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Les différents types de greffes de cellules souches
de retourner dans la moelle osseuse, où elles vont se diviser et croître afin de repeupler la moelle osseuse. Environ 36 à 48 heures après son administration, les concentrations sanguines et tissulaires de melphalan sont très faibles et ne nuisent pas à la croissance des nouvelles cellules souches. L’ensemble de ce processus de prélèvement et de réinjection est appelé greffe de cellules souches, ou « sauvetage » par les cellules souches, parce que ces dernières « sauvent » la moelle osseuse des effets de la chimiothérapie à haute dose.
L’autogreffe de cellules souches (AGCS) : le terme exact est « THD avec greffe de cellules souches ». Les cellules souches sont prélevées chez un patient atteint d’un myélome après un traitement initial et sont réinjectées après l’administration du traitement par melphalan à haute dose. Il s’agit du type de greffe de cellules souches le plus courant. La procédure peut être réalisée une fois (autogreffe simple) ou deux fois (greffe double ou en tandem), bien que la transplantation en tandem devienne moins courante à l’ère des nouvelles thérapies efficaces. La greffe allogénique de cellules souches : les cellules souches sont prélevées chez un membre de la famille qui présente un système
antigène leucocytaire humain (HLA, human leukocyte antigen)
compatible, mais qui n’est pas un vrai jumeau. Habituellement, le meilleur donneur est un frère ou une sœur. À nouveau, les cellules souches sont réinjectées après un THD. Les effets anti-cancer de ce type de greffe découlent en partie de la chimiothérapie à haute dose, et en partie des cellules greffées (ou transplantées). Les cellules du système immunitaire greffées considèrent les cellules cancéreuses du receveur comme étrangères, les attaquent et les éliminent. C’est ce qu’on appelle « l’effet du greffon contre le myélome ». Le problème avec les cellules du système immunitaire du donneur, c’est qu’elles peuvent aussi reconnaître certaines cellules normales du receveur comme étrangères et donc les attaquer, provoquant la maladie du greffon contre l’hôte (MGCH). Certains cas de MGCH sont contrôlables, d’autres ne le sont pas. Lorsque la MGCH ne peut pas être contrôlée, elle est mortelle. La greffe allogénique myéloablative est rarement utilisée chez les patients atteints d’un myélome en raison d’un risque de décès dû à la MGCH avoisinant les 45 %. La greffe allogénique totale a été largement abandonnée pour les patients atteints d’un myélome au début des années 1990.