La quete numero 199 novembre 2017c

Le magazine de rue de Québec

S p i r i t u a l i té

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No 199 Novembre 2017

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2016-06-09

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RADIO 89,1 WEB WWW.CKRL.QC.CA

SOMMAIRE DOSSIER

POUR LE PLAISIR DE LIRE

SPIRITUALITÉ 06

Croire sans se faire avoir

21

La paix du cœur

24

La chapelle

marmite

25

Novembre

12

Hospitalité renouvelée

26

Union du corps et de l’esprit

27

Seule

27

J’aime le vent

28

Adèle et moi

29

Ce jour

30

Accepter

31

Petite

34

Économie circulaire

09

La quête de sens

10

Tomber dans la

Une école un peu spéciale

18

Un chemin de croix inusité!

20

©Real Malouin

14

De Sainte Thérèse d’Avila à Andy Warhol

CHRONIQUES 08

Partie chez le diable

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Des choix et des

conséquences

©Courtoisie Nathalie Cuvillier

JEUX 22

Le jeu de La Quête

23

La langue dans sa poche

NOVEMBRE 2017

LA QUÊTE

État d’esprit

©Marc-Emile Vigneault

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PAGE COUVERTURE Œuvre : Philippe-Arnaud Roulin

RÉALISER L’ESPOIR Camelots recherchés

L’Archipel d’Entraide, organisme à but non lucratif, vient en aide à des personnes qui, à un moment

donné Hey toi! de leur existence, sont exclues du marché du travail ou vivent en marge de la société. Ces laissés Tu as 18compte ans ou plus. pour cumulent différentes problématiques : santé mentale, itinérance, toxicomanie, pauvreté, Tu veux te faire quelques dollars? etc.

Dans la foulée des moyens mis en place pour améliorer le sort des plus défavorisés, l’Archipel

d’Entraide lance, en 1995, le magazine de rue La Quête. Par définition, un journal de rue est destiné personnes en difficulté, notamment des sans-abri. La Quête permet ainsi aux camelots de reprendre confiance en leurs capacités, de réaliser qu’à titre de travailleurs Pour plus d’informations autonomes ils peuvent assumer des responsabilités, améliorer leur quotidien, socialiser, bref, Appelle-nous au certain pouvoir sur leur vie. reprendre un Travaille à ton compte. Pas d’horaire. à la vente - sur de la rue rueLa !- Quête par des Vends le magazine

418 649-9145 poste 33 Ou L’Archipel d’Entraide, composée d’une équipe d’intervenants expérimentés, offre également des Viens nous rencontrer au services d’accompagnement 190, rue St-Joseph Est (coin Caron)communautaire et d’hébergement de dépannage et de soutien dans la recherche logement par le biais de son service Accroche-Toit.

Dans l’église d’un Jacques-Cartier

Depuis sa création, La Quête a redonné l’espoir à quelques centaines de camelots. facebook.com/laquete.magazinederue et issuu.com/laquete/docs

UNE TRIBUNE POUR TOUS Envie de faire connaître votre opinion, de partager vos poésies, de témoigner de votre vécu. Nos pages vous sont grandes ouvertes. Envoyez-nous vos textes par courriel, par la poste ou même, venez nous les dicter directement à nos bureaux.

Faites-nous parvenir votre texte (500 mots maximum) avant le 1er du mois pour parution dans l’édition suivante. La thématique de février : La bouffe dans tous ses états.

FAIRE DES SOUS EN DEVENANT CAMELOTS Les camelots récoltent 2 $ de profit sur chaque exemplaire vendu. Autonomes, ils travaillent selon leur propre horaire et dans leur quartier.

Pour plus d’informations, communiquez avec Francine Chatigny au 418 649-9145 poste 31 Nous vous encourageons fortement à acheter La Quête directement à un camelot. Toutefois, si aucun d’eux ne dessert votre quartier, vous pouvez vous abonner et ainsi nous aider à maintenir la publication de l’unique magazine de rue de Québec.

COUPON D’ABONNEMENT 10 PARUTIONS PAR ANNÉE Camelots recherchés

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Téléphone: La Quête est appuyée financièrement par : Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI)

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ÉDITEUR PARRAIN Claude Cossette RÉDACTRICE EN CHEF Francine Chatigny DIRECTRICE DE L'INFORMATION Valérie Gaudreau SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Isabelle Noël CHRONIQUEURS Martine Corrivault, Claude Cossette et Marc-ÉmileVigneault

SUIVEZ-NOUS SUR

Hey toi!

Tu as 18 ans ou plus.

Tu veux te faire quelques dollars?

ÉDITEUR Archipel d'Entraide

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JOURNALISTES Jeffrey Houle, Pascal Lévesque, Isabelle Noël, Réal Malouin, Valérie Marcoux et Audrey-Maude Vézina, Francine Chatigny AUTEURS Julie Bellemare, Michel Bonnelly, Philippe Bouchard, Isabelle Drolet, Laurence Ducos, François Gagnon, Louis Gagnon, Pierre Lamarre Boucher, Gaétan Duval, Bernard St-Onge et Christiane Voyer AUTEURS DES JEUX Hélène Huot, Jacques Carl Morin et Ginette Pépin RÉVISEURS Benoit Arsenault et Véronique Hardy ILLUSTRATEURS Louis Gagnon, Philippe-Arnaud Roulin et Line Simard PHOTOGRAPHE Antoine Godbout INFOGRAPHISTE Stéphanie Nolin IMPRIMEUR Les Impressions STAMPA inc.

418-681-0284 www.stampa.ca COPYLEFT La Quête, Québec, Canada, 2014 Ce document est mis à votre disposition sous un droit d’auteur Creative Commons « Paternité - Pas d'Utilisation commerciale - Pas de Modification 2.5 – Canada » qui, si ce n’est pas commercial, permet de l’utiliser et de le diffuser tout en protégeant l’intégralité de l’original et en mentionnant le nom des auteurs.

Journal La Quête

190, rue St-Joseph est Québec (Québec) G1K 3A7 Téléphone : 649-9145 Télécopieur : 649-7770 Courriel : laquetejournal@yahoo.ca

Financé par le gouvernement du Canada

LA QUÊTE

NOVEMBRE 2017

MOT DE LA COORDO

SPIRITUALITÉ La spiritualité. Un grand thème qu’on ne fera bien évidemment qu’effleurer en ces quelques pages et que l’on ne tentera même pas de définir. Pourquoi? Parce que ce concept vaste comme le monde englobe des aspects beaucoup trop personnels pour vouloir le circonscrire en mots. Par contre, quelques membres de l’équipe, à commencer par notre directrice de l’information et notre secrétaire de rédaction (voir encadrés ci-contre), ont bien voulu exprimer leur propre perception de ce refuge, de ce lieu au cœur de soi, où elles retournent quand elles sentent le besoin de se ressourcer.

Tout le monde, même ceux qui nient toute dimension spirituelle de leur existence, s’accroche à une force indéfinissable quand vient le temps de faire face aux tempêtes de la vie. Certains vont loin dans ce sens, peut-être trop.

Dans Croire sans se faire avoir, Isabelle Noël démêle, avec ses interlocuteurs, le bon grain de l’ivraie.

Depuis plus de 20 ans, Alain Crevier anime l’émission Second regard. Ce n’est pas par intérêt personnel qu’il s’est retrouvé à la barre de cette émission d’abord dédiée à la religion et à la spiritualité. Toutefois, à force de rencontrer des gens qui réfléchissent à ces sujets, il en venu à changer son regard sur la vie... et aussi les grandes orientations de cette émission d’affaires publiques, comme le rapporte Pascal Lévesque.

Le Monastère des Augustines de Québec a la cote depuis qu’il s’est métamorphosé en complexe hôtelier. Valérie Marcoux a voulu savoir comment les principales intéressées, les sœurs du monastère, vivent ce changement de mission, de cloître à hébergement de mieux-être.

Aucun doute, le yoga connaît une vague de popularité depuis une bonne dizaine d’années. Faut-il croire que ce regain correspond à un grand retour vers le spirituel?

Audrey-Maude Vézina a posé la question à deux professeurs de yoga.

Voilà donc un aperçu du contenu de ce numéro qui vous offrira matière à méditation pour le long mois de novembre.

Bonne lecture, FRANCINE CHATIGNY

Lire, un geste spirituel?

Lire un roman policier, un essai politique ou un classique de la littérature peut-il être un acte spirituel? Moi je dis que oui! De tous les gestes du monde, celui de m’asseoir dans mon divan préféré avec une tasse de thé pour ouvrir un bon livre revêt quelque chose de sacré. Il y a en effet une telle puissance dans la transmission d’idées, d’émotions, d’images mentales par le simple pouvoir des mots. Je me plais souvent, quand un livre me touche, à penser à son auteur, aujourd’hui mort ou vivant. J’aime me demander s’il pensait, en noircissant ces centaines de pages, à quel point le pouvoir de l’écriture et de la lecture pouvaient créer ce lien si unique entre ses mots et mon expérience de lecture, parfois à des milliers de kilomètres ou à des siècles de distance. Lire fait émerger quelque chose de plus grand que nous. Quelque chose qui donne un sens à la vie.

VALÉRIE GAUDREAU

Pour moi, la spiritualité, c’est…

Un courant électrique. Et comme pour l’électricité, elle doit passer à travers un fil, un canal efficace qui réussira à concentrer efficacement son énergie. Pendant longtemps, la religion a été ce fil, jusqu’à ce qu’on se rende compte que sa rigidité ne convenait pas à tous. Aujourd’hui, les possibilités sont ouvertes sur ces embranchements presque infinis, mais il suffit de trouver le bon canal qui nous permettra de nous syntoniser sur soi.

Mes canaux préférés sont la course, un bon livre, un séjour à la mer, un concert de musique. Ultimement, ils me réconcilient avec l’idée que certaines questions restent — et resteront — sans réponse.

ISABELLE NOËL

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LA QUÊTE

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CROIRE SANS SE FAIRE AVOIR Pour les personnes qui souhaitent «Certaines personnes qui gèrent les explorer leur spiritualité, le foison- évènements stressants à la lumière de nement des nouvelles croyances et leur système de croyances spirituelles des nouveaux rites leur offre une auraient même tendance à voir ces multitude de possibilités. Sortie des évènements comme des défis, ce qui frontières religieuses, la quête de soi suggère un grand potentiel de croiss’est individualisée pour se mouler sance personnelle.» à notre société moderne, au point où certaines pratiques font miroiter Pour Michel Belley, vice-président l’idée d’une spiritualité clé en main, des Sceptiques du Québec, nous pouemballée de promesses d’évolution vons être spirituels, sans toutefois intérieure et de vie meilleure… abandonner notre esprit critique.

Mais comment y croire sans se faire «Dans le public en général, la spiritualité a une connoavoir?

«Si le guide spirituel detation positive, parce Pour compliquer l’af- mande beaucoup d’argent, qu’elle aide les gens à faire, l’interprétation exige de prier constam- se fixer des buts dans de la notion de spiri- ment ou s’il tente de sortir la vie et à y donner tualité se généralise à l’adepte de son milieu fa- un sens. Il y a des gens tout ce qui concerne milial pour vivre dans une sceptiques et croyants. la découverte et la communauté… Danger!» Par contre, ils sont culture de l’âme hu- - Michel Belley aussi très critiques au maine. Selon Céline sujet des différentes Roussin, docteure en psychologie et religions.» enseignante à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Univer- Chimiste et biochimiste de professité Laval, il s’agit d’un phénomène sion, Michel Belley fait aussi le lien très vaste qui déborde du discours re- entre la neurologie et la spiritualité. ligieux. «Cela ne signifie toutefois pas «La dopamine est un neurotransque la spiritualité se dissocie complè- metteur présent dans le cerveau. Elle tement de la religion. Il m’apparaît permet de mettre en action un sysplutôt que la religion est un type de tème d’anticipation et de recherche spiritualité.» Selon Mme Roussin, de récompense. Les différentes expérien qu’au Québec, nous retrouvons riences religieuses ou spirituelles sont plus de 650 mouvements religieux fortement liées à ce neurotransmetteur : la dopamine serait la drogue de reconnus par le gouvernement! la religion!»

PLUS QU’UN MOUVEMENT CROIRE EN GARDANT NOUVEL ÂGE Plusieurs études, dont celle de Park, LA TÊTE FROIDE Cohen et Murch (1996), démontrent Michel Belley encourage les gens qu’intégrer la spiritualité à sa vie peut à demeurer sur leurs gardes par être très bénéfique, entre autres sur le rapport aux groupes spirituels orplan psychologique. Mme Roussin, ganisés, citant quelques exemples. impliquée dans la formation des in- «[Certains] mouvements religieux tervenants en soins spirituels dans ou sectes sont plus préoccupants, le milieu de la santé, soutient que parce qu’ils profitent carrément des ces voies spirituelles fournissent des adeptes, sur les plans sexuels, mocroyances et des mécanismes permet- nétaires, etc. L’Église de scientologie, tant de mieux affronter les épreuves. par exemple, insiste sur le dévelop-

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LA QUÊTE

pement personnel, et ses ateliers coûtent de plus en plus cher au fur et à mesure que l’adepte “progresse”».

Pour les adeptes de l’Amour infini, les jeunes femmes sont invitées à faire de l’hameçonnage pour emmener des hommes riches dans la secte.»

Céline Roussin évoque, quant à elle, un phénomène très actuel. «Outre les spiritualités dites négatives, comme le satanisme ou certaines sectes, une des voies spirituelles douteuses serait celle qui conduit vers la radicalisation, phénomène que l’on rencontre de plus en plus, depuis quelques années.». Les personnes qui seraient les plus susceptibles de suivre cette voie conduisant à la radicalisation sont souvent celles qui éprouvent des difficultés à établir un sentiment d’identité personnelle. «En quête de sens, ces personnes ressentent un mal de vivre et un isolement social. Pour parer ces états, elles chercheront un exutoire dans des formes d’idéologies extrémistes qui vont leur offrir un monde sans incertitude», expliquet-elle.

Michel Belley conseille de choisir un guide spirituel qui saura nous faire grandir. «Le guide doit voir à l’amélioration de la qualité de vie de l’adepte, mais sans en tirer un énorme bénéfice pour lui-même. S’il demande beaucoup d’argent, exige de prier constamment ou s’il tente de sortir l’adepte de son milieu familial pour vivre dans une communauté…

Danger!»

«Avant de s’engager dans un quelconque mouvement, il me semble important de prendre des informations sur ledit mouvement en question», suggère Mme Roussin. Le Centre de ressources et d’observation de l’innovation religieuse, situé à l’Université Laval, offre des services NOVEMBRE 2017

d’information, de référence et de formation dans le domaine des nouveaux groupes religieux et spirituels (https://croir.ulaval.ca.).

Malgré tout, intégrer la spiritualité à sa vie a le potentiel de combler des besoins humains essentiels. Elle offre, par exemple, des voies d’explications et un lieu où l’on peut trouver sécurité et refuge. «Plusieurs spiritualités présentent des entités spirituelles avec lesquelles les personnes pourront établir une relation d’attachement», soutient Céline Roussin.

Le mot d’ordre reste quand même la prudence, surtout si on sent notre libre arbitre menacé : la spiritualité est avant tout un choix que nous devons faire en toute liberté.

PHOTO :©CANVA.COM

ISABELLE NOËL

Michel Yacoub

Conseiller en sécurité financière Conseiller en régimes d’assurances collectives Représentant autonome

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PARTIE CHEZ LE DIABLE

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L’âme… est-ce cette composante de la psyché humaine que l’on désigne désormais sous le nom d’esprit? Eh non!

Les dictionnaires, Antidote comme Le Robert, définissent l’âme ainsi : «Principe de sensibilité qui s’oppose à celui de la pensée, de la raison, de l’esprit». L’âme opérerait donc en mode sensible, intuitif, alors que l’esprit serait le lieu du raisonnement, de la rationalité.

SCIENCE ET SPIRITUALITÉ C’est dans l’âme que se développe la spiritualité. Or, de nos jours, le monde s’est tourné résolument vers la rationalité, vers la science objective, voire vers la négation de ce que l’on ne peut pas expliquer, si bien que les notions d’âme et de spiritualité se sont estompées dans le flou de la perplexité — et que la spiritualité s’en est allée chez le diable.

D’où vient l’univers? Qu’est-ce que j’y fais? Pourquoi le mal, la violence, la guerre? Qu’en est-il de la vie après la mort? Voilà de vraies questions auxquelles la science ne répond pas. Le sociologue Edgar Morin nous fait une mise en garde quand il écrit dans Le péril des idées : «La raison est un instrument qui présente des lacunes [car] le plus important n’est pas de connaître les faits, c’est d’essayer de les comprendre».

C’est l’âme qui se penche sur les questions cruciales de la vie, c’est l’âme qui est le lieu de la spiritualité. Beaucoup de gens assimilent la spiritualité à la religion. C’est normal, car plusieurs d’entre eux cherchent à éveiller la vie spirituelle.

Celle-ci jouant un rôle déterminant dans la vie, son développement est encouragé par les philosophes, aussi bien que par les religieux. La Conférence des évêques de France définit la vie spirituelle comme « le lieu de la prière, de la rencontre avec le Christ dans une relation d’amour ». Le Ministère de l’Éducation du Québec lui-même s’y intéresse. «C’est une démarche individuelle […] qui s’enracine dans les questions fondamentales du sens à la vie», lit-on dans un document.

la vérité, à cerner le sens de la vie est une des façons de cultiver la vie spirituelle.

Si l’on prend au sérieux ce que l’on y découvre, on sera souvent amené à livrer une guerre contre la bête égoïste qui vit en soi. L’islamologue Tariq Ramadan de l’université d’Oxford explique, dans Le péril des idées, que le sens spirituel du mot jihad «est en fait un double mouvement de résistance au mal en soi et de réforme de soi vers le bien», ajoutant, «cela n’a rien à voir avec la guerre sainte».

La Vie est un voyage cahoteux qui laisse peu de passagers indemnes. Comment faire, lors de ce périple, pour évacuer l’angoisse commune, pour se sentir plus serein? Écouter les résonnances de son cœur est certainement un pas dans la bonne direction. Puis, recourir à ces moyens qui sont à la portée de tous : resserrer les liens avec ses proches, multiplier les contacts avec la nature, écouter ou lire les propos de maîtres (philosophes, humanistes, moines, sages), échanger avec des intimes sur les mystères de l’existence (le temps, la justice, la vie, l’amour, la mort), se délimiter des espaces de silence.

Le moine bouddhiste Arnaud Desjardins écrit : «La spiritualité est la capacité à se sentir intensément vivant en goûtant, avec une lucidité accrue, toutes les facettes de l’expérience humaine». Toutes les facettes, c’est-à-dire, les mauvaises comme les bonnes.

Cela se traduira finalement par une aptitude à vivre en harmonie avec le Grand Tout… et éventuellement, de s’y fondre doucement à l’heure de la mort.

CLAUDE COSSETTE

UN SENTIER À DÉFRICHER Chacun élabore donc sa propre spiritualité. Certains la développeront dans une religion qui propose des voies bien balisées. D’autres progresseront par des sentiers de liberté. S’entraîner à penser par soi-même, à rechercher

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INTERVENANT EN SOINS SPIRITUELS

LA QUÊTE DE SENS

ils peuvent s’appuyer pour traverser l’épreuve et donner un sens nouveau à leur vie.

©Simon Lecompte de l'IUSMQ

Quand cette question devient incontournable, la personne réalise qu’elle seule peut y répondre. «Les parents, même s’ils ont transmis de belles valeurs ne peuvent pas, l’Église catholique ne peut pas…», décrit l’intervenante qui aiguille ses patients sur la piste du souffle, très subtil, contenant une amorce de réponse. «La spiritualité, ça peut être ce qui les inspire, car inspiration et spiritualité ont la même racine, c’est ce qui les aide à tenir bon, ce qui est éternel en eux, pour eux», soutient-elle.

Isabelle Bisson, intervenante en soins spirituels.

«Quand tout fout le camp, quand tes sécurités financières, familiales, relationnelles s’en vont, après un drame, c’est là qu’arrive la question. On peut alors choisir de se la poser», explique Isabelle Bisson, l’intervenante en soins spirituels en contexte hospitalier qu’a rencontrée La Quête, afin d’en savoir un peu plus sur sa profession.

Le principal rôle de Mme Bisson est d’accompagner les personnes souffrantes et leurs proches qui, faisant face aux épreuves, n’ont d’autres choix que de se poser la grande question : quel est le sens de la vie?

Selon l’intervenante, qui travaille entre autres à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, une personne peut vivre plusieurs crises avant d’être confrontée à ce questionnement, mais parfois, un seul grand coup peut déclencher la réflexion.

«On vient d’apprendre que notre fils est schizophrène et c’est la fin du monde...», donne-t-elle en exemple.

Pour soutenir ces parents bouleversés, Mme Bisson les guidera vers ce qu’ils ont de plus solide, ce sur quoi NOVEMBRE 2017

Néanmoins, la réponse est parfois difficile à cerner, y compris par le patient lui-même. Pour certains, cela peut être la foi qui donne du sens et aide à rester solide, pour d’autres ça peut être leur façon de concevoir la vie, la mort. «Si la personne me dit “je crois qu’il n’y a rien après la vie, je ne crois pas en Dieu”, c’est peut-être une personne qui est doublement investie dans la vie pour qui, c’est ici et maintenant que c’est important» remarque la «sourcière de l’âme».

Spiritualité et santé mentale Le rôle des aumôniers des temps modernes auprès des gens en fin de vie est généralement compris, toutefois les soins spirituels s’adressent à toutes personnes souffrantes, tant physiquement que mentalement. Et parce que la philosophie du rétablissement en santé mentale est basée sur la spiritualité, sur la recherche de sens, Mme Bisson compte aussi beaucoup de patients parmi cette clientèle.

«Quand quelqu’un vit une déception, suite à l’annonce d’un diagnostic en santé mentale, par exemple, et se dit que sa vie est désormais impossible, alors on essaie de lui redonner du pouvoir dans les choix qu’il peut LA QUÊTE

faire», explique-t-elle. En offrant des temps d’accompagnement, d’écoute, de discernement, voire d’ateliers spirituels ou de méditation de pleine conscience, l’intervenante en soins spirituels amènera l’individu à entrer en contact avec lui-même, avec ses désirs profonds. Elle l’aidera aussi à réaliser que l’être humain n’est pas juste un rôle — un infirmier, un enseignant, un plâtrier —, et qu’il y a plusieurs manières de donner un sens à sa vie, d’être au monde, dans le monde!

FRANCINE CHATIGNY

POUR DEVENIR INTERVENANT EN SOINS SPIRITUELS Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec demande un baccalauréat en théologie, en sciences des religions ou un diplôme équivalent. Pour travailler dans les établissements de santé de la Capitale-Nationale, on exige un DESS (un diplôme d’études supérieures spécialisées) en accompagnement spirituel en milieu de santé offert à l’Université Laval en collaboration avec le Centre Spiritualité santé de la Capitale-Nationale (www. cssante.ca) et la Chaire Religion, spiritualité et santé (www.crss.ulaval.ca).

Le Centre Spiritualité santé de la Capitale-Nationale (CSsanté) compte 40 intervenants en soins spirituels dans 10 établissements de l’agglomération de la ville de Québec.

JEFFREY HOULE

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ALAIN CREVIER

TOMBER DANS LA MARMITE

photo : © Radio Canada

nement spirituel, et, 23 ans plus tard, je suis encore là. Ça a été un long processus et un long apprentissage. J’ai aujourd’hui une vision plus articulée de la religion et de la spiritualité. […]

Après toutes ces années-là, j’ai moimême emprunté un chemin spirituel dans ma quête de compréhension de ces phénomènes.» Alain Crevier est tombé «dans la marmite» et il carbure maintenant à ce journalisme porté vers la compréhension de la quête de sens de l’être humain.

Alain Crevier, animateur de l'émission Second Regard À la barre de Second Regard, depuis 23 ans, Alain Crevier explore la spiritualité, la religion et la quête de sens chez l’être humain. La Quête s’est entretenue avec lui pour qu’il nous parle de son expérience sur ces thèmes qui suscitent continuellement débats et questionnements chez l’être humain.

«Second Regard est une émission qui a changé ma vie», avoue Alain Crevier après autant d’années à la barre de l’émission. «On ne peut pas animer cette émission en se contentant de présenter l’édition de la semaine. On rencontre des gens qui réfléchissent à de grands questionnements existentiels, [par exemple] pourquoi ils sont vivants, pourquoi la maladie les a touchés. En animant Second Regard,

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j’ai eu la chance de rencontrer des gens qui réfléchissaient à ces questions-là et ça finit par te changer toi», explique-t-il.

Pour lui, religion et spiritualité sont des concepts bien distincts. «La religion, pour moi, c’est une institution, un kit qui sert de réponse aux grands questionnements existentiels : pourquoi mourons-nous, pourquoi existons-nous? La spiritualité, ce n’est pas tout à fait ça, c’est plus un cheminement, ce n’est pas nécessairement religieux. Pour moi, elle n’a rien à voir avec la croyance. C’est un chemin sur lequel on se met pour tenter de donner un sens à notre vie». Il estime que c’est important d’explorer ce qui pousse les gens à choisir de croire et à prendre un cheminement spirituel.

RELIGION ET SPIRITUALITÉ PLUS PRÉSENTES QUE JAMAIS

Pourtant, il y a 23 ans, Alain Crevier a été surpris qu’on l’approche pour Née en 1975, l’émission Second Reanimer Second Regard, après avoir gard a beaucoup changé. «Au début, été correspondant durant trois ans Second Regard avait comme mission aux affaires publiques à Toronto. Il de parler de religion et de spiritualité admet d’emblée qu’il n’avait aucun sans avoir à passer par l’Église, le clerintérêt pour les questions de spiritua- gé et les curés. À une époque, il y avait lité et de religion, étant beaucoup plus cependant beaucoup de religiosité intéressé par l’économie et dans l’émission et on la politique internationale. lui reprochait d’être «Quand on m’a approché «On a beau avoir tas- trop religieuse. Depuis pour animer Second Re- sé le curé, les ques- que je suis là, Second gard, j’étais certain qu’on tions existentielles Regard traite de quesfaisait erreur. Je n’avais pas sont encore là.» tions beaucoup plus fait d’études en religion ni - Alain Crevier philosophiques, exisen théologie. Ma vision des tentielles. On ne parle choses a changé et a beaucoup évo- plus tant de religion, contrairement lué depuis. Dès que je suis arrivé, à ce que bien des gens perçoivent. À je me suis dit que j’allais tenter de peu près 5 à 7 % de nos sujets sont comprendre ce qui poussait des gens religieux. Ce n’est pas parce qu’on à être croyants et à suivre un chemi- ne veut plus, mais notre mandat est LA QUÊTE

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beaucoup plus large et éclaté», affirme-t-il.

Pourtant la religion et la spiritualité lui apparaissent beaucoup plus présentes de nos jours, avec notamment les débats qui font rage concernant la question de l’Islam, du voile et des accommodements raisonnables. «Les Québécois ont délaissé la religion, mais ils continuent à s’intéresser aux débats religieux. Il y a eu un choc entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas durant la commission Bouchard-Taylor et ce débat n’est pas réglé […] Cependant, on a beau avoir tassé le curé, les questions existentielles sont encore là. On a emprunté un cheminement spirituel qui est authentique. J’entends des gens qui se questionnent sur la maladie, sur la mort. La religion n’est plus là, mais les questions demeurent. J’ai même l’impression que les Québécois sont plus spirituels aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a 100 ans. On a gardé les valeurs de l’Église catholique, mais on est rendu ailleurs», raconte-t-il.

Il relate d’ailleurs sa rencontre avec un imam qui posait un regard intéressant sur la religion. «Selon lui, les religions, aujourd’hui, sont trop religieuses et pas assez spirituelles, dans le sens où elles sont des institu-

tions qui protègent des dogmes. Être spirituel, c’est accepter le doute.»

Il mentionne aussi la popularité du pape François 1er, plus populaire que Benoit XVI, non seulement dans le monde, mais aussi au Québec, en raison, selon lui, d’un discours plus spirituel que religieux.

Second Regard aborde, ainsi, des sujets aussi divers que la politique, la culture et l’économie, le tout dans une optique spirituelle. «Si je prends, par exemple, le capitalisme sauvage ou l’élection de Donald Trump, on se demande où sont les valeurs, quel est le sens de la vie là-dedans.», affirme Alain Crevier qui est demeuré passionné par son travail. C’est en collant les grandes questions existentielles à l’actualité que l’émission Second Regard s’est taillée, ces dernières années, une niche dans les émissions d’affaires publiques au Québec.

PASCAL LÉVESQUE

LA SPIRITUALITÉ SELON PASCAL Depuis que je suis tout jeune, j’ai toujours été quelqu’un d’immensément curieux, tourné vers le doute et la quête de la vérité. J’ai souvent fait preuve d’une curiosité, par moment exacerbée. Cependant,l’idée qu’un dieu existe m’a toujours paru, d’aussi loin que je me souvienne, un peu tirée par les cheveux. J’ai beau tenter de croire, je suis trop sceptique. J’ai voyagé dans le monde, toujours fasciné par les convictions des gens à se tourner vers une quelconque divinité et visité, dans le plus grand intérêt, des lieux religieux pour observer la quête de grandeur de ces croyants. Je me suis tourné, un temps, vers le bouddhisme et la méditation, mais je n’ai pas eu de réponses. J’ai toujours beaucoup trop de questionnements, des questionnements dont l’exutoire consistait et consiste encore à faire de longues marches, des voyages et de la randonnée, et à prendre part à des discussions à travers mes périples, aux drames de la vie. Ça l’est encore. Et, si le simple fait de se questionner sur le pourquoi, du comment du quoi représentait ma spiritualité?

PASCAL LÉVESQUE

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L’HOSPITALITÉ RENOUVELÉE DU MONASTÈRE DES AUGUSTINES Le 1er août 1639, les premières Augustines s’installent à Québec. 376 ans plus tard, à cette même date, les Augustines ouvrent leur monastère au grand public. Cette transformation est le fruit d’une longue réflexion entamée depuis les années 1990, afin de préserver le patrimoine des Augustines de la province de Québec.

On pourrait croire que cette ouverture au public change un peu la donne pour celles qui avaient décidé de vivre une vie monacale, cloîtrée.

Toutefois, les Augustines avaient déjà des contacts avec l’extérieur dans le cadre de leur mission. Elles s’installent en Nouvelle-France pour fonder un hôpital, côtoyant ainsi les malades et leurs proches. Les sœurs ont aussi eu la possibilité d’acquérir des compétences utiles à leur mission.

Aujourd’hui, l’accueil de visiteurs à leur Monastère leur permet de transmettre leur expérience et de préserver leur patrimoine.

SANTÉ, SCIENCE ET SPIRITUALITÉ Les Augustines abordent la santé dans une vision globale, c’est-à-dire en prenant soin autant de l’âme que du corps. L’écoute bienveillante est la pierre angulaire de cette approche holistique de la santé. Cette vision est tout à l’opposé de la surspécialisation de la médecine moderne qui compartimente le corps et l’esprit.

«Pour nous, la science n’entre pas en guerre avec la spiritualité», affirme sœur Carmelle. Les sœurs appelées à œuvrer dans le domaine médical vont acquérir les compétences nécessaires dans des institutions officielles.

Pour sa part, sœur Carmelle détient un baccalauréat en soins infirmiers et un doctorat en science des religions.

En rejoignant l’Ordre, les sœurs font vœu de pauvreté, de chasteté et

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UN SILENCE INVITANT Sara, étudiante à la maîtrise en histoire et guide au Monastère, s’intéresse particulièrement à l’histoire religieuse. Les concerts de silence sont un des aspects spirituels du Monastère qui la touchent particulièrement.

Il s’agit d’une des activités se déroulant sur place : plusieurs personnes se regroupent lors de cette activité qui se passe en silence. «Nous sommes tous ensemble, en silence, mais chacun peut prier, méditer ou faire ce qu’il veut dans sa tête», explique Sara.

d’obéissance. À cela s’ajoute la particularité augustinienne : le vœu d’hospitalité. C’est dans cette perspective que les sœurs s’occupaient des malades français, anglais, amérindiens, catholiques, protestants, animistes «Pour nous, la science n’entre pas en guerre avec la spiritualité» - sœur Carmelle — sans distinction. C’est qu’«elles soignent le Christ, leur époux, à travers chaque malade», explique Sara, guide au monastère. Leur mission d’hospitalité à l’égard des malades «rappelle un peu le serment d’Hippocrate formulé par les médecins», ajoute la guide. Toujours en harmonie avec sa mission, le Monastère des Augustines de Québec est doté d’espaces pour accueillir les aidants naturels et leur proche souffrant afin qu’ils puissent se ressourcer. «C’est une façon moderne de continuer l’œuvre des Augustines», explique sœur Carmelle.

Le silence était, et est toujours, une partie importante de la vie monacale.

Encore aujourd’hui, les déjeuners se déroulent en silence dans le complexe du Monastère, autant du côté des sœurs que des visiteurs.

«Ce n’est pas nous qui avons demandé cela», précise sœur Carmelle, en racontant comment elle fut surprise de constater que les clients déjeunaient en silence dans le Monastère. Elle en avait alors parlé aux responsables pour leur dire qu’il n’était pas nécessaire d’obliger leurs invités à observer les mêmes règles qu’elles. Pourtant, l’initiative venait naturellement des visiteurs et de l’administration; le Monastère inspire ce silence respectueux. «Les murs ici ont beaucoup entendu le silence», souligne sœur Carmelle. «Ils ont emmagasiné la parole du silence».

Aujourd’hui, cette tradition hospitalière se perpétue dans le complexe hôtelier, en accueillant des visiteurs d’origines et de confessions diverses.

Le Monastère propose plusieurs soins : massothérapie, consultations de santé globale, méditation, etc. De nombreuses activités sont aussi organisées dans les voûtes ou les salles du Monastère : yoga, broderie, concert de bols tibétains, etc.

VALÉRIE MARCOUX

Le serment d’Hippocrate est un code d’honneur écrit par un médecin aux environs du 4e siècle Av. J.-C. Hippocrate pose les bases de la déontologie médicale occidentale que sont le secret professionnel et la nondiscrimination des patients.

LA QUÊTE

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photo : © Valérie Marcoux photo : © Valérie Marcoux

Plusieurs visiteurs sont intéressés par l’aspect spirituel de l’endroit. Certains appellent pour réserver et demandent «Est-ce que je vais avoir l’occasion de parler à une sœur?», partage sœur Carmelle.

photo : © Valérie Marcoux

L’exposition du musée des Augustines met en valeur leurs talents d’apothicairesse et de soignante.

Reproduction d’une chambre de sœur au Monastère des Augustines. Les chambres du complexe hôtelier sont différentes. Environ la moitié propose une expérience « authentique » alors que l’autre offre un plus grand confort.

NOVEMBRE 2017

LA QUÊTE

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YOGA

©Courtoisie Nathalie Cuvillier

UNION DU CORPS ET DE L’ESPRIT

«La spiritualité, c’est très subjectif; chacun a sa propre définition. Pour moi, c’est plus un retour vers soi afin de se reconnecter à soi-même, mais aussi à son essence profonde», explique Mme Cuvillier, enseignante de yoga classique au studio SAPAS Yoga.

Vieux de trois millénaires, le yoga a évolué de philosophie à pratique religieuse pour revenir à ses origines, il y a environ 2 000 ans. Aujourd’hui, il est associé majoritairement à l’activité physique. À Québec, plusieurs écoles, dont SAPAS Yoga, amalgame ainsi le yoga traditionnel avec la mise en forme. Toutefois, quelques studios comme le Centre de yoga Québec se spécialisent encore dans le yoga classique.

UN RETOUR VERS SOI Le yoga classique est une discipline du corps et de l’esprit comprenant une panoplie de mouvements.

Quatre techniques sont employées : la posture, la respiration, la méditation et la relaxation. Le Centre de yoga Québec enseigne ces quatre dimensions selon les enseignements de Patanjali, un recueil de phrases brèves à la base du système philoso-

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phique. «Chaque technique yogique va amener quelque chose et elles ont chacune leurs particularités. Si on prend la respiration, certains exercices vont être apaisants, d’autres stimulants, ou, encore, améliorer la concentration et la stabilisation», explique Annette Kerckhoff, directrice du Centre de Yoga Québec. Ce sont quatre «portes d’entrée » à la dimension spirituelle. «Il y a beaucoup de gens qui se ressourcent et qui retrouvent une sensation d’expansion intérieure en se mettant en lien avec les forces de la nature, en visualisant le soleil, par exemple. [Ces forces] permettent d’aller vers un état détaché du stress, des préoccupations du quotidien, soit un état d’expansion et de bien-être», ajoute-t-elle.

Au studio SAPAS Yoga, Nathalie Cuvillier pratique et enseigne le hatha-yoga (forme de yoga classique) et LA QUÊTE

le yoga nidra, aussi appelé le yoga du sommeil éveillé. «C’est une bonne façon de régénérer son corps physique, émotionnel et mental. On dit qu’un yoga nidra de 20 minutes, lorsqu’on est dans la zone entre éveil et sommeil, est équivalent à trois heures de sommeil», précise Mme Cuvillier.

Comme au Centre de Yoga Québec, Mme Cuvillier utilise les quatre techniques dans ses cours. «Quand on rentre dans la classe, on prend toujours un 10 à 15 minutes pour se déposer; j’amène les gens dans une petite méditation. On continue par des réchauffements physiques et des respirations. Ensuite, on va dans les postures et je finis toujours par de la relaxation», explique-t-elle. Ce n’est toutefois pas tous les professeurs qui procèdent ainsi. Certains de ses collègues s’attardent moins au côté spirituel du yoga, mais plus sur le corps et l’exercice. «Les quatre techniques NOVEMBRE 2017

sont nécessaires et complémentaires.

On va avoir une facilité pour une ou pour l’autre, mais c’est leur complémentarité qui fait en fait la force et qui permet de retrouver un équilibre dans notre vie et dans notre corps», ajoute l’enseignante.

à soi-même, on ne peut atteindre un niveau de spiritualité», affirme l’enseignante de SAPAS Yoga.

UNE NOUVELLE TENDANCE Depuis quelques années, le yoga est pratiqué en grande partie pour ses bienfaits physiques en délaissant le côté spirituel. Cette approche ne fait pas l’unanimité parmi les enseignantes de yoga traditionnel.

« La mode actuelle des approches physiques fait un excellent travail pour nous amener en contact avec notre corps; c’est déjà un travail spirituel. »

«La mode actuelle des approches physiques fait un excellent travail pour nous amener en contact avec notre corps; c’est déjà un travail spirituel. On écoute davantage les messages de notre corps. Lorsqu’on est stressé, on est inconscient de notre posture,» explique Annette Kerckhoff. Plusieurs de ses étudiants ont fait du yoga physique avant de pratiquer le yoga classique. «Une fois qu’on est plus ancré dans notre corps, il y a un appel spirituel qui pousse les gens à aller chercher plus loin : commencer à respirer consciemment et à observer les émotions et les pensées qui viennent de l’intérieur», constate la directrice du Centre de Yoga Québec.

AUDREY-MAUDE VÉZINA

- Annette Kerckhoff

La spiritualité selon Audrey-Maude La spiritualité est, pour moi, synonyme de paix intérieure.

La société d’aujourd’hui est stressée et tout bouge trop vite. Il faut prendre le temps de relaxer et de décrocher de ce rythme effréné. On doit être en mesure de se reconnecter à son corps et à son esprit en laissant nos problèmes de côté pour atteindre un état de bien-être.

J’ai pratiqué le yoga sous forme d’activité physique sans m’attarder à la notion de spiritualité qui s’y rattache. J’ai essayé de faire un retour vers moi-même quelques fois, mais sans succès. À ce moment, je n’avais pas en tête que ça prenait de la persévérance.

Je pensais au « tu l’as ou tu ne l’as pas », et je ne l’avais pas. J’ai décidé de me redonner une chance et d’accepter que pour atteindre une paix intérieure, il faut du travail et de la patience.

AUDREY-MAUDE VÉZINA

Nathalie Cuvillier voit la nouvelle mode de yoga physique comme étant très axée sur une société qui est active.

«Les gens sont très actifs dans leur vie; ils ont encore besoin de s’activer pendant leur exercice physique. Ça ne me rejoint pas; je suis quelqu’un qui a besoin de retourner vers l’intérieur, vers ma spiritualité, pour me ressourcer», précise-t-elle. Certaines personnes abandonnent la quête de spiritualité à travers le yoga, car ça ne vient pas naturellement. «Souvent les gens ont un chemin à faire, et on n’est pas tous rendus au même point, que ce soit en yoga ou en exercice physique. Si on ne persévère pas et qu’on ne se donne pas la chance de s’ouvrir NOVEMBRE 2017

LA QUÊTE

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DES CHOIX ET DES CONSÉQUENCES

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L’enfer est pavé de bonnes intentions, mais quand nous mélangeons politique, religion et spiritualité, nous commettons souvent d’irréparables injustices. À la mi-octobre, Ottawa a annoncé qu’il allouait quelque 800 millions de dollars aux Amérindiens pour compenser les torts causés aux victimes de la grande «rafle des années 1960». La plupart d’entre nous ignorent tout de cette histoire d’enlèvements, dont furent victimes plus de 10 000 enfants autochtones, retirés de leurs familles par les autorités gouvernementales et offerts en adoption hors de leur milieu naturel et même à l’étranger, à l’insu de leurs parents et de leurs clans. Ce faisant, l’État se libérait de son obligation d’offrir des services sociaux adéquats aux bandes où vivaient ces enfants. Devenus adultes, certains ont décidé de poursuivre les gouvernements responsables de ces rafles, avec le résultat qu’on connaît.

Ce n’est là qu’un autre des épisodes de cette saga dramatique où l’on voit, entre 1831 et 1996, de petits Amérindiens arrachés à leur milieu naturel et placés dans des institutions souvent religieuses qui se chargeaient de «civiliser les enfants sauvages» en éradiquant toute trace de leur culture d’origine pour les former aux modes de vie de la société blanche. Au Canada, il y aurait eu 131 de ces pensionnats autochtones, dont une quinzaine au Québec.

Aujourd’hui disparues, ces écoles ont peut-être initié de jeunes sauvagesses à la couture et des petits sauvages à la cordonnerie et aux travaux de la ferme, mais elles ont surtout gommé toute trace de qui ils étaient, en voulant «sortir le sauvage» des enfants, en leur interdisant leur langue et leurs habitudes sociales. Mais elles ont surtout formé des générations d’êtres déracinés et inadaptés dont les descendants cherchent encore des traces de leur identité et de leurs valeurs traditionnelles, de ces repères sans lesquels ils se perdent avec leur descendance.

Pourtant, aux premières heures de la colonie, Champlain rêvait d’une société à naître d’unions entre colons français et Amérindiens; la tendance de ses compatriotes à prendre le bois et à «s’ensauvager» l’avait fait changer d’idée. Trop de coureurs des bois revenaient au bercail en laissant derrière une famille amérindienne dont la reconnaissance aurait dû passer par les rites de l’Église

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catholique. Dans les Relations des Jésuites, les rédacteurs décrivent minutieusement les us et coutumes des «sauvages», aux premières heures de la colonie, s’attardant à leurs habitudes spirituelles parfois qualifiées de «superstitions».

Nous ignorons presque tout de cette spiritualité autochtone que nous associons aux grandes circonstances où l’on sort plumes, boucane, tambours, danses en cercle et tentes de sudation, mais, les reportages des «bons pères», d’il y a quatre siècles, nous font réaliser qu’il s’agit là de traditions non seulement culturelles, mais surtout spirituelles. Traditions qui témoignent d’une foi intimement liée à la vie et à la nature, selon des rites organisés et nommés en fonction d’une logique simple, comparable à celle de ces cultures exotiques vers lesquelles les Occidentaux que nous sommes se tournent si facilement quand ils désertent les religions judéo-chrétiennes où ils ont grandi.

Pourquoi aller si loin pour trouver ce qui se trouve là, à portée d’un téléphone? Ce qu’on ne comprend pas finit par agacer, mais, pour comprendre, il faut apprendre et, pour apprendre, il faut vouloir le faire en y prenant de l’intérêt.

La spiritualité des Premières Nations peut nous séduire, car elle appartient aux fibres de notre terre, à notre culture inconsciente. Mais, quand on a grandi dans les cadres de religions qui prétendent détenir la vérité et outrepassent parfois leurs juridictions morales, on tolère mal, quand on s’en est affranchi, que des étrangers vous imposent la vue de leur soumission par des «symboles religieux ostensibles». Surtout avec la bénédiction des gouvernements, hier responsables des grandes rafles d’enfants.

Dans le diocèse de Québec, en 2020, il ne restera que 40 des 201 fabriques responsables des 239 églises actuelles.

Selon l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, à peine 5 à 10 % des fidèles fréquentent nos temples, même si 80 % des Québécois disent y aller... une fois par année. Le phénomène s’observe partout dans le monde.

Serait-ce que la culture judéo-chrétienne constate qu’une religion a besoin de spiritualité, mais que la spiritualité peut vivre hors d’une religion? Tous les choix comportent des conséquences bonnes ou mauvaises.

MARTINE CORRIVAULT

LA QUÊTE

NOVEMBRE 2017

ÉTAT D’ESPRIT «Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs.»

NELSON MANDELA

L’Art, la poésie et la spiritualité m’apparaissent indissociables.

Je ne suis pas un grand artiste ni un poète confirmé, mais je suis toujours inspiré lorsque je dessine ou écris.

Pour moi, la spiritualité est cette petite étincelle plus grande que nature qui me permet de trouver le fil conducteur lorsque j’essaie d’exprimer ce qui m’habite.

Lorsqu’il ne s’agit que de moi, c’est assez simple. J’ai l’habitude d’écouter assez facilement ce qui m’habite intérieurement, mais lorsque vient le temps de partager avec d’autres êtres vivants, la spiritualité m’aide à englober le tout pour le rendre plus grand que moi.

La spiritualité, c’est ce voyage intérieur qui ramène le calme en apaisant le tsunami d’idées qui s’emparent de mes deux hémisphères lorsque vient le temps de m’asseoir devant mon clavier pour exprimer clairement le thème que j’explore. L’attraction de la lune sur les marées, le va-et-vient des vagues, les traces éphémères qui s’effacent trop vite dans le sable après mon passage, le calme que j’éprouve en observant les moutons blancs sur le fleuve du haut d’un belvédère conçu pour le plaisir des yeux : tout nourrit la vie spirituelle qui m’habite.

Que ce soit l’écoute de L ’hymne au printemps, de Félix Leclerc, des Gnossiennes, de Satie, de la lecture des Confessions animales : Bestiaire, de Serge Bouchard, du Trouble bipolaire 100 Questions/Réponses de Louis Bindler et Olivier Andlauer, ou même, de Vivre en santé avec une maladie chronique écrit par une panoplie de docNOVEMBRE 2017

teurs et de médecins, la spiritualité demeure au cœur de ma vie.

Lorsqu’on vit au quotidien avec une souffrance de naissance que l’on tente d’apprivoiser, il arrive inévitablement, dans notre processus, un moment où l’on a envie de tout abandonner, se sentant trop petit pour pouvoir y changer quoi que ce soit. C’est exactement là, à ce point de rupture, qu’il est précieux de croire en quelque chose de plus grand que soi. Que ce soit Dieu, Bouddha, Allah ou autres prophètes n’est pas si important. C’est la valeur que nous accordons au fait qu’il existe une force supérieure, appelons-la spiritualité, qui nous permet de puiser à l’intérieur de nous des forces insoupçonnées pour surmonter les épreuves qui sont mises sur notre route.

J’ai appris à considérer la spiritualité comme une compagne de route particulière. Je lui octroie le rôle de guide lorsque j’ai besoin de réfléchir avant de prendre une décision significative dans ma vie. La méditation est comme le hors-d’œuvre et la spiritualité est l’ensemble de l’œuvre incluant l’inspiration, la réflexion, le processus créatif de ma vie. Elle est la levure du pain dont je me nourris intellectuellement.

Voilà, c’est ainsi que j’avais envie LA QUÊTE

de vous partager ma relation avec la spiritualité, à l’intérieur de cette vie que je tente de combler à l’image de l’homme que je construis depuis le début de mon rétablissement.

Nous avons tous une vie physique, émotive, affective, psychique, sexuelle et, pourquoi pas, spirituelle.

Croyons en la vie, en l’au-delà, en Dieu, en Bugs Bunny, en autrui ou en soi-même, peu importe, mais : «CROYONS-Y ASSEZ FORT POUR AMÉLIORER NOTRE SORT.» Simplement, MARC ÉMILE VIGNEAULT

©Marc-Emile Vigneault

Selon Urgyen Sangharakshita, la «vie spirituelle» représente tout le processus de l’évolution supérieure.

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UN CHEMIN DE CROIX INUSITÉ!

©Antoine Godbout

Antoine Godbout, propose à La Quête de profiter de ses 50 années d’archives de photos.

On en profite!

«La religion n'est que la matérialisation culturelle de la foi.»

- Simon Vermette

©Antoine Godbout

Vu depuis la route 117, dans le Nord de Montréal, 1970

Sainte-Anne-de-Beaupré, 26 juillet 1970

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LA QUÊTE

NOVEMBRE 2017

©Antoine Godbout ©Antoine Godbout

Clocher de l’église Saint-Joseph, au pied de La Pente Douce, 2014

©Antoine Godbout

Photo prise pendant le Congrès eucharistique international de Québec, en juin 2008.

©Antoine Godbout

©Antoine Godbout

Croix du cimetière de Grosse-Île, Îles-de-la-Madeleine, 2013.

Crucifix de Gaudi dans la célèbre cathédrale, La Sagrada Familia, 2013 NOVEMBRE 2017

Crucifix à l’Hôpital du Saint-Sacrement qui a suscité une controverse lorsqu’on l’a retiré... puis réinstallé, 2013.

LA QUÊTE

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DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA À ANDY WARHOL Il existe, en chaque être humain, ce «petit quelque chose» que l’on appelle la spiritualité. Évidemment, elle existe à différents niveaux, aussi variables que d’aller d’un pour cent à cent pour cent. Mais, sur cette planète, il est bon dans tout de viser le juste milieu. Pour développer davantage notre spiritualité, il faut savoir où elle se loge, sans doute quelque part entre la pensée, le corps et l’âme, ou plus précisément, entre le cerveau et l’âme. C’est l’étincelle qui active notre cerveau pour nous épanouir, si nous y accordons un quelconque intérêt dans notre vie. Cette étincelle peut être présente jusqu’à la liquéfaction du cerveau, ou, si on veut, la phase terminale extrême.

Pour bien des gens, la spiritualité, c’est la religion qui les habite, ou la philosophie qu’ils adoptent, mais il n’en est rien, car la spiritualité est libre de toutes les attaches des pratiques terrestres, puisqu’elle est reliée à l’esprit. La spiritualité peut se rallier à quelque chose en particulier, s’attacher à un sujet spécifique et le développer pour l’améliorer et donner une plus grande liberté à celui ou celle qui la pratique. Cette situation se rencontre principalement auprès de spécialistes, de gens qui œuvrent dans le domaine de la création ou de l’amélioration des systèmes tels que les urbanistes, les ingénieurs, les architectes et les designers. Tous ces personnages n’ont pas d’autres choix que de pratiquer fortement une certaine spiritualité s’ils veulent réaliser leurs projets.

Il en est de même pour les compositeurs de musique, les peintres et les sculpteurs. La réalisation d’une œuvre, bien entendu, sera matérielle, mais sa création sera spirituelle. J’aimerais bien me référer à une réponse que j’ai apprise, jadis, à la question : «Qu’est-ce que créer?» Créer, c’est faire quelque chose avec rien, ou, pour être plus précis, à partir de rien.

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Donc, faire travailler non le corps ou la matière, mais uniquement l’esprit.

D’aussi loin que l’on puisse reculer dans l’histoire, l’homme et la femme ont eu à se servir de leur cerveau pour développer tout ce que les civilisations ont inventé à ce jour. L’une des premières questions qui a été posée : «Qui a fait tout ce que je vois autour de moi?» Le soleil, la lune, les étoiles, la terre, l’eau, les arbres, les animaux, les oiseaux, les poissons… Devant l’impossibilité de répondre à cette question, ils imaginèrent qu’un être plus grand qu’eux était l’auteur de tout ce qui les entourait. Dans ce que je viens d’énoncer, il est assez étonnant de constater que les premiers contacts de scientifiques avec quelques-unes des dernières peuplades qui vivaient encore presque à l’âge de pierre ont révélé qu’ils avaient une croyance envers un être supérieur, cet être qui était responsable du beau et du mauvais temps, et de tout ce qui les entouraient, et qu’un jour ils verraient cet être après avoir vécu. Il en est de même de la découverte de l’Amérique par les premiers explorateurs, Christophe Colomb, Jacques Cartier, Samuel de Champlain…, les Amérindiens leur expliquèrent leurs croyances au Grand Manitou, leur façon de penser et l’existence via la nature qui les entourait. Certains scientifiques attribuent cette façon de penser à ce qu’ils appellent la cellule de Dieu ou la cellule Divine, qui fait croire à une présence créatrice supérieure.

Outre la spiritualité de Jésus que je considère comme excellente, et sur laquelle je m’abstiendrai de développer, il y a d’autres êtres humains pour lesquels j’ai une certaine admiration et qui me fascinent, soit par leur façon de vivre, leur pensée ou leurs œuvres. J’en énumérerai quelquesunes. Sainte Thérèse d’Avila, par ses écrits et son expérience spirituelle.

Cette dernière se détachait complèLA QUÊTE

tement de l’attraction terrestre. Heureusement que le plafond des pièces qu’elle habitait arrêtait sa lévitation.

Ce que je trouve malheureux, c’est que des reliques de son corps furent distribuées aux quatre coins de l’Espagne, après sa mort, sans oublier quelques morceaux de choix à Rome.

Victor Hugo, à propos de l’amour, dit : «On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime.»

Andy Warhol, ce grand artiste qui a immortalisé la soupe Campbell disait : «Quand je mourrai, je ne veux pas laisser de restes. Je voudrais disparaître. Les gens ne diraient pas «Il est mort aujourd’hui, mais ils diraient, il a disparu.» S’il ne reste rien du corps, il n’y a que la pureté de l’esprit.

Je termine par cette phrase de Teilhard de Chardin qui me séduit : «Nous ne sommes pas des êtres humains venus vivre une expérience spirituelle, mais des êtres spirituels venus vivre une expérience humaine.»

Spirituellement PHILIPPE BOUCHARD

NOVEMBRE 2017

©Louis Gagnon

LA PAIX DU CŒUR

Le monde vit une période trouble.

Des troubles tant à l’échelle nationale que mondiale qui peuvent affecter notre vie personnelle. Le changement de climat nous perturbe aussi. Ajoutons à tout ce désordre, les problèmes financiers et de santé. Il y là, matière à perdre notre paix intérieure et extérieure.

donc me corriger de cette vilaine habitude. Maintenant, comment?

Même si le cycle de la vie continue, comme un long fleuve tranquille, nos inquiétudes et nos problèmes perturbent notre façon de vivre: la vie devient un stress permanent. Je me pose souvent cette question. Comment faire pour retrouver ma paix?

La respiration compte pour beaucoup dans l’amélioration de mon sort. La stabilité aussi. J’ajouterais que l’appui de personnes compétentes dans plusieurs domaines dans lesquels je travaille contribue aussi à mon bien-être. Ces éléments m’aident à reprendre le dessus, à améliorer mes comportements.

J’ai beau me parler, tenter de me convaincre de me calmer, rien ne fonctionne à mon goût et je perds patience. Tout ce stress se transpose dans mes comportements, et je me vexe inutilement créant parfois de la discorde avec mon entourage. Je dois NOVEMBRE 2017

Mon expérience de vie me dicte de suivre un horaire constant et de me reposer souvent afin d’éviter les encombrements quotidiens. Chose qui paraît facile de prime abord, mais reste qu’il faut le faire!

La paix du cœur apparait alors comme un don sur lequel je peux me fier. Elle me mène vers une certaine spiritualité, ce qui m’apporte avec le temps, une vie intéressante à vivre et LA QUÊTE

non pas une vie à supporter. J’accepte la vie telle qu’elle se présente. Je pourrais dire, le moment présent.

Au cours de notre vie sur terre, bien des obstacles jalonnent notre parcours. Par ailleurs, la vie se révèle parfois comme un jardin fleuri et ensoleillé. C’est donc à nous de prendre ces moments opportuns pour être heureux.

Le discernement entre en jeu dans notre façon de voir la vie. Il vaut la peine de s’arrêter et d’y penser. Les saisons passent et le soleil brille toujours au-dessus des nuages. En vivant une paix souhaitable, les difficultés du quotidien s’acceptent mieux et la sérénité revient dans nos cœurs.

LOUIS GAGNON Artiste Peintre

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LE JEULEDE LA QUÊTE JEU DE LA QUÊTE PAR JACQUES CARL MORIN ET GINETTE PÉPIN par Jacques Carl Morin et Ginette Pépin

CE JEU CONSISTE À REMPLIR LES RANGÉES HORIZONTALES AINSI QUE LES COLONNES 1 ET 20 Ce jeu consiste à remplir les rangées horizontales ainsi que les colonnes 1 et 20 à l’aide des À L’AIDE DES DÉFINITIONS, INDICES OU LETTRES MÉLANGÉES OU DÉJÀ INSCRITES. CHAQUE définitions, indices ou lettres mélangées déjà inscrites.

Chaque case griseD’UN représente CASE GRISE REPRÉSENTE UNE LETTRE QUIou EST À LA FOIS LA DERNIÈRE LETTRE MOT ETune lettre qui est LETTRE à la foisDU la dernière LA PREMIÈRE SUIVANT. lettre d’un mot et la première lettre du suivant.

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1-Altruisme, bonté, charité. charité.

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8-Situation confuse. État de l’Ouest américain.

20-Religieuses dont le monastère est situé au 77,

Compose avec les protons le noyau des atomes rue des Remparts.

Religieuses dont le monastère est situé au 77, rue des Remparts.

(UNNOTER).

HORIZONTALEMENT :

1-Place en face du Manège militaire. Serviteur, : Horizontalement domestique. Barrique, fût. Cubitus (AULN).

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7-État opposé à l’éveil. Figure sur les billets de cinq dollars. Rétréci, ratatiné (ARRUBIGO).

9-L’un des symboles de l’Irlande. Scintiller (NICETREEL). Divorce.

2-Répétition d’un son. Ouest. Examen, épreuve.

Place en face duduManège Deuxième signe zodiaque.militaire. Serviteur,

10-Estime. Animal préhistorique. Bâtiments.

domestique. Barrique, fût. Cubitus (AULN).

3-Crédule. Originalité amusante (ENATIAFIS). d’un son. Ouest. épreuve.

2- Répétition Les rosiers en comptent beaucoup.Examen, Brume pol luante.

Deuxième signe du zodiaque.

3- Crédule.

Originalité amusante (ENATIAFIS). Les rosiers en comptent beaucoup. Brume 4-Intrus. Réparer quelque chose grossièrement polluante.

(TRIOFLARES). Rassasié.

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5-Opinion que se fait le public sur une personne

Intrus. chose grossièrement (TRIOFLARES). Rassasié. ou sur Réparer une chose.quelque Bout de cigarette.

Logement misérable. Mauvais traitements.

que Prénom se faitdes leacteurs public sur une 5- Opinion 6-Funérailles.

Connery et personne ou sur une chose. Bout de cigarette.

Logement misérable. traitements.

Penn. Malgré, sans égardsMauvais à.

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LA QUÊTE

NOVEMBRE 2017

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PAR HÉLÈNE HUOT RIRE ET SOURIRE L’homme dit : Dieu?

Dieu dit : Oui L’homme : Puis-je vous poser une question?

Dieu : Bien sûr.

L’homme : Qu’est-ce qu’un million d’années pour vous?

Dieu : Une seconde.

L’homme : Et un million de dollars?

Dieu : Un centime.

L’homme : Pouvez-vous me donner un centime?

Dieu : Attends une seconde...

Patrick Giani, astropsychologue, spiritualiste et écrivain français Source : http://www.giani.fr/humour_spirituel.htm

PARLER POUR PARLER 1. Ancêtre du gospel, le negro-spiritual est un chant religieux créé par les esclaves noirs durant la guerre de Sécession aux États-Unis. On écrit au pluriel : a. negro-spiritual; b. negros-spirituals; c. negro-spirituals.

2. L’expression « par l’opération du Saint-Esprit» signifie : a. par un moyen mystérieux; b. grâce à une action menée dans l’anonymat; c. d’une manière officieuse.

3. Spiritualiser veut dire : doter, imprégner de spiritualité. Le verbe contraire est : a. banaliser; b. matérialiser; c. laïciser.

4. On dit d’un homme qui a de l’esprit qu’il est : a. spiritain; b. spiritualiste; c. spirituel.

5. « Religion et spiritualité sont deux choses très différentes, mais les gens les confondent souvent ». L’auteur de cette phrase est : a. Mohammed Ali; b. Martin Luther King; c. Nelson Mandela.

6. Le nom d’un grand maître spirituel historique se cache dans chaque ensemble qui suit; retrouvez-le en déplaçant les lettres (un de ces personnages est une femme) : ABDDHOU; ACEORST; AEHMMOT; EEEHRST; EEENQUS. 7. Mon ami Guy fréquente le centre Eckankar de Québec, il apprécie les exercices spirituels proposés par ce mouvement religieux. Le mot Eckankar vient : a. de l’arabe; b. du grec; c. du sanscrit.

QUI SUIS-JE?

«Je me flatte de parler un français correct; je ne dis pas élégant, je dis correct. Mes élèves n’en parlent pas moins joual : je ne les impressionne pas. J’ai plutôt l’impression que je leur échappe par moments. Pour me faire comprendre d’eux, je dois souvent recourir à l’une ou l’autre de leurs expressions jouales. Nous parlons littéralement deux langues, eux et moi. Et je suis le seul à parler les deux.» (1960) J’attends de vos nouvelles…

Vous aimez les mots. Vous avez des commentaires à formuler ou des suggestions à faire concernant cette chronique. Rien de plus simple. Écrivez-moi à hhgodbout@gmail.com. Cela nous permettra d’échanger sur des questions qui vous intéressent et d’enrichir par le fait même les futures chroniques. Merci à vous ! Les réponses page 33.

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LA QUÊTE

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La chapelle De grands pins rouges et plusieurs sapins baumiers m’entourent dans un sentier étroit; je me sens bien accueilli sur la terre à Cabot. Je marche en direction de la chapelle orientée à l’ouest dans une forêt propice aux chanterelles. Je renoue avec la croix de chemin plantée là, au détour du sentier. Nul besoin de s’accrocher à une grande religion quand une modeste chapelle existe au fond des bois.

Je caresse la rondeur des pierres millénaires qui étaient jadis dans le lit de la rivière Malbaie. Je ressens un vertige lorsque je conçois l’abîme des années. Je profite de mon passage pour te saluer, vénérable chapelle.

©Archives Web

FRANÇOIS GAGNON

LA QUÊTE EST DIFFUSÉE PAR TÉLÉPHONE VIA

Québec 418 627-8882 • Montréal 514 393-0103 • Ailleurs au Québec 1-877 393-0103

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LA QUÊTE

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NOVEMBRE Novembre, tu es le mois de l’année le plus mal compris, le plus mal-aimé et, pourtant, tu es nécessaire. Tu nous invites et nous rappelles que nous avons, comme la Nature et la terre, besoin de repos.

Oublions les chaudes journées de l’été, la température fraîche des mois de septembre et d’octobre, les couleurs rouge, orange, jaune des arbres. Que les cours, les parcs et les forêts accueillent ces feuilles et en nourrissent leur sol.

Voir, par les fenêtres de nos chaudes maisons ou de nos confortables appartements, les premiers flocons tomber comme de la ouate, doucement, réjouissant les petits qui voient la neige pour la première fois. Ils ont envie de la voir de près, de la toucher et d’en faire des balles.

En novembre, nous commençons à entrer en hibernation, en méditation. Certaines personnes trouvent

ce mois difficile à vivre. Pourtant, il nous invite à changer notre attitude, à l’accepter avec philosophie et poésie.

M

ort, vie intérieure, repos, attente, patience, zénitude sont les mots qui représentent bien ce mois. Je me souviens de mon père, centenaire, qui disait, quand le onzième mois arrivait, que nous sommes comme la terre : nous avons besoin de répit. Soit nous acceptons de vivre au Québec, soit nous déménageons vers un pays chaud. Cependant, aucun pays n’a un climat idéal comme nous l’avons vu et lu dans les médias qui ont rapporté les nombreux ouragans, tornades, éruptions de volcan et tremblements de terre.

B

ien sûr, quand les journées froides arrivent, nous pensons aux personnes qui n’ont pas de toit et compatissons avec elles. C’est le moment de donner des sous, beaucoup ou peu selon nos moyens financiers, ou de notre temps pour aider les responsables des maisons d’accueil comme Lauberivière ou la maison Revivre.

Rappelons-nous que chaque mois de l’année mérite d’être vécu avec plénitude. Novembre mérite aussi notre appréciation optimiste. Il est inutile d’en faire un boulet désagréable et de le considérer comme une chape de plomb sur nos épaules.

Et, je vous souhaite de bons moments d’introspection, de méditation, de discussion. De belles réunions

de familles et d’amis pour partager de délicieux repas ou vous amuser avec des jeux de société. Et je termine sur ce petit conseil pour vous faire apprécier novembre : habillez-vous chaudement pour aller dehors, comme je le fais quand je vais faire mes bonnes marches de santé quotidiennes, quel que soit le mois ou la saison.

©Archives Web

CHRISTIANE VOYER

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LA QUÊTE

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UNE ÉCOLE UN PEU SPÉCIALE J’ai toujours été le mouton noir de ma famille. Les miens ont toujours vanté les mérites de l’école, mais, moi, je ne m’y suis jamais sentie à l’aise.

– À l’école, on apprend ce qu’il y a à apprendre pour exercer les métiers professionnels de notre époque.

Comme il se doit. Et toi, Mya, tu ne veux en faire qu’à ta tête!

– Je ne comprends pas ce que vous me dites; il me semble que je ne fais rien de mal. Ce n’est pas de ma faute si mes pieds m’amènent vers la montagne, au lieu de me diriger vers l’école. Je passe ainsi des heures à écouter le chant du vent et les histoires des oiseaux.

– Tu fais l’école buissonnière, Mya. Ce que tu fais s’appelle comme cela. Tu n’es pas convenable, me dit finalement, hier, ma grand-mère. Ma grand-mère que j’aime tant, et qui me fait ce reproche.

– Nous avons été des piliers de l’école, poursuivit ma grand-mère. Tu semblais, dès ta petite enfance, avoir reçu le plus de dons, parmi mes petits-enfants. Et puis, rien ne se passe comme je l’ai prévu. Quel dommage!

Et c’est ainsi, parce que ma grand-mère et moi nous nous aimons tant, que je me suis engagée à me présenter, aujourd’hui, pour le grand recrutement en vue de la prochaine rentrée, à cette école, un peu spéciale.

Je pense qu’il y a des aptitudes qui ne s’apprennent pas à l’école. Mon meilleur ami est un excellent vendeur, et ce, depuis sa plus tendre enfance. Il est capable de vendre un réfrigérateur à un esquimau!

Ce matin, dès 8 heures, je suis allée à cette école. J’étais la dernière d’une longue file d’attente, et, chacun à notre tour, nous devions parler de devant l’évaluatrice de cette école. Mon tour finit par arriver. Mon estomac est noué.

L’évaluatrice a un air machiavélique. Elle me demande sèchement de décliner mon identité en cinq minutes, ce que je fis, d’une voix monocorde. Voici qu’elle me dit triomphante : -Mais vous ne faites pas l’affaire, ma petite!

Ne pouvant retenir ma révolte, je lui assénai : -Je n’ai pas besoin de vous: je suis une fée depuis ma naissance!

©Line Simard

Et je me suis envolée, devant elle, scotchée sur sa chaise. Turlututu!

Même si je ne porte pas de chapeau pointu!

LAURENCE DUCOS

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J’aime le vent de la nuit J’aime écouter venter la nuit Un silence qui siffle l’ennui Le vent aux odeurs sauvagines La nuit et l’aube sont copines Rien ne peut vraiment les séparer Comme le jour et le soir impairs Comme l’ombre et la lumière Comme le temps et l’heure figée

©Archives Web

J’aime flairer la nuit au brouillard De la mélancolie, de la vie L’air nocturne comme un grand gaillard Fort, robuste et à l’odeur de nuit

Seule Elle était seule comme une grande fille, Tellement que parfois elle fuyait la réalité En s’inventant une famille, Toute une parenté.

Pourtant elle avait eu un père, une mère Elle avait eu des frères.

Le père, la mère étaient au ciel, Les frères, il y a longtemps qu’elle en avait eu des nouvelles.

Parfois la visitaient des amis, À qui elle faisait part de ses rêves évanouis; Elle aurait voulu prendre mari Elle aurait voulu enfants chéris.

Elle était seule, Parfois en pleurait, Parfois, en riait, Elle était seule, Elle acceptait Et finalement se résignait.

J’aime parler au vent qui pleure Pour qu’il puisse semer des mots sans heurts J’aime le vent quand il m’effleure C’est une caresse de douceur J’aime retrouver le vent la nuit Dans le silence de la forêt Si dense, vaste, pleine de duvet vert, Sur un tapis de poésie J’aime le vent quand il me chante Humblement la chanson de l’enfant Si cristallin que ça m’enchante Car il me dérobe un sourire franc J’aime, j’aime le vent aux cheveux Blonds d’enfant, aux yeux bleus J’aime, j’aime le vent en entier Car il sait me faire aimer Ce qui m’entoure, J’aime le vent tout court!

MICHEL BONNELLY

Allez hop! Fille... Souriez...

ET les yeux séchés, Il ne faut pas dessécher, Il ne faut pas s’ériger en pitié, Il faut positivement travailler, Il faut vivre quand même des bons côtés Et atteindre ainsi la sérénité.

GAÉTAN DUVAL NOVEMBRE 2017

LA QUÊTE

©Archives Web

Après tout, disait-elle, Il y a des avantages à naviguer seule sur sa nacelle.

On peut aller où l’on veut, Et ainsi peut nous surprendre le bonheur, À n’importe quelle heure, Puisqu’on a la musique comme alliée Et aussi comme compagne, la tranquillité.

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Adèle et moi «Et moi, moi qui suis resté le plus fier, moi, moi je parle encore de moi!»

EXTRAIT DE LA CHANSON LES BOURGEOIS, DE JACQUES BREL À l’écoute d’une chanson d’Adèle, quelques larmes roulent sur mes joues, comme la pluie et les feuilles d’automne crissent sous les pneus des autos dans les rues dont le bruit rentre par la fenêtre entrouverte.

Il ne faut pas se morfondre dans la nostalgie ou la mélancolie, mais un peu de surplus d’émotion qui déboule te rappelle tes petits bonheurs passés et futurs. À quoi ça sert l’art? La culture? À faire une cure de désintoxication de ton cœur, de ton esprit et de ton âme.

Un lavement sans saignée.

Ensuite, une belle journée peut commencer.

Allez Sisyphe heureux...

Roule ta pierre, monte là-haut là où le soleil ne se couche jamais.

Semez à tout vent si ça vous le dit...

©Archives Web

BERNARD SONGE

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©Archives Web

CE JOUR

Un jour, je te dirai.

Je te dirai comme tu es grand.

Je te dirai comme tu es unique.

Un jour, nous parlerons.

Nous parlerons par-delà nos peurs.

Nous parlerons au-delà de nos chimères.

Un jour, je te demanderai

Je te demanderai d’enlever ton masque.

Je te demanderai de montrer ton visage.

Le visage avec lequel tu es né.

Un jour, je t’aiderai.

Je t’aiderai à te débarrasser de ton maquillage.

Pour te laisser voir comme tu es beau en dedans.

Un jour, nous parlerons.

Nous parlerons pour t’aider à sortir de ta gangue.

Nous parlerons pour m’aider à sortir de ma gangue.

Un jour, je te demanderai pardon,

Ce jour, nous serons.

PIERRE LAMARRE BOUCHER

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©Pxabay.com

Accepter Mes rêves ont disparu Le réel m’invite à voir le visage de la vie Je suis le pilote de l’air J’ai traversé le mur du silence.

Je flotte en marchant sur l’eau J’accepte pour l’amour Le soleil se lève Et ma nuque se redresse Blanc lait.

Je ne suis plus une inconnue pour moi-même Je colonise le futur Je mords la paix J’ai protégé la victime.

Tu m’as entendu.

Solidarité.

JULIE BELLEMARE

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PETITE Tu as vu l’horreur de la vie J’ai entendu l’enfer de nos cris J’ai souffert pour toi, pour tes nuits Loin de moi, si petite sois-tu Tu as gardé l’amertume de ce moment Crache tes paroles de colère en vain Si petite sois-tu, parle, hurle ta vie Bats-toi et vainc ce coup du destin Tout bat, je suis là Tout bas, toujours je serai ©Archives Web

Petite, battons-nous ensemble Tout bas, je serai là Toujours, toujours ici et là-bas Sois sûre que ce mauvais pas Éternellement ne durera Avancer parmi ces rabat-joie Et tu vaincras ce mal sournois Toujours autour de toi et moi Se promènent des oiseaux de proie Ne t’en fais pas, j’en fais foi Pas loin, je veille sur ton joli minois Petite, ma petite à moi Tout bas, je suis là, apaise-toi Petite, battons-nous ensemble Tout bas, je serai forte, je serai là Notre amour sera loi Et toujours, toujours, pour et avec toi...

Je t’aime

ISABELLE DROLET

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Ressources Références communautaires Service d’information et de référence qui vous dirige vers les ressources des régions de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches et de la MRC de la Haute-Yamaska.

Tél. : 2-1-1 Aide sociale ADDS Association pour la défense des droits sociaux 301, rue Carillon, Québec Tél. : 418 525-4983 Maison de Lauberivière Centre de jour 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 centredejour@lauberiviere.org Relais d’Espérance Aider toute personne isolée et en mal de vivre 1001, 4e Avenue, Québec Tél. : 418 522-3301 Rendez-vous Centre-ville Centre de jour 525, rue St-François Est, Québec Tél. : 418 529-2222 Rose du Nord Regroupement des femmes sans emploi 418 622-2620 www.rosedunord.org Aide aux femmes Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) Formé pour vous épauler!

418-648-2190 ou le 1-888-881-7192 Centre femmes aux trois A Pour la réorganisations sociale 270, 5e rue, Québec Tél. : 418 529-2066 www.cf3a.ca Centre femmes d'aujourd'hui Améliorer les conditions de vie des femmes 1008, rue Mainguy, Québec Tél. : 418 651-4280 c.f.a@oricom.ca www.centrefemmedaujourdhui.org Support familial Flocons d'espoir Écoute et aide matérielle pour les femmes enceintes 340, rue de Montmartre, sous-sol, porte 4, Québec Tél. : 418 683-8799 ou 418 558-2939 flocons.espoir@videotron.ca Violence Info Sensibilisation, information et intervention pour contrer la violence conjugale et la maltraitance envers les aînées. www.violenceinfo.com Alphabétisation Alphabeille Vanier 235, rue Beaucage, Québec Tél. : 418 527-8267 info@alphabeille.com www.alphabeille.com Atout-lire 266, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 524-9353 alpha@atoutlire.ca www.atoutlire.ca Le Cœur à lire 177, 71e rue Est, Québec Tél. : 418 841-1042 info@lecoeuralire.com www.lecoeuralire.com Lis-moi tout Limoilou 798, 12e Rue, 1e étage, Québec Tél. : 418 647-0159 lismoitout@qc.aira.com

Centre de prévention du suicide 1310,1re avenue, Québec Tél. : 418 683-4588 (ligne de crise) www.cpsquebec.ca Tel-Aide Québec Tél. : 418 686-2433 www.telaide.qc.ca Tel-Jeunes Tél. : 1 800 263-2266 www.teljeunes.com Entraide Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) 435, rue du Roi, Québec Tél. : 418 525-6187 poste 221 carrefour@capmo.org www.campo.org Fraternité de l'Épi Aide aux personnes vivant de l’exclusion par la création d’un lien d’appartenance 575, rue Saint-François Est, Québec Tél. : 418 523-1731 Hébergement Maison de Lauberivière Pour hommes et femmes démunis ou itinérants 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 accueil.hommes@lauberiviere.org www.lauberiviere.org L'Armée du Salut et La maison Charlotte Hébergement hommes 14, côte du Palais, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 1 Hébergement femmes 5, rue Mc Mahon, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 2 armeedusalut.ca/quebec Maison Revivre Hébergement pour hommes 261, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 523-4343 maison.revivre@gmail.com maisonrevivre.weebly.com SQUAT Basse-Ville Hébergement temporaire pour les 12 à 17 ans 97, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 521-4483 coordo@squatbv.com www.squatbv.com Gîte Jeunesse Hébergement temporaire pour garçons de 12 à 17 ans Résidence de Beauport 2706, av. Pierre Roy, Québec Tél. : 418 666-3225 Résidence de Ste-Foy 3364, rue Rochambau, Québec Tél. : 418 652-9990 YWCA Hébergement et programme de prévention de l’itinérance et de réinsertion sociale pour femmes (La Grande Marelle) Tél. : 418 683-2155 info@ywcaquebec.qc.ca www.ywcaquebec.qc.ca Réinsertion sociale Maison Dauphine Pour les jeunes de 12 à 24 ans 31, rue D’Auteuil, Québec Tél. : 418 694-9616 courrier@maisondauphine.org www.maisondauphine.org Prostitution La Maison de Marthe 75, boul. Charest Est, CP 55004 Tél. : 418 523-1798 info@maisondemarthe.com www.maisondemarthe.com

La Marée des mots 3365, chemin Royal, 3e étage, Québec Tél. : 418 667-1985 lamareedesmots@oricom.ca membre.oricom.ca/lamareedesmots

P.I.P.Q. Projet intervention prostitution Québec 535, av. Des Oblats, Québec Tél. : 418 641.0168 pipq@qc.aira.com www.pipq.org

Détresse psychologique

Soupe populaire

Centre de crise de Québec Tél. : 418-688-4240 ecrivez-nous@centredecrise.com www.centredecrise.com

Café rencontre Centre-Ville 796, rue St-Joseph Est, Québec(Déjeuner et dîner) Tél. : 418 640-0915 info@caferencontre.org www.caferencontre.org

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LA QUÊTE

Maison de Lauberivière (Souper) 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 stephane.deslauniers@lauberiviere.org Soupe populaire Maison Mère Mallet (Dîner) 745, Honoré-Mercier, Québec Tél. : 418 692-1762 Santé mentale Centre Social de la Croix Blanche 960, rue Dessane, Québec Tél. : 418 683-3677 centresocialdelacroixblanche.org info@centresocialdelacroixblanche.org La Boussole Aide aux proches d’une personne atteinte de maladie mentale 302, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 523-1502 laboussole@bellnet.ca www.laboussole.ca Centre Communautaire l'Amitié Milieu de vie 59, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 522-5719 info@centrecommunautairelamitie.com www.centrecommunautairelamitie.com Centre d’Entraide Émotions 3360, de La Pérade, suite 200, Québec Tél. : 418 682-6070 emotions@qc.aira.com www.entraide-emotions.org La Maison l'Éclaircie Troubles alimentaires 2860, rue Montreuil, Québec Tél. : 418 650-1076 info@maisoneclaircie.qc.ca www.maisoneclaircie.qc.ca Le Pavois 2380, avenue du Mont-Thabor, Québec Tél. : 418 627-9779 Téléc. : 418 627-2157 Ocean Intervention en milieu Tél. : 418 522-3352 Intervention téléphonique Tél. : 418 522-3283 Parents-Espoir Soutien et accompagnement des parents 363, de la Couronne, bureau 410, Québec Tél. : 418-522-7167 Service d'Entraide l'Espoir 125, rue Racine, Québec Tél. : 418 842-9344 seei@videotron.ca www.service-dentraide-espoir.org Relais La Chaumine 850, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 529-4064 chaumine@bellnet.ca relaislachaumine.org TOXICOMANIE Al-Anon et Alateen Alcoolisme Tél. : 418 990-2666 www.al-anon-alateen-quebec-est.ca Amicale AlfA de Québec 75, rue des Épinettes, Québec Tél. : 418 647-1673 alphadequebecinc@videotron.ca Point de Repères 225, rue Dorchester, Québec Tél. : 418 648-8042 www.pointdereperes.com VIH-SIDA MIELS-Québec Information et entraide dans la lutte contre le VIH-sida 625, avenue Chouinard, Québec Tél. : 418 649-1720 Ligne Sida aide : 418 649-0788 miels@miels.org www.miels.org

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À TOUS NOS PRÉCIEUX PARTENAIRES !

PARTENAIRES OR • Centraide PARTENAIRES ARGENT • CKRL FM 89,1 • Impressions Stampa • Services 211

PARTENAIRES BRONZE

RÉPONSES PARLER POUR PARLER 1. C. Un negro-spiritual, des negro-spirituals.

2. A. « Par l’opération du Saint-Esprit » : signifie : par un moyen mystérieux, inexplicable, parfois suspect. Au sens propre, l’opération du Saint-Esprit est l’action mystique du Saint-Esprit par laquelle la Vierge Marie fut rendue mère.

3. B. Le contraire de spiritualiser est matérialiser.

4. C. Spiritain se dit d’un membre de la congrégation des Pères du Saint-Esprit; spiritualiste signifie : propre à la doctrine qui reconnaît l’esprit comme une réalité supérieure et indépendante.

5. A. L’auteur est Mohammed Ali, boxeur américain (1942-2016).

6. ABDDHOU = Bouddha. ACEORST = Socrate. AEHMMOT = Mahomet. EEEHRST = Thérèse. EEENQUS = Sénèque.

7. C. Dans le glossaire du mouvement, Eckankar est un terme qui signifierait « co-travailleur» ou « collaborateur » de Dieu; ce mot est dérivé du sanscrit Ekankār ou Ik Oankār.

RÉPONSE Qui suis-je?

Jean-Paul Desbiens, alias Frère Untel, frère Pierre-Jérôme chez les maristes, philosophe, écrivain, éducateur et journaliste québécois (1927-2006). Il est l’auteur de l’essai Les insolences du frère Untel dans lequel il critique sévèrement la société québécoise, dénonçant en particulier la pauvreté de la langue parlée : le joual (mot qu’il emprunte à André Laurendeau) est une langue désossée, dit-il, une absence de langue, un problème de civilisation. Ses propos secouent les bien-pensants, ils influenceront les auteurs du Rapport Parent.

• Audiothèque

Citation extraite des Insolences du frère Untel, Éditions de l’Homme, 1960, p. 27.

• Intermarché St-Jean

Photo : Antoine Godbout.

Photo Antoine Godbout.

Merci

RÉPONSES LA LANGUE DANS SA POCHE

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SOLUTION LE JEU DE LA QUÊTE SOLUTION

• Le Bal du Lézard • Maison Revivre • Michel Yacoub

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AUDREY ROBERGE ET L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Après m’avoir fait visiter ses locaux, Audrey Roberge m’amène sur une belle terrasse ensoleillée du Centre de l’environnement Frédéric-Bach ou a eu lieu cette entrevue ponctuée par les rires gracieux de cette jeune dame remplie d’espoir en l’avenir.

«Le CRE est un organisme à but non lucratif qui existe depuis 1989. Donc l’organisme fêtera bientôt ses 30 ans d’existence, ce qui lui confère, selon Audrey, une certaine crédibilité. Il existe des CRE dans chacune des régions administratives du Québec. Le CRE de la Capitale nationale a développé particulièrement la question de la gestion des matières résiduelles, la préservation des milieux naturels, l’adaptation aux changements climatiques et les questions qui concernent la santé environnementale, donc la relation entre la santé de l’humain et l’environnement dans lequel il évolue.»

«Le CRE a un mode de fonctionnement démocratique; nos actions sont axées sur la concertation. Nous voulons vraiment sonder les citoyens, s’enquérir des instances publiques, des entreprises, des institutions et mettre tous les acteurs d’un même enjeu autour d’une table pour discuter de solutions face à des problèmes particuliers.»

«Par exemple, dans le projet d’économie circulaire duquel je suis responsable depuis cet été, nous avons posé plusieurs actions de concertation.

Nous avons eu une rencontre dans le cadre d’un comité où étaient présents des gens de la ville de Québec, des recycleurs, des conditionneurs, des recycleurs, des génies-conseils, des en-

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treprises, etc. Donc, c’était une activité de concertation lors de laquelle nous avons discuté de la façon que nous pourrions faire émerger concrètement notre projet d’économie circulaire dans la région de Québec et voir comment étendre le projet à plus grande échelle, avec le soutien d’autres CRE. Bref, ensemble, nous avons rêvé le futur pendant deux heures», ajouta Audrey sur un ton optimiste et résolu.

©Real Malouin

Audrey Roberge travaille au Conseil régional de l’environnement de la Capitale nationale (CRE), depuis trois ans, à titre de conseillère en économie circulaire. Audrey a fait des études à l’Université du Québec à Montréal, en droit et relation internationales, puis à l’Université de Sherbrooke, où elle a fait sa maîtrise en gestion de l’environnement.

Oui, mais qu’avez-vous fait de concret jusqu’ici?

«Effectivement le projet Audrey Roberge, conseillère en économie circulaire est nouveau. Il a été lancé le 6 septembre dernier. Sur le terrain, nous avons déjà des entre- «Le principe d’économie circulaire prises qui croient aux vertus de ce n’est pas une nouveauté et il a déjà type de projet. L’économie circulaire fait ses preuves ici et ailleurs dans le est une réponse à un modèle d’éco- monde. Un autre exemple, ici à Quénomie linéaire qui va dans le sens bec, serait l’incinérateur qui produit du développement durable. Actuel- une ressource réutilisable, de la valement, nous avons un modèle qui peur à très haute température. Cette demande que l’on aille puiser des res- vapeur est envoyée vers la papetière sources naturelles, comme le pétrole, située en face qui l’utilise dans son le bois, les minéraux, etc., à l’autre procédé de fabrication pour chauffer bout du monde, qu’on les transforme la pâte à papier. » et qu’on en fasse un produit qui sera Selon Audrey Roberge, la société a accessible à la consommation et qui, beaucoup à gagner avec ce type de à sa fin de vie utile, sera simplement projets, puisqu’il s’inscrit dans la lojeté à la poubelle.» gique du développement durable.

Pour Audrey Roberge, le recyclage du papier est un bel exemple d’économie circulaire. Nous venons toucher ici à deux enjeux importants. En premier lieu, la préservation des ressources naturelles et, en second lieu, le problème des déchets qui sont souvent source de pollution (gaz à effets de serre et pollution des nappes phréatiques). «Donc, l’environnement y gagne, et le milieu des affaires, également. Le modèle d’économie circulaire que nous promouvons permet de créer des emplois locaux de bonne qualité!», ajouta Audrey.

LA QUÊTE

«Ce principe économique a pour objectif de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l’eau et des sources d’énergie».

Je tiens à remercier sincèrement Audrey Roberge pour cette entrevue.

RÉAL MALOUIN Pour en savoir plus : www.cre-capitale.org

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