La quete numero 186 juillet aout 2016 w

4$ Le magazine de rue de Québec

No 186 Juillet-Août 2016

On bouge!

• 42,195 leçons • La grande déchirure • S’intégrer par le soccer • Fous rires autour du cochonnet

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SOMMAIRE DOSSIER ON BOUGE !

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POUR LE PLAISIR DE LIRE

Entraîner au féminin

08-09 Le marathon en

22

À bout de souffle

42,195 leçons

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Marcher

10

La grande déchirure

24

Ma voix

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Fous rires autour du cochonnet

25

J'aime jogger

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Vieillesse

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Le rôdeur

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Bénir sous la pluie

27

La pluie

13

S'intégrer par la passion du soccer

Incursion dans l'univers paralympique

14

Mordu de la pêche

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Un remède à l'anxiété ?

16

Pole et muscles

17

Extrêmement sport

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Les œufs olympiques

Crédit Photo: Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles et Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs

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Photo: Michaël Labranche

JEUX 20

Le jeu de La Quête

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La langue dans sa poche

CHRONIQUES Photo: Samuel Fournier

JUILLET-AOÛT 2016

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« C'est tout un sport ! »

30

Des squatteurs pour l'avenir

LA QUÊTE

03

PAGE COUVERTURE Photo : Muriel Leclerc

RÉALISER L’ESPOIR

Courtoisie : Marathon SSQ, Lévis-Québec Conception graphique : Karyne Ouellet

Camelots recherchés

L’Archipel d’Entraide, organisme à but non lucratif, vient en aide à des personnes qui, à un moment donné Hey toi! de leur existence, sont exclues du marché du travail ou vivent en marge de la société. Ces laissés Tu as 18compte ans ou plus. pour cumulent différentes problématiques : santé mentale, itinérance, toxicomanie, pauvreté, Tu veux te faire quelques dollars? etc.

Dans la foulée des moyens mis en place pour améliorer le sort des plus défavorisés, l’Archipel d’Entraide lance, en 1995, le magazine de rue La Quête. Par définition, un journal de rue est destiné Travaille à ton compte. Pas d’horaire. à la vente sur la rue !par Vends le magazine de rue La Quêtedes personnes en difficulté, notamment des sans-abri. La Quête permet ainsi aux camelots de reprendre confiance en leurs capacités, de réaliser qu’à titre de travailleurs Pour plus d’informations autonomes ils peuvent assumer des responsabilités, améliorer leur quotidien, socialiser, bref, Appelle-nous au certain pouvoir sur leur vie. reprendre un

418 649-9145 poste 33 Ou L’Archipel d’Entraide, composée d’une équipe d’intervenants expérimentés, offre également des Viens nous rencontrer au services d’accompagnement 190, rue St-Joseph Est (coin Caron)communautaire et d’hébergement de dépannage et de soutien dans la recherche logement par le biais de son service Accroche-Toit.

Dans l’église d’un Jacques-Cartier

ÉDITEUR Archipel d'Entraide ÉDITEUR PARRAIN Claude Cossette COORDONNATRICE Francine Chatigny MENTORS Martine Corrivault et Jean-Claude Picard RÉDACTRICE EN CHEF Valérie Gaudreau RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Isabelle Noël CHRONIQUEURS Martine Corrivault et Claude Cossette

Depuis sa création, La Quête a redonné l’espoir à quelques centaines de camelots.

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JOURNALISTES Francis Beaudry, Catherine Boucher, Geneviève Desjardins, Samuel Fournier, Michaël Labranche, Isabelle Noël, Anne-Sophie Maltais, Malika Schneider, Camille Tremblay-Antoine et Audrey-Maude Vézina AUTEURS Philippe Bouchard, Eric Dassau, Alexandrine Duclos, Gaétan Duval, Floriane, Jerrycan, Bernard St-Onge et Christiane Voyer AUTEURS DES JEUX Hélène Huot, Jacques Carl Morin et Ginette Pépin RÉVISEURS Benoit Arsenault et Véronique Hardy

FAIRE DES SOUS EN DEVENANT CAMELOTS Les camelots récoltent 2 $ de profit sur chaque exemplaire vendu. Autonomes, ils travaillent selon leur propre horaire et dans leur quartier.

Pour plus d’informations, communiquez avec Francine Chatigny au 418 649-9145 poste 31

GRAPHISTE Karyne Ouellet IMPRIMEUR Les Impressions STAMPA inc.

418-681-0284 COPYLEFT La Quête, Québec, Canada, 2014 Ce document est mis à votre disposition sous un droit d’auteur Creative Commons « Paternité - Pas d'Utilisation commerciale - Pas de Modification 2.5 – Canada » qui, si ce n’est pas commercial, permet de l’utiliser et de le diffuser tout en protégeant l’intégralité de l’original et en mentionnant le nom des auteurs.

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LA QUÊTE

JUILLET-AOÛT 2016

MOT DE LA COORDO

ON BOUGE !

Mais d’abord, on s’intéresse aux femmes pour qui la compétition ne se trouve pas dans la discipline qu’elles pratiquent, mais plutôt dans le métier qu’elles exercent. Aujourd’hui encore, les femmes ont du mal à se tailler une place comme entraîneuse : elle ne représente que 17 % des coachs dans les sports collégiaux et universitaires.

Linda Marquis, ex-entraîneuse-chef du Rouge et Or et Guylaine Demers, professeure titulaire au département d’éducation physique à l’Université Laval, en témoignent.

Notre adjointe à la rédactrice en chef, Isabelle Noël est de celles qui mangent de l’asphalte à coup de shoeclack. Cette athlète qui court, court à en souffrir, nous offre un parcours de 42,195 leçons pour survivre à un marathon.

Quand on lui annonce qu’elle doit cesser son entraînement pour guérir une blessure, Noémie Ouellet, triathlonienne de niveau amateur, ne peut retenir ses larmes, confie-t-elle à notre journaliste Francis Beaudry.

Le sport occupe une place tellement importante dans la vie de certains qu’il leur est inconcevable de s’en priver. Le rôle ingrat de les en informer, revient souvent aux physiothérapeutes qui voient leur fonction se métamorphoser depuis quelques années.

Exercice de précision, la pétanque s’avère une occasion en or pour se divertir et sociabiliser. Voilà pourquoi ce jeu attire de nombreuses personnes du troisième âge qui fuient la solitude. Dans Fous rires autour du JUILLET-AOÛT 2016

cochonnet, Samuel Fournier révèle les confidences de quelques joueurs du Club de pétanque la boule d’argent de Beauport.

Pour Serif Pervanic, le soccer a été ni plus ni moins que la porte d’accès à sa société d’accueil. En devenant l’entraîneur de l’équipe Promotion soccer Limoilou, il y a 23 ans, le Bosniaque d’origine ne soupçonnait pas que cette implication allait lui rapporter autant : améliorer la qualité de son français et faire des connaissances, dont certaines qui l’aiguilleront vers son emploi. Aujourd’hui, l’homme redonne au suivant, comme le rapporte Michaël Labranche.

On ne sait pas qui a eu la mauvaise idée d’inscrire au calendrier, les Jeux paralympiques deux semaines après les Jeux olympiques, mais il n’y a aucun doute que ces derniers font ombrage au premier. Et pas seulement en termes de visibilité ! AudreyMaude Vézina s’est entretenue avec le Québécois Fabien Lavoie, athlète de rugby en fauteuil roulant et membre d’Équipe Canada, qui a dû s’exiler à Vancouver pour s’entraîner.

Courtoisie: Comité paralympique canadien

La thématique de notre numéro d’été nous a été inspirée par les Jeux olympiques qui se tiennent en août à Rio de Janeiro. Toutefois, il n’y a pas que la compétition sportive qui a retenu l’attention de l’équipe de La Quête. Quelques journalistes se sont penchés sur les dimensions sociales de l’activité physique. Résultat : une panoplie d’idées et de raisons pour nous inciter à bouger.

Fleuve, lac, rivière, le moindre plan d’eau les séduit. Les Mordus de la pêche ne manquent aucune occasion de lancer leur ligne, et l’augmentation du tarif du permis de pêche ne les empêchera pas d’assouvir leur passion. Du moins, pas l’interlocuteur de Malika Schneider, pour qui la pêche est une tradition qui se transmet de père en fils.

lière d’activités physiques pourrait contribuer à maintenir notre équilibre mental. Mais est-ce bien le cas, s’interroge Geneviève Desjardins, qui compose avec des troubles anxieux ?

Elle a cherché des réponses auprès de Geneviève Belleville, professeure adjointe en psychologie à l’Université Laval.

La Fédération internationale de pole dance cherche à faire reconnaître son sport comme discipline olympique.

Cette reconnaissance aurait l’avantage de marquer un tournant décisif dans l’histoire du pole dance, encore marqué par son passé frivole. En attendant, le nombre de compétitions locales et nationales s’accroît, tout autant que les adeptes de ce sport, que Catherine Boucher a testé pour nous.

Est-ce que le sport doit nécessairement rimer avec compétition ?

Doit-il nécessairement flirter avec les limites ? Les informations cumulées par Camille Tremblay-Antoine portent à croire que... oui.

POUR LES SPORTIFS DES MÉNINGES !

Pour vous reposer après votre entraînement, ou pour le plaisir tout simplement, Hélène Huot a concocté une Langue dans sa poche qui enrichira à coup sûr vos connaissances sportives. À faire, bien installé dans votre fauteuil !

Nouveaux ou fidèles, les auteurs vous invitent à plonger dans leurs mots et à vous en rassasier. Ne vous privez surtout pas de ce plaisir.

Bel été à tous !

Merci d’avoir encouragé un camelot, FRANCINE CHATIGNY COORDONNATRICE * Nous serons de retour en septembre.

Si l’on se fie à l’adage Un esprit sain dans un corps sain, la pratique réguLA QUÊTE

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« C’EST TOUT UN SPORT ! »

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« Le sport, c’est la santé ! » à ce que l’on dit. Quand on le pratique soi-même peut-être, mais pas quand on regarde les autres le pratiquer. Selon Influence Communication, le sport est le premier sujet couvert par les médias du Québec ; il occupe 16 % de tout l’espace médiatique. Les Québécois sont friands de sport. Pardon ! De nouvelles de sport !

Les autres sujets préférés sont les faits divers qui en occupent 10 %, et la cuisine 5 %. La pauvreté n’occupe que 1/10e de 1 % ; les pauvres, ça n’intéresse personne.

Dans les faits, les Québécois ne s’intéressent pas davantage à ce qui se passe chez les Premières Nations, chez les vieux, ou chez les Néo-Canadiens. Sur ces sujets-là, ils aiment mieux garder leurs idées préconçues. Jean-François Dumas d’Influence Communication le confirme : « Le Québec est l’une des régions du monde les moins préoccupées par les nouvelles économiques, nationales et internationales. Nos médias sont très québécentristes ».

Autant dire : nombrilistes !

LA MISE EN FORME

Bon, le sport est notre dada ? Allons ! Près du quart des Québécois souffre d’obésité. Si l’on ajoute à cela ceux qui ont un surplus de poids, ça englobe près des deux tiers des Québécois de 18 ans et plus. Ce n’est pas là le tableau d’un peuple particulièrement sportif.

L’Enquête québécoise sur les activités physiques, sportives et de loisir révèle ce fait : 35 % des personnes qui gagnent plus de 50 000 $ et plus par an pratiquent une activité physique au moins dix fois par année — ce que l’on ne peut pas appeler une vie sportive. Mais si vous gagnez moins, il n’y a que 22 % des chances que vous pratiquiez un sport, quoique les jeunes soient un peu plus actifs. En tout cas, on peut imaginer que les pauvres ne pratiquent aucun sport.

Tout compte fait, selon Patrimoine Canada, pour toutes les strates d’âge, la pratique des sports a diminué ces dernières années. Allô la mise en forme !

TOUS GÉRANTS D’ESTRADE

Par contre, nos gérants d’estrade sont nombreux. Regardez le nombre de pages consacrées au sport dans les journaux populaires. Voyez le nombre d’heures de diffusion de matchs sur les réseaux spécialisés : 55 % d’entre nous passent plus de trois heures par jour devant un écran.

C’est toute une façon de faire du sport !

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Comme dans la Rome antique, cet engouement pour les jeux empêche le peuple de penser à ses conditions de vie.

Le temps accordé au divertissement diminue celui consacré à la lutte pour l’amélioration de ses conditions de travail ou à celui investi à s’informer des stratégies politiques contrôlées par les riches et puissants.

L’historien Sébastien Nadot prétend qu’il existe dans le sport un socle culturel commun « où l’on magnifie la courtoisie, le fair-play, l’honneur et la loyauté ». Il oublie ici la lutte féroce qu’y s’y livre pour gagner, en recourant aux coups bas et en trichant s’il le faut. Et je ne mentionne pas l’argent-roi des grandes marques qui transforment les gagnants en affiches vivantes.

LES BICEPS OU LE CERVEAU

Le sport met en scène des simulacres de combats où l’on survalorise l’effort, la force, l’endurance et l’esprit d’équipe. Sans doute, mais il stimule également d’autres comportements : il encourage la compétition effrénée et l’agressivité, le culte de la hiérarchie, la soumission au chef et le culte du spectacle.

Que de talent et d’argent investi pour nous présenter les champions du sport, de l’humour ou des affaires ! Si l’on mettait autant d’efforts pour valoriser les héros du cerveau, les personnes qui développent leur intelligence, leur jugement et l’amour, la Terre en serait changée. Heureusement qu’il y a ces programmes Sport-études qui encouragent le développement des connaissances en même temps que la pratique d’un sport !

Faut-il préférer la grosse tête ou les gros biceps ? Une personne développant à la fois ses hémisphères cérébraux et ses muscles est davantage humaine. Le philosophe John Stuart Mill rappelle que « la force intellectuelle et la force morale, tout comme la force physique, ne s’améliorent qu’avec l’exercice ». Je tiens en très haute estime l’astronaute Julie Payette, une ingénieure doublement diplômée (génie électrique et génie informatique), une championne de triathlon, également bonne musicienne (piano et flûte), et une polyglotte qui maîtrise le français, l’anglais, et peut converser en italien, en espagnol et en russe. Voilà un modèle qui m’impressionne davantage que le meilleur compteur !

LA QUÊTE

CLAUDE COSSETTE

JUILLET-AOÛT 2016

ENTRAÎNER AU FÉMININ Entourées d’une grande majorité d’hommes, les entraîneuses, ces femmes qui décident de consacrer leur vie au sport, sont peu nombreuses et elles doivent faire face à de multiples défis. Même si la situation s’améliore, pour celles qui font le choix de devenir entraîneuses sportives, la situation n’est pas complètement rose.

Linda Marquis, ex-entraîneuse-chef du Rouge et Or, en sait quelque chose. Fortement impliquée dans le milieu du basketball à Québec depuis plus de 30 ans, elle affirme avoir mené « plusieurs combats » au cours de sa carrière. « J’ai eu à parler, parce qu’il y avait des injustices », affirmet-elle. Elle affirme qu’elle s’est battue pour la place de la femme, mais aussi pour la profession. « Auparavant, être entraîneur n’était pas vu comme étant un métier, c’était plus un passetemps ».

Pour Guylaine Demers, professeure titulaire au département d’éducation physique à l’Université Laval, il est clair que « les femmes ont de la difficulté à faire leur place dans le monde du sport ». Elle affirme que, plus le niveau de difficulté augmente, moins il y a d’entraîneuses féminines.

LES ENJEUX DU MÉTIER

Plusieurs raisons expliquent pourquoi il y a si peu de femmes entraîneuses en milieu sportif. « Des drôles de bibittes », c’est de cette manière que Linda Marquis décrit ceux qui sont entraîneurs de métier. Pour pouvoir pratiquer ce métier, « il faut avoir un caractère assez fort parce qu’on est toujours jugé », explique-t-elle. Elle assure qu’il faut avoir les nerfs solides et une bonne confiance en soi, surtout pour les femmes, qui ont tendance à « être plus fragiles ».

Quant à elle, Guylaine Demers explique qu’« une résistance s’est installée dans le système », en faisant référence au nombre élevé d’hommes dans le sport. Ce phénomène s’explique par le déséquilibre entre les sexes. « Les gars ont tendance à se recruter entre eux. Souvent, nous les femmes ne sommes même pas informées de l’ouverture d’un poste d’entraîneur », explique la présidente d’Égale action, un organisme dédié à la cause des femmes dans le sport.

Photo: Archives Web

Les deux femmes s’entendent pour dire que la conciliation travail-famille est très difficile lorsqu’on est entraîneuse. Comme les pratiques se font en majorité le soir et que les compétitions ont lieu la fin de semaine, les horaires sont remplis. Sans oublier les déplacements qui compliquent la vie familiale.

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Il est important aussi de noter que la rémunération de cet emploi est généralement peu élevée, ce qui

LA QUÊTE

peut être un facteur à considérer pour celles qui veulent exercer cette profession.

AMÉLIORATION

Même si la situation s’est améliorée au fil des années, il reste un défi de taille à relever pour que le sport féminin puisse continuer de progresser. « Le travail à faire, c’est de garder les filles (athlètes) », conclue Guylaine Demers. « Il faut donner des formations aux entraîneurs masculins sur les besoins des filles pour qu’elles aient une bonne expérience et qu’elles continuent à pratiquer leur sport », appuie-t-elle.

Pour ce faire, la professeure croit qu’il faut faire connaître les statistiques, mais aussi informer les gens des ressources disponibles pour les aider.

Puisque les jeunes filles abandonnent le sport à un très jeune âge, souvent vers la fin du primaire ou au début du secondaire, elle insiste aussi sur le fait qu’il est nécessaire d’éduquer les jeunes à ce sujet.

ANNE-SOPHIE MALTAIS

QUELQUES CHIFFRES

• 41 % des filles âgées de 3 à 17 ans ne font pas de sport • À l’adolescence, le taux de partici pation sportive chute de 22 % • 84 % des femmes ne font pas de sport • Dans les sports collégial et univer sitaire, 17 % des entraîneuses en chef sont des femmes •

En 2014, sur l’ensemble des émissions sportives diffusées sur les chaînes de télévision nationales, seulement 4 % présentaient des matchs ou des compétitions de sport féminin

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LE MARATHON EN 42,195 LEÇONS

12. Un grand nombre de personnes inspirantes ont survécu au marathon. Beaucoup de livres, d’articles et de pages Internet racontent leurs expériences. J’y ai trouvé une source inépuisable de motivation.

13. Une bonne sélection musicale peut vous sauver la vie. Parfois, il faut juste LA bonne chanson pour convaincre ses jambes de continuer.

1. Les coureurs deviennent accros des chiffres : la distance, le temps, les paires de souliers. Pour me rendre à mon objectif, j’ai parcouru 800 km, usé deux paires de souliers, écouté en boucle une liste de 182 chansons, et couru un kilomètre en six minutes.

2. Les chaussures doivent être confortables et adaptées à votre type de course. Un léger inconfort au deuxième kilomètre se transformera en tragédie au trentième.

3. Les coureurs sont comme les conducteurs de camions poids lourds : les deux passent de longues heures en solitaire sur la route.

4. On a beau être entouré de monde, parfois le plus beau cadeau que l’on peut se faire est de se retrouver avec soi-même.

5. Buvez beaucoup. Même si vous n’avez pas soif. La déshydratation est l’ennemi d’une bonne course.

6. Une collation est nécessaire pour les longues sorties. Un gel énergétique, un peu de granolas, des fruits séchés… Pourvu que ce soit facile à digérer !

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11. N’hésitez pas à consulter des gens compétents pour vous aider.

10. La musculation est le meilleur complément à la course à pied. Une musculature équilibrée prépare le corps aux exigences du sport, et réduit le risque de blessure.

9. Préparez-vous à courir. Beaucoup.

Même quand l’idée de lire un livre, de sortir avec des amis ou de vous prélasser au lit vous tente cent fois plus que d’agoniser au soleil en tentant d’empêcher la sueur de vous rendre aveugle.

8. Attendre au moins deux heures après un gros repas avant d’aller courir est judicieux. Faites-moi confiance là-dessus.

7. Testez les combinaisons hydratation / nutrition pendant l’entraînement. Il vaut mieux apprendre assez tôt ce que notre système digestif préfère et tolère…

LA QUÊTE

14. PEU IMPORTE LA LENTEUR DE VOTRE CADENCE, VOUS ÊTES TOUJOURS PLUS RAPIDE QUE VOTRE SOFA.

15. Le frottement peut facilement devenir un cauchemar quand la sueur et la distance s’en mêlent. Un gel anti-frottement ou de la gelée de pétrole font des miracles.

16. Souriez aux autres coureurs. Je ne compte pas les fois où le sourire d’un inconnu sympathique m’a donné l’énergie d’avancer.

17. Perdre et gagner ne sont pas des mots à associer avec la course, il s’agit plutôt de se dépasser.

18. Le marathon permet aux amateurs de performer aux côtés des élites. Ceux qui franchiront la ligne d’arrivée les premiers sont des athlètes susceptibles de battre des records, et je cours sur leurs traces.

C’est incroyable.

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ISABELLE NOËL

27. Suivez le programme. Sérieusement.

26. Planifiez. Plusieurs programmes d’entraînement au marathon sont facilement accessibles.

25. Avoir au moins un an d’expérience en course avant de s’inscrire à un marathon est plus prudent. Idéalement, il est recommandé de franchir les distances de 5, 10 et 21,1 km avant de se lancer.

24. On s’habitue à courir sous la pluie. Ça peut même être plaisant.

23. Les coureurs apprennent à courir malgré les malaises physiques.

Cependant, si une douleur aiguë et ciblée persiste, il vaut mieux arrêter.

22. Le corps humain est plus fort qu’on le pense.

21. Le silence est d’or. Sortir courir sans musique de temps en temps permet d’être à l’écoute de son corps et de profiter d’un moment de calme.

20. L’entraînement s’ajoute au travail rémunéré, aux occupations quotidiennes, à la vie de famille et de couple, etc. Vous aurez besoin d’un entourage compréhensif.

28. Votre cerveau essaiera de vous convaincre que vous êtes incapable d’aller plus loin, bien avant le reste du corps.

29. Si vous pensez avoir atteint votre limite, courez un kilomètre de plus.

30. Ne rien essayer de nouveau le jour du marathon ! Le nouveau modèle de chandail en lycra hyper moulant est beau en boutique, il l’est un peu moins le jour J en remontant constamment juste au-dessus des poignées d’amour.

31. Ne comptez pas sur un sommeil récupérateur la veille du marathon.

32. Ne vous mettez pas trop de pression sur le temps d’arrivée. L’objectif est de terminer la course.

33. La moitié de la course se situe réellement au km 30. Passé ce point, la « vraie » course commence, et mettra à l’épreuve l’entraînement et le moral.

34. Si vous avez convaincu des gens de vous attendre à l’arrivée, bravo !

Vous en aurez besoin. Mais voir des visages familiers pendant la course, ça n’a pas de prix.

35. Saviez-vous que, logés entre le pelvis et la colonne vertébrale, plusieurs muscles contribuent à tenir le corps ensemble ? Vous allez faire leur connaissance au 35e km.

19. Se lancer dans une aventure comme le marathon implique de plonger en soi, et de ne pas avoir peur de ce qu’on va y découvrir.

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LA QUÊTE

0,195 km : Après coup, la plus grande leçon réside étonnamment dans ces quelques mètres, parce qu’ils représentent d’une certaine façon les premiers, ceux qu’on choisit de courir pour voir où ça pourrait mener. On ne devient pas plus fort après un marathon. On devient plus fort en prenant la décision de faire les premiers pas.

42. Vous pouvez être fier : vous êtes un marathonien !

41. Prenez congé le lendemain de la course. Vous aurez besoin de trente minutes pour descendre du lit !

40. Investissez dans un bon repas.

Vous l’avez mérité !

39. Il est normal de pleurer en finissant un marathon : vous avez investi une grosse partie de vous-même dans ce projet. Mais vous pleurerez surtout parce que courir 42 kilomètres, c’est douloureux.

38. Vous rencontrerez peut-être le fameux Mur : ce moment où tout le corps crie « ça suffit ! » et veut vous abandonner. Pensez à mettre un pied devant l’autre. La ligne d’arrivée est proche.

37. Essayez de profiter de la course.

Ce n’est pas tous les jours qu’on peut réaliser un rêve.

36. Des bénévoles sympathiques vous offriront des bananes, de l’eau et des encouragements. Malgré votre détresse psychologique, dites-leur merci !

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LA GRANDE DÉCHIRURE Le sport est un pan de l’activité humaine qui peut prendre toutes sortes de formes. Pour certains, c’est quelque chose d’occasionnel, pour d’autres, c’est régulier, et, pour certains, c’est une partie intégrale de la vie. Pour les accros, la belle saison rime bien souvent avec compétition amateur, ou tout simplement retour à l’entraînement dehors. que les blessures arrivent au printemps, parce qu’on augmente notre volume, on change de surface, on s’emballe parce qu’on a passé l’hiver à courir sur des tapis roulants. Pour quelqu’un qui calcule son volume et qui fait vraiment attention, ce sont

Mais pour plusieurs, ce seront plutôt les blessures qui vont les accompagner lors de leurs activités extérieures. Pour le physiothérapeute des Capitales de Québec et pour l’Université Laval, Jean-François Brochu, c’est souvent le retour du beau temps qui peut mener à des blessures. « Quand le printemps arrive, on voit beaucoup de gens qui se blessent parce qu’ils reviennent à la course non progressivement. Ils arrêtent la course pendant l’hiver et ils la reprennent au mois d’avril, ils ne progressent pas et après quatre, cinq ou six sorties, ils commencent à avoir mal au talon Noémie Ouellet d’Achille ou sur le pied tout ça parce normalement des blessures évitables, qu’ils n’ont pas respecté une progres- ces blessures d’épuisement. » sion. » DES BLESSURES PHYSIQUES, Pour Noémie Ouellet, coureuse et triathlonienne de niveau amateur, le printemps a souvent amené avec lui de nombreuses blessures. Au mois de mai 2015, Noémie a eu une blessure à la cuisse, qui l’a tenue à l’écart plusieurs semaines. Après une accalmie pendant l’été, la blessure à la même cuisse est revenue la hanter. « À l’automne, j’ai eu des problèmes de rotule, ma bandelette était mal rattachée à la rotule ainsi qu’au quadriceps, ce qui faisait en sorte que lorsque je courais, ma rotule était croche. J’ai consulté une physiothérapeute qui n’a pas donné de résultats suffisants, mais la médecine sportive m’a finalement aidée. » Après sa blessure de 2015 qui a pris environ six mois à totalement guérir, Noémie a subi une autre blessure importante à l’arrivée du printemps 2016. « Je remarque toujours

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À CARACTÈRE MENTAL

Un constat est clair autant chez les sportifs que le personnel qui les traitent, il est très difficile mentalement et physiquement pour un athlète qui subit une blessure de fatigue ou de surentraînement d’arrêter son sport. Avec la périostite tibiale que Noémie Ouellet a développée ce printemps ainsi que la fracture de stress dont elle a été diagnostiquée depuis l’entrevue, on comprend que ces blessures ont un effet mental sur l’athlète. « T’as beau avoir d’autres sports que tu peux faire, quand c’est ta passion, ça fait mal. Personnellement, j’ai pleuré, car quand tu ne peux pas faire quelque chose d’aussi important pour toi dans la vie c’est difficile. »

des douleurs [qu’ils ont] depuis un certain temps, mais ils n’ont pas le courage d’arrêter leur sport. Nous notre travail c’est de les arrêter, de leur faire prendre conscience qu’ils doivent changer des choses dans leur entraînement s’ils veulent être capables de s’entraîner comme avant. » Est-ce que les physiothérapeutes et les médecins sportifs ont ce qu’il faut pour permettre aux blessures de guérir tant mentalement que physiquement ? Noémie Ouellet ne croit pas. « Les physiothérapeutes et les médecins sportifs aident au niveau physique, mais au niveau mental ils ne peuvent pas aider. Il existe des thérapeutes sportifs, mais ils sont plus difficiles à trouver. Déjà que de trouver un physiothérapeute, un thérapeute pour un amateur, c’est encore plus difficile. » Crédit: Francis Beaudry

LE BEAU TEMPS RAMÈNE LES BLESSURES

Bien qu’il sait que ce n’est pas son travail, Jean-François Brochu croit que le support moral est un peu une tâche sous-jacente à son travail. « Depuis quelques années, on préconise cette approche là un peu, les gens viennent nous voir un peu inconsciemment pour ça, pour se faire arrêter. Ça leur prend un déclic. On cerne rapidement notre patient et on lui donne des conseils selon leur personnalité et leur vision du sport.

Si le sport fait beaucoup partie de leur vie, on leur conseille d’aller faire du vélo ou d’aller nager par exemple. » FRANCIS BEAUDRY

Même son de cloche du côté du côté de Jean-François Brochu. « Souvent les gens viennent nous voir avec LA QUÊTE

JUILLET-AOÛT 2016

LA PÉTANQUE

FOUS RIRES AUTOUR DU COCHONNET Plus qu’une simple activité qui consiste à lancer des boules sur de la gravelle, la pétanque ? Oui ! Le Club de pétanque la boule d’argent a été fondé il y a 11 ans avec l’objectif d’améliorer la qualité de vie et de briser la solitude. Et ça marche ! L'été, une cinquantaine de personnes se réunissent chaque semaine au parc Jean-Guyon dans l’arrondissement Beauport pour s’adonner à ce sport ludique... et social !

Claude Boutin est un habitué de l’endroit. Il joue à la pétanque avec le Club depuis déjà deux ans. « C’est un regroupement qui est amusant. Si on ne connaît personne, ici on va en connaître du monde. On joue tous ensemble pour le plaisir et c’est ce que j’aime. L’ambiance est belle ici », explique-t-il.

M. Boutin est natif de Québec, mais il a passé 35 ans de sa vie à Sherbrooke où il a fait carrière à la papeterie Kruger. « Quand ma femme et moi avons décidé de revenir nous installer dans le coin, je ne connaissais pas beaucoup de monde, mais, depuis que je joue à la pétanque, je connais bien plus de monde qu’avant. » Pour sa part, Henriette Bourgault joue à la pétanque depuis environ huit ans, mais c’est la première fois qu’elle vient jouer avec le Club la boule d’argent puisqu'elle habite maintenant dans le secteur Giffard, dans une résidence pour personnes âgées. « La pétanque, c’est un jeu qui n’est pas difficile. C’est un jeu dans lequel on peut discuter, on peut faire du social. C’est amical », mentionnet-elle.

Les règles de la pétanque sont simples.

Les équipes se voient octroyer un certain nombre de boules de fer. À une distance déterminée, les joueurs lancent leurs boules. L’objectif est de lancer les boules le plus près possible du cochonnet, une petite boule rouge. Grosso modo, lorsque toutes JUILLET-AOÛT 2016

Photo: Samuel Fournier

Bien que les têtes soient majoritairement grisonnantes, l’ambiance, elle, est tout ce qu’il y a de plus coloré.

Saine compétition, haut niveau de concentration, excitation après un bon coup, rire et taquineries entre les joueurs ne sont que quelques-uns des qualificatifs qui décrivent l’ambiance dans le parc Jean-Guyon lorsque le Club y joue.

les boules sont lancées, ce sont celles qui sont le plus près du cochonnet qui déterminent le nombre de points récoltés par les équipes. La force n’est donc pas primordiale dans ce sport.

Il s’agit avant tout d’une question de précision.

Elle constate aussi que des liens se créent entre les joueurs du Club. Elle explique que « les personnes sont heureuses de se retrouver. Il y a même de la taquinerie entre les joueurs. J’ai rarement vu une personne ne pas s’intégrer ».

BIEN PLUS QU’UN SPORT PÉNARD

Dans la vie de Mme Clavet, la pétanque a joué un rôle thérapeutique en quelque sorte. Il y a un peu plus d’une dizaine d’années, Mme Clavet a perdu sa fille et son mari presque simultanément. Peu après ces douloureux évènements, par l’entremise d’un proche, elle a découvert le sport de la pétanque.

France Clavet joue à la pétanque depuis environ dix ans. Elle est présidente du conseil d’administration du Club la boule d’argent depuis déjà six ans. À l’instar des témoignages de Mme Bourgault et de M. Bégin, Mme Clavet constate que la pétanque permet à ces personnes de socialiser, et ce, dans un contexte amical. « Les gens m’appellent pour avoir des informations sur le Club. Certains me demandent même s’il y a des femmes célibataires. Je leur dis que oui », mentionne-t-elle le sourire aux lèvres. « Il y en a pour qui c’est leur social.

Les gens connaissent de nouvelles personnes. Et, ils se connaissent dans un contexte autre que quotidien.

Lorsque l’on reste dans un endroit, qu’on veut s’intégrer à la place, qu’on ne veut pas s’isoler, je crois que ce genre d’activités est une bonne solution », précise-t-elle.

LA QUÊTE

« La pétanque m’a aidée dans l’épreuve que j’ai vécue il y a quelques années. Ça m’a aidé à parler avec d’autres personnes, à voir que d’autres avaient vécu ce que j’avais vécu. Ça m’a aidée à accepter ce que j’avais de la misère à accepter. Même les autres le disaient : “je peux parler avec toi, tu as vécu la même chose que moi” », confie-t-elle.

SAMUEL FOURNIER

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S’INTÉGRER PAR LA PASSION DU SOCCER S’intégrer à sa terre d’accueil semble être un défi de taille. Barrière linguistique, méconnaissance des mœurs, quasi-absence d’un réseau social et faible revenu sont tous des facteurs auxquels les immigrants et les réfugiés doivent faire face à l’aube de leur nouvelle vie. Devant toutes ces barrières, par quel moyen peut-on se rendre utile ? Comment se faire des connaissances et élargir son cercle social ?

Pour Serif Pervanic, ce sont le soccer et l’implication sportive qui ont servi de facilitateurs à son adaptation dans la société québécoise. ils se voyaient à l’école, mais ils ne se connaissaient pas avant. Maintenant, ils ont un point commun. »

le Centre multiethnique. Une compétition saine ayant pour but de représenter son pays d’origine.

Tout en pointant les joueurs qui s’exerçaient à faire des bottés au but,

« Au Centre multiethnique, on a pas mal de communautés. Ces gens-là sont souvent dans des situations financières précaires.

Ils n’ont pas les moyens de payer pour jouer au soccer et encore moins lorsqu’ils ont plusieurs enfants. On voulait leur donner une occasion de s’amuser et de représenter leur origine. »

« J’avais entendu quelques mots quand j’étais en Yougoslavie. Avec mon travail, je voyageais et j’avais la chance d’entendre parler français, mais très peu. C’était surtout en Algérie et je ne faisais qu’écouter, je ne le parlais pas », explique-t-il.

L’année de son immigration, il a inscrit son fils au soccer. « Mon garçon et mes neveux étaient inscrits au soccer. À l’époque, on s’appelait Promotion Soccer Limoilou », se remémore-t-il. S’apercevant des absences répétées de l’entraîneur de l’équipe, M. Pervanic prend les rênes de l’équipe. « Et je suis encore ici », affirme le Bosniaque en riant, tout en plaçant les cônes pour la pratique qui s’apprête à commencer.

Même s’il suivait des cours de Serif Pervanic francisation donnés aux immigrants, c’est son implication dans M. Pervanic indique que, grâce à le sport qui l’a aidé le plus. « Je par- son travail d’intervenant au Centre lais aux jeunes et aux parents, c’est multiethnique de Québec (CMQ), comme ça que j’ai amélioré mon son équipe est constituée de « petits » français. J’étais dans le comité d’or- qu’il a accueillis. ganisation aussi. C’est ça qui me fai« Je trouve qu’on a sauvé pas mal sait vraiment pratiquer. » de monde. Ils ne sont pas allés dans Tout en lui permettant de parfaire un mauvais chemin. C’est aussi une son français, le soccer a permis à école de discipline. Moi, c’est ce que l’homme, qui est arrivé il y a 23 ans, j’ai comme satisfaction. J’ai fait ma de s’intégrer à sa communauté. « Ce part pour leur intégration. » n’est pas juste pour les amis. On peut TOURNOI DES NATIONS rencontrer quelqu’un qui nous aide à trouver un emploi et faire plusieurs L’intervenant au CMQ organise aussi connaissances utiles, souligne-t-il. un tournoi de soccer regroupant diMême pour les jeunes immigrants, verses communautés accueillies par

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LA QUÊTE

Photo: Michaël Labranche

Alors que la guerre faisait rage en ex-Yougoslavie, Serif Pervanic atterrit, en 1993, avec sa famille dans la ville de Québec. À l’époque, le réfugié connaît très peu de mots en français.

Les équipes diffèrent chaque année, mais une équipe de la République démocratique du Congo, de Québec et d’Amérique latine (Colombie et Pérou) sont pratiquement toujours au rendez-vous. « On est pas très rigide sur l’origine. On demande un noyau de 3-4 personnes provenant du même endroit », explique M. Pervanic.

Le tournoi a aussi ses partenaires réguliers, tels que la Banque CIBC et MAXI Lebourgneuf. « La Ville offre un petit rabais pour les terrains et les députés donnent parfois des montants, mais rien n’est jamais sûr. » Le tournoi de cette année, qui se déroulera les 13 et 14 août, en est déjà à sa 13e édition. Il se veut un moyen d’intégrer les immigrants et de garder le contact avec eux au fil des ans. Ce tournoi fait partie des activités « particulièrement appréciées » du CMQ, se réjouit l’organisateur.

MICHAËL LABRANCHE

JUILLET-AOÛT 2016

INCURSION DANS L'UNIVERS PARALYMPIQUE Les Jeux paralympiques ont lieu deux semaines après la fin des Jeux olympiques d’été. Le court délai entre ces deux évènements majeurs fait en sorte que les athlètes paralympiques sont souvent négligés par les téléspectateurs, sursaturés d’évènements sportifs après deux semaines de compétitions olympiques. N'empêche que depuis 56 ans, les Jeux paralympiques occupent une place importante dans le monde du sport. ont des équipes féminines et masculines. Il n’y a pas de sport exclusivement féminin, toutefois le football est composé uniquement d’équipes masculines.

Courtoisie: Comité paralympique canadien

UN REPRÉSENTANT DU QUÉBEC

Fabien Lavoie, athlète de rugby en fauteuil roulant et membre d’Équipe Canada, en demi-finale contre Équipe États-Unis aux Jeux paralympiques de Londres en 2012.

Le médecin anglais Ludwig Guttmann est à l’origine des premières compétitions d’athlètes ayant un handicap. En 1948, il organise les jeux internationaux en fauteuil roulant, mais rêve d’une compétition mondiale. Son rêve se concrétise 12 ans plus tard. En 1960, les premiers Jeux paralympiques ont lieu à Rome en Italie. À cette époque, la compétition était réservée aux athlètes en fauteuil roulant.

Les Jeux paralympiques de Rio 2016 auront lieu du mercredi 7 septembre au dimanche 18 septembre 2016.

Environ 4 350 athlètes ayant un handicap physique disputeront des médailles dans 22 disciplines différentes.

Près de 200 Canadiens et un nombre accru de femmes, environ 1 650, participeront aux épreuves sportives. Il s’agit d’un niveau de participation accru de 9,9 % par rapport aux Jeux de Londres en 2012, et de plus de 50 % comparativement aux Jeux d’Atlanta en 1996.

LES DISCIPLINES

Il y a actuellement six catégories de handicaps aux Jeux paralympiques : JUILLET-AOÛT 2016

les personnes avec déficience visuelle, un handicap physique, une infirmité motrice cérébrale ou un traumatisme médullaire peuvent y participer. Il y a aussi une catégorie pour les athlètes amputés et une pour les athlètes ayant un handicap physique non compris dans les autres catégories.

Les Jeux de Rio comportent 22 disciplines. Au programme : tir à l’arc, athlétisme, cyclisme, volleyball, boccia (sport de boule apparenté à la pétanque), sports équestres, football (à 5 ou à 7), goalball (pour les athlètes aveugles), judo, dynamophilie (sport de force), aviron, voile, tir, natation et tennis de table. Il y a du basketball, de l’escrime, du rugby et du tennis, les quatre sports se jouent en fauteuil roulant. Une première aux Jeux paralympiques : canotage et triathlon sont de la partie.

Les sports ne sont pas tous catégorisés selon le sexe des athlètes. Les équipes sont mixtes pour la boccia, la voile et le rugby. Le tir à l’arc, le tir, le tennis, le canotage, la nage et le vélo offrent des catégories homme, femme et mixte. Les autres sports LA QUÊTE

Né en 1981, Fabien Lavoie est un athlète paralympique canadien. Il joue au rugby en fauteuil roulant pour Équipe Canada depuis 14 ans. Il participe à ses premiers Jeux en 2004 à Athènes et gagne la médaille d’argent. À Pékin en 2008, il remporte le bronze, puis, en 2012 à Athènes, l’argent. L’athlète reçoit ensuite la médaille d’or aux Jeux Parapanaméricains de Toronto.

L’athlète de 35 ans, blessé à la moelle épinière suite à un accident, a commencé à jouer alors qu’il était en réadaptation. « Les pratiques de rugby se déroulent toujours là […] ça m’a intéressé et le coach m’a dit que j’avais un grand potentiel. J’ai toujours voulu jouer au hockey quand j’étais plus jeune ; j’ai toujours été intéressé par les sports de contact », raconte Fabien Lavoie. Lors de sa première partie, l’athlète portait encore son collier cervical. « Ça prend une certaine personnalité pour faire ce sport-là, il ne faut pas avoir peur de se blesser », poursuit-il. « Au Québec, on fait pitié côté athlète national. Montréal a de vieilles installations, mais il n’y a vraiment pas grand-chose pour les athlètes de haut niveau pour ce qui est des sports en gymnase », explique Fabien Lavoie.

Le joueur de rugby est déménagé à Vancouver pour son entraînement : « Pour les athlètes, il y a beaucoup plus de services et d’installations ».

AUDREY-MAUDE VÉZINA

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MORDU DE LA PÊCHE Même si la vente de permis a accusé une baisse ces dernières années, la pratique de la pêche continue de passionner des milliers de Québécois. Tradition familiale, calme et contact avec la nature, chacun a ses raisons de participer à ce sport, véritable industrie au Québec.

« Le permis de pêche a quasiment doublé de prix en l’espace de 5 ans », explique M. Chouinard St-Pierre, en faisant référence au nouveau tarif de 30,13 $ pour la saison 2015-2016.

Cependant, il ne croit pas que la hausse tarifaire du permis puisse décourager les pêcheurs passionnés. « Ceux qui pratiquent la pêche y vont plus d’une fois pendant l’année et ce n’est sûrement pas une question monétaire qui va nous inciter à moins pratiquer notre sport. Car, si je calculais tout l’argent que j’ai mis dans mon équipement, je ferais probablement le saut », raconte-t-il.

FOSSÉ GÉNÉRATIONNEL OU GÉOGRAPHIQUE ?

Ce mordu de la pêche a hérité de cette passion de son père. « Du plus loin que je me souvienne, mon père m’a toujours emmené avec lui. Plus jeune, il m’apportait avec lui pour pêcher en rivière dans sa ville natale, Tourville, un petit village près de St-Pamphile, dans le Bas-Saint-Laurent. » Selon lui, aucun fossé générationnel n’existe réellement, bien au contraire. Il précise que les personnes d’expérience apprécient de transmettre leur savoir non seulement aux enfants, mais également aux novices. Il a lui-même déjà initié plusieurs de ses amis, devenus à leur tour de « vrais adeptes ». Il espère à son tour transmettre cette passion qu’il a retenue de son père et de son grand-père, à son jeune fils.

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La présence d’un fossé géographique dans la pratique de ce sport peut être envisageable ; selon la région d’origine d’une personne, il est possible qu’elle soit davantage portée à pratiquer ce sport plutôt qu’un autre.

Selon M. Chouinard St-Pierre, « ceux qui vivent à l’extérieur des grands centres urbains sont plus susceptibles de pratique ce sport ». C’est du moins ce qu’il a pu constater dans le quotidien des personnes vivant dans le Bas-du-Fleuve.

La pêche reste « un moment de détente et de ressourcement », précise le passionné. Il convient que ce sport peut se pratiquer aussi bien seul, entre amis, et même en famille. Été après été, Philippe Chouinard StPierre profite de ces moments pour se déconnecter de la vie quotidienne et ainsi vivre des moments « magiques qui deviennent des souvenirs mémorables ».

UNE ACTIVITÉ LUCRATIVE

La pratique de la pêche génère de nombreux emplois et des revenus substantiels en région. Selon la plus récente étude menée en 2012 par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, la pêche a engendré près de 570 millions en PIB (Produit intérieur brut). Au-delà de l’aspect financier, la pêche a également créé près de 9 000 emplois, ainsi que des revenus fiscaux de 160,2 millions de dollars. « Les retombées économiques pondérées selon la population de chaque région sont toutefois plus grandes dans les régions du Nord-du-Québec, de la Côte-Nord et de l’Abitibi-Témiscamingue », selon cette même étude.

Cette pratique, aussi bien estivale qu’hivernale, permet de stimuler l’économie de toutes les régions du Québec.

MALIKA SCHNEIDER

LA QUÊTE

Crédit Photo: Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles et Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs

Selon les données recueillies par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, près de 727 818 permis de pêche ont été délivrés en 2015, soit 38 046 de moins qu’en 2014. La pratique reste tout de même très populaire et des gens passionnés comme Philippe Chouinard St-Pierre ne peuvent pas résister à l’envie de sauter dans la chaloupe année après année.

TENTEZ D’ESSAYER !

La fête de la pêche est l’événement par excellence s’adressant à toutes les personnes désireuses de s’initier au monde de la pêche, qu’elle soit récréative ou sportive.

Durant trois jours, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs permet à tous les Québécois de s’initier à la pêche sans l’obligation d’acheter un permis. L’événement a eu lieu dans toutes les régions du Québec au début du mois de juin.

OÙ PÊCHER À PROXIMITÉ DE QUÉBEC ?

Initiés ou amateurs ? Les alentours de la ville de Québec offrent de nombreux points de pêche pour s’y initier ou en profiter.

• Estuaire de la rivière Saint-Charles • Fleuve Saint-Laurent • Rivière Beauport • Rivière Montmorency • Rivière des Commissaires Une carte interactive répertoriant toutes les zones de pêche est disponible au : http://carte. allonspecher.com/

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LE SPORT

UN REMÈDE À L'ANXIÉTÉ ?

En fait, l’anxiété, c’est beaucoup plus que du stress. C’est un état d’alerte caractérisé par des appréhensions envers le futur, qu’il soit proche ou lointain. Le trouble anxieux est une étiquette donnée à une catégorie de troubles mentaux dans lesquels la réaction d’anxiété dans certaines situations est problématique. De 5 % à 10 % de la population serait affectée par l’anxiété, et les femmes sont deux fois plus à risque de l’être, selon la Fondation des maladies mentales. Les crises de panique, l’insomnie, les problèmes de concentration, et même les tensions musculaires sont d’ailleurs des conséquences de l’anxiété.

Le pire, c’est que je suis totalement consciente de ce qui se passe. Je prends donc les moyens que je peux pour essayer de vivre avec ce trouble et j’essaie, tant bien que mal, de contrôler mes pensées pour qu’elles ne prennent pas le dessus sur la réalité.

Après avoir fait du sport de haut niveau pendant près de 10 ans, j’ai constaté que c’est au moment où j’ai totalement arrêté que mon anxiété s’est développée. Il y a, heureusement, tellement de façons de contrôler les symptômes de l’anxiété, et je crois que le sport peut en être une.

Geneviève Belleville, professeure adjointe en psychologie s’est penchée sur la question. Cette chercheuse de l’Université Laval, qui oriente notamment sa recherche sur les troubles anxieux, a accepté de répondre à mes questions.

Geneviève Desjardins (GD) : Comment peut-on différencier l’anxiété du stress ?

Geneviève Belleville (GB) : L’anxiété est caractérisée par des appréhensions envers le futur, ce qui n’est pas nécessairement le cas du stress.

On parlera généralement d’anxiété JUILLET-AOÛT 2016

Photo: Colortime de Getty Images

Les apparences sont parfois trompeuses. Voilà une phrase tellement représentative de la personne que je suis. On dit souvent de moi que je suis quelqu’un de calme, de posé... Mais à l’intérieur, c’est totalement l’opposé, comme si mes idées, mes pensées et mes réflexions prenaient toute mon énergie et m’empêchaient d’être « normale ». Au final, tout se passe dans ma tête et je perds le contrôle.

lorsque la situation est plus chronique et plus sévère, alors que les symptômes atteignent le fonctionnement quotidien et la qualité de vie.

GD : Croyez-vous que le sport ou l’activité physique peuvent aider les gens atteints de troubles anxieux ? De quelle façon ?

GB : Oui. D’abord, il est prouvé que l’exercice aide à contrôler le niveau de stress. L’exercice favorise le bienêtre et la relaxation par la libération de l’endorphine, une hormone aux effets euphoriques, antidouleur et anti-anxiété. De plus, la pratique d’exercice assez intense produit une activation du système nerveux (augmentation du rythme cardiaque, transpiration, essoufflement, etc.) et favorise l’habituation aux sensations similaires en situation d’anxiété.

Autrement dit, une personne habituée à sentir son rythme cardiaque augmenter en faisant du jogging risque moins de paniquer si son rythme cardiaque augmente dans une situation potentiellement anxiogène pour elle, comme une foule ou un magasin bondé, par exemple.

GD : Le sport pourrait-il aller jusqu’à « traiter » l’anxiété, du moins améliorer l’état des personnes anxieuses ?

GB : Il n’y a pas, à ma connaissance, d’études démontrant que le sport puisse traiter un trouble anxieux, au LA QUÊTE

même titre qu’un traitement psychologique ou pharmacologique, par exemple. Toutefois, pour les raisons décrites plus tôt, il est indéniable que l’activité physique peut avoir un impact positif sur l’anxiété.

Par ailleurs, la Fondation des maladies mentales suggère ces quelques éléments pour bénéficier d’une bonne hygiène de vie : • Un bon équilibre entre le travail, le repos et les loisirs ; • Une faible consommation de caféine, d’alcool et de nicotine ; • Une bonne alimentation ; • Et surtout, de l’exercice régulier.

Les troubles anxieux sont à prendre au sérieux autant que les maladies qui nous atteignent physiquement.

Même s’il n’existe pas de remède miraculeux, plusieurs outils sont à notre disposition ; il suffit de savoir faire les efforts nécessaires pour apprendre à vivre avec la maladie.

Le sport restera toujours un excellent moyen de se défaire de nombreux problèmes, et l’anxiété en fait partie.

C’est simple : sortons nos chaussures, notre vélo ou notre maillot, et luttons contre les troubles anxieux !

GENEVIÈVE DESJARDINS

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POLE ET MUSCLES Victime de multiples préjugés, le pole dance demeure un tabou, encore aujourd’hui. Alors que plusieurs associent cette pratique aux bars de danseuses nues, ils ignorent qu’il s’agit d’un sport complexe. Les techniques utilisées s’apparentent à celles du mât chinois, un art du cirque. La Fédération internationale de pole dance a entamé des démarches afin que cette discipline figure parmi les sports olympiques. Il y a espoir que les jeux de 2020 laissent place à cette nouveauté. bilité et d’équilibre sur les mains. « Je donne un cours qui s’appelle Floor Play, qui est un mélange de danse contemporaine et de pole », expliquet-elle.

dans ce sport. « C’était nouveau et je cherchais un sport. Donc, j’ai essayé et j’ai vraiment aimé ça », ajoute-telle. Des changements bénéfiques sur sa forme physique commencent à se faire sentir. Elle déclare, après quatre mois de pratique « j’ai beaucoup plus de bras qu’avant et je commence à avoir plus d’abdos aussi ».

Photo: Catherine Boucher

Le pole dance exige un entraînement physique rigoureux. Marie-Ève Gaudreau, gérante de l’école La Polkadot, le confirme. « Les gens qui font ça sont vraiment des athlètes, parce qu’il faut être quand même fort et flexible ». La plupart des gens qui suivent un cours d’essai poursuivent généralement le processus, afin de voir si ce sport leur convient. Dans les figures initiales des premières leçons, ce sont les bras qui sont principalement sollicités. Vers le dixième cours, ce sont les jambes qui finissent par supporter tout le poids du corps afin de se tenir à la barre, la tête en bas. Selon la gérante, le pole dance permet de s’entraîner tout en ayant du plaisir. Elle mentionne d’ailleurs qu’il s’agit d’« un beau sport pour commencer puisqu’on fait beaucoup de traction sans s’en rendre compte, tout en s’amusant à faire du pole dance ».

UN SPORT ACCESSIBLE

Plusieurs entendent parler du pole dance par le boucheà-oreille, c’est le cas de Valérie, qui pratique cette discipline depuis peu. C’est une connaissance rencontrée en voyage qui a abordé le sujet avec elle. « Je pensais que c’était réservé aux bars de danseuses. Je ne pensais pas que c’était reconnu, ça m’a intrigué », avoue la jeune étudiante de 25 ans. Satisfaite de cette découverte originale, elle conseille ce sport à toutes personnes qui désirent se mettre en forme. « C’est un bon choix parce que c’est un art qui offre un plus grand travail musculaire qu’un cours de danse », mentionnet-elle.

Il y a quatre ans, Audrey Cadotte et sa cousine, Pamella En pleine action, Marie-Ève Gaudreau qui a quitté l’univers du Cadotte, ont ouvert une pre- cirque pour enseigner au studio Polkadot de Québec. mière succursale de La Polkadot à Chaque année, une compétition de Cette pratique est ouverte à un large Trois-Rivières, puis une seconde sur pole fitness s’offre aux sportifs quapublic, que ce soit de jeunes enla côte d’Abraham à Québec. lifiés dans la région de Québec. Les fants accompagnés d’un parent, des premiers de chaque catégorie obMarie-Ève Gaudreau s’est jointe à femmes de tous âges, et même des tiennent une place au championnat ! Mme Gaudreau affirme cette équipe, il y a trois ans. Elle était hommes canadien. impliquée au cirque auparavant et que cinq hommes ont pratiqué ce avait de l’expérience en entraîne- sport dans le studio de Québec. « Ça ment. « Ça a été assez facile pour moi change l’ambiance, il n’y a pas de CATHERINE BOUCHER d’apprendre les mouvements puisque sport réservé aux gars ni aux filles, en j’avais déjà une base en flexibilité et général. Je trouve ça bien qu’il y ait en musculation », affirme-t-elle. des gars qui viennent », dit-elle.

Avant d’enseigner l’art du pole, elle L’ESSAYER, C’EST L’ADOPTER ! a suivi des cours pendant un an en tant qu’élève pour perfectionner ses Katia Auger, une jeune étudiante connaissances. La jeune entraîneuse de 22 ans, a connu le pole dance via donne également des cours de flexi- Internet et elle a choisi de se lancer

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LA QUÊTE

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EXTRÊMEMENT SPORT Les professionnels de la santé reconnaissent la pratique de l’activité physique comme un facteur déterminant d’une bonne forme. Cependant, plus de 671 000 Québécois se blessent chaque année en pratiquant un sport. Le nombre élevé de blessures serait, en grande partie, dû à la pression de la performance et à l’augmentation de la pratique des sports extrêmes.

LE SPORT DE HAUT NIVEAU VU DE L’INTÉRIEUR — ENTREVUE AVEC YVES LA ROCHE Courtoisie: Yves Laroche

Athlète de ski acrobatique de niveau mondial pendant 10 ans et, par la suite, entraîneur de l’équipe canadienne, Yves La Roche a subi, en 1989, un accident de parapente le condamnant à ne plus marcher et parler. Utilisant les mêmes techniques qui l’ont mené auparavant sur le podium, il a tout fait pour retrouver son autonomie. Aujourd’hui, il marche, parle et pratique de nouveau le ski !

Maintenant conférencier, il utilise son parcours pour motiver les jeunes à poursuivre leur rêve.

L’ancien champion olympique est dorénavant très critique envers la pression exercée sur les jeunes dans la pratique de leur sport. La société pousserait les individus à vouloir gagner, car c’est ce qui est valorisé dès le plus jeune âge. La pression ne viendrait pas uniquement de l’extérieur, mais aussi des individus eux-mêmes qui souhaitent de plus en plus dépasser leurs limites. « On se préoccupe uniquement du gagnant, du premier, […] alors que pour moi, la compétition se fait en nous-mêmes. » — Yves La Roche Selon M. La Roche, la nouveauté attire beaucoup les jeunes, d’où l’engouement pour les sports extrêmes. De cette nouveauté découleraient par contre des problématiques de sécurité : « Des fois le sport est tellement nouveau qu’il n’y a pas de barème de sécurité ou de critère ; ce n’est pas assez encadré. » Cela pourrait expliquer le nombre élevé d’accidents.

Néanmoins, le conférencier croit qu’il y a toujours de la place pour le sport pratiqué uniquement pour s’amuser.

Il soutient que le plaisir devrait toujours être présent dans la pratique d’un sport, et ce, peu importe le niveau.

Selon l’athlète, la meilleure manière d’encourager un jeune sportif serait de l’encourager positivement dans ses choix. Si les sportifs prenaient l’habitude de se surpasser à chaque instant, ils ne « craqueraient plus sous la pression lors des compétitions, car ils feraient juste comme d’habitude ! » Cependant, en portant un regard rétrospectif sur son parcours sportif, Yves La Roche emprunterait exactement la même route si c’était à recommencer.

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Selon les statistiques du gouvernement du Québec, en moyenne 18 % des sportifs au Québec, majoritairement des adolescents et des jeunes adultes, se blessent dans la pratique de leur activité. Ces données ne sont pas à prendre à la légère, considérant l’augmentation du nombre de blessures chez les sportifs au cours des dix dernières années.

La compétition sportive est très valorisée dans notre société, et ce, parfois au détriment des activités de loisir ayant comme objectifs le divertissement et le plaisir. La compétition exige un entraînement spécifique pouvant ne pas être adapté à chacun.

Selon l’Association canadienne des entraîneurs, un entraînement qui cible un groupe de muscles précis peut augmenter le risque de blessures, particulièrement chez les athlètes en croissance. Combiné au manque de force musculaire, cela peut endommager les articulations. L’Association recommande d’ailleurs aux jeunes en croissance d’éviter les mouvements répétitifs.

Professeure à l’Université d’Ottawa en psychologie du sport, la Dre Natalie Durand-Bush croit que les entraîneurs et les parents sont ceux qui ont le plus grand impact sur la pratique sportive des jeunes. « Les entraîneurs, les fédérations sportives, les familles et les amis attendent beaucoup des athlètes. Certains athlètes ont peur d’échouer et de décevoir. » Dès le plus jeune âge, la participation à des compétitions est très stimulante pour les jeunes sportifs. Cependant, la Dre Durand-Bush observe qu’il n’est pas rare de voir des parents pousser leur enfant vers la victoire à tout prix, même lors d’activités sportives privilégiant la dimension ludique.

Pour certains jeunes sportifs, c’est plutôt la pratique du sport qui devient extrême. La pression de gagner et de pousser l’entraînement toujours plus loin peut facilement ôter toute dimension récréative à une activité.

QUEL EST L’ATTRAIT DES SPORTS EXTRÊMES ?

On définit les activités sportives particulièrement dangereuses comme étant des sports extrêmes. Dans la pratique de ces sports, les erreurs peuvent entraîner de graves blessures. Le ski acrobatique, l’escalade, la plongée, le parapente et le parachutisme en font notamment partie.

Psychopathologiste de l’enfant et de l’adolescent, Grégory Michel explique que les sports extrêmes font partie des conduites à risque qui s’installent à l’adolescence. Selon le chercheur, la recherche de sensations fortes tient une

LA QUÊTE

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place prépondérante dans l’attrait du danger.

Alors que la société ne cesse de valoriser la sécurité, le chercheur soutient que « la dangerosité rattachée à ces activités à risques serait pour ces jeunes un moyen d’activation, voire de stimulation […] pouvant conduire à une dépendance, voire à une dépendance au risque ».

Camille Tremblay-Antoine

ERRATUM

Dans Le chemin de croix des disquaires, publié dans l'édition de juin 2016, nous avons présenté Patrice Julien comme étant le propriétaire du Knock-Out, alors qu'il est le propriétaire de la Bouquinerie Rock’n livre.

Le Knock-Out et sa propriétaire Roxann Arcand n'ont aucun lien avec ledit.

Nos plus sincères excuses à ces deux commerçants et à quiconque cela aurait pu causer des inconvénients.

400, 3e avenue (coin 4e rue) Limoilou · 648-8614 1501, ch. de la Canardière · 914-7923

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- LA QUÊTE

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LA QUÊTE

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LES ŒUFS OLYMPIQUES Depuis les temps les plus anciens, l’homme a toujours eu le désir de se dépasser et de se valoriser en atteignant des buts personnels. Cet instinct est inscrit dans son code génétique et rares sont ceux qui ne l’ont pas. Dans tous les domaines, que ce soit en affaire, en construction, en sciences, en sports, l’être humain veut toujours dominer. Cette compétition « guerrière » se déroule avec des règles établies et génère des perdants et, bien entendu, des vainqueurs.

Je vais faire ici grâce de la période préhistorique où le perdant n’avait aucune chance de se reprendre, car il y perdait la vie. Je me rapporterai plutôt à la période de la Grèce antique. Cette civilisation nous a fait découvrir les sports de compétitions où les règles à suivre pour déterminer gagnants et perdants étaient bien établies. Favorisés par le climat de la Méditerranée, le ciel, la mer et la terre étaient de leur côté. La philosophie des sports se résumait principalement par : « Un esprit sain dans un corps sain. » Comme preuve, il suffit de se référer aux écrits des philosophes grecs et de contempler le raffinement de leurs statuaires faisant l’éloge du corps humain ; le « discobole » est un exemple frappant de ces demi-dieux du stade. À Olympie, les vestales étaient chargées, selon un certain cérémonial, d’allumer la flamme annonçant l’ouverture des Olympiades.

Les Jeux, à cette époque, étaient pour la plupart des compétitions individuelles : le lancer du disque, lancer du javelot et du poids, et soulèvement de ce dernier, la course à pied de différentes distances, les sauts en longueur et en hauteur, la natation, sans oublier la lutte. Il était plutôt difficile de tricher à cette époque, car les athlètes se présentaient aux compétitions dans leur plus simple appareil, c’est-à-dire complètement nu. La ruse de l’esprit et les muscles étaient les deux éléments sur lesquels les compétiteurs pouvaient se fier.

Les corps, pour placer les muscles en valeur, étaient habituellement massés et recouverts d’huile d’olive. Le côté agréable, le vainqueur se voyait attribuer une couronne de laurier JUILLET-AOÛT 2016

souvent faite de feuilles d’or. Côté désagréable, le perdant risquait de perdre un morceau de lui-même, car le gagnant pouvait aller chercher directement sur son adversaire un

Photo: Archives Web

Cette guerre existe même au sein des compétitions sportives des Jeux olympiques, et c’est principalement ce dont je voudrais vous entretenir dans ces quelques lignes.

attribut de victoire : une oreille, un œil, un doigt, une dent, une tripe, etc.

Je laisse le reste à votre imagination, mais perdre à cette époque était loin d’être drôle.

Que sont devenus les sports aujourd’hui ? Nous avons raison de nous poser la question. En y pensant, c’est un amalgame de bien des choses.

Certes, considérant l’évolution technique dans tous les domaines, l’esprit et le corps sont relégués au second rang. Le pourcentage de performance personnelle diminue au profit de toutes les béquilles technologiques étudiées pour supposément améliorer la performance de l’athlète ou pour tricher tout simplement. Qui de vous n’a pas vu courir Pistorius, cette personne qui n’avait plus ses jambes qu’on a remplacées par des prothèses en métal souple comme LA QUÊTE

des « springs », améliorant ainsi sa vitesse par rapport à ceux qui étaient sur leurs deux jambes. Les juges devraient-ils éprouver de la pitié pour cet handicapé ou trancher pour une concurrence déloyale ? Même chose pour la natation où les juges ont dû éliminer des vêtements confectionnés de façon à compresser certains muscles pour donner aux athlètes plus de vitesse.

Parlant de vitesse, que dire de ces bicyclettes dont l’armature au carbone ultra léger peut insérer dans sa tubulure un mini moteur non apparent qui améliore le rendement du cycliste, soit un coup sur le pédalier qui équivaut à trois coups. Je vous ferai ici grâce de trop élaborer sur tous les stupéfiants dont bien des athlètes font usage et dont certains se sont fait prendre en défaut, car leur dissimulateur de tests n’avait pas encore fait effet.

Certains membres de clubs d’échec voudraient inscrire ce jeu aux Olympiques. Il va sans dire que ce jeu en est un de l’esprit. Un robot des échecs pourra-t-il s’inscrire à ces compétitions, ou mieux encore monter sur le podium pour recevoir la médaille d’or ? Le summum serait de reproduire une puce du robot et de la greffer dans le cerveau du joueur, ce qui le rendrait invincible.

Les « œufs olympiques ». Non ! Non !

Ne me corrigez pas, car, dans l’ombre de leurs laboratoires, des scientifiques sont en train de pondre, en vue des Jeux à venir, le raffinement technologique qui produira les grands vainqueurs du stade. Demain n’est pas si loin.

PHILIPPE BOUCHARD

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LE JEU DE LA QUÊTE PAR JACQUES CARL MORIN ET GINETTE PÉPIN

LE JEU DE LA QUÊTE

par Ginette et Jacques Carl Morin VÉRIFIÉ

CE JEU CONSISTE À REMPLIR LES RANGÉES HORIZONTALES AINSI QUE LES COLONNES 1 ET 20 À L’AIDE DES DÉFINITIONS, OU horizontales LETTRES MÉLANGÉES DÉJÀ INSCRITES. CHAQUE Ce jeu consiste à remplirINDICES les rangées ainsi que lesOU colonnes 1 et 20 à l’aide des CASE GRISE REPRÉSENTE UNE LETTRE QUI EST À LA FOIS LA DERNIÈRE LETTRE D’UN MOT définitions, indices ou lettres mélangées ou déjà inscrites. Chaque case grise représente uneET LA PREMIÈRE LETTRE DUlaSUIVANT. lettre qui est à la fois dernière lettre d’un mot et la première lettre du suivant.

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Verticalement :

VERTICALEMENT :

1- Durée la fonction pape. du pape.

1- de Durée de la du fonction 20- Os de la mâchoire.

20- Os de la mâchoire.

HORIZONTALEMENT :

Horizontalement : Colonie d’abeilles.

1- Risque, danger. Différend.

Personne douée de talents paranormaux.

5- Temps du passé qui indique la répétition, l’habitude.

Instrument de percussion. Travail long et pénible (à l’envers).

6- Bellefeuille, Blais, Morency ou Paradis. Monsieur.

Oiseau au chant mélodieux.

7- État américain. Entre l’enfant et l’adulte. Conifère ornemental appelé erronément cèdre.

8- Milieu. Crustacé d’eau douce. Sans connaissance.

1- Risque, danger. Différend. Colonie d’abeilles. Personne douée de talents paranormaux.

2- Péché de désobéissance d’Adam et Ève. Langue morte. Cumulus, nimbus, cirrus. Canapé.

9- Canal pour conduire l’eau. Habitent Le Caire. Voix forte, retentissante.

2- Péché de désobéissance d’Adam et Ève. Langue morte. Cumulus, nimbus, cirrus. Canapé.

3- Image photographique dans laquelle la valeur des tons 10- Bicyclette à deux places. Vent glacial. Aussi appelée demoiselle. est inversée.

Ministère dont a la charge Carlos J. Leitao.

3- Image photographique dans laquelle la valeur des tons est inversée. Ministère dont a la Tortueux. charge Carlos J. Leitao. Tortueux.

4- La Dame de fer. Rendre plus petit (ESIPARSTER).

Enchanté.

4- La Dame de fer. Rendre plus petit (ESIPARSTER). Enchanté.

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LA QUÊTE

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PAR HÉLÈNE HUOT RIRE ET SOURIRE « Nous aimons tous gagner, mais combien aiment s’entraîner »

(Mark Spitz, nageur américain)

« Deux choses comptent : gagner et s’amuser. Gagner sans s’amuser n’a aucun intérêt ».

(Roger Etcheto, joueur et entraîneur de rugby)

« On apprend plus de ses propres défaites que des défaites des autres. »

(Monica Seles, joueuse de tennis américaine)

« L’athlétisme est une école d’humilité. On n’est jamais le meilleur bien longtemps. » (Tommie Smith, champion américain d’athlétisme)

« Pour gagner, il faut risquer de perdre. » (Jean-Claude Killy, champion olympique de ski)

PARLER POUR PARLER 1. Le marathon est une course à pied de grand fond (42,195 km). Il doit son nom à : a. une ville de la Grèce antique ; b. un soldat grec chargé d’annoncer les nouvelles ; c. à l’organisateur des premiers Jeux olympiques de l’Antiquité 2. Que signifie l’expression familière « Être à l’aise dans ses baskets » ?

3. Qu’ont en commun les sports suivants : cyclisme, équitation, golf et gymnastique ?

4. Si les Anglais ont inventé beaucoup de sports, c’est que, dès qu’ils se sentent dépassés dans l’un d’eux, ils en inventent un autre. » L’auteur de cette phrase est : a. Coluche ; b. Pierre de Coubertin ; c. Peter Ustinov.

5. Quel est l’intrus dans la liste suivante : basket, escarpin, espadrille, patin et tennis ?

6. Une famille étymologique est un ensemble formé par un mot ancêtre et les mots qu’il a servi à former. Le mot « sport » appartient à la même famille étymologique que : aéroport, comportement, importance, portier et rapport ; vrai ou faux ?

7. Apparu récemment, le footgolf est un sport qui consiste à envoyer un ballon de football dans un trou, en le frappant avec le pied, et ce, avec le moins de frappes possible, d’après des règles proches de celles du golf. Le premier tournoi sur un terrain de golf de 9 trous a été organisé en 2008 : a. aux États-Unis ; b. en Grande-Bretagne ; c. aux Pays-Bas. 8. Qu’est-ce qui caractérise un tournoi « open » ?

9. Roland Garros (1888-1918) est célèbre pour ses exploits sportifs : a. en aviation ; b. au tennis ; c. à la voile.

10. Une partie de scrabble ? Déplacez les lettres et découvrez le mot de sept lettres (un nom commun, au singulier, relié au domaine du sport) qui se cache dans chacun des ensembles suivants : ACEHLNP ; CCEIKRT ; CEEIMRS ; CIGLNRU.

SAVEZ-VOUS COMMENT JE M’APPELLE ?

Je désigne le bâtonnet que doivent se passer les coureurs de relais. Qui suis-je ?

J’attends de vos nouvelles…

Vous aimez les mots. Vous avez des commentaires à formuler ou des suggestions à faire concernant cette chronique. Rien de plus simple. Écrivez-moi à hu-go@sympatico.ca. Cela nous permettra d’échanger sur des questions qui vous intéressent et d’enrichir par le fait même les futures chroniques. Merci à vous ! Les réponses page 29.

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À bout de souffle Ma maman avait été amusante d’avoir fait faire mon portrait en ombre chinoise à Los Angeles. Elle était une jolie modèle et avait de jolis vêtements. J’étais sortie adolescente à l’Ombre Jaune avec ses jolis gants de bal noir, sa robe de reine « stretch » et mes jolis escarpins de satin noir. Je rêvais même de devenir une silhouette d’ombre dansante en Asie.

Raffolant de bijoux, je m’étais même imaginé un projet de boîte à bijoux personnalisé. Un atelier de découpage et photographie de silhouettes pour confection de camée, avec comme philosophie pour les modèles de se faire une silhouette avec leur propre système biologique. Je savais que la modèle ayant inspiré le premier camée était d’origine noire !

Lorsque l’on a les fesses rondes comme de petites pommes et une respiration merveilleuse, on peut se les faire voler dans cette ville. Aujourd’hui, de par le monde, certains surveillent et contrôlent les silhouettes, l’esprit, la voix, la vie, les talents, les mouvements, les expressions, le bonheur, les odeurs, la féminité, la santé, et ils sélectionnent, charcutent, dénaturent, torturent, psychiatrisent et « chimifient ». C’est désastreux !

Je me souviens d’avoir dansé nue devant mes miroirs, maigre, heureuse et énergique, pensant à Joséphine Baker ! Et je ne veux pas porter des bananes, mais j’aime en manger !!! Mon style de « fitness » était très passionnant pour moi. Je ne pratiquais pas l’athlétisme avec équipements ou vêtements de sport en général. Pourtant, à mon naturel, sans chimie, je portais très joliment les vêtements moulants. Louis Garneau m’avait d’ailleurs glissé quelques mots au Bistango où je travaillais comme barmaid et hôtesse.

Aujourd’hui, je suis à bout de souffle et inactive. Je suis devenue fumeuse dans vos hôpitaux et le système psychiatrique refuse ma désintoxication. Pourtant, on m’a volé mes poumons, mon style de respiration, mon cœur, mon sang, mon utérus, etc. Je considère que ce pays ne travaille pas assez joliment en santé mentale et physique pour tous. Je sais qu’un tas de gens heureux et en santé pratiquent les médecines naturelles et s’intéressent à l’Orient, à la marche, au végétarisme et à être simplement relax et bon vivant.

On peut avoir une aura de peuple moderne sain et en santé. Plein de gens super ! Cependant, je vous vois parfois comme un peuple fou et malhonnête, faisant des choses stupides comme dans la publicité que j’ai vue au Cambodge. Il s’agissait d’une promotion télévisée présentant les dos arqués comme étant à rectifier. En fait, avec toutes les rectifications, amputations et altérations, et « chimi-

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fications » continuelles que vous faites sur mon corps et mon esprit, vous me donnez d’affreuses postures et démarches ; vous brisez tout mon naturel, mes pensées et mes sentiments, etc.

Le bédéiste et peintre avec lequel je vivais me complimentait pour avoir quelque chose d’une reine élégante et un « kiki » rieur (cependant, il m’a dessiné horrible dans un camion rouge) ! Vous me mutilez même le pubis et vous faites de stupides histoires d’affreux singe... Je me demande même si le diagnostic « lordose » n’avait pas été créé autrefois par des femmes ayant jalousé des femmes vues de dos.

J’ai été complimenté dans ma vie par un chiropraticien, pour mes hanches et, par une obstétricienne, pour ma chute de rein. Et je suis scandalisée par ce pays de m’avoir persécuté dans l’espace sonore de la ville en me disant que j’avais été « bouchée » enceinte. Je me souviens du doyen de la faculté de médecine au Cambodge qui m’avait visité à la galerie du père de mon enfant me disant qu’une mère avait bouché son enfant...

Dans un roman québécois, Kamouraska, j’ai découvert un passage sur une sage-femme décrite avec un tablier de boucher... Je sais que pour vos jolies toilettes, vos vies de pauvres ou riches, vous abusez la nature de certaines gens.

Peut-être avez-vous des subterfuges et faites-vous voir secrètement des personnes sages comme volant chirurgicalement et torturant, et volant des extraits de vie de petits ou grands.

Moi, j’aimais mon espèce naturelle, la vie, les hommes et les enfants, et je voulais vivre dans la paix, en santé et heureuse avec mon propre corps et mon esprit, avec des émotions à fleur de peau, sans médicament, amoureuse, sans fumer et ultra féminine !

Je vous souhaite, malgré les graves injustices et la violence dont je suis victime, de tous vivre heureux et en santé sur cette terre !

FLORIANE

N.B. J’ai lu une BD sur les Québécois clonant, le parricide, la reproduction des muscles par la nanotechnologie, les opérations technologiques à distance et sur les fœtus et sur le syndrome de Munchausen (forme de chirurgicomanie pour fausser son histoire) et j’ai vu un groupe de mode québécois sous le nom de Guillotine.

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Photo: Archives Web

Marcher

Depuis plusieurs années, je découvre le plaisir et les avantages de la marche, que ce soit dans les rues de la ville, les allées des parcs, les sentiers des forêts ou des montagnes.

Il y a en moi un appel empli de sentiments et d’émotions pour programmer et choisir un itinéraire, et sortir d’une certaine passivité. Non seulement mon corps, mais tout mon être m’incite à bouger, à aller, pas à pas, d’un point A à un point B. Oui, la marche me fait prendre conscience que j’ai en moi ce côté nomade issu de mes ancêtres.

Récemment, j’ai lu Nous sommes faits pour marcher le passionnant calepin de voyage d’André Weil. L’auteur français est un grand marcheur qui a déjà effectué deux pèlerinages : celui du Chemin de Compostelle et un deuxième vers Jérusalem. Dans son livre, il raconte son pèlerinage Via Francigena qu’il a fait en 2002, de Val d’Aoste à Saint-Pierre de Rome. C’est un parcours moins connu et plus difficile, car il est moins balisé, et les sentiers sont moins bien dégagés, mais en contrepartie il procure une expérience extrêmement forte. Ceux qui le parcourent sont obligés de se mesurer presque exclusivement à eux-mêmes, avec la Providence.

André Weil écrit ces mots remarquables. « Nous avons tous un impérieux besoin de marcher. Nous oublions trop souvent cette vérité éternelle : nous sommes fait pour marcher. Encore beaucoup plus que nous ne pouvons l’imaginer. Besoin de marcher sans intention, si ce n’est de se dépouiller. Besoin de marcher sans se retourner, si ce n’est se retourner vers l’Essentiel. Marcher pour installer la conscience dans le corps. La marche précède l’ouverture du cœur. Les bergers le savent. À la fin du printemps, quand la neige s’en est allée, quand la transhumance appelle, quand le bâton frémit, il faut partir, tout de suite, JUILLET-AOÛT 2016

car la vie n’attend pas. Après, il sera trop tard. Pour le mois à venir, le Chemin de Rome me tiendra lieu de préretraite spirituelle. Comme la cellule d’un monastère, le chemin ouvre à la Vie, aux oiseaux, à la pluie, au soleil et au grand vent. » Je comprends tellement la démarche de cet homme ! Je réalise à quel point l’état d’esprit de la marche me fait prendre conscience que je dois laisser derrière moi « les sacs remplis de choses accumulées », qui pèsent lourd sur mes épaules et de n’apporter que le nécessaire me faisant vivre un profond sentiment de liberté.

Chaque matin, quand je sors de chez moi, je marche avec ces pensées, ces sentiments, avec des rêves-projets de voyages à réaliser. Tout en vivant pleinement mon présent, j’avance avec optimisme et espoir. Réalisant que tous les efforts que j’accomplis durant mes longues marches quotidiennes sont bénéfiques tant pour mon corps que pour mon esprit.

La marche est une métaphore de la vie. Il y a des chemins plus faciles, d’autres plus ardus, et les franchir nous demande de donner notre 100 %. Nos pieds peuvent être couverts d’ampoules, nos jambes nous faire souffrir, nos souffles devenir plus courts, mais, au bout, nous avons la récompense de nos efforts : admirer un splendide panorama, découvrir un joli endroit, se sentir léger et libre ou rencontrer des gens sympathiques qui sont à la fois semblables et différents de nous. Oui, la marche nous ouvre l’esprit et le cœur à toutes les possibilités… !

LA QUÊTE

CHRISTIANE VOYER

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photo : Archives Web

Ma voix

La première fois que ma voix m’a adressé la parole, je n’ai aucunement été étonnée !

De manière étrange, je perçus une voix qui se superposa à la sienne, et qui me dit : « Vous êtes très aimée. »

Je marchais tranquillement dans un immense centre commercial, à la recherche d’un parapluie mauve, quand elle me parla sans crier gare :

Aujourd’hui, je ne sais plus comment cela s’est passé, mais j’ai entendu que j’étais très aimée. Par qui ? Pourquoi ? Je n’ai jamais douté de l’amour de mes parents à mon égard ni de celui de mon fiancé, Paul : alors, qu’est-ce que tout cela signifiait ?

- Prends garde à toi !

Alors que j’étais dans la foule parmi des tas de personnes que je ne connaissais pas, cette voix, ni masculine ni féminine, me dit ces quelques mots, à l’intérieur de ma tête. Je n’eus pas peur, car, en définitive, cette voix me semblait bien disposée à mon égard. Elle s’inquiétait de moi, paraissant même m’avertir d’un éventuel danger que je pouvais courir. Je trouvai cela parfaitement incongru.

Quel danger pouvais-je courir ? Au moment où j’avais été contrainte de me séparer de mon fiancé, la compagnie qui m’employait avait été rachetée par sa rivale, ce qui m’avait amenée à déménager, pour aller m’établir dans une autre région.

Entendre cette voix à l’intérieur de ma tête ne m’a pas surprise : j’ai mis sa manifestation sur le compte de mon intense activité psychique. En effet, cela faisait plusieurs années que je suivais une psychothérapie, à la suite du décès accidentel de mes parents. En réalité, elle m’avait déjà parlé dans le cadre de ma thérapie, mais je l’avais considérée comme un « accident psychique ».

******** J’ai préféré ne pas en parler à ma psychologue : je ne voulais pas qu’elle me prenne pour une folle. J’étais censée, en la rencontrant à raison de deux séances par mois, me remuscler la psyché, afin de faire le deuil de mes parents.

Alors, cette voix, était-ce un effet indésirable de ma psychothérapie ? À Québec, j’ai eu la chance de découvrir « Le Pavois ». Parmi les activités de cet organisme, mentionnons un groupe de parole « Mieux vivre avec les voix » auquel je me suis jointe : parler en groupe m’a beaucoup aidée, et surtout m’a permis de comprendre le pourquoi de ma voix.

Un Congrès sur les Entendeurs de Voix aura lieu à Paris du 19 au 22 octobre 2016, et j’espère pouvoir y assister, afin de parler de ma voix. La mienne est venue pour m’aider, je la vois presque comme mon ange gardien : alors, à Paris, elle aura peut-être envie d’aller soutenir quelqu’un d’autre, qui sait ?

C’était un jour comme n’importe quel autre. J’avais appelé ma psychologue pour remettre un rendez-vous. Quoi de plus banal ? Au téléphone, ma psychologue me dit très simplement : « Je vous propose le 13 mai, à 15 heures. »

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LAURENCE DUCOS

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J’aime jogger J’aime beaucoup jogger vers le soleil au réveil, vers le soleil au coucher, et l’observer s’offrir son cocktail de nuages chauds.

J’aime aussi les courges bien mûres, apprêtées avec de la sauce tomate et du fromage.

photo : Archives web

J’aime enfin le beurre de « pinotte », les pieds dans la « garnotte », et les mains ouvertes dans mon paletot mouillé, je pense à toi que je reverrai demain, alors que tout sera à nouveau possible, sur la rue Saint-Joseph, sur la rue ensoleillée.

BERNARD ST-ONGE

photo : Archives web

Vieillesse

La nostalgie n’est plus ce qu’elle était, aux réverbères des jeunes hier on en riait.

Au fur et à mesure que les années s’égrainent, que la vie, ainsi, un peu, nous malmène on se plonge dans le passé et sa tristesse et on oublie de vivre l’actuelle sagesse.

Maintenant que les fontaines de Jouvence se tarissent.

Que notre peau, beaucoup, se plisse.

Des larmes aux yeux se risquent.

Et on devient tout mélancolique.

Qui, avec ciel d’éternité, nous donne sérénité que l’on partage si on arrête de pleurer sur notre propre sort avant notre physique mort et que l’on décide de vivre comme un sage sans aucun âge.

GAÉTAN DUVAL

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LA QUÊTE

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photo : Bob Photographie

Le rôdeur

Déjà, au dépanneur du coin, je le vois s’intéresser à moi.

Il m’épie tel un espion sur la piste d’un malfaiteur. Il me talonne sans relâche. La frayeur s’empare tranquillement de moi. Je zigzague dans les rues, espérant qu’il ne me suive pas. Je le perçois sans cesse derrière moi. Il avance paresseusement en suivant mes pas. J’espère réussir à le semer, mais il est toujours là.

Enfin arrivée chez moi, je me sens nerveuse, très nerveuse même. Je le sens qui m’épie encore. J’entends alors un bourdonnement insolite, c’est lui ! Il est là ! Je me retourne très lentement, sans mouvements brusques. Je suis maintenant face à cet être acharné et vorace qui avance vers moi doucement comme un murmure.

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Je dois faire face à la situation, ma patience a ses limites.

Je lui crie brutalement : « Va-t’en ! Sors de chez moi, sale vagabond ! » Il ne veut rien entendre. Je tente tout en mon possible ; je l’asperge de poivre de Cayenne, le frappe, lui lance mes souliers… Rien à faire, il est inébranlable.

J’ai les nerfs à vif. Je ne sais plus quoi faire pour qu’il me laisse en paix. Je me sens piégée. Soudainement, je perçois un signe de faiblesse de sa part, une impulsion subite s’empare de moi. En un instant, je le maîtrise et, d’un mouvement brusque et fougueux, je le tue de mes mains. Il ne me harcèlera plus jamais. C’en est fini de ce putain de maringouin !

LA QUÊTE

ALEXANDRINE DUCLOS

JUILLET-AOÛT 2016

photo : Archives web

L a

BÉNIR SOUS LA PLUIE Il pleut dru et vente fort, le ciel est déchaîné Tu es trempée, mouillée, reste une heure à marcher Maudissant la nature, la pluie, le vent, la vie Déphasée, impuissante, enragée et transie.

p l u i e

La pluie te rappelle me rappelle les pelles dégoulinent les cheveux Sous les yeux la bouche humide sous l’eau des baisers en feu au large à cheval au galop Des orages successifs la pluie se déploie dégouline nos bouches s’épousent on mouille comme des bêtes insidieusement délicieusement les vêtements coulent s’envolent dans le ciel La pluie tombe on se relève la bouche dans la bouche humide jusqu’aux oreilles ce ne sera jamais pareil te rappelles -tu la pluie dégoulinante ? la bouche béante ?

JERRYCAN

Une question impromptue traverse ton esprit Et si j’étais heureuse, dans la rue — Ici ? Oui Le moment du temps d’un instant, tu as osé Magie, ton humeur noire s’est métamorphosée.

Allons donc ! Et si ce malheur était un choix ?

Et si la maladie était toujours en soi ?

Cette vie — que tu maudissais — tu la bénis Impérativement ; polarise ton esprit.

ERIC DASSAU

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LA QUÊTE

photo : Jerrycan

Tu pleurais, tu ris ; tu raillais, tu gambades Ce rude chemin de croix devenu balade Tu maudissais la pluie, soudain tu la bénis Une foudre alchimique s’abat sur ton récit.

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Ressources Aide sociale ADDS Association pour la défense des droits sociaux 301, rue Carillon, Québec Tél. : 418 525-4983 Maison de Lauberivière Centre de jour 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 centredejour@lauberiviere.org Relais d’Espérance Aider toute personne isolée et en mal de vivre 1001, 4e Avenue, Québec Tél. : 418 522-3301 Rendez-vous Centre-ville Centre de jour 525, rue St-François Est Tél. : 418 529-2222 Rose du Nord Regroupement des femmes sans emploi 418 622-2620 www.rosedunord.org Aide aux femmes Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) Formé pour vous épauler!

418-648-2190 ou 1-866 LE CAVAC Centre femmes d'aujourd'hui Améliorer les conditions de vie des femmes 1008, rue Mainguy, Québec Tél. : 418 651-4280 c.f.a@oricom.ca www.centrefemmedaujourdhui.org Support familial Flocons d'espoir Écoute et aide matérielle pour les femmes enceintes 340, rue de Montmartre, sous-sol, porte 4, Québec Tél. : 418 683-8799 ou 418 539-2939 flocons.espoir@videotron.ca Violence Info Sensibilisation, information et intervention pour contrer la violence conjugale et la maltraitance envers les aînées. accueil@violenceinfo.com www.violenceinfo.com Alphabétisation Alphabeille Vanier 235, rue Beaucage, Québec Tél. : 418 527-8267 alphabeille@qc.aira.com Alpha Stoneham 926, rue Jacques-Bédard, bureau 202 Tél. : 418 841-1042 alphastoneham@ccapcable.com www.alphastoneham.com Atout-lire 266, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 524-9353 alpha@atoutlire.ca www.atoutlire.ca Lis-moi tout Limoilou 798, 12e Rue, 1e étage, Québec Tél. : 418 647-0159 lismoitout@qc.aira.com La Marée des mots 3365, chemin Royal, 3e étage, Québec Tél. : 418 667-1985 lamareedesmots@oricom.ca www.membre.oricom.ca/lamareedesmots Détresse psychologique Centre de crise de Québec Tél. : 418-688-4240 ecrivez-nous@centredecrise.com www.centredecrise.com Centre de prévention du suicide 1310,1re avenue, Québec Tél. : 418 683-4588 (ligne de crise) www.cpsquebec.ca Communautés solidaires 5, rue du Temple, Québec Tél. : 418 666-2200 info@communautessolidaires.com www.communautessolidaires.com Tel-Aide Québec Tél. : 418 686-2433 www.telaide.qc.ca

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Tel-Jeunes Tél. : 1 800 263-2266 www.teljeunes.com Entraide Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) 435, rue du Roi, Québec Tél. : 418 525-6187 poste 221 carrefour@capmo.org www.campo.org Fraternité de l'Épi Aide aux personnes vivant de l’exclusion par la création d’un lien d’appartenance 575, rue Saint-François Est Tél. : 418 523-1731 Hébergement Maison de Lauberivière Pour hommes et femmes démunis ou itinérants 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 accueil.hommes@lauberiviere.org www.lauberiviere.org L'Armée du Salut et La maison Charlotte Hébergement hommes 14, côte du Palais, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 1 Hébergement femmes 5, rue Mc Mahon, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 2 www.armeedusalut-quebec.ca Maison Revivre Hébergement pour hommes 261, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 523-4343 info@maisonrevivre.org www.maisonrevivre.net SQUAT Basse-Ville Hébergement temporaire pour les 12 à 17 ans 97, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 521-4483 coordo@squatbv.com www.squatbv.com Gîte Jeunesse Hébergement temporaire pour garçons de 12 à 17 ans Résidence de Beauport 2706, av. Pierre Roy, Québec Tél. : 418 666-3225 Résidence de Ste-Foy 3364, rue Rochambau, Québec Tél. : 418 652-9990 YWCA Hébergement et programme de prévention de l’itinérance et de réinsertion sociale pour femmes (La Grande Marelle) 855, av. Holland, Québec Tél. : 418 683-2155 info@ywcaquebec.qc.ca www.ywcaquebec.qc.ca Réinsertion sociale Maison Dauphine Pour les jeunes de 12 à 24 ans 31, rue D’Auteuil, Québec Tél. : 418 694-9616 courrier@maisondauphine.org www.maisondauphine.org Prostitution La Maison de Marthe 75, boul. Charest Est, CP 55004 Québec (Québec) G1K 9A4 Tél. : 418 523-1798 info@maisondemarthe.com www.maisondemarthe.com P.I.P.Q. Projet intervention prostitution Québec 535, av. Des Oblats, Québec Tél. : 418 641.0168 pipq@qc.aira.com www.pipq.org Soupe populaire

Maison de Lauberivière (Souper) 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 stephane.deslauniers@lauberiviere.org Soupe populaire Maison Mère Mallet (Dîner) 745, Honoré-Mercier, Québec Tél. : 418 692-1762 mallet1849@gmail.com Santé mentale La Boussole Aide aux proches d’une personne atteinte de maladie mentale 302, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 523-1502 laboussole@bellnet.ca www.laboussole.ca Centre Communautaire l'Amitié Milieu de vie 59, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 522-5719 info@centrecommunautairelamitie.com www.centrecommunautairelamitie.com Centre d’Entraide Émotions 3360, de La Pérade, suite 200, Québec Tél. : 418 682-6070 emotions@qc.aira.com www.entraide-emotions.org La Maison l'Éclaircie Troubles alimentaires 2860, rue Montreuil, Québec Tél. : 418 650-1076 info@maisoneclaircie.qc.ca www.maisoneclaircie.qc.ca Le Pavois 2380, avenue du Mont-Thabor, Québec Tél. : 418 627-9779 Téléc. : 418 627-2157 Ocean Intervention en milieu Tél. : 418 522-3352 Intervention téléphonique Tél. : 418 522-3283 Parents-Espoir Soutien et accompagnement des parents 363, de la Couronne, bureau 410, Québec Tél. : 418-522-7167 Service d'Entraide l'Espoir 125, rue Racine, Québec Tél. : 418 842-9344 seei@videotron.ca www.service-dentraide-espoir.org Relais La Chaumine 850, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 529-4064 chaumine@bellnet.ca www.relaislachaumine.org TOXICOMANIE Al-Anon et Alateen Alcoolisme Tél. : 418 990-2666 www.al-anon-alateen-quebec-est.ca Amicale AlfA de Québec 75, rue des Épinettes, Québec Tél. : 418 647-1673 info@amicale-alfa.org www.amicale-alfa.org Point de Repères 225, rue Dorchester, Québec Tél. : 418 648-8042 www.pointdereperes.com VIH-SIDA MIELS-Québec Information et entraide dans la lutte contre le VIH-sida 625, avenue Chouinard, Québec Tél. : 418 649-1720 Ligne Sida aide : 418 649-0788 miels@miels.org www.miels.org

Café rencontre Centre-Ville Déjeuner et dîner 796, rue St-Joseph Est, Québec Tél. : 418 640-0915 info@caferencontre.org www.caferencontre.org

LA QUÊTE

JUILLET-AOÛT 2016

MERCI À TOUS Photo: Archives Web

NOS PRÉCIEUX PARTENAIRES !

PARTENAIRES OR

RÉPONSES DE PARLER POUR PARLER

• Centraide

1. A, Marathon est le nom de la ville grecque d’où courut, jusqu’à Athènes, le soldat portant la nouvelle de la victoire.

PARTENAIRES ARGENT

2. Cette expression signifie : « Être à l’aise, décontracté ».

• CKRL FM 89,1

3. Ce sont tous des sports individuels.

• Impressions Stampa

4. C. Peter Ustinov, acteur, écrivain et metteur en scène anglais (1921-2004)

• Service 211

5. L’intrus est « escarpin » qui désigne une chaussure fine, à semelle très mince ; les autres mots désignent tous des chaussures de sport.

6. VRAI, Tous ces mots appartiennent à la famille étymologique de « porter ».

PARTENAIRES BRONZE

• Les Colocs

7. C. Lors de ce premier tournoi aux Pays-Bas en 2008, des footballeurs allemands et belges se sont fait la lutte. Mais la première coupe du monde (à laquelle huit pays étaient représentés) a eu lieu en Hongrie en 2012, suivie la même année de la création de la Fédération internationale de footgolf.

• Morin, Desroches, Beaulieu

8. Il s’agit d’une compétition sportive ouverte aux professionnels et aux amateurs.

• Audiothèque

PARTENAIRES INCONDITIONNELS (depuis plus de 5 ans !)

• Le Bal du Lézard

5- Adrien Temps duRoland passé qui indique la répétition, l’habitude. Instrument de percussion.

Travail 9. A. Eugène Georges Garros (1888-1918) est un aviateur français.

Sa célébrité et pénible l’envers). sportifs en avion. Aujourd’hui, son nom reste associé au est d’abordlong venue de ses(à exploits tournoi6-desBellefeuille, Internationaux de France de tennis, quiOiseau se déroule dans le stade parisien qui Blais, Morency ou Paradis.

Monsieur. au chant mélodieux. porte son nom.

7- État américain. Entre l’enfant et l’adulte. Conifère ornemental appelé erronément cèdre.

10. ACEHLNP : planche. CCEIKRT : cricket. CEEIMRS : escrime. CIGLNRU : curling.

8- Milieu. Crustacé d’eau douce. Sans connaissance.

9- Canal pour conduire l’eau. Habitent Le Caire. Voix forte, retentissante.

• Inter-Marché St-Jean

RÉPONSE QUI SUIS-JE ?

• Maison Revivre

Un témoin.

10- Bicyclette à deux places. Vent glacial. Aussi appelée demoiselle.

SOLUTION

PARTENAIRES AD VITAM AETERNAM • Yves Boissinot • Claude Gallichan

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Comme 40 % de la population, vous ne possédez toujours pas un téléphone cellulaire, mais cette réalité ne vous empêche pas de « penser cellulaire ». Dans la vraie vie ou en regardant un film ou une vieille série télévisée, où quand la situation se corse vous vous dites : « Qu’est-ce qu’il attend pour sortir son cellulaire ! » Question de réflexe ? Admettons que l’écran de poche squatte désormais l’univers mental de tout le monde.

Mais vous résistez à en acheter un parce que vous trouvez pitoyables ceux qui en dépendent, parce que c’est un truc en constante mutation et que, suivre le progrès, ça coûte cher ! Vous vous réfugiez derrière votre interprétation boiteuse de McLuhan qui dit que « le médium devient plus important que le message » !

Pourtant, avant de partir en vacances, en passant devant une boutique, vous avez ramassé des informations sous prétexte que, sur une route perdue en forêt, un cell peut devenir utile, à condition que les ondes passent : car ça existe, des secteurs où « le signal ne passe pas », même dans nos régions habitées. Le CRTC, l’organisme qui réglemente les communications au Canada a reçu des centaines de plaintes et « étudie le problème », mais tout le monde sait que l’organisme n’a jamais accompli de miracles en matière d’efficacité. Même si, au quotidien, les abonnés d’un service attendent rapidité et efficience. À l’ère des « réseaux sociaux », les attentes des consommateurs, où qu’ils vivent, se multiplient du fait que les institutions n’en finissent pas de répéter : « Consultez notre site Web pour plus d’informations ». Les services gouvernementaux sont les premiers à le faire, au grand désespoir de ceux qui n’ont pas reçu l’Internet au berceau. Banques et caisses populaires, grands pourvoyeurs de fonds pour l’industrie des télécommunications, en oublient leur vocation de service au public et considèrent comme des dinosaures ceux qui ne sont pas branchés. Comprenez-vous maintenant ce que ressent un illettré ?

L’instantanéité devient une règle qui laisse peu de place à la prudence. La blogosphère a l’indignation aussi facile que spontanée et ses usagers réalisent mal qu’ils laissent des traces partout où ils passent. L’avenir réserve des surprises à plusieurs. De leur côté, les médias qui misent sur les réactions du grand public pour survivre ne se gênent pas pour encourager, en cette matière, l’excès de vitesse plutôt que le temps de réflexion.

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Bien sûr, quand surviennent des tragédies, les voyeurs que nous sommes cherchent à voir des images quasi au moment où se déroulent les événements. Encore un réflexe ? Franchement, à quoi ça sert de tout voir et tout savoir avant le voisin ? À dire n’importe quoi le premier avant de penser ? D’accord, les mobilisations se concrétisent rapidement et parfois dépassent les objectifs ou crée cette illusion. Après les ralliements, qui s’occupe de la suite des choses ?

On a vu depuis le début de cette année, du bon et du moins bon résulter de ces interventions spontanées. Vous souvenez-vous de l’histoire des ados en fugue d’un Centre jeunesse de la région de Montréal ? La campagne médiatique a forcé les autorités à intervenir, car la rumeur répandue et les photos des jeunes filles disparues faisaient de ces maisons d’hébergement les maillons d’un réseau de prostitution juvénile. Pourtant, textos, tintamarre et lynchages électroniques n’ont pas empêché les adolescentes à problème de fuguer encore. Parce que leur mal de vivre vient d’ailleurs et de plus loin que leur prise en charge par un Centre d’accueil. S’en occuper demande un minimum de réflexion et de ressources que les gérants d’estrade ne pourront jamais débloquer en 140 caractères.

L’inventaire des « montées de lait » sur les réseaux sociaux s’allonge, car chaque jour apporte ses occasions de s’énerver. Cellulaires, tablettes et gugusses du genre restent des outils qui devraient améliorer la vie des gens, mais qui comportent aussi leur part de risques. Il a fallu des siècles à l’humanité pour arriver où elle se trouve aujourd’hui, transmettant connaissances et découvertes au fil des générations, avec les outils du temps : dessins, sculptures, charbons, encres, peaux, fibres, papiers, etc.

Le défi à relever reste toujours le même : assurer la survie du monde et partager les valeurs humanistes et humanitaires nécessaires pour vivre ensemble. Les machines actuelles, et d’autres encore à inventer, doivent servir à ce partage qui fait des hommes et des femmes de tous les âges, des êtres libres qui se respectent. Et qui peuvent encore cultiver rêves et utopies...

LA QUÊTE

MARTINE CORRIVAULT

JUILLET-AOÛT 2016

LA QUÊTE EST DIFFUSÉE PAR TÉLÉPHONE VIA

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Québec 418 627-8882 • Montréal 514 393-0103 • Ailleurs au Québec 1-877 393-0103

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RADIO 89,1 WEB WWW.CKRL.QC.CA

Hébergement

4$ Le magazine de rue de Québec

No 186 Juillet-Août 2016

On bouge!

• 42,195 leçons • La grande déchirure • S’intégrer par le soccer • Fous rires autour du cochonnet

S.V.P. n’achetez qu’au camelot portant une carte d’identification.

2 $ sur le prix de vente va directement au camelot.

Ensemble, derrière ce décor, nous multiplions les possibilités.

Nous tous, ici

noustousici.ca

Merci à nos organismes et aux utilisateurs de leurs services d’avoir généreusement participé à cette publicité.

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