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Thomas Garet

Pour bien commencer l’année, quoi de mieux qu’un contre-modèle? Dans ce bref chef-d’œuvre du «roman psychologique», Benjamin Constant est allé sonder les paradoxes de l’âme et la complexité des relations amoureuses, dont Adolphe et Ellénore sont les deux victimes.

l'auteur

Benjamin Constant (1767 - 1830) est un romancier et homme politique français. Adolphe est en partie inspiré de sa vie, et notamment de ses relations amoureuses avec Charlotte de Hardenberg et Madame de Staël, autrice de célèbres traités sur la littérature comme De l’Allemagne ou De la littérature. Le résumé

L’œuvre commence par un «avis de l’éditeur» fictif dans lequel le narrateur prétend avoir récupéré d’un inconnu désespéré le texte que nous nous apprêtons à lire. Ce texte, mis en abyme, est le récit d’Adolphe, un jeune homme de mauvaise réputation qui décide de séduire une femme mariée, de dix ans son ainée: la belle Ellénore. S’il parvient à ses fins, Adolphe ne tombe pourtant jamais véritablement amoureux d’Ellénore. Celle-ci choisit en revanche de tout abandonner pour pouvoir suivre son amant. Pris à son propre piège, Adolphe ne sait plus comment s’extirper de cette situation délicate. On peut penser que ce personnage est le précurseur du héros romantique: pourtant, il n’en est rien. Adolphe, qui n’est pas vraiment mélancolique, se caractérise par sa compréhension fine d’une fatalité à laquelle il ne peut échapper, ce qui le rapproche d’un héros tragique.

l'avis de janette

Adolphe est un exemple typique de «roman d’analyse» ou «roman psychologique». En effet, le récit étant en grande partie rédigé à la première personne, il nous permet de partager l’intimité du personnage et particulièrement ses réflexions, les jugements qu’il porte. Ainsi donc, dans ce type de récit, les péripéties, peu développées, passent au second plan par rapport aux tribulations de l’âme. l'extrait