La quete numero 178 octobre 2015 web

4$ Le magazine de rue de Québec

centraide-quebec.com Découvrez son histoire sur notre site Web.

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i © Isabelle Houde 2015

S.V.P. n’achetez qu’au camelot portant une carte d’identification.

2 $ sur le prix de vente va directement au camelot.

Changeons des vies pour la vie, comme celle de Stéphanie.

Donnons.

No 178 Octobre 2015

LA 14e

NUIT DES SANSABRI

Hébergement

DE QUÉBEC

Person

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Photo: Isabelle Houde

16 OCTOBRE VENDREDI

2015

DÈS LE 7 SEPTEMBRE

RADIO 89,1 BALADO DISPONIBLE SUR ITUNES ÉCOUTE EN DIRECT WWW.CKRL.QC.CA

ACTIVITÉS DÈS 16 h Place de l’Université-du-Québec (coin de la Couronne/boulevard Charest Est)

Montage graphique: Robin Couture et Karyne Ouellet

WWW.RAIIQ.ORG

SOMMAIRE DOSSIER FENÊTRE

POUR LE PLAISIR DE LIRE

L'AIDE AUX

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Le goût du voyage

SANS-ABRI

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Art thérapie devenue poche

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Charlotte, ma maison

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Automne

22 ans de partage d'humanité

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Je fonce

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Plus réel que Dieu

OUVERTE SUR

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12

13

Quand je décide de faire autrement...

Changer le monde à sa façon Un endroit unique et stimulant !!!

La friperie de la Maison Lauberivière

14

L'Armée du salut

15

Saint-Roch fête l'Halloween !

16

Photo: Courtoisie PECH

Michel Godin, l'héritage d'un bâtisseur

Regards croisés sur la participation citoyenne

17

« Faire patate »

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Vendre La Quête

JEUX 20

Le jeu de La Quête

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La langue dans sa poche

Courtoisie: CJC

Empowerment au féminin

CHRONIQUES Photo: Robin Couture

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OCTOBRE 2015

LA QUÊTE

Ben oui, je suis un bénévole

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Pouce et promesses

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PAGE COUVERTURE Photo: Isabelle Houde

RÉALISER L’ESPOIR

www.isabellehoudephotographe.com Conception: Karyne Ouellet

Camelots recherchés

L’Archipel d’Entraide, organisme à but non lucratif, vient en aide à des personnes qui, à un moment donné Hey toi! de leur existence, sont exclues du marché du travail ou vivent en marge de la société. Ces laissés Tu as 18compte ans ou plus. pour cumulent différentes problématiques : santé mentale, itinérance, toxicomanie, pauvreté, Tu veux te faire quelques dollars? etc.

Dans la foulée des moyens mis en place pour améliorer le sort des plus défavorisés, l’Archipel d’Entraide lance, en 1995, le magazine de rue La Quête. Par définition, un journal de rue est destiné Travaille à ton compte. Pas d’horaire. à la vente sur la rue !par Vends le magazine de rue La Quêtedes personnes en difficulté, notamment des sans-abri. La Quête permet ainsi aux camelots de reprendre confiance en leurs capacités, de réaliser qu’à titre de travailleurs Pour plus d’informations autonomes ils peuvent assumer des responsabilités, améliorer leur quotidien, socialiser, bref, Appelle-nous au certain pouvoir sur leur vie. reprendre un

418 649-9145 poste 33 Ou L’Archipel d’Entraide, composée d’une équipe d’intervenants expérimentés, offre également des Viens nous rencontrer au services d’accompagnement 190, rue St-Joseph Est (coin Caron)communautaire et d’hébergement de dépannage et de soutien dans la recherche logement par le biais de son service Accroche-Toit.

Dans l’église d’un Jacques-Cartier

Depuis sa création, La Quête a redonné l’espoir à quelques centaines de camelots.

SUIVEZ-NOUS SUR

ÉDITEUR Archipel d'Entraide ÉDITEUR PARRAIN Claude Cossette COORDONNATRICE Francine Chatigny CONSEILLÈRE À L’ÉDITION Martine Corrivault RÉDACTRICE EN CHEF Valérie Gaudreau RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Isabelle Noël CHRONIQUEURS Claude Cossette et Mathieu Meunier

laquete.magazinederue

Toutes les éditions précédentes de La Quête : issuu.com/laquete/docs

UNE TRIBUNE POUR TOUS Envie de faire connaître votre opinion, de partager vos poésies, de témoigner de votre vécu. Nos pages vous sont grandes ouvertes. Envoyez-nous vos textes par courriel, par la poste ou même, venez nous les dicter directement à nos bureaux.

Faites-nous parvenir votre texte (500 mots maximum) avant le 1 du mois pour parution dans l’édition suivante. La thématique de décembre : Initiative citoyenne. er

ORGANISMES PARTICIPANTS Agir, Armée du Salut, Avenue des chambreurs, Café Rencontre, Centre résidentiel et communautaire Jacques-Cartier (CJC), Centre le Rucher, La Maison de Lauberivière, Programme d'encadrement clinique et hébergement (PECH), Projet L.U.N.E., Regroupement pour l'aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ), la Table de quartier l'EnGrEnAgE, YWCA AUTEURS Philippe Bouchard, Fanny, Isabelle, Gaétan Duval, Florianne, François Gagnon, Bernard St-Onge et Christiane Voyer AUTEURS DES JEUX Hélène Huot, Jacques Carl Morin, Ginette Pépin

FAIRE DES SOUS EN DEVENANT CAMELOTS Les camelots récoltent 2 $ de profit sur chaque exemplaire vendu. Autonomes, ils travaillent selon leur propre horaire et dans leur quartier.

Pour plus d’informations, communiquez avec Francine Chatigny au 418 649-9145 poste 31 Nous vous encourageons fortement à acheter La Quête directement à un camelot. Toutefois, si aucun d’eux ne dessert votre quartier, vous pouvez vous abonner et ainsi nous aider à maintenir la publication de l’unique magazine de rue de Québec.

COUPON D’ABONNEMENT 10 PARUTIONS PAR ANNÉE Camelots recherchés

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Hey toi!

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Appelle-nous au 418 649-9145 poste 33 Ou Viens nous rencontrer au 190, rue St-Joseph Est (coin Caron) Dans l’église Jacques-Cartier

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PHOTOGRAPHES Camille Amélie Koziej-Lévesque et Isabelle Houde GRAPHISTE Karyne Ouellet IMPRIMEUR Les Impressions STAMPA inc.

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COPYLEFT La Quête, Québec, Canada, 2014 Ce document est mis à votre disposition sous un droit d’auteur Creative Commons « Paternité - Pas d'Utilisation commerciale - Pas de Modification 2.5 – Canada » qui, si ce n’est pas commercial, permet de l’utiliser et de le diffuser tout en protégeant l’intégralité de l’original et en mentionnant le nom des auteurs.

Journal La Quête

190, rue St-Joseph est Québec (Québec) G1K 3A7 Téléphone : 649-9145 Télécopieur : 649-7770 Courriel : laquetejournal@yahoo.ca

La Quête est appuyée financièrement par : Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI)

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65$ 80$ 90$

RÉVISEURE Nathalie Thériault

Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien

LA QUÊTE

OCTOBRE 2015

MOT DE LA COORDO

FENÊTRE OUVERTE SUR L'AIDE AUX SANS-ABRI FENÊTRE OUVERTE SUR L'AIDE AUX ITINÉRANTS Le mois d'octobre est marqué par un événement hautement significatif pour les personnes marginalisées et les organismes qui leur viennent en aide, soit la Nuit des sans-abri (NSA). Toute la population est conviée à cette vigile de solidarité, un moment de partage et de rencontre où l'on fait fi des classes sociales.

En appui à la 14e édition de la NSA, La Quête a ouvert ses pages à quelques organismes membres du Réseau d'aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ). Ceux-ci vous feront connaître leur mission et quelques-uns des services qu'ils offrent de même que des visages de compassion ! Vous pourrez de plus y lire des témoignages provenant de gens que la vie n'a pas gâté...

LA 14E NUIT DES SANS-ABRI Le 16 octobre se tiendra la 14e édition de la Nuit des sans-abri, cette soirée festive de solidarité visant à sensibiliser la population aux phénomènes de l'itinérance et de l'exclusion sociale. C'est une excellente occasion de partager avec les moins bien nantis de la Capitale et de rencontrer les gens qui viennent en aide aux personnes itinérantes ou à risque d'itinérance.

De nombreuses activités seront proposées dans le cadre de cette soirée qui débute à 16 h à la Place de l'Université du Québec (parc St-Roch). Parmi celles-ci, l'incontournable Bibliothèque vivante : une chance unique d'échanger avec des hommes et des femmes qui ont connu des difficultés à se loger, ainsi que de connaître les multiples raisons qui entraînent ces difficultés.

En parcourant le parc, vous pourrez visiter les représentations de lieux d'errances qui y seront aménagées, ce qui vous donnera un aperçu du quotidien d'un sans-abri qui ne peut s'asseoir très longtemps sur le même banc public, sous peine de recevoir une contravention pour flânage. Il doit en effet constamment bouger et aller aux rares endroits où il peut se réfugier sans se faire chasser. À voir aussi ; l'exposition de photos d'Isabelle Houde intitulée Trajectoires.

Il est à mentionner que les photos de Mme Houde — dont l'une fait la couverture de cette édition de La Quête — seront exposées au Tam Tam Café (421 Boulevard Langelier) au début d'octobre. Vous êtes d'ailleurs invités au vernissage qui s'y tiendra le vendredi 2 octobre à compter de 16 h.

Enfin, fidèle à ses habitudes, la NSA accueillera de nombreux artistes locaux qui animeront le parc jusqu'à 23 h.

FRANCINE CHATIGNY

LES MEMBRES DU RAIIQ Le Réseau d'aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) compte 37 organismes (voir http://www.raiiq. org/raiiq/index.php/raiiq/membres).

Tous n'ont pas pu publier dans cette édition qui leur est dédiée, mais chacun d'eux joue un rôle essentiel auprès de la population démunie et marginalisée de Québec.

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LA QUÊTE

Visuel: RAIIQ

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BEN OUI, JE SUIS UN BÉNÉVOLE

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Ben oui, je suis un bénévole. Je n’ai pas grand mérite et je ne me distingue en rien : le Ministère de la solidarité sociale du Québec affirme que près de 80 % des Québécois font du bénévolat. Alors ? Qu’est-ce que « faire du bénévolat » ? Pourquoi faire du bénévolat ?

QU’EST-CE QUE « FAIRE DU BÉNÉVOLAT » ?

Il y a plusieurs façons de faire du bénévolat. Certaines personnes le font en dilettantes ; elles ne s’engagent ni fortement ni longuement. D’autres considèrent cette activité comme un véritable métier; elles y consacrent l’essentiel de leurs forces vives.

Selon le recensement, plus de 2,4 millions de personnes en font au Québec. Si on y ajoute les personnes qui, au moins une fois dans l’année, consacrent quelques heures de support à un parent, un ami ou un voisin, cela inclut près de cinq millions de mes concitoyens.

Or, toutes les heures de bénévolat ne sont pas arrêtées dans un même esprit. Une personne peut s’offrir comme bénévole pour le Téléthon Kekchose simplement pour meubler un week-end, ce qui n’est pas très engageant.

La statistique démontre que beaucoup de bénévolat est exécuté par petites tranches : le temps consacré en moyenne aux activités bénévoles est de 128 heures par année. Ce n’est pas beaucoup. Il est vrai qu’à la fin, cela totalise une force de travail équivalant à 160,000 emplois à temps complet.

Il existe pourtant des personnes qui décident de consacrer l’essentiel de leurs temps libres à un organisme social ou humanitaire. Certaines même lancent un projet fou qui devient le centre de leur vie, comme cette physiothérapeute qui adopte une kyrielle d’enfants handicapés ou cet assisté social qui consacre tout son temps à visiter les personnes en fin de vie.

Toute personne qui veut faire du bénévolat pourra donc s’engager selon ses talents, le temps dont elle dispose, son courage ou sa générosité. Il suffira, par exemple, de se joindre à un proche qui en fait déjà. Ou de frapper à la porte d’un organisme que l’on estime. Ou simplement d’offrir son aide à une personne de son entourage qui vit une situation difficile. Si une personne ne sait pas où s’investir, elle pourra entrer en contact avec le Réseau de l’action bénévole du Québec au 1 866 496-4004 (sans frais).

POURQUOI FAIRE DU BÉNÉVOLAT ? (*) Par ailleurs, on peut faire du bénévolat pour de nombreuses raisons. On peut le faire par principe, parce que l’on considère qu’on doit partager cette ressource précieuse (et non renouvelable !) qu’est le temps, avec des personnes qui en manquent. On peut le faire par intérêt personnel, dans lequel cas les deux parties peuvent en tirer profit, comme ces Québécois qui donnent

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du temps à un organisme pour acquérir de l’expérience professionnelle, pour sortir d’un isolement affligeant ou pour s’intégrer à un nouvel environnement social. On peut le faire par éthique personnelle, poussé à partager ses ressources de disponibilité. On peut le faire par soif de connaître ou par simple curiosité (pourquoi pas ?), pour découvrir de nouveaux milieux, de nouvelles personnes.

Cependant, un bénévole sera davantage précieux s’il s’engage, c’est-à-dire s’il identifie clairement ses disponibilités. Une personne qui ne sera disponible que sporadiquement et seulement quand elle n’a rien d’autre à faire ne sera pas vraiment utile. Elle coûtera à une organisation davantage de dérangement que l’aide qu’elle apportera.

Par ailleurs, certaines personnes ne pensent à se lancer dans le bénévolat qu’au moment de leur retraite, alors qu’elles disposent de temps oisif. Grand bien leur fasse ! Selon moi, toutefois, le bénévolat devrait faire partie de la vie d’un individu à tout âge, selon ses intérêts, selon ses disponibilités.

Heureusement, de nombreuses personnes font du bénévolat leur vie durant. Dans mon cas, jeune, je faisais déjà du bénévolat sans le savoir. À 25 ans, j’ai été animateur religieux, secrétaire de comité de citoyen, artiste peintre pour mon centre paroissial. Je m’activais pour tout apprendre du monde. À 40 ans, j’agissais comme conseiller en communication pour des dizaines d’organismes désargentés. J’impliquais même mes étudiants dans ces activités, ce qui leur permettait d’apprendre. À 55 ans, la solidarité sociale et l’éthique ont été au cœur de mes interventions. J’ai plaidé dans les débats publics, j’ai écrit articles et livres.

Je suis dans ma 78e année et je fais encore du bénévolat. Pour une plage hebdomadaire, je suis cuistot pour quatre foyers de personnes vivant avec une déficience intellectuelle et pour une autre, je suis réceptionniste dans un organisme offrant des services à une clientèle marginalisée. À 80 ans ? Eh bien, à 80 ans, je « bénévolerai » encore… pour mon propre développement, ma compréhension du monde, et toujours pour partager ce que la Vie m’a généreusement accordé. Je le ferai parce que cela me permet de participer à la Vie qui bat, de me nourrir à l’espérance tenace qui grouille derrière les façades austères du besoin. Je le ferai pour l’avenir du monde.

Quand les forces viendront à me manquer, je le ferai sans doute sous d’autres formes. En esprit au moins. Et jusqu’à ce que j’en vienne à me dissoudre dans le Grand Tout.

(*) Merci à Anaïs pour son aide.

LA QUÊTE

CLAUDE COSSETTE PUBLICITAIRE ET PROFESSEUR

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LA YWCA

140 ANS D’EMPOWERMENT AU FÉMININ Parmi les nombreux services que propose la YWCA, le centre d’hébergement pour femmes en difficulté se trouve au cœur de la mission de l’organisme. Dépression, violence conjugale, itinérance, autant de raisons que de femmes qui viennent cogner à la porte de cette institution, toutes issues d’horizons différents mais partageant un but commun: retrouver l’équilibre et la force nécessaires afin de saisir à nouveau les rênes de leur existence. « J’avais besoin que mon train reprenne la route parce qu’il y a eu un déraillement », illustre Mikaelle*, qui occupe l’une des 51 chambres de la ‘’ YW ’’ depuis mars dernier. L’allure féminine, arborant vêtements et maquillage colorés, la femme dans la cinquantaine se raconte à la fois avec force de caractère et fragilité, une bonne dose d’optimisme éclairant son regard vif.

C’est grâce aux bons conseils de sa fille qu’elle s’est présentée à la YWCA, une grande bâtisse blanche située sur la rue Holland. Une décision qui l’inquiétait au départ. Toutefois, l’accueil chaleureux des intervenantes est vite venu dissiper ses craintes. Si elle a déjà considéré son arrivée à la ‘’ YW ’’ comme un échec, elle réalise maintenant qu’elle s’est offert le plus beau des cadeaux : du temps pour prendre soin d’elle.

de pouce aux nombreux bénévoles qui cultivent des fines herbes et une impressionnante variété de plantes médicinales sur la terrasse de l’édifice, dont les produits sont en vente chez plusieurs commerçants de la ville sous la bannière Un jardin pour Soi. BÂTIR POUR MIEUX ACCUEILLIR Fondée en 1875 par un groupe de femmes anglophones de la Ville de Québec, la popularité de la ‘’ YW ’’ n’est pas près de s’essouffler près d’un siècle et demi plus tard. Bien au contraire, l’établissement fera peau neuve cet automne afin de répondre à une demande toujours grandissante en hébergement. En effet, la YWCA doit refuser en moyenne 450 femmes par année, faute d’espace. La construction de deux pavillons permettra donc d’abriter entre autres des îlots familiaux pour femmes avec enfants et des

chambres mieux adaptées à la réalité des femmes à mobilité réduite.

Si le rôle de la YWCA est de tendre la main, elle se fait un devoir de ne pas prendre par la main. C’est pourquoi les ateliers obligatoires seront bientôt remplacés par des horaires personnalisés créés par les femmes elles-mêmes pour mieux répondre à leurs goûts et leurs envies. C’est en se sentant ainsi encadrée mais libre que Mikaelle va se remettre doucement sur les rails. Et elle n’en doute pas une seconde. Petit train ira loin. * Le prénom a été modifié afin de préserver l’identité de la personne MARIE-MICHÈLE GENEST

Chaque jour, elle trouve un juste équilibre entre moments libres et ateliers obligatoires qui lui permettent de reprendre confiance en elle. De plus, elle peut participer aux nombreuses activités que l’établissement propose à toute la population de Québec. Il faut dire que la ‘’ YW ’’ se révèle un milieu de vie fourmillant grâce à sa programmation des loisirs étoffée et diversifiée, allant du Qi Gong à la zumba, en passant par le théâtre. Aussi, puisque la mission première de l’organisme est de favoriser l’autonomie des femmes, une panoplie de formations leur sont consacrées, telles que des cours de mécanique, des formations pour accéder à un conseil d’administration ou des ateliers de sciences pour les adolescentes.

Photo: Marie-Michèle Genest

Évoluant ainsi dans un environnement sécuritaire, réconfortant et stimulant, soutenue par ses colocataires et une équipe de neuf intervenantes attentionnées, Mikaelle emprunte un parcours jalonné de petites victoires personnelles.

Une intervenante discute avec une femme hébergée devant l'un des jardins du YWCA.

Dans ses temps libres, Mikaelle peut aller farfouiller dans les deux Écoboutiques et à la bouquinerie, dont les recettes servent à financer les activités de la ‘’ YW ’’. Si elle sent le besoin de se reconnecter avec la nature, elle peut aller donner un coup

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YWCA Québec 855, avenue Holland http://www.ywcaquebec.qc.ca

LA QUÊTE

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PECH : 22 ANS DE PARTAGE D'HUMANITÉ Depuis 1993, le Programme d’encadrement clinique et d’hébergement (Pech) a accompagné des milliers de personnes dans la réalisation de leurs projets de vie, en s’appuyant sur leurs aspirations et leurs forces. Ces personnes vivent, ou ont vécu des difficultés, en raison d’un problème de santé mentale, souvent associé à d’autres problématiques (judiciarisation, toxicomanie, instabilité résidentielle, pauvreté) et victime la plupart du temps de discrimination sociale, ce qui entraîne l’isolement et une coupure du lien social, du « lien à l’autre ». Pech rejoint ces personnes par sept services distincts et intégrés dont chacun a ses spécificités propres.

Le Travail de milieu vise l’intervention en amont du processus de judiciarisation par l'exploration des milieux fréquentés par la clientèle ─ maisons de chambre, refuges, ressources d'aide alimentaire et d'hébergement, etc. ─ et par la prise de contact et l'établissement d'une relation avec les personnes et avec les organismes de la communauté, ce qui permet de répondre à des besoins ponctuels.

Les travailleurs de milieux se rendent disponibles pour répondre aux besoins des partenaires et de la clientèle rencontrée.

Le Service de crise et de post-crise répond directement aux appels des policiers et intervient avec eux dans le cas de crises psychosociales ou psychiatriques. Ce service fait un suivi de quelques rencontres afin de s'assurer que la personne en difficulté a reçu une réponse à ses besoins.

Une maison d'Hébergement transitoire de 17 places offre des séjours de 30 à 60 jours permettant à des personnes sortant d'une hospitalisation ou d'une incarcération de préparer par exemple leur réintégration dans la communauté, et à d'autres de prévenir leur exclusion, en leur offrant une période de répit quand elles se sentent vulnérables à une crise. Une place y est également disponible pour une personne en crise qui peut bénéficier du service pour une période de 24 à 48 heures, et ainsi éviter l'hospitalisation. Les résidents sont recommandés par les urgences psychiatriques, l'institut universitaire, la prison, les ressources d'hébergement non institutionnelles en santé mentale ainsi que par les ressources communautaires.

Impliqué dans le développement et le Soutien du logement social, Pech est

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notamment fiduciaire de Clés en mains, un programme qui permet aux personnes à faible revenu et vivant avec une problématique de santé mentale d'obtenir un supplément au loyer. Titulaire de 22 logements sociaux occupés par sa clientèle, Pech est également propriétaire de 88 logements sociaux, dont l'immeuble Sherpa qui compte 77 appartements offerts à une clientèle mixte, ainsi constitué à son ouverture : 42 pour la cohorte santé mentale (dont plusieurs références externes),

des activités sociales et culturelles dans un contexte de mixité sociale, de médiation culturelle et de vie citoyenne, milieu ouvert afin de lutter contre la stigmatisation des personnes. Les nombreuses activités, telles que les lancements d’expositions artistiques ou les jeudis-Jam, sont gratuites ou peu coûteuses pour favoriser l'accès des personnes à faible revenu. Pour connaître la programmation : www.infopech.org ou sur notre page Facebook : Pech-Sherpa.

Photo: Courtoisie PECH

Mode d'accompagnement des personnes dans des contextes de vie en société, le Soutien communautaire d'intensité variable est centré sur les forces et les intérêts des individus plutôt que sur le diagnostic. Les demandes proviennent autant du réseau des services sociaux que des hôpitaux, d'autres organismes communautaires et des personnes ellesmêmes. La demande est très forte.

Mai 2014 : Lancement de l’exposition « Le drapeau des fous » à l'Espace Galerie Sherpa en collaboration avec Folie / Culture.

20 pour les artistes émergents dont le statut a été approuvé par le comité de la culture de la Ville de Québec et 15 logements pour des familles monoparentales.

Fort d'une expertise reconnue par son milieu, Pech partage son savoir avec les organismes d'un peu partout au Québec ainsi qu'avec le Service de police de la Ville de Québec. Les notions de base en santé mentale, le soutien communautaire axé sur les forces, de même que l'application de la Loi P-38, pour ne nommer que celles-là, sont autant de formations dispensées par le Service de formation.

Dernier-né des volets de services, le Centre d'activités sur le rétablissement Sherpa offre des consultations en psychiatrie et en toxicomanie, des ateliers et des formations visant un mieux-être, ainsi que l'Espace Galerie Sherpa, où sont tenues

LA QUÊTE

Le Centre d'activités sur le rétablissement est fréquenté par les personnes référées par les intervenants qui travaillent aux différents volets de services, les locataires de Pech et les résidents de la maison d'hébergement, et aussi par ceux qui se sont sentis interpellés par l'un des nombreux messages diffusés par les partenaires, les réseaux sociaux (monsaintroch.com, Facebook Pech Sherpa), les articles de journaux, les courriels ciblés, la distribution des programmations saisonnières, les affiches placardées dans la communauté et l'accueil aux passants du rez-dechaussée qui est ouvert à tous.

PECH 130, boul. Charest E http://infopech.org

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MICHEL GODIN : L’HÉRITAGE D’UN BÂTISSEUR AU CAFÉ RENCONTRE On a demandé un jour à Michel Godin pourquoi il avait ouvert une soupe populaire. « C'est pour pouvoir me nourrir » a-t-il répondu avec le sourire. En fait, cet ancien gérant de Provigo sait trop bien qu'il aurait pu être l'un des bénéficiaires que son organisme sert depuis 1987.

Photo: Caroline Lachance du Studio Juzolie

Aujourd’hui, Jacques est une source d’inspiration pour des milliers de personnes qui entendent son histoire ou qui ont le privilège de le côtoyer à Centraide, à Moisson Québec, au Café Rencontre ou sur la route alors qu’il sillonne les rues de Québec au volant du célèbre camion aux couleurs de l’organisme. Il incarne à merveille son slogan: « L’espoir est aussi au menu ! »

Michel Godin (2e en partant de la droite) et la formidable équipe du Café Rencontre.

Né en 1950, Michel Godin se plaît à répéter qu’il est lui-même né sans-abri.

Orphelin, on le place à l'hôpital Miséricorde de Montréal jusqu’à ce qu’il soit adopté par un homme, qui finalement n’aura pas été en mesure de le garder. Il sera élevé par un membre de la parenté et ce sera pour lui ce qui se rapprochera le plus d’une « famille ». Très jeune, il rencontre la belle Ghislaine qui deviendra sa compagne de vie et son éternelle complice. Leur mode de vie à l’époque est typique du mouvement hippie et tout ce qu’il implique...

C’est vers l’âge de trente ans que Michel va vivre une expérience spirituelle qui changera complètement sa destinée. En quête de sens et de pureté intérieure, il abandonne les drogues et ressent l’appel à transmettre la grâce qu’il a reçue aux autres, qui tout comme lui ont souffert,.

Alors invité à partager son témoignage avec les gens de St-Roch, il visite pour la première fois le petit café-rencontre de la rue du Pont, ouvert en 1987 par quelques citoyens bienveillants. Il se rappelle vivement cette soirée-là. Un visiteur en colère l’avait menacé de lui arranger le portrait.

Ce fut le début d’une longue histoire d’amour avec cette clientèle…

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SOUPE, COMPLICES ET PLUS! Son expérience de gérant dans le domaine de l’alimentation est rapidement mise à profit dans le développement de la soupe populaire, mais plus encore son tempérament bon enfant, son humour charmant et sa générosité sans borne envers tous ceux qui frappent à sa porte.

Ghislaine Aubin, son épouse, vient l’épauler avec ses habiletés en relation d’aide ainsi qu’avec ses talents d’artiste, qui vont grandement colorer l’approche du Café Rencontre dans l’intervention.

Aujourd’hui, l’atelier de peinture du Café Art est bien établi et rejoint des dizaines de personnes chaque année. Et pour les mélomanes, l’Auditorium du Café Rencontre est devenu une scène incontournable pour la musique gospel contemporaine à Québec.

Au début des années 1990, Michel rencontre Jacques Dumont. Il trouvera en lui un frère spirituel. Jacques a également commencé sa vie à reculons, après avoir passé ses premiers jours à l’hôpital Miséricorde. Son parcours inclut une descente dans l’enfer de l’alcoolisme, la toxicomanie, la prison et la folie, avant qu’il vive lui aussi un virage à 180° au début de la trentaine. Il était prédestiné à devenir le porte-étendard du Café Rencontre.

LA QUÊTE

En 1997, Michel ouvre la Friperie du Café Rencontre dans le Mail St-Roch.

Celle-ci déménagera quelques années plus tard au 305, rue du Pont pour devenir une sympathique boutique donnant une deuxième vie à vos vêtements et accessoires de toutes sortes.

En 2003, il voit un de ses rêves se réaliser lorsque ce cher Café Rencontre acquiert un immeuble sur la rue St-Joseph, un immeuble de trois étages incluant une spacieuse salle à manger, des bureaux pour les intervenants, un local pour les jeunes ainsi qu’une magnifique salle de spectacle, son « Capitole des pauvres ».

Au cours de ses 27 années comme directeur, Michel Godin a fait preuve d’une ténacité exemplaire. Il a su persévérer face à la maladie, à la souffrance et parfois même aux menaces de mort de la part de personnes qu’il cherchait à aider. On l’entend souvent dire que « la foi transcende toutes choses ». C’est sans doute le secret d’une vie consacrée au service des plus vulnérables de notre communauté. Bonne retraite Pasteur Michel !

SIMON FOURNIER* *Simon Fournier détient un baccalauréat en psychologie et un diplôme en relation d’aide pastorale. Il œuvre auprès de Michel Godin depuis 12 ans et assure désormais le relais en tant que nouveau directeur au Café Rencontre du centre-ville. Il est fier de marcher dans les traces d'un grand homme, mais plus encore de pouvoir l'appeler son ami.

Café Rencontre 796, rue St-Joseph Est http://caferencontre.org

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QUAND JE DÉCIDE DE FAIRE AUTREMENT…

Photo: Archives Web

Depuis 25 ans, le Centre Le Rucher vient en aide aux individus dépendants aux drogues, à l'alcool et aux médicaments. Les raisons qui incitent ces personnes souffrantes à oser pousser les portes du centre de thérapie sont variées et personnelles, mais dès qu'elles entreprennent une démarche, toutes ces personnes ont le même désir : faire quelque chose de différent afin de vivre leur vie. Au cours de leur séjour, les résidants revisiteront non seulement leur comportement mais jetteront aussi un nouveau regard sur eux-mêmes et sur les autres. C'est un exercice difficile... Quelques-uns d'entre eux ont bien voulu partager des bribes de leur histoire et de leur espoir.

MES BLESSURES DU PASSÉ Je suis en train de voir comment ils m'ont forgé Pas toujours facile de l'accepter Sur bien des choix que je pouvais avoir du pouvoir peut-être que ça m'a poussé à boire pour ne plus rien voir Cela m'a engourdi Pour pouvoir continuer ma vie Sans même l'avoir choisie Voilà où j'en suis aujourd'hui À essayer de reprendre le contrôle de ma vie sans avoir à jouer la comédie Qu’elle puisse être vraie pour pouvoir continuer de bon train Je me suis créé une armure pour jouer les durs Avec un cœur si tendre qui essaie toujours de se faire entendre Trop orgueilleux pour l'écouter un peu Puisse un jour défaire mon armure et tous ses murs Arrêter de sélectionner mon entourage Pour cesser de vivre dans un mirage Vivre dans ma réalité que j'ai toujours cachée Pour un jour me laisser aimer Pour ma vraie réalité si bien gardée

me retrouver Mais pour moi, c'est une énorme montagne à monter Merci au Rucher de m'avoir acceptée À petits pas, avec vous, je vais pourvoir l'escalader Et avec votre aide, je vais gagner ~ VALÉRIE LACOMBE Je suis un homme de 36 ans Plus capable de faire du temps J'étais criminalisé Maintenant, je vais seulement travailler Avec la dope, j'ai tout scrapé Là, je veux foncer J'avais une fausse famille Aujourd'hui, je regarde les yeux de ceux que j'aime et ils brillent Je ne fais seulement que me détruire C'est l'heure de me laisser grandir Je suis au Rucher J'ai tout à gagner ~ FRANCIS BOURRET

AVANT LE RUCHER Je suis la mère d'une petite fille avec un papa en prison… qui est décédé ensuite Je veux lui donner ce que je n'ai pas eu Donc le soir, quand elle dort Je ferme sa porte de chambre Pour me détruire avec la consommation Et le jour, je vole avec elle pour payer ma consommation Et pour qu'elle ne manque de rien Je prends soin de ma fille avec un sursis de 24h/24 à la maison, que je n'ai pas réussi Alors, je retourne en prison La DPJ a dû la prendre en charge Temporairement, le temps que je me remette sur pieds

~ JIMMY CAUCHON Je suis une femme qui est perdue dans le noir, dans ce que je suis et le devenir Tellement de choses qui ont changé, de choses qui m'ont déçues J'ai l'impression que pour moi, y'a pas d'avenir Chu venue ici pour changer Mais j'ai l'impression que je vais me planter Je veux augmenter mon estime et

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APRÈS LE RUCHER Je suis une mère monoparentale, car le papa est au ciel Je veux prendre soin de ma fille en toute sobriété Et lui donner le meilleur de moi-même Surtout lui donner la sécurité Et la confiance en moi et aussi en elle-même

LA QUÊTE

Et ne plus jamais voler et consommer Pour être près d'elle tous les jours et la ramener à la maison pour être heureuses ensemble Je suis ici au Rucher volontairement Pour avoir un avenir équilibré ~ NANCY ALLARD

AUJOURD'HUI J'décide de faire face à la réalité De faire face à moi-même Cher alcool, chère dépendance Je ne te veux plus dans ma vie Tu ne m'apportes rien de bien En me bloquant le chemin Avec toi, mes rêves sont disparus et je me suis perdue Tu étais mon seul ami, mon seul passe-temps... mon seul ennemi Tu me tuais à petit feu Chaque jour, un peu plus creux Je m'enfonçais dans un trou noir Et je n'avais plus d'espoir Tu es le démon dans ma tête Mon combat de tout mon être Je suis en route de guérison Te reprendre? Il n'en est pas question Allez, pars! Tu me dégoûtes Je ne veux pas une seule goutte En sortant lentement du trou noir Je me rapproche de la victoire Je sais que je peux y arriver Il suffit juste de foncer! ~ MÉLODY NELSON Ces quelques phrases résument une infime parcelle de ce qui habite nos résidantes. Je tiens à remercier chaleureusement, Jimmy, Valérie, Francis, Nancy et Mélody pour leur collaboration et leur authenticité. Sachez que ces quelques mots s’inscrivent en droite ligne avec la notion de changement et la conviction profonde… que faire autrement est possible!

Benoit Picard Coordonnateur aux admissions et développement Centre Le Rucher 4932, Pierre-Georges Roy, CP 9 St-Augustin-de-Desmaures info@centrelerucher.ca

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LA PARTICIPATION CITOYENNE : CHANGER LE MONDE À SA FAÇON Mettre son expérience de vie à profit et tenter d’offrir et de rendre possible ce qu'ils n'ont peut-être pas eu l’occasion de recevoir comme aide, voilà ce à quoi certainEs citoyenNEs aspirent à faire à travers leur participation citoyenne. Pour ces citoyenNEs, la participation citoyenne n'a pas uniquement un caractère altruiste ; elle permet aussi de développer un sentiment de fierté personnelle, de dépassement et une meilleure estime de soi, en plus de contribuer à une reprise de pouvoir individuelle et collective. personnes ne puissent pas travailler à temps plein en raison de leur état global de santé, la participation citoyenne représente une alternative pour mettre l’épaule à la roue à son rythme, et pour être reconnue par ses paires. « Ça apporte beaucoup de dépassement de soi », estime Catherine. En effet, la motivation va souvent de pair avec une amélioration de l’estime de soi. « Pour une fois dans ma vie, je me sens utile à quelque chose et juste ça,

Photo: Robin Couture

Le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) a pour mission de regrouper, d'animer, de mobiliser, de soutenir et de représenter les organismes communautaires autonomes œuvrant auprès des personnes en situation ou à risque d'errance et d'itinérance de la région de Québec. Depuis quelques années, le RAIIQ s'efforce d'intégrer dans ses comités de travail et ses tables de concertation des personnes susceptibles

Prise de parole d'une participante au Projet L.U.N.E. dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs du sexe (TDS), tenue le 13 juin dernier sur le parvis de l'église Saint-Roch.

de vivre en situation d'itinérance. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est plus facile et efficace de construire l'intervention et les stratégies d'action collective à partir des réalités de personnes qui ont vécu des périodes d'itinérance ou de désaffiliation.

Le Projet L.U.N.E. (Libres, Unies, Nuancées, Ensemble), organisme membre du RAIIQ, est un groupe d’appartenance, de reconnaissance et de défense des droits sociaux « par et pour » des travailleuses du sexe (TDS), actives ou non, qui agissent à titre de paires-aidantes. Ce texte s'intéresse à la perception de Joannie, d'Émilie et de Catherine en regard de la participation citoyenne, parcourant les motivations qui les ont conduites à s'impliquer dans le Projet L.U.N.E., et explorant leur expérience de participation citoyenne et les défis qui entourent l'intégration de citoyenNEs dans les groupes communautaires ou institutionnels.

MOTIVÉES ? « Utiliser mes compétences et mes capacités dans la mesure de ma condition » est, selon Émilie, une des motivations à poursuivre son implication au sein du Projet L.U.N.E. Puisqu’il arrive que certaines

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ça fait en sorte que je me sens mieux », témoigne Joannie.

COMMENT LE VIT-ON DE L’INTÉRIEUR ?

Selon Émilie, « les gens sont curieux et s’intéressent à ce qui nous amène à nous impliquer ; leur ouverture et leur intérêt facilitent notre implication ». Évidemment, la participation et la mobilisation sont bonifiées par « son propre intérêt et le coup de cœur communs » portés aux enjeux qui rassemblent. Comme le dit si bien Catherine : « Tu ne peux pas aider en restant en surface ! ».

De son côté, Joannie évoque « toute l’importance liée à la possibilité de s’identifier ou non au groupe », ce qui en dit long sur le sentiment d’appartenance, jugé essentiel à la participation citoyenne. En ce qui concerne les difficultés de l’implication, Émilie répond, sans hésitation : « les émotions ! ». Joannie en rajoute : « C’est aussi nos propres problèmes, notre propre vie dont il est question ». Pour sa part, Catherine mentionne : « L’importance de respecter les autres tout en maintenant l’authenticité de nos idées, même à travers les divergences d’opinions ».

LA QUÊTE

LES SAVOIRS EXPÉRIENTIELS : UN APPORT SOUS-ESTIMÉ ?

Bien qu’il n’existe pas de diplôme pour témoigner des savoirs vécus et de l’expertise de vie, ceux-ci sont bien réels.

Catherine « trouve ça dur, car ça peut arriver qu’on soit considérés comme moins importants, comme si on n’avait pas de connaissances ». Pourtant, les savoirs expérientiels offrent un accès très concret à une meilleure compréhension des diverses réalités. « Les gens qui ont étudié là-dedans sont bien formés, oui.

Mais, quand tu as vécu quelque chose, c’est plus facile de pouvoir comprendre ce que l’autre personne peut ressentir, que lorsque tu l’as lu dans un livre » explique Joannie.

Il peut donc être difficile de se faire entendre et reconnaître au sein d’un groupe, comme une table de concertation, où l’on retrouve une « culture » et des procédures de fonctionnement bien précises, et parfois des intervenants moins familiers avec l’implication citoyenne. Ainsi, les défis de communication et de compréhension mutuelle sont évidemment plus grands en début d’implication. Même si ça peut être difficile, Émilie affirme : « Ça fait prendre conscience que ce que je vis, comment je le vis et ce que j’ai développé comme forces peut aussi en apprendre aux autres personnes des comités de travail ».

Bref, à la lumière de ce texte, il apparaît que l’échange des savoirs divers contribue à transformer le discours, la vision et, à force de le faire, les pratiques des gens qui y participent et cela, pour le plus grand bien de tout un chacun.

MAGALI PARENT

Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) http://www.raiiq.org/raiiq/ Un énorme merci aux participantes du Projet L.U.N.E (www.projet-lune. org) pour le partage très authentique de leur vision de la participation citoyenne.

Aussi, j’en profite pour rendre hommage à Nancy Roy, qui en aurait eu beaucoup à raconter à ce sujet.

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LE CJC

UN ENDROIT UNIQUE ET STIMULANT !!!

Le Centre résidentiel et communautaire Jacques-Cartier (CJC) a pour mission de soutenir individuellement et collectivement les jeunes adultes de 16-35 ans dans le cheminement d’un « projet de vie » favorisant leur inclusion sociale, scolaire et économique. Il incarne un milieu de vie démocratique PAR et POUR les jeunes où, au-delà de l’entraide, chaque jeune est convié à la solidarité dans l’optique d’une société responsable et où il est invité, avec toute sa couleur, son originalité et ses idées, à prendre sa place dans la communauté. tion d’une nouvelle écocitoyenneté (jardinage urbain, culture bio, végétarisme, etc.). En 2012, Eco-Quartier est devenu un organisme autonome du nom de Craque-Bitume.

Courtoisie: CJC

À ces projets collectifs, d’autres se sont greffés de façon plus ponctuelle dans le cadre du volet culturel du CJC (Révolution‘Arts) :

À l'intersection des boulevards Charest et Langelier, Le Centre résidentiel et communautaire Jacques-Cartier accueille les jeunes adultes qui s'investissent dans leur « devenir » et dans leur communauté !

Notre mission se traduit par des services d’accueil, des programmes de formation et d’actualisation de projet de vie, des activités de support et d’animation ainsi que 27 logements à prix modique. Le CJC soutient ainsi annuellement environ 650 jeunes adultes des quartiers centraux de Québec, dont 250 jeunes de façon plus soutenue, incluant une soixantaine de jeunes familles avec enfants de moins de 10 ans.

LA PETITE HISTOIRE Le CJC, c’est une belle aventure qui a débuté en 1993 lorsque trois intervenants des secteurs de l’employabilité, de l’enseignement aux adultes et de la santé et des services sociaux ont observé des lacunes dans les services offerts aux jeunes en vue de leur intégration sur le marché du travail. Plus encore, ils souhaitaient répondre à un besoin criant de logement social pour les jeunes adultes dans les quartiers centraux. L’idée a germé dans leur esprit d’instaurer un lieu qui tienne compte de leurs besoins; ce serait un lieu où on développerait un sentiment d’appartenance qui donnerait un sens à leurs aspirations, un but à atteindre. Ils pourraient à la fois travailler à améliorer leur qualité de vie personnelle et penser collectivité et ainsi s’impliquer dans leur communauté tout en développant un esprit de solidarité.

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À travers les programmes de formation, on mise sur l’acquisition de compétences par l’expérimentation et la mise en action des jeunes dans une multitude de lieux et de projets.

UNE MULTITUDE DE PROJETS Au fil des ans, plusieurs de ces projets ont émergé par des initiatives des jeunes eux-mêmes : le Tam Tam Café, un restaurant ouvert au public et lieu de diffusion culturelle; les Ateliers à la Terre regroupant des jeunes et des familles soucieux d’une meilleure sécurité alimentaire (jardin collectif l’été et groupes de cuisines collectives en hiver); l’Atelier de la Fibre du Bois, qui initie les jeunes à la menuiserie et à l’expérimentation de diverses techniques liées au travail du bois en atelier.

Depuis près de quinze ans, le CJC s’est associé à Cirque du Monde, un programme social du Cirque du Soleil et offre aux jeunes de découvrir les arts du cirque; les participants ont l’occasion de faire valoir leur dextérité par des prestations et autres animations, en plus de développer divers projets liés à cet art. Également, Éco-Quartier est un projet d’écologie urbaine né sous l’impulsion d’un groupe de jeunes soutenu par l’équipe et les fondateurs du CJC. Son mandat était de développer des formations et des activités en faisant la promo-

LA QUÊTE

- Projet Murale offre à des jeunes artistes la possibilité de devenir muralistes en érigeant une ou des fresques; - Création musicale permet à des jeunes de faire valoir leurs talents musicaux en suivant une formation offerte par des professionnels du milieu et en enregistrant un album collectif; - Projets émergents est une plate-forme de soutien au démarrage de projet qui se traduit par la possibilité d’obtenir une bourse ainsi qu’une formation collective.

Ces projets, bien que souvent de nature artistique, peuvent aussi être de nature sociale ou autres.

- Enfin, il ne faut pas oublier la diffusion culturelle au Tam Tam Café, le lieu où peuvent en soirée se produire des artistes souhaitant apprivoiser la scène et trouver un nouveau public. Plus de 120 spectacles y sont présentés chaque année.

Tous ces lieux de mise en action sont en cohérence avec des valeurs profondes de respect, de démocratie participative, de respect de l’environnement, de développement durable et de développement économique éthique et responsable. Le Centre Jacques-Cartier est un lieu de prise de parole, de décision et d’acquisition de valeurs au sens civique du terme : solidarité, partage, entraide et respect.

Serez-vous des nôtres ?

MARIE DIONNE POUR L’ÉQUIPE DU CENTRE JACQUES-CARTIER

CJC 20, boul. Charest Est http://cjc.reseauforum.org/

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LA FRIPERIE DE LA MAISON LAUVERIVIÈRE La Maison de Lauberivière est un refuge multiservice pour les personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être. La gamme de services offerts au sein de notre œuvre est multiple et variée. Ils visent essentiellement à accompagner ces personnes afin d’améliorer leur qualité de vie et les aider à se rétablir.

PAR ET POUR En plus du caractère essentiel et de l’importance de ce service, la friperie a une propriété très particulière. Ce secteur est entièrement géré par des bénévoles ayant déjà utilisé nos services. Une grande partie de ces bénévoles sont des personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être.

La couleur apportée par ces hommes et par ces femmes permet de donner une « plus value » aux services en transcendant ainsi la simple distribution de vêtements, ce qui est plus qu’appréciable.

Les gens ayant déjà vécu des situations de grande vulnérabilité, mais s’étant rétablis, ont souvent une grande sensibilité, une compassion et une écoute accrues envers les gens qui viennent chercher des vêtements. Ces qualités font en sorte que les demandeurs se sentent accueillis lorsqu’ils entrent à la friperie. Ils ne se sentent pas jugés. Le besoin de vêtements se transforme alors en prétexte pour entamer une conversation informelle, mais

très appréciée. Ainsi, autour de l’essai d’un pantalon, par exemple, les petits conseils et les « trucs pour s’en sortir », un soutien, sont procurés parallèlement au don de vêtements. Ce principe d’appui par les pairs permet non seulement de contribuer à maintenir le rétablissement des bénévoles, mais d’aider et de supporter les demandeurs.

et ont maintenant leur vie. Ces dernières années, elle a même pu retourner sur le marché du travail.

Photo: Éric Boulay

Parmi les services proposés, il y a celui de la friperie. Ouverte depuis 2004, la friperie de La Maison de Lauberivière redistribue les vêtements donnés généreusement par la population de Québec.

Cette dernière est très généreuse. Une grande quantité et diversité de vêtements est reçue chaque semaine. Notre friperie distribue le tout aux personnes qui en ont besoin. Et le besoin est grand. Notre friperie est, sans équivoque, un service essentiel. Les gens qui y viennent n’ont pas les moyens d’aller dans les friperies « bon marché ». C’est pourquoi nous offrons tous nos vêtements gratuitement.

En 2014, notre friperie a reçu 7 393 visites. C’est une moyenne de 57 visiteurs par jour.

Thérèse, le sourire de la friperie de Lauberivière

Ce principe de « par et pour » les personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être est de plus en plus valorisé à La Maison de Lauberivière. Il favorise l’appropriation du pouvoir d’agir chez celles-ci, comme pour Thérèse Roy. UN VISAGE DE RÉUSSITE Thérèse est bénévole à notre friperie depuis déjà quelques mois. Cette dernière n’a pas toujours eu la vie facile. À l’âge de 20 ans, elle qui en a plus de 60 aujourd’hui, a vécu une difficile séparation d’un mari abuseur. Elle a dû élever seule ses enfants. Pendant de longues années, elle a vécu dans une extrême pauvreté.

Elle devait utiliser les ressources d’aide comme les friperies et les soupes populaires. Elle quémandait aussi des denrées aux différentes banques alimentaires pour réussir à survivre. Malgré des hauts et des bas et à force de persévérance et de nombreux coups de pouce, Thérèse va mieux maintenant. Ses enfants ont grandi

Aujourd’hui, Thérèse a décidé de s’impliquer bénévolement et c’est pourquoi elle œuvre à la friperie de La Maison de Lauberivière. Nous l’avons questionnée à savoir pourquoi elle s’impliquait. « Être bénévole m’aide beaucoup. En plus de faire du bien aux autres, ça me fait du bien à moi. Ma santé va mieux. Je fais beaucoup d’heures et étonnamment, j’ai plus d’énergie. Ça me rajeunit. Je sens que je m’épanouis. » Ensuite, nous lui avons demandé ce qu’elle pensait de l’impact qu’elle avait sur les gens qui utilisaient le service de la friperie. « Les gens me disent qu’ils sont contents, surtout les monsieurs plus âgés (hi, hi). Ils retrouvent leur sourire et quand je les revois dans la rue, ils me parlent. Ils me disent où ils en sont. Moi je les prends comme ils sont. » Thérèse, comme beaucoup d’autres bénévoles s’impliquant à Lauberivière, a eu un parcours difficile, mais le rétablissement derrière ces situations et le désir de redonner à ses pairs en fait un modèle d’aide plus qu’essentiel. Cela met en lumière l’importance à la fois du service de la friperie, mais aussi du modèle « par et pour ». ÉRIC BOULAY DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA MAISON DE LAUBERIVIÈRE

La Maison de Lauberivière 401, rue Saint-Paul http://www.lauberiviere.org

www.isabellehoudephotographe.com OCTOBRE 2015

LA QUÊTE

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L’ARMÉE DU SALUT Le nom de l’Armée du Salut est connu de tous. Avec quelque 130 années d’histoire au Canada, cet organisme à but non lucratif est ancré dans la mémoire collective des gens. Mais peu de personnes connaissent l’ampleur des services offerts par l’Armée du Salut, qui fait la différence dans la vie de 110 000 Québécois, chaque année.

Les services offerts par l’organisme sont différents d’une ville à l’autre. L’Armée du Salut souhaite aider le plus de gens possible et adapte donc ses services en fonction des besoins de la communauté.

rait effectuer ce déménagement dans le but d’aider davantage de personnes annuellement. Le Poste, entièrement rénové, regroupe le magasin d’occasion, le service d’aide à la famille, l’église communautaire ainsi que les bureaux de l’administration et des relations publiques.

Courtoisie: Armée du Salut

LE MAGASIN D’OCCASION

Major David Carey, directeur général des services communautaires, madame Natacha Jean, conseillère municipale, membre du comité exécutif et présidente de l’arrondissement des Rivières et Majors Brian Venables, commandant divisionnaire de l’Armée du Salut lors de l’inauguration du tout nouveau Poste de Québec de l'Armée du Salut, le 10 juin dernier.

Par exemple, à Québec, nous retrouvons le Poste de Québec et les centres d’hébergement.

OUVERTURE DU NOUVEAU POSTE DE QUÉBEC L’équipe de l’Armée du Salut a inauguré le 10 juin dernier son nouveau Poste de Québec, situé au 815 boulevard Wilfrid Hamel.

Situé auparavant sur le chemin Canardière, l’organisme communautaire dési-

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Le magasin d’occasion de l’Armée du Salut propose une multitude de trouvailles. L’endroit a été aménagé afin de faciliter le magasinage. On y trouve une vaste gamme de produits neufs et usagés qui feront le bonheur de tous : chaussures, vêtements, accessoires mode, livres, jouets, antiquités, électroménagers, etc. Il est important de mentionner que chaque achat devient un don pour le service d’aide à la famille, et tout le monde est donc invité à acheter pour la cause. Le magasin d’occasion est ouvert du lundi au samedi de 9 h 00 à 16 h 00.

LE SERVICE D’AIDE À LA FAMILLE

Par le biais d’un comptoir alimentaire, le service d’aide à la famille offre un soutien alimentaire et vestimentaire d’urgence. Chaque année, ce sont environ 7000 personnes, dont 1500 enfants, qui reçoivent une aide alimentaire d’urgence. L’organisme offre aussi 400 paniers de Noël chaque année pour 600 adultes et 350 enfants. Avec le déménagement, l’équipe du service d’aide à la famille souhaite aider davantage de personnes chaque semaine, de même qu’augmenter à 500 le nombre de paniers de Noël offerts. La prise de rendez-vous pour le service d’aide à la famille a lieu tous les lundis matin

LA QUÊTE

dès 8 h 30. Les gens doivent appeler au 418 641-0050, poste 227.

L’ÉGLISE COMMUNAUTAIRE L’église communautaire de Québec offre des ressources spirituelles et un service d’écoute. Son objectif est de répondre aux besoins spirituels des membres de la congrégation, de la collectivité et de promouvoir le message de Jésus-Christ.

Chaque semaine, les gens qui le souhaitent pourront venir rencontrer l’aumônier pour discuter et participer au culte du dimanche.

LES CENTRES D’HÉBERGEMENT En plus de ces services, l’Armée du Salut offre aussi des centres d’hébergement.

Ces derniers ont pour mission d’héberger des hommes et des femmes adultes en difficulté et/ou à risque d’itinérance, de répondre à leurs besoins immédiats, de fournir les services d’accompagnement ainsi que du soutien favorisant leur réinsertion sociale. Des intervenants qualifiés sont là pour accueillir, encadrer et orienter ces personnes, que ce soit pour quelques nuits ou plusieurs mois. Un service personnalisé et une approche axée sur les forces de l’individu sont mis en place pour favoriser le rétablissement et la réinsertion dans la communauté.

L'Armée du Salut www.armeedusalut-quebec. ca ou www.facebook.com/ AS.VQC

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SAINT-ROCH FÊTE L’HALLOWEEN ! À l’heure où les sorcières se rassemblent, où les vampires enfilent leurs capes et leurs chaussettes et où les fantômes finissent de repasser leur grand drap blanc pour se préparer à la grande soirée de l’Halloween, le quartier Saint-Roch, encore une fois, se drapera lui aussi de ses plus belles toiles d’araignées et de son costume orange et noir pour célébrer cette fête comme il se doit.

Ainsi, le 30 octobre prochain, de 16 h à 19 h, un parcours culminant à La Nef animera les familles du quartier Saint-Roch. Attendez-vous à … … vous amuser ! Lors de la fête, dans les environs de La Nef et de la rue Caron, vous serez accueillis avec des kiosques, une piñata, un spectacle de marionnettes, de la distribution de bonbons et du maquillage ! Bref, de quoi vous mettre dans l’ambiance ! … vous faire raconter des histoires ! L’Halloween, ce sont les monstres et les vampires qui sortent des livres pour aller dans la bouche des conteurs. Ils vous attendront dans différents lieux publics du quartier pour vous amuser et vous faire (un peu) peur ! … vous déguiser ! Que serait l’Halloween sans les clowns, pirates, licornes et dragons de ce monde ? Enfilez vos plus beaux habits et contribuez à l’ambiance !

De plus, cette année, un système de recyclage de costumes (dons de costumes d’Halloween) sera mis en place pour que le costume de Batman qui dort au fond de votre placard puisse avoir une seconde vie ! … vous sucrer le bec ! L’Halloween est le seul moment de l’année où le guide alimentaire canadien nous donne la permission d’ajouter la catégorie « bonbons » aux quatre groupes alimentaires... Autant en profiter ! Un parcours de distribution de bonbons sera organisé dans Saint-Roch afin que les

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Photo:

Anciennement le Défilé de la Grande Citrouille, la fête de l’Halloween dans Saint-Roch – qui en est à sa 10ème édition cette année ! est une occasion, dans un quartier rassemblant des gens d’horizons variés, de favoriser la mixité dans le quartier, en créant des ponts et des liens entre les gens qui y vivent ou qui le fréquentent.. enfants puissent aller cogner aux portes des commerçants et organismes participant à la fête. Une collation sera également servie gratuitement lors de la fête à la Nef. … admirer ! Lors des semaines précédant la fête, les petites mains des enfants du quartier, avec le soutien de l’École des Berges et de la Joujouthèque, auront bricolé et dessiné des merveilles que vous pourrez admirer lors de la fête, juste pour le plaisir des yeux et la fierté des enfants!

D’autres activités seront organisées pour l’occasion : rallye dans Saint-Roch, kiosque faisant état des réflexions des enfants du quartier en lien avec l’aménagement de Saint-Roch, etc.

Et pour ceux et celles qui se diront… : « Oui, mais l’Halloween, c’est juste une fête d’enfants… », notez qu’après les animations destinée aux petites personnes, une soirée dédiée aux adultes sera organisée. Plus de détails à venir!

Il est à mentionner que ce travail collectif est le fruit de la collaboration entre plusieurs acteurs du quartier avec le soutien de la Table de quartier l’EnGrEnAgE de Saint-Roch : organismes communautaires, citoyens, commerçants, école, etc. Tous collaborent à organiser cet événement attendu des familles du quartier. On peut être fier de ce travail collectif qui fait rayonner Saint-Roch dans la Ville de Québec grâce à une initiative à l’image des gens du milieu.

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REGARDS CROISÉS SUR LA PARTICIPATION CITOYENNE Lise, Martin et Noël travaillent tous les trois à améliorer la qualité de vie dans les maisons de chambres et dans les chambres et pension. Si la première est rémunérée, les deux autres s'impliquent dans ce dossier parce qu'ils connaissent intimement cette réalité. Ils ont accepté de partager leur vision de la participation citoyenne.

LISE MERCIER, CHARGÉE DE PROJET

« Je crois que l'existence des organismes communautaires dépend en bonne partie de l'implication des citoyens. Moi, ça me rend fier de pouvoir aider une association comme l'Avenue des chambreurs à atteindre ses objectifs, même si je trouve cela difficile d'arriver à mobiliser les gens dans une cause. Avec la Table de concertation des maisons de chambres**, sur laquelle siègent quelques membres de l'Avenue des chambreurs, nous réussissons à influencer les décideurs en leur présentant notre avis sur une situation donnée, et en leur apprenant certaines réalités méconnues, que seuls ceux qui ont vécu en chambre et pension peuvent connaître.

Nous avons aussi rencontré le conseiller municipal. Ça ressemble à du travail accompli dans les coulisses du pouvoir et ça permet des avancées. Par ailleurs, j'ai pu observer que les citoyens et les décideurs sont sensibles à notre cause. Ceci nous encourage à continuer! Au bout du compte, nos actions ont permis à des gens démunis de se loger dans une maison de chambres. Moi je dis au citoyen : vous débordez de talents, agissez, donner un coup de main, rien de plus gratifiant ».

« Les personnes vivant ou ayant vécu en maison de chambres ont été impliquées dès le début des travaux de la Table de concertation des maisons de chambres. D’abord, dans le cadre de la recherche *Vivre en maison de chambres : portrait, expériences et enjeux, une vingtaine de chambreurs ont été rencontrés en entrevue afin de témoigner de leur réalité. Il était important pour les membres de la Table de les inviter à se joindre au groupe et à s’impliquer dans les différents comités de travail. Ils sont les mieux placés pour connaître leurs besoins, en parler et amener des solutions afin d’améliorer leur quotidien.

MARTIN GOULET, AVENUE DES CHAMBREURS « Je n'en suis pas à mes premières armes dans ce genre de consultation. J'ai participé à mon premier forum en 1997. Les États Généraux sur l'Itinérance qui se sont tenus en juin dernier ne sont que ma plus récente expérience de participation citoyenne.

C'est moi qui ai demandé à ce que L'Avenue des chambreurs puisse y participer. Si mes premières expériences de participation citoyenne ont été bénévoles, lors de mes plus récentes implications, j'ai reçu des compensations financières. Lors des États généraux, nous étions 300 participants. À l’évidence, je ne pouvais donc pas m'attendre à prendre beaucoup de place.

Mais ce que j'ai dit pendant cette rencontre a été apprécié à sa juste valeur. J'estime avoir apporté un peu de ma couleur. Je suis convaincu que si plus de mes pairs s'impliqueraient, ils seraient beaucoup moins jugés par leurs concitoyens. Du moins, c'est ce qui m'est arrivé et je suis respecté comme un citoyen à part entière. »

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Crédit : Œuvre de Éric Abel, courtoisie Avenue des chambreurs

NOËL GRENIER, AVENUE DES CHAMBREURS*

Leur participation au sein de la concertation enrichit concrètement nos discussions et les pistes d’actions que nous mettons de l’avant dans ce comité.

Le partage de leurs expériences a contribué à cette compréhension plus nuancée que nous avons maintenant de la vie en maison de chambres et chambres et pensions. Pour ma part, je trouve toujours intéressant les échanges et discussions que nous avons lors des comités de travail. Bien que ces échanges me sortent à l’occasion de ma zone de confort, ils m’aident à mieux saisir les difficultés ou les problématiques vécues par les personnes vivant en chambre.

Comme la majorité des personnes, j’ai mes a priori favorables ou défavorables sur différentes réalités et j’en avais aussi au départ sur la vie des gens en maisons de chambres. À leur contact, c’est aussi ma manière de travailler et ma compréhension personnelle de cette réalité que j’améliore. » *Avenue des chambreurs : comité formé par des chambreurs qui œuvrent à améliorer la qualité de vie au sein des maisons de chambres. **Table de concertation des maisons de chambres (Comité Maison de chambres) : ce Comité réunit plus d’une quinzaine d’organisations des réseaux publics et communautaires ainsi que des citoyens dans l’objectif d’améliorer la qualité de vie des personnes résidant en chambre.

LA QUÊTE

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« FAIRE PATATE » Cette expression amusante fait partie de notre génétique verbale québécoise et peut être employée dans plusieurs sens. Dans le sens courant, cela signifie connaître un échec, échouer, faire un flop, rater son coup.

En affaire, en amour et dans la vie, nul n’est à l’abri de faire un jour « patate ».

Si l’expression est amusante, la situation l’est beaucoup moins. Suite à certains revers de l’existence, soit perte d’emploi, divorce, drogues, alcoolisme, maladie, jeu compulsif, incendie ou séjour en prison, certaines personnes se retrouvent carrément à la rue, privées de tout et sans le sou. Suite à un naufrage, celui qui en est victime peut se rabattre sur une chaloupe de sauvetage. En langage clair, il s’agit ici d’une maison de dépannage. Sur ce point, je dirais que Québec est très bien organisé pour répondre à de multiples situations. Ces centres de différentes structures ont de nombreux bénévoles pour les aider et qui consacrent une partie de leur existence à des tâches et responsabilités servant à faire fonctionner les engrenages de ces ressources.

placer la mascotte qui signalera aux résidents qu’il y aura « exécution de patates » ce matin-là. Suite au déjeuner des résidents, on me confie une équipe, que j’appelle de façon sympathique « mon commando des patates ». Au cours de l’opération, tout en éliminant les pelures des cabarets, je me dois de choisir dans l’équipe deux personnes qui verront au contrôle de la qualité. Cette étape est nécessaire car on ne donne pas aux autres ce qu’on ne mangerait pas soi-même. Un

beaucoup plus facilement s’il se sent respecté. Un peu comme pour les patates, je les prends comme elles sont ; peu importe la région d’où elles viennent, leur couleur (jaunes, blanches, rouges ou brunes), petites ou grosses, belles ou rabougries, à la peau mince ou coriace, uniformes ou tordues, l’opération qu’elles subissent les amènent à leur meilleur, c’est-à-dire servir l’humanité en la nourrissant. Tout ce qu’il y a sur la planète a un rôle à jouer.

Il en est de même pour l’être humain.

Certes, tout n’est pas parfait, et celui qui fait naufrage peut se remettre à flot, pourvu qu’il veuille bien se relever, se tenir debout, avancer et voir encore un horizon.

En ce qui me concerne, je me suis donné comme mission, depuis déjà 9 ans, de me consacrer au bénévolat d’un de ces organismes. Je veux ici vous parler de la Maison Revivre à laquelle je suis rattaché. Les bénéficiaires des services de cette résidence n’ont pas à se soucier de payer un loyer, faire leurs repas, de dépenser pour se vêtir, etc., car de nombreux avantages leur sont fournis. En contrepartie, un seul effort M. Patate, la mascotte du commando patate ! leur est demandé, soit celui de consacrer entre 15 et 30 minutes dernier rinçage, puis elles seront achemipar jour pour accomplir une des deux nées à la cuisine, prêtes à être apprêtées et tâches suivantes : faire du ménage, ou à garnir les assiettes. La corvée terminée, éplucher des patates. Je suis respon- je remercie les personnes qui ont travailsable de l'exécution de la corvée de lé sous ma direction et leur offre un bon café. S’ensuit le nettoyage de la place, des patates.. instruments et accessoires ayant servi à À moins d’une exception, je me rends à l’exécution, et la remise en place de tout la maison Revivre deux fois par semaine. le matériel, en attendant la prochaine fois.

Là, j’y engage un rituel qui se déroule un peu comme du papier à musique. Après Cette tâche peut sembler banale ou mon déjeuner, je vois à mes responsabi- anodine, mais tout comme une partition lités : nettoyer les sceaux et y mettre l’eau musicale, elle demande une discipline. Au nécessaire, sélectionner les cabarets de cours des années, cette opération m’a fait métal, les couteaux, les plats nécessaires déceler bien des choses : qui du commanà l’opération, les planches à couper, en do s'en sortira rapidement et qui aura plus plus de préparer les tables nécessaires, y de difficulté à passer à une autre étape. enlever les nappes, salières et poivrières, En toute liberté, l’être humain s’adapte

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LA QUÊTE

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CORVÉE ET PSYCHOLOGIE

Pour revenir sur notre jargon québécois, « lâche pas la patate » signifie tenir bon, ne pas abandonner. Des groupes qui m’ont été confiés pour faire les patates, j’ai appris beaucoup, de façon discrète surtout sur la psychologie sociale de groupe.

Comme vous pouvez le constater au Québec, le mot « patate » a de nombreuses significations, il est employé parfois à la place du cœur : « Arrête, ralentit, sinon ta patate va exploser ».

Pour ma part, je crois sincèrement que pour faire ce bénévolat, il faut avoir beaucoup de cœur. De toute façon, en écrivant ce texte, je ne crois pas être dans les patates.

Sincèrement, PHILIPPE BOUCHARD

« Être dans les patates » signifie en québécois : être dans l’erreur, se tromper.

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Nous c’est la vie, une aventure d’écriture à la fois singulière et plurielle de cinq personnes utilisatrices des services de Pech/Sherpa qui, chacune à leur façon, témoignent généreusement des différentes étapes de leur rétablissement. Nous c’est la vie en fait, c’est le triomphe de l’affirmation de soi sur le doute et les peurs en même temps que la célébration de l’espoir et de la dignité humaine retrouvée.

Lancement du livre Nous c’est la vie Jeudi le 15 octobre à 17 h à l’Espace galerie Sherpa (130, boul. Charest Est)

Crédit-photo : Alexandre Demard

Le lancement sera aussi une occasion pour admirer (grandeur nature) quelques-unes des œuvres produites par l’artiste multidisciplinaire Fanny H. Levy pour illustrer ce livre.

De gauche à droite : quatre des auteur-es de Nous c’est la vie : Marc Lamy, Paul Poulin, Suzanne Jobidon, Jean Lapointe et le responsable du projet d’écriture, Gilles Simard.

Michel Yacoub

Conseiller en sécurité financière Conseiller en régimes d’assurances collectives Représentant autonome 501, 14e Rue Québec, Québec G1J 2K8 Téléphone : 418 529-4226 Télécopieur : 418 529-4223 Ligne sans frais : 1-877-823-2067 Courriel : michel.yacoub@sympatico.ca

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LA QUÊTE

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Photo: La Quête

VENDRE LA QUÊTE

Bonjour lecteurs et lectrices de La Quête, J’ai le goût de partager mon expérience de vente du magazine de rue La Quête.

Effectivement, en juin dernier, j’ai vendu ce magazine sur René-Lévesque ouest, près de l’Hôtel du Parlement.

Laissez-moi d’abord vous parler un peu de moi. Je suis une femme de 40 ans. Je vis avec un trouble d’anxiété généralisé et une tendance à la dépression, ce qui me rend difficile de travailler suffisamment pour gagner ma vie. Je vis donc de la Solidarité sociale. Par chance que ça existe !

Une amie m’a invité à un camp en nature de cinq jours sur la communication consciente, dite aussi constructive ou non-violente. Pour me payer ce camp, il me fallait donc le financer. J’ai poussé du crayon et cherché sur Internet un moyen d’y parvenir. Allons-y pour la vente de chocolat. Le profit est de 1 $ environ la barre. Il faut en premier lieu avoir un permis qui coûte 160 $ et acheter ledit chocolat. Il me faudrait vendre 535 barres. Ouf ! Essayons autre chose.

Comme j’adore cuisiner, je pourrais offrir des collations santé aux cyclistes.

Zut ! Il est interdit de faire de la sollicitation dans la ville de Québec, mis à part quelques exceptions telles que vendre La Quête, financer des organismes comme Greenpeace, ou être amuseurs de rue à certains endroits de la ville… Je pourrais

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cuisiner lors de fêtes de quartier. L’endroit ciblé me demande un cours d’hygiène et salubrité de 180 $. Le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) me demande un permis de plus de 300 $ annuellement. Pas bon pour moi. Poursuivons les recherches. J’ai appelé l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour m’inscrire à la cueillette de petits fruits sur l’Île d’Orléans. Les besoins en cueilleurs étant limités, j’ai été prise de justesse la première journée et je me suis rendue à l’autobus à temps. Pour 8 heures de travail, j’ai gagné 30 $. Les 2 journées suivantes, ils avaient atteint la quantité désirée de cueilleurs avant que j’atteigne la porte de l’autobus. Rezut ! Je décide que c’est fini de me lever à 5 heures du matin ! Un ami me parle de vendre le journal de l’organisme L’Archipel d’entraide. Euréka !

Le permis de vente est gratuit et je peux acheter la quantité de magazines que je désire. Si je n'arrive pas à tous les vendre, je peux, à la fin du mois, en échanger une dizaine pour la nouvelle édition.

ou les paiements d’une 2e voiture ou d’un condo.

Le camp « Se Brancher Cœur » m’a donné le goût d’apprendre à mieux communiquer. Il y a mille et une façon d’exprimer nos émotions, nos pensées mais il y a des manières qui permettent d’être mieux écouté, pris en considération et exaucé.

Nos relations sont alors plus satisfaisantes.

Voilà, je vous ai partagé une tranche de ma vie. Je vous souhaite de communiquer de manière satisfaisante pour vous et de continuer à acheter ce journal nécessaire à une vie décente (ou un peu plus décente) pour les camelots.

FANNY

Le financement de mon activité peut se poursuivre. Cette fois-ci, il me faut vendre 175 journaux. En réalité, il ne m’a pas été nécessaire d’en vendre autant, ma fête est arrivée et j’ai également reçu des dons. Youpi !!!

Pendant la vente du journal, j’ai vécu beaucoup d’émotions. Je vous raconte.

Il y a eu la peur de déranger les passants, sachant que la sollicitation est rare à Québec. En fait, je n’ai pas osé interpeller de vive voix les gens. Je passais plutôt devant l’abribus avec le journal en évidence, le visage rouge comme une tomate et ne sachant trop où regarder. Je suis pourtant une personne sociale. Je me suis également sentie gênée d’oser demander de l’argent pour mon projet personnel, même si j’offrais le journal en retour.

Je me suis demandé aussi si les gens allait m'encourager, étant donné que ma situation financière ne parait pas dans mon habillement ni dans ma face. Mais, il y a eu la joie d’échanger quelques mots avec les acheteurs et la valorisation qu’on m’aide en achetant le journal. En bout de ligne, j’ai beaucoup appris sur moi et ça m’a permis de sortir de ma zone de confort.

Je tiens à remercier tous ceux qui achètent La Quête car il représente un rare moyen pour se faire UN PEU D’ARGENT. Soyez sans crainte, vous n’êtes pas en train de payer des vacances à Cuba aux camelots

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LE JEU DE LA QUÊTE PAR JACQUES CARL MORIN ET GINETTE PÉPIN

LE JEU DE LA QUÊTE

par Jacques Carl Morin et Ginette Pépin

CE JEU CONSISTE À REMPLIR LES RANGÉES HORIZONTALES AINSI QUE LES COLONNES 1 ET 20 À L’AIDE DES DÉFINITIONS, INDICES OU LETTRES MÉLANGÉES OU DÉJÀ INSCRITES. CHAQUE Ce jeu consiste à remplir les rangées horizontales ainsi que les colonnes 1 et 20 à l’aide des CASE GRISE REPRÉSENTE UNE LETTRE QUI EST À LA FOIS LA DERNIÈRE LETTRE D’UN MOT ET définitions, indices ou lettres déjà inscrites. Chaque case grise représente une lettre qui est LA PREMIÈRE LETTRE DU SUIVANT.

à la fois la dernière lettre d’un mot et la première lettre du suivant.

1

2

3

4

5

6

7

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9

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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2

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3

M

4

T

C

V

U

5

H

6

K

V

N

7 8 9 10

M

U

T

X

Verticalement : 1- Grand bouleversement dû à un phénomène naturel destructeur.

VERTICALEMENT :

1- Grand dû le à un phénomène naturel destruc20-bouleversement Soldat qui fait guet. teur.

20- Soldat qui fait le guet.

Horizontalement HORIZONTALEMENT :

5- Pied de vigne. Poisson carnassier. Avances demandées par un hôtelier. Marché couvert des pays arabes. Fruit du plaqueminier.

6- Le point cardinal est. Compétition comprenant plusieurs rencontres (IROONUT). Guide spirituel musulman. Joli, délicat.

:

7- Dans la poche des Japonais. Vœux. Fin d’impasse. Serrement d’amour (TIRNEETE).

1- Veuve champenoise (TOILQUC).

Os en situation antérieure 1- Veuve champenoise (TOILQUC). Os en situation antérieure par rapport à la fibula. Chaîne par rapport à la fibula. Chaîne de montagnes située à l’est de 8- Le roi de la valse. Norme de fabrication (TRADNADS). Titre située à l’est de l’Amérique du Nord. l’Amériquede du montagnes Nord. nobiliaire. Suez ou Panama.

2- Fruit l’aréquier.

Phase critique.

Corpulence. de 9- Ville du Tennessee où est décédé Elvis Presley. Préoccupation 2- de Fruit de l’aréquier.

Phase critique. Robe Corpulence.

Robe de l’avocat. l’avocat. qui inquiète. Qui est en dehors du temps.

3- Disposition naturelle (ETTNAL). le monde y descend.

3- Disposition naturelle Tout (ETTNAL).

Tout le monde y descend.

Relatif à un 10- Dehors.

Jeu de lettres.

Auxiliaire.

Relatif à un groupe humain. Morceau de craquelin.

Morceau de craquelin.

4- Repaires. Érudit. Grand groupe d’animaux vivant ensemble.

Sigle laitier.

4- Repaires. Érudit. Grand groupe d’animaux

groupe humain.

vivant ensemble. Sigle laitier.

5- Pied de vigne. Poisson carnassier. Avances demandées par un hôtelier. Marché couvert des pays arabes. Fruit du plaqueminier.

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PAR HÉLÈNE HUOT RIRE ET SOURIRE : ENCORE DES PERLES !

Les étudiants n’ont pas le monopole des perles. Les personnages politiques – ministres, sénateurs, députés, maires – sont eux aussi capables de nous faire rire avec leurs propos sarcastiques, déconcertants ou redondants… Voici quelques déclarations attribuées à des élus français.

[Source : http://www.linternaute.com/actualite/politique]

« On a besoin d'une Angela Merkel en France et cela peut être un homme. » (Valérie Pécresse, ex-ministre)

« Il y a quand même des médicaments qui soignent ! » Marisol Touraine, ministre de la Santé

« On a une recrudescence de violence... par exemple le vol des portables à l'arraché. Ça n'existait pas avant que les portables existent. » (Nadine Morano, eurodéputée)

« Quand on ne va pas assez loin, c'est déjà qu'on va quelque part. » (Michel Sapin, ministre des Finances)

« Je ne voulais pas être parachuté d'en haut. » (Jack Lang, alors candidat aux élections législatives)

Pour terminer, laissons la parole au président François Hollande : - « Il n'y a rien de plus terrible pour un soldat déjà anonyme que de mourir inconnu. » - « Il y a ceux qui n'attendent plus rien ; je fais en sorte de leur apporter ce qu'ils attendent. » - « Je demande aux Français de ne pas aller dans les zones à risques parce que c'est dangereux. »

PARLER POUR PARLER 1. Le droit à un abri est un principe élémentaire reconnu dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Vrai ou faux ?

2. Abriter signifie : mettre des personnes ou des choses au couvert, les protéger. Qu’en est-il du verbe « abrier » ?

a. il n’est pas admis dans la langue officielle ; b.il signifie exactement la même chose que le verbe abriter ;

c. il a une certaine parenté avec abriter mais son sens est différent.

3. Le mot « clochard » fait penser à : mendiant, SDF, itinérant. Mais ce mot désigne aussi un fruit.

Une banane, une pêche ou une pomme ?

4. SDF (sans domicile fixe) : est-ce un sigle ou un acronyme ?

5. Qu’est-ce que le 2 1 1 ?

6. Le réseau des centres locaux de services communautaires (CLSC) a été implanté au Québec en : a. 1960 ; b. 1967 ; c. 1972.

7. Au Québec, la notion de « sans-abri » n’a aucune réalité juridique. Vrai ou faux ?

8. Le vocabulaire français renferme plusieurs noms composés qui, comme « sans-abri », débutent par la préposition « sans ».

En connaissez-vous d’autres?

9. Quelle expression signifie : « Une vie aventureuse ne permet pas d’accumuler des biens. » ?

10. Quelle année fut proclamée par l’ONU : « année internationale du logement des sans-abri » ? a. 1987 ; b. 1995 ; c. 2004.

VOUS ME CONNAISSEZ, MAIS SAVEZ-VOUS COMMENT JE M’APPELLE ?

Je suis la partie du visage située entre les deux sourcils, au-dessus du nez

J’attends de vos nouvelles…

Vous aimez les mots. Vous avez des commentaires à formuler ou des suggestions à faire concernant cette chronique. Rien de plus simple. Écrivez-moi à hu-go@sympatico.ca. Cela nous permettra d’échanger sur des questions qui vous intéressent et d’enrichir par le fait même les futures chroniques. Merci à vous ! Les réponses page 29.

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Photo: Archives Web

Les voyages nous sortent de notre zone de confort et nous aident à faire face à nos peurs. J'aurai l'occasion une fois de plus de faire cette expérience, car pendant tout le mois de novembre, je serai en Australie. Je vais visiter ma sœur Laura qui vit dans cet immense pays-île-continent depuis 1990. Depuis 2008 que je ne l'ai pas vue. Nous communiquons par courriels, Facebook, courrier... et téléphone. Il y a quinze heures de décalage entre ici et là-bas : quand je l'appelle tôt le matin, pour elle, c'est la soirée.

Je la quitte en lui souhaitant Bonne nuit ; elle me répond Bonne journée. C'est assez spécial !

L'Australie, c'est le bout du monde, c'est l'envers du Canada.

Quand c'est l'été ici, c'est l'hiver là-bas, sauf que la température ne descend jamais sous zéro dans cette région. Mais il pleut beaucoup par contre ! En Australie, plus tu voyages vers le sud, plus il fait froid, alors que nous, c'est tout le contraire!

C'est un pays fascinant où la plupart des populations vivent sur les côtes des océans pacifique et indien avec des paysages marins et côtiers magnifiques. Les couleurs du ciel et de la mer sont époustouflantes sans compter les poissons exotiques, les coraux, les arcs-en-ciel, et les levers et couchers de soleil! L'Australie a cette appellation poétique du " pays d'Oz " inspirée par le célèbre film Le Magicien d'Oz !

Le coût de la vie y est très élevé, surtout dans les grandes villes comme la capitale Canberra ou les métropoles Sydney, Melbourne, Perth et Darwin ! Un appartement de quatre pièces et demi coûte 450 $ par semaine ! Leurs salaires vont en conséquence mais comme nous, les Australiens arrivent tout juste à payer leurs comptes mensuels sans pouvoir faire de grandes économies.

La langue la plus communément parlée est l'anglais, avec un accent caractéristique. Même si je suis très francophile, je suis contente d'avoir l'occasion de pratiquerl'anglais. Malgré certaines difficultés à le parler je peux tout de même le lire, le comprendre et l'écrire. J'ai toutefois un petit blocage et je vis un peu d'indignation du fait que nous, les francophones, faisons beaucoup d'efforts pour apprendre l'anglais alors que la plupart des anglophones ne veulent pas apprendre le français. Cependant,

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Le goût du voyage

je sais que ce ne sont pas tous les anglophones qui démontrent cette fermeture et ce sentiment de supériorité. Parler plusieurs langues, c'est tellement extraordinaire et avantageux. Cela nous ouvre l'esprit sur d'autres horizons et de nouvelles rencontres, de nouvelles amitiés ! Le fait de voyager nous permet de rencontrer tous les genres de personnes et c'est tant mieux!

Pour mon voyage au mois de novembre, je vais traverser tout le Canada en avion. De Québec, je transiterai par Toronto, Vancouver et Sydney. C'est l'itinéraire le plus court, le plus avantageux et le plus rapide. Une fois parvenue à Vancouver, je reste par ailleurs dans le même avion pour me rendre à Sydney. Je n'aurai pas besoin de courir et de stresser dans l'aéroport : il paraît que l'aéroport de Vancouver est immense, qu'on doit y marcher beaucoup et qu'il n'est pas facile d’y trouver les bureaux de douanes et d'enregistrements, de même que les portes d'embarquement. J'ai par contre l'assurance qu’en cas de nécessité, il y a des préposés dans les aéroports qui parlent plusieurs langues.

Quand je lui ai dit que je faisais ce voyage, une amie m'a demandé : « Wow ! C'est au bout du monde l'Australie, tu n'as pas peur ? » Bien sûr que j'éprouve de légères peurs, mais quelle belle occasion de leur faire face, de les amadouer et de vérifier si elles sont rationnelles ou bien irrationnelles. C'est un extraordinaire défi ! Parfois, nous avons peur de nos peurs et la vie nous offre de bons défis pour que notre confiance en soi, et dans les autres, augmente de façon extraordinaire. Le fait de voyager nous plonge dans ce processus.

Nous pouvons aussi faire de belles découvertes, de nouvelles rencontres et d’incroyables amitiés. Avec la vitesse et l'efficacité des moyens de transport et de nos réseaux de communications aujourd’hui, je prends conscience que les distances sont plus près que l'on pense et que plus nous voyageons, plus nous nous sentons citoyen(ne)s du Monde !

LA QUÊTE

CHRISTIANE VOYER

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Art thérapie devenue poche aussi à chanter quelques paroles que je trouvais plus importantes pour ce siècle que les drôles de chansons à la radio avec des filles très hot ou sensibles.

Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

Je ne me foutais pas de l'idée que mon histoire à moi était foutue et que quand bien même que je m'enregistrerais, plus aucune trace vivante de mon espèce à l'état originel ne serait possible à réaliser. Un flafla de trucs avaient-ils, pour lutter jour et nuit contre ma nature et ses produits !!! Puis, d'un style moderne que j'aurais pu avoir, je gagnais beaucoup de monotonie, de style peu envoûtant, amusant ou véritablement enjôleur. Oui, oui.

J'étais une poupée assassinée de ma nature qui ne s'en tirerait même pas à lire des bandes dessinées qui pourraient me faire comprendre la méchanceté extrême de l'espèce humaine dont j'étais victime.

Triste histoire que personne n'aimerait. Pas même le pape.

Une pauvre fille d'Amérique qui ne connaissait même pas les histoires de cow-boys. Dans une vulgaire Amérique fabriquée spécialement pour elle. On lui avait parlé de Lucky Luke dans un cabinet de psychiatre en Asie et elle avait souri en se disant qu'il y avait une affaire de chance. Non pas pour elle, mais pour ceux qui avaient joué aux mauvais garçons. C'était maintenant un peu l'allure que l'on voulait qu'elle gagne ! Partout où elle se trouvait sur cette Terre, elle faisait face à une prison de malheurs réservée secrètement à elle seule sans que quiconque n'admette que pour elle, partout on enfreindrait sa liberté de vivre au naturel et d'être sexy ! D'ailleurs, elle déambulait de plus en plus comme ces affreuses villageoises de vulgaires villages où le style commun n'inspire aucun charme ou féminité.

J'écrivais cette ennuyeuse histoire, ce que l’on infligeait à ma pauvre personne, dans un style très peu amusant, sans plus envie de vivre dans ce système pourri. Celui où depuis des décennies, des êtres prétendent pratiquer joliment ces nouvelles philosophies à la mode et qui ressemblaient davantage à la santé idéale qu'aurait dû inspiré cette Terre soi-disant de liberté qui avait été notée à l'étranger chez certains pour son côté richissime ou pauvre, de mauvais goût. Ce que l'on avait aussi dénoté en Asie, en Afrique, en Europe ou au Moyen-Orient, depuis cette nouvelle ère d'échanges planétaires.

Pour moi, à ce niveau, les gens n'étaient qu'une forme de perte de temps. Personne ne semblait vouloir réellement admettre en ma présence ce dont j'étais vraiment victime. Il me restait encore à vivre un peu de jouissance, ce qui était aussi en péril. Oui, ce monde de l'espèce fabriqué et programmé avait comme pacte de ne jamais me libérer et me laisser regagner ma vie de maman, d'artiste, mon corps originel, mon esprit et mes rêves, dans leur développement naturel, à l'état naturel.

Même dans les églises, où j'aurais pu me retrouver au bord du suicide, on me ferait vivre un instant non pas de divine comédie pour me faire croire à un paradis, mais bien un jeu de persécution. Personne, nulle part au monde, ne disait avoir commis un acte ou des paroles contre moi ou mon fils. Un monde parfait existerait. Il ne me resterait plus qu'à changer les mécanismes de ma pensée, ce qu'ils opèrent sans aucune difficulté.

J'étais une fille hantée, dénaturée, chimifiée, masculinisée et torturée et je maudissais la terre de m'avoir, encore une fois, fabriqué un horrible corps, une mouvance et des expressions d'horribles citoyens communs et un esprit malheureux et torturé. J'avais été la jeune fille douce, aimant tout un chacun avec ses défauts physiques et mentaux, et aujourd'hui je me trouvais à dire les pires cruautés contre les gens. Oui, comme quoi je les exécuterais tous, sans pouvoir de réincarnation. Et moi, je voulais mourir, être réduite en poussière sans que personne ne me réincarne en l’une de ces prisonnières qui éternellement sert la cause des damnées. J'ai déjà rêvé de dormir comme une chatte et de ne plus avoir à vivre comme une humaine ! Tous les jours, c'était la chimie, l'inactivité, la torture mentale et physique, quelques baisers à l'occasion et de moins en moins de mes séances de rigolade ou d'art thérapie personnelle. Oui, parfois sur les trottoirs ou dans ma petite loge d'enfant pour essayer d'être heureuse et de revivre ce que je suis vraiment : une fille aimant jouir de la vie naturellement. Aujourd'hui, je rêve de m'enivrer d'alcool. Je fume la cigarette et bientôt, je mourrai !!!

Je sais, il y a des gens qui veulent me faire plaisir et m'aimer, mais ce sont peut-être certains d'entre eux qui m'ont jetée en prison !!!

J'avais compris le trafic de « corpuce ». Au fond, c'était pour que ma vie ne soit pas archivée comme un joli roman ou un joli film.

Oui je sais, j'ai vécu beaucoup de plaisir, seule à rire et à me bouger comme une petite jeune bien jolie, à écrire à voix haute,

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LA QUÊTE

FLORIANNE

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Charlotte, ma maison

C’est notre maison où nous vivons, et là où il fait bon.

Sécurité et aide au pardon respect et chaleur nous fait don.

Photo: Archives Web

Tranquillité dans ce lieu de récupération absolue soif de changer, d’oublier Présence constante et écoute apportée mais règlements il faut écouter et respecter.

On dirait que le temps est suspendu en attendant que la situation évolue chaque geste et chaque parole sont entendus et nous sommes toujours les bienvenus Charlotte est mon aide, mon soutien merci à vous de m’avoir accueillie ma maison est ici maintenant, mon lien, avant de franchir une autre étape de ma vie.

Merci !

ISABELLE

Automne

Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

Forêt colorée, c 'est l'automne, Saison des fruits, des pommes, juste après l'été.

Saison des céréales, des légumes, de la vigne et des agrumes.

Sur étiquettes Apple, j'écoute les Beatles et ma mère, toujours, avec sa famille, en amour, nous cuisions de délicieuses pommes au four qu'avec joie, on savoure

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LA QUÊTE

Bientôt, la nature s'endormira quand le soleil s'atténuera.

Le froid s'installera et le vent du nous pincera la peau Mais l'été, dans un dernier soubresaut, avant le mortel coma, les yeux d'été indien ouvrira et, dans un crescendo de chaudes lumières nous réchauffera, avant le nordique hiver long de plusieurs mois.

GAÉTAN DUVAL

OCTOBRE 2015

Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

JE FONCE

Je fonce tout nu dans la nuit blanche Je fonce tordu comme une branche Je fends pieds nus tous les blés d’or Pour oublier les corps-à-corps

Mais j’aime le fleuve et ses détours J’aime la rose et le lilas J’aime l’amour et pour toujours Je ne plierai plus, je ne penserai pas

Je fonce mouillé dans les labours Sans but sans haine et sans retour J'avance à pied sur les contours Je fonce tout nu poudré d’amour

Je fonce tout nu sur la ligne blanche Venez chauffards prendre ma vie D’un seul regard ou coup de hanche Je vous esquive, je vous maudis

J’aime la mie, j’aime la croûte J’fais du ski-doo sur l’autoroute J’n’ai pas d’argent, j’n’ai pas de problèmes Je n’ai plus peur, je suis sans haine

Je vogue mal pris sur mon radeau Je n’ai plus de mât, je n’ai plus d’eau Mais cessez donc, ô mes chimères De faire de ma vie un long calvaire

Mais je rêve la nuit d’un idéal Sans bruit sans guerre et sans chacals Je rêve la nuit d’un idéal La mort finale du féodal On crève de faim dans les pâtés de maisons On gratte la Seine, on gratte le fond On cherche l’espoir au diapason De la lumière, de la raison

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Je fonce tordu comme un bénéficiaire En chaise roulante suicidaire Je vous harangue protozoaires J’ai mal partout même aux ovaires Je fonce frondeur dans tes rondeurs Je coule ma main sur tes surfaces Que je dégivre d’un peu de chaleur Je ne suis rien, c’est pile ou face

Je fonce tout cru vers l’amour Je suis les traces de ma mère Je sais, je sais, je suis cruel Un peu amer, un peu dément Venez, venez à mon duel Mentez vos mots comme je me mens Je fonce tout nu dans les labours Je fonce tout cru vers l’amour.

BERNAR ST-ONGE

Tweet à songer « Je passe du coq à l'âme. »

Je fonce tout nu dans les labours Je suis les traces de mes pères

LA QUÊTE

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Note pour Karyne : Mettre cette pub le plus petit possible. Tu peux jouer avec les éléments si tu veux.

LA QUÊTE EST DIFFUSÉE PAR TÉLÉPHONE VIA

La Quête est diffusée par téléphone via

inc AUDIOTHÈQUE POUR PERSONNES DE L’IMPRIMÉ DU QUÉBEC INC Audiothèque pour PersonnesHANDICAPÉES Handicapées de l'Imprimé du Québec

Québec 418 627-8882 Montréal 514 627-8882 Ailleurs au Québec 1-877 393-0103 Québec 418 627-8882 • Montréal 514 627-8882 • Ailleurs au Québec 1 877 393-0103

400, 3e avenue (coin 4e rue) Limoilou · 648-8614 1501, ch. de la Canardière · 914-7923

www.lescolocscaferesto.com

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LA QUÊTE

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Plus réel que Dieu

Les mots qui me servent à dépeindre cette personne n’ont rien à voir avec elle Si je les utilise, c’est par ennui, par peur, par curiosité Le problème avec les masques, c’est que les visages sont derrières J’ai fait un zoom-in, lui ai demandé de regarder le soleil Après avoir fermé les yeux, il a souri

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Je me rappelle de son sourire dans un halo de lumière Son visage était plus réel qu’une image sainte, plus réel que Dieu Il aurait pu être un membre de ta famille ou de la mienne Il aurait pu être un anarchiste ou un professionnel Mais quoi qu’il fût j’ai senti un peu plus d’humanité dans son regard lorsqu’il a pris le temps de sourire pour la photo FRANÇOIS GAGNON

LA QUÊTE

Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

Je me rappelle d’avoir pris en photo un itinérant Je me rappelle de son sourire Impossible d’oublier ses lèvres gercées, ses dents pourries, son haleine fétide rappelant le souffle du volcan

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Ressources Aide sociale ADDS Association pour la défense des droits sociaux 301, rue Carillon, Québec Tél. : 418 525-4983 Maison de Lauberivière Centre de jour 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 centredejour@lauberiviere.org Relais d’Espérance Aider toute personne isolée et en mal de vivre 1001, 4e Avenue, Québec Tél. : 418 522-3301 Rendez-vous Centre-ville Centre de jour 525, rue St-François Est Tél. : 418 529-2222 Rose du Nord Regroupement des femmes sans emploi 418 622-2620 www.rosedunord.org Aide aux femmes Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) Formé pour vous épauler!

418-648-2190 ou 1-866 LE CAVAC Centre femmes d'aujourd'hui Améliorer les conditions de vie des femmes 1008, rue Mainguy, Québec Tél. : 418 651-4280 c.f.a@oricom.ca www.centrefemmedaujourdhui.org Support familial Flocons d'espoir Écoute et aide matérielle pour les femmes enceintes 340, rue de Montmartre, sous-sol, porte 4, Québec Tél. : 418 683-8799 ou 418 539-2939 flocons.espoir@videotron.ca Violence Info Sensibilisation, information et intervention pour contrer la violence conjugale et la maltraitance envers les aînées. accueil@violenceinfo.com www.violenceinfo.com Alphabétisation Alphabeille Vanier 235, rue Beaucage, Québec Tél. : 418 527-8267 alphabeille@qc.aira.com Alpha Stoneham 926, rue Jacques-Bédard, bureau 202 Tél. : 418 841-1042 alphastoneham@ccapcable.com www.alphastoneham.com Atout-lire 266, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 524-9353 alpha@atoutlire.ca www.atoutlire.ca Lis-moi tout Limoilou 798, 12e Rue, 1e étage, Québec Tél. : 418 647-0159 lismoitout@qc.aira.com La Marée des mots 3365, chemin Royal, 3e étage, Québec Tél. : 418 667-1985 lamareedesmots@oricom.ca www.membre.oricom.ca/lamareedesmots Détresse psychologique Centre de crise de Québec Tél. : 418-688-4240 ecrivez-nous@centredecrise.com www.centredecrise.com Centre de prévention du suicide 1310,1re avenue, Québec Tél. : 418 683-4588 (ligne de crise) www.cpsquebec.ca Communautés solidaires 5, rue du Temple, Québec Tél. : 418 666-2200 info@communautessolidaires.com www.communautessolidaires.com Tel-Aide Québec Tél. : 418 686-2433 www.telaide.qc.ca

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Tel-Jeunes Tél. : 1 800 263-2266 www.teljeunes.com Entraide Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) 435, rue du Roi, Québec Tél. : 418 525-6187 poste 221 carrefour@capmo.org www.campo.org Fraternité de l'Épi Aide aux personnes vivant de l’exclusion par la création d’un lien d’appartenance 575, rue Saint-François Est Tél. : 418 523-1731 Hébergement Maison de Lauberivière Pour hommes et femmes démunis ou itinérants 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 accueil.hommes@lauberiviere.org www.lauberiviere.org L'Armée du Salut et La maison Charlotte Hébergement hommes 14, côte du Palais, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 1 Hébergement femmes 5, rue Mc Mahon, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 2 www.armeedusalut-quebec.ca Maison Revivre Hébergement pour hommes 261, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 523-4343 info@maisonrevivre.org www.maisonrevivre.net SQUAT Basse-Ville Hébergement temporaire pour les 12 à 17 ans 97, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 521-4483 coordo@squatbv.com www.squatbv.com Gîte Jeunesse Hébergement temporaire pour garçons de 12 à 17 ans Résidence de Beauport 2706, av. Pierre Roy, Québec Tél. : 418 666-3225 Résidence de Ste-Foy 3364, rue Rochambau, Québec Tél. : 418 652-9990 YWCA Hébergement et programme de prévention de l’itinérance et de réinsertion sociale pour femmes (La Grande Marelle) 855, av. Holland, Québec Tél. : 418 683-2155 info@ywcaquebec.qc.ca www.ywcaquebec.qc.ca Réinsertion sociale Maison Dauphine Pour les jeunes de 12 à 24 ans 31, rue D’Auteuil, Québec Tél. : 418 694-9616 courrier@maisondauphine.org www.maisondauphine.org Prostitution La Maison de Marthe 75, boul. Charest Est, CP 55004 Québec (Québec) G1K 9A4 Tél. : 418 523-1798 info@maisondemarthe.com www.maisondemarthe.com P.I.P.Q. Projet intervention prostitution Québec 535, av. Des Oblats, Québec Tél. : 418 641.0168 pipq@qc.aira.com www.pipq.org Soupe populaire

Maison de Lauberivière (Souper) 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 stephane.deslauniers@lauberiviere.org Soupe populaire Maison Mère Mallet (Dîner) 745, Honoré-Mercier, Québec Tél. : 418 692-1762 mallet1849@gmail.com Santé mentale La Boussole Aide aux proches d’une personne atteinte de maladie mentale 302, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 523-1502 laboussole@bellnet.ca www.laboussole.ca Centre Communautaire l'Amitié Milieu de vie 59, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 522-5719 info@centrecommunautairelamitie.com www.centrecommunautairelamitie.com Centre d’Entraide Émotions 3360, de La Pérade, suite 200, Québec Tél. : 418 682-6070 emotions@qc.aira.com www.entraide-emotions.org La Maison l'Éclaircie Troubles alimentaires 2860, rue Montreuil, Québec Tél. : 418 650-1076 info@maisoneclaircie.qc.ca www.maisoneclaircie.qc.ca Le Pavois 2380, avenue du Mont-Thabor, Québec Tél. : 418 627-9779 Téléc. : 418 627-2157 Ocean Intervention en milieu Tél. : 418 522-3352 Intervention téléphonique Tél. : 418 522-3283 Parents-Espoir Soutien et accompagnement des parents 363, de la Couronne, bureau 410, Québec Tél. : 418-522-7167 Service d'Entraide l'Espoir 125, rue Racine, Québec Tél. : 418 842-9344 seei@videotron.ca www.service-dentraide-espoir.org Relais La Chaumine 850, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 529-4064 chaumine@bellnet.ca www.relaislachaumine.org TOXICOMANIE Al-Anon et Alateen Alcoolisme Tél. : 418 990-2666 www.al-anon-alateen-quebec-est.ca Amicale AlfA de Québec 75, rue des Épinettes, Québec Tél. : 418 647-1673 info@amicale-alfa.org www.amicale-alfa.org Point de Repères 225, rue Dorchester, Québec Tél. : 418 648-8042 www.pointdereperes.com VIH-SIDA MIELS-Québec Information et entraide dans la lutte contre le VIH-sida 625, avenue Chouinard, Québec Tél. : 418 649-1720 Ligne Sida aide : 418 649-0788 miels@miels.org www.miels.org

Café rencontre Centre-Ville Déjeuner et dîner 796, rue St-Joseph Est, Québec Tél. : 418 640-0915 info@caferencontre.org www.caferencontre.org

LA QUÊTE

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MERCI À TOUS NOS PRÉCIEUX PARTENAIRES !

PARTENAIRES OR • Centraide PARTENAIRES ARGENT • CKRL FM 89,1

Vous voulez apprendre à mieux lire, écrire et compter?

Atout-Lire offre des ateliers de français, de calcul et d’utilisation d'ordinateur. Toutes nos activités sont gratuites et s’adressent à des adultes de tout âge, d’origine québécoise ou immigrante, qui désirent se perfectionner en français, en calcul ou découvrir l’informatique et Internet. Aidez quelqu’un en partageant cette information.

Atout-Lire est situé dans le quartier Saint-Sauveur au 266, St-Vallier Ouest et le numéro de téléphone pour nous rejoindre est le 418-524-9353.

• Impressions Stampa PARTENAIRES BRONZE • Audiothèque • Les Colocs

SOLUTION DE PARLER POUR PARLER 1. Vrai. Extrait de l’article 25, paragraphe 1, de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux… » 2. C. Le verbe « abrier » est un régionalisme, que Le Robert définit ainsi : recouvrir quelqu’un d’une couverture ou recouvrir quelque chose pour protéger.

PARTENAIRES INCONDITIONNELS (depuis plus de 5 ans !)

• Le Bal du Lézard • Inter-Marché St-Jean • Maison Revivre • Michel Yacoub

PARTENAIRES AD VITAM AETERNAM

3. Une pomme. La reinette clochard (ou une clocharde) est une pomme de taille moyenne, à peau gris jaune, très parfumée, juteuse et sucrée.

4. SDF est un sigle. Lorsqu’un sigle peur se prononcer comme un mot ordinaire (exemple : cégep, Unesco), il prend le nom d’acronyme.

5. Depuis 2001, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) attribue le numéro 211 pour un service sans frais d’information et de référence centralisé qui fait le lien entre les personnes et l’ensemble des services offerts dans la collectivité.

6. C. En 1972. La clinique communautaire qui a servi de modèle au réseau a été mise sur pied en 1968.

7. Faux. La définition de l’adulte itinérant ou sans-abri fait partie des statuts particuliers prévus dans la loi du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

• Claude Gallichan, chiropraticien

8. Mentionnons : sans-cœur, sans-culotte, sans-dessein, sans-emploi, sans-façon, sans-faute, sans-fil, sans-gêne, sans-le-sou, sans-papier, sans-souci, sans oublier le québécisme sans-génie.

• Yves Boissinot

9. Pierre qui roule n’amasse pas mousse.

6- Le point cardinal est. Compétition comprenant plusieurs rencontres (IROONUT). Guide 10. A. Rappelons que les années internationales sont proclamées par l’Assemblée générale des spirituel musulman. Joli, délicat.

Nations Unies ; cette dernière invite son organisation pour l’éducation, la science et la culture 7- Dans poche significatif des Japonais. Vœux.

Fincélébration d’impasse. Serrement d’amour (TIRNEETE).

(Unesco) à jouer unla rôle dans la du thème retenu pour chaque année internationale.

8- Le roi de la valse. Norme de fabrication (TRADNADS). Titre nobiliaire. Suez ou Panama.

RÉPONSE9-SAVEZ-VOUS JE Presley.

M’APPELLE ?

Ville du TennesseeCOMMENT où est décédé Elvis Préoccupation qui inquiète. dehors du temps.

Qui est en

La partie du visage comprise entre les deux sourcils s’appelle une glabelle. Le terme est dérivé 10- Dehors.

Jeu de lettres.

Auxiliaire. du latin glabellus, qui signifie « sans poil ».

SOLUTION LES MOTS CROISÉS

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POUCE ET PROMESSES Me unie r

Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

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Quand je farfouillais à travers ma vie à la recherche de mon identité, d’un rêve ou d’une raison de vivre, je levais parfois le pouce afin de me rendre du point A au point B. Ma mémoire regorge de ces moments passés en bords de route à espérer me faire embarquer par une riche femme rousse. Frémissante d’envie de faire des origamis dans un jacuzzi. Avec moi.

Ou bien en sacrant dans ma barbe quand les véhicules m’éclaboussaient ou que les gargouillements de mon estomac réveillaient les morts. Dans ces moments de faiblesse, je m’adonnais souvent à l’automutilation mentale, me martelant sans retenue d’avoir opté pour ce moyen de transport inefficace et bohémien.

Du coup, je promettais à je-ne-sais-qui d’embarquer tous les pouceux et les pouceuses de ce monde. Si, et seulement si, un quelconque automobiliste daignait immobiliser son véhicule. Et souvent, la promesse lancée, une bonne âme me ramassait. Et là, je me remettais à vivre. À saisir l’essence de ce monde et ses complexités. À vouloir mordre dans la vie avec des dents enrobées de velours. Jusqu’au prochain arrêt.

Avec des amis, j’ai sillonné Hawaii dans des boîtes de pick-up.

J’ai parcouru une bonne partie du désert californien, embarqué par d’étranges personnages qui tentaient de me convertir à je-ne-sais-quoi. Une gentille dame nous avait hébergés, durant trois jours, bouffe, douche et consommations alcoolisées comprises. Un autre nous avait offert des billets verts, comme ça, juste pour nous gâter. Des gens qui ont suscité en moi le désir de ramasser des pouceux et pouceuses. Histoire de remercier un peu la vie.

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Il n’y a pas si longtemps, j’ai emprunté l’autoroute 40, direction Montréal. Dissimulés derrière une affiche cartonnée avec le mot ANYWHERE, deux jeunes barbus levaient le pouce avec doigté.

Quand mon regard les a croisés, j’ai pianoté sur la radio à la recherche de Joe Dassin ou d’une autre mélodie connue. J’ai joué avec la manivelle de la fenêtre. J’ai pensé à un papillon.

N’importe quoi pour éviter de les embarquer.

Le problème avec les promesses, c’est qu’il faut les tenir.

Arrivé dans la métropole, j’ai croisé un camelot du journal de rue L’Itinéraire. J’ai fouillé dans mes poches à la recherche de quelques dollars. Je n’y ai trouvé que des mousses d’intérieur de poches. Ces petites boules multicolores qui s’accumulent dans les recoins. Et qui chatouillent nos doigts quand on espère y trouver n’importe quoi, sauf ça. Je me suis dit qu’il y avait un guichet automatique à proximité. J’en ai croisé un et j’ai pensé aux frais exorbitants parce qu’il n’affichait pas les couleurs de ma banque. Finalement, j’ai délaissé la rue mordante d’humidité pour rejoindre ma chambre d’hôtel climatisée, sans trop m’en rendre compte. Sans me procurer ledit journal. Shit, une autre promesse non tenue.

Je me suis endormi en me disant qu’il serait temps que je tienne mes promesses. Surtout celles faites à moi-même. Durant la nuit, je me suis réveillé en sursaut et me suis promis, intérieurement, de tenir mes promesses.

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MATHIEU MEUNIER

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LA 14e

NUIT DES SANSABRI

Hébergement

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Photo: Isabelle Houde

16 OCTOBRE VENDREDI

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RADIO 89,1 BALADO DISPONIBLE SUR ITUNES ÉCOUTE EN DIRECT WWW.CKRL.QC.CA

ACTIVITÉS DÈS 16 h Place de l’Université-du-Québec (coin de la Couronne/boulevard Charest Est)

Montage graphique: Robin Couture et Karyne Ouellet

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No 178 Octobre 2015