La quete numero 170 decembre 2014 janvier 2015

4$ S.V.P. n’achetez qu’au camelot portant une carte d’identification.

2 $ sur le prix de vente va directement au camelot.

Le magazine de rue de Québec

• Comment vont vos finances personnelles?

• Travailleurs affamés • Apprendre à compter jeune • Troc : options à découvrir • Et si c’était la dernière fois

Découvrez mon histoire à centraide-quebec.com Concept : Publicis Montréal Photographie : Shayne Laverdière Maison de production : La Cavalerie

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No 170 Décembre 2014 - Janvier 2015

Ayoye

mon budget !

Crédit: Madeleine Martin

Conseiller en sécurité financière Conseiller en régimes d’assurances collectives Représentant autonome 501, 14e Rue Québec, Québec G1J 2K8 Téléphone : 418 529-4226 Télécopieur : 418 529-4223 Ligne sans frais : 1-877-823-2067 Courriel : michel.yacoub@sympatico.ca

SPOT offre un accès simplifié à des services de soins de santé aux personnes marginalisées, par exemple :

• les personnes itinérantes ou en situation d’instabilité résidentielle

• les jeunes de la rue • les réfugiés • les prostitués (femmes et hommes) • les utilisateurs de drogues injectables • toutes autres personnes vivant dans des conditions néfastes pour leur santé À la clinique mobile SPOT, les personnes sont accueillies par des infirmières qui travaillent en étroite collaboration avec les intervenants des organismes communautaires et des pairs aidants. L'équipe compte aussi des professionnels de la santé, dont 5 médecins et 4 dentistes qui offrent

Crédit: Madeleine Martin

Dr Karyne Cordeau avec son premier patient à l'Archipel d'Entraide

Michel Yacoub

Intervenants, médecin, chargée de projet et administrateurs lors du lancement de la clinique SPOT à l'Archipel d'Entraide, le 17 novembre dernier

Avec ou sans rendez-vous. Carte d'assurance maladie non obligatoire.

Viens nous rencontrer, seul-e ou accompagné-e.

1 Archipel d’Entraide Lundi, 13h-16h,

des soins gratuitement.

190, St-Joseph Est

SPOT poursuit également l'objectif de former une relève professionnelle sensibilisée aux enjeux sociaux et aux besoins de santé des personnes marginalisées. Dans cette optique, la clinique accueillera des stagiaires des sciences de la santé et des sciences sociales de l'Université Laval au sein de son équipe à partir de janvier 2015.

2 Maison Dauphine Mardi, 17h-20h,

31, D'Auteuil

3 Relais d'Espérance Mercredi, 13h-16h,

1001, 4e Avenue

4 Maison Revivre Jeudi, 13h-16h,

261, Saint-Vallier Ouest

5 Évasion St-Pie-X Samedi, 11h à 14h,

Longue vie à SPOT et à cette vaste alliance entre les milieux universitaire et communautaire, les institutions de soins et les nombreux partenaires dans la collectivité!

1843, Désilets (à partir du 10 janvier 2015)

Tu seras accueilli-e chaleureusement, sans préjugés et en toute confidentialité.

Pour parler à l'infirmière: Annie Bérubé au 418 803-3398 Pour information: Nathalie Bouchard, chargée de projet 418 681-8787 poste 3963 www.cliniquespot.org

SOMMAIRE POUR LE PLAISIR DE LIRE

DOSSIER

AYOYE

MON BUDGET !

07

Comment vont vos finances personnelles ?

08

Travailleurs affamés

20-21 Le miracle des

oranges de Noël

22

Les Noëls de mon enfance

09

Apprendre à compter jeune

10

23

La soupe

24

L'aleph

Pas juste une affaire de gros sous

25

Crépuscule fané

11

26

Ariane

Investir dans le social

27

Rendez-vous

Troc : options à découvrir

28

L'intempérance

13

29

Trouble de personnalité limite

12

Dépenses des fêtes

14

30

Les enveloppes, un indémodable

15

Cassé, mais futé

16

Pas de cadeaux pour Hydro

Une barre tendre ça

change pas le monde, mais...

31

JEUX 18

Le jeu de La Quête

19

La langue dans sa poche

Un train dans la nuit

CHRONIQUES 06

Arnaqués par la publicité

17

Si c'était la dernière fois...

34

Photo: Archives Web

Un mouvement encourageant

DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015

LA QUÊTE

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PAGE COUVERTURE Figurante : Lucie Tardif de la troupe Les merveilleuses têtes heureuses

RÉALISER L’ESPOIR Camelots recherchés

L’Archipel d’Entraide, organisme à but non lucratif, vient en aide à des personnes qui, à un moment

donné Hey toi! de leur existence, sont exclues du marché du travail ou vivent en marge de la société. Ces laissés Tu as 18compte ans ou plus. pour cumulent différentes problématiques : santé mentale, itinérance, toxicomanie, pauvreté, Tu veux te faire quelques dollars? etc.

Dans la foulée des moyens mis en place pour améliorer le sort des plus défavorisés, l’Archipel d’Entraide lance, en 1995, le magazine de rue La Quête. Par définition, un journal de rue est destiné personnes en difficulté, notamment des sans-abri. La Quête permet ainsi aux camelots de reprendre confiance en leurs capacités, de réaliser qu’à titre de travailleurs Pour plus d’informations autonomes ils peuvent assumer des responsabilités, améliorer leur quotidien, socialiser, bref, Appelle-nous au certain pouvoir sur leur vie. reprendre un Travaille à ton compte. Pas d’horaire. à la vente - sur de la rue rue !par des Vends le magazine La Quête

418 649-9145 poste 33 Ou L’Archipel d’Entraide, composée d’une équipe d’intervenants expérimentés, offre également des Viens nous rencontrer au services d’accompagnement 190, rue St-Joseph Est (coin Caron)communautaire et d’hébergement de dépannage et de soutien dans la recherche logement par le biais de son service Accroche-Toit.

Dans l’église d’un Jacques-Cartier

Depuis sa création, La Quête a redonné l’espoir à quelques centaines de camelots.

SUIVEZ-NOUS SUR

Photo : Luc-Antoine Couturier lucantoinecouturier@gmail.com Conception graphique : Karyne Ouellet ÉDITEUR Archipel d'Entraide ÉDITEUR PARRAIN Claude Cossette COORDONNATRICE Francine Chatigny CONSEILLÈRE À L’ÉDITION Martine Corrivault RÉDACTRICE EN CHEF Valérie Gaudreau RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Isabelle Noël CHRONIQUEURS Martine Corrivault, Claude Cossette, Diane Morin

laquete.magazinederue

Toutes les éditions précédentes de La Quête : laquetejournal.blogspot.ca

UNE TRIBUNE POUR TOUS

JOURNALISTES Camille Bélanger-Vincent, Jean Louis Bordeleau, Marie-Pier Cayer, Véronik Desrochers, Phillipa Jabouin, Rabéa Kabbaj

Envie de faire connaître votre opinion, de partager vos poésies, de témoigner de votre vécu. Nos pages vous sont grandes ouvertes. Envoyez-nous vos textes par courriel, par la poste ou même, venez nous les dicter directement à nos bureaux.

AUTEURS Michel Bonnelly, Phillipe Bouchard, Jean-Pierre Drolet, Laurence Ducos, Gatéan Duval, François Gagnon, Pierre Labrie, Jacques Pruneau, Madness Reign, Bernard St-Onge, Christiane Voyer

Faites-nous parvenir votre texte (500 mots maximum) avant le 1er du mois pour parution dans l’édition suivante. La thématique de février : Noirs à Québec.

AUTEURS DES JEUX Hélène Huot, Jacques Carl Morin, Ginette Pépin

FAIRE DES SOUS EN DEVENANT CAMELOTS Les camelots récoltent 2 $ de profit sur chaque exemplaire vendu. Autonomes, ils travaillent selon leur propre horaire et dans leur quartier.

COUPON D’ABONNEMENT 10 PARUTIONS PAR ANNÉE Nom: Adresse: Travaille à ton compte. Pas d’horaire.

Ville: Vends le magazine de rue La Quête postal: PourCode plus d’informations

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La Quête est appuyée financièrement par : Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI)

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65$ 80$ 90$

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CORRECTRICE D'ÉPREUVES Véronik Desrochers

IMPRIMEUR Les Impressions STAMPA inc.

418-681-0284

Nous vous encourageons fortement à acheter La Quête directement à un camelot. Toutefois, si aucun d’eux ne dessert votre quartier, vous pouvez vous abonner et ainsi nous aider à maintenir la publication de l’unique magazine de rue de Québec.

Camelots recherchés

PHOTOGRAPHES Luc-Antoine Couturier, Camille Amélie Koziej-Lévesque

INFOGRAPHISTE Karyne Ouellet

Pour plus d’informations, communiquez avec Francine Chatigny au 418 649-9145 poste 31

Hey toi!

Tu as 18 ans ou plus.

Tu veux te faire quelques dollars?

RÉVISEURES Véronik Desrochers, Geneviève Loiselle, Nathalie Thériault

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Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien

LA QUÊTE

DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015

MOT DE LA COORDO

FINANCES PERSONNELLES Finances personnelles : pourquoi avoir choisi un thème aussi sérieux pour la plus importante période de réjouissances de l'année? Parce que l'équipe de La Quête avait envie de parler d'argent, d'épargne, d'investissement et d'endettement... précisément au moment où plusieurs Québécois défoncent leur budget pour souligner la grande fête du capitalisme qu'est Noël.

Dans un budget équilibré, 25 à 30 % du revenu devrait être alloué au paiement du loyer. En 2014, 8,3 % des Québécois allouaient 80 % de leur revenu pour avoir un toit sur la tête! Parmi eux, des bas salariés qui travaillent 40 heures semaine.

Un non-sens. Véronik Desrochers a rencontré des représentants du Collectif pour un Québec sans pauvreté et d'Option Consommateurs qui réclament une hausse du salaire minimum. Ça vaut quoi 20 $ pour un enfant ? Donner une allocation à son jeune est-il une bonne manière de lui enseigner la valeur de l'argent ? Marie-Pier Cayer a interrogé la psychologue Marie-Claude Hébert pour

en apprendre davantage sur l'apprentissage de la relation avec les sous.

La grogne règne parmi les employés municipaux et autres syndiqués qui craignent de voir leur fonds de pension fondre. S'il faut effectivement prévoir l'aspect financier de la retraite, il semblerait que cela ne soit pas la seule variable qui compte quand on fait le grand saut.

Deux nouveaux retraités en témoignent à Camille Vincent Bélanger.

Pour ceux qui en ont les moyens, placer son argent pour le faire fructifier peut être un véritable casse-tête. Parmi toutes les options, Jean Louis Bordeleau a choisi de nous présenter les investissements socialement responsables.

Peut-on faire compétition au système capitaliste ? D’autres options commencent à s'offrir en tout cas. L'Accorderie de Québec et la Banque à Pitons de Lévis en sont deux bons exemples. Véronik Desrochers est allée à la rencontre de ces gens qui, en plus de réinventer le troc, insufflent un changement de paradigme.

LES FÊTES... QUAND MÊME !

La Quête n’a pas tout à fait exclu Noël de ce numéro. Rabéa Kabbaj a cherché à comprendre pourquoi on est si volontaire à dépenser pendant cette période. Pour leur part, Martine Corrivault et Christiane Voyer nous ramènent à l'essence de ces fêtes et Philippe Bouchard, fidèle à sa tradition, livre un conte de Noël inédit.

Merci d'être de fidèles lecteurs de La Quête !

FRANCINE CHATIGNY

Toute l'équipe de La Quête et de l'Archipel d'Entraide, l'éditeur du magazine de rue de Québec, vous souhaitent une chaleureuse période des Fêtes entourés des vôtres !

Bonne année 2015, remplie d'entraide, de solidarité et de partage.

YVON LANGLOIS, CAMELOT DE LA QUÊTE

Photo: Francine Chatigny

Confiné à un fauteuil roulant à cause d’un accident, M. Langlois réside au CHSLD Christ-Roi. Depuis près de 6 ans, il y vend La Quête. Cet emploi lui permet non seulement de faire quelques sous, mais aussi de rencontrer des gens et d'échanger avec eux. M. Langlois tient à remercier sa fidèle clientèle et lui souhaite une très joyeuse période des Fêtes.

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LA QUÊTE

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ARNAQUÉS PAR LA PUBLICITÉ

La publicité est charmante; beaucoup de Québécois l’adorent.

Un sondage Descarie révélait qu’une majorité la trouve de plus en plus intéressante. Peut-être, mais il ne faut pas oublier que le but de la publicité est de nous faire consommer, même au-delà de nos besoins — et au-delà de nos moyens.

Les profanes connaissent maintenant les recherches du physiologiste Ivan Pavlov qui démontra dans les années 1900 qu’un chien pouvait être conditionné à saliver au simple son d’une cloche, comme si on lui présentait de la viande. On sait maintenant que même les humains peuvent être ainsi conditionnés.

Le communicateur Serge Tchakhotine l’avouait : « Ce sont les mêmes règles techniques que dans le dressage, mais comme on a affaire ici à des êtres humains, on utilise des systèmes de réflexes conditionnés d’un plan plus élevé ».

LA PUBLICITÉ ENVAHISSANTE Il se dépense au Canada environ 12 milliards (douze mille fois un million) de dollars de publicité chaque année. La télévision absorbe encore 25 % de ces budgets, mais Internet gagne du terrain à une vitesse fulgurante.

Tous peuvent le constater : il suffit désormais de faire une recherche sur un sujet pour recevoir dans les minutes qui suivent des publicités relatives à ce sujet sur l’écran… ou par pourriel.

Pourtant, 12 milliards $, ce n’est pas énorme; (diront les publicitaires) ! Et la publicité est si amusante.

Il est évident que 50 % des ménages ne pourront faire face à une dépense imprévue ou à un retard de leur paie : ils ont été incapables de se garnir un « petit coussin », ne serait-ce que de quelques centaines de dollars.

EN GARDE !

Joel S. Dubrow, responsable de la recherche chez Coke, expliquait ce qu’il attend de la publicité : « Pavlov a pris un objet et l’a associé à quelque chose de significatif pour le chien; c’est grâce à la visualisation qu’il a réussi à ajouter une valeur au deuxième objet. C’est ce que nous essayons de faire avec la publicité moderne ».

Eh oui, les publicitaires nous transforment en « chien de Pavlov » : nous salivons et dépensons sans retenue sous l’effet de cette distrayante publicité qui nous assaille de toutes parts. Croulant sous les dettes, nous continuons de consommer dans la joie !

Or un être doué d’intelligence n’est pas un « chien de Pavlov ».

Servons-nous de notre « esprit critique » (voir La Quête d’octobre). Et restons sur nos gardes, car comme le chante notre barde, Michel Rivard : Cher monsieur le marchand de bonheur Vous n’êtes pas méchant, juste un peu menteur Comme tous les marchands, comme tous les vendeurs Vous voulez votre argent, moi je veux mon bonheur.

Mais cette publicité s’insinue partout. L’ex-directeur du Monde diplomatique, Ignacio Ramonet, jugeait : « Tentaculaire, [la publicité] est parvenue à investir, ces dernières années, l’art, la culture, la science, l’éducation et même la religion ».

CLAUDE COSSETTE PUBLICITAIRE ET PROFESSEUR

DÉPENSER OU PENSER ?

Les dollars de la publicité entraînent des comportements désastreux. C’est sûr, car elle promet du bonheur contre si peu d’argent : un appareil électronique de troisième génération, un voyage de rêve, un troisième chemisier (gratuit !), ainsi de suite. Elle réussit si bien que 10 % de la population de la terre consomme 90 % des ressources. Nous consumons ressources naturelles, temps et énergie pour des biens qui aboutissent sur des montagnes de détritus.

Les journaux rapportaient en août que la dette moyenne d’un ménage québécois est de 27 000 $ (sans compter l’hypothèque).

Et cette dette augmente continuellement. Plus de la moitié des consommateurs sont obligés, épisodiquement, de reporter d’un mois le solde de leur carte de crédit. Ce qui fait que, même s’ils n’en ont pas les moyens, ces dépensiers concèdent chaque mois des tranches de leurs revenus à leur banquier.

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LA QUÊTE

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GÉRER SON ARGENT, C’EST GÉRER SA VIE

COMMENT VONT VOS FINANCES PERSONNELLES ?

Vous sentez-vous frustrés ou coupables de ne pas pouvoir épargner suffisamment pour combler vos besoins matériels ? Avez-vous l’impression de travailler très fort, mais de ne jamais voir la couleur de votre argent ? Vous semble-t-il que votre argent sert tout le monde, sauf vous ?

Bien que certaines institutions paraissent simplifier la vie des gens en donnant accès à Internet pour leurs transactions bancaires ou en gardant leurs portes ouvertes même le dimanche, cela ne signifie pas qu’il soit facile de s'y retrouver et de comprendre le monde de la finance.

Photo: Archives Web

Il est très difficile de parler de finances personnelles sans parler du système bancaire. D’abord, parce que de plus en plus de transactions favorisent les échanges électroniques, l’utilisation de la carte de crédit ou de débit ; ensuite, parce que le besoin de consommer toujours plus nous pousse à vouloir satisfaire nos besoins de consommation à court terme.

LES CONSEILS SUR L’ARGENT Les expressions telles qu’« analphabétisme financier » ou « littératie financière » font justement référence aux connaissances ou au manque de connaissances de tout un chacun par rapport au monde des finances et de la gestion individuelle de son argent.

LES CONSEILS SANS ARGENT Mais pour certains, la réalité face à l’argent et la façon de la gérer sont très éloignées du monde décrit ci-dessus. Il est plus difficile de trouver des conseils pour ceux qui n’ont pas nécessairement de surplus à la fin du mois. Ces ressources sur Internet ou dans les bibliothèques publiques sont d’une très grande utilité, parce qu’elles sont gratuites.

Certaines institutions publiques tendent la main vers cette partie de la population qui souffre de sa méconnaissance du système bancaire et financier.

Comment établir un budget réaliste ?

Comment rembourser ses dettes ? Com- Déjà, le fait de ne pas être endetté accorde ment atteindre ses objectifs financiers ? un grand pas d’avance à qui cherche à Comment terminer le mois avec un assainir ses finances personnelles. peu plus d’argent dans ses poches après Alors quelles sont les avoir payé les dépenses de options pour éviter de base et les factures ? Voilà Quelles sont les vivre au jour le jour ? Pour des thèmes auxquels ceroptions pour poupouvoir profiter un peu de taines réponses peuvent son argent et ne pas avoir être trouvées en fouillant voir profiter un peu l’impression qu’il se désindans Internet, notamment de son argent ? tègre au contact de l’air au auprès de l’Agence de la consommation en matière financière du même moment où il est gagné ?

Canada www.fcac-acfc.gc.ca. (Voir article Il y a l’option du troc ou de l’échange de p. 14) services (voir page 12). Parmi les autres Les conseils sont tout aussi nombreux conseils qui peuvent être utiles, on repour ceux et celles qui souhaitent inves- trouve souvent le fait de vivre en dessous tir leur argent, apprendre à négocier leur de ses moyens ; réévaluer ses priorités ; première hypothèque, comprendre le jar- utiliser les cuisines communautaires et le gon financier pour l’épargne, l’investisse- partage de frais entre colocataires. ment ou prévoir les conséquences finanLes prêts entre amis ou membres d’une cières de la naissance, de l’union de fait, même famille sont également des issues ou du décès sur le site de l'Autorité des à prendre en compte. La loi encadre ce marchés financiers www.lautorite.qc.ca. genre de transaction, et le Barreau du

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LA QUÊTE

Québec offre des services pro bono (à titre bénévole) ou à faibles coûts, ainsi que des conférences gratuites pour le public, qui peuvent vous aider à mettre en place ce genre d’entente. De plus, certains livres de finances personnelles comportent un chapitre sur la rédaction de contrats.

Une autre option est l’utilisation de ce que certains appellent les « tontines ». Il s’agit d’un concept communautaire pour aider les gens à avoir accès à un gros montant d’argent à court ou moyen terme et à en profiter sans être tenus aux frais ou aux intérêts prohibitifs. Ici, la confiance est l’élément fondamental, parce que chaque participant dépose le même montant dans une cagnotte pour éventuellement en profiter. Puisque chaque personne verse un montant une seule fois dans le cycle, l’obligation de rembourser est moins lourde. Ainsi, une personne qui reçoit un revenu stable mais modeste peut envisager de faire une très grosse dépense.

Les questions suivantes se posent alors : comment voulez-vous gérer votre vie ?

Et à qui faites-vous confiance avec votre argent ?

PHILIPPA JABOUIN

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TRAVAILLEURS AFFAMÉS

UN SALAIRE À 11,47 $

Collectif pour un Québec sans pauvreté est une coalition créée en 1998 autour de l’idée d’un Québec sans pauvreté, plus égalitaire, avec moins de préjugés. Les porte-paroles, Serge Petitclerc, analyste Lisanne Blanchette met en garde politique, et Virginie Larivière, organisa- contre le crédit. « Ce qu’on voit trice politique, en entrevue avec La Quête, sur le terrain, c’est que les gens résument ainsi la position de leur asso- vont compenser avec le crédit. Même les ciation à propos du salaire minimum : gens sur l’aide sociale ou avec un faible « Dans une perspective revenu ont accès au crédit. plus globale de lutte à la Une personne sur On déplore que ce soit si pauvreté, ce qu’on essaye cinq aidée par accessible. On conseille aux de mettre de l’avant, c’est Moisson-Québec gens de ne pas se mettre le que la pauvreté ne touche pied dans l’engrenage de est un travailleur. pas juste les gens sans eml’endettement ». ploi, ça peut toucher aussi les travailleurs et les travailleuses. En ce DURE RÉALITÉ sens-là, le salaire minimum est un mor- Carole Genest, 46 ans, sait quelles difficeau important au niveau de la lutte à la cultés le crédit peut engendrer : « Je n’ai pauvreté ». pas de crédit. Je l’avais mis [mon pied « On part d’une perspective de droits, poursuit Serge Petitclerc, le salaire minimum a pour fonction d’assurer le droit à un niveau de vie suffisant ». Selon le Collectif, un salaire minimum suffisant serait de 11,47 $ de l’heure pour une personne qui travaille à temps plein.

BOUCLER LE BUDGET Lisanne Blanchette, la porte-parole d’Option consommateurs, une association qui a pour mission de promouvoir et de défendre les intérêts des consommateurs, confirme que le salaire minimum n’est pas assez élevé. Leurs clients sont des étudiants, des salariés au salaire minimum, des travailleurs autonomes, des personnes sur l’aide sociale, dont la majorité gagne

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dans l’engrenage], mais j’ai été obligée de faire faillite, en 2010. Je ne veux plus rien savoir ». Mère célibataire de trois enfants, elle travaillait à temps plein, à 11 $ de l’heure, comme caissière dans un Petro-Canada. « Juste le salaire seulement, ça demandait beaucoup de calculs, mais j’allais chercher de l’aide alimentaire, soit au Centre des familles monoparentales et recomposées de Québec et j’allais aussi, dans les mois où ça n’allait pas bien, demander de l’aide à Saint-Vincent-dePaul ».

Demander de l’aide n’a pas été facile au début, explique la résidente de Beauport. « Ça a été dur, pour moi-même, de piler sur mon orgueil, ça a pris du temps, mais

LA QUÊTE

Photo: Archives Web

moins de 35 000 $. « Le budget est difficile à boucler, les gens ont beaucoup de concessions à faire, vont beaucoup couper dans l’épicerie, vont payer logement, hydro, télécommunications, avant de payer leur alimentation », explique l’avocate et conseillère budgétaire. Ces gens sont donc dirigés vers des organismes d’aide alimentaire. Élaine Côté, de Moisson-Québec, confirme ces propos : « Sur les 34 350 personnes ayant recours à l’aide alimentaire chaque mois, 17 % ont des revenus découlant d’un emploi ».

Photo: Archives Web

Photo: Archives Web

Être pauvre ne veut pas toujours dire être sans emploi. Au Québec, beaucoup de travailleurs à temps plein vivent sous le seuil de la pauvreté. Car le salaire minimum a beau être passé de 4,35 $ à 10,35 $ depuis 1986, il demeure insuffisant aux yeux de certains organismes de défense. « On considère qu’une personne qui travaille à temps plein devrait ne pas être pauvre. Le salaire devrait être égal ou supérieur à ce qu’on considère comme étant le seuil de sortie de pauvreté », affirment les porte-paroles du Collectif pour un Québec sans pauvreté. Option consommateurs et la salariée Carole Genest abondent dans le même sens.

une fois que je l’ai fait, j’ai été bien heureuse, parce que c’était pour les enfants.

Je voulais qu’ils ne manquent de rien.

Là, c’était maman qui mangeait plus, qui avait plus de forces. Mais je m’en suis sauvée ». Elle s’en est sauvée et est en arrêt de travail pour l’instant. Elle, qui n’a qu’un diplôme d’études secondaires, fera un retour aux études prochainement pour améliorer sa situation financière future.

VÉRONIK DESROCHERS

POURQUOI NE PAS AUGMENTER LE SALAIRE MINIMUM ? « Ça n’a jamais été démontré de façon sérieuse que la hausse du salaire minimum va mener des entreprises à quitter », affirme Serge Petitclerc, catégorique. Il souligne que les périodes de forte hausse du salaire, comme en 2008, 2009, 2010, où le salaire a augmenté de 0,50 $ par année, sont des périodes où le secteur des services était le plus florissant. « Les gens ne vont pas se mettre à voyager aux Bermudes et à s’acheter des actions Bombardier. Quand tu es déjà pauvre, quand tu as un peu d’argent, bien tu manges ».

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APPRENDRE À COMPTER JEUNE C’est les yeux tout brillants que j’ai reçu mon premier 20 $.

C’était un cadeau de Noël de mes grands-parents. Du haut de mes 8 ans, je croyais pouvoir acheter un cheval et peutêtre un billet de cinéma. Cette incompréhension de la valeur de l’argent avait étonné mes parents.

Selon la psychologue pour enfants, Marie-Claude Hébert, qui tient clinique sur le chemin Sainte-Foy à Québec, c’est entre l’âge de 4 et 6 ans que les enfants comprennent qu’il faut débourser des sous pour acheter de la nourriture ou des vêtements par exemple, mais pas combien de sous ! « L’enfant voit ses parents se servir de la monnaie, des cartes de crédit ou de débit.

Il comprend qu’il se passe une transaction », explique-t-elle. Cependant, ce n’est que vers l’âge de 10 ans que les enfants commencent à saisir la notion de valeur.

Et encore, leur conception se limite à la valeur des biens à leur portée.

Il faut attendre leur entrée au secondaire et les premiers désirs d’achats « plus matures, comme une voiture, un appartement » pour qu’un enfant, devenu adolescent, intègre le large spectre de la quantification de l’argent.

LES TÂCHES MÉNAGÈRES MONNAYABLES OU NON ?

La jeune fille de 8 ans interrogée a amené d’elle-même le sujet des allocations à ses parents. Moyennant 2 ou 3 $ l’enfant ferait son lit, viderait le lave-vaisselle ou ramasserait sa chambre. « Des amies à l’école en avaient parlé et elle nous a proposé l’idée. Nous sommes en réflexion encore », évoque sa mère Sarah Desmeules.

En tant que parent, elle se questionne à savoir où est la limite entre des tâches normales et les valeurs de mérite qu’elle veut enseigner à sa fille.

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Photo: Archives Web

Même surprise 18 ans plus tard quand je demande à une jeune fille de 8 ans, Marie-Philippe, combien coûte une maison ? « 1002 $ ! », répond-t-elle. Selon elle, on peut aussi s’offrir une voiture pour 100 $ et un souper au restaurant pour 50 $ ! Une belle démonstration que les enfants en bas âge ne saisissent pas la valeur des biens matériels.

La psychologue Marie-Claude Hébert évoque les deux écoles de pensée. « D’un côté, ça peut être une belle forme d’encouragement pour faire comprendre à l’enfant l’avantage de faire des tâches ou le mérite d’en faire. Selon moi, on doit mettre en place une formule adaptée ».

Madame Hébert insiste, il est bien de récompenser son enfant qui a accompli une tâche, mais celle-ci doit sortir du quotidien.

Une allocation pour faire son lit est donc jugée excessive, mais pour tondre la pelouse ou corder du bois, elle ne l’est pas, selon la psychologue.

Marie-Claude Hébert souligne un point trop souvent négligé. « Il ne faut surtout pas acheter pour calmer son enfant ! Ça, ce n’est pas bon ! » De cette façon, cela peut créer une dynamique relationnelle problématique plus tard, car l’enfant grandit dans une satisfaction immédiate par rapport à l’acquisition de bien. L’enfant ne voit donc plus l’intérêt de l’effort.

reconnaît pas l’effort de l’enfant à avoir économisé. « Il ne faut pas sous-estimer la valeur de 30 $ pour un enfant. Ça équivaut à quoi ?

Trois semaines de vider le lave-vaisselle ? », poursuit la psychologue.

De surcroît, cela amène l’enfant à croire que tous les désirs peuvent être comblés instantanément.

Marie-Claude Hébert observe dans son cabinet plusieurs types de problématiques liées à l’argent et, fait intéressant, il ne semble pas y avoir de distinction entre les classes sociales. « L’intelligence du noyau familial ne correspond pas toujours aux moyens financiers. Une famille plus pauvre qui enseigne d’économiser ses sous, j’en vois souvent », relate-telle. À l’inverse, des foyers mieux nantis peuvent avoir du mal à inculquer une relation saine avec l’argent aux enfants.

MARIE-PIER CAYER

La psychologue avertit également que les parents doivent reconnaître l’effort de l’enfant et d’aucune façon ne doivent le leur enlever. « Dans ma pratique, il m’est arrivé de voir des parents emprunter les sous de leur enfant pour s’acheter un bien qui leur procure une satisfaction immédiate. C’est un très mauvais exemple pour l’enfant ». En empruntant, le parent ne

LA QUÊTE

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LA RETRAITE

PAS JUSTE UNE AFFAIRE DE GROS SOUS

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59,9 61,6

Taux de travailleurs âgés de 55 ans et plus qui prévoient un revenu de retraite de moins de 25 000 $

Taux de travailleurs qui ne mettent pas d’argent de côté en prévision de leur retraite

Âge médian de la retraite au Québec

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Âge médian de la retraite au Canada

MA VIE À LA CAMPAGNE

mais c’est une décision très personnelle. 20 000 $ de moins en salaire pour avoir « Tout dépend de ton rapport à l’argent, une job que j’aime ». Et c’est connu, le Danielle* a tiré sa révérence du monde à la consommation. J’ai toujours eu une milieu communautaire est moins payant des communications cette année, à l’âge responsabilité par rapport à la consom- que le secteur public. de 57 ans. Pourtant, jusqu’à tout récem- mation. “ Est-ce que j’ai besoin de telle Michel le dit lui-même, ment, elle ne croyait pas avoir les moyens chose ? ”, c’est devenu une heureusement qu’il avait de prendre sa retraite avant 65 ans. C’est question que je dois me que son employeur lui a fait une offre poser maintenant, parce « D’après moi, quand envie de continuer à travailler, car financièrement, qu’elle n’a pas pu refuser : le rachat de son que mes revenus ont bais- tu prends ta retraite et que tu n’as plus il aurait eu de la difficulté emploi incluant une indemnité de départ.

Taux de travailleurs Taux sédedetravailleurs façon drastique. Je à joindre les deux bouts.

Danielle gagnait 72 000 $ par année. rien à foutre, t’as gagne, net, le tiers de ce âgés de 55 ans et plus qui ne mettent pas « J’ai un peu d’argent de vraiment commencé que je « C’est que je faisais un gros, gros quiclair prévoient un revenu d’argent degagnais côté avant ». Âge médian Âge médian côté, mais je n’ai pas de à mourir ». sacrifice.

Si j’étaisdepartie à 65 ans, c’est de retraite moins en prévision « Mon mode de consom- de la retraite fonds de de la pension ». retraite 40 000 $ par année que j’aurais eu. Là, mation me disait que de 25 000 $ de leur retraite au Québec Canada Il au avoue d’ailleurs avoir j’acceptais d’en avoir 20 000 $ pour par- j’étais prête à vivre ça ». Comme quoi la tir huit ans plus tôt ». Mais elle tient à le retraite, c’est beaucoup plus qu’une ques- été imprudent financièrement jusque dans les années 90. « Le mot liberté, s’il souligner : « Ce qui caractérise ma situa- tion de finances. est mal interprété, ça peut vouloir dire : tion, et qui m’a permis de partir, c’est que “ Je fais ce que je veux comme je veux j’ai eu un héritage. Au moment de par- MARCHER AVEC LA SOCIÉTÉ avec mon argent. ” Si on apprend tout tir, j’avais une épargne d’un peu plus de Michel*, 65 ans, est un homme pour qui seul sur le tas, ça peut coûter beaucoup de 200 000 $. Ça fait la différence ! » la retraite traditionnelle est un concept temps. Ça m’a coûté beaucoup de temps Danielle a donc quitté son emploi stable ennuyant, presque réducteur. « D’après et beaucoup d’argent ». Malgré tout, il se et son revenu enviable pour une retraite moi, quand tu prends ta retraite et que tu dit content d’avoir vécu cette liberté-là. anticipée, où ses moyens allaient être plus n’as plus rien à foutre, t’as vraiment comà mourir ».

Et ses projets ? « Je m’enlignerais pour restreints ne l’avaient jamais été.

Taux qu’ils de travailleurs Taux mencé de travailleurs faire une maîtrise sur mesure, toujours en Toutâgés ça, pour un « projet de vie » qu’elle de 55 ans et plus qui ne mettent pas ruminait depuis un bon moment déjà. Semi-retraité de sa carrière dans le milieu santé mentale. J’en mange ! » qui prévoient un revenu d’argent de côté restermédian éveillé Âge Âge médian « Je vis à la campagne. J’ai un grand jar- communautaire, il veut « intellectuellement, et continuer à marde retraite de moins en prévision de la retraite de la retraite din. On élève des animaux pour notre cher avec la société ».

Et pour marcher, CAMILLE BÉLANGER-VINCENT de 25 000 $ de leur retraite au Québec au Canada consommation personnelle. C’est ça notre mode de vie. […] Ça faisait un bout il marche ! Michel travaille actuellement *Les noms ont été changés. que j’aspirais à vivre ce projet de vie là, de 20 heures par semaine réparties sur deux ma vie à la campagne avec ma fermette. jours et demi, en plus de faire un DESS Pour moi, lorsque l’offre de rachat d’em- (diplôme d’études supérieures et spéploi s’est présentée, ça a été l’opportunité cialisées) en santé mentale à l’université TÉLUQ. de faire ce projet-là à temps plein ».

Danielle reconnaît que ce mode de vie « Je paierais pour faire la job que je fais là. ne conviendrait pas à tout le monde, Quand t’aimes ton travail, ça vaut de l’or. […] J’aime mieux avoir 10 000, 15 000,

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Images: Simon-Charles Couture

Prendre sa retraite, c’est dire au revoir à son milieu de travail et à son quotidien de travailleur pour se lancer dans l’inconnu, un inconnu trop souvent assombri par l’incertitude financière. Alors que certains auront minutieusement planifié ce saut, d’autres le feront pratiquement sans filet. Deux retraités ont accepté de raconter leur histoire à La Quête, question d’éclaircir ce moment charnière de l’existence.

INVESTIR DANS LE SOCIAL Augmenter la valeur en argent de ses épargnes, tout le monde peut le faire en investissant à la bourse.

Mais avec les « investissements socialement responsables », on ajoute des valeurs morales, éthiques et humaines à notre portefeuille.

Partout dans le monde de la finance, la règle veut qu’un placement rapporte davantage lorsqu’il est plus risqué. Les placements « responsables » n'échappent pas à cette règle, ils ne sont qu’un investissement « raffiné ». « Il n’y a pas de différence entre des fonds qui se disent responsables, et d’autres. C’est qu’au lieu d’analyser juste des ratios financiers, on y ajoute des ratios de gouvernance d’entreprise, des

CHOISIR LES MEILLEURES ET REJETER LES PIRES

Une des façons évidentes d’allier la morale à l’économique, c’est le principe d’exclusion. Les compagnies financières évitent ainsi les secteurs amoraux, comme l’armement, le tabac, la pornographie, ou encore le pétrole.

Une autre méthode pour investir de façon responsable, c’est de prêter ses économies aux meilleures entreprises dans chaque secteur. Des compagnies comme Metro, Transat, Rona, Cascades ou Telbec sont des modèles d’entreprises responsables respectivement dans les domaines

Par contre, il est difficile d’exclure totalement les activités de pétrolières des fonds respectueux de l’environnement. Dans le fonds vert de Desjardins, « il va y avoir une partie qui va être investie chez Enbridge, une compagnie pétrolière. Pourquoi ? Parce que Enbridge est aussi le plus grand joueur dans le secteur éolien », nuance Laure Waridel, porte-parole de la Caisse d’économie solidaire chez Desjardins.

INVESTIR LA SOLIDARITÉ Photo: Archives Web

Pour ceux qui veulent investir spécifiquement dans le développement des coopératives et des entreprises à but non lucratif dans la solidarité, il y a la Caisse d’économie solidaire de Desjardins. Parmi les entreprises emprunteuses, on en compte dans « l’habitation, l’insertion sur le marché du travail, la revitalisation de l’alimentation, du transport, de la et protection du territoire, les centres de la quincaillerie, des pâtes et papier et de petite enfance, les coopératives de travail, l’information. « Ça ne veut pas dire qu’ils des services funéraires, des coopératives ne peuvent pas faire mieux », rappelle inuit du Nunavik, du théâtre, des musées, M. Meloche. des médias communautaiIl utilise le fait res, des éditeurs, des traCes entreprises réalisent d’être actionnaire vailleurs autonomes », énudes bénéfices extra finanmère Laure Waridel qui prodans une compaciers en respectant des critères qui ont trait à l’en- gnie pour réclamer meut le placement à rendement social. vironnement, à la gestion des changements

ratios de performances environnementales », explique François Meloche qui gère chez Bâtirente les épargnes-retraites de 20 000 membres partout au Québec.

Pour juger les entreprises, François Meloche approche directement les directions, une chose que les particuliers n’ont pas toujours le temps de faire. Son travail comme « gestionnaire de risques extra financiers » se rapproche de ce qu’on appelle « l’engagement actionnarial ».

Il utilise le fait d’être actionnaire dans une compagnie pour réclamer des changements à la direction. Bien entendu, l'actionnaire a plus de poids quand il détient une grande quantité d’actions. Les institutions financières, comme Bâtirente ou Desjardins, se chargent de faire ce travail à la place des individus.

Par exemple, l’an passé, le groupe Desjardins a voté une fois sur deux contre les propositions concernant l’augmentation de la rémunération des dirigeants. Depuis cette année, elle cible le Canadien National pour que l’entreprise améliore le transport ferroviaire de son pétrole.

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d’entreprise et à l’impact à la direction Selon elle, ces placements social. Les travailleurs de « solidaires » sont souvent la finance responsable cherchent donc plus sûrs. « C’est de l’argent qui est prêà savoir si les entreprises respectent la té à une grande diversité d’organisations communauté dans laquelle elles sont im- [...]. Il y en a tellement, et c’est des petits plantées, s’ils traitent bien leurs employés, montants à chacun, que ça ne représente etc. En choisissant parcimonieusement pas de grands risques », précise-t-elle. les entreprises à qui les entreprises financières confient leurs économies, les JEAN LOUIS BORDELEAU clients retirent des « bénéfices environnementaux ». « Tout le monde est un épargnant, mais en tant que citoyens, travailleurs, etc., on veut qu’ils aient un bon environnement, on veut qu’ils aient une économie saine et durable », ajoute-t-il.

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TROC DE SERVICES

DES OPTIONS À DÉCOUVRIR Et si vos connaissances en espagnol vous aidaient à réparer votre évier qui coule ? Et si aller promener un chien vous procurait de l’aide pour votre prochain déménagement ? Et si un peu de jardinage vous déboguait votre ordinateur ? L’Accorderie de Québec et la Banque à pitons de Lévis vous offrent toutes ces possibilités en proposant à leurs membres un système d’échanges de services où tout un chacun peut offrir son temps, ses talents et ses compétences, tout en profitant de ceux des autres.

Audrey Broggini, coordonnatrice à la vie coopérative, m’accueille dans la salle l’Accorderie qui sert aux activités : potlucks variés, création de toutes sortes et coupes de cheveux. Elle m’explique que « l’Accorderie est un réseau d’échanges de services entre personnes, avec pour mission de lutter contre la précarité et l’exclusion sociale, sous un modèle coopératif. Il s’agit d’un système où l’on échange des heures, nos savoirs et nos compétences ».

Il peut s’agir d’échanges individuels entre personnes, d’échanges collectifs, par le crédit solidaire et les groupes d’achats et d’échanges associatifs par l’implication des membres dans le fonctionnement de l’Accorderie lors des kiosques d’informations et de présentations. « Là, c’est moi qui fais la présentation, parce qu’on s’est entendu assez rapidement, mais idéalement ça devrait être une personne du réseau qui puisse te parler », souligne-t-elle.

le membre participe à un changement de société, au développement du pouvoir d’agir, fait partie du changement ».

toute sorte de rencontres et de possibles », dit-elle, faisant allusion aux 45 bénévoles qui gravitent autour de la Banque.

Plusieurs Accorderies se sont établies à Trois-Rivières, Montréal, Sherbrooke, Matane, mais l’idée vient de Québec, plus

La Banque à pitons ressemble beaucoup à l’Accorderie. En créer une à Lévis aurait été une solution facile, explique Audrey Evers, toutefois cela n’aurait pas répondu à tous leurs besoins, entre autres que « les organismes puissent échanger des services, et que l’aspect accompagnement soit plus présent ». Par ailleurs, des groupes d’achats et du microcrédit étaient déjà offerts par d’autres organismes lévisiens.

spécifiquement du quartier Saint-Roch.

D'autres projets, inspirés des Accorderies, ont également été mis sur pied, comme à Lévis, où La Banque à pitons a vu le jour il y a un an

L’Accorderie, c’est 900 membres (dont 60 % habitent la Cité-Limoilou) et près de 100 échanges par mois. Des personnes de tous les horizons participent aux LA BANQUE À PITONS : activités et cela crée une mixité sociale OSEZ ÉCHANGER intéressante. « La mission et le fonctionnement attirent des personnes engagées « Enfin un projet positif où les gens ne qui veulent changer la société, qui ont viennent pas parce qu’ils ont des proune vision différente. Ça anime et attire blèmes, mais parce qu’ils ont envie de contribuer et de particide plus en plus de jeunes, per », lance Audrey Evers, des étudiants, des retrai- Les membres de agente de liaison de la tés, des familles mono- l'Accorderie partiBanque à pitons, qui fête parentales », résume ma- cipent à un changeson premier anniversaire dame Broggini. ment de société, au de création cette année. « Joindre l’Accorderie mo- développement du Quelque 200 membres difie sa condition sociale, pouvoir d’agir. et 300 services différents fait faire des économies plus tard, madame Evers d’argent, permet des rense dit très satisfaite de contres avec des gens, fait se sentir utile, l’erre d’aller dans lequel l’organisme est, valorisé », dit madame Broggini. « Mais depuis sa création en juin 2013 : « C’est l’Accorderie apporte un plus, parce que vraiment un lieu d’effervescence. Ça crée

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Audrey Evers qualifie la Banque à pitons de système économique alternatif. « Contrairement à un système traditionnel où je n’échangerais qu’avec la même personne, c’est un système triangulaire où je donne au suivant. Si j’offre un service à quelqu’un, ça me donne des heures, c’est ma monnaie d’échange ». La campagne promotionnelle actuelle, « Osez échanger », vise à inciter les gens à solliciter de l’aide. « Les gens sont prêts à offrir, mais de demander un service, c’est gênant », souligne madame Evers.

Courtoisie: Banque à Pitons

L’ACCORDERIE, BIEN DE SAINT-ROCH

LA QUÊTE

« Les offres sont basées sur ce que les gens aiment faire, ce qu’ils ont comme compétences, comme force. Oui, il y a des experts, il y a des gens que c’est leur travail, mais on encourage vraiment à aller dans les choses qui les intéressent », résume-telle.

VÉRONIK DESROCHERS

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DÉPENSES DES FÊTES Dès l'été, on le voit arriver au loin : décembre et son lot de factures. En effet, si le temps des fêtes est synonyme de liesse, il rime surtout avec passages à la caisse. Que ce soit pour les cadeaux, les repas ou les partys, etc., Noël est assurément LA période pendant laquelle on dépense sans compter.

Certes, me direz-vous, tout est relatif.

Force est de reconnaître toutefois que Noël est exceptionnel, car on ne dépense pas chaque mois l'équivalent d'un loyer en achats, comme on se l'autorise en cette période-là. Faut-il en conclure que le temps des fêtes constitue le moment de l'année le plus cher à notre cœur ? Ou sommes-nous plutôt les bienheureuses victimes d'un mimétisme social qui nous pousse à consommer, non sans délectation, avec excès ?

Probablement un peu des deux, mon capitaine! Depuis notre plus tendre enfance, Noël est associé à une période de compensation dans notre imaginaire collectif. La faute est aux traditionnels « Astu été sage cette année? Qu'as-tu demandé au père Noël ? » dont nous assaillaient nos tantes et oncles lors des soupers de famille de novembre, en nous offrant un délicieux calendrier de l'avent. Comme si Noël, c'était ça en fin de compte : une bourse au mérite, une récompense pour exemplarité démontrée tout au long de l'année. D'où le fait qu'on soit autorisés à se gâter en ce temps-là, à faire couler le chocolat chaud à flots et à casser sa tirelire... Et ce, peu importe que l'on croie au bonhomme tout de blanc et rouge vêtu ou pas. (Je ne m'aventurerai pas davantage sur ce terrain-là, donc ne vous bouchez pas les oreilles, je ne briserai pas vos rêves de jeunesse).

D'un autre côté, Noël a ceci de paradoxal : le principe inhérent au fait d'offrir — soit la volonté de faire plaisir à l'autre — se trouve mis à mal par la pression consumériste, la course aux cadeaux qui est la

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nôtre. Avouons-le volontiers! Qui n'a pas déjà décrété en faisant son magasinage que sa grand-mère aimerait forcément ce CD de reggae ou que le dernier DVD de la tournée de Céline plairait sans aucun doute à son beau-frère accro au heavy

nous font un peu perdre la tête, et avec elle l'essence même de ce qu'on aime appeler « l'esprit des Fêtes ». Bien sûr il serait réducteur de résumer les Fêtes à la consommation. Les valeurs du cœur y sont clairement présentes et légions sont

metal, car les disques étaient 2 pour 1 et que la longueur de la file à la caisse vous donnait tout sauf le goût de vous casser la tête à chercher un peu plus ? En ce sens, la dépense devient parfois un enjeu social coûte que coûte : plutôt poche que rien, et toujours en gardant un œil sur le portefeuille du voisin.

ceux qui démontrent année après année qu'ils ont le leur à la bonne place, que ce soit en se pliant en quatre pour satisfaire leurs proches ou en consacrant temps, ressources et énergie pour égayer le quotidien des moins nantis. Car peu importent leurs prix, les dépenses du cœur sont finalement toujours les meilleures. Sur ce... Joyeuses Fêtes!

Photo: Archives Web

Une tendance qui semble ne pas se démentir, à en juger, cette année encore, par les chiffres du sondage sur les comportements d'achats des Québécois pour les Fêtes, publié début novembre par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD). D'après cette enquête, chaque ménage québécois dépensera en moyenne 639 $ durant cette période, soit un budget comparable à celui de l'an dernier. Un comportement d'achat « mesuré », estime le sondage, qui fait ressortir également l'intention des Québécois de magasiner davantage pour trouver le meilleur prix et une légère baisse dans le budget consacré aux cadeaux.

Un peu comme ces partys de bureau où l'on se met d'accord des mois à l'avance sur le montant que chacun déboursera pour le présent à apporter à l'échange de cadeaux, pour bien s'assurer que personne ne soit lésé. Parlez-en à mon amie Amélie qui, ayant oublié d'en apporter un, a bien compris le message en ne recevant rien à son tour et en sirotant dans son coin son cocktail pendant que ses collègues terminaient de déballer les leurs. Il est bien loin le temps où l'on s'offrait juste des oranges dans des bas de laine et où l'on était contents pareil...

RABÉA KABBAJ

Loin de moi l'idée d'insinuer ici que nous sommes tous devenus une vilaine gang de matérialistes — dit-elle en réajustant timidement ses vieilles lunettes Dior — mais convenons que parfois les courses

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LES ENVELOPPES, UN INDÉMODABLE

Chaque jour, Francine Hamel, consultante budgétaire à l'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) de Québec, rencontre des gens à la recherche de solutions pour « arriver », ou pour se sortir de l'endettement. Si elle convient que la stagnation des salaires et la hausse des dépenses de base – loyer, nourriture et transport – rendent l'exercice de l'équilibre budgétaire de plus en plus difficile, elle pointe néanmoins comme principaux responsables des embarras financiers deux comportements modernes : la surconsommation et la facilité d'accès au crédit.

LE MARCHÉ DE L'ENDETTEMENT Mme Hamel rapporte le cas d'une retraitée dont le revenu mensuel de 1300 $ était nettement insuffisant pour rembourser le solde de 44 000 $ de ses cartes de crédit. Un cas flagrant de faillite ! Sauf que la dame a d'abord refusé cette option, car privée de crédit, elle devait cesser d'offrir de beaux cadeaux à son entourage. Cet exemple, quoique extrême, reflète un comportement généralisé : trop acheter, et de surcroît, à crédit. « Le crédit, c'est néfaste pour plusieurs », avoue la consultante qui s'empresse d'énumérer quelques trucs pour bien utiliser sa carte : payer son solde avant échéance; si cela est impossible, « acheter » un taux d'intérêt mensuel raisonnable ( vaut mieux payer un frais annuel de 50 $ pour voir son taux d'intérêt passer de 19 % à 11,9 %, voire donner 100 $ pour le diminuer à 9,9 % ) ou encore acheter une carte de crédit prépayée auprès d'une institution financière.

La carte de crédit devrait toujours être vue comme un mode de paiement et non utilisée comme mode de survie !

LES TÉLÉCOMS : UN GOUFFRE Au chapitre de la surconsommation, les exemples sont nombreux, mais les télécommunications « sont de gros gobeurs de budget » insiste Mme Hamel. Au cours de sa vie, le citoyen moyen investira plus de 100 000 $ dans les services de câblodistribution, d'accès Internet et de téléphonie : c'est le tiers d'une hypothèque ! Selon la consultante budgétaire, il faudrait d'abord se demander « a-t-on vraiment besoin du téléphone intelligent, du méga forfait tv ? » Si oui, il faut bien le magasiner. « Et surtout, ne pas hésiter à négocier.

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Photo: Francine Chatigny

Il y a un système infaillible pour éviter de crouler sous les dettes. Un système tellement simple qu'on aurait envie de le ridiculiser. Pourtant, il a fait ses preuves depuis longtemps...

Il y a toujours moyen d'obtenir les services à plus bas prix ! » DES FRAIS, ENCORE DES FRAIS Les 35 à 45 ans représentent le plus grand nombre d'utilisateurs de carte de guichet au pays. « Ils ont grandi avec cette extension de leur bras », image Mme Hamel. Pendant leurs études, ils ont connu les cartes sans limites de transactions à coût modique, sinon gratuitement. Aujourd'hui, ces accros de la carte peuvent payer, pour un nombre limité de transactions, jusqu'à 18,95 $ par mois de frais !

Au bout d'un an, ça représente un souper pour deux dans un resto bien coté ou le prix des bottes de marche depuis longtemps convoitées !

UN BUDGET ÉQUILIBRÉ, MAIS PERSONNALISÉ !

Pour savoir avec exactitude où va son argent, il suffit de conserver pendant un mois toutes ses factures et de les compiler en parallèle avec le relevé bancaire mensuel qui fournit les informations sur les frais fixes (loyer, assurances et autres frais...). Faire ce bilan amène à se questionner sur ses choix de consommation.

Acheter un café et un muffin chaque matin peut paraître banal. Mme Hamel a fait le calcul avec l'une de ses clientes, cela équivalait à 258 $ par mois. « Je lui ai suggéré de s'acheter un moulin à café, du café en grain, une cafetière et un thermos. Elle pourrait ainsi mettre 200 $ de côté chaque mois... ça représente 2400 $ par an » insiste la consultante qui oriente toujours ses démonstrations vers le long terme. « Ça a plus d'impact, mais pas encore assez. Je calcule maintenant en fonction de l'espérance de vie » lance-t-elle en riant. « C'est très libérateur de faire un budget », martèle Mme Hamel. Une fois établie, la somme accordée à chaque poste budgé-

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taire, doit être réservée à cette utilisation. « Je le répète, le meilleur système, c'est le système des enveloppes. [...] Si après l'analyse des revenus et des dépenses, on convient que la personne a 60 $ par semaine pour son épicerie, le lundi elle met 60 $ dans l'enveloppe. Quand il n'y a plus de sous dans l'enveloppe, elle ouvre son garde-manger et elle cuisine ! » Mme Hamel suggère de faire des enveloppes pour tous les postes budgétaires, y compris l'argent de poche. « Si tu ne le dépenses pas, la semaine d'après tu remets juste la différence dans l'enveloppe.

Comme ça, il va rester des sous dans ton compte de banque ». « C'est ça qui est normal, d'avoir de l'argent en réserve, au lieu de vivre dangereusement à crédit » ajoute la consultante de l'ACEF. Cela permet d'affronter plus sereinement les imprévus et de réaliser ses rêves. « Si ça prend trois ans, ramasser les sous pour faire un voyage, vas-tu l'apprécier ton voyage ? Tu vas d'autant plus l'apprécier, que tu vas l'avoir rêvé qu'il sera payé en plus ».

FRANCINE CHATIGNY

L'ABC DU BUDGET SELON L'ACEF 1. Rembourser ses dettes.

2. Budgéter pour couvrir les dépenses de base (loyer, auto, assurances, épicerie, vêtements, etc.).

3. Contrôler les « incontrôlables ». Exemple : payer sa contravention avant de s'offrir un resto. Car si on se fait intercepter à nouveau et que la première contravention n'a pas été réglée, l'auto va se retrouver à la fourrière... et on devra payer pour la récupérer.

4. Considérer l'épargne comme une dépense fixe.

L'ACEF L'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) de Québec joue également le rôle de chien de garde des intérêts des consommateurs et d'ardent défenseur de leurs droits. Elle siège à la régie de l'énergie, veille au prix du lait et est membre de la Coalition de la justice sociale. Elle offre gratuitement un service de consultation budgétaire.

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CASSÉ, MAIS FUTÉ !

Alors j’ai dû un jour me décider à accorder à ce sujet toute l’attention qu’il fallait.

Imaginez qu’à cette époque, en plus, je buvais comme une éponge… Ce n’était pas évident. Pour arranger les choses, je fumais 700 cigarettes par semaine! Le fric? Quel fric ?

Pourtant, j’avais un budget très serré que je suivais à la lettre. Loyer, téléphone, Internet, assurances… Bon, voyez-vous bière et cigarettes ? Non. C’était du surplus, il fallait que je me débrouille. Je publiais textes et photos, travaillais comme scribe, m’occupais des entrées et des sorties, coupais même dans le nécessaire.

Surtout… je n’ai pas toujours mangé à ma faim, ma soif emportait le gros lot !

L’encre et le papier aussi.

Je suis ici depuis quinze ans. J’ai cessé de boire il y a sept ans, cessé de fumer il y en a six. Je n’ai jamais payé un seul loyer en retard en 15 ans. Question de principe, et j’ai horreur de coucher dehors. Aucun paiement en retard, la routine est bien établie. Pas la moindre dette. Peu de besoins, je ne vis simplement pas au-dessus de mes moyens. Pas bête.

Le fric n’a jamais été un problème. Le manque de fric, oui ! Le peu que je reçois pour vivre, c’est le cadre. Il faut que je m’arrange la gueule pour tenir dedans. Je

Photo: Archives Web

Les finances personnelles : j’avoue candidement que je me suis demandé ce que je pouvais bien en dire ! Et puis, j’ai réalisé à quel point c’était important pour moi, fauché de la classe moyenne. Pour ceux qui ont du fric, un 5 $ de plus ou de moins est peu de chose. Pour moi, non.

crains les bad luck par-dessus tout, parce que je ne peux pas contrôler ça. Alors je fais doublement attention. Je m’en suis bien tiré jusqu’à maintenant. Espérons…

Si vous croyez que je m’ennuie avec un si petit train de vie, détrompez-vous! Toujours une bouquinerie de premier ordre pas loin, la musique en pagaille chez moi, la politique et ses bouffons qui me dérident ou me font hurler, le théâtre vivant d’un peuple qui ne sait pas ce qu’il veut, qui n’a pas les moyens de ses dettes. Peutêtre devrait-on leur parler du contrôle de ses finances personnelles ?

Et je me réjouis de ne plus être à l’âge d’avoir des petits, de m’inquiéter de la rentrée ou de la garderie, surtout maintenant que « les vraies affaires » sont au programme du pouvoir. La Famille Misérable et ses affaires croches nous ont tellement coûté cher que même les enfants doivent payer! Faut le faire, avouons ! Les votants n’avaient aucune mémoire ni notion de leurs finances. Les bons docteurs soignent ça ! Et c’est avec le peu de fric qui nous reste qu’ils se payent notre gueule et une petite prime de collection en plus.

Ça me fait bougonner, oui je l’admets !

Encore que ça ne me concerne plus tant que ça maintenant. L’hiver approche : les dépenses des familles peu nanties grimpent, les marmots doivent rester bien au chaud, le « chiffre d’affaires » des banques alimentaires monte en flèche. Je n’ai pas de fric, ce nest pas grave. J’ai de la peine pour les autres… Je sais ce que c’est, j’ai de la mémoire.

Il faut être plus fin que la fatalité ! Oui, c’est une connerie, je sais. Mais il faut y arriver pour survivre. Prévoir, même avec le peu qu’on a. Il y a des années, j’ai écrit lors d’une de mes cuites : « La sagesse, quand on a rien à manger pour déjeuner, c’est d’en garder au moins la moitié pour le souper ! » Prévoir pour demain, pour bon nombre d’entre nous, ça ressemble à ça. Mais le petit budget bien établi, c’est un commencement. Gardons courage… Bonne journée !

JACQUES PRUNEAU L’ANARCHISTE

Note pour Karyne : Mettre cette pub le plus petit possible. Tu peux jouer avec les éléments si tu veux.

LA QUÊTE EST DIFFUSÉE PAR TÉLÉPHONE VIA

La Quête est diffusée par téléphone via

inc AUDIOTHÈQUE POUR PERSONNES DE L’IMPRIMÉ DU QUÉBEC INC Audiothèque pour PersonnesHANDICAPÉES Handicapées de l'Imprimé du Québec

Québec 418 627-8882 Montréal 514 627-8882 Ailleurs au Québec 1-877 393-0103 Québec 418 627-8882 • Montréal 514 627-8882 • Ailleurs au Québec 1 877 393-0103

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LA QUÊTE

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PAS DE CADEAUX POUR HYDRO !

Votre facture d'électricité prend des proportions astronomiques pendant la saison froide ? Vous n'avez pas particulièrement envie de donner une partie de vos économies à Hydro-Québec ou autre fournisseur d'énergie ? Pour vous permettre d'économiser tout en ayant un loyer confortable, La Quête est allée chercher quelques trucs auprès de Vivre en ville, l'organisme responsable du programme Éconologis dans les régions de Québec, de Chaudière-Appalaches et du Bas-du-Fleuve.

LE PROGRAMME

VOLET SENSIBILISATION

Financé par le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles, le programme en efficacité énergétique Éconologis est offert gratuitement aux ménages à revenu modeste*. Trois équipes formées chacune d'un conseiller en efficacité énergétique et d'un technicien visitent chaque année un peu plus de 1500 domiciles afin de prodiguer des conseils et de faire l'installation de matériels pour réduire les factures.

« Une visite d'Éconologis nous apprend toujours quelque chose », renchérit Mme Gaudreau qui a bénéficié elle-même du programme l'an dernier. « La question de l'humidité, ç’a été une “révélation” ». En effet, il est plus difficile de chauffer l'air humide. Il est donc préférable d'ouvrir une fenêtre pendant 5 minutes après la douche, par exemple. Ce court laps de temps suffit à faire baisser le niveau d'humidité, sans créer une demande exagérée de chauffage.

Une visite débute par l'analyse de la consommation à l'aide de la facture annuelle d'énergie. « En parallèle, le technicien a fait le tour de la maison, il a regardé les fenêtres, la porte du balcon, il a vérifié les prises électriques, regarder mes robinets, la douche, les électroménagers. En fonction de ce qu'il a vu, il a commencé des installations, notamment de pellicule de plastique dans les fenêtres et il a isolé mes prises électriques sur les murs extérieurs avec une mousse isolante », se remémore Céline, qui a bénéficié du programme l'an dernier.

La visite, qui dure près d'une heure et demie, permet au technicien de multiplier les vérifications. Céline en témoigne. « Comme il y avait déjà des aérateurs sur mes robinets et que mes ampoules étaient des fluocompactes, il n'y avait pas grand-chose à faire. Il a aussi vérifié si la température de mon chauffe-eau était adéquate ». Éloïse Gaudreau, agente de promotion d'Éconologis, précise que la température idéale d'un chauffe-eau est de 60 °C. Céline a beaucoup apprécié de se faire rassurer sur le branchement. « On trouvait bizarre qu'il y ait deux disjoncteurs.

Le technicien a suivi les fils. Notre branchement était correct, mais il nous a raconté que ça arrive que des gens paient pour la consommation des autres ».

Les solutions proposées par les Éconologues varient en fonction des besoins. « Comme tous mes thermostats étaient mécaniques, ils les ont remplacés par des thermostats électroniques. Ça évite d'avoir le chauffage en continu », souligne Céline.

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Les conseillers posent de nombreuses questions sur les habitudes de vie des locataires et suggèrent des comportements moins énergivores tels que : privilégier la douche au bain, éviter les douches trop longues, partir le lave-vaisselle seulement quand il est plein, laver à l'eau froide, réduire la température du logis d'au moins deux degrés quand il est inoccupé plus de trois heures, etc. « On pense aussi aux gens pour qui c'est le premier hiver au Québec. Avec eux, on fait vraiment un travail d'éducation », spécifie Mme Gaudreau.

RÉFÉRENCES Les visites d'Éconologis permettent aussi de détecter certaines anomalies. « Une dame payait pour le chauffage du sous-sol auquel elle n'avait pas accès... » Non seulement l'équipe peut faire ces vérifications en marge du programme, mais elle peut également aiguiller les locataires dans la revendication de leur droit, notamment en fournissant des arguments documentés aux locataires et en les dirigeant vers les organismes appropriés tels le BAIL ou la régie du loyer.

S'IL Y AVAIT UN SEUL TRUC

Photo: Francine Chatigny

LES INTERVENTIONS

RÉPARTITION MOYENNE DE LA CONSOMMATION* Chauffage : 55 % de la facture Eau chaude : 20 % de la facture Électroménagers et autres appareils : 20 % de la facture Éclairage : 5 % de la facture Pour obtenir d'autres trucs pour limiter votre consommation : http://www.efficaciteenergetique.gouv. qc.ca/mon-habitation/conseils-pratiques *Pour informations et inscription : 418 523-5595 ou www.econologis.ca.

Le programme est offert de septembre à mars.

À qui n'est pas éligible au programme, mais qui souhaite réduire sa facture de chauffage, Mme Gaudreau conseille de vérifier les portes et les fenêtres : elles sont à l'origine des principales pertes de chaleur, d'où la pertinence d'installer coupe-froid et pellicule de plastique dans les fenêtres.

FRANCINE CHATIGNY

LA QUÊTE

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SI C'ÉTAIT LA DERNIÈRE FOIS...

À l'ère de la photo numérique et du téléphone à tout faire, on peut encore hériter de boîtes de carton remplies de vieilles photos, de cartes postales et de lettres de personnes que l’on n'a pas connues, mais qui témoignent d'un passé pas si lointain.

Récemment, la famille devait disposer des affaires d'une tante célibataire décédée. Comme j'adore les vieilles choses qui nous rappellent que la terre a tourné avant nous, les vieilles photos m'intéressaient, surtout celles conservées dans un album noir étiqueté « Boston 1913 ». Boston n'est que l'endroit où a été fabriqué l'album mais, au fil des pages marquées d'un filet doré et reliées par un cordon, j'ai découvert mes grands-parents. À l'époque de leur mariage, d'abord : lui, en habits du dimanche, est assis dans un fauteuil alors qu'elle, se tient droite, debout à sa gauche. Les deux ont l'air grave de ceux qui partent en voyage sans autre richesse que leur tendresse et des tonnes d'espoir.

Une date : 1905.

En tournant les pages de l'album, je retrouve le couple vers 1914, encadré de ses cinq enfants, assis sur une galerie devant une porte à rideau de dentelle. Le J.A. Martin photographe du film de Jean Beaudin a dû passer par là quand mon grand-père est revenu des forêts de la Mauricie, où l'été il était garde-feu. Alice est encore belle, mais a l'air fatiguée. Jos.-Michel a quant à lui pris des rides et semble ailleurs. La tante, celle qui vient de mourir, a peut-être six ans et pose devant eux avec sa grande sœur et ses deux frères — l'un, mon père, n'a pas l'air content : à cinq ans, on a mieux à faire que garder la pose —, tandis que la cadette est installée sur une chaise haute entre ses parents.

Je trouve facilement des ressemblances avec les enfants de ma génération. À un siècle de distance, les membres de notre famille me regardent à travers la lentille du photographe. Me reviennent des bribes de leur histoire même s’ils n'ont jamais été très bavards sur leur vie, pourtant remarquable; la guerre 14-18 ne les ayant pas directement touchés. C'est dans la persévérance au quotidien que se reflétait leur héroïsme.

année et lui donner des nouvelles de la famille. Et je trouve une photo de cette tante de mon père, debout près d'une automobile. Une note au dos l'identifie : « Trois-Rivières, 1928, Hélène, Head Nurse, Metropolitan ». Une trouvaille : la grande tante qui ne s'est jamais mariée conduisait cette auto que je reverrai sur d'autres photos, en arrière-plan d'une bande de jeunes gens où je reconnais mon père et ses trois sœurs, jeunes infirmières alors dans la mi-vingtaine.

La lettre de grand-mère datée du 6 janvier devient nostalgique : « Toutes mes filles sont reparties... pas besoin de te dire que je trouve la maison grande ; je me promène comme une âme en peine... je ne suis allée nulle part, j'ai pris un fameux rhume jeudi avant le Jour de l'An et ça me fatigue beaucoup ». Je découvre qu'une des filles paye les études de son jeune frère (mon père) car, écrit-elle, « nous n'avons pas beaucoup de ressources cet hiver, mais nous avons nos provisions et les dépenses ne sont pas fortes... » Après avoir exprimé des regrets parce que les membres de la famille de son père ne réussissent plus à se voir, grand-maman termine comme on le fait encore quand on se donne la peine d'écrire une vraie lettre : « Ne sois pas trop longue à me répondre, bons baisers, ta sœur, Alice ».

Sur les autres photos de l'album de la famille, il n'y a plus d'Alice.

Son souhait à sa sœur de « se retrouver encore ensemble » ne se réalisera pas.

Dans l'euphorie des Fêtes, on ne dit pas ça mais, cette année, quand vous verrez ceux que vous aimez, pensez que ce pourrait être la dernière fois. Et appréciez le cadeau de leur présence.

MARTINE CORRIVAULT

Alice avait été institutrice de campagne. Un peu comme l'Émilie Bordeleau d'Arlette Cousture, elle a épousé un jeune homme à qui elle a apprit à lire et à écrire. Lui, il savait tout faire de ses mains. Même les abeilles de son rucher le respectaient. Plus tard, il impressionnait ses petits-enfants en tranchant d'un coup sec, avec une large lame, les grandes feuilles de tabac qu'il cultivait dans l'ancien potager de grand-mère. Elle, elle n'a connu aucun de nous, car avant même que ses enfants se marient, elle meurt des suites d'une opération.

Dans la boîte, je découvre une lettre qu’elle a rédigée quelques semaines avant sa mort, en février 1934. Elle écrit à sa sœur, alors infirmière à Montréal, pour lui offrir ses vœux de bonne

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LA QUÊTE

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LE JEU DE LA QUÊTE Les mots de la gastronomie PAR JACQUES CARL MORIN ET GINETTE PÉPIN

LERANGÉES JEU DE LA QUÊTE CE JEU CONSISTE À REMPLIR LES HORIZONTALES AINSI QUE LES COLONNES 1 ET 20 par Ginette Pépin et Jacques Carl Morin À L’AIDE DES DÉFINITIONS, INDICES OU LETTRES MÉLANGÉES OU DÉJÀ INSCRITES. CHAQUE CASE GRISE REPRÉSENTE UNE LETTRE QUI EST À LA FOIS LA DERNIÈRE LETTRE D’UN MOT ET Ce jeu consiste à remplir les rangées horizontales ainsi que les colonnes 1 et 20 à l’aide des LA PREMIÈRE DUlettres SUIVANT. définitions, LETTRE indices ou mélangées ou déjà inscrites. Chaque case grise représente une lettre qui est à la fois la dernière lettre d’un mot et la première lettre du suivant.

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Verticalement : VERTICALEMENT : 1- Ruses de Scapin,

8- Non-coupable. Calme, paisible. La plus grande île de l’archipel toscan.

personnage de Molière.

1- Ruses de Scapin, personnage de Molière.

20- Écrivain canadien d’origine haïtienne, élu à l’Académie française enautre décembre 2013. Expulser l’air 9- Habitant d’une planète que la Terre.

20- Écrivain canadien d’origine haïtienne, élu à l’Académie française en décembre 2013.

présent dans les poumons.

Horizontalement HORIZONTALEMENT :

10- Particulier, propre à une personne ou à une chose. Part qui revient à chacun dans un partage. Bourreau.

:

1- Promesse solennellesolennelle de mariage.dePoisson plat àPoisson chair trèsplat 1- Promesse mariage. estimée. Qui n’a pas de fin.

2- Désigne une longue queleslarge et 2- Désigne une forme plusforme longueplus que large et dont angles Éructation.

Opéra de Puccini. sont arrondis.

Trembler de froid. Éructation.

Opéra de Puccini.

3- Relatif l’ongle (GLAUNEU).

Panthère d’Afrique.

Capitale 3- àRelatif à l’ongle (GLAUNEU).

Panthère de la Syrie.____. « Les fées ont ____. », texte de Denise Boucher. », texte de Denise Boucher.

à chair très estimée. Qui n’a pas de fin.

dont les angles sont arrondis. Trembler de froid.

d’Afrique. Capitale de la Syrie. « Les fées ont

4- Déchet. Connaître les ___ et les aboutissants. Année de 4-accordée Déchet.

Connaître les ___ et les aboutissants. congé aux professeurs d’université.

Année de congé accordée aux professeurs

d’université.

5- Constructeur allemand d’automobiles. Unité de puissance électrique. Danse populaire du sud de l’Italie. Dernier roman 5- Constructeur allemand d’automobiles. Unité d’Éric-Emmanuel Schmitt L’_____ d’amour (RILIEX).

de puissance électrique. Danse populaire du sud de l’Italie. Dernier roman d’Éric-Emmanuel Schmitt L’_____ d’amour (RILIEX).

6- Pierre précieuse. Dépouiller un arbre des branches superflues.6-Faire mouvement en arrière.

Pierre précieuse.

Dépouiller un arbre des branches

superflues. Faire mouvement en arrière.

7- Joie collective. Grande frayeur. Inscription sur la Croix.

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LA QUÊTE

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PAR HÉLÈNE HUOT RIRE ET SOURIRE Au restaurant, un homme s’adresse à la serveuse : - Pour commencer, je prendrai une faute d’orthographe.

- Pardonnez-moi, monsieur, il n’y en a pas.

- Alors pourquoi y en a-t-il au menu ?

Alphonse Allais (1854-1905)

PARLER POUR PARLER 1. Le mot « courriel » désigne un courrier électronique; quel mot nouveau désigne un livre électronique ?

2. Un avantage qui a rapport à l’argent est : a. fiscal; b. pécuniaire; c. pécunier.

3. « Argent » est un nom masculin lorsqu’il désigne le métal, mais il est féminin lorsqu’il désigne la monnaie. Vrai ou faux ?

4. Comment appelle-t-on le bonnet que l’on porte pour se protéger les cheveux sous la douche ?

5. La « phablette » est un mot que connaissent les amateurs de nouveautés dans le domaine électronique. De quoi s’agit-il ?

6. On dit : un ingénieur, une ingénieure; un garçon de café, une serveuse; un barman, une barmaid.

Comment appelle-t-on un homme qui exerce le métier de sage-femme ?

7. Les mots « inclinaison » et « inclination » ont exactement le même sens. Vrai ou faux ?

8. Rousseau est un patronyme relativement répandu au Québec. Mais qu’est-ce qu’un rousseau ? a. un poisson rose; b. un petit chien roux; c. un fruit à la peau rougeâtre.

9. « Avoir le motton » signifie : avoir de l’argent. Cette expression est-elle correcte ?

10. « Gazelles recherchées », peut-on lire dans Le Soleil du 6 novembre 2014. De quelles gazelles s’agit-il ?

a. d’animaux pour un zoo exotique; b. d’entreprises prometteuses; c. de femmes désireuses de participer à un rallye féminin.

ENCORE UN MOT… FLEXITARISME Le flexitarisme, ou végétarisme à temps partiel, gagne en popularité. D’après la docteure en nutrition Isabelle Huot – on peut lire régulièrement ses articles dans le Journal de Québec – le régime flexitariste constitue une « solution santé » : faible en gras saturés et riche en fibres, ce régime permet de modérer la consommation de viandes rouges, sans les éliminer totalement, et d’intégrer à son alimentation des substituts comme les noix, le tofu, le soja, les fruits, les légumes et les produits céréaliers à grains entiers.

J’attends de vos nouvelles…

Vous aimez les mots. Vous avez des commentaires à formuler ou des suggestions à faire concernant cette chronique. Rien de plus simple. Écrivez-moi à hu-go@sympatico.ca. Cela nous permettra d’échanger sur des questions qui vous intéressent et d’enrichir par le fait même les futures chroniques. Merci à vous ! Les réponses page 33.

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LA QUÊTE

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Photo: Archives Web

Le miracle des oranges de Noël

À l'époque de cette histoire, chaque paroisse avait son épicerie, habituellement à la croisée de deux rues.

Québec, mercredi 16 septembre 1896, au deuxième étage de l’épicerie familiale située à l’ombre du clocher penché de l’église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier. Le veuf Joseph Caron, 75 ans, vivait ses derniers moments. Dans la chambre étaient réunis les accessoires de circonstance : le crucifix d’argent a été élevé, flanqué de deux chandeliers victoriens aux cierges allumés.

intégrale, car quand une personne passe de vie à trépas, le très court instant qui sépare ces deux mondes, si court soit-il, donne l’occasion de prononcer une dernière parole parfois d’une lucidité extrasensorielle déconcertante. Joseph Caron venait de compléter la dernière page de son existence. Les aiguilles de l’horloge indiquaient midi, les cloches du clocher penché carillonnaient.

À son chevet, ses trois fils dans la quarantaine, Jules, Paul et Pierre, attendaient un prêtre. Quand le Révérend Père Louis Garceau S.J. arriva, il procéda, seul, à la dernière confession de Joseph Caron. Dès que ce fut fait, les trois fils regagnèrent la chambre. Le Révérend donna la communion et l’extrême-onction au père, offrit ses sympathies aux fils et se retirera. Par la fenêtre entrouverte, un vent léger apportait un peu d’oxygène à cette ambiance lourde et on entendait le son à peine audible des feuilles quittant le vieux chêne.

Jules fit son devoir et se rendit rapidement au presbytère pour demander de faire sonner le glas. Paul plaça un écriteau dans la porte du commerce : « Fermé pour cause de deuil. » Pierre qui était resté auprès de la dépouille de son père, éteignit les cierges en cire d’abeille, ferma la fenêtre et tira les lourds rideaux de velours. Dans la pièce assombrie, il fut surpris d'apercevoir une ombre lumineuse au-dessus de la dépouille. Calme et silencieux, il observa le charme de ce spectacle.

Quelques instants plus tard, ses frères le rejoignirent et observèrent également la lumière.

Dans le plus grand respect, chacun retenait son souffle et n'osait dire mot. Soudain, dans un ultime effort, Joseph Caron parla : « Mes enfants, je vous laisse mon commerce à vous trois en parts égales. Je vous demande de ne jamais vous disputer pour ce legs. J’ai bien vécu avec cela et il en sera de même pour vous. Respectez les traditions du commerce, respectez vos clients, et investissez sur l’argent… » Puis, le maxillaire inférieur de Joseph arrêta de bouger définitivement.

L’air interrogateur, les trois frères se regardèrent en silence. Cette dernière volonté devait être respectée de façon

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Les trois frères s’entendirent facilement sur le dernier hommage à offrir à Joseph Caron : les funérailles furent dignes et respectueuses, à l’image de son personnage. Les enfants reçurent une avalanche de sympathies auxquelles ils se firent un devoir de répondre individuellement.

L’évènement passé, Jules, Paul et Pierre se réunirent pour s'entendre sur le fonctionnement du commerce. L’aîné prit la parole.

Jules : « Le testament notarié de notre père

LA QUÊTE

est très précis et indiscutable. Je considère que ces dernières paroles doivent également être respectées. Je désire m'assurer que nous sommes tous d’accord sur ce que nous avons entendu ».

Paul et Pierre approuvèrent l’idée.

Jules : « Il ne faut rien compliquer ».

Paul : « Nous avons chacun le tiers des parts du commerce, c'est indéniable.

L'épicerie est prospère ce qui nous avantage tous. Pour respecter les traditions, il faut, chaque année, donner un calendrier à tous nos clients, encourager notre famille en achetant les légumes de la ferme de notre cousin Joseph à l’île d’Orléans et les oranges, pour le temps des fêtes, à notre cousin Armand qui les expédie de sa chère Floride. Chaque famille a droit à un nombre d’oranges égale au nombre de bas de Noël pour les enfants ».

Pierre : « J’ai une interrogation concernant l'argent. Notre paternel avait un faible pour ce métal et la maison contient beaucoup d'objets en argent : ustensiles, bibelots, accessoires décoratifs, etc. sans compter tous les bijoux que maman a laissés. Ça peut être une valeur refuge, mais à quel point ? Nous pourrions épargner un pourcentage des pièces en argent de 5, 10, 25 et 50 cents que nous retirons de nos ventes. Il me semble que c’est une solution simple et sécuritaire ».

Jules et Paul approuvèrent et la réunion s’arrêta là.

Les années passèrent, la prospérité était au rendez-vous et les trois frères respec-

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taient religieusement la ligne de conduite tracée par Joseph Caron. Mais une ombre planait au-dessus de la famille Caron. Le 10 novembre 1918, Pierre, le cadet alors âgé de 63 ans, fut foudroyé par la grippe espagnole. L’épidémie étant virulente, on devait ensevelir les morts rapidement. Ce fut un coup dur pour Jules et Paul qui durent se résigner au destin.

répit, et n'avait jamais pris de véritables vacances. En décembre 1942, il décida de s'accorder un congé, ainsi qu'à ses employées, et de fermer le commerce pour la période des fêtes. Les calendriers et les traditionnelles oranges ayant été distribués, il suspendit cet écriteau à la porte : « Fermé du 24 décembre à l'Épiphanie inclusivement. Ouvert le 7 janvier. »

Malgré leurs âges avancés, les deux frères se remirent courageusement au travail.

Ils engagèrent à temps partiel André, un jeune voisin. Ce dernier s'occupait de la réception de la marchandise, de la vérification des livraisons et du remplissage des tablettes. À la maison, les frères célibataires demandèrent à Marie, la fille de leur cousin Joseph de l’île d’Orléans, de les aider avec la cuisine. Ainsi organisé, tout se déroulait comme du papier à musique.

Ensuite, il se rendit au presbytère de la paroisse Notre-Dame-de-Jacques-Cartier pour visiter son ami le curé Adélard Gagnon. Le prêtre fit remarquer à Paul qu’il semblait aussi solide que le fer du pont de Québec. Et Paul d'y répondre que parfois la rouille est bien sournoise. Après les souhaits traditionnels et la bénédiction du curé, Paul regagna son domicile.

Malgré la guerre 14-18, l’épidémie de la grippe espagnole et la crise économique, la petite épicerie du quartier fonctionnait à merveille. La rigueur que les frères s’imposaient donnait des résultats positifs.

Cependant, la pendule du temps faisait ses ravages : Jules décéda en août 1939 à 91 ans, laissant Paul seul. Âgé de 87 ans, il fit le bilan de sa vie : ses finances personnelles allaient très bien, tout le monde du quartier le connaissait et le respectait, mais il était sans descendance. Son rôle avait été de servir adéquatement sa fidèle clientèle et de maintenir les traditions du commerce. Paul, toujours souriant, écoutait les autres, leur prodiguait de bons conseils et faisait parfois crédit à quelques démunis.

Sa conscience l'obligeait à continuer, peu importe ce qui arriverait, mais il avait besoin d'aide. Il demanda à Marie de diminuer ses heures au logis au profit du commerce.

Toute sa vie, il avait travaillé six jours par semaine, le dimanche étant son seul

Après un repas léger, selon ses habitudes, il fit la tournée du commerce. Il s'assura que toutes les portes étaient barrées et alluma la vitrine. L'ampoule 40 watts répandait une lumière doucereuse sur les oranges étalées et la vitre légèrement givrée accentuait l’atmosphère de cette période nostalgique.

Il regagna la partie maison. Devant l’arbre de Noël, il s’arrêta rêvasser sur les moments heureux de son enfance avec sa famille. Pour créer une atmosphère, il ouvrit la radio qui entonnait des airs du temps des fêtes. Se sentant las, il décida de se reposer avant de se rendre à la messe de minuit. Avant de s’allonger, il tira de sous son lit une boîte à biscuit métallique. Il prit une enveloppe, écrivit quelques mots et la colla à la boîte... puis s’endormit profondément.

Les jours passèrent. André, qui venait déneiger le palier du commerce, remarqua que rien ne bougeait, sauf les étoiles de givre de la vitrine qui variaient selon la température. Il essaya, sans résultat, de joindre Marie.

Le 7 janvier, Marie communiqua très tôt avec André pour lui demander de dé-

blayer toutes les entrées et de l’attendre au commerce. Dès son arrivée à 8 h, Marie constata avec André la lueur tamisée de la vitrine, le givre de la vitre, et la mousse verdâtre qui couvraient partiellement les oranges... Marie tourna nerveusement la clef dans la serrure, traversa le commerce et se rendit au logement, où elle appela Paul à quelques reprises. Sans réponse, elle se rendit à sa chambre. En ouvrant la porte, elle sentit l’air froid qui envahissait la pièce : la fenêtre était entrouverte et le chauffage avait été excessivement diminué. Paul semblait dormir. Elle toucha sa main, le corps était froid : Paul n’appartenait plus à ce monde.

Près de lui, elle trouva la boîte métallique et y lut ce message : « À mon cousin Joseph Caron de l’île d’Orléans et à sa fille Marie.

De Paul. » Elle déposa la boîte sur le lit et alla aviser André. Elle plaça l'écriteau « Fermé pour cause de deuil » à la porte et communiqua avec son père Joseph qui la rejoignit deux heures plus tard.

Le cousin Joseph se rendit avec sa fille auprès de la dépouille de Paul. Marie lut le message sur l'enveloppe et ouvrit la boîte.

Dedans, une orange accompagnée d’une liasse de billets. Ils comptèrent près de trente mille dollars! Ils ouvrirent enfin l’enveloppe qui contenait une copie du testament notarié et une note manuscrite sur laquelle Paul faisait référence à l’argent dans la maison : le complément de ses finances personnelles. ...

Après le décès, chaque 25 décembre au matin, sans que personne n’y soit pour rien, des oranges apparaissaient sur la table de la salle à manger. « Le miracle des oranges de Noël » se produisit pendant des années, jusqu'au 25 décembre 1962.

En 1963, le bâtiment subit des transformations et le « miracle » s’arrêta.

PHILIPPE BOUCHARD

ÉPILOGUE Joseph Caron et sa fille Marie héritèrent de la totalité des biens de Paul Caron décédé à l’âge de 90 ans. Ces biens comprenaient le terrain, le commerce, le bâtiment ainsi que tout son contenu. Outre les nombreuses pièces d’argenterie de la maison, ils découvrirent, à leur grande surprise, vingt-huit mille neuf cent cinquante-quatre onces d’argent en pièces de monnaie canadienne (des 5 cents aux 50 cents) datant de la période de la Reine Victoria à celle de Georges VI. Marie Caron tint le commerce quelques années et le vendit après le décès de son père.

Les monnaies canadiennes en argent furent abandonnées par le gouvernement en 1968. Par la suite, l’argent subit des hausses marquées et atteignit des sommets en janvier 1980 et au début mai 2011. Échangées au moment de ces pics, les pièces de Paul Caron auraient valu plus d’un million et demi de dollars. Le père Joseph avait dit vrai le jour de son décès.

Notes : Certains noms ont été changés pour les besoins de la cause, cependant toutes ressemblances et différences avec des personnages réels, fictifs ou à venir ne sont pas dues à un simple effet de hasard.

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LA QUÊTE

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Photo: Archives Web

Quand nous approchons du temps des Fêtes, nous ressentons une certaine nostalgie, et quoi que nous puissions penser, dire ou ressentir, nous constatons que les Noëls de notre enfance nous ont façonnés, marqués comme un point névralgique dans notre vie.

Je remarquais déjà la belle rime dans les chansons à textes et j'ai appris que cette chanson parlait des merveilleux créateurs des petits santons de la Provence. Déjà, à huit ans, je voyageais en pensées, en imagination, me projetant vers le sud de la France en espérant un jour le visiter.

Malgré toute la commercialisation de cette fête, nous cherchons son véritable sens et la raison pour laquelle beaucoup de personnes se sentent si seules en cette période de l'année. Au fond de notre cœur, la fête de Noël vient nous dire que nous voulons une vraie famille, une maison, un lieu d'appartenance où nous serions véritablement aimés, acceptés, accueillis comme nous sommes, et ce, afin de vivre un vrai partage et non pas nécessairement avoir plein de cadeaux.

Mon père et ma mère nous ont appris le sens du partage et de l'entraide entre frères et sœurs. À l'époque, il existait des magasins 5-10-15 cennes. Aujourd'hui, ce sont les Dollarama. Papa et maman donnaient à chacun et à chacune de nous 10 $ pour acheter des petits cadeaux à nos frères et à nos sœurs. Même si nous les payions dix, vingt, cinquante cennes chacun, nos parents nous faisaient comprendre que ce n'était pas la grosseur ou le prix du cadeau qui comptait, mais l'intention, le geste de donner de bon cœur, de faire plaisir à l'autre. Après avoir bien enveloppé nos cadeaux, nous les déposions au pied du sapin de Noël et nous réalisions qu'il était envahi par une quantité de belles petites surprises. Nous attendions avec impatience de voir les expressions des visages de nos frères et de nos sœurs.

Je reviens aux années 50 et 60 : je retrouve dans ma mémoire des souvenirs de ce que nous vivions dans ma famille de douze personnes (dix enfants et les deux parents). Dès le début de décembre, ma mère décorait la maison et nous transmettait sa gaieté. Elle avait le don d'entrer avec aisance dans le monde de l'enfance, c'est-à-dire celui du sens de l'émerveillement et de la fête.

Je la voyais mettre sur la table tournante, dans le salon, ses vieux disques de chansons de Noël. Elle aimait en particulier Tino Rossi, un chanteur corse qui avait une très belle voix et qui était populaire à l'époque. Ma mère et moi aimions beaucoup Le Noël des petits santons dont les paroles étaient : Dans une boîte carton Sommeillent les petits santons Le berger, le rémouleur Et l'enfant Jésus rédempteur Le ravi qui le vit Est toujours ravi Les moutons en coton sont serrés au fond

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Souvent, nous nous jouions des tours.

Par exemple, Nous pouvions emballer un foulard ou une paire de mitaines dans une boîte qui n'avait aucun rapport avec le cadeau. Nous riions à voir l'expression de surprise de notre frère ou de notre sœur quand il ou elle déballait le cadeau. Nous vivions de bons moments à apprendre le sens du partage, et ce, dans l'humour et sans nous rabaisser les uns les autres. Mes parents avaient un train de vie moyen, car nous n’avions que le nécessaire, l'essentiel, qui est d'avoir un toit sur sa tête et manger trois repas par jour. Déjà, toute jeune enfant, j'apprenais le sens de la simplicité volontaire. Je conserve encore aujourd'hui cette bonne philosophie de vie.

LA QUÊTE

Les Noëls de mon enfance Bien sûr, nous ne manquions pas la traditionnelle messe de minuit. Notre famille avait un banc à son nom, parce que mon père était marguillier et échevin dans notre municipalité. Je me souviens : maman nous prenait par la main et nous amenait voir la crèche de plus près. Nos yeux d'enfants s'émerveillaient à regarder tous les personnages, ses petites maisons miniatures illuminées tout autour et l'étoile éblouissante au-dessus de la crèche. Déjà, petite fille, moi qui aimais tellement les animaux, j'avais de l’affection pour le bœuf et pour l'âne qui donnaient de la chaleur à l'enfant Jésus, et qui avaient leur place, leur rôle à jouer dans la belle histoire de sa naissance.

C'est touchant parce que dans la grande chaîne de la vie, rien ni personne n'est oublié. Les règnes animal, végétal et minéral se donnent la main et participent à notre évolution et à notre transformation. Il n'y a pas de compétition, chacun et chacune d’entre nous sont importants et uniques, comme l'exemple de la rose et du lys : chacune de ces fleurs est belle dans son unicité; nous ne pouvons pas les comparer, les faire se rivaliser.

Je souhaite à chacun et à chacune de vous un merveilleux temps des Fêtes! Prenez conscience de votre importance. Vous méritez de recevoir de l’amour et de manifester cet amour autour de vous!

CHRISTIANE VOYER

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La Soupe

À sa surface, d’énormes bulles semblent se heurter les unes contre les autres : la soupe clapote, clapote… Il arrive même, à présent, que les olives et les poireaux bondissent par-dessus les vagues de l’ébullition. Le bruit de gargouillis se fait de plus en plus fort tandis que les flammes rouges semblent tournoyer en dansant. Après m’être bien réchauffé les mains près des braises incandescentes, je constate, malheureuse que je suis, que la soupe déborde de la marmite. Vite, vite!

J’enfile mes gants de cuisine et je retire la marmite du feu. Angoissée, j’éponge mon front qui ruisselle. J’ai des amateurs qui attendent cette soupe, et je ne saurais les décevoir. Non, je me suis affolée pour rien : seulement quelques larmes de la soupe ont dégoutté sur les rebords de la marmite.

Je pose la marmite par terre, à distance de la cheminée, près de la panetière en osier dont le couvercle est toujours ouvert. J’ai mis des pains dedans, pendant des an-

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Photo: Archives Web

Je regarde la cheminée. Du feu de tout à l’heure qui était ardent, ne subsistent que quelques flammèches dispersées, qui lèchent avec persistance la grande marmite dans laquelle la soupe de ce soir cuit, délicieuse mixture orange. Je prépare en effet une soupe de carottes dans laquelle surnagent quelques crevettes, des poireaux et des olives noires. On dirait presque que les poireaux et les olives sont des bateaux, qui affrontent tant bien que mal une tempête. Car la soupe bout, bout…

nées, mais là, ce sont maintenant des fleurs manence. Ce n’est donc pas pour des clients que je cuisine aujourd’hui mais pour mes que fais sécher. petits-enfants accompagnés de leurs parents.

Je prends une immense cuillère en bois, et Tout le monde est à table et m’attend. je touille la soupe de toutes mes forces. Il faut dire que ma marmite est immense : - Mamie ! Mamie ! Mamie ! d’un mètre de diamètre. C’est une marmite qui est dans ma famille depuis des Cela me fait plaisir de les entendre ainsi : générations. La pièce dans laquelle je me je sais qu’ils attendent tous ma soupe avec trouve est celle dans laquelle mes ancêtres impatience. Même si je n’ai pas la chance cuisinaient, entre autres pour les clients qui de faire partie du Conseil international des séjournaient à l’auberge de la Montagne Treize Grands-Mères indigènes, qui prie pour la paix dans le monde pour les sept Verte. générations à venir, je suis fière de dire que Maintenant que nous sommes à la retraite, nous avons baptisé cette soupe, la « Soupe mon mari et moi, nous avons transformé de la Paix ». Et quand nous la mangeons enune partie de la maison en gîte rural. En ce semble, c’est aussi une fête de la paix. moment, nous n’avons pas de clients, mais l’hiver dernier, le gîte a été complet en perLAURENCE DUCOS

LA QUÊTE

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J'ai vu celui que j'aimais étendre le bras pour s'appuyer sur ma tête et ainsi s'élever au-dessus du commun, où je me cherche un autre ami, manchot.

J'ai vu l'élève rougir de rage et de honte sans mot dire pendant que le professeur exhibait aux yeux de tous sa copie toute raturée.

J'ai vu la conductrice d'autobus frémir lorsqu'un vieux vicieux lui a décoché un mauvais sourire prolongé en rictus, en hommage intéressé au relief de ses monts tout ronds qu'elle porte sur sa devanture pour démêler l'est de l'ouest.

J'ai vu les yeux rieurs du chauffeur de taxi plonger dans son rétroviseur pour accompagner mes doigts aventuriers dans l'échancrure de ton corps sage.

J'ai vu une mouette échapper un bout de frite encore huileux sur un petit chapeau mauve orné de fleurs séchées, comme celui que portait Beth Windsor lorsqu'elle venait encore nous visiter sans même avoir été invitée.

J'ai vu les vers monter à l'assaut de mon corps par groupe de trois pour se donner du courage; ils en avaient bien besoin tellement l'eau de lavande dans laquelle ma sœur m'avait noyé exhalait une horrible odeur de propreté.

J'ai vu l'amour s'immiscer entre ciel et terre dans chaque bourgeon qui pète.

J'ai vu le ménager1 faire la moue en voyant sa petite refuser obstinément de manger le bon cassoulet aux bananes, plein de potassium, qui avait peut-être un peu pris au fond, « mais qui n'en était que meilleur ».

J'ai vu des enfants se taper sur les cuisses, se tordre de rire à en râler, à s’éclater, à manquer d'air, cachés qu'ils étaient derrière une poubelle, observant le méchant berger allemand du voisin (méchant lui aussi, celui qui ne veut pas — « Oh ! que non, grand Dieu que non ! » — que les enfants traversent son terrain pour s'éviter un détour, emprunter une pomme d'amour) se tordre de douleur dans le sable, oublié par l'hiver sur l'asphalte dur,

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Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

J'ai vu le curé grimacer sous la douleur que lui inflige son angine de poitrine chaque fois que déambule devant son presbytère une soubrette qu'il ne peut s'empêcher de dévorer des yeux, malgré les recommandations de son médecin qui lui défend les excès de la chair.

L'aleph le dos rongé par une pleine poignée de poils (herbe ? poudre ?) à gratter que les malicieux y ont répandu.

J'ai vu le méchant voisin se taillader l'index jusqu'à l'os en décapitant une courgette, troublé qu'il était de voir par la fenêtre son meilleur et seul ami se contorsionner frénétiquement, victime d'ennemis invisibles.

J'ai vu la faux s'abattre au ras du sol, coupant le blé, quelques herbes et quelques doigts de pied d'un couple d'amoureux tendrement enlacés dans un sommeil réparateur.

J'ai vu la porte capitonnée se refermer derrière l'infirmier qui n'entend pas la requête du schizophrène qui mouille sa jaquette.

J'ai vu la bonne voisine s'arrêter de balayer, s'appuyer les avant-bras sur le bout du manche pour contempler sans honte le délicieux spectacle qui la venge un peu de toutes ces nuits où elle a pesté contre le sale cabot qui hurlait à la mort sans raison.

J'ai vu quelqu'un que je connaissais agir comme s'il ne me connaissait pas.

J'ai vu une abeille s'introduire dans la culotte de Marco avant d'être attrapée par la main de Sylvie qui cherchait une autre espèce de petite bête.

J'ai vu... non, je n'ai pas vu la dernière balle perdue.

J'ai vu les barreaux de la prison être martelés par les poings décharnés du narcomane en manque.

J'ai vu la cigarette quitter les doigts jaunis, tomber sur les draps gris, s'y faire un nid, puis embraser tout l'immeuble.

J'ai vu l'orage se former en moins de temps que n'en prend la marée pour entourer le Mont-Saint-Michel.

J'ai vu la guerre déformer des visages.

BERNARD ST-ONGE Ménager : masculin de ménagère.

Je ne sais plus si cet énoncé est de mon cru ou s'il provient d'un exemple donné en classe. De toute façon, « tout a été écrit, sauf par moi » dixit Gilles Vigneault, entre autres.

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J'ai vu la nuit mourir, assassinée par les rayons du jour2.

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Crépuscule fané Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

comment dire la même chose encore autrement ce qui est indicible invraisemblable c’est ce crépuscule fané qui s’installe dans mon corps avec sa lumière étrange *** la dernière lueur du soleil étire l’ombre et la phrase que je chuchote une fois le cœur arraché il faut le malmener et le maltraiter puis l’enfermer dans un coffre voilà une preuve d’amour radicale vaguement malade à force de fouiller

quelque chose de lumineux en ressort

sans jamais me sentir comme un personnage de Dante

***

dorénavant mes doux écueils comme mes joies frêles ne se heurteront plus aux structures

de ce désordre j’invente en toute modestie une divine poésie qui m’a fallu écrire

le bonheur désespérément FRANÇOIS GAGNON

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LA QUÊTE

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Ariane

Photo: Archives Web

après le café musique pour le moral en peu magique.

Quand, de vivre, je suis en panne, je demande une solution à mon amie Ariane, qui n'est jamais à court de bonne réflexion.

Elle me demande ce qui ne va pas, je lui réponds je ne sais pas.

Les fleurs ne sont plus aussi jolies, et ma vie est en fouillis, la paresse m'envahit et je n'ai plus le goût de rien faire aussi.

Habille-toi, on va marcher, on va au bistro prendre un café.

Oh! As-tu vu la belle bibliothèque ?

Tu sais que c'est gratuit pour tous, même les métèques.

Puis, d'un éclat de rire sonore, elle me regarde tout espiègle.

Tout d'un coup, je vis bien, plus fort.

Pourtant, il n'y a pas eu de sermon en règle

Après le croissant soleil partagé, symbole d'une belle amitié, en passant par un autre chemin, peut-être pour agrémenter notre destin, on revient à mon petit studio.

Il me semble maintenant moins idiot.

J'y vois la télé, que sans le son je vais allumer.

J'augmente le volume radiodiffusé, ce sont des notes jazzées, j'ose dire mes « préférées ».

Il suffit parfois d'une amie, d'une petite sortie, pour volatiliser le terrible ennui, et redonner goût à la vie.

Parfois, il suffit seulement de penser à une amie.

GAÉTAN DUVAL

Cueillette de dons et de provisions pour les Cueillette dons de provisions paniers de de Noël à la et Maison Dauphine!pour les paniers de Noël à la Maison Dauphine! À l’approche des Fêtes, vous avez le goût de poser un geste de générosité qui fera du bien? Les Œuvres de la Maison

À l’approche des offre Fêtes,l’opportunité vous avez le goût de poser un geste Dauphine vous d’aider à garnir les de pa-générosité qui fera du bien?

Les Œuvres Maison Dauphine vousjeunes offre l’opportunité d’aider à niers de provisions etde leslabas de Noël pour les de la garnir les paniers de provisions et les bas de Noël pour les jeunes de la rue de 12 à 24 ans que nous accueillons rue de 12 à 24 ans que nous accueillons sans condition depuis plus de vingt-deux ans. sans condition depuis plus de vingt-deux ans.

Nous faisons appel à votre générosité afin que notre service alimentaire puisse à nouveau Nous des faisons appel et à votre afin que service alimentaire puisse à nouveau faire des miracles et faire miracles garnirgénérosité les 150 paniers de notre provisions distribués à ces jeunes et même, garnir les 150 paniers de provisions distribués à ces jeunes et même, dans certains cas, à leurs enfants. Conserves dans certains cas, à leurs enfants. Conserves variées, denrées non périssables ou encore variées, denrées non périssables ou encore produits de toilette et de nettoyage, tout peut devenir gâterie. produits de toilette et de nettoyage, tout peut devenir gâterie.

Le 18 décembre décembre 2014, aussi un réveillon pourpour les jeunes de la de rue.laEtrue. qui Et dit qui réveillon, dit bas de Le 18 2014,nous nousorganisons organisons aussi un réveillon les jeunes Noël.

Vos dons, qu’ils soient en certificats-cadeaux ou en marchandises variées dont les bas et les mitaines, feront dit réveillon, dit bas de Noël. Vos dons, qu’ils soient en certificats-cadeaux ou en marchandes heureux! dises variées dont les bas et les mitaines, feront des heureux!

Au nom nom des la Maison Dauphine, nous nous vous disons MERCI et vous souhaitons de très JOYEUSES FÊTES. Au desjeunes jeunesdede la Maison Dauphine, vous disons MERCI et vous souhaitons de très JOYEUSES FÊTES. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse électronique suivante jcarrier@maisondauphine.org ou à nous téléphoner au numéro 418 694-9616 poste 101.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse électronique suivante jcarrier@maisondauphine.org ou à nous téléphoner au numéro 418 694-9616 poste 101.

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LA QUÊTE

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Rendez-vous Dans la pâleur de cette autre nuit j'éveillerai ton absence j'assiégerai les hauts-lieux de ta genèse

Photo: William Girard

ma voix silencieuse cueillera un à un

tes désirs les plus chers tu te rouleras entre les lueurs argentées de la tempête jouant de mes tambours

et nous ferons le jeu

de nous reconnaître parmi

les haut-parleurs de nos fureurs anciennes.

J.-P. D. LE POÈTE DE LA RUE

Entreposage Nouvo Saint - Roch

260, rue Daulac, Québec (Québec) G1K 6J6 - tél et fax: 418 523-0006 www.entreposagenouvo.com

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L'intempérance La soûlerie, la déchéance la fin de l'espérance le souvenir, l'ivrognerie début de la fin d'une vie

Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

La bouteille qui émerveille quand tu tombes dans le sommeil ta rage qui t'enrage contre toi la colère qui dort au fond de toi Le questionnement du pourquoi Pourquoi moi? Pourquoi pas eux ?

C'est que toi, tu es malheureux le mal ronge en toi Ne vaut-il pas la peine de chercher la cause de tout cela ?

La boisson, c'est un pas vers le trépas Ça vaut-il la peine de te souler ?

Cherche et creuse au fond de toi la réponse à ton pourquoi sans avoir le regard narquois pense à Jésus sur la croix

Change ta conduite, ta route sinon tu t'en vas vers la déroute mets le cap sur l'espoir de vivre sainement pour pouvoir survivre

Les flots sont devenus larmes de sang pour ses frères, sœurs et parents la bouteille à la mer sans contenu s'est transformée en des j'aurais dû

Tu es un homme, montre-le sans pour cela être un ivrogne tu verras s'estomper la rogne tu es l'homme fort, prouve-le

Il y avait jadis et naguère un jeune garçon tellement fier que les flots de toutes les mers se jetteraient sur des rivages sincères

j'aurais donc dû diras-tu...

MICHEL BONNELLY

ensemble

toujours solidaires

Joyeux temps des Fêtes !

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Trouble de la personnalité limite Voilà que mes croyances clament de hâtives conclusions, Dont les libres pensées récitent la ritournelle Ou cabotent en silence à l'abri du soupçon Sur des mers de délire, et manquent à ton appel.

Sous ton égide, vogue entre amour et abandon, Un soi infantile ou indigne de ta prunelle.

Tu maternes ou rejettes selon mes convictions Sur les ressacs d'une structure clivée TPL. Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

Mon être s'éclope sur les saillies de la vie Néanmoins jalonnée des plaisirs et envies Et les flots qui le portent, le caressent de l'espoir, Cependant que la houle, des noirceurs d'un asile, Le submerge et l'épuise puis se noie dans des soirs, Où l'on croit bien, humer l'âme du petit Émilei PIERRE LABRIE PUBLICATION AUTORISÉE PAR B. BOUCHER Émile : Émile Nelligan, poète québécois

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Les compressions sans précédent du gouvernement Couillard en éducation ont un impact dramatique. Ça nous concerne tous !

austerite.lacsq.org

­­Tu utilises des drogues par injection et tu a besoin d’aide pour te procurer du materiel de prévention (seringues et condoms) ?

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Téléphone : 418-648 8042 Point de Repères

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LA QUÊTECourriel : m.gagnon@pointdereperes.com

Tu utilises des drogues par injection et tu a besoin d aide pour te procurer du materiel de prévention

Une barre tendre ça change pas le monde, mais…

J'ai beaucoup apprécié les articles des derniers jours du quotidien Le Soleil sur les jeunes de la rue à Québec. Les témoignages d'un médecin et d'une religieuse qui s'occupent d'eux avec amour nous ont aidés à les comprendre un peu plus.

coûté 20 $. J'ai compris qu'il me faudrait trouver autre chose si je voulais aider efficacement tous ceux qui me sollicitaient.

Personnellement, je me sentais très mal à l'aise quand je croisais une personne sur un trottoir me demandant une cigarette ou de la petite monnaie. J'avais l'habitude de les ignorer, mais leur souvenir me poursuivait souvent pendant des heures, voire quelques jours.

J'ai décidé de changer d'attitude un jour et de faire quelque chose pour eux, sans toutefois leur donner directement de l'argent. À la première sollicitation, j'ai entraîné la personne dans un restaurant tout près et lui ai offert un sandwich et un breuvage. Ça m'a

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Après réflexion, j'ai pensé offrir un peu de nourriture et l'idée m'est venue de donner des barres tendres. Bonnes pour la santé, emballées individuellement, elles nourrissent un peu. Toutefois, elles m'ont surtout permis d'établir une autre relation

LA QUÊTE

avec les gens qui quêtent sur la rue. Je suis passé de la peur et de l'incompréhension au goût d'aider, même si c'est une petite contribution. Je me suis surpris dernièrement à faire un détour pour approcher une personne tendant un verre de carton sur le trottoir et y déposer ma barre tendre devant son regard ébahi, mais content.

Depuis, je ne sors plus de mon condo de Limoilou sans une petite provision de barres tendres, qui ne changeront pas le monde, mais qui me permettent d'aider un peu et d'établir une relation positive avec les personnes qui quêtent sur la rue.

PASCAL GRENIER

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Photo: Camille-Amélie Koziej-Lévesque

Un train dans la nuit

Ce soir je prends le train Pour passer une nuit à l'hôtel Un fat fucking à l'esprit Me foutant d'la dépression

Un p'tit film de fin de soirée à TQS La Nurse sans scène de cul La vie comme une grande fête Dans un grand bonheur infini

Avec une jolie brunette Un moût de pomme sans alcoolÀUn petit repas de luxe Ça c'est la sucrée de vie

Ce soir je prends le train Pour passer une nuit à l'hôtel Un fat fucking à l'esprit Me foutant d'la dépression

Le train passant dans la vallée Les feux d'artifice éclatant dans le ciel Les guitares résonnant en fou Avec un bon jus d'orange

MADNESS REIGN

Ce soir, je prends le train Pour passer une nuit à l'hôtel Un fat fucking à l'esprit Me foutant d'la dépression Pose tes p'tites fesses sur mon matelas Qu'on écoute Slayer Reign in blood Rêvant dans la vallée des crânes Au son d'un métal zone en feu

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Ressources Aide sociale ADDS Association pour la défense des droits sociaux 301, rue Carillon, Québec Tél. : 418 525-4983 Maison de Lauberivière Centre de jour 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 centredejour@lauberiviere.org Relais d’Espérance Aider toute personne isolée et en mal de vivre à retrouver la confiance, l’espoir et la joie de vivre 1001, 4e Avenue, Québec Tél. : 418 522-3301 Rendez-vous Centre-ville Centre de jour 525, rue St-François Est Tél. : 418 529-2222 Aide aux femmes Centre femmes d'aujourd'hui Améliorer les conditions de vie des femmes 1008, rue Mainguy, Québec Tél. : 418 651-4280 c.f.a@oricom.ca www.centrefemmedaujourdhui.org Support familial Flocons d'espoir Écoute et aide matérielle pour les femmes enceintes 340, rue de Montmartre, sous-sol, porte 4, Québec Tél. : 418 683-8799 ou 418 539-2939 flocons.espoir@videotron.ca Violence Info Sensibilisation, information et intervention pour contrer la violence conjugale et la maltraitance envers les aînées. accueil@violenceinfo.com www.violenceinfo.com Alphabétisation Alphabeille Vanier 235, rue Beaucage, Québec Tél. : 418 527-8267 alphabeille@qc.aira.com Alpha Stoneham 926, rue Jacques-Bédard, bureau 202 Tél. : 418 841-1042 alphastoneham@ccapcable.com www.alphastoneham.com Atout-lire 266, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 524-9353 alpha@atoutlire.ca www.atoutlire.ca Lis-moi tout Limoilou 798, 12e Rue, 1e étage, Québec Tél. : 418 647-0159 lismoitout@qc.aira.com La Marée des mots 3365, chemin Royal, 3e étage, Québec Tél. : 418 667-1985 lamareedesmots@oricom.ca www.membre.oricom.ca/lamareedesmots Détresse psychologique Centre de crise de Québec Tél. : 418-688-4240 ecrivez-nous@centredecrise.com www.centredecrise.com Centre de prévention du suicide 1310,1re avenue, Québec Tél. : 418 683-4588 (ligne de crise) www.cpsquebec.ca Communautés solidaires 5, rue du Temple, Québec Tél. : 418 666-2200 info@communautessolidaires.com www.communautessolidaires.com Tel-Aide Québec Tél. : 418 686-2433 www.telaide.qc.ca

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info@caferencontre.org www.caferencontre.org

Tel-Jeunes Tél. : 1 800 263-2266 www.teljeunes.com

Maison de Lauberivière (Souper) 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 stephane.deslauniers@lauberiviere.org

Entraide Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) 435, rue du Roi, Québec Tél. : 418 525-6187 poste 221 carrefour@capmo.org www.campo.org

Soupe populaire Maison Mère Mallet (Dîner) 745, Honoré-Mercier, Québec Tél. : 418 692-1762 mallet1849@gmail.com

Fraternité de l'Épi Aide aux personnes vivant de l’exclusion par la création d’un lien d’appartenance 575, rue Saint-François Est Tél. : 418 523-1731 Hébergement Maison de Lauberivière Pour hommes et femmes démunis ou itinérants 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 accueil.hommes@lauberiviere.org www.lauberiviere.org

La Boussole Aide aux proches d’une personne atteinte de maladie mentale 302, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 523-1502 laboussole@bellnet.ca www.laboussole.ca Centre Communautaire l'Amitié Milieu de vie 59, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 522-5719 info@centrecommunautairelamitie.com www.centrecommunautairelamitie.com

L'Armée du Salut et La maison Charlotte Hébergement hommes 14, côte du Palais, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 1 Hébergement femmes 5, rue Mc Mahon, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 2

Centre d’Entraide Émotions 3360, de La Pérade, suite 200, Québec Tél. : 418 682-6070 emotions@qc.aira.com www.entraide-emotions.org La Maison l'Éclaircie Troubles alimentaires 2860, rue Montreuil, Québec Tél. : 418 650-1076 info@maisoneclaircie.qc.ca www.maisoneclaircie.qc.ca

www.armeedusalut-quebec.ca Maison Revivre Hébergement pour hommes et femmes 261, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 523-4343 info@maisonrevivre.org www.maisonrevivre.net

Le Pavois 2380, avenue du Mont-Thabor, Québec Tél. : 418 627-9779 Téléc. : 418 627-2157

SQUAT Basse-Ville Hébergement temporaire pour les 12 à 17 ans 97, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 521-4483 coordo@squatbv.com www.squatbv.com

Ocean Intervention en milieu Tél. : 418 522-3352 Intervention téléphonique Tél. : 418 522-3283

Gîte Jeunesse Hébergement temporaire pour garçons de 12 à 17 ans Résidence de Beauport 2706, av. Pierre Roy, Québec Tél. : 418 666-3225 Résidence de Ste-Foy 3364, rue Rochambau, Québec Tél. : 418 652-9990

Parents-Espoir Soutien et accompagnement des parents 363, de la Couronne, bureau 410, Québec Tél. : 418-522-7167

YWCA Hébergement et programme de prévention de l’itinérance et de réinsertion sociale pour femmes (La Grande Marelle) 855, av. Holland, Québec Tél. : 418 683-2155 info@ywcaquebec.qc.ca www.ywcaquebec.qc.ca Réinsertion sociale

Santé mentale

Service d'Entraide l'Espoir 125, rue Racine, Québec Tél. : 418 842-9344 seei@videotron.ca www.service-dentraide-espoir.org Relais La Chaumine 850, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 529-4064 chaumine@bellnet.ca www.relaislachaumine.org

Maison Dauphine Pour les jeunes de 12 à 24 ans 31, rue D’Auteuil, Québec Tél. : 418 694-9616 courrier@maisondauphine.org www.maisondauphine.org

TOXICOMANIE

Prostitution

Amicale AlfA de Québec 75, rue des Épinettes, Québec Tél. : 418 647-1673 info@amicale-alfa.org www.amicale-alfa.org

La Maison de Marthe 75, boul. Charest Est, CP 55004 Québec (Québec) G1K 9A4 Tél. : 418 523-1798 info@maisondemarthe.com www.maisondemarthe.com P.I.P.Q. Projet intervention prostitution Québec 535, av. Des Oblats, Québec Tél. : 418 641.0168 pipq@qc.aira.com www.pipq.org Soupe populaire Café rencontre Centre-Ville Déjeuner et dîner 796, rue St-Joseph Est, Québec Tél. : 418 640-0915

LA QUÊTE

Al-Anon et Alateen Alcoolisme Tél. : 418 990-2666 www.al-anon-alateen-quebec-est.ca

Point de Repères 225, rue Dorchester, Québec Tél. : 418 648-8042 www.pointdereperes.com VIH-SIDA MIELS-Québec Mouvement d’information et d’entraide dans la lutte contre le VIH-sida 625, avenue Chouinard, Québec Tél. : 418 649-1720 Ligne Sida aide : 418 649-0788 miels@miels.org www.miels.org

DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015

MERCI À TOUS NOS PRÉCIEUX PARTENAIRES !

PARTENAIRES OR

CRAC / La Carotte Joyeuse Entreposage St-Roch Point de Repères Proxim Naceur Naïmi

Centraide SPOT PARTENAIRES ARGENT

PARTENAIRES INCONDITIONNELS (depuis plus de 5 ans !)

CKRL FM 89,1 CSQ Impressions Stampa Maison Dauphine Syndicat Canadien de la fonction publique

Le Bal du Lézard Inter-Marché St-Jean Maison Revivre Michel Yacoub PARTENAIRES AD VITAM AETERNAM

PARTENAIRES BRONZE

Claude Gallichan, chiropraticien Yves Boissinot

Photo: Archives Web

Audiothèque Beaulieu, Morin, Desrochers Centre Femmes aux 3 A

SOLUTION DE PARLER POUR PARLER

8. Un rousseau est une dorade (s’écrit aussi : daurade) rose.

1. Le livre électronique s’appelle « livrel » (mot officialisé par l’Office québécois de la langue française en 2010).

7- Joie collective. Grande frayeur. Inscription sur la Croix.

9. Cette expression figure dans le dictionnaire, elle est reconnue comme un

8- régionalisme Non-coupable. québécois.

Calme, paisible. La plus grande île de l’archipel toscan.

Habitant d’une planète autre que la Terre. Expulser l’air présent dans les poumons.

2. B. Un avantage pécuniaire (pécunier n’est pas un mot). L’avantage fiscal, 9- 10.

B. Les gazelles en question sont des entreprises à forte croissance, lui, se rapporte à l’impôt. sources depersonne créationoud’emploi au Québec.

10- principales Particulier, propre à une à une chose.

Part qui revient à chacun dans un partage.

Bourreau.

3. FAUX. Le mot argent est toujours masculin.

SOLUTION LES MOTS CROISÉS

4. Ce bonnet s’appelle une « charlotte ».

SOLUTION

5. La phablette est un téléphone intelligent dont l’écran est plus grand que celui des modèles précédents. (La taille de l’écran se situe quelque part entre le téléphone intelligent classique et la tablette tactile.) « Phablette » est un mot-valise, provenant de la combinaison de « phone » (téléphone) et « tablet » (tablette).

6. L’homme qui exerce le métier de sage-femme est un « maïeuticien ».

Dans la même famille, nous trouvons «maïeutique», mot qui désigne la méthode par laquelle Socrate, fils de sage-femme, disait accoucher les esprits des pensées qu'ils contiennent.

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7. FAUX. L’inclinaison se rapporte à ce qui penche, ce qui est incliné.

7 L’inclination traduit une attirance, un mouvement affectif, pour quelqu’un 8 ou quelque chose.

DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015

LA QUÊTE

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UN MOUVEMENT ENCOURAGEANT : # AGRESSIONNONDÉNONCÉE #

J’étais bien contente de voir se lever le mouvement # AgressionNonDénoncée # sur Twitter et de le voir relayé par l’ensemble des médias. Des femmes connues ou non divulguent publiquement le fait d’avoir subi des agressions, allant des attouchements au viol en passant par l’intimidation.

Depuis quelques années, je regardais avec appréhension l’avenir des femmes, plus particulièrement des femmes seules, dans la société perturbée par des crises de toutes sortes qui se pointent à l’horizon.

Je n’en pouvais plus de lire des histoires d’horreur, comme si notre société sombrait dans une ère de barbarie : femmes violentées, enfants agressés sexuellement, intimidation, crimes d’honneur…

LA RÉVOLUTION SEXUELLE Ma vie a été bien différente de celle de ma mère, de ses sœurs mariées, de celle demeurée vieille fille, de celle devenue religieuse, ou encore de mes grands-mères et de l’ensemble de mes aïeules avant elles. Entre elles et moi, il y a eu la révolution sexuelle. « La révolution sexuelle recouvre les changements substantiels du comportement et des mœurs sexuels intervenus en Occident à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Ce mouvement est essentiellement marqué par l'émancipation sexuelle des femmes, l'affirmation de l'égalité des sexes et la reconnaissance des sexualités non procréatrices et non conjugales. […]

Elle s'accompagne d’une “ révolution du droit ” en Occident par laquelle les femmes acquièrent progressivement une égalité législative, notamment l'obtention du droit de vote et donc la possibilité de pousser aux réformes qui les concernent, l'égalité au sein du couple, le droit à la contraception et le droit à l'avortement ».

ironiquement condamner les acquis inscrits dans les droits si l’Occident n’est plus en mesure de transmettre ses valeurs.

J’étais donc bien contente de voir se lever le mouvement # AgressionNonDénoncée #, parce qu’il est un refus collectif de se laisser soumettre en tant que femme. J’ai moi aussi subi des agressions par le passé, mais JAMAIS je n’avais pensé que la protection d’un homme serait nécessaire pour une femme dans notre société. J’avais confiance en mon bon droit, exercé ou pas. Pourtant, le doute s’est installé en moi depuis quelques années et j’ai commencé à me dire qu’une vie comme la mienne : une femme seule et libre, jamais mariée, qui élève un enfant sans père, ne sera peut-être plus possible dans l’avenir.

SOUMISSION, SANCTION ET AUTOCENSURE Il ne faut pas oublier que l’Occident a connu la lapidation dans certaines sociétés et diverses pratiques de sanctions contre les femmes. Au Québec, l’Église a joué un rôle répressif notoire dans le but de soumettre les femmes et de marquer la dépendance de l’épouse à son mari. Ce temps-là n’est pas si loin et un retour en arrière n’est pas impensable.

Des images fortes me viennent en tête comme celle de l’héroïne du film de David Lean, La fille de Ryan, qui se fait lapider en Irlande durant la Première Guerre mondiale pour avoir eu une aventure extraconjugale. Ou encore la lapidation de la veuve incarnée par Irène Papas, dans Zorba le Grec, pour avoir eu une aventure avec le jeune ami britannique de Zorba. Dans ce dernier exemple, l’inégalité des sexes est des plus marquées entre la veuve et Zorba « devenu l'incarnation du Grec libre et sans inhibitions sexuelles ».

Source : .wikipedia.org/wiki/Zorba_le_Grec

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_sexuelle

Ces films, qui ont connu un grand succès à leur sortie dans les années 70, nous rappellent le joug des femmes.

LE DÉCLIN DE L’OCCIDENT

UNE SOURCE D’INSPIRATION

Ces bouleversements survenus en Occident, dans la foulée de l’émancipation de la femme et de la révolution sexuelle, sont relativement récents d’un point de vue historique. Ce sont des acquis encore bien fragiles, notamment à cause des mentalités qui prennent du temps à changer. Les changements de mentalités s’inscrivent, en effet, dans la longue durée historique. Ce sont des processus lents à se produire. Par ailleurs, l’arrivée de l’émancipation des femmes, du droit de vote des femmes, de leur participation au pouvoir décisionnel, puis du droit à l’avortement, coïncident avec le début du déclin de l’Occident qui, à terme, pourrait avoir des difficultés à assurer sa stabilité à cause du poids démographique. Le déclin de l’Occident est en partie occasionné par la dénatalité qui marque les sociétés qui la composent, face à une montée de l’Orient qui va au-delà de la poussée démographique. Cette même dénatalité, qui a contribué à l’émancipation de la femme et à la révolution sexuelle, pourrait

Nous vivons dans une société de droit et les femmes ont des acquis fragiles : le droit à l’avortement constamment remis en question, par exemple, et les droits qui ne sont pas exercés comme dans le cas des agressions non dénoncées. Je salue le courage des femmes exerçant des rôles publics qui donnent l’exemple, notamment les élues et les journalistes, mais aussi toutes les autres qui donnent du souffle à ce mouvement. Cette affirmation collective est non seulement encourageante, mais nécessaire pour assurer une place égalitaire aux femmes. Ce combat transcende les classes sociales, les frontières et les religions. C’est une source d’inspiration non seulement pour les occidentales, mais également pour toutes les femmes qui aspirent à l’égalité.

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LA QUÊTE

DIANE MORIN

DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015

Crédit: Madeleine Martin

Conseiller en sécurité financière Conseiller en régimes d’assurances collectives Représentant autonome 501, 14e Rue Québec, Québec G1J 2K8 Téléphone : 418 529-4226 Télécopieur : 418 529-4223 Ligne sans frais : 1-877-823-2067 Courriel : michel.yacoub@sympatico.ca

SPOT offre un accès simplifié à des services de soins de santé aux personnes marginalisées, par exemple :

• les personnes itinérantes ou en situation d’instabilité résidentielle

• les jeunes de la rue • les réfugiés • les prostitués (femmes et hommes) • les utilisateurs de drogues injectables • toutes autres personnes vivant dans des conditions néfastes pour leur santé À la clinique mobile SPOT, les personnes sont accueillies par des infirmières qui travaillent en étroite collaboration avec les intervenants des organismes communautaires et des pairs aidants. L'équipe compte aussi des professionnels de la santé, dont 5 médecins et 4 dentistes qui offrent

Crédit: Madeleine Martin

Dr Karyne Cordeau avec son premier patient à l'Archipel d'Entraide

Michel Yacoub

Intervenants, médecin, chargée de projet et administrateurs lors du lancement de la clinique SPOT à l'Archipel d'Entraide, le 17 novembre dernier

Avec ou sans rendez-vous. Carte d'assurance maladie non obligatoire.

Viens nous rencontrer, seul-e ou accompagné-e.

1 Archipel d’Entraide Lundi, 13h-16h,

des soins gratuitement.

190, St-Joseph Est

SPOT poursuit également l'objectif de former une relève professionnelle sensibilisée aux enjeux sociaux et aux besoins de santé des personnes marginalisées. Dans cette optique, la clinique accueillera des stagiaires des sciences de la santé et des sciences sociales de l'Université Laval au sein de son équipe à partir de janvier 2015.

2 Maison Dauphine Mardi, 17h-20h,

31, D'Auteuil

3 Relais d'Espérance Mercredi, 13h-16h,

1001, 4e Avenue

4 Maison Revivre Jeudi, 13h-16h,

261, Saint-Vallier Ouest

5 Évasion St-Pie-X Samedi, 11h à 14h,

Longue vie à SPOT et à cette vaste alliance entre les milieux universitaire et communautaire, les institutions de soins et les nombreux partenaires dans la collectivité!

1843, Désilets (à partir du 10 janvier 2015)

Tu seras accueilli-e chaleureusement, sans préjugés et en toute confidentialité.

Pour parler à l'infirmière: Annie Bérubé au 418 803-3398 Pour information: Nathalie Bouchard, chargée de projet 418 681-8787 poste 3963 www.cliniquespot.org

4$ S.V.P. n’achetez qu’au camelot portant une carte d’identification.

2 $ sur le prix de vente va directement au camelot.

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No 170 Décembre 2014 - Janvier 2015

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