4 minute read

Sélection de performances

"Machine à coudre"

Processus présenté lors de la résidence-exposition AFTER en 2017 (CIAM, Université Jean Jaurès) pour lequel je me suis intéressé à la mise en situation du corps en corrélation aux potentialités architecturales d’un espace. Et donc explorer les liens possibles entre les successions d’actions et les traces qu ’elles constitueront dans l’espace, ceci par le biais d’une réflexion dédiée à l’environnement mis à disposition.

Advertisement

Évènements

-1- Prendre Corps #2. festival de performance. Musée des Abattoirs.Abbaye de Combelongue (FR). 2020

-2- Exposition collective AFTER. centre d'art universitaire de Toulouse (FR). 2017

"Moretti"

« C’est une autre poésie qui s’écrit à l’aube et au crépuscule. Entre chien et loup, le soleil convoque la conscience à son retour pendant que la lune invite les corps à s ’oublier dans les abimes de la transcendance. C’est dans ces moments que jaillissent ces lignes de mots, ces cris de mémoire, souvenirs non nostalgiques mais premiers pas vers un affranchissement des schémas établis. De petites révolutions en révolutions, ascensions et digressions, abondances et crises, les poèmes que nous actons façonnent notre expérience du monde en nous dégringolant dans un long escalier en arc qui se prolonge dans la mer. Nous sommes tous des refugié.e.s et nous voulons échapper à nos frontières intérieures, limites de notre propre conditionnement. »

A travers ce cycle de performances, je rends hommage à Victor Hugo, Guillaume Apollinaire, Paul Bergèse, Marino Moretti et tant d’autres créateurs qui se sont saisis de ces instants d’essor et de déclin. Ces actions ne réinterprètent pas des textes de ces écrivains mais s’élaborent à travers le prisme des souvenirs d’une enfance vécue à Alger avec de longs après-midi passés à la plage. Ainsi, j’utilise des matériaux évoquant ces paysages marins tels que des éléments de couleurs turquoise prédominantes, la brise transportant le sable, le bruit des vagues, des poissons et des fruits juteux en tout genre et des vielles barques amarrées. Ces évocations d’images lointaines, approximatives et aléatoires tendent par l’immersion à créer une logique harmonieuse à l’instar d’une incontrôlable et fatale organisation du monde et des astres. De cette manière, dévoiler la portée de certaines anecdotes comme par exemple la célébration annuelle de Iemanja, déesse yoruba de la mer, le jour de ma naissance.

Évènements

-1- Accion!MAD17. festival international de performance. Madrid (ES), 2017

-2- A PART festival international de performance. Katowice (PL), 2017

-3- Association artistique Les ateliers du vent. Rennes (FR), 2017

-4- Galerie régionale d'art de Kalisz (PL), 2015

-5- La Muga Caula. festival international de performance. Les Escaules (ES), 2015

-6- Galeria Raczej. Poznan (PL), 2015

"Infini Equilibre"

Dans ce cycle de performances je m’inspire des travaux anthropométriques d’Yves Klein en y regroupant les notions d’extension, débordement et multiplication du corps. Pour cela, je réalise des monochromes en y incluant mon corps par un procédé de camouflage pour établir des tentatives de disparitions visuelles. Par une temporalité longue et des postures d’immobilité, ce cycle tend également à construire des ponts entre la performance et l’installation. Dans cet échange je m’intéresse à établir une analogie entre le corps laissant une trace et le corps en tant que trace.

Évènements

-1- MEM festival international d'arts experimentaux. Bilbao (ES), 2016

-2- Malamut biennale internationale de performance. Ostrava (CZ), 2015

-3- Centre d'art universitaire de Toulouse (FR), 2014

-4- AFIAC : Contemporary Art Association - Serviès (FR)2013

"Corpulences"

« Imagine le corps comme un puzzle, avec par exemple à la place du nez le genou, à la place de la cheville une bouche, à la place du dos un orteil, à la place des côtes les cheveux… »

Je réalise dans cette série d’actions, des empreintes photographiques ou peintes de mes membres que j’accroche par la suite dans l’espace d’exposition. L’accrochage est effectué de façon géométrique : soit par un assemblage symétrique, soit par imbrication des formes carrées des photos/toiles. Le dispositif visuel met en évidence un plan vertical sur le mur avec l’accrochage, et d’un plan horizontal, au sol, de mon corps déshabillé pour la prise des photos ou empreintes.

Dans ces deux dimensions, j’établis une transformation en partant de zones physiques vers une structuration graphique normalisée au mur. Constituer ces formes immatérielles de parties de mon corps marquées par l’usure et la maladie me permet de mettre en paradoxe cette représentation idéalisée et d’ouvrir un champ de possibilités dans une mémoire singulière et diversifiée.

Évènements

-1-

-2- Traverse Vidéo #18 rencontre de vidéos expérimentales. Toulouse (FR), 2015

-3- BIPOLAR festival international de performance. Sopot (PL), 2015

-4- Blauvershiebung programme à KUB Gallery. Leipzig (DE), 2015

-5- PERFLUX rencontre de performance à Serviès (FR), 2014

Cette action est une construction poétique inspirée d'actes réalisés et d'objets utilisés entre les années 2010 et 2014. Plus qu ' une rétrospective, en usant de situations qui ont indépendamment formé des concepts, je tente de mettre en évidence un processus plus global de l'ensemble de mes intentions artistiques. Sans aucune interprétation car c 'est l'espace et la succession des actes qui déterminent les ponts entre les éléments. Il y a l'idée de rassembler mais aussi d'effriter toutes les images déjà établies en les confrontant les unes aux autres.

Évènements

-1- Tempting Failure festival international de performance et noise art. Londres (UK), 201

-2- Le Nuage en Pentalon festival de poésie d'action. Toulouse (FR), 2015

-3- "Corpulences" exposition personnelle à Centre d'Art Universitaire.Toulouse (FR), 2014

"Griffure"

Tatouage - Performance

Artifist Galerie (Pau) –5 Décembre 2015

« Griffure » est un projet de performance collaborative entre Kamil Guenatri, artiste performeur, et Caroline Cottereau, artiste tatoueuse.

Cette action se produira en parallèle du Téléthon, évènement télévisuel d’envergure nationale visant à récolter des fonds pour la recherche scientifique dans le domaine des myopathies et maladies neurologiques.

L’idée de la performance est de rendre public (pendant le prime à la télévision) un acte de tatouage. Une inscription du numéro d’appel pour faire les donations, 3637, sur le bras du performeur lui-même myopathe.

A une époque de l’année, juste avant les fêtes, se multiplient des actions de charité en toute somme louables mais qui « exhibent » néanmoins les malades dans une posture réductrice et larmoyante. Cette initiative relève dans ce sens d’une critique sociale, politique et plus globalement philosophique dans la notion de liberté de disposer du corps en toutes circonstances.

C’est aussi pour le tatoué et comme pour tous tatoués, un acte de mémoire et d’affect. Les vieux souvenirs d’enfance, ceux des parents scotchés à la parole de Claude Sérillon interviewant les familles des malades et les medecins, dans une quête humaine inlassable de guérison.

This article is from: