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Smurfit Kappa innove à Épernay

Industrie Smurfit Kappa, plus vert que le verre ?

Le géant mondial des produits d'emballage à base de carton dispose également d'une division consacrée à ses outres en plastique, dont le siège est à Épernay. Elle vient de dévoiler une innovation qui doit permettre de réduire son empreinte carbone.

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C’est un poids lourd industriel du bassin sparnacien et même de la Marne. Né en rlande dans les années 30, Smurfit Kappa est l’un des principaux producteurs mondiaux d’emballages à base de papier, avec 350 sites de production à travers le monde et 46 000 travailleurs recensés. Dans notre département, on en retrouve ainsi à Épernay, Reims et Tours-sur-Marne. Une multinationale du packaging (« emballage » en bon français) qui cherche sans cesse à diversifier ses sources de profits, en témoignent les 250 produits qu’elle propose. Parmi eux, le fameux Bag-in-Box (BIB), une outre en plastique pouvant contenir des vins, des jus, des œufs, des produits laitiers ou encore des produits chimiques. Fameux, car tous les amateurs de boisson, ou presque, en ont sans doute déjà eu un entre leurs doigts : Smurfit Kappa Bagin-Box a ainsi vendu 5 milliards de robinets qui équipent ses outres en plastique. Parmi ses huit usines en Europe et dans les Amériques, la première a vu le jour à Épernay, en 1977. La capitale du champagne est le siège de la division Bag-in-Box, qui compte 219 salariés. Y sont réalisés la conception, la fabrication, l’installation, le service après-vente et l’activité de recherche et développement. Une nouveauté vient d’ailleurs d’y voir le jour. Les robinets fabriqués dans les usines d’Épernay et d’Ibi (Espagne), les deux plus importantes du groupe, ne sont dés-

Galina Smirnova, la directrice marketing de Smurfit Kappa Bag‐in‐Box. © l'Hebdo du Vendredi

ormais plus noirs, mais translucides afin d’être plus faciles à recycler. « Les produits de couleur noir de carbone ne sont pas toujours détectés par les Des bouchons translucides systèmes de tri et quand ils le sont, ils plutôt que noirs peuvent donner une couleur grisâtre au plastique recyclé, ce qui n’est pas le cas avec les produits transparents, justifie Galina Smirnova, directrice marketing de Smurfit Kappa Bag-in-Box. C’est sûr que les produits foncés sont plus faciles à calibrer en production et plus appréciés d’un point de vue du design, mais c’est important de travailler sur des alternatives plus durables. » Dans son ensemble, l’entreprise met beaucoup en avant son programme « Better Planet Packaging », soit « Un Emballage meilleur pour la planète ». Elle vante ses « solutions d'emballage durables qui sont renouvelables, conçues pour être recyclables, recyclées et biodégradables ». Peut-on être totalement « vert » lorsqu’on produit, chaque année, près de 7 millions de tonnes de cartons ondulés, exportées aux quatre coins de la planète ? En tout cas, Smurfit Kappa vise le zéro émission carbone en 2050. Beaucoup de communication, donc, mais aussi des améliorations concrètes, sur tous ses produits, notamment la réduction de l'épaisseur du film des outres ou l’invention de robinets plus compacts. « Nous avons réduit de 24 % le poids des robinets, passant de 16 à 12 grammes, pour des performances égales, mais moins de matériaux utilisés », détaille Galina Smirnova. Prochain défi pour Smurfit Kappa Bag-in-Box : développer les robinets transparents dans ses six autres usines, en Russie et dans les Amériques, et trouver une solution pour se débarrasser du petit morceau de plastique à usage unique aujourd'hui nécessaire à l'ouverture de ses robinets.

Simon Ksiazenicki

Salon La filière Champagne s'expose à Paris

Deux ans après sa première édition, Wine Paris & Vinexpo Paris fera son retour du 14 au 16 février, au parc des expositions de la porte de Versailles, plus importante salle du genre en France, pour un grand raout des acteurs de la filière viti-vinicole tricolore. Pendant trois jours, la capitale accueillera près de 25 000 distributeurs, restaurateurs, cavistes, importateurs, grossistes, gérants de bar et sommeliers venus des En 2020, le grand salon Wine Paris & Vinexpo Paris avait accueilli quatre coins du monde, soit près de 30 000 visiteurs. © Philippe Labeguerie autant de potentiels acheteurs nationaux et internationaux. Pour les séduire, 2 800 exposants ont réservé leur stand, dont quelques Champenois. Privés de tels événements depuis le début de la pandémie, plusieurs producteurs, maisons et négociants de notre région répondront ainsi présents. Le Syndicat général de vignerons (SGV), sous sa bannière collective Champagne de vignerons, sera représenté par 36 vignerons et coopératives, tandis que la fédération des Vignerons indépendants emmènera dix professionnels champenois. On retrouvera également quelques poids lourds, négociants ou grandes maisons et coopératives. En tout, plus de 150 représentants de notre région sont attendus lors de ce grand rassemblement qui proposera des conférences, des tables rondes, des masterclasses et, bien évidemment, de nombreuses dégustations. Avec plus de 40 % de visiteurs étrangers, l’enjeu est de taille pour les professionnels du champagne, de plus en plus tournés vers l’export : l’an dernier, sur les 322 millions de bouteilles expédiées, 56 % l’ont été à l’international.bonne place.

Sécurité Champillon déploie la vidéoprotection

On ne dirait pas comme ça, lorsqu’on traverse la commune pour se rendre à Épernay ou pour rejoindre la D951, mais Champillon est régulièrement touchée par des cambriolages et des vols. « Environ une dizaine chaque année, confirme le maire, Jean-Marc Béguin. Le village est recherché par les malfrats, car il est isolé, calme et il y a des foyers assez riches. » Mais également quelques visiteurs opulents depuis l’ouverture, il y a 4 ans, du Royal Champagne, au hameau de Bellevue. Cela fait quelques années que plusieurs habitants réclament la mise en place d’un système de vidéoprotection dans ce village d’environ 500 habitants. C’était même une promesse de campagne de l’équipe municipale, réélue en 2020. Le projet se concrétise, avec le démarrage du câblage en cinq points : quatre caméras pour Champillon et une pour l’hôtel 5 étoiles. Une concertation menée avec la gendarmerie a permis d’identifier les emplacements les plus judicieux, afin de quadriller le village. Au printemps prochain, ces appareils fixes enregistreront les images qui seront stockées, pendant deux semaines, dans les ordinateurs de la mairie, avant de s’effacer automatiquement. En cas de cambriolage, de vol ou d’accident, les vidéos pourront être utilisées par la police ou la gendarmerie. « Ce n’est pas de la vidéosurveillance, mais de la vidéo-protection, pour être dissuasif, pas intrusif, assure le maire de Champillon. L’idée est de dissuader les mauvaises intentions, de rassurer les gens et de retrouver les auteurs de méfaits. » À ces cinq premières caméras, dont le coût de 60 000 € sera pris en charge au moins à moitié par l’État et la région, le conseil municipal en ajoutera, à terme, trois de plus.

S.K

À terme, la municipalité veut équiper le village de huit caméras. © l'Hebdo du Vendredi

Environnement Nuit noire sur Germaine

Les étoiles seront sans doute plus visibles désormais, à Germaine. © Illustration/Matthias Loiseau

La petite commune de Germaine, située au cœur de la Montagne de Reims, mène, depuis le 1er février, une expérimentation simple et audacieuse : l’éclairage public dans le village est ainsi éteint entre minuit et 5 h 30. La municipalité met en avance trois bénéfices : lutter contre les nuisances lumineuses pour la faune et la flore, améliorer le cycle naturel du sommeil chez l’Homme et réduire la consommation d’électricité et donc d’émissions de gaz à effet de serre. Avec seulement 530 habitants et une situation assez isolée, Germaine n’est pas le village le plus fréquenté du territoire pendant la nuit, ce qui a motivé la décision de la mairie, laquelle a également sondé les habitants et le Siem (Syndicat intercommunal d’énergie de la Marne). Celui-ci a conclu qu’à certaines heures ou certains endroits, l'éclairage ne constitue pas une nécessité absolue. Un avis partagé par le Parc naturel régional de la Montagne de Reims, qui mène régulièrement des opérations de sensibilisation aux conséquences de la pollution lumineuse sur la biodiversité, la santé de l'homme, la consommation d’énergie ou encore l’observation du ciel. Les équipes du Parc ont même édité un guide gratuit, disponible sur son site internet, afin de comprendre cette pollution lumineuse et ses impacts et d'offrir des solutions pour lutter contre. Le conseil municipal de Germaine, qui a voté cet essai à l’unanimité de ses 15 conseillers, précise que cette « période d'expérimentation permettra d'ajuster au mieux et de recueillir les avis de chacun ».

S.K

Travaux Deux gros chantiers pour Dizy

Les élus du conseil municipal de Dizy ont récemment voté le lancement de deux projets de travaux pour la commune. Le premier concerne la réhabilitation d'une partie de l'école de Dizy, touchée par un incendie dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 juin 2021. La cuisine, la salle de restauration et la salle de motricité avaient été endommagées et selon une délibération votée lors du dernier conseil municipal, le projet de réhabilitation a été chiffré à 450 000 €. L'investissement sera assuré grâce aux assurances, à l’État et à de l’autofinancement. La municipalité espère voir les travaux se terminer l’été prochain, afin de permettre une rentrée scolaire normale. En parallèle, elle fera prochainement estimer les coûts de raccordement du restaurant de l’école maternelle au réseau de chaleur alimenté par une chaufferie centralisée, pour réduire les coûts. Enfin, la rue de Reims subira un nouveau chantier lors des mois suivants. Après le rond-point réalisé au sud du village en 2020, la deuxième tranche a débuté le 17 janvier et devrait occuper les Dizyciens pendant toute l’année. Et même la suivante puisqu’une dernière étape est prévue pour 2023. Coût total de cet énorme chantier de voirie, démarré il y a deux ans, 3,4 M€, en partie subventionnés par l'État, le département et la Communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne. Il fallait bien ça pour transformer cette grande artère passante du bourg.

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