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CULTURE

Noémie Labrosse exposant ses peintures majoritairement figuratives au marché de la création Créé en 1979, le marché de la création réunit près de 150 créateurs d’art chaque dimanche de 8h à 13h dans le 5ème arrondissement de Lyon. Parmi ces artistes, on retrouve des peintres, sculpteurs, graveurs ou encore photographes. Cet événement hebdomadaire et incontournable leur permet ainsi de vendre leurs œuvres à des passionnés d’art ou tout simplement créer un réseau. «Ce sont des rencontres qui se font sur la longueur. On donne notre carte de visite puis on se rencontre sur une commande quelques semaines après», explique Noémie Labrosse, participante à ce marché depuis juin 2019.

©Noemie Labrosse

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«J’ai beaucoup créé pour ne pas être mal au quotidien»

Pendant les confinements, le marché de la création a dû fermer ses portes. Un coup dur pour les artistes qui ont été grandement impactés et qui ont dû s’adapter à cette situation. 2020 a été une année difficile pour tout le De nouvelles créations pendant les confinements les commandes acquises au préa lable. monde. Parmi les professions les Pour ce second confinement, les explus touchées, on trouve les artistes. Les créateurs ont dû alors trouver positions et le marché étant fermés, Pendant plus de trois mois, les expo- des solutions pour s’adapter à cette elle se concentre sur sa peinture, sa sitions ont été interdites et le marché situation jamais connue auparavant. communication et des nouveautés. de la création annulé. Noémie Labrosse a alors beaucoup Elle réalise notamment des créations L’impact économique a donc été im- créé pendant le premier confinement de peintures numériques sur-meportant et Frédéric Huan, exposant pour «ne pas être trop mal au quoti- sure (d’après photo), de la peinture au marché depuis trois ans, a par dien». «J’ai eu l’idée de réaliser une sur céramique en collaboration avec exemple perdu 58% de ses revenus série de peintures sur le masque et Angry Pixie, une boutique lyonnaise, sur un an acquis grâce à ce marché. toutes les émotions que j’ai pu res- et des commandes. «Vu le contexte, Outre un problème financier, cette sentir. Puis je les partageais sur mes je peux travailler à distance et les enfermeture a été aussi difficile psycho- réseaux sociaux», explique-t-elle. voyer. S’il n’y avait pas la Covid-19, logiquement. «En tant que dessina- Mais surtout, cette artiste peintre a cette période aurait davantage été teur, on est un peu des moines. Cela pris le temps de concevoir sa bou- rythmée par les expositions, les fait du bien de croiser du monde et il tique en ligne. Un outil indispensable événements de Noël et le marché», y a une bonne ambiance», souligne pour vendre ses œuvres. C’était d’ail- conclut-elle. l’illustrateur qui a mis en vente ses leurs l’un de ses seuls revenus avec livres pendant le confinement. Anthony Comberousse