magazine IT n°950

www.industrie-techno.com

OBSERVEZ LA FABRICATION D’UN PLASTIQUE INTELLIGENT

CONCEPTION & DESIGN PRODUCTION & ROBOTIQUE NUMÉRIQUE & INFORMATIQUE ÉNERGIE & ENVIRONNEMENT

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TENDANCES TECHNO POUR BOOSTER VOTRE COMPÉTITIVITÉ ccPAGE 22

UNE FEMME, UNE TECHNO ccPAGE 6

Elle a envoyé un laser sur Mars

Muriel Saccoccio, lauréate du Prix des ingénieurs de l’année

CAHIER TECHNIQUE ccPAGE 57

La sécurisation des réseaux sans fi fill

Une course effrénée entre pirates et concepteurs

N°950ccDÉCEMBRE 2012 - 16,50 

MATÉRIAUX & CHIMIE

1 5 0 A N S D ’ I N N O VAT I O N S F E N W I C K

Notre prochaine innovation, c’est la vôtre.

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www.industrie-techno.com

EDITO

Question de valeur

ccMURIEL DE VERICOURT RÉDACTRICE EN CHEF

THOMAS GOGNY POUR IT

mdevericourt@industrie-technologies.com

Le jeu, les femmes et les travaux d’ingénieurs : de ces trois passions, la première serait, dit-on, la plus rapide pour se ruiner, la deuxième la plus agréable et la troisième, la plus assurée. La boutade en dit long sur la perception de la démarche d’innovation et sur la tentation lancinante, surtout en période de crise, de faire l’impasse sur le long terme. Dans un contexte économique difficile, est-il judicieux de faire le choix de mettre provisoirement sa R&D en sommeil, coûts coupés ? Surtout pas, bien sûr !

Mais pour assurer sa position, la recherche industrielle doit prouver qu’elle remplit sa mission : stimuler l’innovation et au final, créer de la valeur.

C’est justement cet important défi que la rédaction d’Industrie & Technologies a souhaité relever avec vous.

Depuis plusieurs mois, nous l’avons placé au cœur de nos réflexions sur l’évolution de nos contenus.

Identifier pour vous les innovations à fort Identifier pour vous potentiel est notre marque de fabrique. Nous les innovations vous proposons désormais de découvrir chaà fort potentiel que jour, en quelques minutes à peine, les meilleures d’entre elles via notre service de est notre marque de fabrique. veille, le Fil d’Intelligence Technologique.

Sur notre site Internet, vous pouvez retrouver non seulement cette sélection des technologies les plus prometteuses dans votre espace abonné, mais aussi une mine de renseignements secteur par secteur et des articles pour vous tenir informés en temps réel des innovations les plus compétitives.

Dans notre magazine, enfin, nous vous offrons un contenu dense, fouillé, directement utilisable dans le cadre de votre activité. Avec une nouveauté majeure : nos colonnes vous sont désormais ouvertes pour nous faire partager votre expertise dans votre domaine d’excellence. À votre tour de prendre la parole pour défendre la valeur de l’innovation. cm

DÉCEMBRE 2012ccN°950

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Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

SOMMAIRE

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Julien Elmaleh RÉDACTION Directeur des rédactions Thibaut De Jaegher (9483) Directrice adjointe de la rédaction Anne Debray (9251) Rédactrice en chef Muriel de Vericourt (9957) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteur en chef adjoint Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Rédacteurs Ludovic Féry (9482) (Biotechnologies, matériaux, chimie et qualité) Hugo Leroux (9481) (Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits)

UNE FEMME UNE TECHNO

TENDANCES

Elle a inventé le laser tout terrain

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Mathieu Brisou, Gabriel Siméon et Corinne Zerbib

SANTÉ

RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Direction artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Infographie Florent Robert (9495)

Muriel Saccoccio,

La substitution de l’huile de palme fait recette

cc PAGE 6

Un disjoncteur pour super-réseaux

ingénieur Cnes, lauréate du prix spécial du jury au PIA 2012

COMMERCIAL Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Dominique Tran (9578) Chef de publicité Flora Morel (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie : Piero Tomassi (9690) Allemagne/Suisse/Autriche : Axelle Chrismann (9259) Benelux : Huson International Media (Rodric Leerling) +31 (0) 229 841 882 Grande-Bretagne : Huson International Media (Stuart Payne) +44 (0) 1932 564 999 États-Unis : Huson International Media +1 212 268 3344 Espagne : B2B Communication (Juan Jose Bellod) +34 91 319 8177 Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Hiam Azocar (9985) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier sa décision.

ÉCONOMIE

Des camions récupèrent l’énergie perdue cc PAGE 13

SÉCURITÉ

La toxicologie prédictive démocratisée cc PAGE 14

PERFORMANCE

ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314)

Une filière pour surpasser le silicium cc PAGE 16

FRUGALITÉ

MARKETING, DIFFUSION-ABONNEMENTS Directeur Jean-Baptiste Alline (9781) Abonnements Laurence Vassor (9788) Promotion Marie-Sophie Leprince ( 9808) et Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Marketing Damien Delhomme (9786)

L’Internet des objets recycle les fréquences abandonnées cc PAGE 18

TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an : 149 euros TTC Etudiant 51 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) «L’Atlas des usines»: 230 euros TTC (papier) 650 euros (format xls)

4

N°950ccDÉCEMBRE 2012

SÛRETÉ

cc PAGE 12

CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS (9290)

Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info SAS au capital de 38628352 euros. Siège social: 10 place du général de Gaulle 92160 Antony. RCS Nanterre 442.233.417. 10. Siret: 442 233 417 00041. TVA: FR29442233417. Principal actionnaire ETAI. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle.

Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info SAS. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka

cc PAGE 10

CONSOLIDATION

ESI se lance dans l’open source cc PAGE 19

DENSITÉ ÉNERGÉTIQUE

Une batterie aux électrodes remplaçables cc PAGE 21

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : GETTY. SOMMAIRE : T. GOGNY ; P. GUITTET ; GETTY ; G.M. ; D.R.

INDUSTRIE-TECHNO.COM

ROBOTIQUE Les robots sont dans les vignes cc PAGE 8

SOMMAIRE

PRODUITS

EN COUVERTURE

MATÉRIAUX & CHIMIE CONCEPTION & DESIGN PRODUCTION & ROBOTIQUE NUMÉRIQUE & INFORMATIQUE

MATÉRIAUX

Les aciers spéciaux repoussent leurs limites cc PAGE 42

NOUVEAUTÉS

Notre sélection de produits classés en 7 secteurs de référence Électronique cc PAGE 46

Équipement général

ÉNERGIE & ENVIRONNEMENT

cc PAGE 48

Télécoms cc PAGE 50

Chimie - Matériaux cc PAGE 51

5 tendances techno pour booster votre compétitivité En 2013, les équipes de R&D devront faire la preuve de la rentabilité de leurs activités. Convaincue du rôle moteur de l’innovation dans la compétitivité, la rédaction d’Industrie & Technologies a décrypté pour vous les tendances clés à l’œuvre dans cinq domaines : numérique & informatique, production & robotique, conception & design, énergie & environnement, matériaux & chimie. ccPAGE 22

CAHIER TECHNIQUE

La sécurisation des réseaux sans fil

Logiciels cc PAGE 52

Équipements de production cc PAGE 53

Matériels informatiques cc PAGE 54

Bâtiment - Travaux publics cc PAGE 55

LA FABRIQUE DE L’INNOVATION

GENERAL MOTORS Du code dans le moteur cc PAGE 66

Les utilisateurs du Wi-Fi craignent le piratage. Pourtant la sécurisation des réseaux permet aujourd’hui de les déployer de façon sûre. cc PAGE 57

DÉCEMBRE 2012ccN°950

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Une femme, Une tecHno

Elle a inventé le laser tout terrain Pour donner un sixième sens au rover Curiosity, elle a repensé de fond en comble un outil familier, le laser LIBS. Un travail distingué par le jury de la 9e édition du Prix des ingénieurs de l’année (PIA) co-organisé par Industrie & Technologies et dont les retombées dépassent l’exploration martienne.

Muriel Saccoccio, ingénieur Cnes, lauréate du prix spécial du jury au PIA 2012

B

ble de résister aux contraintes extrêmes du vol et de l’atmosphère martienne.

L’innovatrice

cc La

« madame laser » du Cnes

Passionnée par l’optique et l’étude des lasers dès ses études, Muriel Saccoccio apprécie « leur aspect concret et les interactions qu’ils permettent avec la matière ». Elle rêve aussi depuis longtemps de travailler dans le spatial. Son embauche en tant qu’ingénieur au Cnes en 1996, après un bref passage à l’Onera, la propulse directement sur orbite. Au sein du programme Pharao, elle développe la source laser pour une horloge atomique d’une précision inédite, qui sera embarquée l’an prochain à bord de la station spatiale internationale. C’est pendant qu’elle contribue à ce programme qu’elle est approchée par l’astrophysicien

cc Un oUtil d’analyse en conditions extrêmes Utilisée de longue date en laboratoire, la technologie LIBS (Laser-Induced Breakdown Spectroscopy) repose sur l’analyse spectrale de la lumière émise par un matériau transformé en plasma par un laser. L’enjeu de son intégration sur le rover Curiosity a été de rendre ce laser plus compact et plus robuste en vue de son intégration dans l’instrument ChemCam, composé de deux parties : le laser, un télescope et une microcaméra situés dans la tête du robot, et trois spectromètres et de l’électronique localisés dans le corps du robot. Les efforts pour rendre l’outil résistant aux vibrations, aux radiations et aux écarts de température auront des retombées dans les environnements terrestres extrêmes.

N°950ccdécembre 2012

Sylvestre Maurice, du Centre d’étude spatiale des rayonnements. Il souhaite transférer la technologie Libs, pour Laser-induced breakdown spectroscopy, à la planétologie. Grâce à ce procédé, qui analyse le spectre chimique de la matière soumise à un laser, les robots d’exploration pourraient s’épargner des déplacements en déterminant la composition des roches à plusieurs mètres de distance.

L’innovation

cc Un

laser prêt pour l’espace

Muriel Saccoccio planche sur le projet dès 2001. En 2004, quand la Nasa lance son appel à propositions pour la mission MSL, le prototype est déjà prêt. Sélectionné, ChemCam devient une priorité pour le Cnes, qui y investit près de 20 millions d’euros. Sylvestre Maurice est nommé responsable scientifique de l’instrument. Manque un chef de projet pour la partie technique. Toute désignée, Muriel Saccoccio hésite pourtant. « Je pensais qu’il était encore un peu tôt dans ma carrière pour ce genre de responsabilité. Des collègues m’ont demandé pourquoi je ne postulais pas et j’ai fini par réaliser que c’était une opportunité fantastique. Quand je suis enfin allée voir Sylvestre Maurice, il m’a dit « J’ai failli attendre!»

Face à des contraintes fortes – le laser de ChemCam ne doit peser que 600 grammes pour 20 centimètres d’envergure – Muriel Saccoccio et la vingtaine de personnes qu’elle coordonne ont dû se montrer astucieux. «Le meilleur moyen d’avoir un sys-

CneS

eaucoup de stress avant un immense soulagement.

C’est comme cela que Muriel Saccoccio décrit les instants qui ont précédé l’atterrissage de Curiosity sur Mars, le 6 août 2012. Celle qui a participé à l’élaboration de l’un des dix instruments de l’astromobile dans le cadre du programme Mars Science Laboratory (MSL) a assisté à l’événement en direct, depuis le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena, aux États-Unis.

«Pour certains, c’était un événement aussi important que le premier pas de l’homme sur la Lune en 1969. » Pour l’ingénieur du Cnes, il s’agissait surtout d’un aboutissement. Bien avant de fouler le sol de la planète rouge, le laser destiné à analyser les roches à distance, dont elle a piloté la conception, se préparait un bel avenir sur terre. Les spécialistes de la prospection minière ont en effet déjà manifesté leur intérêt pour cet outil miniaturisé et capa-

T. GOGny POUr IndUSTrIe eT TeChnOLOGIeS ; TABLeTTe SAMSUnG.

MUrIEL SaccoccIo Ingénieur au cnes depuis 1996, Muriel Saccoccio a été formée à l’École normale supérieure de Lyon et à l’École nationale de l’aéronautique et de l’espace de Toulouse, avant de débuter sa carrière à l’Onera. elle a développé la source laser pour deux programmes spatiaux : la mission Pharao de 1996 à 2005 et le programme Mars Science Laboratory de 2001 à 2011.

tème robuste est de le faire simple », résume-t-elle. Les lasers Libs utilisent un cristal qui implique une régulation thermique de l’instrument? Il est remplacé par un cristal exotique, qui permet d’utiliser le laser sur une large plage de températures, de moins 40 à plus 40 degrés. Les lasers spatiaux défaillent parfois en l’absence d’oxygène? Qu’à cela ne tienne, celui de ChemCam sera étanche et rempli d’air sous pression.

Le sUccès cc Bientôt

des répliques terrestres

Dix ans : c’est le laps de temps communément admis pour la mise au point d’une nouvelle technologie spatiale. L’équipe de Muriel Saccoccio a abouti au modèle

de vol en seulement trois ans et demi, et quatre ou cinq prototypes. Finalement repoussé de 2009 à 2011 du fait de difficultés techniques indépendantes du travail de l’équipe française, le voyage sur Mars n’est qu’une étape. ChemCam a en effet suscité l’intérêt bien avant les premiers tirs lasers du rover martien. « Nous avons eu des sollicitations variées dès 2008, notamment d’agences spatiales étrangères à la recherche d’options pour explorer d’autres astres ou planètes. Thales Optronique, qui a industrialisé le laser, a aussi été approché par différentes entreprises pour des applications terrestres », souligne la chef de projet. Une société australienne spécialisée dans la prospection minière a par exemple manifesté son intérêt. Le niveau de compacité et de robustesse du LIBS développé dans le

cadre de Curiosity rend possible l’exploration d’environnements terrestres extrêmes, caractérisés par de fortes températures ou un haut niveau de radioactivité.

Certes, le budget n’est pas celui de la Nasa. « Mais il n’y a pas non plus besoin d’un système aussi robuste que Curiosity, capable de résister aux vibrations du lancement, aux chocs de l’atterrissage et au fonctionnement pendant deux à cinq ans minimum sur Mars. » Après 10 000 tirs lasers, ChemCam promet quelques surprises concernant l’histoire de la planète rouge. Pour l’heure, un autre projet occupe Muriel Saccoccio : une nouvelle génération de spectromètre pour un satellite d’observation, terrestre celui-là. cm ccLudovic Fery lfery@industrie-technologies.com

décembre 2012ccN°950

INDUSTRIE-TECHNO.COM PRODUCTION & ROBOTIQUE

MATÉRIAUX & CHIMIE

ÉNERGIE & ENVIRONNEMENT

Robotique Les robots sont dans les vignes

La société Vitirover a présenté sur le salon Vinitech, qui s’est déroulé à Bordeaux du 27 au 29 novembre, un robot tondeur destiné à l’entretien des bandes herbeuses se situant entre les rangs de ceps de vigne.

Totalement autonome, cet équipement travaille à l’intérieur des limites GPS de la parcelle sur laquelle il doit intervenir.

Avec ses 11 kg pour 74 x 39 x 26 cm, ce petit gabarit s’auto-alimente en énergie grâce à un panneau solaire. Capable de passer entre les ceps et de tondre jusqu’à 2 cm de leur pied sans les abimer, il évite le recours à des épandages chimiques ou à des machines viticoles beaucoup plus lourdes, vignes qui tassent la terre et sont moins précises. cm

Électronique un microscope électronique et optique pour le contrôle des matériaux

La start-up suisse Attolight et le CEA Leti (Laboratoire d’électronique de technologie de l’information) ont conclu un partenariat de co-développement de microscopes à cathodoluminescence à destination de l’industrie des semi-conducteurs. Cette technologie d’Attolight, qui combine un microscope électronique avec un microscope optique, permet de révéler des traces infimes d’impuretés et des défauts cristallins invisibles avec d’autres techniques d’imagerie.

Elle permet ainsi de caractériser de manière non-destructive et de comprendre en profondeur les structures et les propriétés de la matière.

La méthode ouvre de nouvelles perspectives aux équipes de recherche et développement cathodoluminescence sur les matériaux. cm

Mécanique L’écoconception française fait école outre-Rhin

Le cabinet allemand de conseil I.con Innovation GmbH vient de signer un accord avec le Cetim et l’Ensam pour utiliser auprès de ses clients la méthode d’intégration de l’écoconception Maieco.

Cette dernière est intégrée dans la norme française NF E 01-005 (Écoconception des produits mécaniques). Une première application est en cours pour le développement d’une machine d’essai de corrosion.

C’est une véritable reconnaissance pour le Cetim, les acteurs allemands étant connus pour leur engagement dans la gestion efficiente des ressources matières et énergétiques Maieco et la recherche de solutions alternatives. cm

PIA 2012 8

PRIX DES INGÉNIEURS DE L’ANNÉE 2012

CONCEPTION & DESIGN

Fil de veille techno Le photovoltaïque tout carbone c Des chercheurs de

l’université de Stanford ont mis au point la première cellule « tout carbone ». Leur but : faire oublier le silicium. carbone

RETROUVEZ CHAQUE JOUR L’ESSENTIEL DE L’INNOVATION DANS NOTRE FIL D’INTELLIGENCE TECHNOLOGIQUE

Dossier

Les défis du cloud c L’informatique

se dématérialise à travers le cloud computing.

Les services sont-ils utiles et fiables? Réponse avec ce dossier d’Industrie et Technologies cloud

DÉCOUVREZ LES DOSSIERS D’IT DANS VOTRE ESPACE ABONNÉ

Tribune c Pour Dimitri Caudrelier,

directeur des affaires au cabinet Quantis, utiliser l’empreinte eau se justifie désormais pour l’industrie.

Caudrelier

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Retrouvez les neuf ingénieurs distingués par Industrie & Technologies et L’Usine Nouvelle.

N°950ccDÉCEMBRE 2012

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TENDANCES

Santé La substitution de l’huile de palme fait recette Améliorer la qualité nutritionnelle des produits en se passant des mauvaises matières grasses ?

Les industriels de l’agroalimentaire n’ont pas attendu un texte de loi pour y songer.

Certains ont même réussi à tourner cette contrainte en avantage compétitif, en inventant au passage des aliments qui se différencient par un bénéfice santé avéré. ranle-bas de combat dans l’agroalimentaire. Les rebondissements autour de l’amendement dit « Nutella » ont relancé l’intérêt des professionnels du secteur pour la substitution des huiles de palme, de palmiste et de coprah, sur lesquelles le texte prévoyait d’augmenter les taxes de 300 %.

B

cc Améliorer

l’intérêt nutritionnel du produit sans changer le goût

Adoptée au Sénat le 7 novembre avant d’être repoussée 13 jours plus tard, cette disposition pourrait connaître une seconde vie dans un futur projet de loi de santé publique. Elle rejoint en tout cas une préoccupation que les industriels ont d’ores et déjà prise à bras-le-corps. « Depuis environ 18 mois, ils ont énormément travaillé sur le remplacement de l’huile de palme et ont majoritairement trouvé des solutions de substitution », constate Elisabeth Llop, chef de produit Alimentation chez le distributeur Azelis. Biscuits, viennoiseries, sauces,

PROCESS PRÉSERVÉ

chocolat, chips… Nombre de fabricants sont concernés.

Pointée du doigt pour l’impact environnemental de sa culture, l’huile de palme l’est également pour sa richesse en acides gras saturés, qui augmentent le taux de LDL-cholestérol dans le sang, entraînant un fort risque de maladies cardio-vasculaires. Reste que du point de vue de la production, sa composition chimique est au contraire un atout.

Avec un point de fusion compris entre 35 et 42 °C, il s’agit de la principale huile quasi solide à température ambiante. Elle offre donc une texture difficile à imiter. Elle est

cLa recette retenue par Bjorg a évité une modification du process de fabrication de ses biscuits.

L’entreprise a opté pour l’huile de tournesol dans ses biscuits au chocolat noir.

en outre sans saveur, rancit moins rapidement que les autres huiles végétales et coûte environ deux fois moins cher que son équivalent issu du colza ou du tournesol.

D’où un véritable casse-tête pour préserver la texture en améliorant la qualité nutritionnelle sans modifier le goût ni faire exploser les coûts. « Il est beaucoup plus

Orange mécanique de la pulpe d’orange au lieu de l’huile de palme, c’est le pari gagné par Agrotec à la demande d’un fabricant de pâte à tartiner. « La pulpe d’orange fraîche issue des jus d’orange en Floride est déshydratée, puis expansée mécaniquement pour qu’elle présente une surface d’absorption plus forte et donc retienne beaucoup plus d’eau », explique Elisabeth Llop, chef de produit Alimentation chez Azelis, qui commercialise ce texturant. La matière grasse est ainsi remplacée par la fibre et de l’eau. L’avantage est notable en termes de coût : la fibre absorbe en effet jusqu’à 7 fois son poids en eau !

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N°950ccDÉCEMBRE 2012

Hier

Aujourdhui

D.R.

c Utiliser

TENDANCES

SANTÉ PROTÉGÉE c Le recours à un mélange d’huile de tournesol, de beurre de cacao et d’huile de coco a permis de réduire de 39 % les acides gras saturés dans la pâte à tartiner Casino, désormais promue pour sa qualité nutritionnelle.

RÉGLEMENTATION ANTICIPÉE

facile d’innover sur de nouveaux aliments que de remplacer l’huile de palme sur des produits auxquels les consommateurs sont habitués. Tout changement de texture, de goût ou d’apparence peut détourner les clients. Ce qui réduirait à néant tous nos efforts ! », s’exclame Gwenaelle Fuzellier, chef de groupe R&D chez Distriborg, qui commercialise notamment les produits Bjorg.

à adapter le process à la nouvelle recette

P. GUITET

cc Parvenir

La pâte à tartiner chocolatée est devenue le symbole de la complexité de cette équation à plusieurs inconnues. François Chabrier, chef de projet au sein du centre technique agroalimentaire Agrotec, en a fait l’expérience au cours d’une mission pour une petite entreprise qui en commercialise.

«Nous avons eu recours à un texturant. Il s’agit d’une fibre d’agrume dotée d’un fort pouvoir de rétention d’eau et qui offre une bonne tenue», explique-t-il. Bjorg, qui remplace progressivement aussi l’huile de palme dans tous ses produits, évoque la combinaison d’huile de tournesol avec des épaississants ou des antioxydants sur cer-

c En choisissant de supprimer totalement l’huile de palme au profit du beurre de cacao dans ses chocolats, Carrefour va au-delà de la réglementation qui autorise 5 % d’huile de palme dans ce type de produit.

taines denrées pour améliorer la texture. «Dans certains cas, comme les pâtes de biscuits, il suffit de réadapter l’hydratation de la pâte, sans modification majeure de la recette», note Gwenaelle Fuzellier.

Chez Casino, la transformation a été réussie dans près de 70% des cas. Le distributeur a même réussi à tourner cette contrainte en avantage compétitif. Sa pâte à tartiner Noisette est aujourd’hui promue pour sa qualité nutritionnelle. «Après plus de deux ans de recherche, un fabricant nous a proposé une solution: un mélange d’huile de tournesol, de beurre de cacao et d’huile de coco. En ajustant le process de fabrication, on obtient un produit qui reste stable, a bon goût et contient 39% d’acide gras saturés en moins», explique Yvan Chamielec, en charge de la qualité des produits.

Bien que les proportions soient tenues secrètes, le mix fait l’affaire notamment parce qu’il contient de l’huile de coco, très proche de l’huile de palme. Également concernés, les produits frits congelés. Chez Findus, la solution a été

trouvée dès 2009. À cette date, le fabricant de produits frits congelés a mis sur le marché des produits sans huile de palme, moyennant quelques concessions. «Avec les huiles de colza et de tournesol, la friture dure plus longtemps à une température moins élevée. Il faut également changer l’huile de friture plus souvent», indique Stéphane Pierrard, directeur R&D Findus France Espagne. Les procédés de congélation ont aussi été adaptés. « L’huile de palme, cristallisait rapidement. Désormais, nous refroidissons plus fortement les produits pour la surgélation.» Autant d’adaptations coûteuses, mais qui procurent au géant des surgelés une certaine sérénité face au feuilleton réglementaire. cm cc CORINNE ZERBIB redaction@industrie-technologies.com

DÉCEMBRE 2012ccN°950

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TENDANCES

cc EN BREF

Sobriété Des disques durs ultrafins et économes

Le disjoncteur d’ABB pour courant continu à très haute tension associe un interrupteur mécanique et des valves électroniques.

À l’occasion de ses 20 ans l’établissement singapourien Data Storage Institue (DSI) a dévoilé un disque dur hybride 2,5 pouces de 5 millimètres d’épaisseur. Conçu pour les produits mobiles, ce prototype nommé A-Drive peut stocker jusqu’à 1 To et dispose de 32 Go de mémoire flash. 30 % plus économe qu’un disque dur classique, il pourrait rivaliser avec les SSD en termes d’encombrement et de capacité. Il devrait être commercialisé en volume par les sociétés Seagate et Western Digital en 2013. cm

C’est une innovation capitale pour la sécurisation des réseaux électriques du futur. Un disjoncteur fonctionnant en

courant continu et à très haute tension a été mis au point par ABB. D’après le spécialiste suisse des équipements électriques, il peut couper l’équivalent du courant généré par une centrale nucléaire en cinq millisecondes. Le battement d’ailes d’une abeille. Pour atteindre une telle performance, le système combine l’état de l’art en matière d’électronique de puis-

sance, des valves dites IGBT, pour « Insulated gas bipolar transistor » et des interrupteurs mécaniques ultrarapides.

ABB est en discussion avec des gestionnaires de réseaux pour identifier des projets pilotes où tester son disjoncteur.

La technologie est en tout cas prometteuse dans le cadre de l’évolution des réseaux électriques, qui privilégient, à haute tension le courant continu, moins dissipatif que le courant alternatif. ccH. L.

Diversification La seconde vie pour des médicaments

Qualité Un film plastique pour faciliter le démoulage

Un film polymère facilitant le démoulage des pièces en plastique renforcé de fibres (FRP) a été obtenu par des chercheurs de l’Institut Fraunhofer. Nommé Flexplas, il mesure 0,1 millimètre et s’insère entre le moule et la pièce. Au démoulage, il évite toute trace de résidus chimiques sur les pièces et limite les opérations de nettoyage des moules.

L’innovation est actuellement à l’essai chez des industriels partenaires. cm

12

N°950ccdécembre 2012

Xx

Repositionner des médicaments grâce à des modèles in silico et in vitro : tel est le cœur de l’activité de la start-up Harmonic Pharma.

Son nom fait référence aux harmoniques sphériques, la méthode mathématique qu’elle a appliquée à la chimie pharmaceutique. « Notre technologie nous permet de simuler plusieurs centaines de conformations différentes d’une même molécule, en changeant sa forme ou ses propriétés physico-chimiques », explique Sté-

Empreinte moléculaire d’un composé à intérêt thérapeutique.

phane Gégout, directeur général de la start-up lorraine, qui réunit des anciens chercheurs du CNRS et de l’Inria. Pour un médicament commercialisé ou en phase de développement, le logiciel identifie de nouvelles cibles thérapeutiques. Une alliance signée avec l’Institut Curie devrait accélérer le passage aux essais cliniques de molécules libres de droit dans le champ du cancer, sur trois organes cibles : les poumons, le sein et l’œil. ccL. F.

D.R.

L’A-Drive : 1 To de stockage, 32 Go de mémoire flash et 5 mm d’épaisseur.

Sûreté Un disjoncteur pour super-réseaux

TENDANCES

Économie Des camions récupèrent l’énergie perdue Le constructeur de poids lourds Renault Trucks va utiliser le cycle thermodynamique dit de Rankine pour produire de l’électricité à partir de la chaleur des gaz d’échappement. L’uti-

Métamorphoses

la révolution des matériaux by

es aillé gne t é d Infos tion en li scrip & in

lisation de cette énergie Ce système transforme perdue permettrait à en électricité, la chaleur des gaz d’échappement. terme des économies de carburant de 5 à 10 %. Principe : récupérer l’enthalpie des gaz d’échappement du véhicule et la transformer en électricité, grâce à une génératrice intégrée à une turbine. « Près de 30 % d’un plein de véhicule s’envole sous forme de chaleur dans les gaz d’échappement. C’est une perte pure », explique Dimitri Lortet, chef de projet aux études moteur chez Renault Trucks. L’électricité ainsi produite alimente les composants et auxiliaires électriques du véhicule et soulage la consommation de l’alternateur. Le système Rankine est déjà largement utilisé pour les moteurs à combustion externe, notamment pour les machines à vapeur marines, et pour les systèmes frigorifiques, ainsi que pour les pompes à chaleur. ccJ.-F. P.

La vitrine des matériaux innovants

cc EN BREF

Substitution Des matériaux classiques comme alternative au graphène

Les TMDC (dichalcogènures de métaux de transition) pourraient constituer une alternative satisfaisante au coûteux graphène, selon un article publié par la revue Nature Nanotechnology, qui fait le point sur l’état des recherches sur le sujet.

Entre autres, le sulfure et le séléniure de molybdène (MoS2 et MoSe2), ainsi que le sulfure et séléniure de tungstène (WS2 et WSe2) présenteraient des propriétés physiques proches du matériau carboné. cm

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Le sulfure de molybdène peut remplacer le graphène dans une puce.

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Silicium MoS2

Drain

décembre 2012ccN°950

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TENDANCES

Sécurité La toxicologie prédictive démocratisée

Le N°1 mondial des salons de sous-traitance industrielle

La boîte à outils QSAR 3.0 est un outil complet pour prévoir de façon fiable les propriétés des produits chimiques.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié la troisième version de son logiciel Qsar ToolBox. Cette boîte à outils gratuite

facilite la prédiction de la toxicité des molécules. Elle enrichit les méthodes alternatives aux expérimentations animales pour constituer les dossiers d’enregistrement de substances chimiques, notamment dans le cadre de la réglementation européenne Reach. Parmi les innovations de cette nouvelle mouture, la possibilité d’évaluer les mélanges simples et les incertitudes liées au fait qu’une même molécule peut présenter des géométries différentes. Autre apport : le risque de métabolisation des composés en sous-produits toxiques est pris en compte. Qsar Toolbox se veut utile aux PME, les logiciels payants leur étant inaccessibles pour cause de coûts prohibitifs. « Trop de dossiers d’enregistrements Reach risquent d’être rejetés car ils reposent sur des analyses prédictives sans base scientifique solide », déplore Bob Doderich, chef de la division environnement, santé et sécurité à l’OCDE. cc H. L.

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cc EN BREF

Qualité Un nez électronique pour l’industrie

Un dispositif de caractérisation des odeurs, Le nez électronique qui sera commercialisé de Prone Systems repose d’ici un an et demi sur des capteurs à quartz. notamment pour des applications de contrôle qualité en continu a été développé par la start-up Prone Systems en partenariat avec le CEA. Le dispositif, capable « d’apprendre » une odeur et de la reconnaître comme le nez humain, repose sur des capteurs à quartz.

Après traitement informatique du signal, le système pourra reconnaître la même odeur présentée une deuxième fois grâce à sa signature électronique. cm

14

N°950ccdécembre 2012

D.R.

19 > 22 NOVEMBRE

TENDANCES

Fonctionnalités Ansys se renforce dans le logiciel embarqué

cc EN BREF

Communication Le NFC améliore les prestations santé

D.R.

Extended multiphysics simulation: la nouvelle désignation, par Ansys, de son offre témoigne de sa stratégie. Cinq

Des portables équipés de la technologie NFC (Near field communication) pour récupérer sans contact les données, stockées dans une carte, ont été fournis à 126 personnes maintenues à domicile. L’expérimentation menée dans le Bas-Rhin avec une filiale du groupe La Poste et la société Inside Secure pourrait déboucher sur une utilisation avec des données de santé, si le contexte juridique s’y prête. Un déploiement commercial pourrait viser d’autres usages, comme le suivi de maintenance d’infrastructures publiques. cm

mois après avoir intégré la société Esterel Technologies, Ansys envisage plus que jamais de poursuivre son déploiement.

Grâce à une succession Scade, d’Esterel Technologies, est un outil de simulation de logiciel embarqué. d’acquisitions, l’éditeur, l’un des leaders du monde du calcul et de la simu- innovation, avec tous les risques que cela suppose. lation numérique multiphysique s’intéresse de C’est vrai aujourd’hui dans l’aéronautique, mais plus en plus à la mécatronique et au logiciel embar- cela le devient rapidement dans de nouveaux secqué. Comme l’explique Josh Fredberg, vice-prési- teurs tels les énergies renouvelables ou l’automodent marketing d’Ansys, «Notre rôle est d’aider nos bile, notamment grâce au véhicule électrique. Il clients en leur fournissant des outils, afin qu’ils est donc évident que nous devions développer puissent innover plus et plus rapidement. Et le notre offre dans ce domaine, pour répondre aux logiciel embarqué devient un facteur clé de cette demandes de nos clients.» cc J.-F. P.

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TENDANCES

Efficacité La soudure aux nanoparticules plus performante

Performance Électronique de puissance : une filière pour surpasser le silicium

Signée Lockheed Martin, une technologie de soudure pour l’électronique promet de réduire les coûts en améliorant les performances.

Le composé Cuantum Fuse s’utilise aux alentours de 200 °C et se base sur des nanoparticules de cuivre.

La résistance de cette soudure aux vibrations et aux contraintes de températures en ferait une bonne candidate pour l’aéronautique, le spatial et l’industrie des transports. cm

Simplification Le captage de mouvement sans fil

Détecteurs inductifs à transmission radio Steute.

Pour simplifier le câblage des capteurs de mouvement sur les machines, Steute a développé toute une gamme de capteurs inductifs utilisant une technologie de transmission radio.

Ces capteurs RF 96 MIS sont alimentés par une pile longue durée (2 à 5 ans), et les informations tout ou rien transmises selon le protocole radio Enocean vers un récepteur installé dans une armoire électrique. cm

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N°950ccdécembre 2012

Le CEA Leti a produit des tranches de nitrure de gallium de 200 mm.

Le projet MeGan, mené par le Renault avec 15 partenaires, vise à remplacer les composants d’électroniques de puissance en silicium par leurs équivalents en nitrure de gallium (GaN). « Les com-

posants GaN peuvent travailler à des températures et des tensions bien plus hautes.

On réduit donc l’empilement de composants et le besoin de refroidissement », explique Jean-Jacques Aubert, coordinateur du programme au CEA. Sur sa ligne pilote de Grenoble, le CEA Leti teste depuis juillet 2012 la produc-

tion de tranches de 200 millimètres de GaN en conditions industrielles grâce à des machines de déposition de silicium reconverties.

L’architecture des composants est également à l’étude. Trois voies sont explorées avec les partenaires industriels : les moteurs électriques avec Renault, la gestion énergétique avec Schneider Electric et l’aéronautique avec Safran. Le programme, qui prendra fin en 2017, pourrait donc poser les bases d’une filière française. cc H. L.

Rapidité Roctool maîtrise le moulage par compression Un procédé de moulage par compression permettant de finaliser une pièce en deux minutes trente a été exposé par Roctool lors de Jec Americas, qui s’est déroulé à Boston (États-Unis). La pièce produite

par la PME est une coque pour tablette numérique en matériau composite d’une épaisseur inférieure à un millimètre. La technologie utilisée, baptisée 3iTech, consiste en un moule chauffant à induction magnétique porté en quelques secondes à haute température, et à refroidissement hydraulique.

L’électronique et l’automobile, concernées par la production en masse des composites, sont les deux principaux secteurs visés. cc L. F.

Deux minutes trente suffisent pour produire cette coque de tablette numérique.

CEA LEti ; D.R.

cc EN BREF

TENDANCES

Windows 8 rend les applications indépendantes de l’architecture matérielle.

Polyvalence Windows 8 fonctionne aisément sur tous les supports Commercialisé depuis le 26 octobre, Windows 8 offre un potentiel élargi pour le développement des applications sur tout type de supports : versions x86, environnement tablettes Surface de Microsoft, ou produits tiers basés sur une architecture ARM. Au cœur de cette

innovation, Windows RunTime (WinRT). Cette interface de programmation rend les applications indépendantes de l’architecture matérielle. L’exécution du code passe par une interprétation et non plus par une compilation : il est possible d’écrire un logiciel capable de fonc-

tionner indifféremment sur des machines x86 et ARM. L’optimisation du code est indépendante du matériel. « Avec la multiplication des produits Windows comme les tablettes et également les téléphones, on ne perd pas de temps sur l’adaptation du code », commente François Houyer, développeur indépendant spécialisé dans l’e-commerce.

Le développement sous Windows 8 passe par des technologies éprouvées (JavaScript, HTML, Visual Basic/C#/ C++ et XAML). Il est même possible de transformer un site Web en application Windows 8. cc M. B.

Pour alimenter son amidonnerie de Beinheim (Bas-Rhin), Roquette envisage de miser sur la chaleur d’une eau puisée à 2 500 mètres de profondeur. Cette géo-

thermie à usage industriel direct est une première mondiale. Cette chaleur sera fournie par la future centrale de Rittershoffen, distante de 15 km, gérée par la société Ecogi, qui devrait entrer en service en 2015.

Roquette obtiendra ainsi 24 MW de vapeur pour son procédé, soit 25 % de ses besoins.

Cet apport s’ajoute aux 42 MW thermiques de sa centrale à biomasse, inaugurée en décembre 2011. Un vrai challenge en termes d’organisation : « Il faut revaloriser au maximum la chaleur renouvelable pour respecter les objectifs fixés avec l’Ademe », explique le directeur de l’usine, Clément Robert. La vapeur issue de la biomasse et de la géothermie alimentera en priorité les besoins incompressibles du procédé, tandis que les chaudières à gaz assureront les pics de consommation liés aux fluctuations de production. cc H. L.

Recyclabilité Une imprimante 3D réutilise le plastique

cc EN BREF

Numérisation Autosar passe une vitesse

Le partenariat qui gère l’évolution du standard d’échange entre les logiciels et les matériels embarqués du secteur automobile, Autosar, entrera dans sa troisième phase en 2013. Ses dirigeants, des constructeurs automobiles, des équipementiers et des sociétés spécialisées dans l’électronique, les semi-conducteurs et l’informatique ont décidé d’opter pour moins de versions, plus stabilisées et offrant plus de compatibilité ascendante. cm Autosar simplifie la conception des équipements électroniques embarqués.

toShibA ; D.R.

Durabilité La géothermie à usage industriel

Cette barque a été réalisée avec une imprimante 3D et 250 bouteilles de lait.

L’imprimante 3D de Matthew Rogge, baptisée Big Red, a permis la construction d’une embarcation et la fabrication de toilettes sèches légères pour les pays émergents à partir de déchets de bouteilles de lait.

L’invention a valu à l’étudiant de l’université de Washington Matthew Rogge de remporter le challenge de l’impression 3D organisée par l’association à but caritatif Techfortrade. cm

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TENDANCES

Robustesse Une batterie lithium-ion à usure ralentie

Une architecture de batterie lithium-ion plus souple vient d’être présentée par le CEA lors du colloque Innovation Transport, qui se tenait au ministère de la Recherche. Au sein de ce prototype de 10 kWh, chaque cellule est contrôlée de façon indépendante, et sollicitée selon son état de décharge. Ce montage préfigure des batteries plus résistantes aux charges et décharges incessantes.

Il pourrait aussi bénéficier aux panneaux photovoltaïques. cm

Frugalité L’Internet des objets recycle les fréquences abandonnées norme open source exploitant les fréquences libérées par l’abandon de la télévision analogi­ que. Les industriels annoncent une portée de 10 kilomètres et une autonomie de dix ans. Ils visent un coût de 2 dollars pour les jeux de composants nécessaires. « En M to M, la quan­ Portée par les sociétés britanniques Neul, Cable tité de données à transmettre peut parfois être and Wireless, CSR et ARM, elle mise sur une très faible. Le consortium qui porte la techno­ logie Weightless, comme d’autres acteurs, propose une transmission sans technologies inutile­ ment compliquées. Ce consortium très britan­ nique doit s’élargir pour imposer son approche », commente Benoît Ponsard, expert indépen­ dant spécialiste du sujet.

La norme Weightless portée par Neul est idéalement Elle allie autonomie, portée et faible coût. La technologie Weightless vise à devenir la référence pour la communication de machine à machine (M to M) destinées à la surveillance à distance dans le secteur des transports, de l’énergie ou des infrastructures publiques.

adaptée à la communication machine to machine.

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TENDANCES

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Consolidation EsI se lance dans l’open source

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en métaux et matériaux Openfoam résout les problèmes en mécanique des fluides.

RAPIDITÉ

ESI Group, spécialiste du calcul, vient de finaliser l’acquisition de l’éditeur britannique OpenCFD, qui propose en mode open source des logiciels notamment dédiés à la mécanique des fluides. L’éditeur français devient ainsi le propriétaire de la

D.R.

Kior vient d’inaugurer aux États-Unis son usine qui produira 11 millions de gallons de « brut » par an en traitant 500 tonnes de déchets de bois par jour.

Cette unité commerciale livrée en temps et en heure constitue une première, à l’heure où beaucoup de projets similaires peinent à passer du démonstrateur à « l’échelle 1 ».

Pour diminuer encore le coût de son biocarburant, Kior mise sur des catalyseurs innovants… et sur une installation plus grande, qui traitera 1 500 tonnes de bois par jour. cm

L’usine Kior, aux états-Unis, produit du brut à partir des déchets de bois.

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marque logicielle Openfoam (Open field operation and mani­ pulation), qui regroupe plus de 80 solveurs et 170 applicatifs, permettant de faire face aux problèmes complexes en méca­ nique des fluides. ESI Group poursuivra le développement de ces logiciels gratuits, qui resteront distribués en mode open source par la fondation Openfoam, et dont plus d’un million de téléchargements ont été effectués depuis 2005. Avec cette acquisition, il semble que l’entreprise entende utiliser son savoir­faire d’éditeur pour « professionnaliser » et accélérer le développement des outils Openfoam, afin d’en faire de vrais outils à vocation industrielle, notamment à destination des petites et moyennes entreprises. cc J.-F. P.

cc EN BREF

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TENDANCES

cc JEAN-FRANÇOIS PREVÉRAUD jfpreveraud@industrie-technologies.com

La citadine électrique ne idée neuve, Autolib ? Que nenni ! Dès le XIXe siècle, un service comparable était proposé par la société L’électrique, comme nous l’apprend le Grand album illustré de l’industrie automobile, édité en 1901 par l’Automobile club de France. À la même époque, la Compagnie générale des voitures utilisait des taxis électriques et la Compagnie des électromobiles faisait de la location avec échange rapide des batteries !

Ces tentatives d’implantation du véhicule électrique en ville prenaient acte du potentiel, mais aussi des limites de cette technologie. « Il ne faut pas demander aux électriques plus qu’elles ne peuvent donner.

Performantes pour un service urbain, attendons pour les parcours interurbains, que les accumulateurs aient fait les progrès nécessaires », lit-on dans cet ouvrage. Cette problématique stimule encore aujourd’hui les efforts de recherche et de développement des constructeurs qui promettent, comme il y a cent ans, l’électromobilité.

La première vraie voiture électrique était… un tricycle, développé en 1881, cinq ans avant la voiturette thermique de Carl Benz, par les Anglais Williams Edward Ayrton et John Perry.

Un engin capable de rouler 50 km à la moyenne fabuleuse pour l’époque de 18 km/h. Camille Ce tricycle électrique Jenatzy médiatisa la technologie en dépassant conçu en 1881 comme les 100 km/h en 1899 avec sa Jamais Contente. la Twizy aujourd’hui Ferdinand Porsche fit rouler en 1902 sa Lohnersont destinés Porsche, ancêtre du véhicule hybride, équipée au transport urbain. d’un moteur à pétrole entraînant à vitesse constante une dynamo chargeant des accumulateurs électriques alimentant des moteurs roues.

De belles prouesses d’ingénieurs face à des concurrents à vapeur ou à pétrole moins performants. Mais c’est cette dernière technologie qui a triomphé, grâce à l’autonomie qu’elle a procurée.

Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé, tout comme aujourd’hui, de pallier les défauts de l’électricité ! cm

Autonomie Générateur thermoélectrique obtenu par impression Ces encres délivrent de l’électricité à partir d’une différence de chaleur.

U

Retrouvez chaque vendredi la chronique de Jean-François Prevéraud dans notre newsletter www.industrie-techno.com

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Un procédé pour imprimer des générateurs thermoélectriques a été présenté lors du salon Electronica, qui s’est déroulé à Munich (Allemagne), du 13 au 16 novembre. Développé par des chercheurs de l’Ins-

titut Fraunhofer, il ouvre la voie à des capteurs autoalimentés en énergie, en misant sur la capacité de ces matériaux à délivrer un potentiel électrique à partir d’une différence de chaleur. Partant des procédés d’impression, en plein boom dans l’électronique, les chercheurs allemands ont élaboré des encres faciles à déposer, à base de matériaux métalliques et thermoélectriques. Grâce à cette innovation, il devient possible de fabriquer « sur mesure » un générateur thermoélectrique pour des appareils, limitant ainsi les risques de dysfonctionnement. La première application réside dans l’autoalimentaton de capteurs dédiés à la surveillance des machines et des procédés. cc H. L.

cc EN BREF

Durabilité Du nylon biosourcé dans la moquette

Après le nylon recyclé, Interface lance une collection tissée avec un nylon biosourcé à 63 %. Ce dernier est produit à partir d’acide sébacique, un dérivé de l’huile de ricin. Selon le fabricant mondial de moquette en dalles, le changement de matière première n’a entraîné aucune modification en termes de procédé de fabrication.

La démarche s’inscrit dans l’objectif « zéro matière première pétrochimique » du fabricant à l’horizon 2020. cm

Fabriquée à base d’un dérivé d’huile de ricin cette moquette se décline en 8 couleurs.

D.R.

QUOIQUE…

TENDANCES

Densité énergétique Une batterie aux électrodes remplaçables Le groupe d’ingénierie Alten a reçu le Grand prix national de l’ingénierie (GPNI) 2012 dans la catégorie Industrie pour le développement d’une batterie aluminium-air rechargeable par remplacement de l’anode en aluminium. Utilisant des cellules brevetées par la start-up israélienne Phinergie, elle a une densité énergétique deux à trois fois supérieure à celle des batteries lithium-ion actuelles. « Le concept diffère des batteries lithium-ion, rechargeables électriquement », souligne Frédéric Noth, chef de projet chez Alten.

Pour faciliter le remplacement

des anodes, celles-ci sont empaquetées dans un système de « tiroirs » en plastique. Le cœur du prototype comprend deux packs de dix cellules, les circuits d’électrolyte et les capteurs.

Alten a également conçu le contrôle-commande et un banc de test pour évaluer le prototype. « Cette technologie est adaptée à des régimes de décharge stables. Elle pourrait donc remplacer des groupes électrogènes ou, dans l’auto, intervenir comme prolongateur d’autonomie, en complément des batteries au lithium », souligne Frédéric Noth. cc H. L.

Miniaturisation Les premières puces 14 nanomètres

D.R.

Alors que le passage en 16 nanomètres n’est pas encore une réalité industrielle, des annonces ouvrent de nouvelles perspectives pour produire des composants encore plus miniaturisés. En

association avec ARM et Cadence, IBM vient de produire un prototype de processeur en 14 nm, alors qu’Intel et Globalfoundries annoncent une telle finesse de gravure pour 2013. Pour sa part, TSMC travaille sur une alternative lithographique en vue du 10 nm si la mise au point de la technologie EUV n’était pas prête en 2015. En marge du TechOn 2012 ARM à Santa Clara, Jack Sun, responsable technologique de TSMC, a dit étudier le Quad Patterning faisant appel à quatre masques différents. Cette approche est aussi envisagée par Intel. Jack Sun confirme viser une production en 10 nm pour 2015 et pense que les 5 nm peuvent être atteints d’ici cinq ans. cc M. B.

cc EN BREF

Dérivé du graphite, le graphène pourrait devenir le nouveau silicium.

Productivité La Chine industrialise le graphène

La construction d’une usine de production de graphène d’une capacité annuelle de 300 tonnes vient de démarrer dans la ville de Cixi, en Chine, sous l’égide de l’industriel Ningbo Moxi. Il se base sur les travaux de chercheurs chinois ayant conçu mi-2011 une ligne pilote d’une capacité de 30 tonnes de graphène par an. L’industriel annonce un coût de revient de seulement 500 dollars par kilogramme… contre 800 000 actuellement ! cm

Refroidissement Des cristaux évacuent la chaleur des circuits intégrés

Utilisant un substrat silicium sur isolant, une puce test de 14 nm a été réalisée en technologie FinFET.

La possibilité d’évacuer de la chaleur à l’aide de cristaux de niobate de lithium a été démontrée par simulation par des chercheurs du Carnegie Institution for Science, aux États-Unis. Publiés dans la revue Physical Review Letters, ils prouvent que le matériau se transforme en pompe à chaleur sous l’effet d’un champ électrique.

Cet effet pourrait inspirer une nouvelle génération de systèmes d’évacuation de chaleur des circuits intégrés, notamment des microprocesseurs. cm

Cristaux de niobate de lithium soumis à l’effet d’un champ électrique.

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matériaux&chimie Collez pour assembler cc PAGE 24

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conception&design Faites le bon calcul grâce au cloud cc PAGE 28

3

production&robotique Intégrez l’électronique dès la fabrication cc PAGE 32

4

numérique&informatique Faites parler vos données cc PAGE 36

5

énergie & environnement Valorisez vos eaux usées cc PAGE 38

EN COUVERTURE

Cinq tendances techno pour booster votre compétitivité

gEtty ; D.R.

En 2013, les équipes de R&D devront faire la preuve de la rentabilité de leurs activités et de leur capacité à épauler les entreprises pour faire face à un contexte économique difficile.

Convaincue du rôle moteur de l’innovation dans la compétitivité, la rédaction d’Industrie & Technologies a décrypté pour vous les tendances clés à l’œuvre dans cinq domaines : numérique et informatique, production et robotique, conception et design, énergie et environnement, matériaux et chimie. Soit cinq familles technologiques incontournables, quel que soit votre secteur d’activité. En complément de ce dossier, nous vous proposons désormais, grâce à notre fil d’intelligence technologique en ligne, une veille au quotidien sur les innovations susceptibles de créer de la valeur dans l’ensemble de l’industrie. cm

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EN COUVERTURE

1

Matériaux & Chimie En 2013, collez pour assembler Plus simples à industrialiser, plus respectueuses de l’environnement et plus performantes, les colles sont adoptées par un nombre croissant d’industries en lieu et place des techniques d’assemblage traditionnelles. Les chimistes innovent en continu pour repousser les limites des adhésifs.

M

ême la Dame de fer s’y est mise.

Pour le chantier de rénovation du troisième étage du monument parisien, très contraint en termes de temps et de poids, des colles polyuréthanes de la société Soprema ont été utilisées pour refaire les joints des armatures de renfort, afin de limiter la dilatation du métal. Sèches en une journée, les colles ont permis de boucler les travaux en moins d’une semaine.

Cet exemple n’est pas seulement un symbole. Les colles ne sont pas, loin s’en faut, réservées au bricolage. Au contraire, elles acquièrent leurs lettres de noblesse pour un nombre d’applications en augmentation constante. Dans l’industrie du bâtiment, on assiste ainsi à un retour en grâce du collage. « Le vitrage extérieur collé reprend le principe du pare-brise collé dans l’automobile. Comparé aux vitres enchâssées, il réduit la section des profilés en PVC, tout en augmentant la luminosité.

En supprimant les pièces métalliques structurales, on supprime aussi le phénomène de pont thermique et on améliore donc l’isolation », explique David Cade,

responsable du service technique et façades pour le chimiste suisse Sika Industry. Pas étonnant alors de retrouver des vitrages collés sur les chantiers des tours de bureaux de La Défense, de Londres ou de Dubaï.

Deux marges de progrès existent pour ces produits. D’une part, des performances mécaniques accrues et d’autre part, des temps de prise toujours raccourcis. Sika Industry commercialise par exemple des silicones pour le collage structural de vitres qui sèchent en moins d’une minute et permettent de manipuler le produit au bout d’une heure. cc Sur

mesure pour les fabricants

En jouant sur la longueur et la densité du polymère, ou de son durcisseur pour un adhésif bi-composant, on peut obtenir des colles résistantes aux environnements extrêmes. Et conquérir la cime des gratteciel ou des éoliennes. «Pour mettre sur le marché une colle polyuréthane pour des pâles d’éoliennes, il faut démontrer qu’elle conserve ses propriétés mécaniques plusieurs semaines d’affilée à 70 degrés,

dans une atmosphère chargée à 100% d’humidité», souligne David Cade.

C’est en faisant preuve de capacités hors norme, répondant parfaitement aux besoins liés à la fabrication d’une pièce particulière, que les colles parviennent à s’imposer.

«Aujourd’hui, on sait faire des colles avec un temps de prise minimum, une épaisseur réduite, des formules qui combinent résistance et flexibilité. L’avenir est à la fonctionnalisation des colles, qui rend possible le sur-mesure», analyse Christian Désagulier, un des coordinateurs du comité technique national Macs, pour «Maîtrises des assemblages collés structuraux».

Les clients finaux demandent toujours plus de performances. Ainsi, le recours croissant aux composites, appelés à cohabiter avec les métaux dans l’aéronautique, rend pertinent le recours au collage, la technique la plus naturelle pour assembler des matériaux hétérogènes. Mais cette stratégie pose de gros problèmes de continuité électrique : il faut rendre non seulement les composites conducteurs, mais aussi les adhésifs qui les lient entre eux ou avec des métaux.

Les industriels Thales et Astrium-Space Transportation ont confié à la PMI Rescoll un projet sur cette problématique. Nom de code: eT-Bond. Lancé en octobre 2011 pour une durée de 3 ans avec un financement de 3 millions

TOUT CE qU’EllEs ONT appRis à faiRE 1. ConduirE lEs CaloriEs ou lE Courant Un jeu sur les charges les rend conductrices, pour répondre aux besoins de continuité électrique sur le fuselage des avions.

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2. FaCilitEr lE rECyClagE Par apport thermique, électrique, UV ou mécanique, les colles se dégradent, laissant les deux pièces assemblées propres, plus faciles à réutiliser.

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3. aMortir lEs ChoCs Des élastomères mélangés à la formule offrent de la souplesse à des adhésifs rigides comme les résines époxy.

4. durCir sans Cuisson Grâce à l’encapsulation d’un durcisseur, le collage peut être déclenché en appliquant une contrainte mécanique.

5. prEndrE En dEux tEMps Sous forme de poudres, les colles peuvent adhérer à une certaine température, puis cuire dans un deuxième temps au-delà d’un certain seuil.

CiNq TENdaNCEs TEChNO

lEs adhésiFs Font dE la résistanCE Ferroviaire Alstom a choisi une colle méthacrylate pour fixer le nez et les lignes de fuite de l’AGV. Sa résistance au pelage est suffisante pour endurer des vitesses de 350 km/h.

textiles Mousses, cuir, nylon : des adhésifs se substituent à la couture ou aux formules à base de solvants. Ici, l’intérieur d’un avion de plaisance collé grâce à un produit du suisse Collano.

Bâtiment Le vitrage extérieur de la future tour Carpe Diem sera fixé grâce à une formulation en silicone haute performance du chimiste suisse Sika Industry.

énergie Sika Industry met au point des colles polyuréthanes pour l’assemblage et la fixation des pales d’éoliennes, utilisées par exemple par Vestas ou Gamesa, y compris pour l’offshore.

automobile

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Les panneaux de carrosserie en composite carbone de la Zagato V12 AML, du constructeur Aston Martin, sont collés sur un châssis en aluminium et acier grâce à un adhésif méthacrylate.

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EN COUVERTURE

cc L’assemblage

définitif en deux étapes

Pour satisfaire leurs clients, les chimistes planchent aussi sur l’augmentation du «temps ouvert», c’est-à-dire du délai entre le moment de l’application de l’adhésif et la prise définitive des deux pièces à assembler. Exemple avec le produit HCM 555 du suisse Collano. Cette colle polyuréthane fusible à chaud se présente non pas sous forme liquide, mais en poudre. L’un des avantages de cet adhésif est d’offrir une grande marge de liberté sur la chaîne d’assemblage. En effet, une première activation a lieu autour de 60 degrés: à cette température, la colle adhère. Mais ce n’est qu’à partir de 120 degrés que la polymérisation complète a lieu. L’assemblage définitif peut donc être réalisé dans un deuxième temps.

«Plusieurs semaines pourraient s’écouler entre les deux étapes, sans dégradation

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Diaporama

Une performance à toute épreuve grâce à leurs performances mécaniques accrues, les colles s’ouvrent de nouveaux champs d’application : construction, transports, énergies renouvelables… On peut distinguer trois grands types de ces colles dites structurales : les colles époxy, les colles polyuréthane et les colles méthacrylate.

Les utilisateurs de ces produits (3M, Sika, Bostik, Aderis…) sont variés : Gamesa, Aston Martin, Alstom ou encore Bénéteau.

Mot-clé

colles

www.industrie-techno.com

des performances de la colle », souligne Wilfried Sourbé, expert en collage de la société de recherche Rescoll.

Cette révision du mode de conditionnement induit un autre bénéfice pour les utilisateurs : la possibilité d’automatiser le dépôt avec un meilleur contrôle de la quantité, les coûts étant élevés, par rapport à la projection d’un liquide. Bien que cher, entre 30 et 50 euros le kilogramme, ce type de produit convainc les fabricants de mobilier, comme les sièges de bureau, et de textiles techniques.

Autre exemple de cette tendance au surmesure, les colles micro-encapsulées. Le principe est d’enrober l’agent durcisseur dans de minuscules capsules de silice. Ce n’est ainsi pas la température qui déclenche la polymérisation, mais une contrainte mécanique appliquée au produit qui libère le durcisseur. Ce type de solution peut être mis en œuvre dès que

deux pièces sont assemblées par pression, par exemple pour bloquer des ensembles vissés soumis à de fortes frictions mécaniques. « Ces colles sont surtout mises en œuvre dans l’aéronautique aux États-Unis et commercialisées par 3M », fait remarquer Maxime Olive, ingénieur R&D chez Rescoll. cc L’intérêt

de la démontabilité

Enfin, pour répondre à la montée en puissance des préoccupations environnementales, les fabricants de colles se préoccupent de l’impact de leurs produits. Certes, le collage est souvent à l’origine d’un allégement des structures par rapport aux méthodes d’assemblage mécanique, comme le rivetage, et le boulonnage. Et donc d’une économie de carburant et d’émissions polluantes dans le secteur du transport. Cependant la technique présente aussi des inconvénients. Soit parce qu’elle implique des traitements de surface agressifs, soit parce que les colles émettent des composés organiques toxiques lors de leur mise en œuvre, ou durant la vie des produits. La reformulation des colles devient donc la règle. Les chimistes cherchent à supprimer tous les composés nocifs, dont certains sont dans le viseur de la réglementation européenne Reach.

Un autre axe de recherche est de faire appel aux matières premières renouvelables, en remplacement des dérivés du pétrole. «À ce jour, nous utilisons dans nos adhésifs plusieurs composants biosourcés, dans une proportion de près de 10 %.

Notre objectif est de parvenir à utiliser des matières premières biosourcées à plus de 50 % d’ici 2025 », souligne Arnaud Curet, de la société Jacret-Aderis. De fait, d’importants industriels tels Arkema, Evonik ou Mitsubishi développent une molécule de méthacrylate biosourcée, tirée en particulier de la canne à sucre.

En revanche, difficile d’imaginer demain des pièces de carrosserie ou de fuselage maintenues grâce à des colles naturelles comme le latex, les résines de conifères ou le collagène. « Leurs propriétés mécaniques ne sont pas encore au niveau », tranche Christian Désagulier.

Du reste, ce n’est peut-être pas la priorité.

Pour Maxime Olive, «la démontabilité des

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d’euros, son objectif est de développer une gamme de colles conductrices de chaleur et d’électricité, sur des bases de résines époxy et acryliques. La formule de ces colles innovantes restera confidentielle. Rescoll indique toutefois anticiper d’ores et déjà des débouchés dans d’autres secteurs, en particulier dans l’automobile.

Dans ce domaine, des colles fonctionnalisées contribuent à l’absorption des chocs.

Il en va ainsi pour les produits de la société Jacret-Aderis, qui se concentre sur les colles méthacrylates. « Les adhésifs sont employés depuis de nombreuses années dans l’industrie avec plusieurs avantages, notamment la possibilité de coller à froid et rapidement. Mais quelques problèmes techniques de résistance et de retrait de la colle subsistaient», résume Antoine Curet, directeur technique de Jacret-Aderis. « Avec l’aide de chimistes, nous avons trouvé une synergie de polymères qui permet d’égaler la résistance des résines époxy et l’élasticité des colles polyuréthanes ».

L’ajout d’élastomères à la formule, qui contient plus d’une vingtaine de matières premières, explique en partie cette amélioration. Ce concept de colle appliquée sans préparation de surfaces ou avec un simple dégraissage a séduit Aston Martin et le carrossier français Durissoti, pour assembler des planchers composites sur des châssis en aluminium.

CiNq TENdaNCEs TEChNO

collages semble plus pertinente que l’utilisation de colles biosourcées impossibles à décoller ». C’est pourquoi la PMI met au point depuis plusieurs années des formules plus faciles à désassembler, grâce à un additif qui émet des gaz lorsqu’il est chauffé. Rescoll reformule de cette manière des adhésifs commerciaux, résine époxy, polyuréthanes ou silicones, pour les éliminer rapidement en fin de vie du produit.

Deux pièces peuvent ainsi être séparées et valorisées dans des filières de recyclage dédiées. Jusqu’ici, le spécialiste a réalisé des essais concluants pour le compte de Fiat, Plastic Omnium ou Astrium sur le télescope Gaia.

Pour séparer deux pièces collées, le procédé Indar, pour Innovative Disassembling Adhesives Research, de la PMI Rescoll, mise sur la formulation innovante d’un adhésif, qui se décolle par activation thermique.

En Europe chaque année

9 60

2

MILLIONS de véhicules en fin de vie

MILLIONS DE TONNES de déchets composites, plastique et verre.

MÈTRES de cordon de colle pour un véhicule comme la 308 de Peugeot

RECYCLAGE D’UN HAYON AUTOMOBILE DE PLASTIC OMNIUM Composite SMC

cc Le

contrôle de l’adhésion, dernier frein au collage

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Il n’y aurait donc aujourd’hui plus aucune raison pour un industriel de ne pas coller ? Presque. « Un frein majeur à l’utilisation des adhésifs se situe au niveau du contrôle non destructif. On peut contrôler par ultrasons la présence de colle et son épaisseur, mais il n’y a aucun moyen simple de quantifier l’adhésion ou, avant le collage, l’état de surface de deux pièces permettant de garantir l’adhésion », explique Christian Désagulier.

C’est là que se situe aujourd’hui l’essentiel de la recherche. Deux projets au moins se déroulent actuellement en Europe : le programme Encomb, financé dans le cadre du septième programme-cadre de recherche et de développement de l’Union européenne, dédié spécifiquement au contrôle des collages de composites dans l’aéronautique, et le projet français Isabeau qui vise plus généralement à développer des méthodes d’inspection pour contrôler l’adhésion, indépendamment du type de matériau collé. L’aérospatial est également le premier secteur visé.

De quoi donner d’ici quelques années des garanties sérieuses aux industriels pour utiliser le collage comme technique d’assemblage unique de matériaux hétérogènes.

Voire de leur donner l’envie de l’exporter à des applications pour lesquelles ils se l’interdisent pour l’instant, telles les pièces critiques de vol sur les avions. cm ccLUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.com

Colle polyuréthane Liaisons chimiques

Polypropylène Additif spécial (agent d’expansion)

APPORT D’UNE SOURCE CHAUFFANTE

MIGRATION DES GAZ

160 degrés

Dégradation de l’agent d’expansion

160 degrés

2à3 minutes

1 minute Gaz (azote, CO2) Source de chaleur

Le chauffage, à la température d’activation de la colle, déclenche la dégradation de l’agent d’expansion, du côté exposé à la source de chaleur.

Source de chaleur

Les gaz résultant de la dégradation (azote, CO2) migrent au niveau de l’interface entre la colle et le support SMC.

PERTE D’ADHÉSION ET SÉPARATION DES PIÈCES Polyuréthane

Colle

Gaz

Composite SMC

1

Cassure des liaisons

Les gaz émis génèrent des contraintes mécaniques défavorables au niveau de la zone chauffée.

Grâce à la cassure des liaisons (1) formées entre le support SMC et la colle polyuréthane, les deux pièces assemblées peuvent être désolidarisées sans effort. Une partie de la colle reste fixée au support SMC, mais peut être retirée facilement par action mécanique.

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SOURCES : DGTPE, RESCOLL, ADERIS-JACRET

paRÉ aU dÉCOllaGE

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Conception & Design En 2013, faites le bon calcul grâce au cloud Davantage de puissance à moindre prix : c’est la promesse du calcul numérique en mode cloud computing. les éditeurs ont développé les briques technologiques pour adapter leurs solutions de calcul et de gestion du cycle de vie. Une approche qui commence à séduire les bureaux d’études.

R

éduire les coûts et les délais de développement: tous les industriels en rêvent. Les dernières briques technologiques développées par les éditeurs de logiciels pourraient les y aider. Il s’agit d’offrir leurs solutions de calcul numérique et de gestion de cycle de vie des produits, des applications et des services (PLM, ALM et SLM) en mode cloud computing. Ils ouvrent ainsi l’accès à une puissance de calcul quasiment infinie. Au-delà de la réponse, parfois salutaire, à des pics de charge ou de la possibilité de communiquer avec des partenaires dans le cadre de projets collaboratifs, le cloud représente donc, pour de petites entreprises, une opportunité pour concevoir plus vite qu’avec les outils dont elles disposent en propre. Et ce, en ne payant que lorsqu’elles ont l’usage de ce service.

Le monde du calcul est un bon terrain d’expression pour le cloud computing. « C’est ce que nous proposons avec Extreme Factory, notre offre de “HPC on demand”. Elle fournit à l’entreprise un portail propriétaire lui donnant accès à des

moyens de calcul avec les logiciels et les services nécessaires, pour répondre à des besoins ponctuels ou récurrents en termes de pics de charge », explique Bruno Pinna, responsable du cloud computing chez Bull. Une offre qui sera élargie aux PME avec le projet Numinnov, monté avec la Caisse des dépôts et consignation. Il vise la création en 2013 d’un opérateur indépendant de services de calcul intensif en mode cloud à l’échelle européenne. Outre la performance informatique, les PME y trouveront des services apportés par 25 partenaires et de la sécurité. Une prestation qui pourrait être vendue par des éditeurs de logiciels hébergés. cc Garantir

des services haut de gamme

Côté tarif, le passage en mode cloud devrait diviser par deux les investissements matériels qui représentent environ 25 % d’un projet PLM. En revanche, l’impact sur les dépenses en logiciels et services devrait être moindre. Mais ce passage est aussi l’occasion pour les éditeurs de

revoir leur business model. Ainsi, chez Lascom, une application PLM qui était vendue 50 000 euros, plus 15 % de maintenance annuelle, sera désormais facturée 15 000 euros par an. Une approche tarifaire qui séduit les entreprises. « En 2011 nous réalisions moins de 5 % de nos projets en mode Software as a service (SAAS).

Aujourd’hui, cela représente plus de 20 % », confirme Jean-Louis Henriot, directeur de l’éditeur.

Malgré ses promesses, le cloud reste toutefois l’objet d’un certain attentisme. « Comme pour toute évolution de technologie, il va falloir inventer de nouvelles approches et méthodologies de travail, pour en tirer la quintessence », estime François Coste, représentant en France de la Nafems, une organisation destinée à épauler les entreprises dans le choix des technologies de simulation numérique.

Il faudra aussi surmonter certaines réticences. L’une d’entre elles porte sur la qualité des outils. « Les industriels ne veulent pas d’un cloud computing “low cost”, comme peut l’offrir un Amazon.

Qu’il s’agisse de grands groupes ou de PME, ils veulent des services haut de gamme, avec des performances garanties en termes de qualité et de continuité de service, ainsi que de sécurité et de résilience de leurs

altaïr

En utilisant HyperWorks, la plate-forme de simulation d’Altair, BorgWarner est parvenu à améliorer ses turbocompresseurs.

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CiNq TENdaNCEs TEChNO

Carl Bass,

ccParcours

Président directeur général d’Autodesk

Une puissance informatique illimitée pour concevoir vos produits

Carl Bass a commencé comme… charpentier.

Une licence en mathématiques plus tard, il fonde Ithaca software, acquise par autodesk en 1993. après un détour comme PDG de la filiale Buzzsaw. com, il est nommé directeur de l’exploitation puis PDG d’autodesk.

Autodesk 360 permet aux utilisateurs de passer à la vitesse supérieure grâce à des options de stockage, de partage et de visualisation basées sur le cloud.

rare en europe et dans les medias, Carl Bass nous a accordé un entretien exclusif. Pour le PDG de l’éditeur de logiciels de gestion de cycle de vie des produits (Plm), le recours au cloud computing, tendance phare dans le secteur de la conception, s’apprête à révolutionner l’univers des bureaux d’études.

Pourquoi Autodesk se lance-t-il massivement vers le cloud computing avec l’annonce de sa stratégie 360 ?

Nous sommes très enthousiastes pour deux raisons majeures. D’une part, c’est un moyen d’accès à moindre coût à une puissance informatique quasiment illimitée. D’autre part, il est aujourd’hui impossible pour un industriel de réaliser tout seul un produit. Or le cloud computing est un moyen naturel de coordination entre partenaires, permettant d’accéder partout à la bonne information.

aUtoDesk

Les méthodes de travail des bureaux d’études vont donc changer ?

Bien évidemment ! Aujourd’hui, on conçoit comme on joue à la bataille navale, en procédant par itérations. Il ne s’agit pas de transposer cette approche en mode cloud computing pour traiter plus rapidement des problèmes plus gros, mais d’apprendre à travailler simultanément sur tous les paramètres de conception (contraintes, poids, coût…) en posant des questions de type « Que se passe-t-il si… ». On optimisera et on validera ainsi rapidement des prototypes numériques.

Les utilisateurs ne risquent-ils pas de buter sur le manque de formation ?

Les ingénieurs et techniciens ont l’habitude de se poser des questions sur leur choix de conception. Grâce au cloud computing, ils obtiendront des réponses plus rapides et plus précises. Ils pourront aussi envisager des questions plus complexes en tenant compte, par exemple, de tous les impératifs de fabrication dès les phases amont de conception. À condition que les éditeurs leur donnent les outils pour exprimer simplement ces questions. Nous y travaillons! Dès 2013, notre nouvelle gamme de produits répondra à ces enjeux.

Mais beaucoup d’industriels rechignent à passer au cloud computing pour des raisons de sécurité…

C’est effectivement un enjeu majeur, surtout pour des entreprises qui utilisent 20, 30 ou 50 applications dans leur bureau d’études. On peut avoir l’approche “château fort” où l’on tente de se protéger des intrusions derrières d’épaisses murailles ou être conscient que l’information peut être lue sur le réseau de communication,

quel que soit le niveau de protection, donc ne pas y mettre de données stratégiques. Reste alors à bien les identifier.

Le passage au cloud est-il inéluctable?

Notre rôle est d’imaginer le futur et les progrès de la technologie pour en faire bénéficier nos clients. Le cloud computing est aujourd’hui l’outil le plus prometteur, mais nous n’envisageons pas pour autant l’abandon rapide des versions de bureau de nos outils. Nous allons laisser le choix à nos clients.

D’ailleurs, faire aujourd’hui de la gestion du cycle de vie des produits (PLM) sur tablette ou smartphone via le cloud computing ne relève-t-il pas de la même utopie que de faire de la CAO sur un ordinateur personnel au tout début des années 1980?

Peut-on voir émerger de nouveaux acteurs ?

On voit arriver régulièrement sur le marché des start-up proposant des applications PLM fonctionnant via le cloud computing. Mais le marché est très difficile pour les nouveaux entrants. Au mieux peuvent-ils se faire acheter par les poids lourds actuels. cm cc ProPos recueillis Par Jean-françois Prevéraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

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Présentation

cc Des

logiciels en mode cloud computing «privé»

C’est pour répondre à cette préoccupation que Dassault Systèmes vient de chercher, à deux reprises, à participer à des projets de cloud computing “à la française”. « Ces projets se feront sans nous, suite à des divergences de vue sur le “business model” à mettre en place et à la dispersion des aides publiques, nuisant à l’émergence d’un acteur français fort», regrette Pierre Marchadier, VP en charge de la communication chez l’éditeur.

Pas découragé pour autant, l’éditeur a créé Outscale, une filiale qui propose ses logiciels en mode cloud computing “privé” à l’automobile et l’aéronautique. « Nous avons aussi participé, dans le cadre du projet Boost Aerospace, à la création de Air Design. Un environnement de travail collaboratif “privé” qui propose aux PME les outils et les méthodologies de travail agréés par Airbus, avec de la performance informatique, du stockage et de la sécurité. »

L’éditeur va annoncer la possibilité d’accéder de manière temporaire en mode SAAS à Catia et Solidworks, puis Enovia, Simulia et Delmia via l’offre Nvolve, qui s’étendra aussi au moteur de recherche Exalead, au créateur de tableau de bord Netvibes et à l’outil de “social collaboration” 3DSwym.

Moins ambitieux, Siemens PLM Software ne propose que son outil de gestion des données techniques Teamcenter en mode cloud via les offres d’IBM, Microsoft ou Amazon, qu’il a certifiées. « Une certification technique et opérationnelle que nous poursuivons avec des prestataires locaux tels Orange, SFR ou Atos», précise Christophe Iffenecker, directeur général de la filiale française.

«Mais, au-delà des problèmes de sécurité que ces hébergeurs savent traiter, il faut se préoccuper de la réversibilité du système si l’on veut revenir à une solution interne ou changer d’hébergeur, car on perd le contrôle physique de ses données. Et si l’on veut faire de la CAO, il faudra aussi veiller à la bande passante des réseaux pour éviter des temps de réponse qui pourraient vite devenir gênants avec de gros modèles 3D».

la dépendance vis-à-vis des hébergeurs

Le cloud computing au cœur de la recherche Le Forum Teratec, qui s’est tenu en juin, a été l’occasion de faire le point sur les apports du calcul hautes performances et de la puissance de calcul quasi infinie du cloud pour les industriels et les centres de recherche. retrouvez sur notre site Internet une présentation des bénéfices retirés par les principaux intervenants, dont l’ePFl, schlumberger, arkema, ou encore l’oréal.

Mot-clé

Teratec

www.industrie-techno.com

cc Limiter

Conséquence de l’hésitation des industriels à franchir complètement le pas: le cloud computing n’est souvent vu que comme un complément du système en place, constate François Tribouillois, président de la plateMSC Software, un des leaders des solutions de simulation multidisciplinaires propose sa solution simXpert 2012 en réseau.

forme Pi3c. Du coup les éditeurs s’adaptent à ce type d’usage, tandis que les utilisateurs réfléchissent au meilleur usage à travers Micado. «Nous travaillons sur les méthodologies de travail pour que les entreprises puissent éviter certains inconvénients du cloud computing. Nous cherchons à leur faciliter l’utilisation, à limiter la dépendance vis-à-vis des hébergeurs et nous peaufinons la qualité et la sécurité des informations pour leur permettre de profiter au mieux du SAAS. Nous prêtons notamment attention à la transparence des accès, aux appuis sur des compétences qu’elles ne peuvent financer et maintenir en interne, à la qualité des simulations, et au suivi des données», explique Marie-Christine Oghly, présidente de l’association. Autant d’évolutions qui pourraient achever de décider, en 2013, les bureaux d’études qui hésitent encore à miser sur le cloud computing. cm ccJean-françois Prevéraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

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smC ; GettY

données. Et là, beaucoup de choses restent à faire », estime Gérard Roucairol, président de Teratec. Autre crainte: la confidentialité. À cet égard, la prédominance des hébergeurs d’origine américaine pose question. Ceux-ci sont en effet soumis au Patriot Act. Cette réglementation leur impose, pour des raisons de sécurité intérieure, de montrer ce qu’ils hébergent aux pouvoirs publics américains.

Entreprises,

faites des économies sur votre facture d’énergie avec le Fonds Chaleur !

RÉPONDEZ AU 5E APPEL À PROJETS BIOMASSE POUR QUI ?

VOUS SOUHAITEZ RÉDUIRE LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE DE VOTRE ENTREPRISE ?

SOUS QUELS DÉLAIS ?

POUR FINANCER VOTRE PROJET, RÉPONDEZ À L’APPEL À PROJETS BIOMASSE CHALEUR INDUSTRIE AGRICULTURE ET TERTIAIRE

© Don Farrall, E.Van Hoorick/Geyimages, Fsto/Punchstock. POIVRE NOIR. Octobre 2012.

L’appel à projets s’adresse aux entreprises des secteurs agricole, industriel et teraire qui souhaitent mere en œuvre des installaons de producon de chaleur à parr de biomasse assurant une producon énergéque annuelle supérieure à 1 000 tep. Les installaons retenues devront être mises en service au plus tard le 1er septembre 2015.

Plan d’approvisionnement en préfecture de région et dossier de candidature complet à l’ADEME .........31 janvier 2013 Avis des Préfets de région aux candidats.....................29 mars 2013 Copie de l’avis du préfet de région à L’ADEME ...........12 avril 2013 Les candidats seront informés des suites données par l'ADEME dans le courant du mois de juillet 2013.

COMMENT PARTICIPER ?

Téléchargement de l’appel à projets et informaons sur les condions d’aribuon des aides sur www.ademe.fr/fondschaleur

L’ADEME peut vous y aider grâce au Fonds Chaleur.

Ce disposif a pour objecf d’aider financièrement les entreprises (agriculture, industrie, teraire), à développer la producon de chaleur à parr des énergies renouvelables (biomasse, géothermie, solaire,…) par le remplacement ou la créaon de nouvelles installaons réduisant ainsi votre facture énergéque.

Lancé en 2008, le Fonds Chaleur a permis, pour la période 2009/2011, la créaon de 1861 installaons pour une producon totale de 790 000 tep/an d’énergies renouvelables et de récupéraon.

Comment faire ? L’ADEME organise chaque année un appel à projets naonal pour la mise en place d’installaons assurant une producon annuelle de chaleur à parr de biomasse (bois, déchets agricoles, …) supérieure à 1 000 tonnes équivalent pétrole (tep) par an. Cet appel à projets s’adresse aux entreprises des secteurs agricole, industriel et teraire et obéit à un calendrier (voir ci-contre). Les aides financières sont foncon de la taille du projet, de sa rentabilité économique et peuvent aeindre jusqu’à 50% du montant des aides éligibles.

Pour les projets biomasse qui correspondent à une producon énergéque en dessous de 1000 tep/an, contactez directement votre Direcon Régionale ADEME.

LE FONDS CHALEUR C’EST AUSSI LA GÉOTHERMIE, LE SOLAIRE, L’ÉNERGIE DE RÉCUPÉRATION

Le Fonds Chaleur peut également financer des projets produisant de la chaleur à parr de la géothermie, du solaire et des énergies de récupéraon. Pour déposer un dossier, contactez directement les direcons régionales de l’ADEME. Toutes leurs coordonnées sur www.ademe.fr, rubrique “L’ADEME en régions”.

Par ailleurs, l’ADEME a mis en place des appels à projets régionaux pour les opéraons dont le montant d’aide est inférieur à 1,5 millions d’euros. Gérés et instruits par les direcons régionales, ces appels à projets sont disponibles sur www.ademe.fr rubrique “l’ADEME en région”.

EN COUVERTURE

Pour ajouter de la valeur aux produits, leur donner de l’intelligence en embarquant de l’électronique dès la production est une approche porteuse. Elle conduit les industriels à revoir leurs procédés. L’enjeu est d’éviter la perte de productivité. Voire d’écourter le temps de cycle, en recourant à de nouvelles machines.

T

endances, les objets commu­ nicants et autres matériaux intelligents ont les faveurs du marché. Pour transformer un produit en suivant cette voie, adapter la fabrication s’avère essentiel.

Mais l’approche consistant à se contenter d’aménager les procédés existants comme l’extrusion, le moulage ou le tissage pour rendre possible la combinaison avec l’électronique induit un risque de surcoût et d’allongement des temps de cycle.

Alternative prometteuse : la plastronique, qui passe par la création de nouvelles machines pour fabriquer des pièces hybrides, sans équivalent sur le marché.

But : gagner en productivité, augmenter la valeur ajoutée ou miniaturiser.

Avant de se lancer, la première question à se poser est celle de la fonctionnalité que l’on souhaite ajouter à son produit.

L’un des intérêts de l’activation laser (LDS), procédé de plastronique le plus mature industriellement, est de rendre possible la miniaturisation. En effet, elle transforme le packaging de l’électronique en support direct des composants, en dessinant à même la pièce plastique le circuit imprimé. En exploitant la confi­­ guration tridimensionnelle de la pièce, on peut intégrer plus de capteurs (diodes, gyroscopes, microphones, accéléro­ mètres) que sur un plan linéaire. On doit par exemple à cette technologie la légèreté et la fonctionnalité de la Wiimote, ou l’augmentation du nombre La plate-forme Pictic au CEA de Grenoble dispose de six technologies d’impression de composants électroniques.

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d’options sur des accessoires de mobilité haut de gamme, tels l’intérieur des poi­ gnées de motos BMW. Bien que moins matures industrielle­ ment, les techniques d’impression d’en­ cres spéciales sont intéressantes pour intégrer à un support des dessins lumi­ neux ou des modules photovoltaïques générant de l’électricité. Les rendements autorisent l’alimentation de petits appa­ reils nomades ou la recharge électrique sur des accessoires d’extérieur, comme une tente, une veste ou un sac à dos. Elles présentent l’avantage d’être compatibles avec une large gamme de matériaux : plastique, papier, textile mais aussi métal ou verre. En France, des sociétés comme Ardeje ou Ceradrop mettent au point ce type d’imprimantes, dont la précision est de quelques microns. Des start­up telles Disa Solar ou Dracula Technologies com­ mencent à les transférer. cc Se

rapprocher des centres de compétences

Une fois défi­ni le besoin, trouver la tech­ nologie adaptée peut relever de la gageure, pour un industriel qui ne vient pas de l’électronique. Traçabilité, suivi de fabrication, production de courant, éclai­ rage… Pour chaque fonction, il existe un panel d’options.

La meilleure stratégie consiste à se rap­ procher de spécialistes de l’intégration d’électronique : des laboratoires de recher­ che publique, notamment le CEA. La PME Ryb a souhaité apporter plus de simpli­ cité aux utilisateurs de ses canalisations en polyéthylène. Avec l’aide du CEA Leti, elle a sélectionné la technologie RFID, en revoyant la conception de l’antenne pour la rendre résistante aux températures de plus de 200 degrés sur la ligne d’extrusion du plasturgiste. Le bénéfi­ce apporté aux ouvriers est la possibilité de détecter les canalisations dan­

CEA

3

Production & Robotique En 2013, intégrez l’électronique dès la fabrication

CINQ TENDANCES TECHNO

Comment BMW a doublé le nombre d’options sur ses poignées de motos LA SOCIÉTÉ

L’INTERVENANT

c Pour ses modèles K1300R et K1300S, le constructeur automobile BMW a souhaité repenser le design des comodos, les pièces situées à côté des poignées de motos.

Celles-ci intègrent le klaxon, le démarreur, le clignotant et d’autres composants de commande.

c La société allemande LPKF commercialise des machines de prototypage et de traitement des circuits imprimés.

Elle se spécialise depuis quelques années dans le procédé d’activation laser LDS. Cette technologie est principalement utilisée dans le secteur des télécoms: Molex, Harting.

APRÈS

c La robustesse est améliorée.

Le circuit est imprimé directement à même le support plastique, grâce au polymère Ultramid T 4381 LDS de BASF, qui s’oxyde au passage du laser.

Cette absence de connectique rend le système plus résistant vis-à-vis des vibrations.

AVANT

R. FALAISE ; KROMBERG & SCHUBERT

c Les câbles et les soudures reliant les boutons et les composants alourdissent la pièce. c Le nombre de fonctions que peut intégrer la pièce, fixé à sept au moment de la conception du comodo, ne peut pas être modifié. c La production se fait en plusieurs étapes : fabrication de la poignée d’une part, de la carte intégrant les composants et connecteurs d’autre part, puis enfin assemblage.

c Une grande souplesse quant au nombre de connexions est obtenue grâce à la possibilité de programmer la trajectoire du laser par conception assistée par ordinateur (CAO).

BMW peut ajuster à volonté le nombre de commandes : entre 7 et 14 fonctions sont paramétrables. c Dépourvu de câbles et de soudures, le comodo est plus léger. c Le temps de cycle est réduit grâce à la suppression des étapes de fabrication de la carte intégrant les composants, de moulage du plastique et d’assemblage des différents éléments. cc LUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.com

décembre 2012ccN°950

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EN COUVERTURE

L’ACTIVATION LASER, UN PROCÉDÉ INDUSTRIEL MATURE être combiné directement à une machine de production textile. « On peut envisager aussi d’autres formes qu’un fi­l, mieux conditionnées à l’outil de production », détaille Dominique Vicard, un des fonda­ teurs de la start­up. cc Adapter

Impression de circuits à même le plastique La structuration directe par laser (LDS), ou activation laser, consiste à dessiner un circuit électronique sur une pièce plastique moulée en trois dimensions. Le laser est programmé par CAO et oxyde sur son passage un additif contenu dans le polymère. Des bains successifs de cuivre, nickel et or rendent la piste conductrice et protègent le dépôt avant l’ajout des composants.

Ce procédé est industrialisé par l’allemand LPKF. Mot-clé

Laser

www.industrie-techno.com

gereuses enterrées grâce à un simple lec­ teur, sans avoir à insérer des outils d’ins­ pection dans le sol et sans difficulté d’interprétation des résultats.

Certains pôles de compétitivité ou cen­ tres techniques sont aussi compétents.

Ainsi, le Pôle européen de la Plasturgie (PEP) s’est allié à la société LPKF pour transférer sa technologie LDS aux entre­ prises intéressées. « Se rapprocher d’une plate­forme avec des moyens mutualisés permet de voir ce que l’on peut vraiment faire, au stade de la pré­série », conseille Fabien Boulanger, directeur du groupe micro­nano du pôle de compétitivité grenoblois Minalogic.

S’il s’agit d’adapter un procédé existant, un industriel peut aussi s’adjoindre les services d’une start­up avec un savoir­ faire particulier dans l’intégration d’élec­ tronique. La spin­off du CEA Leti, Primo’1D, maîtrise par exemple une tech­ nologie d’encapsulation des composants sur un fi­l conducteur, qui peut ensuite

34

N°950ccdécembre 2012

l’outil de production

Transférer les pratiques du monde de l’électronique vers un autre secteur indus­ triel demande quelques adaptations.

Ainsi, pour proposer ses conduites intel­ ligentes, la société Ryb a investi plusieurs millions d’euros. La chaîne d’assemblage a notamment été repensée : les étiquettes RFID sont déposées et encodées en ligne à la surface du polyéthylène extrudé, avant d’être enrobées dans une couche protectrice plastique sur une deuxième extrudeuse, le tout sans perte de produc­ tivité. Si le procédé n’autorise pas de tels aménagements, changer entièrement de méthode peut se justifi­er. Ainsi, la tech­ nique LDS permet de réintégrer aux usines la fabrication et l’assemblage de l’électronique, plutôt que de la sous­ traiter. Reste que le transfert industriel est cher et complexe. « L’activation laser nécessite de connaître le traitement de surface et la fi­nition, car il y a des bains chimiques et les réactions sont diffi­ciles à contrôler », souligne Romaric Thévenet, support technique chez Harting, qui uti­ lise le LDS pour concevoir certains de ses connecteurs. cc Rester

à l’affût des optimisations

Les procédés étant relativement récents, leur marge d’amélioration est importante.

En particulier pour l’augmentation de la cadence. Le LDS, au départ réservé aux petites séries, s’ouvre désormais aux moyennes et grandes séries. Et ce avec la mise sur le marché de nouvelles machi­ nes. La Fusion 6 000 est ainsi capable d’ac­ tiver deux pièces par seconde. Quant à la Fusion 3D 1 500 de LPKF, réservée à la production d’antennes pour tablettes et smartphones, elle est compatible avec la production de millions de pièces par an.

D’autres améliorations techniques sont en vue. « Nous travaillons sur la diminu­ tion de largeur des pistes pour miniatu­

56 20 %

millions d’euros de chiffre d’affaires en 2008 de croissance par an

Une panoplie d’utilisateurs Télécoms (Molex, HTC…) : 83 %

Sécurité (Harting, Cicor…) : 2 % Micropackaging : 3% Automobile (BMW) : 8 %

Médical (Siemens, Sennheiser…) : 4 % (SOURCE : ASSOCIATION 3D-MID)

riser davantage les pièces », souligne Maël Moguedet, responsable de l’activité plas­ tronique au PEP. L’électronique imprimée est aussi pro­ mise à un bel avenir. Le CEA s’est doté l’an dernier de la plate­forme Pictic, qui dispose de six technologies d’impression différentes en feuille­à­feuille, d’une taille maximale de 32 par 38 centimètres. Le but est de trouver des alternatives écono­ miques au silicium pour fabriquer des circuits imprimés d’une faible com­ plexité. « Cela concerne les applications qui utilisent des capteurs sur de grandes surfaces, par exemple les tableaux élec­ triques ou des capteurs optiques pour le monde industriel », explique Frédéric Gaillard, qui supervise les activités «élec­ tronique imprimée» au sein de Pictic.

Avec un industriel, la plate­forme met au point un procédé de prototypage complet pouvant faire appel à plusieurs techni­ ques d’impression. L’activité a déjà donné naissance à une première start­up, Isorg, qui conçoit des photodétecteurs sur subs­ trat plastique. L’industrialisation avec la construction d’une usine dédiée est pré­ vue pour 2015. cm ccLUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.com

D.R.

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La multiplication des sources d’information entraîne des coûts de stockage et de traitement pour les industriels. Cependant, ce déluge de données est également une source de profit.

L’analyse sémantique permet d’en exploiter le potentiel.

C

ollecter, hiérarchiser et analyser des informations de manière automatique: l’enjeu est de taille pour les industriels, confrontés à des volumes croissants de données. Pour tirer parti de ces «big data», ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux outils d’analyse sémantique. De plus en plus utilisées par les moteurs de recherche, ces technologies reposent sur l’établissement de relations entre des signes (des mots ou des notions, par exemple) et leurs référents (ce qu’ils induisent).

Certaines méthodes permettant ce type d’analyse requièrent une sorte de dictionnaire codifiant les relations entre termes et sens. Une approche décrite dès 2001 par l’inventeur du Web, Tim Berners –Lee, qui

avait détaillé comment structurer les informations en combinant le langage de balisage XML (Extensible markup language) et le langage de description des ressources Web et des métadonnées associées RDF (Ressource description framework). cc Des

outils pour exploiter les données non structurées

Le monde de l’entreprise n’a pas tardé à s’emparer du sujet, avec la création du PMML (Predictive model markup language), créé pour faciliter l’exploitation de données, puis le lancement par IBM de l’UIMA (Unstructured information management architecture). Devenu depuis un standard international régulièrement mis à jour par des communautés open source,

cet ensemble d’outils logiciels facilite l’analyse de données non structurées de toute nature, comme du texte, des vidéos ou du son.

De leur côté, des éditeurs « généralistes » comme Oracle, SAP ou encore IBM, ainsi que des spécialistes comme Arisem, lié à Thales, ou Sinequa proposent leurs solutions, à la croisée de l’informatique décisionnelle et de la gestion électronique des documents. Les adopter est payant. Exemple : Siemens utilise les outils de Sinequa pour faciliter la recherche d’informations de ses services de R&D. L’éditeur souligne que le système « Technosearch », accessible à environ 20 000 employés, a permis de diminuer de 25 à 30 % le temps consacré à la recherche d’informations par les personnels de R&D qui l’utilisent !

Le langage XML permet d’introduire des informations sémantiques à l’aide de balises prédéfinies (tags) exploitables par une

TouT cE quE l’aNalysE sémaNTIquE pEuT faIrE pour vous Optimiser l’utilisation de vos produits

O

Pour déterminer le meilleur positionnement pour ses éoliennes, afin de maximiser la production énergétique, Vestas a compilé diverses données dont des enregistrements météorologiques, des images satellites et des informations géospatiales à l’aide d’outils d’IBM.

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Mieux gérer votre logistique

O

Le groupe Gefco a adopté un outil d’Exalead pour suivre en temps réel la position de ses véhicules.

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Innover

O Les outils d’analyse sémantique Luxid de Temis sont utilisés dans l’industrie pharmaceutique pour croiser les données sur les molécules et leurs effets secondaires, afin de suggérer le test de molécules ayant des effets secondaires proches de ceux des candidates pour une indication donnée.

Surveiller votre réputation

O Pour analyser les réponses fournies par les pharmaciens sur leurs attentes, Sanofi Pasteur MSD a confié à Owi Technologies le soin d’analyser les questionnaires recueillis.

Vous aider à comprendre des textes réglementaires

O

Très codifiée, la structure des textes de lois se prête bien à l’analyse sémantique.

Le portail Lexis360 de la société LexisNexis détecte ainsi le contexte d’une requête liée au droit et propose à l’utilisateur de l’élargir ou de la recentrer.

D. R.

4

Numérique & Informatique En 2013, faites parler vos données

EffiCaCiTé éNERgéTiqUE

machine. Ces tags sont rarement renseignés par les auteurs. Il peut alors être pertinent de les extraire automatiquement. « Cela permet d’analyser des informations éparses issues de notices techniques, d’argumentaires commerciaux ou d’avis variés », explique Claude de Loupy, dirigeant et co-fondateur de Syllabs. « En collectant et croisant ces données de manière sémantique, il est possible de réaliser des publications, d’analyser la perception de marques ou de produits, ou de deviner l’apparition de nouvelles tendances. »

siemens indexe ses recherches Avec des équipes réparties dans le monde entier, Siemens a intérêt à peaufiner l’échange d’informations sur ses résultats de R&D. Le groupe s’est équipé d’un moteur de recherche adapté. ccsieMens

spécialisé dans les hautes technologies, le groupe d’origine allemande Siemens, présent dans la santé, l’énergie et l’industrie, emploie 40 000 personnes dans le monde pour sa R&D.

métier de l’analyse sémantique se développe

SieMeNS ; D. R.

cc L’approche

Dans le contexte d’une utilisation industrielle, on peut même aller plus loin. « Dans l’industrie, ce sont les utilisateurs et non les auteurs qui annotent les contenus », explique François Bourdoncle, cofondateur et directeur technique d’Exalead – société rachetée en juin 2010 par Dassault Systèmes et spécialisée dans les outils de recherche liés à l’analyse sémantique. « Cette approche, qui consiste à plaquer une structure sémantique métier sur des données, est émergente. Mais elle donne déjà des résultats dans certains secteurs, comme l’industrie pharmaceutique. » La solution Luxid de Temis est ainsi utilisée par Sanofi-Aventis et Life Biosystems, pour relier des cas cliniques à des mécanismes moléculaires.

Pour généraliser cette approche « métier », les éditeurs cherchent à tirer à la baisse le coût d’élaboration des corpus. « L’analyse sémantique des données relève de la haute couture, surtout si l’on considère des flux de données (internes, externes ou disponibles au sein d’une entreprise étendue) qu’il faut coupler », relève David Roussel, responsable de la veille technologique chez EADS. Exalead détient peut-être la parade. L’éditeur de logiciels parie sur le « machine learning » : à l’aide de méthodes statistiques, l’ordinateur construit, à partir d’un volume minimal d’informations, un corpus évolutif dans le temps. Une automatisation qui reviendrait à passer du surmesure au prêt-à-porter. cm ccMathieu brisou mbrisou@industrie-technologies.com

Les algorithmes de Sinequa permettent aux collaborateurs de Siemens d’effectuer leurs recherches très rapidement, notamment en R&D.

ccLe pRObLèMe

lE phéNomèNE dE bIg daTa à l’échEllE d’uN groupE moNdIal

Comment surferions-nous sur le Web sans Google ? Laborieusement et à vitesse réduite… Or il n’existe pas d’équivalent universel de ce moteur de recherche capable de s’attaquer aux données structurées ou non structurées de l’entreprise.

Pour permettre aux employés de sa R&D, répartis partout dans le monde, d’accéder à une information régulièrement mise à jour sur les autres programmes de recherche menés au sein du groupe et d’identifier des noms d’experts associés à ces travaux, Siemens souhaitait se doter d’un outil adapté. ccLa SOLutIOn

uN moTEur dE rEchErchE sémaNTIquE

Après des tests portant sur une sélection de sources au sein de l’entreprise, ce sont les algorithmes de la société française Sinequa qui ont convaincu les professionnels du groupe Siemens. Reposant sur une architecture qui autorise l’adaptation de la

capacité de calcul au besoin par simple augmentation du nombre de serveurs, sans impact sur la pertinence des résultats obtenus, le moteur de recherche mise sur des outils sémantiques pour repérer les noms d’experts. Il est capable de traiter plus de 100 millions de documents, soit mille fois plus que la plupart de ses concurrents. ccLe RéSuLtat

uN gaIN dE producTIvITé

Selon une étude menée en interne par Siemens auprès de 250 collaborateurs, le temps consacré à la recherche d’informations a été réduit de 25 à 30 %. L’intégration de cette solution contribue en outre à l’efficacité de la R&D du groupe, en évitant le risque de développer une technologie déjà conçue. Le périmètre des recherches a même été élargi aux universités travaillant en collaboration avec le groupe.

Le moteur devrait prochainement être utilisé par des professionnels de Siemens hors R&D. cm ccMuriel de vericourt mdevericourt@industrie-technologies.com

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EN COUVERTURE

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énergie & Environnement En 2013, valorisez vos eaux usées La flambée des cours des matières premières et le durcis­ sement des contraintes environnementales expliquent l’engouement pour le retraitement des effluents liquides.

Suivez le guide pour tirer parti de vos eaux en fin de process.

N

e jetez plus la valeur ajoutée avec vos eaux usées. Quitte à retraiter, pourquoi ne pas revaloriser ?

Dans tous les secteurs de l’indus­ trie, des techniques permettant de récupérer efficacement les denrées qu’elles contiennent se démocratisent.

1

RécupéRez l’oR bleu

Le premier bien qui peut être obtenu à partir d’une eau usée est… l’eau pro­ pre! Pionniers en la matière, les industriels installés sur des cours d’eau à faible débit ou connectés à des stations d’épuration en saturation.

Après huit ans de R&D, la PME TMW a mis au point un évaporateur compact et mobile, «Ecostill». Récupérant une partie de sa propre chaleur, il concentre les effluents et recycle l’eau de procédé, même pour les petits volumes. L’usine de Canon, à Liffré, en Bretagne, l’a adopté pour ses quelque 250 m3 annuels d’eaux faiblement polluées. Pour un retour d’investissement estimé à deux ans, l’industriel réduit de 80% le volume et le coût des effluents à traiter. 50% de l’eau extraite peut aussi être réutilisée pour des usages de nettoyage.

De son côté, la PME vannetaise Opuntias a mis au point, à destination des secteurs de l’agroalimentaire et de l’abattage, une station de traitement d’eau in situ. Sans pro­ duits chimiques, elle aligne différents dis­ positifs de filtration, complétés par un trai­ tement UV. Certains industriels poussent le recyclage de l’eau vers le « zéro rejet», en utilisant notamment les technologies membra­ naires. L’ultrafiltration et l’osmose inverse piègent respectivement les particules micrométriques en suspension et les sels

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dissous. «Ces démarches nécessitent une étude fine des caractéristiques du procédé et de ses besoins. On ne peut pas recycler n’importe quoi pour n’importe quel usage», tempère Thierry Legube, directeur com­ mercial de la branche de Veolia STI en charge des grands projets industriels.

Pour répondre à des impératifs de rejet drastiques, la coopérative de viande porcine Cooperl, à Lamballe (Côtes­d’Armor), a inté­ gré l’osmose inverse à sa station d’épuration dès 2006. Ses trois unités lui permettent de recycler aujourd’hui 60% de son eau dans des usages non alimentaires.

2

Récoltez l’éneRgie

Les effluents chargés en matière organique constituent aussi une source d’énergie. « Selon les caractéristi­ ques du procédé, la méthanisation peut remplacer avantageusement la dégrada­ tion biologique classique en guise de pré­ traitement », estime Thierry Legube.

Dotée d’un rendement moindre, l’opéra­ tion jouit d’une plus grande compacité.

Elle permet, de plus, la revalorisation du biogaz dans des chaudières.

Spécialisée dans l’abattage et la transfor­ mation de la viande de porc, l’usine de Louis Gad, dans le Finistère, a été la pre­ mière à franchir le pas en Bretagne. Son unité, qui traite 25 000 tonnes d’effluents par an, réduit de moitié ses rejets azotés.

Bénéfice collatéral : le biogaz produit concourt à 40% des besoins en chaleur de l’unité de graisses alimentaires du site.

Pour les PME, la mutualisation des effluents peut être fructueuse. Les neuf producteurs de choucroute de Meis­ tratzheim (Bas­Rhin) font ainsi méthani­ ser leurs jus, issus de la fermentation des

choux, au sein de la nouvelle station d’épuration communale gérée par la Lyonnaise des eaux. Jusqu’ici, les jus étaient dilués en amont de la station de la communauté de Strasbourg, à 30 km de là, sans valorisation énergétique ni assurance de traitement au long terme.

3

Recyclez les matièRes

Dernière cible de valorisation envi­ sageable: les matières précieuses dis­ persées dans les effluents, souvent à l’état de traces. « Avec la hausse des cours, les industriels regardent à deux fois la possibi­ lité de récupérer certaines matières miné­ rales dans leurs effluents», explique Hervé Gorisse, responsable procédé et innovation chez Degrémont Industries.

L’industrie minière ou les affineurs, accrocs aux métaux «critiques», pratiquent déjà cette récupération. Ils sont avides de procédés plus efficaces. La start­up française MagPie Polymers a ainsi développé une gamme de résines filtrantes, pour capturer ultra sélectivement des métaux précieux.

Ses colonnes d’extraction sont en test chez un grand affineur européen, qui espère récupérer jusqu’à 10% des précieux plati­ noïdes qui s’échappent dans ses rejets.

Autre source d’intérêt : les sels dissous dans les effluents des procédés chimiques, métallurgiques ou miniers. Des techniques «anciennes» comme l’évaporation suivie d’une recristallisation reviennent au goût du jour pour les recycler. Grâce à cette tech­ nique, l’usine Iberpotash, en Espagne, récu­ pérera dès 2014 quelque 750000 tonnes par an de sels alimentaires et chimiques et 50000 tonnes par an de potasse dispersées dans sa production d’engrais. Prochain défi: étendre la récupération à des volumes plus restreints et apprendre à revaloriser même les matières moins coûteuses. cm cchugo leroux hleroux@industrie-technologies.com

CINQ TENDANCES TECHNO

Les déchets dangereux neutralisés

Technologie: oxydation hydrothermale ● Industries: chimie, pharmacie, pétrochimie ● Intérêt : alternative à l’incinération des effluents organiques dangereux ● Volumes : 0,5 à 2 tonnes par heure ●

Innoveox porte les eaux à très haute pression (250 bars) et haute température (autour de 374 °C). Dans cet état « supercritique », l’injection d’oxygène décompose toute particule organique en moins d’une minute. La chaleur dégagée peut autoalimenter le procédé et bénéficier aux process alentours.

La récupération d’eau démocratisée

Technologie : concentration par évaporation ● Industries : traitement de surface, papeterie, parachimie ● Intérêt: concentration des effluents, récupération d’eau ● Volumes : jusqu’à 400 m3/an et par unité ●

Les métaux précieux repêchés

Technologie : filtration sur une résine sélective ● Industries : affinage, déchets électroniques, métallurgie ● Intérêt: revalorisation des métaux toxiques ou précieux à l’état de traces ● Volumes : 10 m3/an à 10 000 m3/an

MagPie Polymers mise sur des résines qui capturent certains métaux (platinoïdes, cobalt, cadmium, or…) de manière très sélective en établissant avec eux des liens chimiques puissants.

Les résines sont disposées dans des colonnes à travers lesquelles l’effluent s’écoule.

Les boues d’usinage compactées

Technologie : presse de compactage ● Industries: mécanique ● Intérêt : recyclage des copeaux métalliques et fluides de coupe ● Volumes : de 20 à 300 tonnes par an selon le type de presse ●

SFH a développé une gamme de presses capables de compacter les boues d’usinage.

En sortie, la machine produit des briquettes de métal valorisables en métallurgie.

Le fluide de coupe peut être recyclé pour limiter la production d’effluents.

D. R.

●

TMW concentre les effluents jusqu’à 90 % grâce à un système d’évaporation à température modérée mimant le cycle naturel de l’eau. L’eau extraite peut être recyclée. Le système récupère 80 % de sa propre chaleur. Il est optimisé pour de petits volumes.

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EN COUVERTURE

d’Intelligence Technologique Le recours aux outils sémantiques pour l’analyse des big data, le choix du collage pour l’assemblage multimatériaux, la valorisation des eaux usées, le calcul en cloud computing, l’intégration de l’électronique dans les produits sont autant de tendances majeures, sur lesquels nous continuerons à vous tenir informés dans notre outil de veille quotidien.

En un clin d’œil, consultez dans votre boîte mail le sommaire du jour, pour être informé des innovations significatives. En quelques minutes, prenez connaissance de l’information détaillée rédigée par les spécialistes d’Industrie & Technologies et de son réseau. Pour mener une veille efficace sans être submergé d’informations, suivez le fil.

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PrOduits

Matériaux Les aciers spéciaux repoussent leurs limites

a-t-il encore de l’innovation dans le secteur des aciers spéciaux ? Serge Graffard, du Groupe de réflexion sur l’avenir de la métallurgie en France (Gramef) constitué de 35 experts, manque de s’étrangler en entendant la question. « Comment ça “encore” ? C’est un secteur qui innove beaucoup, et de façon permanente. Cette industrie est essentielle et elle est loin d’être en déclin ! » Passés de l’artisanat à une production industrielle au début du xxe siècle, les aciers spéciaux ne sont plus aujourd’hui les premiers matériaux auxquels on pense lorsqu’on parle innovation, contrairement aux composites, aux céramiques ou aux alliages à base d’aluminium. À tort. « Les nouveautés dans ce domaine sont souvent

Y

cachées dans les produits, constate André Pineau, qui enseigne au Centre des matériaux de l’École des mines de Paris. Quand on regarde une voiture, peu de gens réalisent que la moitié des aciers qui la composent ont été mis sur le marché depuis moins de cinq ans. » cc Une

palette de 3000 nuances pour les industriels

L’acier, qui reste le métal le plus utilisé au monde avec 95 % du tonnage annuel de métaux produits, est majoritairement constitué de fer auquel est ajouté moins de 2 % de carbone. Les aciers spéciaux répondent, eux, à une chimie spécifique qui se décline sous forme de nuances – ajout d’éléments à plus de 3 % de la masse totale comme le chrome, le nickel, le manganèse ou le silicium – et se

destinent à des usages exigeants en termes de corrosion, de résistance à la température, de dureté, d’élasticité et de longévité. On les retrouve, dans les transmissions, les suspensions et le moteur des automobiles, le moteur et le train d’atterrissage des avions, les gazoducs, ou encore les outils de forge et d’usinage utilisés en mécanique industrielle. Certains spécialistes désignent également sous ce terme les aciers inoxydables, couramment utilisés en médecine ou comme équipements de cuisine. Avec plus de 3 000 nuances, il n’y a donc pas un acier, mais des aciers.

Dans l’aéronautique par exemple, où les deux groupes dominants, Airbus et Boeing, sont condamnés à innover pour se maintenir, on tend vers des appareils moins bruyants et plus économes en énergie.

d.R.

Voilà plus d’un siècle que ces aciers « augmentés » se sont installés dans notre environnement. Malgré leur âge vénérable, ces alliages de fer et de carbone que l’ajout d’autres éléments rend aptes à des usages exigeants continuent de s’améliorer.

Tour d’horizon de ces métaux qui n’ont pas fini de nous étonner.

Les matériaux de L’extrême

1. L’acier uLtrarésistant

2. L’acier sécabLe

c en cours d’amélioration, le MLX19,

c La technologie splitasco, brevetée

par Ascometal il y a une dizaine d’années, permet de fabriquer des bielles dont la tête est séparable en plusieurs parties.

Une approche qui minimise le besoin en acier de cette pièce mécanique peu exposée aux chocs.

Récemment, la robustesse du métal a été augmentée en faisant varier sa composition chimique. d.R.

de la société Aubert & duval, devrait être le premier acier de sa gamme à atteindre une résistance mécanique de 1900 mégapascals, contre 1 400 actuellement. Il sera testé en 2014. Si ces essais sont concluants, il équipera les trains d’atterrissage des futurs Airbus.

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Des alliages à hautes performances

c aperam alloys, dans la nièvre, réalise des alliages de nickel, de cobalt ainsi que de certains Inox. Réalisés entre autres sous forme de feuillards laminés à froid, ces nuances sont utilisées dans des produits qui requièrent des matériaux à hautes performances.

Les producteurs de matériaux à destination de ce secteur doivent donc s’adapter.

pousse les aciéristes à innover

d.R.

cc L’aéronautique

« Les avionneurs veulent se passer des aciers qui rouillent (non Inox) et des revêtements polluants comme le cadmium, tout en demandant des matériaux toujours plus résistants », observe Hubert

Schaff, directeur de la R&D chez Aubert & Duval. Cette société est un acteur clé dans les aciers spéciaux en France, avec un chiffre d’affaires de 690 millions d’euros en 2011. Pour cette entreprise, innover, c’est d’abord adapter sa gamme de concepts existants pour répondre à de nouveaux besoins. Récemment introduite sur le marché, la version améliorée de la nuance ML340, destinée

3. L’inox « Low cost » c chez ugitech, société spécialisée

dans les produits longs en acier inoxydable, l’accent est mis sur le développement de nuances moins coûteuses. dans leur acier « lean duplex », les teneurs réduites en chrome et en nickel sont compensées par l’ajout d’autres éléments comme l’azote (jusqu’à 0,2 % en masse). débouchés : ressorts et fixations pour bâtiment.

aux arbres des futurs moteurs d’avion de Snecma, a ainsi vu sa résistance mécanique accrue. Celle-ci est passée de 1 800 à 2300 mégapascals. « L’idée de départ était très simple, détaille Hubert Schaff. On a couplé deux modes de durcissement de l’acier utilisés pour deux alliages différents. Trouver la bonne combinaison s’est toutefois révélé être un défi ». Intérêt pour le motoriste : avec un acier plus résistant, il pourra réduire la taille de l’arbre de son moteur, ce qui améliorera l’aérodynamisme des avions. « Nous avons également fait passer la résistance de la famille d’aciers MLX17 de 1200 à 1700 mégapascals, poursuit l’ingénieur. Le métal a cette fois été durci par des nano-précipités à base de nickel, auquel nous avons associé des composés à base de titane. Nous avons étudié toutes les combinaisons possibles pour déterminer les teneurs. Nous avons ensuite réalisé de petites coulées de 240 kg pour confirmer les résultats. » Un développement qui aura pris cinq ans à l’entreprise, auxquels s’ajoutent trois ans nécessaires

décembre 2012ccN°950

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PrOduits

Matériaux

La nuance d’acier des avions de demain Pour fabriquer l’arbre de son moteur Silvercrest à destination de l’aviation d’affaires, le motoriste Snecma a utilisé la dernière nuance de l’acier ML340 d’Aubert & duval. Mécaniquement plus résistant, il permet de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 15% et le bruit de 20 décibels par rapport aux normes actuelles.

Sur notre site Internet, une vidéo présente ce moteur dont les essais ont débuté fin octobre.

Silvercrest

industrie-techno.com

à la qualification des nouveaux équipements par Airbus, le client final. « Les délais de rentabilité pour un tel programme s’étalent donc entre sept et dix ans », précise Hubert Schaff.

Côté automobile, les délais de conception sont plus courts : de deux à quatre ans en moyenne. « C’est un marché qui innove beaucoup et qui nous échappe si l’on répond cinq ans après la demande », explique Gilles Auclair, en charge de la R&D chez Ascometal. Au sein de cette société spécialisée dans les produits longs en aciers spéciaux, l’innovation incrémentale a également la part belle. La famille d’aciers Splitasco est ainsi devenue plus robuste. Ces métaux permettent de fabriquer des bielles sécables, ces pièces mécaniques que l’on peut « casser » pour faciliter leur association

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avec d’autres éléments. L’entreprise ciblait le marché de l’éolien. Or dans ce secteur, il est courant (et coûteux) d’utiliser des aciers très chargés en nickel.

Ascometal propose donc désormais des nuances au sein desquelles l’élément à quasiment disparu. « Pour garantir à nos clients des prix stables dans le temps, nous devons réduire la part d’éléments d’alliages dont les cours varient souvent. L’innovation est toujours tirée par le coût final du composant », décrypte Gilles Auclair. La tendance se confirme chez Ugitech (groupe SchmolzBickenbach), producteur spécialisé dans les inoxydables où l’on cherche surtout à réduire les coûts. Moins de nickel et de chrome dans les aciers, plus d’azote et autres éléments pour équilibrer. cc Des

formations de haut niveau doivent être préservées

Autre levier d’innovation : les procédés.

Matriçage, forgeage, remplissage des lingots, solidification, refusion : les différentes étapes de fabrication sont optimisées en continu, grâce au développement des outils numériques, les partenariats entre industriels et le soutien de l’État. Le thixoforgeage, une nouvelle technique de mise en forme de l’acier à l’état semi-liquide, nettement moins gourmande en énergie que le forgeage, serait ainsi en cours d’industrialisation chez Ascometal.

Pour Hubert Schaff, d’Aubert & Duval, les défis restant à relever dans le secteur des aciers spéciaux consistent surtout à repousser les limites physiques des matériaux. « Plus ils sont durs, plus ils ont de mal à ne pas rompre brutalement en cas de microfissures. Et c’est très difficile de trouver des solutions pour y remédier. » Des aciers restent donc à inventer, pour résister aux conditions drastiques. Par exemple celles des réacteurs nucléaires du futur. « On bute sur le fait qu’on ne sait pas quels seront les besoins. Du coup, les industriels n’investissent pas. Actuellement, seule une entreprise japonaise fabrique des produits permettant de travailler aux très hautes températures envisagées », déplore André Pineau. Autre préoccupation des professionnels du secteur :

ccGiLLes AucLAir en charge de la r&d chez ascométal

«Nous poussons les matériaux dans leurs retranchements » Nous sommes sollicités par nos clients pour pousser les matériaux dans leurs retranchements. Aujourd’hui, l’offre d’aciers s’appuie sur une bonne connaissance des phénomènes physiques.

Si l’on nous demande, par exemple, de travailler sur l’allégement de la structure d’une voiture, afin d’obtenir un dégagement minimal en dioxyde de carbone, nous étudions la possibilité d’optimiser la composition chimique d’une nuance d’acier existante.

Et examinons notre capacité à rendre la chaîne de fabrication plus efficace, en enlevant par exemple une partie de l’usinage.

L’idée est de toujours coupler inventivité et écoconception.

Nous innovons aussi en l’absence de sollicitation externe, en collaboration avec des centres de recherche et des écoles, pour mieux répondre aux demandes des clients.

la capacité, à l’avenir, à mobiliser les connaissances scientifiques de haut vol nécessaires à l’élaboration de ces matériaux très techniques. Pour Serge Graffard, c’est le maintien de filières de formations métallurgiques de haut niveau qui permettra de garder la cadence en termes d’innovation. cm ccGabriel Siméon redaction@industrie-technologies.com

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décembre 2012ccN°950

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27/11/12 17:23

notre sélection de produits classés en 8 secteurs de référence Équipement gÉnÉral cc PAGE 48

cc électronique cc Composants

Le convertisseur ultrarapide

tÉlÉcoms cc PAGE 50 chimie matÉriaux cc PAGE 51 logiciels cc PAGE 52 Équipements de production cc PAGE 53 matÉriels informatiques ccPAGE 54 Bâtiment travaux puBlics ccPAGE 55

Destiné aux applications de communication et d’instrumentation, ce convertisseur N/A spécifique fonctionnant sur 14 bit à un rythme de 12 Géch/s (gigaéchantillons par seconde) est annoncé comme le plus rapide du marché.

Il supporte des fréquences de 50 MHz à 1 GHz. Il intègre deux filtres d’interpolation en cascade et consomme 2,2 W à 12 Géch/s et 950 mW à 5,3 Géch/s pour les applications de type modem câble.

Rapprochant l’interface numérique de l’antenne, il autorise potentiellement des combinaisons simultanées de bande et de porteuse.

Le MB86066 reçoit les données sur deux bus LVDS parallèles fonctionnant chacun à 1,5 Géch/s, soit 750 MHz en mode DDR. Deux autres bus LVDS sont disponibles pour les applications à très large bande nécessitant 6 Géch/s. Les deux filtres peuvent être configurés en passe-haut, passe-bas ou passe-bande. Des interfaces à 15 bit effectuent le contrôle de parité et le comptage des erreurs.

Le composant est fourni en boîtier BGA flip-chip de 15 x 15 mm à 324 billes.

Fournisseur fujitsu semiconductor europe

Vous trouverez en page 54 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

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interfaces usB 2.0/série

Comportant 13 modèles, cette famille de circuits supporte un large éventail d’interfaces, dont l’UART de base, l’UART complet, Fifo ou I2C, et l’interface propriétaire FT1248 I/O, incluant le support de SPI amélioré). Avec une consommation réduite (8 mA en fonctionnement, 125 µA au repos), ils disposent d’une interface USB 2.0 et acceptent un débit de 3,4 Mbit/s. Les circuits de la

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gamme X-Chip gérant tout le protocole USB, il n’est pas nécessaire de programmer un logiciel USB spécifique. Une mémoire interne reprogrammable de 2 048 octets stocke les paramètres et les descripteurs de dispositifs nécessaires. La plupart des systèmes d’exploitation (Windows, Windows CE, Mac OS-X, Linux, Android, etc.) acceptent ces circuits. Les pilotes USB peuvent être téléchargés gratuitement.

Fournisseur future technology devices international

Pilote pour Led de puissance supérieure à 100 W

Capable de générer une puissance supérieure à 100 W, ce pilote de LED continu/continu abaisseurélévateur synchrone accepte des

tensions d’entrée de 4,7 V à 60 V. Sa tension de sortie fixée entre 0 et 60 V permet de piloter une large gamme de LED connectées en guirlande. Il convient à de multiples applications d’éclairage, de l’automobile à l’architectural.

Le LT3791 utilise trois boucles de contrôle pour gérer le courant d’entrée, le courant des LED et la tension de sortie. Le passage entre les modes abaisseur et élévateur s’effectue sans rupture. Il emploie 4 commutateurs Mosfet externes et fournit des puissances en continu de 5 W à plus de 100 W avec un rendement atteignant 98%. La fréquence de commutation se programme entre 200 et 700 kHz. La variation de lumière peut être analogique ou en mode PWM. Fournisseur linear technology

cc Composants Circuits logiques programmables 28 nm

Utilisant le procédé de fabrication 28 nm de TSMC, la famille de FPGA Cyclone V offre la consommation la plus basse, le coût le plus faible et les performances les plus élevées dans les applications de grand volume. Par rapport à la génération précédente, la consommation globale est réduite de 40%, les interfaces série ne consomment que 88 mW par canal de 5 Gbit/s. Les FPGA Cyclone V fournissent une puissance de calcul de 4000 Mips pour une consommation inférieure à 1,8 W. Six variantes sont offertes dans la famille: le modèle E avec seulement de la logique programmable, le modèle GX avec interfaces à 3,125 Gbit/s, le modèle GT avec interfaces à 5Gbit/s et les variantes pour système sur puce (SoC) SE, SX et ST, qui embarquent un processeur matériel à double cœur à architecture ARM. La famille Cyclone V offre une multitude de blocs de propriété intellectuelle, dont des contrôleurs mémoire compatibles avec les DDR3 400 MHz et des interfaces PCI Express de deuxième génération.

Pour protéger la conception, la famille inclut un chiffrement AES à 256 bit avec clés en mémoire volatile ou non.

Fournisseur altera france

cc dEscriPtion

référence FPGA Cyclone V Caractéristiques Ces FPGA sont

conçus pour les applications de type contrôle moteur, écrans et radios logicielles, où la basse consommation et la taille de la carte sont un problème.

cc Points forts

Une consommation réduite de 40% par rapport aux FPGA précédents.

Des transceivers série les plus optimisés du marché offrent une puissance de calcul de 4000 Mips pour une consommation de moins de 1,8 W.

D. R.

Électronique cc PAGE 46

Produits

relais reed haute tension

Destinée à l’instrumentation, cette série de relais reed SIL possède des contacts capables de commuter 1, 1,5 ou 3 kV continus.

Des formes A et B (respectivement ouvert ou fermé) sont disponibles.

Un écran interne en Mu-métal évite les interactions magnétiques.

Tous les relais reed du fabricant couvrent les pouvoirs de coupure de 1 kV (10 W) jusqu’à 15 kV (50 W). Ceux de la série 104 vont de 1 à 3 kV. Les séries 60/65 et 62/63 vont jusqu’à 15 kV et 12,5 kV avec 50 W au maximum. Ils sont disponibles en formes A et B, la forme C (SPDT) peut être réalisée par assemblage d’une forme A et d’une forme B. Fournisseur pickering interface

Convertisseur continucontinu 200 W en format quart de brique

Mesurant seulement 58,4x36,8 x 11,7 mm, ce convertisseur continu-continu sur châssis ouvert fournit 17 A sous 12 V à partir d’une alimentation de 18 à 75 V (48 V nominal). La régulation est de ± 1 % en ligne et ± 1,5 % en charge, le rendement typique est de 92%. Ils disposent d’une commande marche-arrêt.

Les convertisseurs DC-DC de la série UWQ conviennent aux applications qui nécessitent un bus intermédiaire régulé. L’isolation entrée/sortie est garantie à 2250 V crête à crête conformément à la norme EN/UL60 950. Des protections contre les surintensités, les courts circuits, les sous-tensions en entrée et l’échauffement excessif sont intégrées.

D.R.

Fournisseur murata electronique

optocoupleurs industriels

Destinés aux applications industrielles, ces optocoupleurs transmettent un débit de 10 Mbits/s et fonctionnent dans la gamme de température de -40 à +100 °C (PS9123) ou +110 °C (PS9324). Ils rassemblent une LED en GaAlAs et une photodiode associée à un circuit de traitement. Ils sont conformes aux normes de sécurité UL et CSA (VDE en option).

Les optocoupleurs de la série PS9324 ont une sortie en collecteur ouvert et fonctionnent entre 2,7 et 5,5 V. Le retard maximum est de 70 ns à 25 °C. La famille PS9123 possède une sortie en totem pole et offre un temps de propagation maximum de 65 ns.

Un blindage interne renforce l’immunité en mode commun à 15 kV/µs minimum. L’isolation est de 5 kV RMS malgré le petit boîtier SDIP à 6 broches (PS9324L2) alors que le PS3123 est en boîtier SOP à 5 broches plus compact.

Fournisseur renesas technology europe

optocoupleurs à faible consommation

Fournissant un débit numérique de 5 MBd, ces optocoupleurs gèrent des tensions d’isolement atteignant 5 kV et consomment moins de 10 mW par canal, soit la plus faible puissance du marché.

Ils disposent d’une sortie CMOS et d’une entrée avec trigger de Schmitt. Un blindage assure une réjection de mode commun de 25 kV minimum à une tension de mode commun de 1000 V. L’ACPL-M21L est un modèle à canal unique et connexions courtes en boîtier à 5 broches (SO5), L’ACPL-021L est en boîtier SO8 et l’ACPL-W21L en boîtier à 6 broches en version étendue (SO6). L’ACPL-024L et l’ACPL-K24L sont des versions doubles, l’un en boîtier SO8 à connexions courtes et l’autre en boîtier à 8 broches en version étendue.

Fournisseur avago technologies

régulateur de tension

Destiné à alimenter les blocs à faible bruit (LNB) des récepteurs de télévision par satellite, ce circuit intégré utilise des condensateurs en céramique à la place des condensateurs électrolytiques, de manière à réduire l’encombrement final. Il fournit une tension unique de 15,6 V compatible aux besoins du marché japonais. Fourni dans un boîtier TQFN/MLP de 4 x 4 mm à 20 broches, l’A8303 intègre le transistor MOS élévateur, la mesure de courant et les diverses compensations pour minimiser le nombre de composants externe et l’encombrement sur le circuit intégré.

Fournisseur allrem - allegro

Photocoupleurs rapides

Encapsulés en boîtier miniature SO6, ces photocoupleurs se caractérisent par un taux de transfert atteignant 20 Mbit/s, une faible consommation et une gamme de température de fonctionnement étendue de – 40 à + 125 °C. Alimentés entre 2,7 et 5,5 V, ils sont dotés de sorties inverseuses et assurent une isolation conforme à la norme EN60747-5-3.

Les circuits TLP2362 (10 Mbit/s) et TLP2368 ont des sorties en collecteur ouvert alors que le TLP2366 (20 Mbit/s) a une sortie totem-pole. La tension d’isolation minimale garantie pour des lignes de fuite et d’air supérieures à 5 mm est de 3 750 V efficaces.

Les blindages internes garantissent une immunité minimale aux transitoires de mode commun de ± 20 kV/µs.

Fournisseur toshiba electronics europe

cc sous-systèmes modules arm standard

Disposant d’un bus compatible ARM, ces modules portent plusieurs types de processeurs : l’un, un contrôleur Cortex A9 i.MX6 de Freescale (simple, double ou quadruple cœur cadencé jusqu’à 1,2 GHz), l’autre un Cortex A8 de la famille AM387x de Texas Instruments, cadencé jusqu’à 1 GHz).

Un kit de développement est disponible avec un écran tactile en option.

Les modules PhyFLEX dispose de trois connecteurs. L’un rassemble toutes les interfaces (Ethernet, USB, afficheur LVDS, Audio, UART, SPI, I2C, SD, GIO, etc. ainsi que les ports PCIe, SATA et USB 3.0). Le deuxième, en option, inclut, entre autres, les liaisons HDMI, caméra LVDS, CAN. Le troisième est spécifique du contrôleur et permet d’exploiter toutes les fonctionnalités du cœur.

Fournisseur phytec

module avec processeur double cœur

Destiné aux applications industrielles, biomédicales et fonctionnant sur batteries, ce module DIMM utilise le processeur Resenas Dual ARM Cortex-A9 EMEV2.

Associé à un environnement de développement et un support logiciel poussé, il est fourni avec les systèmes d’exploitation Android ou Linux. Il intègre une accélération graphique 2D et 3D et un codeur/décodeur H.264.

Le module DIMM-EMEV2 appartient à une famille dont tous les membres peuvent utiliser la même carte porteuse, ce qui facilite les évolutions par échange standard. Le module est supporté par la carte Lothron, dotée de toutes les interfaces nécessaires, ou par la carte Verno, dont les ressources sont limitées aux fonctions essentielles.

Fournisseur neomore

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Produits

cc équipement général

Compresseur à faible pression

Ce compresseur fonctionnant entre 3 et 5 bars est destiné aux souffleuses de verre qui nécessitent un volume important d’air à basse pression. Le moteur à induction et le variateur à hautes fréquences évitent de recourir à un réducteur, la lubrification n’est donc pas nécessaire. L’élément Q-drive ne comprend qu’une seule pièce mobile qui tourne dans un champ magnétique sans contact ni usure mécanique.

Le Q-70 L de la gamme Quantina propose la technologie centrifuge sans huile qui améliore le rendement énergétique de 25 %.

Le contrôleur intelligent Q-master assure le suivi automatique de tous les paramètres.

Fournisseur Gardner Denver France

Caméra dôme

Cette caméra dôme intègre deux lentilles (dont une grand angle) pour offrir un champ de vison à 360° couvrant une surface de 950 m2. Destinée à la surveillance à distance, elle est dotée de fonctions PTZ permettant d’identifier une personne située à 150 mètres, et aussi de fonctions jour et nuit et gamme dynamique étendue.

La PTZ Axis P5544 repose sur la technologie Panopsis : elle offre une vision panoramique à 360°, une inclinaison à 180°, un zoom optique 18 x et une résolution HDTV 720 p (1 280 x 720 pixels) avec un champ de vision en 16:9.

Comprenant deux entrées audio et des fonctions de détection audio, elle est alimentée par une fonction Ethernet (High PoE). Elle offre également un support Onvif pour l’interopérabilité des produits de vidéo sur IP. Fournisseur Axis Communications

Barrière optoélectronique miniature

cc Sécurité

cc équipement Roof-top avec brûleur à gaz à condensation intégrée

Cet appareil de climatisation monobloc implanté en toiture intègre un brûleur à gaz à condensation qui, grâce à une technologie de prémélange, assure l’absence de monoxyde de carbone, tout en réduisant les émissions d’oxydes d’azote.

Un mécanisme de régulation optimise le fonctionnement et le suivi du système de régulation d’air. le processus de filtration à deux étages, opacimétrique (F6 à F9) et gravimétrique (G3,G4) à filtre lavable, garantit la qualité de l’air intérieur.

La gamme Space Gas couvre des puissances nominales s’échelonnant de 60 kW à 142 kW. Utilisant le réfrigérant R-410A, elle se compose de dix modèles en mode de refroidissement seul ou de pompe à chaleur. Une technique de modulation du brûleur assure des niveaux de rendement optimum. Le contrôle antistratification économise 30 à 50 % de la consommation de gaz. le système de dégivrage intelligent Degipac intervient en automatique, limitant la durée. L’intégration du brûleur à gaz à l’unité dispense de tout matériel supplémentaire.

Fournisseur CIAT

cc description

Référence Space Gas Caractéristique Centrale de

traitement d’air pour bâtiments industriels ou commerciaux.

Elle est proposée en dix modèles jusqu’à 143 kW de puissance calorifique.

Caméras avec interface USB 3.0

Avec un rendu de couleur 12 bit, ces caméras offrent un niveau de détails 16 fois plus élevé que les caméras 8 bit classiques. Elles permettent d’effectuer des corrections de luminosité et de gamma. Dotées d’une prise USB 3.0, elles obtiennent un taux de transfert de données allant jusqu’à 400 Mo/s.

Les USB 3.0 uEye CP ont un boîtier compact (29x29x29 mm) et léger (moins de 45 g) grâce à un revêtement magnésium. Disposant d’une entrée déclencheur, d’une sortie flash et de deux E/S générales (GPIO) configurables avec l’interface RS232, elles peuvent être branchées en séries. Trois capteurs différents, de VGA à 5 mégapixels, et un logiciel IDS sont disponibles en guise de support.

Fournisseur IDS Imaging

Lampes pour zones Atex

Cette barrière optoélectronique miniature (33,3 x 11 x 21 mm) est fabriquée avec des matières plastique, telles que le polysulfure de phénylène pour les vitres frontales, adaptées au contact alimentaire et très résistantes aux produits chimiques. Elle est robuste grâce à son boîtier en acier inoxydable. La série W8 Inox se décline en détecteurs énergétiques, détecteurs avec élimination d’arrière-plan à courte et longue portée, barrières simple et reflex. L’assemblage des éléments est solide et étanche (de niveau IP 69 K). Le système de fixation M3 avec un écartement des trous de 25,4 mm est compatible avec toute la gamme.

Fournisseur Sick

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Cette lampe Atex est utilisable en atmosphère explosive et en présence permanente de gaz et vapeurs inflammables (zone 0 et 1). De conception robuste, elle est pourvue d’une poignée acceptant le port de gants, d’un plastique antistatique et de trois LED. Son étanchéité est classée IP67. La fonction EM allume automatiquement la lampe dès l’arrêt de son alimentation. La lampe IL-800, disponible en version zone 0, 1, 21 et 22, existe en plusieurs modes: feu fixe de moyenne puissance ou de puissance élevée. Celle-ci se met à clignoter lorsque la charge de la batterie n’est plus que de 20 à 30 minutes.

Fournisseur ADF Systèmes

cc points forts

- Large gamme de puissance.

- EER et COP élevé (3.2).

- Température extérieure jusqu’à 52°C. - Appareil Monobloc, facile d’installation et prêt à fonctionner.

- Nombreuses configurations possibles.

- Costière d’adaptation réglable.

Caméra IP haute définition

Cette caméra surveille des zones dont la couverture nécessitait auparavant plusieurs caméras, grâce à un capteur CMOS de 3 mégapixels et à un zoom très puissant. Sa capacité de flux simultané permet à différents utilisateurs de se connecter via des smartphones, des ordinateurs etc.

Elle dispose d’une connexion PoE. La D-Link DCS-3716 produit des images nettes de jour comme de nuit: associée à un éclairage infrarouge, elle peut percer l’obscurité grâce à son filtre anti-infrarouge intégré. Elle est munie d’un lecteur de carte SD. À l’aide du logiciel fourni D-ViewCam, il est possible de gérer jusqu’à 32 caméras réseau et d’enregistrer directement les images sur disque dur.

Fournisseur D-Link

D.R.

cc équipement

Produits

Cloisons vitrées coupe-feu

Ces cloisons vitrées aux décors personnalisés possèdent une sécurité coupe-feu de 30 à 60 minutes (leur résistance au feu est classée EI 30 et EI 60). Grâce à un vitrage feuilleté, elles offrent une bonne diffusion lumineuse, avec des hauteurs de cloisonnement allant jusqu’à 3 m. Elles résistent à des chocs de 900 joules pour les plus fortes épaisseurs.

Le système Promoglas peut se monter sur des ossatures bois aux essences européennes ou exotiques avec diverses séquences d’assemblage.

Il est possible de créer des angles ou encore d’intégrer des portes (type Hoba CF 0h30). Les modèles Promoglas existent en trois épaisseurs (17, 21, 25 mm pour le 30 et 25, 29, 33 mm pour le 60), dans des dimensions maximales de 1100 x 2 160 mm pour l’un et 1 200 x 2 910 mm pour l’autre. Leur coefficient UG varie respectivement de 5,4 à 5 W/m2.K et de 5,2 à 4, 8 W/m2.K, et quant à l’affaiblissement acoustique, de 38 dB et de 39 à 42 dB. L’intégration des vitrages dans l’ossature se fait par parcloses vissées.

Fournisseur Promat

Coupe-joint à lame circulaire

Ce coupe-joint est équipé de deux lames circulaires très tranchantes de 26 et 40 mm de diamètres. Une molette règle la profondeur de coupe selon l’épaisseur du revêtement (en PVC, feutre et linoléum). La lame peut aussi se régler horizontalement pour la coupe de bandes de 2 à 27 mm.

Les lames sont maintenues en toute sécurité par un système de vissage. Cet outil ergonomique offre une bonne prise en main qui permet de réaliser des coupes parfaitement droites et des raccords de lais impeccables, sans bâillement de jointures.

D.R.

Fournisseur Nespoli Group

Contrôle de mise à la terre

Cet ensemble de contrôle de mise à la terre est destiné à des postes de chargement et déchargement des camions citernes. Il permet d’éviter les décharges électrostatiques qui pourraient produire des explosions lors de la manipulation en vrac de matières liquides ou poudreuses non conductrices. Il est certifié en version EX ou IP. Le TES-01 comprend une unité de contrôle électrique raccordée par un câble à une pince en aluminium ou en acier inoxydable. Avant la manipulation, le système vérifie la faible résistance entre les deux mâchoires de la pince raccordée sur le camion dont il vérifie ensuite la capacitance. Si tout est correct, un voyant vert s’allume et un contact sec s’active, ce qui ne se produit pas en cas de défaut de terre.

Vêtements de sécurité

Ces vêtements de sécurité rajeunissent leur look : patronages, design, tout y passe y compris une modification de la cotte à bretelle, des ajouts de col montant, des modèles de gilet sans manche, ou de manche semiraglan, d’empiècements et de pièces aux genoux. Ils sont conçus pour les secteurs de l’industrie légère et de la transformation et pour les collectivités.

Pour la maintenance, la gamme Work Collection, avec une mercerie plastique, se décline dans 8 modèles (pantalon, blouse, veste, combinaison ( avec ou sans 2 zips), cotte à bretelle, blouse et bermudas), en coton ou polyester, et dans 8 coloris : bugatti, azur, marine, bleu pétrole, vert foncé, rouge, gris acier, gris charbon. Pour la mécanique, la Work Color existe en 5 modèles coton 300 gr en gris/ marine et charcoal/azur.

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Fournisseur StuvEx NV

Sécurité des machines modulaire et configurable

Ce système surveille tous les circuits de sécurité des machines : arrêts d’urgence, portes de protection, barrières optiques, commandes bimanuelles etc. La mise en réseau des équipements est possible grâce à la prise en charge des cartes mémoires qui simplifie le transfert de données de configuration vers d’autres systèmes.

L’unité de contrôle du Safemaster Pro, avec une largeur d’installation de 22,5 mm, dispose de 8 entrées de sécurité, 2 sorties 2 voies et 4 sorties de test et peut s’utiliser en module autonome. Il est possible de connecter jusqu’à 7 modules complémentaires. Aussi peut-il y avoir 72 entrées de sécurité et 8 sorties 2 voies. Il satisfait aux exigences Ple/Cat4 et SIL CL3 et il est certifié TÜV. Fournisseur Dold Electric

Noires, oranges, avec des surpiqûres contrastées, ou bien anis, ces chaussures montantes de sécurité en velours hydrofuge souple et résistant ont un design féminin.

Doublées cambrelle pour plus de confort et d’hygiène, elles sont équipées un embout protecteur large (200 joules) qui protège l’avant de l’usure. Les pointures vont du 35 au 42.

Les Vitamine S2 et S3 de la série Paraboline ont un chaussant ergonomique, une voûte plantaire anatomique et une semelle antidérapante en polyuréthane double densité garantissant une bonne adhérence. Pourvues d’un insert en acier inoxydable pour tous les postes de travail qui présentent un risque de perforation, elles se déclinent aussi en modèles bas.

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Fournisseur Lemaitre Sécurité

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Produits

cc Télécoms

Standard téléphonique trois lignes

Répondant aux besoins des PME, ce mini-standard fonctionne sur trois lignes analogiques (classiques France Telecom ou Box) et intègre un système de standard automatique. Sans fil, il permet de disposer les combinés n’importe où, sans aucun câblage dans un rayon de 30 m autour du poste principal. Il intègre une borne Dect pour ajouter jusqu’à sept combinés.

Le W-Soho offre toutes les fonctionnalités d’un commutateur : transfert d’appel, conférence, musique d’attente personnalisable, répondeur, standard automatique, mise en attente, etc. Équipé d’une prise pour le raccordement d’un fax, il détecte automatiquement les télécopies.

Générateur de trafic ZigBee

Plus qu’un simple analyseur, cet appareil est aussi un générateur de trafic ZigBee, 6LoWPAN et IEEE802.15.4 capable d’émettre des trames dans un réseau sans fil afin de tester la réponse du système. Ses applications sont typiquement le test ou la vérification du comportement d’un module ou d’un réseau selon différents scénarios de messages.

Les paramètres de transmission tels que le canal ou le mode de modulation pour les réseaux SubGHz se modifient à la volée pour mesurer les effets de la perturbation sur le système sous test.

Les analyseurs Peryton-TG sont basés sur des récepteurs USB et un logiciel PC effectuant la capture et l’affichage des trames jusqu’à 16 canaux corrélés entre eux, ainsi qu’un décodage poussé des protocoles.

Fournisseur NeoMore

Commutateur Ethernet serveur de ports

Fournisseur LG Electronics France

cc Réseaux Récepteur CEM 18 GHz

Avec une plage de fréquence à 18 GHz, ce récepteur numérique convient à la mesure des émissions CEM en conformité avec les normes Cispr et MIL-STD. Un de ses atouts est la modularité avec laquelle l’unité centrale (10 Hz30 Hz) se connecte à un module externe pour élargir la bande de fréquence à 18 GHz. Compact et léger, le module récepteur PMM 9180 s’installe aisément dans une chambre anéchoïque ou blindée, connecté directement à l’antenne de mesure et fixé à un mât par un adaptateur. La connexion à l’unité centrale située en général en dehors de la chambre d’expérimentation, s’effectue au moyen d’une communication numérique par fibre optique, bénéficiant ainsi de tous les avantages du câble optique comparé au coaxial.

Fournisseur Narda safety tests Solutions

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100 Mbit/s. La version L208 offre en plus des fonctionnalités réseau de niveau 3 comme le routage, le pare-feu. L’accès distant sécurisé est par ailleurs assuré par des VPN cryptés, et une DMZ multiport peut être créée avec un pare-feu interne.

Fournisseur Westermo Data Communications

Routeur Gigabit industriel sécurisé

Grâce à ses fonctionnalités, son interface conviviale et son design durci, ce routeur garantit la sécurité des accès à distance à des systèmes d’automatisation tels que les applications de pompage (eau, pétrole, gaz) et les systèmes de traitement des eaux. Il rassemble dans un même dispositif les fonctions pare-feu, VPN et routeur Gigabit.

Pour la protection contre les attaques et les accès non autorisés, le routeur EDR-G902 offre la fonctionnalité NAT (Network Address Translation), et supporte 10 tunnels VPN IPSec ainsi qu’un mode client-serveur IPSec VPN. Il s’installe et se configure facilement grâce à la fonction QAP (Quick Automation Profile) et aux outils PolicyCheck et SettingChek.

L’EDR-G902 modèle T supporte des températures extrêmes de - 40 à + 75 °C. Fournisseur ADM21/Moxa France

Adapté à la gestion d’applications, ce commutateur serveur Ethernet combine des équipements anciens sur les ports série (fonction port virtuel, serveur de port ou Modbus, vers Modbus TCP) et un réseau Ethernet 10/100 Mbit/s cuivre avec des connexions en fibre optique multipoint ou anneaux redondants.

Il fournit deux ports série (1x RS 232 et 1x RS 232/422/485).

Le Lynx DSS se décline en deux versions : L208-F2G-S2 et L108F2G-S2. La version L108 supporte les fonctions de commutation de niveau 2 nécessaires pour obtenir des réseaux redondants à récupération rapide. Elle d i s p o s e d e q u a t re p o r t s 10/100 Mbit/s et de deux ports pouvant être équipés de transp o n d e u r s G i ga b i t o u S P F

Connexions radio sans fil

Les commutateurs équipés de ce module radio à connexion sans fil, commandent des matériels de commutation à des distances jusqu’à 700 mètres en extérieur. Les premiers dispositifs proposés sont des commutateurs de position avec une antenne plate ou une antenne ultralongue portée. Le protocole radio utilise la bande de fréquence de 868 MHz, ou de 915 MHz. La version 915 MHz est certifiée

conforme FCC et IC et prochainement CSA/UL. Les différentes variantes de dispositifs de commutation (autonome/à accumulateur et à longue ou très longue portée) se combinent à volonté. Un générateur d’énergie électrodynamique offrant une durée de vie supérieure à un million de cycles de commutation et d’une fréquence jusqu’à 1800 cycles de commutation/ heure est également disponible.

Fournisseur Steute France

Routeur IP durci à base de Cisco

Optimisé en taille, poids et puissance (SWaP), et supportant des environnements extrêmes (thermiques, chocs, vibrations, eau, poussières, etc.), ce routeur IP durci bénéficie du logiciel IOS de Cisco Systems et de la technologie MAR (Mobile Access Routing). Il convient à une multitude d’applications militaires et civiles.

Le routeur DuraMAR 5915 est proposé soit en routeur autonome 5 ports, soit en routeur intégré 19 ports Ethernet Gigabit. Il offre les performances, la sécurité, la qualité de service, et la haute disponibilité de la technologie de routage Cisco IOS. Il prend en charge les protocoles IPv4 et IPv6, et les fonctions Cisco RAR (Radio Aware Routing) et DLEP (Dynamic Link Exchange Protocol. Il est adapté aux communications mobiles (COTM) et autres applications réseaux à bord de véhicules de l’accès Internet sans fil à la VoIP. Fournisseur Eurotech France

Solution mobile Edge pour le Byod

Cette solution fournit des logiciels et matériels facilitant la gestion du mouvement « BringYour-Own-Device » (BYOD) qui touche les environnements infor-

D.R.

cc Téléphonie

Produits

cc chimie - maTériaux matiques professionnels. Par ailleurs, elle Intègre des commutateurs Ethernet avancés, des points d’accès 802.11n de longue portée et une gestion intelligente de l’identité pour les réseaux filaires et sans fil.

Les commutateurs Summit X440 proposés dans la solution Intelligent Mobile Edge, se déclinent en dix modèles avec 8, 12, 24 ou 48 ports dans une unité de rack. Ils supportent les déploiements actuels 802.11n et préparent la future migration vers 802.11ac. La plate-forme de gestion Ridgeline se charge du contrôle d’accès au réseau basé sur l’identité et le renforcement des politiques de sécurité.

Fournisseur Extreme Networks

Injecteurs PoE+ durcis

Appareils « plug and play », ces injecteurs s’adaptent à n’importe quelle connexion PoE et supportent les standards IEEE 802.3af et 802.3 dans un même boîtier.

Direc tement alimentés en 200 VAC, ils conviennent aux applications en extérieur telles que la vidéosurveillance urbaine, les réseaux radios, etc.

Ces injecteurs se déclinent en deux modèles : le RP-100 injecteur PoE 802.3at et le RP-110 qui combine un injecteur PoE 802.3at, un serveur de voie série RS232/422/485 et une interface Iris-B. Les deux modèles possèdent les certifications de protection et de contrôle assurant le maintien des performances dans les pires conditions (variations de température, perturbations électromagnétiques, fluctuations de tensions, etc.).

D.R.

Fournisseur ADM21/Moxa France

cc Réseaux

Colonne lumineuse de surveillance de réseau

Surveillant jusqu’à 24 matériels en réseau, la colonne NHL est une colonne lumineuse (3 à 5 niveaux de couleurs) et sonore (4 types de sons) capable d’envoyer des emails à un gestionnaire réseau pour lui signaler un événement.

Un miroir réfléchissant diffus, une lentille spéciale brevetée et des LED de haute puissance augmentent la visibilité. La colonne de signalisation NHL peut se paramétrer à distance depuis un navigateur Internet.

Outre son design sobre et élégant s’adaptant facilement à n’importe quel environnement de bureau, la colonne NHL offre une multitude de possibilités de contrôle : comme contrôleur d’appareil PING, elle envoie un signal lumineux/sonore si un des éléments connectés ne répond pas au PING. Elle signale également les messages SNMP-TRAP émis par les routeurs, les imprimantes ou les onduleurs en cas de dysfonctionnement. Elle peut aussi surveiller des applications d’arrière-plan importantes. Avec ou sans alimentation secteur, la NHL offre plusieurs types de fixation standards ou optionnels.

Fournisseur Patlite

cc description

Référence Colonne NHL Caractéristique Ce contrôleur de

réseau lumineux de 3 à 5 niveaux intègre un buzzer et la capacité d’envoi d’e-mails pour signaler immédiatement à un gestionnaire de réseau quand un événement survient sur le réseau. cc points forts

Collabore avec différents types de périphériques réseaux qui prennent en charge le protocole SNMP.

cc laboRaToiRe

Machine de remplissage et de capsulage à fonctions avancées

Moderne et plus compacte, cette version de système de remplissage et de capsulage pour bouteilles et flacons se prête plus aux productions de petite échelle dans les applications pharmaceutiques ou de diagnostics. Elle s’adapte aux armoires à flux d’air laminaire et est compatible avec des contenants allant jusqu’à 50 mm de diamètre et des bouchons de 50 mm maximum. Le Flexicon FF30 propose une vitesse réglable d’opération. Le remplissage est automatique dans des volumes allant de 0,1 ml à 100 ml. Le changement de bouteille s’opère en moins de 5 minutes. Le panneau de commande est doté en série d’un logiciel intuitif. La machine est en acier inoxydable (IP52) et en option, il est proposé des remplisseuses péristaltiques.

Fournisseur Watson-Marlow

cc plasTiques

PBT haute brillance

Ce PBT (Polybuthylène téréphtalate) haute brillance se caractérise par de très faibles émissions à hautes températures (jusqu’à 160°C) même sur une période prolongée. Cette résine se prête à la métallisation : elle peut être utilisée pour les réflecteurs ou les visières de phares à fort rayonnement thermique, sans risque d’embuement causé par le dégagement de composés volatils. L’Ultradur haute brillance B4570 vient compléter la gamme PBT de BASF pour les blocs optiques automobiles. En comparant ses émissions avec celles de grades PBT traditionnels, dans le cadre d’un test de condensation mis au point par Toyota, on obtient une valeur de Haze de 2,2 et un indice de clarté de 88 sur une plaque de verre après 24 h à 160 °C : ces deux valeurs établissent un niveau minimal d’émission du plastique.

Fournisseur BASF France

Tubes extrudés

Grâce à leur résistance à la corrosion, à l’abrasion et aux températures extrêmes, ces tubes extrudés en polyétheréthercétone (PEEK) sont idéalement adaptés au secteur de l’énergie pour l’exploitation de pétrole et de gaz ou d’autres applications délicates. Ils se caractérisent en outre par leur faible densité. Sans halogène, le PEEK se distingue par son caractère difficilement inflammable et par ses émissions faibles et non toxiques de fumées. C’est la raison pour laquelle les tubes VICTREX Pipes conviennent particulièrement au secteur aéronautique. Grâce à leur légèreté, les applications en VICTREX PEEK sont une alternative de choix aux composants métalliques. Ces tubes sont disponibles dans des dimensions e diamètre extérieur allant de 6 à 200 mm avec des épaisseurs de parois correspondantes de 0,8 à 5 mm.

Fournisseur Victrex Europa

Matériaux pour ébauches

Destinées aux ingénieurs développeurs, aux spécialistes de la maintenance et aux concepteurs de machines fabriquant des pièces spéciales ou ayant besoin de petites séries moulées par injection rapidement et à partir de l’unité, les ébauches « iglidur » autolubrifiantes et résistantes à l’usure se dotent de deux nouveaux matériaux A350 et J350.

L’«iglidur» A350 est un tribopolymère de couleur bleue résistant aux sollicitations moyennes à élevées et aux températures jusqu’à +180°C. Conforme aux exigences du FDA, ce matériau autolubrifiant convient aux milieux acides et donc au secteur alimentaire.

L’«iglidur» J350 ultrarésistant offre de très faibles coefficients de frottement. Il résiste aux sollicitations élevées, aux chocs et aux coups.

Fournisseur Igus

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Produits

cc LOGICIELS

Outre une prise en charge étendue de la 3D (HD3D) favorisant un meilleur choix de conception, cette suite logicielle améliore les fonctions de modélisation, de mise en plan et de validation.

Comparée aux outils IAO traditionnels, la suite NX 8 réduit de jusqu’à 70 % le temps consacré à la préparation des modèles d’analyse et à la résolution des problèmes associés. Des nouvelles solutions d’optimisation et d’analyse multiphysique, ainsi que des méthodes d’analyse d’assemblages complexes sont proposées. Concernant la fabrication, les nouveautés sont axées sur la conception des pièces de machines spéciales et d’outillage.

Fournisseur Siemens PLM Software

Simulation et modélisation physique

Avec ses bibliothèques pour le magnétisme et les thermofluides, ce logiciel couvre encore plus de projets de modélisation comme les solénoïdes des appareils de dialyse et des systèmes d’injection de carburants, les moteurs électriques et transformateurs saturés, ou les échangeurs thermiques des systèmes de refroidissement de machines.

L’interface de MapleSim 5 offre des fonctions inédites et optimisées telles que des outils de diagnostic de la définition du modèle, qui identifient des conditions initiales incompatibles et proposent des solutions de correction. À noter aussi l’exportation aisée des résultats de simulation d’animations 3D, et les environnements de conception rationalisés pour construire à la fois des modèles blocs-diagrammes et des représentations de modèles en 3D. Fournisseur Maplesoft

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Logiciel gratuit de conception de PCB

Utilisé par les designers professionnels ou amateurs, et les étudiants, ce logiciel gratuit de conception de PCB offre dans sa nouvelle version, une interface vers les outils de simulation standard, une fonction de regroupement de composants et d’éléments de circuits, et des calculatrices de conception pour évaluer les performances du circuit.

DesignSpark PCB version3 s’interface désormais avec les outils de simulation SPICE standard LTspice, lsSpice, B2Spice et TINA. Le regroupement en un seul ensemble de plusieurs éléments de la conception facilite le placement des composants lors du passage du schéma au routage de la carte. Les calculatrices de conception effectuent des calculs électriques élémentaires du via (connexion électrique verticale entre les couches de conducteur d’un PCB) ou de la piste sélectionnée.

Fournisseur Radiospares Composants

Simulation multidisciplinaire

Dans sa version 2012, ce logiciel de simulation multidisciplinaire apporte une nouvelle interface utilisateur intuitive simplifiant la configuration des modèles, un module de génération automatique de corps flexibles pour une modélisation fiable et réaliste, un solveur C++, et un modèle de pneumatiques pour le secteur automobile. La création de corps flexibles se fait sans quitter l’environnement Adams. L’interface utilisateur offre une fonction d’exploration arborescente facilitant la compréhension du contenu des modèles partagés par des collaborateurs. Adams 2012 fournit un nouveau modèle de contact enveloppant pour Tire 3D destiné à capturer les forces subies par les pneus d’un véhicule passant sur de petits obstacles. À noter également les scénarios additionnels de simulation de dynamique de véhicule et de profils de route.

Fournisseur MSC Software

Module de CAO 3D pour la construction bois

Ce module optionnel pour le logiciel de CAO 3D Envisioneer Construction Bois V6, s’adresse à tous les professionnels souhaitant réduire de façon notable le temps nécessaire à la création des plans de panneaux de bois d’une ossature bois. Le module « fabrication » est destiné à la création automatique de plans de panneaux de bois et à la génération de la liste de débits par panneau pour toute conception à ossature bois. Les plans de fabrication contiennent chacun une vue de face, une vue de dessus accompagnée de cotations précises.

Fournisseur A-DOC

Analyse de données de mesure

La spécificité de ce logiciel d’analyse de données de mesure, est qu’il peut reproduire des étapes d’analyse définies afin de comparer les différents résultats obtenus. L’objectif est d’être capable de reconnaître ce qui se cache derrière les données de mesure et de ne pas se noyer dans un flot de données.

Convivial et offrant une documentation en ligne contextuelle, GlyphXE 3.0 propose des fonctions innovantes comme l’intégration directe de scripts MATLAB, des nouvelles analyses pour les machines rotatives, et la prise en charge de fichiers vidéo Somat CIE. Les données enregistrées avec le système amplificateur de mesure eDAQ sont analysées de façon synchrone avec les données vidéo enregistrées en même temps.

Fournisseur HBM France

cc LogicieLs d’appLication

Optimisation des montages électrolytiques Alors que les cours actuels des métaux précieux comme l’or s’envolent, l’optimisation des dépôts de ces métaux est une préoccupation réelle pour les entreprises concernées comme les fabricants de bijoux, produits de luxe, etc. Pour répondre à ce besoin, ce logiciel de simulation 3D optimise les montages électrolytiques en analysant avec précision la répartition des épaisseurs de dépôt. Il est adapté à de nombreuses applications industrielles, pour tout type de matériaux déposés par voie électrolytique. Fonctionnant en environnement Windows, Castor Elec 3D évalue la qualité du montage à partir de sa description géométrique, de l’outillage et des propriétés électrochimiques du procédé.

C’est un outil d’aide à la conception de procédés qui se substituent aux essais longs et onéreux. Il garantit une bonne répartition des épaisseurs de métaux précieux sur de nombreux objets, et donc une économie sur la matière que l’éditeur évalue de 10 à 40 %. Quant au temps de développement et de conception, il peut être réduit d’environ un tiers.

Fournisseur Cetim

cc description

Référence Castor Elec 3D Caractéristiques Ce logiciel

optimise les montages électrolytiques en analysant avec précision la répartition des épaisseurs de dépôt.

cc points forts

Le logiciel permet de: - limiter les étapes de rectification, minimiser les effets de bord, - homogénéiser la répartition des épaisseurs de dépôts - économiser sur la matière

D.R.

cc LogicieLs d’appLication Solution de CAO/FAO/IAO

Produits

cc équIpEmEntS dE prOduCtIOn cc machines

Machine à aileter les tubes

Prévue pour aileter des tubes de 15 à 80 mm de diamètre, en acier, cuivre ou aluminium, la TR 20 est une machine à 3 molettes particulièrement adaptée à la fabrication de tubes d’échangeurs thermiques. Elle présente une grande souplesse d’utilisation grâce à la numérisation de ses axes et à ses nombreuses options. Elle permet, par exemple, l’interruption et la reprise d’ailetage sur les tubes à cintrer. Cette machine, tout électrique, d’une puissance installée de 120 kW, a permis à des constructeurs de tubes en aluminium d’économiser 8 % de leur coût matière grâce à l’augmentation de la remontée des ailettes.

Fournisseur Escofier

Calibreuse/doseuse en ligne

Conçue pour le calibrage par classes de poids et la réalisation d’emballages à poids fixe, cette calibreuse/doseuse travaille à une cadence de 200 produits/min, dans une gamme de poids allant de 50 g à 6 kg, avec une précision de ± 1 g. Elle est composée d’un ensemble de pesée dynamique à grande vitesse et d’un tapis de tri supportant jusqu’à 2 x 32 éjecteurs et réceptacles produits.

La conception des bacs et goulottes est adaptée aux différents types de produits et de stockages utilisés par le client. L’utilisation d’inox et de matériaux aptes au contact alimentaire assure le respect des normes d’hygiène.

Fournisseur Precia Molen

D.R.

Centre d’usinage flexible sans temps morts

Les atouts de ce centre d’usinage vertical VL 2P sont la réduction des temps morts et sa flexibilité en termes d’usinage, de types de pièces, de séries, de volume, etc. Des piè-

ces de 100 mm de diamètre sont usinées complètement en un seul serrage. Pour cela, 2 broches travaillent en décalé: l’une usine le premier côté de la pièce tandis que l’autre se décharge et se charge automatiquement. Le brut suivant est ainsi immédiatement disponible pour être usiné. Après avoir fini la première pièce, la tourelle revolver effectue un mouvement pendulaire vers la deuxième broche de travail et le cycle de production se poursuit sans temps mort.

Fournisseur Nodier Emag Industrie

Soudage par ultrasons pour le médical

Cette machine de soudage par ultrasons, la Dymanic 3000, est dédiée aux salles blanches des industries médicales et pharmaceutiques (certifications ISO classe VI et Iso 13 485). Elle découpe, assemble et soude thermoplastiques, polymères et non-tissés. Elle convient à la soudure et l’assemblage de masques, surchaussures, cartouches de filtration, cathéters pour thrombectomie, etc.

Les paramètres de soudure, contrôlés électroniquement, sont adaptés en fonction des applications et des matières. Il est possible d’équiper la Dymanic 3000 de cabines d’insonorisation SSK et de la monter sur des machines spéciales.

Fournisseur Rinco Ultrasonics

Imprimantes 3D garantie 5 ans

La Projet 3500 est une imprimante 3 D de haute définition, disponible suivant 8 configurations utilisant 9 matériaux d’impression VisiJet. Très facile d’utilisation, elle convient à la fabrication de prototypes fonctionnels et de modèles en cire pour le médical, l’automobile, l’aéronautique, etc. Elle est livrée avec une garantie de 5 ans de la tête d’impression.

La gamme des 9 matériaux proposée comprend un plastique très résistant pour les tests fonctionnels, une cire pour la fabrication rapide destinée à la fonderie et des matériaux spécialisés pour la production numérique de bijoux, prothèses dentaires et implants médicaux.

cc machines Centres de fraisage 5 axes multifonctions

Fournisseur 3D Systems France

cc outiLs-outiLLages

Matières pour plaquettes de coupe de tournage de la fonte

Ces nuances de matières au carbure de tungstène à grain fin, TK1001 et TK2001, revêtues Duratomic [CVD Ti (C,N) +Al2O3], sont destinées aux plaquettes de coupe de tournage de la fonte et des alliages abrasifs. La nuance TK1001, à faible teneur de liant, s’utilise pour la fonte grise. Elle améliore l’intégrité de l’arête de coupe et procure une grande résistance à la déformation et à la chaleur. La nuance TK2001, avec une dureté adaptée, s’impose pour l’usinage de la fonte ductile. Elle autorise de bonnes performances, en particulier en termes d’usure en dépouille, même dans des conditions d’instabilité ou de coupe interrompue.

Fournisseur Seco Tools France

Clé à chocs puissante et silencieuse

Doté d’un moteur à double marteau 8 ailettes, la clé à chocs BPM915 à carré d’entraînement de 0,5 pouce, assure un serrage fiable des douilles à chocs (taraudage admis 0,25 pouce). Sa force de frappe atteint 9 800 impacts/ min. Son couple de serrage nominal est de 813 Nm, avec un maximum de 1 098 Nm en mode réversible. L’outil ne consomme que 178 l/min d’air. Grâce à sa lubrification par bain d’huile, le moteur ne nécessite que peu d’entretien. La carcasse de la clé, légère et solide est fabriquée en une seule pièce dans du magnésium.

Fournisseur SNA Europe

Les centres de fraisage multifonctions 5 axes de la série MX sont des machines puissantes, flexibles et modulaires. Pour des courses pouvant varier de 1 000 x 1 600 x 900 mm à 1 200 x 1 600 x 1 000 mm, elles acceptent des pièces de 2 000 à 4 000 kg et disposent d’un magasin de 48 outils. L’utilisateur choisit ce dont il a besoin : fraisage ou fraisage/ tournage ; table tournante ou version palettisée ; palpeurs ; arroseurs… La table tournante, dont la vitesse de rotation atteint 500 tr/min, est équipée d’un moteur à fort couple de blocage et de maintien.

La tête du moteur est montée sur un plan à 45°, ce qui autorise un débattement de – 45 à + 180°.

Différentes têtes sont proposées.

La tête mécanique, dédiée aux matériaux difficiles (titane, inconel…), est équipée d’une broche de 28 kW (6 000 tr/min, 1 350 Nm). Un chargeur permet d’embarquer des outils pesant jusqu’à 25 kg. La tête fourche se destine uniquement au fraisage.

Le débattement de son axe de rotation va de + 10 à -110°. Elle est équipée d’une broche de 86 kW (8 000 tr/min, 235 Nm).

Fournisseur Huron

cc description

Réference Centres de fraisage

multifonction série MX

Caractéristiques Ils réalisent des

opérations d’usinage en 5 axes et sur 5 faces, en une seule prise de pièce, de l’ébauche à la finition. cc points forts

Hauts niveaux de rigidité et de stabilité Machines compactes totalement automatisées « tout en un » La table tournante est équipée de moteur couple

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Produits

cc matériels informatiques

Carte mère au format mini IT

Cette carte mère se caractérise par une grande puissance de calcul dans un espace minimum. Son format accueille de nombreuses options d’extensions avec 6 connecteurs Sata, 10 ports USB 2.0, 2 prises RS-232 ou 1 emplacement PCIe. Elle peut fonctionner avec le CPU Intel Core de seulement 35 W de TDP qui lui confère un excellent rendement énergétique. La Kino DH610 est dotée de la technologie UEFI. Elle assure un démarrage rapide et souple des machines. Les températures de fonctionnement vont de -10 à +60°C. Fournisseur IPO-Technologie

Terminaux IHM polyvalents à connexion Ethernet

Ces terminaux IHM à écran tactile sont équipés d’une connectivité Ethernet. Il devient possible de les connecter à plusieurs contrôleurs d’axes et automates programmables à des distances de 100 mètres. Les ports Ethernet assurent un fonctionnement immédiat par défaut avec la commande du contrôle et également le téléchargement des données du projet. Les NQ sont proposés avec des écrans de 3,5 pouces ou 5,7 pouces. La technologie d’affichage est un rétro-éclairage TFT LED pour un contraste et une luminosité optimale. Des touches de fonction librement programmables donnent l’accès aux fonctions les plus utilisées.

Fournisseur Omron Electronic Components

Plate-forme de contrôle de mouvement

cc autOmatismes et cOntrôle Système de surveillance des infrastructures IT sous bus CAN

Ce système de surveillance est maintenant orienté vers le milieu industriel. Il intègre l’interface bus CAN qui réduit la complexité du système en éliminant des câbles des modules et des différents branchements. Le serveur dispose aussi de la technologie OPC pour une communication directe avec le poste de commande. Il possède un capteur de température et un capteur infrarouge pour déterminer l’état de l’enceinte.

Le CMC III est conçu pour s’adapter au structures d’armoires (format 19 pouces). L’alimentation peut être redondante. La mise en service se réalise avec un ordinateur portable connecté par port USB. Il est capable de faire des mesures automatisées pour désamorcer immédiatement des situations d’urgence et envoyer des messages d’alertes à l’opérateur.

Fournisseur Rittal

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cc Bureautique

Plates-formes de communication couleur

Ces plates-formes de communication couleur définissent une nouvelle référence en matière de convivialité, de personnalisation et de style. À partir d’un écran tactile de 9 pouces, l’utilisateur sélectionne la fonction qu’il souhaite (impression, copie, numérisation ou télécopie). Économe, les valeurs TEC affichées sont de 4,94 et 5,66 kWh/W. Le mode veille développé réduit la consommation à 3 W et à 0,5 W en mode veille profond. Le scanner à éclairage LED joue aussi le jeu avec une consommation à 10 W au lieu de 27. Le système intelligent de programmation à économie d’énergie analyse pendant quatre semaines l’utilisation de l’équipement afin de définir automatiquement les paramètres de mise en veille.

Fournisseur Konica Minolta Business Solutions

Cette plate-forme de contrôleurs de mouvement couvre tous les types de moteurs incluant ceux avec codeurs absolus. Elle permet de les régler de façon précise à très faibles couples.

L’information d’angle absolu est disponible dès la mise en marche ce qui est très intéressant pour les applications de positionnement. Le mode opératoire du contrôleur de mouvement est librement sélectionnable et peut être reconfiguré via le logiciel Motion Manager.

Fournisseur Faulhaber France

Imprimante grand format N&B et couleur

Ce système d’impression grand format se destine aux ingénieurs et dessinateurs CAO pour imprimer, copier et numériser en noir et blanc et en couleur. Il produit jusqu’à 225 impressions de format A1 par heure. Il peut recevoir jusqu’à six bobines de support pour livrer des impressions au format requis, sèches et prêtes à l’emploi. Un module de pliage en option facilite la préparation des documents.

La ColorWave 650 propose de définir jusqu’à cinq modèles de copie et de numérisation avec leurs paramètres standard. Les impressions couleurs réalisées ont un rendu soyeux, résistant à l’eau et une excellente adhérence sur tous les supports. Le système assure une propreté absolue sans résidu volatile, aucune émanation d’odeur et de déchets limités.

Fournisseur Océ-France

Les unités de mesure système internAtionAL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute N ................................................................... newton nm .................................................... nanomètre Pa ..................................................................... pascal rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde ps ................................................... picoseconde T .............................................................................tesla V ................................................................................ volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm Autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr.........................................................................................................................tour tr/min ............................. tour par minute

D.R.

cc Ordinateurs

Produits

cc batiment travaux publics cc cOnstructiOn

Évacuation gravitaire jusqu’à 100 °C

Adaptée à l’évacuation sans pression des eaux grasses jusqu’à 100 °C, cette solution trouve ses applications principalement dans les domaines des réseaux d’évacuation des cuisines centralisées, laveries, blanchisseries, etc. Il répond aussi aux problématiques des chantiers maritimes pour l’évacuation des eaux grises et des eaux noires.

En C-PVC, le HTA-E maintient le fluide en température, retarde son refroidissement et limite l’amalgame de graisses. Sa mise en œuvre par polymérisation à froid permet une parfaite étanchéité des systèmes. L’offre HTA-E se compose de tubes, colliers de supportage, raccords sur siphon, raccords souples EPDM chaleur pour les raccordements aux séparateurs de graisse, culottes, coudes, tampons de visite avec joint EPDM. Fournisseur Girpi

Isolant extérieur en fibres de bois

pluie et coupe-vent surfacés d’une couche de latex ( Duoprotect) et pour enfin support d’enduit (Cover). Ce dernier existe en 140 kg/m3 pour les murs pleins et maçonnés et, en 180 kg/m3, pour les ossatures bois. Les panneaux disposent d’une excellente résistance mécanique tant en compression qu’en traction. Leur rigidité simplifie la manipulation sur les chantiers.

Fournisseur Buitex

Habillage de sanitaires encastrés

Ce set pour le montage de toilettes encastrées comprend des panneaux pour l’habillage d’un mur ou pour réaliser un système de coffrage. D’une épaisseur de 20 mm pour une surface totale de 1 300 x 1 500 mm, les deux éléments contenus dans le set sont ajustables à la dimension voulue et se fixent à l’aide de vis et rondelles. Le Jackoboard Sabo possède un cœur de mousse rigide en polystyrène extrudé (XPS). Isolant, il est recouvert sur les deux faces d’un enduit spécial et d’un tissu en fibre de verre. Ce qui lui permet d’être utilisé dans un environnement humide comme la salle-de-bains.

D.R.

Fournisseur Jackon Insulation

Ces panneaux isolants sont composés à plus de 95 % de bois rémanents des forêts. Ils sont fabriqués d’un seul bloc, par voie sèche, en agglomérant les fibres de bois grâce à un liant synthétique (4 %). L’Isonat Fiberwood se caractérise par des performances d’isolation thermique et phonique dues au bois : il emmagasine la chaleur ou le froid et restitue ces calories très lentement. Autres propriétés : il est respirant et hygro-régulateur. Son coefficient de résistance à la vapeur d’eau est compris entre 3 et 5 selon les versions proposées.

Avec des densités de 110 à 180 kg/m3, la gamme se décline en différents produits pour soustoitures et sous-bardage (multisol), de 110 à 140 kg/m3, pour support de charge, pour pare-

Station de relevage

Cette station est équipée d’un système breveté de séparation des matières solides combiné à deux pompes en fosse sèche. Les eaux usées, après passage dans le séparateur, s’écoulent dans un réservoir qui, une fois rempli au niveau maximal, déclenche le démarrage d’une pompe à flotteur, qui les chasse vers le tuyau de refoulement. La station AmaDS (Dry Solid Separation System) existe en six tailles différentes pour une hauteur manométrique allant jusqu’à 85 m et un débit d’arrivée jusqu’à 120 m3/h. Les pompes et composants du système sont accessibles à sec car ils sont montés en dehors du réservoir. Étanche aux gaz, ce dernier garantit l’absence d’odeur.

Il est équipé d’une purge.

Fournisseur KSB

cc cOnstructiOn Vitrages à triple couche

Le Stopray Ultravision 50 est un verre à triple couche d’argent qui profite de la lumière naturelle (TL = 49 %) tout en contrôlant la chaleur solaire (FS=23%).

Grâce à une très haute sélectivité (c’est à dire un ratio de transmission lumineuse/ facteur solaire supérieur à 2) et à une isolation thermique renforcée, il permet de réaliser des économies d’éclairage et de chauffage l’hiver.

Livré sur Planibel Clearvision, le verre extraclair, il s’utilise en double vitrage, en version feuilletée de sécurité Stratobel ou en version feuilletée acoustique de sécurité Stratophone.

Ce produit a obtenu le certificat Cradle to Cradle. Un label vert qui garantit la fabrication avec des matériaux sans danger pour l’homme et pour la nature, comme tous les verres à couches magnétron AGC. Conçu pour être recyclé en fin de vie, ce produit s’intègre dans la politique de responsabilité sociale (RSE) mise en place par 1GC Glass Europe.

Son processus de production recourt le plus possible aux énergies renouvelables, minimise la consommation d’eau et l’empreinte carbone.

Fournisseur AGC Glass France

cc description

Référence Stopray Ultravision 50 Caractéristiques Verre muni

d’une triple couche d’argent combinant lumière naturelle, contrôle solaire et isolation thermique.

Plafonds complets métalliques

Ces plafonds complets métalliques réversibles conviennent pour le chauffage et le rafraichissement par rayonnement. Ils créent un climat ambiant agréable et sans courant d’air. Ils génèrent plus de 40 % d’économie d’énergie. La maintenance est aisée grâce à des panneaux basculants ou démontables.Ces plafonds suspendus sont réalisés sur mesure avec des panneaux à ossature visible ou cachée.

Les cassettes métalliques sont activées en usine par un échangeur tube cuivre de 12 mm de diamètre et ailette en aluminium collé sur le dessus du bac. Les raccordements hydrauliques se font avec des raccords rapides de type Push Fitting. La température maximale est de 50 °C, la pression maximale de 6 bars.

Fournisseur Zehnder

cc points forts

- La transmission lumineuse (TL = 49 %) - Le contrôle solaire, permettant d’obtenir un facteur solaire très faible (FS = 23%) - L’isolation thermique élevée (1 W/(m2.K)) - Esthétique

Isolant naturel

Agréable et facile à poser, cet isolant est le premier isolant écologique à équiper ses panneaux d’un voile de confort. Ce voile cellulosique thermofixé sur une face de l’isolant évite la dispersion des matières lors de sa manipulation.

Il permet aussi au poseur d’écrire directement dessus pour inscrire ses repères de découpe ou annoter les panneaux.

Composé essentiellement de fibres de bois (55%) et de chanvre (30%), Isonat Plus est un des isolants naturels les plus performants du marché. L’association de ces deux composants lui confère des propriétés techniques rares, tant sur le plan thermique (lambda 0.038W/m.K) que sur le plan acoustique (95% des bruits absorbés). Egalement hygro-régulateur, Isonat Plus contribue à une ambiance intérieure saine.

Fournisseur Buitex

décembre 2012ccN°950

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28/11/12 12:12

CAHIER TECHNIQUE La sécurisation des réseaux sans fil ccRÉALISÉ PAR

ccNICoLAs rUFF

CHERCHEUR EN SÉCURITÉ INFORMATIQUE CHEZ EADS

D.R.

Ingénieur diplômé de Supélec, Nicolas Ruff est spécialisé dans les questions de sécurité informatique. Au sein de la société EADS, il mène des recherches sur l’infrastructure Microsoft, la réponse aux incidents et l’analyse de machines compromises (forensics), la lutte contre les codes malveillants et la sécurité des réseaux sans-fil.

près plus d’une décennie d’existence, la famille des normes Wi-Fi, qui permet une transmission sans fil de données via des ondes radios ou, plus rarement, infrarouges, continue à être associée dans l’esprit de beaucoup d’utilisateurs à un niveau de sécurité inférieur à celui des réseaux filaires.

L’image de cette technologie pâtit encore de certaines de ses erreurs de jeunesse et de la confusion dans l’esprit de certains utilisateurs entre la vulnérabilité des réseaux publics ouverts et celle des réseaux d’entreprises ou de particuliers. Pourtant, sécuriser la transmission par Wi-Fi n’est pas illusoire. Les entreprises peuvent donc y recourir. À condition de prendre soin de se tenir à jour dans la course effrénée entre pirates et concepteurs de solutions fiables. cm

a

DécemBRe 2012ccN°950

57

CahIEr TEChNIquE

Figure 1.

Fonctionnement d’un réseau Wi-Fi

Plébiscités pour les transmissions de données sans fil, les protocoles de communication Wi-Fi sont toutefois sujets d’inquiétude pour leurs utilisateurs, qui craignent le piratage. Les efforts destinés à assurer la sécurisation de ces réseaux permettent aujourd’hui de les déployer de façon sûre, à condition d’opter pour les modes de configuration récents.

Adresse MAC

29 11

Carte Wi-Fi

Trame

UTILISATEUR

01R01011M0101 X110Q1101FOK1 ALIT1MBC01PZM S01Y011M010X1 110QA011X110P Q102911HVD0SR 1PW10G1FK0110 0GYR0F11NA01P

Nom du réseau

Carte Wi-Fi

Le point d’accès (par exemple : une box) diffuse à intervalle régulier dans un message appelé beacon le nom du réseau et l’identifiant stocké sur sa carte Wi-Fi, désigné sous le nom d’adresse MAC. L’utilisateur envoie une demande d’association avec sa propre adresse MAC et les deux machines peuvent alors se connecter, donnant à l’ordinateur l’accès au réseau auquel est raccordée la box.

Figure 2.

Attaque des réseaux cachés POINT D’ACCÈS Wi-Fi

UTILISATEUR

Réseau IT où es-tu?

es dizaines de millions de numéros confidentiels récupérés grâce à un simple ordinateur portable muni d’une antenne placé à proximité d’une boutique : le plus gros vol de carte de crédits connu à ce jour n’a été rendu possible que par le manque de précautions de la société TJX. Ce groupe spécialiste de la vente de produits dégriffés avait négligé d’opter pour un protocole d’échange d’informations sécurisé, pourtant utilisé en routine depuis plusieurs années à l’époque des faits, au moment de la configuration du réseau Wi-Fi par lequel elle faisait transiter ces données sensibles. Ce spectaculaire hold-up effectué en 2007 reste emblématique des risques liés à la transmission d’informations par la voie des ondes. Il est d’ailleurs également représentatif de la véritable cause de la plupart des vulnérabilités de ces systèmes : le non-déploiement des technologies fiables de sécurisation de ces réseaux, qui existent pourtant bel et bien, mais sont largement méconnues. Or dans ses versions antérieures, cette famille de normes régissant la transmission sans fil de données via des ondes radios ou, plus rarement, infrarouges, née il y a presque quinze ans, pâtit d’erreurs de jeunesse.

D

1. ENJEu Les entreprises doivent se protéger Pour les entreprises, assurer la sécurité des réseaux Wi-Fi dont elles ont la charge est essentiel. De nombreuses obligations légales s’imposent ainsi au propriétaire d’un réseau ouvert. Notamment sa sécurisation, la conservation des traces pendant un an ou encore le respect par les utilisateurs de la loi Hadopi.

58

N°950ccDécemBRe 2012

Adresse MAC

950

Adresse MAC

950

Carte Wi-Fi

Carte Wi-Fi ATTAQUE

PIRATE

Carte Wi-Fi Pour empêcher un attaquant de capter le nom du réseau dans les trames, certains points d’accès sont muets.

C’est alorsl’utilisateur qui sollicite le réseau par son nom.

Cette requête peut toutefois elle-même être interceptée par un pirate.

Figure 3.

La protection du réseau par une liste blanche et sa vulnérabilité POINT D’ACCÈS Wi-Fi

950 950

UTILISATEUR

950

950 950

950

Adresse MAC

950

950 950

950 Carte Wi-Fi 950 Adresses 354 référencées 278 (liste blanche) 681 039

Carte Wi-Fi ATTAQUE

PIRATE

Carte Wi-Fi

Un niveau de sécurité supplémentaire peut être obtenu via une mémorisation, au sein de la carte Wi-Fi du point d’accès, des adresses MAC des utilisateurs autorisés à se connecter (on parle de liste blanche).

Un attaquant déterminé peut toutefois se faire passer pour un autre utilisateur, dont il a capturé l’adresse MAC par écoute des trames échangées avec le point d’accès.

Toute action effectuée sur Internet pointera vers le propriétaire du réseau, vers qui la justice se retournera s’il n’est pas capable d’identifier l’utilisateur délictueux.

Dans le cas d’un réseau interne à une entreprise, le risque d’une intrusion ciblée s’ajoute à celui d’activité

D.R.

Le Wi-Fi au défi de la confidentialité

POINT D’ACCÈS Wi-Fi

La sÉCurIsaTION DEs rÉsEaux saNs FIL

cc Ce qu’il faut retenir

illégale sur Internet. Or le recours à des technologies sans fil démultiplie objectivement l’exposition, en rendant possible l’accès au réseau interne à des dizaines de mètres au-delà de l’enceinte de la société. Le maillage géographique à la recherche de réseaux mal protégés est d’ailleurs une activité connue sous le nom de wardriving, qui attire de nombreux passionnés dont les motivations ne sont pas toujours bienveillantes. À l’inverse, le passage au Wi-Fi peut également être l’occasion de déployer des technologies de sécurisation peu utilisées. Un réseau Wi-Fi bien conçu sera même plus sûr que la majorité des réseaux filaires actuels ! À condition d’être familier du mode des différentes normes Wi-Fi, des risques encourus et des précautions à prendre.

cOn désigne sous le terme Wi-Fi une famille de protocoles, des règles de communication entre machines connectées sur un réseau sans-fil cLes premiers réseaux Wi-Fi, reposant sur des protocoles élaborés à partir de la fin des années 1990, étaient facilement piratables cDes technologies de sécurisation efficaces sont aujourd’hui disponibles, mais elles restent peu déployées.

d’une première phase d’échanges d’informations visant à identifier les protagonistes et le réseau.

3. FONCTIONNEMENT Les modalités d’accès au réseau dépendent du protocole

2. DÉFINITION Le Wi-Fi désigne une famille de normes

Le mode de fonctionnement le plus connu et le plus utilisé par les entreprises est celui du point d’accès qui diffuse à intervalle régulier, généralement toutes les 100 millisecondes, par la voie des ondes, un nom de réseau, ou ESSID (Extended Service Set Identifier) au sein d’un message (trame) dit « beacon ». Ces derniers contiennent également l’adresse physique de la box sous forme d’un code, l’adresse MAC, constitué de six octets (une suite de 56 bits). Les ordinateurs des utilisateurs, désignés sous le nom de clients, reçoivent et utilisent ces informations pour demander l’accès à ce réseau précis (Fig. 1). Lorsque le point d’accès ne diffuse pas son ESSID (point d’accès caché), la charge incombe au client de solliciter le réseau par son nom, ce qui suppose qu’il en connaisse préalablement l’existence (Fig. 2).

Afin d’accélérer la phase de découverte, quasiment tous les clients Wi-Fi sollicitent activement les points d’accès environnants grâce à l’envoi de messages, les Probe

Autorisant une grande souplesse (les protocoles ne spécifient que les couches basses de transmission, mais autorisent n’importe quel protocole réseau dans les couches supérieures), et très proches de l’Ethernet, déjà largement répandu, les normes dites Wi-Fi se sont généralisées rapidement. Au point que l’acronyme inventé par la Wi-Fi alliance, contraction de wireless fidelity, est passé dans le langage courant pour désigner abusivement à peu près tout type de transmission sans fil.

C’est ce succès qui explique l’attention portée aux enjeux de sécurité associés. Le Wi-Fi étant en réalité une famille de normes de communication (voir tableau), le niveau de fiabilité d’un réseau Wi-Fi dépend de son mode de fonctionnement. Dans la majorité des protocoles, la communication entre le « point d’accès » au réseau (par exemple, une box) et l’ordinateur de l’utilisateur souhaitant se connecter est établie à l’issue

Des nOrmes pOur Optimiser Le Débit c La couche radio régit le canal de fréquence utilisé pour transmettre le signal et son mode de transmission, déterminant ainsi le débit maximal théorique. Elle est indépendante des surcouches protocolaires de sécurité, comme WPA2.

Historiquement présentée comme une sécurité, l’utilisation de modulations ne suffit en fait pas à empêcher l’écoute passive du trafic.

Normes

Bande de fréquence

Débit théorique

Année de publication

802.11a

5 GHz

54 mbits/s

1999

802.11b

2,4 GHz

11 mbits/s

1999

802.11g

2,4 GHz

54 mbits/s

2003

802.n

2,4GHz et 5 GHz

300 mbits/s

2009

802.11ac

5 GHz

1 300 mbits/s

2013

DécemBRe 2012ccN°950

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CahIEr TEChNIquE

Fig. 4

Localisation par triangulation

POINT D’ACCÈS Wi-Fi A

POINT D’ACCÈS Wi-Fi C

POINT D’ACCÈS Wi-Fi B

Puissance

Des antennes Wi-Fi situées Temps de latence en trois lieux du bâtiment au moins recueillent les signaux UTILISATEUR émis par l’utilisateur souhaitant se connecter. Croiser la puissance du signal entre les trois antennes permet de localiser l’ordinateur, donc d’interdire l’entrée au réseau aux personnes qui ne sont pas physiquement présentes dans le bâtiment.

4. VuLNÉraBILITÉ Les attaquants écoutent le trafic Du côté du gestionnaire, l’un des risques concerne l’utilisation frauduleuse d’un réseau ouvert. Il est possible de s’en prémunir en localisant les utilisateurs par triangulation (Fig. 4). Du côté des utilisateurs, le danger peut provenir de l’échange d’informations entre machines connectées à un même réseau (Fig. 5). Il peut aussi venir de l’«écoute passive » du trafic. L’attaquant, situé à proximité de sa victime, intercepte les données échangées entre l’utilisateur et le point d’accès en captant les ondes émises. Historiquement, les modulations utilisées sur les réseaux Wi-Fi ont été présentées comme une sécurité contre cette menace. Cet argument s’est avéré fallacieux, n’importe quelle carte Wi-Fi étant capable d’écouter le trafic dans toutes les gammes de fréquence. On assiste d’ailleurs depuis quelque temps à la banalisation de la « radio logicielle », qui, comme son nom l’indique, permet de réaliser tout type d’émetteur/récepteur par des moyens purement logiciels à partir d’un matériel banal disponible dans le commerce, comme un simple dongle

60

N°950ccDécemBRe 2012

USB-TV, vendu environ 10 euros… et qui fait office de récepteur universel entre 50 MHz et 2,2 GHz. Cette écoute permet notamment aux attaquants de récupérer le nom du réseau, les adresses MAC ou encore les étapes de négociation de clés. Une vulnérabilité supplémentaire résulte de la faible fiabilité des informations recueillies dans un premier temps par le client pour identifier le réseau auquel il souhaite se connecter. Contenus dans la couche logicielle de la carte Wi-Fi du point d’accès, le nom de réseau et l’adresse MAC sont en effet falsifiables par un attaquant disposant des outils appropriés.

5. sÉCurIsaTION Pirates et architectes de réseaux se livrent bataille L’une des sécurités les plus simples consiste à ne pas diffuser le nom du réseau (ESSID). Cette sécurité peut s’avérer efficace contre les attaquants opportunistes (comme le passage d’une Google Car), mais ne protège

D.R.

Request. Les points d’accès non cachés sont censés répondre à de telles requêtes. Le client demande alors d’abord à s’authentifier puis à s’associer au point d’accès, ce qui a pour effet d’enregistrer son adresse physique (MAC), issue de sa propre carte Wi-Fi, dans la table des clients « connus », mémorisés par le point d’accès (Fig. 3). Lorsque c’est le protocole WEP qui est utilisé, le client et le point d’accès commencent alors directement à échanger du trafic chiffré avec un code, la clé WEP, qu’ils sont supposés connaître tous les deux.

Sur les réseaux utilisant le protocole WPA/WPA2, une phase d’authentification supplémentaire démarre, sur la base d’un simple mot de passe (protocoles WPA-PSK et WPA2-PSK, pour Pre-Shared Key) ou d’un couple clé privée/clé publique (protocole WPA/WPA2 + EAP-TLS).

Les clés de chiffrement utilisées par la suite sont négociées à cette étape.

identification des réseaux cachés

Kismet identifie et enregistre toute l’activité Wi-Fi alentour. C’est un outil de base pour installer, dépanner… et pirater des réseaux Wi-Fi. Il peut identifier les réseaux cachés et énumérer les clients connectés à chaque réseau.

La sÉCurIsaTION DEs rÉsEaux saNs FIL

Fig. 5

D.R.

protection par isolation des clients pas contre un pirate déterminé. En effet, le nom du réseau circule en clair dans les requêtes d’association de tous les clients légitimes.

La diffusion régulière, par le client souhaitant se connecter à un réseau caché, de ses réseaux Wi-Fi favoris enregistrés permet de prendre cet utilisateur pour cible.

L’attaquant situé à proximité de sa victime utilisant un ordinateur portable ou un smartphone, par exemple dans le train ou dans l’avion, pourra identifier le réseau Wi-Fi professionnel, le réseau Wi-Fi domestique, et les hotspots Wi-Fi auxquels la victime a déjà été connectée. Plusieurs scénarios sont alors envisageables. L’attaquant peut simuler la présence d’un réseau ouvert mémorisé à proximité. L’implémentation Wi-Fi du client s’y connecte automatiquement, et se retrouve exposée à l’attaquant comme si un câble réseau avait été branché entre les deux machines. Si l’un des réseaux mémorisés utilise le protocole WEP, l’attaquant peut extraire la clé WEP à distance par une méthode connue sous le nom de « Cafe Latte » (Fig. 6), parce que la mettre en œuvre ne prend pas plus de temps que de boire un café. Il peut ensuite simuler le réseau mémorisé et provoquer la reconnexion automatique du client pour retomber dans le cas précédent. Cette attaque est impossible avec les protocoles WPA et WPA2, car une authentification mutuelle entre le client et le point d’accès est imposée par la norme (Fig. 7).

Le risque d’intrusion sur l’équipement de la victime est fort, car la plupart des sécurités périmétriques généralement déployées en entreprise (ex. pare-feu, proxy filtrant) sont inopérantes dans les deux scénarios précédents.

Si l’attaquant parvient à s’infiltrer sur l’équipement de la victime, il peut alors extraire tous les secrets Wi-Fi qui s’y trouvent.

D’autres attaques misent sur une faiblesse structurelle des normes Wi-Fi. En l’état actuel, le trafic de gestion n’est protégé par aucun mécanisme cryptographique, contrairement au trafic de données. Il est donc possible d’envoyer une requête de désassociation à un client.

Dans la plupart des cas, le client se réassociera de luimême, communiquant ainsi en clair le nom du réseau dans les requêtes d’association.

Une autre stratégie de protection réside dans l’établissement d’une liste blanche d’adresses MAC d’utilisateurs autorisés, mémorisées par le point d’accès.

Ces listes étant assez fastidieuses à tenir à jour, certains modems ADSL grand public, comme les Livebox, proposent un bouton-poussoir permettant d’enregistrer automatiquement de nouvelles adresses MAC pendant un laps de temps de moins de 10 minutes, ce qui représente un bon compromis entre convivialité et surface d’exposition. Cette protection reste toutefois inefficace, car les adresses MAC de la source et de la

UTILISATEUR 1 01R01011M0101 X110Q1101FOK1 ALIT1MBC01PZM S01Y011M010X1 110QA011X110P Q102911HVD0SR 1PW10G1FK0110 0GYR0F11NA01P

Adresse MAC

682

CLOISON Trame

POINT D’ACCÈS Wi-Fi

Adresse MAC

29 11

UTILISATEUR 2

01R01011M0101 X110Q1101FOK1 ALIT1MBC01PZM S01Y011M010X1 110QA011X110P Q102911HVD0SR 1PW10G1FK0110 0GYR0F11NA01P

Adresse MAC

237

Nom du réseau

CLOISON UTILISATEUR 3

01R01011M0101 X110Q1101FOK1 ALIT1MBC01PZM S01Y011M010X1 110QA011X110P Q102911HVD0SR 1PW10G1FK0110 0GYR0F11NA01P

Adresse MAC

164

CLOISON UTILISATEUR 4

LEURRE

01R01011M0101 X110Q1101FOK1 ALIT1MBC01PZM S01Y011M010X1 110QA011X110P Q102911HVD0SR 1PW10G1FK0110 0GYR0F11NA01P

950

950

Adresse MAC

ATTAQUE

Imposer le passage de l’ensemble du trafic d’un réseau Wi-Fi par son point d’accès limite les vols d’informations entre ordinateurs connectés à un même réseau. Un attaquant peut toutefois contrer cette sécurisation en se faisant passer pour le point d’accès, après avoir récupéré l’adresse MAC et le nom du réseau lors d’un échange avec le véritable point d’accès.

destination sont présentes en clair dans chaque trame Wi-Fi échangée, quel que soit le niveau de protection des données. Il est alors trivial pour un attaquant d’identifier des adresses MAC autorisées par écoute passive du trafic.

De plus la quasi-totalité des cartes Wi-Fi permettent d’émettre des trames en mode « brut », avec des adresses MAC source et destination arbitraires.

Pour limiter le risque d’interférence d’un utilisateur malintentionné, certains constructeurs proposent des options visant à isoler les clients d’un même point d’accès Wi-Fi, pour les empêcher de communiquer entre eux, en imposant que l’ensemble du trafic transite par le point d’accès. De telles options sont souvent activées sur les points d’accès de type hotspot public. Cette option peut toutefois être contournée par émission de DécemBRe 2012ccN°950

61

CahIEr TEChNIquE La sÉCurIsaTION DEs rÉsEaux saNs FIL

Fig.6

principe de l’attaque « Cafe Latte » Réseaux préférés de l’utilisateur IT HOTSPOT SN CF HOTSPOT RATP 48 FREEBOX_3 4 OX_28 SFRB

Clé Wep

POINT D’ACCÈS Wi-Fi

UTILISATEUR ATTAQUE

La plupart des configurations d’installation Wi-Fi prévoient une diffusion régulière, par l’appareil utilisateur, d’informations sur les réseaux auxquels il a l’habitude de se connecter pour en vérifier la disponibilité. Un attaquant peut récupérer la clé WEP dans ces messages et se faire ensuite passer pour la box de l’utilisateur, afin d’intercepter l’ensemble du trafic.

Fig. 7

La négociation de clé, parade au « Cafe Latte » POINT D’ACCÈS Wi-Fi

Repérage et cacul du code

UTILISATEUR

284

Résultat du cacul PAS D’ÉMISSION

673

950

Réseau ouvert 950 950

En mode WPA, l’utilisateur n’est connecté à la box qu’après validation d’un calcul effectué par les deux machines, dont le résultat ne peut être obtenu que par les appareils détenant le même mot de passe. Ce code n’étant pas échangé lors de la requête d’association, il n’est pas récupérable par simple écoute passive du trafic.

permet de retrouver la clé de chiffrement à partir d’un nombre suffisant de trames chiffrées (environ 40 000 à ce jour). Il suffit donc au pirate déterminé d’écouter le trafic pendant suffisamment longtemps pour récupérer ces 40 000 trames avant de pouvoir décrypter les informations échangées. Cette manœuvre est facilitée par une autre faiblesse du protocole : la possibilité de générer un grand nombre de trames réseau valides à partir d’une trame valide, sans connaître la clé de chiffrement. L’attaquant peut donc créer ses propres trames réseau pour parvenir plus rapidement à la masse critique de 40 000.

Par ailleurs l’utilisation de clés partagées par l’ensemble des clients rend malaisé son déploiement à grande échelle, le renouvellement de la clé suite à la compromission d’un client relevant du casse-tête.

Les stratégies visant à pallier les erreurs de conception du WEP se sont avérées inefficaces, hormis l’approche de WEP Dynamique, qui consiste à utiliser des clés WEP « tournantes » pour perturber les attaques cryptographiques. L’une des utilisations de ce principe les plus connues en France est la Livebox modèle Inventel. Le WEP Dynamique n’étant pas standardisé, il était nécessaire de disposer du dongle Wi-Fi/USB fourni avec l’équipement pour pouvoir se connecter. Une solution efficace, mais conçue comme trop contraignante à l’ère des iDevices…

Pour remédier aux défauts du WEP en assurant la compatibilité avec le matériel existant, le protocole WPA utilise le même algorithme de chiffrement. Il met toutefois en jeu des clés différentes pour chaque paquet de données, ce qui rend inopérantes les attaques cryptographiques connues contre WEP. La pire attaque documentée contre ce protocole ne permet que d’injecter une trame par

Décryptage des clés Wep

trames mimant celles issues du point d’accès et par l’écoute des réponses émises par la victime.

Ratifié en 1999, le WEP a été le premier protocole élaboré en vue d’offrir une connexion sécurisée sur les réseaux sans fil. Il repose sur la nécessité, pour le point d’accès et l’utilisateur, de disposer de clés de chiffrement identiques pour décrypter les messages codés échangés. Vraisemblablement élaboré à la hâte pour répondre au besoin du marché, il souffre d’erreurs de conception qui le rendent aujourd’hui obsolète. L’erreur la plus grave est un défaut de mise en œuvre de l’algorithme de chiffrement, qui

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N°950ccDécemBRe 2012

Le logiciel aircrack-ng peut cracker les clés WEP et les mots de passe WPA-PSK. Il lui suffit de 40 000 trames Wi-Fi pour cracker WEP à coup sûr.

Il peut aussi tester une dizaine de mots de passe WPA-PSK par seconde.

D.R.

6. WEP ET WPa/WPa 2 Deux protocoles visant la sécurisation

Doué en langues

(parler plusieurs langues est un réel avantage)

Détection des perturbations

S‘intégrer partout !

Imaginez une entreprise française fournissant à un groupe international son système équipé d‘entrées sorties SLIO ainsi que d‘un API VIPA 315, ce client exigera pour l‘Europe PROFINET comme support pour les communications. En revanche, pour les applications destinées au marché américain, la seule possibilité sera d‘implémenter Ethernet / IP. Pour l‘Asie enfin, tout devra passer sur EtherCAT. Les SLIO pourront être utilisés partout: seule la tête de station devra être changée.

D.R.

La technologie « CleanAir», brevetée par l’équipementier Cisco, détecte lesinterférences radio altérant le fonctionnement des réseaux Wi-Fi, identifie les sources de perturbation, et procède à des ajustements automatiques de la transmission.

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minute, sans possibilité de déchiffrer la réponse, ce qui reste peu dangereux. Le protocole WPA2, qui repose sur un algorithme de chiffrement particulièrement robuste, est encore plus fiable.

Quel que soit le niveau de sécurité théorique du Wi-Fi, il reste un paramètre loin d’être maîtrisable : la qualité de l’implémentation des normes par les constructeurs de matériel Wi-Fi et des pilotes logiciels associés. La norme étant complexe et parfois imprécise, la quasi-totalité des implémentations divergent sur tel ou tel point de détail, ce qui rend les équipements facilement identifiables de manière unitaire sur le réseau (on parle de prise d’empreinte ou fingerprinting).

Il arrive également que les implémentations soient purement et simplement boguées, du fait d’une erreur de programmation au niveau de la couche logicielle.

Dans les cas les plus graves, ceci peut conduire à la prise de contrôle à distance d’un système au travers de sa pile Wi-Fi, et ce par la simple émission d’une trame malformée. Il s’agit d’un scénario catastrophique, car aucune contre-mesure ne peut être envisagée, et la compromission du système est complète.

Au final, pour mettre en œuvre de façon sécurisée le Wi-Fi, aujourd’hui une technologie mûre, respecter quelques règles simples suffit. Il convient en particulier de n’utiliser aucun mécanisme de sécurité antérieur à WPA2, de ne pas utiliser les mécanismes non normatifs comme les extensions « constructeurs », de s’assurer de la protection des secrets stockés sur l’ordinateur du client, de ne pas utiliser de réseaux ouverts (sans chiffrement) et de garder en tête qu’il est impossible de protéger un réseau Wi-Fi contre certaines attaques, comme la désassociation des clients. En respectant ces quelques règles, le Wi-Fi peut offrir un niveau de sécurité comparable, voire supérieur à celui d’un réseau filaire. cm DécemBRe 2012ccN°950

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Compact mais puissant comme un grand !

Lancez-vous avec la nouvelle unité centrale API 200V. Avec ses ports MPI et Ethernet intégrés, la nouvelle 214PG/215PG se sent à l’aise dans presque toutes les situations. Elle s’associe parfaitement avec nos nouveaux eco panels VIPA, s’y raccorde en un clin d’œil et dispose de nombreux modules d’entrées sorties, de fonction et de communication.

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CahIEr TEChNIquE La sÉCurIsaTION DEs rÉsEaux saNs FIL

pOur ALLer pLus LOin Livre Wi-Fi professionnel

Pour bâtir un réseau sans fil professionnel et sécurisé, il faut d’abord maîtriser les rouages de la norme 802.11. C’est l’objectif de cet ouvrage signé Aurélien Géron, qui vous guidera dans l’univers technique de la transmission du signal par les ondes électromagnétiques. L’auteur dresse un panorama des technologies alternatives, du futur du Wi-Fi et des perspectives ouvertes par la voix sur IP sans fil. Il prodigue également des conseils pratiques pour concevoir et déployer un réseau de qualité professionnelle. Tous les conseils pour choisir le matériel adéquat, réaliser une cartographie radio, gérer les obstacles et les interférences, et superviser votre réseau sont rassemblés. L’auteur précise enfin l’arsenal à déployer pour sécuriser au mieux un réseau sans fil. Il détaille les attaques possibles, les bonnes pratiques et les technologies pour se protéger : WEP, VPN, 802.1x, WPA et WPA2. cm

portail Le site de référence sur l’impact sanitaire des radiofréquences

Objet de débats récurrents sur ses risques sanitaires éventuels, le Wi-Fi fait fréquemment l’objet de discussions houleuses en CHSCT lors d’un déploiement à grande échelle. Il utilise en effet la même fréquence que celle du four à micro-ondes, pointée du doigt par certains experts comme susceptible d’avoir un impact délétère sur l’organisme. Une assertion qui fait débat au sein même de la communauté scientifique. Pour offrir au plus grand nombre l’accès aux informations disponibles sur les ondes radio et leurs effets sur la santé et l’environnement, le gouvernement a mis en ligne en juin 2010 un site Web dédié à ce sujet, conformément aux conclusions de la table ronde « radiofréquences, santé, environnement » organisée au printemps 2009. Il rassemble la documentation scientifique et des éléments sur la politique des pouvoirs publics en la matière.

Le portail est accessible à l’adresse : http://www.radiofrequences.gouv.fr/ cm

Vocabulaire professionnel c

un prOtOCOLe

est un ensemble de règles régissant les communications entre machines connectées sur un réseau informatique.

Il devient une norme après validation par un organisme agréé.

c un

pOint D’ACCÈs

c un

essiD

(en anglais, hotspot) Wi-Fi est un équipement réseau permettant aux ordinateurs situés à proximité de se connecter sur le réseau sans fil.

(Extended Service Set Identifier) est une suite de chiffres et de lettres désignant un réseau Wi-Fi. Il est diffusé par le point d’accès et utilisé par les ordinateurs situés à proximité pour se connecter au réseau sans fil.

c LA

COuCHe rADiO

c un

CLient Wi-Fi

désigne la partie du protocole d’échange de données régissant l’émission et la réception des ondes radio par un appareil connecté à un réseau Wi-Fi. est un appareil (ordinateur, téléphone portable, imprimante) connecté au réseau.

c une

trAme

désigne toute unité d’information circulant sur un réseau.

c Le

Tribune

WArDriVinG

désigne l’activité consistant à mailler géographiquement un territoire à la recherche de réseaux mal protégés.

La simplicité, clé de la sécurité

Fortinet

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N°950ccDécemBRe 2012

industrie-techno.com

D.R.

pour raphaël Lignier, responsable des ventes chez Fortinet, il faut simplifier les réseaux sans fil d’entreprise pour les sécuriser. retrouvez ses explications sur notre site internet.

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06/02/12 17:07

LA FABRIQUE DE L’INNOVATION ccTHIBAUT DE JAEGHER DIRECTEUR DE LA RÉDACTION

tdejaegher@industrie-technologies.com

1

3 2

4

N

e dites pas à mes parents que je travaille pour General Motors, ils pensent que je bosse pour une société de service informatique ! Voilà, en substance, ce que pourraient raconter les nouvelles recrues (1) du premier constructeur automobile du monde. Le fait est un peu passé inaperçu, mais GM vient de lancer une énorme campagne pour recruter des spécialistes de l’informatique.

Le constructeur entend embaucher 10 000 « geeks » d’ici 2015 pour plancher sur des sujets aussi variés que les big data, la mobilité, les architectures informatiques, le cloud computing, le développement d’applis et… la voiture du futur. Quatre « tech centers » seront d’ailleurs créés aux États-Unis (2) pour héberger ces bataillons d’ingénieurs qui vont chasser sur les terres de Google, Facebook ou HP. cc Le

poids du logiciel dans l’ensemble de la chaîne de valeur est prépondérant

Bien sûr, tous ces spécialistes ne travailleront pas directement sur les voitures. Une bonne part aura la charge de maintenir et développer les systèmes d’information « maison » et les ERP, mais GM a clairement affiché sa vision. Selon lui, cette génération va changer la donne et pousser l’innovation automobile vers une nouvelle ère. Vu de ce côté-ci de

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N°950ccDÉCEMBRE 2012

l’Atlantique, le mouvement peut sembler d’avantgarde. Il ne l’est pas du tout. GM prend en fait acte d’une tendance de fond majeure dans les automobiles modernes : le poids croissant des technologies de l’information dans la création de valeur.

Aujourd’hui, elles représentent 40 % du coût d’une voiture. Demain, elles pèseront de 70 à 75 % !

Dans la Chevrolet Volt (3), par exemple, (la voiture électrique de GM), toutes les interfaces sont accessibles via une planche de bord tactile (4) : la gestion énergétique, les commandes de climatisation ou de radio… Et, au-delà du produit, si l’on pense à l’ensemble de l’écosystème, le poids du logiciel dans l’ensemble de la chaîne de valeur est prépondérant. Il en faut pour gérer la supply-chain, les relations clients, les nouveaux usages (comme la location à la demande ou l’autopartage), la réparation…

Finalement, ce que révèle ce mouvement, c’est que l’informatique ne peut plus être considérée comme un mal nécessaire mais qu’elle (re-)devient une technologie de plus en plus stratégique. C’est ce qui a conduit GM à réinternaliser une grande partie de cette fonction. Son message finalement est assez simple : dans le monde de l’automobile, la valeur ajoutée n’est plus sous le capot mais dans le code. cm

BRUNO LEVY POUR IT ; GM

GENERAL MOTORS Du code dans le moteur

NOUVELLE FORMULE Le service d’information et de veille technologiques pour l’industrie

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