PARTENAIRES INCONDITIONNELS (depuis plus de 5 ans !)

Réponses Bon appétit!

1. Expressions : · Plus on a, plus on veut avoir : L’appétit vient en mangeant · Faire venir l’eau à la bouche : Mettre en appétit · Ouvrir l’estomac : Creuser l’appétit · Avoir un bon coup de fourchette : Manger de bon appétit · Manger goulûment : Avoir un appétit d’ogre 2. VRAI. Ce trouble du comportement se traduit par l’ingestion compulsive et excessive de nourriture.

3. B. Le mouvement « slow food » a été fondé en Italie, par Carlo Petrini, journaliste, sociologue et critique gastronomique italien. Petrini est aussi à l’origine du réseau international des communautés de la nourriture « Terra Madre ».

4. Question d’étymologie. Appétit vient du latin appetitus qui signifie « désir ». Apéritif vient du latin aperire qui 6- Jeu de construction. Funérailles. Drogue. signifie « ouvrir ».

7- Agence France Presse. Pièce d’artifice qui détonne. Qualifie ce qui se rapporte aux doigts.

Morceau de tissu abimé (EMALABU).

5. B. Mais le loup de la fable (Le loup et le chien) n’est pas prêt 8- Percé en son centre par la pupille. Passer du temps dans un lieu. Appareil de refroidissement d’un moteur (AAEIUDRRT). à sacrifier sa liberté pour avoir accès à de bons repas qui ne 9- Habitants de Neuville. Pleurs, gémissements. Liquide vital. coûtent rien !

10- Moyen détourné pour se tirer d’embarras (PAPATECHIREO). Cérémonie au cours de laquelle on prétend chasser les démons.

SOLUTION

• Maison Revivre • Bal du Lézard • Michel Yacoub PARTENAIRES AD VITAM AETERNAM • Yves Boissinot • Claude Gallichan, chiropraticien

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D’Amour et de Sainte Gaffe!

Là, je vais essayer d’écrire sur l’Amour, sans gaffer. Je vais me tremper un peu dans un genre de littérature transparente. C’est là que je suis la meilleure : quand je donne tout et disparais de par ma transparente authenticité. À ce moment même, je me sens libre comme le vent!

Souvent, j’ai le goût de rêver, en tant que femme exceptionnellement unique en son genre. Comme ça ne surprend personne, je m’explique : en fait, je me considère plutôt comme un grain de sable qui parmi d’autres, forme l’humanité… Je n’ai donc rien de si extraordinaire, sinon que ma différence : une étiquette en santé mentale qui plaque le 1 % de la population québécoise de schizo! Ouf! J’assume vraiment l’étiquette pour me dévoiler le brassard médical ainsi!

Courageuse? Ché pas. Mais ça fait de moi une femme moins romantique, non? Dans tous les cas, ça élimine tous les contes à la con, parce que je ne suis pas parfaite. Du coup, ça fait tomber les gars comme des mouches… L’expression laisse un peu à désirer quand même! Je me reprends : on n’attire pas des mouches avec un diagnostic!

Dans mon cas, je n’attends pas plusieurs rencontres pour dire au mec ma relation avec le bonnet médical

qu’on m’a mis. Je lui avoue mon gros défaut et le défi de taille auquel je dois faire face. Bien souvent, le mec intéressé ne l’est plus trop après coup. Il part assez confus de la rencontre, mais j’ai ramé fort pour attendrir les vagues… Je fais toujours de mon mieux pour euphémiser la réalité de ma vie, afin qu’on m’aime. Mais quand je suis trop fatiguée pour paraître forte, et ça arrive souvent, je suis juste moi-même. Au fond, qu’on m’aime ou pas… je finis toujours par m’en foutre…

Mon deuxième brassard (je me sens comme si on était dans un camp de concentration) c’est ma croyance, ma foi. Je me dis chrétienne. J’hésite un peu à me dire catholique, car je fais de nombreux détours pour toujours revenir sous le clocher… Mais j’aime le sens du terme catholique pour dire « universelle ». Oui, une foi universelle. J’aimerais ça! Je crois davantage à la Vie, malgré l’épreuve, et je reviens au message évangélique de s’aimer. Je ne comprends pas tout, mais je m’incline devant la beauté de la création.

J’aimerais faire justice à plusieurs aspects de ma vie.

J’aimerais devenir de plus en plus d’attaque pour poser des gestes concrets pour l’environnement. Mais mon cheval de bataille est très lourd sur mes épaules. Plus la Vie m’aide à gagner en santé cognitive et spirituelle, plus je fais de petites actions d’amour envers notre Terre… Je fais ça de même, sans compter. Mais je sais que si j’ai une histoire d’amour, un jour… et que je tombe enceinte (après y avoir repensé 1000 fois), je serai la première à bénéficier de la sagesse que j’ai investie dans des actions écolos, que j’espère de plus en plus nombreuses.

Aimer, point. Juste aimer, c’est ça l’appel de ma vie. C’est ça mon coup de cœur. C’est ma respiration.

@ Nick Bulanov from reshot.jpg

Cependant, comme dans tous les contes dont j’adopte aussi le genre littéraire parfois, j’espère qu’à deux on est plus forts, et j’en rêve. Ça change une vie vivre en couple, non? M’enfin, ça l’air moins tristounet de tout partager.

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Quels seront ses brassards à lui? Quelles seront ses lourdeurs et ses convictions? Au fond, j’ai peur de la différence moi aussi, tsé! N’arrêtons pas ça là…

L’histoire de ma vie est : À suivre...

Mam’zelle Deneige LA QUÊTE

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Vivre en maison de chambres Les problèmes de salubrité et de sécurité sont malheureusement monnaie courante dans les maisons de chambres.

Cela avait d’ailleurs été nommé dans la recherche Vivre en maison de chambres dans la ville de Québec : portrait, expériences et enjeux publiée en 2015. Les chambreurs sondés dénonçaient presque unanimement « l’insalubrité et l’état lamentable de plusieurs maisons de chambres ».

Plusieurs éléments peuvent influencer le sentiment de sécurité. Par exemple, il n’est pas rare de voir des portes d’entrée et même des portes de chambres sans verrou, ou encore des sorties de secours inaccessibles. Cependant, le sentiment d’insécurité ne concerne pas uniquement l’état du bâtiment. Habiter avec des personnes qu’on ne connaît pas, pas plus que leurs comportements et leurs conduites, peut aussi apporter son lot d’inquiétudes. Les maisons de chambres ont de nombreux avantages, cependant certains peuvent parfois y vivre de l'insécurité.

Bien que certaines situations soient complexes et qu’on ne puisse pas tout contrôler, il existe des services que les chambreurs et chambreuses peuvent utiliser pour faire valoir leurs droits en matière de sécurité et salubrité.

La fiche du mois : Problème de salubrité et de sécurité Problème de salubrité : présence de moisissures, de champignons ou de vermine (rats, souris, coquerelles, punaises de lit, etc.)

Problème de sécurité : rampe d’escalier instable, balcon en mauvais état, détecteur de fumée non fonctionnel, chambre sans fenêtre, etc. Étapes à suivre si tu as un problème de salubrité ou de sécurité 1.

Parle à ton propriétaire. Tu dois d’abord l’aviser.

2. Accumule les preuves. Par exemple : prends des photos du problème et de son évolution. Conserve les messages textes, les courriels ou autres preuves des conversations avec le propriétaire ou le gestionnaire.

3. Dépose une mise en demeure. Si le problème ne se règle pas, tu peux envoyer une mise en demeure (voir la fiche « Mise en demeure »). Il faut conserver une preuve d’envoi.

Le Comité Maison de chambres de Québec (CMCQ) est une table de concertation intersectorielle qui œuvre à l’amélioration des conditions de vie pour les personnes vivant en maison de chambres. Il est riche de la présence et de l’expertise de l’ensemble des partenaires avec qui il collabore, dont des chambreurs et anciens chambreurs, qui sont au cœur des prises de décisions et orientations du CMCQ depuis ses débuts.

4. Demande les services d’un inspecteur. Tu peux demander qu’un inspecteur en sécurité et salubrité de la Ville de Québec vienne constater la situation en téléphonant au 311i. Il pourra ensuite contacter ton propriétaire afin que celui-ci corrige la situation.

5. Fais appel à la Régie du logement. Si tu fais une plainte à la Régie du logement, assure-toi d’avoir avec toi la mise en demeure envoyée au propriétaire, le rapport d’inspection et les preuves accumulées depuis le début du problème. i Le service 311 de la Ville de Québec permet de déposer une plainte concernant des situations menaçant la sécurité ou la santé des occupants.

Un inspecteur viendra constater la situation, puis pourra émettre des avis pour que le propriétaire règle la situation. C’est gratuit!

190, rue St-Joseph Est, Québec, QC G1K 3A7 • Tél. : 418 522-4040

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Les Valoristes à Québec

J’ai payé ma bouffe avec des poubelles Je vais commencer par une petite confidence. Il y a quelques jours, j’ai mangé des poitrines de poulet marinées au gingembre. Elles étaient tout simplement délicieuses!

Et le plus drôle là-dedans, c’est qu’elles ne m’ont rien coûté. En fait, oui, j’ai bien dû les payer, évidemment. Mais je les ai achetées avec de l’argent trouvé dans un bac de récupération.

Quoi, de l’argent dans les bacs? Mais certainement! On ne le réalise pas toujours, mais lorsqu’on achète une bière ou une boisson gazeuse, on verse un dépôt, qui peut nous être remboursé.

C’est la consigne.

On achète tous des contenants consignés, que ce soit des bouteilles ou des cannettes. Pourtant, il y a encore bien des gens qui négligent de les rapporter et les mettent aux poubelles. Et pourtant…

C’est vrai que le taux de recyclage des contenants consignés est élevé. Mais au Québec, on estime à 240 millions le nombre de contenants consignés qui ne sont pas retournés, chaque année. C’est environ 25 M $. 25 000 000 de piastres qui sont quelque part (poubelles, rues, dépotoirs, conteneurs, etc.). C’est pour ça que si on est un peu curieux et pas trop dédaigneux,

on peut trouver du bel argent dans le bac de récup.

POURQUOI PAS UNE CONSIGNE ÉLARGIE? Quand on pense à la consigne, pour le moment, on pense surtout aux cannettes et aux bouteilles de bière. Mais même les gros gallons d’eau sont consignés. Et ils valent un beau 10 $!

J’évoquais en début de texte mes poitrines de poulet, mais pour certaines personnes, l’argent de la cueillette, c’est leur gagne-pain. Elles ramassent ce qu’elles peuvent, les déposent dans des machines ou les rendent aux marchands en échange de la monnaie.

Alors, imaginez un instant si l’on élargissait la consigne à d’autres contenants. Aux bouteilles d’eau, par exemple. Ou même aux bouteilles de vin. Pensez-y : il se boit quand même beaucoup de vin au Québec! On estime que 80 % du verre non consigné dans les bacs sont justement des bouteilles de la Société des alcools du Québec (SAQ). 220 millions de bouteilles de vin vendues chaque année dans les SAQ, et ça c’est sans compter les millions de bouteilles de spiritueux.

Ou mieux encore, si on augmentait le prix de la consigne. Les maigres 5 sous de la

Les Valoristes en action l'été dernier

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cannette n’ont jamais augmenté depuis des dizaines d’années. Alors mettons qu’on le monte à 10 sous, 20… Encore mieux, 30 sous! Le système de consigne publique n’a pas été modernisé depuis sa création en 1984. Il me semble que ça ferait un bien fou de le faire.

UNE VÉRITABLE ÉCONOMIE CIRCULAIRE L’idée derrière la consigne, c’est une meilleure utilisation des ressources. Par exemple, l’aluminium est recyclable à l’infini. On le fait fondre et on refait d’autres contenants avec le métal fondu. Mais dans l’état actuel des choses, il y a un énorme gaspillage de ressources.

La consigne est un excellent système.

Chaque année, c’est plus d’un milliard de bouteilles de verre qui sont récupérées, puis nettoyées, remplies et remises en circulation jusqu’à 15 fois, peut-on lire sur le site de Consigneco. Et c’est 100 % de l’aluminium des cannettes qui retourne sur les tablettes en 60 jours!

La consigne, ça marche fort. Mais le système actuel est archaïque et doit changer. On a un énorme rattrapage à faire.

Ces gens de bonne foi qui se démènent pour récupérer ces contenants sur les trottoirs et dans les poubelles, on les appelle des valoristes. Ils encouragent un système qui a fait ses preuves. Ils font une grande différence, puisque quand on retourne directement au marchand, la consigne permet une véritable réutilisation de la matière.

Au Québec, tous les contenants de bière et de boisson gazeuse sont consignés, alors rapportez-les ou confiez-les à de sympathiques valoristes!

C’est bon pour l’économie, c’est bon pour l’environnement. C’est bon pour nous! Pour toutes ces raisons, comme citoyen, j’ai décidé de m’impliquer avec les Valoristes Québec. Étienne Ferron-Forget

C’est confirmé!!!

Le point de dépôt Les Valoristes à Québec sera tous les dimanches matins dans le quartier Saint-Roch, sous les bretelles de l’autoroute Dufferin-Montmorency, en face de l’épicerie Métro Saint-Roch.

En bonus, le lundi 24 juin et les samedis 6 et 13 juillet, le point de dépôt aura lieu sur Saint-Jean-Baptiste, dans le stationnement de la Caisse Desjardins, au 550 rue Saint-Jean.

Deux points de service, mêmes heures d’ouverture de 8 h à 11 h.

Grandes quantités acceptées!

Cannettes écrasées acceptées!

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@ Photo by Dave Salter from Burst

Petite ballade

À la mémoire de Pierre Jean Jouve (1887 1976)

Le voici à toute heure qui veille mais pourquoi donc ses yeux clos

Il ouvre ses ailes qu’on imagine fermées

mais belles

comme des pensées

C’est au-dedans le regard

que l’on croit du sommeil

Il œuvre à des songes que l’on dirait éparpillés

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petite mutinerie sourd mensonge, voix liées mais que rongent amours éparpillées lorsqu’il rêve d’une douce amitié

Or, ne voit-il pas derrière

le sombre rideau

un visage vrai

celui, le plus pieux secret

de ce qui est

si beau

si beau.

Jean Pierre

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I ns tin ct

Ma vieille carabine à plombs est au fond du garage.

J’appuie la crosse à mon épaule et vise l’horloge.

Immédiatement,

j’effectue un voyage dans le temps.

Je me retrouve

sur le bord du lac Saint-Onge.

Je redeviens cet enfant qui grandit trop vite

@ Photo by Nicole De Khors from Burst

comme de l’herbe folle.

C’est près du rivage

que j’allais m’exercer

que j’allais tirer sur les oiseaux.

Encore aujourd’hui, c’est la même joie la même sauvagerie enfantine qui remonte à la surface

quand j’épaule ma vieille carabine à plombs.

On n’oublie pas ses instincts millénaires ce chant doux et puissant d’autrefois.

François Gagnon

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Photo reportage de Steeve Fournier-Dion Le 8 juin dernier, Le Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ) ouvrait les portes de ses 16 casernes à la population.

Une occasion que je ne pouvais pas manquer! J’en ai profité pour prendre quelques photos de l’intérieur des véhicules et du matériel utilisé par les pompiers. À ces photos, j’en ajoute deux, que j’ai prises lors d’intervention réelle.

Steeve Fournier-Dion, pose fièrement à bord du véhicule 913 de réserve.

Véhicule 311 - Type d’unité : Pompe-échelle - Pompiers assignés : 4 Caserne : Caserne 11 Pompe-échelle Pierce Arrow XT 2010. Pompe Hale de 1750 gipm, réservoir de 580 gallons d’eau et système de mousse à air comprimé avec 30 gallons de mousse de classe A et 40 gallons de mousse de classe B. Échelle de 105 pieds. (Source : Partenaire du Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SSIQ)

Voici un poste de commandement. C’est de la que le chef commande les opérations. Le poste contient tous les numéros de véhicules et la liste des partenaires. À la base du poste, la maquette permet au capitaine de faire un plan : il positionne tous ses véhicules. Grâce à cette table PC, il peut même positionner les pompiers à l’intérieur du bâtiment.

Ces bonbonnes d’air contiennent suffisamment d’oxygène pour respirer en autonomie pendant 45 minutes. Les pompiers les enfilent dès qu’ils montent à bord du véhicule. Chaque bonbonne pleine pèse de 25 à 30 livres. Lorsqu’un pompier est vêtu de tout son équipement et qu’il apporte en plus des outils pour intervenir, il augmente son poids d’environ 100 livres.

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Porte ouverte du Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec 6 mai 2019 : alarme au 2271-2273 avenue Notre-Dame Déroulement de l’opération

17 h 29 - 1re alarme : 206-306-210-131 17 h 29 - Équipe de sauvetage : 204 17 h 33 - Intervention nécessaire : 310-212-134 17 h 34 - 2e alarme : 913-709-133-130 17 h 57 - 3e alarme : 203-311-132 18 h 42 - 4e alarme : 209-305 20 h 32 - Sous contrôle 21 h 51 - Terminé Plusieurs appels sont entrés au 911 pour signaler un incendie faisant rage dans une maison de l’avenue NotreDame. Les appels mentionnaient une fumée épaisse ainsi que des flammes qui se dégageaient de la toiture. Le 206, en route pour l’intervention, demanda l’intervention nécessaire; une colonne de fumée noire étant visible à distance. Une fois sur place, l’unité 206 ordonna la 2e alarme étant donné que le feu avait éclaté dans le bâtiment.

Un délestage à distance a été demandé à Hydro Québec car des fils de basse tension menaçaient de tomber.

L’incendie n’a fait aucun blessé du côté des civils, par contre un pompier a dû être transporté dans un centre hospitalier pour soigner des blessures mineures. Deux chats ont été sauvés par les pompiers. Un d’entre eux a reçu de l’oxygène. Une soixantaine de pompiers ont été appelés afin de combattre l’incendie. (Source : Partenaire du Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SSIQ). Publié avec leur autorisation.

Type d’unité : Pompe-échelle - Pompiers assigné(s) : 4 Caserne : Caserne 06

@ Toutes les photos sont de Steeve Fournier-Dion

Pompe échelle Rosenbauer sur châssis Commander fabriqué en 2015. Échelle Viper en acier de 100 pieds. Pompe Hale de 1750 gipm avec réservoir de 300 gallons impériaux. Moteur Cummins de 500hp.

(Source : Partenaire du Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SSIQ).

Le SSIQ a donné l’autorisation de reproduire ce contenu.

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Bureau du véhicule 913. C’est de là que les recherches d’informations, notamment concernant les matières dangereuses, sont effectuées.

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Ma vraie nature Bonjour Monsieur et Madame Tout-le-Monde, Depuis 3 ans, je suis un camelot de La Quête. J’ai changé de secteur de vente récemment et maintenant je vends sur la rue Cartier. J’aime beaucoup mon nouveau lieu de travail. C’est une rue où il circule beaucoup de monde et c’est très agréable de travailler là.

@ La Quête

Pour que vous me connaissiez un peu mieux, je vais vous parler de l’un de mes intérêts. J’aime beaucoup aller marcher dans les sentiers pédestres du parc Chauveau, du Marais du Nord, du parc des chutes de la Chaudière et de la base de plein air de SainteFoy, du parc de la Chute-Montmorency, du domaine Sébastien Beaulieu Maizerets et du canyon Sainte-Anne. L’automne, c’est très agréable d’aller marcher dans le bois au mont Sainte-Anne et aussi dans la vallée de la Jacques-Cartier. C’est un beau coin. J’aime beaucoup la nature.

J’aime aussi aller camper au camping Villeneuve à Sainte-Thérèse-de-Lisieux proche de Courville. J’allais faire du vélo là-bas et aussi sur la piste cyclable du boulevard Champlain.

C’était une activité que j’aimais beaucoup, mais maintenant je n’ai plus de vélo… et plus de temps, parce que je travaille sept jours sur sept.

Merci de m’encourager, Sébastien, camelot sur la rue Cartier

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Hébergement

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