AVRIL 2012 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 03 - NO. 007

g r at u i t AVRIL 2012 ///VOL 3 - NO 7

Dylan, Marie-Hélène et Louis-Philippe se bricolent une tournée des villages

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17e show de La Motte Abondance de spectacles musicaux en région

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calendrier culturel gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

A VR IL 2012

Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Internet du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

E x p o s i t ion

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Ceci n’est pas une ombre : seulement l’ombre d’un doute Hélène Roy 10 février au 1er avril 2012 Centre d’exposition d’Amos ........................................................

Voilà!

11 février au 29 avril 2012 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda ........................................................

Voir l’autre - Martin Sénéchal 9 mars au 8 avril 2012 L’Écart.. . lieu d’art actuel (Rouyn-Noranda) ........................................................

La vitesse par rapport à ...

Céline J. Dallaire 9 mars au 8 avril 2012 L’Écart.. . lieu d’art actuel (Rouyn-Noranda) ........................................................

Je t’aime Semaine québécoise de la déficience intellectuelle Du 16 mars au 8 avril 2012 Salle du conseil municipal (La Sarre) ........................................................

La formidable épopée du Sieur Pierre Chevalier de Troyes Luc Brévart Du 16 mars au 29 avril 2012 Centre d’exposition de Val-d’Or ........................................................

M.A. L’Événement Du 16 mars au 29 avril 2012 Centre d’exposition de Val-d’Or ........................................................

La mécanique de l’objet - collectif Perte de signal 5 avril au 20 mai 2012 Centre d’exposition d’Amos ........................................................

Fragment de vie - Ani Müller 6 avril au 6 mai 2012 Centre d’art Rotary (La Sarre) ........................................................

Quand passion rime avec saison Guy Desaulniers 15 avril au 13 mai 2012 Salle du conseil municipal (La Sarre) ........................................................

Santé pour tout, santé pour tous! Élèves des écoles de Rouyn-Noranda Du 17 au 29 avril 2012 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

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M P R O V I S AT I O N

Ligue d’improvisation de Val-d’Or (LIV) 5 avril 2012, 19 h 30 UQAT, campus Val-d’Or ........................................................

Les Volubiles 13 avril 2012, 20 h Le Petit Théâtre du Vieux Noranda (Rouyn-Noranda)

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L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012

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Soirée de l’improvisation de Rouyn-Noranda (SIR-N) 13, 20 et 27 avril 2012, 20 h Scène Évolu-Son (Rouyn-Noranda) ........................................................

Soirées d’improvisation Lalibaba 22 octobre 2011 au 5 mai 2012, 20 h Billard l’Ad Hoc (Amos)

L I TT É R A T U R E ........................................................

Journée mondiale du livre et du droit d’auteur - Jocelyne Saucier 24 avril 2012, 19 h Théâtre de poche (La Sarre)

M u s i q ue

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25e anniversaire de l’OSRAT avec Alain Lefèvre 29 mars 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 30 mars 2012, 20 h Théâtre des Eskers (Amos) 31 mars 2012, 20 h Salle Desjardins (La Sarre) 1er avril 2012, 14 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) ........................................................

Variations Fantômes - Philippe B. 30 mars 2012, 20 h Agora des Arts (Rouyn-Noranda) ........................................................

Blonde - Cœur de pirate 30 mars 2012, 20 h Théâtre du Rift (Ville-Marie) 31 mars 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 2 avril 2012, 20 h Théâtre des Eskers (Amos) 3 avril 2012, 20 h Salle Desjardins (La Sarre) 4 avril 2012, 19 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) ........................................................

Lancement de Élixir de Gumbo - Dylan Perron 6 avril 2012, 22 h Bistro la Maîtresse (La Sarre) 7 avril 2012, 22 h Bar chez Frid (Amos) ........................................................

Mononc’Serge et le Sarge jazz band 7 avril 2012, 20 h Petit Théâtre du Vieux Noranda (Rouyn-Noranda) ........................................................

Opéra Carmen Jeunesses Musicales du Canada 5 avril 2012, 20 h Théâtre des Eskers (Amos) 8 avril 2012, 14 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) 10 avril 2012, 19 h 30 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 11 avril 2012, 19 h Théâtre du Rift (Ville-Marie)

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Que du vent - Les Cowboys Fringants 12 avril 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 13 avril 2012, 20 h Théâtre des Eskers (Amos) 14 avril 2012, 20 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) ........................................................

Concert de la classe de flûte Élèves de la classe de Jean St-Jules 13 avril 2012, 19 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) ........................................................

Les Valses des Chants d’Amour Ensemble Florilège 14 avril 2012, 19 h Agora des Arts (Rouyn-Noranda) ........................................................

Concert des classes de cuivres et de saxophone 14 avril 2012, 10 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) ........................................................

Show d’adieu - The Sainte Catherines 14 avril 2012 Petit Théâtre du Vieux Noranda (Rouyn-Noranda) ........................................................

De colère et d’espoir - Richard Séguin 19 avril 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 20 avril 2012, 20 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) ........................................................

Skarazula Jeunesses Musicales du Canada 23 avril 2012, 13 h et 21 h 24 avril 2012, 13 h Agora des Arts (Rouyn-Noranda) ........................................................

Concert des classes de piano Conservatoire de Val-d’Or 27 avril 2012, 19 h Salle 301 - Conservatoire (Val-d’Or) ........................................................

Je suis - Marie-Élaine Thibert 26 avril 2012, 20 h Théâtre du Rift (Ville-Marie) 27 avril 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 28 avril 2012, 20 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) ........................................................

Concert de la classe de guitare Conservatoire de Val-d’Or 29 avril 2012, 11 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

HUMOUR

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Soirée lipsync : Rouyn Noranda’s got talent!

Les Vendredrags / Sédiment Actif 30 mars 2012 Ouverture des portes, 20 h Spectacle, 21 h Espace Noranda (Rouyn-Noranda)

THÉÂTRE

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Devinez qui? Dix petits nègres La Comédie Humaine 4 avril 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ........................................................

L’Oratorio de Noël Les Tournées Jean Duceppe 10 avril 2012, 20 h Théâtre des Eskers (Amos) 11 avril 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ........................................................

L’esprit de famille Les Productions Jean-Bernard Hébert 11 avril 2012, 19 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) 12 avril 2012, 20 h Théâtre des Eskers (Amos) 13 avril 2012, 20 h Salle de spectacles Desjardins (La Sarre) 14 avril 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ........................................................

La Fugue 16 avril 2012, 13 h et 21 h 17 avril 2012, 13 h Agora des Arts (Rouyn-Noranda)

AUTRE

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David Jalbert 19 avril 2012, 20 h Théâtre de poche (La Sarre) ........................................................

EXplosion! - Bam Percussion 21 avril 2012, 14 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 22 avril 2012, 14 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ........................................................

Atelier du Journal créatif Les productions de l’hêtre 22 avril 2012, 9 h 30 à 16 h 30 L’Empreinte de vie (Val-d’Or) ........................................................

Spectacle annuel Centre de musique et danse 22 avril 2012, 14 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) ........................................................

Célébration jazz et ballet 25 avril 2012, 19 h 27 avril 2012, 19 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) ........................................................

Show de La Motte - La Pariole 28 avril 2012, 20 h Salle Héritage (La Motte) ........................................................

Célébration Hip Hop 26 avril 2012, 19 h 28 avril 2012, 19 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

//en couverture Marie-Hélène Massy-Émond et Louis-Philippe Gingras Photos : Christian Leduc Dylan Perron Photo : Frédéric Julien

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région. .....................................................................

Journalistes-collaborateurs Chloé BP, Louis-Joseph Beauchamp, Francesca Benedict, Martin Blais, Mélanie Boutin-Chartier, Vanessa Chandonnet, Mylène Cossette, Suzie Ethier, Claudia Fortin, Isabelle Fortin-Rondeau, Francine Gauthier, Chantale Girard, Staifany Gonthier, Isabelle Gosselin, André Jacob, Winä Jacob, Pascale Julien Gilbert, Mathieu Larochelle, Valérie Lemay, Margot Lemire, Émilise Lessard-Therrien, Charlotte Luneau, Olivier Naud, Paul-Antoine Martel, Ariane Ouellet, Danaë Ouellet, Sophie Ouellet, Evelyne Papillon, Sonia Plouffe, Stéphanie Poitras, Yves Prévost, Sophie Richard-Ferderber, Dominique Roy, Dominic Ruel, Gabriel Tremblay, Geneviève Tremblay et Marilou Villeneuve ..................................................................... correcteurs Jonathan Barette, Winä Jacob, Isabelle Legault, Geneviève Luneau, Paul-Antoine Martel, Suzanne Ménard, Evelyne Papillon, Micheline Plante et Yves Prévost .....................................................................

CORRECTRICE D’ÉPREUVE | Karine Murphy .....................................................................

Rédactrice en chef | Winä Jacob redaction@indicebohemien.org .....................................................................

Graphisme | Staifany Gonthier graphisme@indicebohemien.org .....................................................................

Coordination et ventes publicitaires Maurice Duclos coordination@indicebohemien.org publicite@indicebohemien.org .....................................................................

L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui­tement par La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-­Témiscamingue fondée en novembre 2006. .....................................................................

Membres du conseil d’administration Martin Villemure, Julie Pomerleau, Stéphane Audy, Sonia Demontigny, Réal Lacombe et Suzie Ethier .....................................................................

L’Indice bohémien 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 1C1 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org .....................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

Éditorial

//SOMMAIRE

Notre printemps à nous? >> Winä Jacob | jacobwina@yahoo.fr Au printemps passé, au temps des soulèvements populaires au Moyen-Orient, certains rêvaient déjà d’un printemps arabe à la sauce québécoise. À l’époque, le gouvernement libéral refusait obstinément de mettre en place une commission d’enquête sur les liens entre corruption et construction malgré les demandes pressantes venant de toutes parts, et le gouvernement Harper prenait à lui seul les reines du Canada; mais ce soulèvement populaire n’a jamais eu lieu. Un an plus tard, la grogne bourgeonne et fait voir rouge à certains.

Mars 2012 aura été le mois des revendications étudiantes afin de contrer la hausse des frais de scolarité du dernier budget provincial. De part et d’autre, les étudiants se sont levés afin d’exprimer leur mécontentement. Et ils n’étaient pas seuls! De nombreux artistes, mouvements syndicaux, groupes d’enseignants, parents, familles et autres se sont aussi montré indignés par cette hausse.

Se résoudre ou s’indigner?

L’éducation, tout comme la santé, est une des pierres angulaires de la société québécoise (et/ou canadienne) et de ses valeurs. Les luttes sociales du passé ont donné de nombreux acquis aux Québécois, dont la gratuité des services de santé et d’éducation. Toucher à l’une de ces deux chasses gardées entraine automatiquement des salves populaires. À une époque où tout est monnayable, il était peutêtre évident pour le gouvernement Charest qu’il en valait de même pour l’éducation. Le coût de la vie augmente, c’est vrai, mais qui doit en payer le prix? Est-ce vraiment aux étudiants à pallier le manque à gagner? Quand on connait l’état des finances publiques, quand on voit les campagnes de peur, les prévisions économiques, quand on entend parler du vieillissement de la population active et de la fonte des régimes de retraite, il est certain que cette jeune génération payera à un moment ou à un autre. À quoi bon chialer : aussi bien s’habituer tout de suite, non?

Nous avons fait le choix en tant que société de prioriser l’éducation, d’offrir des chances égales à tous en cette matière et d’en faire notre fierté. C’est peut-être ça le « Rêve québécois »! Il y a un proverbe marocain qui dit, grosso modo, qu’un homme sans éducation

équivaut à un chien qui n’a pas été dressé.

Et en ce moment, les chiens, ils sont enragés!

Cette mobilisation populaire est belle, effervescente et porteuse d’espoir. Espoir que les choses bougeront, mais surtout espoir d’un peuple qui se réveillera et en aura assez de se faire dicter ses façons de penser. Cette propension à envahir les rues, à prendre position, à manifester et revendiquer ne peut qu’être bénéfique pour la société de demain.

Après tout, ne sont-ce pas des mouvements populaires qui ont changé la face de certains pays au printemps dernier?

Au-delà du 22 mars...

Maintenant que la roue est enclenchée, il faut la faire tourner. Il faut s’offusquer et réclamer des changements politiques plus larges, parce que l’éducation c’est important, mais ce n’est pas tout. Depuis plusieurs années, des petits groupes portent de nobles revendications.

Certains se battent toujours, d’autres ont eu gain de cause, mais aucun n’avait mobilisé autant de gens que celle de la hausse des frais de scolarité.

Il reste à espérer que les 200 000 personnes qui ont marché le 22 mars dernier prendront goût à la mobilisation et seront de la partie pour faire avancer d’autres enjeux sociaux : les raisons pour prendre position sont nombreuses (Plan Nord, loi sur les Mines, appauvrissement de la population, détournements de fonds publics, recul du Canada en matière de développement international, abandon de Kyoto...). Un premier test viendra avec cette grande marche qui s’organise pour le 22 avril. Souhaitons que cette mobilisation collective aura fait des petits, aura semé quelques graines et surtout aura permis à ceux qui y ont participé – de part et d’autre du spectre des opinions – de se politiser, du moins assez pour comprendre que la démocratie c’est tous les jours qu’elle doit se vivre, et non pas une seule fois aux quatre ans. Et qu’un nombre grandissant de Québécois ait envie de revendiquer une société juste et à la hauteur de nos espérances.

Il est temps de nous lever et de réclamer aux politiciens d’être entendus et surtout écoutés.

Et ça devrait commencer ici, avec un petit mais tout aussi efficace printemps abitibien et témiscamien.

Événement Arts de la scène Musique Arts visuels Général Cahier Ma maison Jour de la Terre Littérature Arts médiatiques Histoire et patrimoine Danse Cinéma Métiers d’art Chroniques Humeur Indice du lecteur Sports et plein air Les livres de Charlotte Chronique littéraire Arts et technologies numériques Sociétés d’histoire et de patrimoine Ma région, j’en mange Vues sur le Nord Rubrique ludique Poste d’écoute

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N.B. Si quelqu’un renverse un « char » de police, je ne suis pas responsable. Après tout, il faut couvrir ses arrières! *************** Sur cette note so-so-so-solidaire, je tire ma révérence! L’Indice bohémien aura été un projet de tous les instants pour moi au cours des huit dernières années, culminant avec la naissance d’un journal culturel à la hauteur de mes désirs et de l’ampleur du milieu culturel régional.

J’y aurai découvert une vitalité excitante, un dynamisme aux limites de l’extraordinaire et surtout une fierté de dire qu’ici, il fait bon être qui nous sommes. Merci à tous ceux qui ont, à un moment ou un autre, mis leur grain de sel dans ce projet. Merci particulièrement à tous les bénévoles qui ont accepté d’écrire ou de corriger des textes : sans vous, la culture régionale n’aurait jamais eu autant de diffusion.

Merci aussi aux « fous » qui au départ ont cru en ce projet impossible. Et merci à ceux qui le lisent ce journal, qui le commentent, qui en parlent et qui nous écrivent. Comme j’ai toujours accepté les retours et échanges sur les textes, il en va de même pour celui-ci : voilà pourquoi c’est mon adresse personnelle qui se trouve au haut du texte. \\

//DATES IMPORTANTES MAI 2012

JUIN 2012

JUILLET - AOûT 2012

date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles

7 MARS 2012

10 AVRIL 2012

8 mai 2012

date limite pour réserver votre espace publicitaire

9 AVRIL 2012

7 MAI 2012

4 juin 2012

3 MAI 2012

31 MAI 2012

28 juin 2012

date de sortie

L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012 |

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Humeur

Indice_du_lecteur

Et si Big Brother, c’était nous ?

Et les institutions muséales dans tout ça?

>> Dominic Ruel Vous avez déjà lu 1984, l’œuvre-maîtresse de George Orwell? Moi pas. J’ai bien voulu, mais j’ai été saisi, après une centaine de pages, par un sentiment d’angoisse.

C’est un roman gris, lourd, qui raconte un monde où la population est contrôlée, encadrée à l’extrême et, surtout, surveillée en tout temps par Big Brother, représenté sur les affiches qui tapissent les murs par un homme au regard dur. Dans notre époque post-11-septembre, on s’imagine assez facilement que ça pourrait nous arriver aussi : finies l’intimité et la vie privée, on est sous l’œil attentif de quelqu’un, quelque part, qui surveille nos moindres gestes…

Et, curieusement (peut-être ne l’est-ce pas non plus), je pense à Facebook, à Youtube, Avons-nous réellement ce à ces autres réseaux dits « sociaux ». besoin de vivre à travers Vous connaissez ces phénomènes autant le regard des autres, pour que moi. On se montre, on s’exclame, on savoir qu’on existe, pour partage tout. Tout y passe : les photos du dire qu’on est heureux? Ou voyage dans le Sud, en maillot, des phopour se le faire croire? tos de famille tout sourire, des images de la brosse de la veille, des échographies du bébé à venir. J’ai même déjà lu le message d’une fille qui s’en allait accoucher : « Le travail est commencé, on s’en va à l’hôpital… » Et les dizaines d’amis de crier leur joie et de féliciter la future maman…

Je me trompe peut-être, on jase, là, mais n’est-on pas en train de se Bigbrotheriser soi-même? D’offrir au monde, de bon cœur, des pans entiers de notre intimité, de notre vie privée? C’est 1984 à l’envers. Avons-nous réellement ce besoin de vivre à travers le regard des autres, pour savoir qu’on existe, pour dire qu’on est heureux? Ou pour se le faire croire? Le plaisir, est-ce de savoir qui a le plus d’amis Facebook, de « posts » sur son « wall », de vidéos sur Youtube ou de milliers de visionnements? C’est l’histoire de Narcisse, le reflet dans l’eau remplacé par l’image sur l’écran.

Oh! oui, je suis sur Facebook, après avoir longtemps « résisté ». Je ne suis pas plus catholique que le pape. J’ai ma photo. Et c’est tout. Je veux que ce soit tout. J’ai tracé ma ligne, ma limite. J’ai retrouvé de vieux collègues du bac, j’ai une cinquantaine d’amis et je vais faire mon tour assez régulièrement, je suis actif. Oui, Facebook et Youtube sont de bons outils pour s’organiser, se coordonner, susciter des discussions, promouvoir des idées, faire connaître de nobles causes. Pour s’amuser et rire aussi. Des outils citoyens ?

Oui, bien sûr. Comme dans tout, c’est souvent l’utilisation qu’on en fait qui peut causer problème.

Andy Warhol, le roi du pop-art, a dit, dans ces mots je crois : « Un jour, tout le monde aura son quinze minutes de gloire ». C’était il y a bien longtemps. « Le monde est une immense scène et nous en sommes les artistes… » chantait Rush dans Limelight.

C’était il y a longtemps aussi, bien avant la popularité d’Internet. Ils n’avaient pas tort finalement. Si ce n’est pas encore une réalité, eh bien, c’est ce que veulent bien des gens, on dirait.

C’est George Orwell qui tomberait en bas de sa chaise… \\

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L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012

Réponse à l’éditorial de l’Indice bohémien de l’édition de mars 2012, Histoire d’histoires, qui portait sur la préservation des souvenirs des aîné-e-s et de notre mémoire collective.

Je déplore que des 22 institutions muséales de l’Abitibi-Témiscamingue si présentes et dynamiques en région, aucune n’ait été mentionnée dans un éditorial qui évoque l’importance de transmettre le patrimoine. Chaque institution muséale a une mission éducative, une mission de diffusion et de vulgarisation d’un aspect de la région soit par l’histoire, par la science ou par les arts. En prenant connaissance de leur fréquentation, on ne peut que constater que les sites sont visités par la population locale et les touristes. En 2010, les 22 institutions muséales de l’Abitibi-Témiscamingue ont accueilli 135 359 personnes. La moyenne des 5 dernières années est de 137 729 (source : Observatoire de la culture et des communications du Québec, Institut de la statistique du Québec, 2011). \\ Carmelle Adam, directrice du Centre d’exposition de Val-d’Or, membre du RMAT

Il est très vrai que les institutions muséales de la région on une importance majeure dans la transmission du patrimoine régional; c’est d’ailleurs pourquoi nous offrirons à nos lecteurs une série de chroniques à ce sujet que nous préparons avec Hélène Bacquet, directrice du Réseau muséal et qui devrait débuter en mai.

J’aurais en effet dû mentionner le travail qu’elles font – et m’en réjouir! L’espace réservé à l’éditorial ne me permettait pas d’énumérer toutes les actions posées en ce sens, ce qui n’était pas non plus mon objectif : l’idée de base était de réfléchir à ce que monsieur et madame tout le monde peuvent faire pour partager ce patrimoine et fortifier les liens intergénérationnels, ce qui est plus facile à faire via les sociétés d’histoire que les lieux d’interprétation. Mais je me prends à rêver qu’au sein même des familles, dans les écoles, dans les municipalités, on puisse ménager une place au passé, au patrimoine et à l’histoire, l’officielle comme celle, plus humble mais tout aussi fascinante, du quotidien de nos aînés et ancêtres.

Et je suis assurée que le Réseau muséal et ses membres pourront jouer un grand rôle dans cette appropriation collective de nos racines. \\

À_la_une La tournée Gumbo, garnotte et crème soda : au cœur du pays et de ses gens

17e show de La Motte

La fine fleur d’un terroir fertile

Rendez-vous au village

>> Paul-Antoine Martel

>> Danaë Ouellet

courtoisie

« Nous sommes trois musiciens qui avons décidé de ne pas attendre et de travailler chez nous », explique Louis-Philippe. « C’est un test, juge pour sa part Marie-Hélène. On se dit que si on réussit à faire 10 spectacles dans une région de 150 000 personnes, on serait peut-être capables de faire la même chose au Saguenay, et rendre une tournée plus profitable que si on ne sort de la région que pour faire deux spectacles. »

Le choix de se rendre dans des milieux ruraux comme Macamic ou Notre-Dame-du-Nord n’est pas anodin, surtout pour Marie-Hélène. « Je vis dans un village, je génère mes œuvres à partir de ce lieu qui m’habite. J’avais envie de partager mon matériel avec des gens qui vivent aussi cette réalité, d’aller en jaser avec eux. » Même l’urbain Louis-Philippe Gingras y voit des avantages : « J’ai joué de temps en temps dans des petites places, et presque chaque fois le public est vraiment l’fun et attentif. Ce sont des gens en quête de culture, mais qui n’y ont pas toujours accès. »

La fête au village Les trois artistes ont la particularité d’être de véritables virtuoses et d’avoir lancé – ou de lancer bientôt, dans le cas de Louis-Philippe – un premier album. « Nous avons des racines communes dans le folk et le country, explique celui-ci, mais avec une volonté de renouveler ces genres, avec un langage propre aux gens d’ici. » « Ce ne sera pas un tour de chant traditionnel, annonce la violoncelliste. Chacun aura le lead de ses chansons, et les autres collaboreront. On veut que ce soit chaleureux et convivial. » Tous deux affirment rechercher l’ambiance des partys de cuisine et des veillées de village. « Y’aura pas de show de boucane », prévient Marie-Hélène.

C’est sous le thème « J’ai rendez-vous avec vous » que sera présenté le 17e show de La Motte, le samedi 28 avril prochain. Plus d’une douzaine d’artistes de la région sont conviés à cet événement qui sera animé cette année encore par le talentueux conteur Pierrot Labrèche.

PHOTOS | Daniel Gingras

Il y a quelques années, n’importe quel artiste sensé aurait eu comme aspiration de réaliser une tournée des grands théâtres de la région, qu’ils soient du Cuivre, des Eskers ou du Rift, ou à tout le moins de fouler les planches des scènes intermédiaires comme la salle FélixLeclerc ou le Petit théâtre du Vieux Noranda. Marie-Hélène Massy-Émond, Dylan Perron et Louis-Philippe Gingras, trois des plus brillants artisans de chansons d’ici, ont plutôt choisi de partir à la conquête d’un bar de Lebel-sur-Quévillon, d’un centre récréatif de Rémigny et d’une église d’Angliers, quitte à se plonger les pieds dans le gumbo et à arpenter les chemins de garnotte, mais toujours avec la légèreté du crème soda... C’est ce qu’ils feront au cours d’une tournée de 10 spectacles dans autant de communautés rurales.

L’édition 2012 sera davantage axée sur le chant. « La parole et la création sont importantes et les artistes doivent avoir quelque chose à dire, à exprimer », nous explique Pierrot Labrèche. Ainsi, le public aura la chance de découvrir les voix de Valérie Côté, Guillaume Morasse, Emma Sekete et Geneviève Dostie, qui sera accompagnée de Benoit Lavergne à la guitare (ancien membre de Gwenwed). Un ensemble vocal classique féminin sera également au programme et comme se plaît à dire Pierrot Labrèche, un sourire en coin, c’est un « quatuor de six chanteuses ».

Il y aura également la visite d’artistes ayant déjà foulé la scène de La Motte au cours des ans, dont la poétesse Margot Lemire, le compositeur Michel Lord, à qui on doit la musique de La folle Odyssée de Bernadette, et le chansonnier Daniel Gagné. Ce dernier revient d’une tournée en France et il sera accompagné par le trompettiste Normand Morin. Pour compléter le tableau, on pourra entendre le chansonnier Gilles Lajeunesse et l’auteure-compositeure-interprète Marie-Hélène Massy-Émond, qui proposera des extraits de son premier album Qui vive, paru en décembre dernier. Prenez note qu’on nous promet également quelques surprises.

Amours rurales D’année en année, c’est un public fidèle qui se rend au show de La Motte, communauté dont la vitalité culturelle est reconnue grâce à ce spectacle annuel. « Depuis 17 ans, le show stimule les gens à venir au village, ce qui l’a fait connaître », explique Aurore Turcotte, qui est membre du comité organisateur. Au fil des ans, plusieurs artistes sont même venus s’y installer. Ça amène forcément de nouvelles idées! »

Le trio a pu compter sur l’appui du Festival des Guitares du Monde, qui soutient la tournée tout en incluant une représentation du spectacle à sa programmation, le 24 mai au Cabaret de la dernière chance, signe que le milieu culturel est prêt à soutenir de nouvelles façons de faire. Complèteront-ils leur tournée avec un volet Asphalte, nids-de-poules et espresso allongé? « L’avenir le dira! répond Marie-Hélène en riant. On est dans le risque et on l’assume. Si on a eu du fun et et que le public répond bien, on verra... » \\

Les retombées d’un tel événement n’ont pas besoin de se mesurer en argent. « Ça se mesure en créativité, en rencontres et en fierté d’être, témoigne Margot Lemire, l’une des fondatrices du show. C’est important, surtout en milieu rural. » La simplicité du modèle est son gage de réussite : des artistes de partout en région ont la chance de se côtoyer et de rencontrer le public, ce qui crée des maillages. Par exemple, la thématique de cette année a été inspirée d’une artiste qui, en performance au show de La Motte il y a quelques années, y a rencontré celui qui allait devenir son amoureux. De là est née l’idée du thème « J’ai rendez-vous avec vous ». \\

> facebook.com/gumbogarnotteetcremesoda

> lapariole.com

Bibliothèques municipales de Val-d’Or

600, 7e Rue, Val-d’Or – 819 824-2666 www.ville.valdor.qc.ca

Bibliothèque municipale d’Amos Le 23 avril a été choisi par la Conférence générale de l'UNESCO afin de rendre un hommage mondial au livre et à l’auteur, à encourager la découverte du plaisir de la lecture et à respecter la contribution des créateurs au progrès social et culturel. L’idée de cette célébration trouve son origine en Catalogne où il est de tradition que le 23 avril, une rose soit offerte avec l’achat de chaque livre. À l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le 23 avril, vos bibliothèques municipales vous proposent de venir découvrir les richesses culturelles qu’elles mettent à la disposition de leurs abonnées. Consultez leurs sites Internet pour connaître les surprises qu’elles ont préparées pour cette journée spéciale du 23 avril! www.jmlda.qc.ca

221, 1re Avenue Est, Amos – 819 732-6070 www.ville.amos.qc.ca

Bibliothèque de La Sarre

195, rue Principale, La Sarre – 819 333-2294 www.ville.lasarre.qc.ca

Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda

201, Avenue Dallaire, Rouyn-Noranda – 819 762-0944 www.biblrn.qc.ca Page Facebook : www.facebook.com/BibliRN

Réseau BIBLIO Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec 20, boulevard Québec, Rouyn-Noranda – 819 762-4305 www.reseaubiblioatnq.qc.ca

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Arts_visuels Les 24 poses féministes de Myriam Jacob-Allard >> Winä Jacob Cette année, l’ONF et le journal Le Devoir se sont associés au projet photographique 24 poses féministes afin de souligner, à leur manière, la Journée internationale de la femme.

Six jeunes artistes offraient alors leur interprétation du féminisme d’aujourd’hui. Parmi elles se trouvait Myriam Jacob-Allard, artiste multidisciplinaire originaire de Rouyn-Noranda.

Myriam Jacob-Allard a été choisie pour sa vision de la femme québécoise et sa recherche de modèles féminins forts, principalement dans l’univers de la culture macho-country, perpétuée dans ses œuvres, que ce soit en vidéo, installation ou performance.

Dans le cadre de ce projet, la jeune artiste a dû illustrer, comme ses cinq comparses, une liste de 24 mots évocateurs en une fin de semaine seulement. Les photographies de Myriam sont simples, empreintes d’amour pour le fait féminin et d’humour, mais surtout revendicatrices. Elle y dénonce notamment l’utilisation de la femme dans la pornographie et le traitement réservé aux femmes qui se faisaient avorter à une certaine époque dans une illustration du mot « salope ».

Elle y fait référence à un manifeste signé en 1971 par 343 femmes ayant subi un avortement.

L’exposition Méchante peinture, dès le 4 mai à l’Écart

La peinture contre-attaque >> Claudia Fortin Du 4 mai au 3 juin, L’Écart.. . lieu d’art actuel propose une exposition qui risque de décoiffer : Méchante peinture, dont le commissariat a été assuré par l’artiste Rock Lamothe et qui met en évidence des œuvres de nombreux artistes de la région et de quelques-uns d’ailleurs au Québec. On dit que ce sera mauvais… et très bien ainsi.

Julie Mercier, Andréane Boulanger, Marie-Ève Dubé, Geneviève & Matthieu, Gabriel Morest et Christian Messier ont tous mis la main à la pâte afin de nous concocter une exposition hors du commun, le tout bien orchestré par Rock Lamothe, artiste et chargé de projet. Ce vernissage tournera autour d’un extraordinaire et épatant concept voulant faire développer un sujet aux artistes en donnant libre cours à leur imaginaire afin que tous et chacun soient reconnus à travers les méthodes qui leur sont propres. Les visiteurs s’étonneront ainsi de voir l’art s’exhiber avec une grande désinvolture.

L’art qui dérange

L’exercice, lancé par la photographe Caroline Hayeur, avait pour but de voir comment les jeunes féministes se perçoivent alors que le sexisme et l’hypersexualisation sont souvent banalisés par les médias traditionnels et les médias sociaux. \\

> myriamjacoballard.com

courtoisie l’écart.. .

> 24poses.onf.ca

L’idée ayant mené à cette exposition découle de deux projets ayant rassemblé des artistes d’ici, soit Les cinq plaisirs capiteux (2009) et Excès de désinvolture (2010). L’effet dénonciateur et recherché aura ainsi inspiré M. Lamothe à créer un langage commun voulant clairement diriger un message vif et direct, sans aucun filtre. C’est dire qu’il y aura des discours philosophiques et sociologiques sans aucune barrière entre l’artiste et le spectateur. Les méthodes ordinaires de l’art seront détournées au gré de l’artiste; il n’y aura que de la « mauvaise peinture », référence à un mouvement apparu aux États-Unis vers 1978 sous le nom de Bad Painting.

Ce genre artistique répand un message en étant délibérément cru et en allant à l’encontre de toutes les lois du bon goût. C’est un art volontairement négligé, mais non moins réfléchi.

Remettant en doute les techniques classiques et traditionnelles de la peinture, les artistes offriront leur vision d’un sujet souvent tabou, à leur façon, sans règles ni méthodes précises. L’effet recherché : déranger par l’entremise d’un sujet marginal et actuel qui paraît insensé pour certains. « Les contraintes ainsi levées, le geste créateur est empreint d’une grande liberté autant dans les thématiques abordées que dans la manière d’en rendre compte », explique M. Lamothe. À titre d’exemple, Julie Mercier, jeune artiste de Rouyn-Noranda, traite entre autres du sérieux exagéré dont on fait parfois preuve quant à son succès et à ses échecs, à l’identité même et au pouvoir de tout un chacun à pouvoir faire une différence dans le monde. « 6 855 272 607 êtres humains sur cette planète, 6 855 272 607 grains de litière agglomérante dans la salle de bain de mon chat, comment se fait-il que l’on prenne la peine d’avoir une identité ? » s’interroge l’artiste. \\

> lecart.org

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Arts_visuels Exposition de Guy Desaulniers

40 ans de pratique pour un jeune exposant >> Sophie Ouellet

photos | courtoisie

L’exposition Quand passion rime avec saison de Guy Desaulniers colorera les murs de la salle du conseil municipal de La Sarre, du 15 avril au 13 mai. Le Centre d’art Rotary a choisi de donner sa première chance en tant qu’exposant à ce peintre qui cumule tout de même près d’une quarantaine d’années de pratique artistique.

L’exposition découle de la passion de M. Desaulniers pour l’horticulture. Plusieurs tableaux sont inspirés de ses coins de jardin.

On y trouve aussi des œuvres présentant des paysages abitibiens, ainsi que des constructions anciennes ou des sites historiques tels la gare de Macamic et l’École du rang II d’Authier. Certaines œuvres sont accompagnées d’un texte, que ce soit une chronique historique, le récit d’un événement vécu ou encore un poème. Ces textes révèlent ce qu’inspire l’œuvre à l’artiste.

Apprendre des autres Autodidacte, l’artiste originaire et toujours résidant d’Authier a perfectionné son art au cours des années avec plusieurs autres artistes influents de la région et d’ailleurs. Malgré le fait qu’il ait toujours eu une attirance pour le dessin, c’est lors de ses études, lorsqu’il suivait des cours avec Sœur Gertrude Crête dans les années 1970 à Amos, qu’il a réellement eu la piqûre pour les arts. Il a par la suite participé à des ateliers avec Claude Ferron, dont les réalisations l’ont beaucoup charmé par sa façon d’utiliser la lumière, puis avec Jeannine Durocher, Christiane Plante, ainsi que le peintre italien Giuseppe Fiore. Ayant été titulaire de classe durant trente-trois ans, M. Desaulniers, par la force des choses, a aussi dû enseigner les arts plastiques à ses élèves.

Suite à Quand passion rime avec saison, Guy Desaulniers aimerait participer à des expositions de plus grande envergure, ainsi qu’à des projets collectifs en art ou en écriture. \\

Guy Desaulniers a utilisé divers médiums comme l’acrylique, l’aquarelle et le pastel pour créer les trente-cinq œuvres qui composent l’exposition. Cet artiste possède un style qui lui est propre et qui est facile à reconnaître, en particulier grâce à ses arbres. « Je représente les arbres tels que je les perçois, dans des formes presque humaines », explique-t-il. Pour lui, les arbres sont plus que des végétaux, ce sont les poumons de la terre, indispensables à la survie. Ses pièces aux couleurs vives et intenses sont caractérisées par la lumière et le mouvement. La nature, très présente, n’est pas recréée de façon complètement figurative, mais plutôt selon les impressions de l’artiste.

Exposition du peintre Christian Messier à la Salle Augustin-Chénier

Forêt noire Du 31 mars au 20 mai, le peintre Christian Messier propose sa vision d’un monde qui nous semble familier mais qui contient sa part de mystère et une richesse émotive étourdissante : tenez-vous bien, La forêt s’en vient.

Au départ, il y a une œuvre et dans cette œuvre, un monde prend vie à travers les couleurs, la texture, les traits, ce qui y est représenté, les émotions qui s’en dégagent, etc. La forêt, c’est un peu le même concept. Dans la forêt, un arbre pousse, une corneille construit un nid, un renard chasse un lièvre, une perdrix s’envole, le vent fait bouger les branches d’un pin. La forêt toute seule n’existe pas.

Christian Messier définissait ainsi ce singulier écosystème lors d’une présentation de l’exposition l’an dernier : « La forêt, c’est le nom qu’a donné l’homme à l’ensemble des événements créés par les arbres et les animaux d’un territoire. Maintenant amenée à l’existence, la forêt ne se contente plus de n’être qu’un simple contenant d’événements. » C’est à travers près d’une dizaine de tableaux qu’on pourra contempler des êtres mi-hommes mi-bêtes dans des décors d’une obscurité texturée d’une peinture épaisse. Quelques grands formats imprégnants le corps et l’esprit d’un sentiment d’étrangeté plus grand que nature. « Mais la vraie forêt ne se trouve pas via sa représentation, écrit Christian Messier. Devant ces tableaux, la forêt devient l’événement de sa propre venue et nous

courtoisie sac

>> Émilise Lessard-Therrien

restons là à l’attendre. Elle s’en vient sans bouger et nous nous enfonçons dedans sans nous en apercevoir. Nous nous perdons dans la forêt qui s’en vient comme nous nous noyons en regardant l’océan. »

Bad Painting de qualité L’artiste originaire de Québec fait partie de ceux qui pratiquent le « bad painting », courant artistique en réaction à l’art intellectuel, au politically correct. Ce mouvement se caractérise par une facture grossière, très souvent colorée, presque caricaturale, axée sur le langage plastique. Il s’inspire de clichés ou d’œuvres populaires retrouvées dans les poubelles ou les comptoirs familiaux de sous-sols d’église. C’est une peinture qui explore les possibilités d’expressions, un support à l’hyper expressivité avec un humour basé sur l’étrangeté. Dans ce type d’œuvres, les sentiments se vivent dans le ressenti. Sur son site Internet, Christian Messier exprime clairement son intention : « Je veux que l’on garde de mes tableaux une impression plutôt qu’une information, comme quand l’on se rappelle d’un visage, mais pas du nom d’une personne. » \\

> christianmessier.com L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012 |

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Arts_visuels Exposition de Christian Ponton

Du salon à la galerie >> Isabelle Gosselin

Je n’ai pas de message à passer, le public interprète mon œuvre comme il le veut.

L’artiste peint pour répondre à un besoin, le sien. Sans projet en vue, sa production en est une de longue haleine! La discipline créative est de mise pour réussir à produire un ensemble de toiles dans le tourbillon de la vie qu’il doit, comme tout le monde, partager avec un travail à temps complet. Son inspiration lui vient de lui, il improvise souvent et répond surtout à son besoin d’évasion. Il explore les contrastes de couleurs, les profondeurs et aime bien travailler avec les textures. Son œuvre se distingue par la structure et la symétrie présentes dans ses toiles et même à la base de son travail. « Je n’ai pas de message à passer, le public interprète mon œuvre comme il le veut. »

De l’école à la vie Déjà, à la petite école, Christian Ponton était fasciné par les sculptures de neige que son voisin réalisait chaque hiver. Au secondaire, il dessinait. Puis, c’est au collégial, lors de sa formation en arts plastiques au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, qu’il a découvert la peinture… et ne l’a plus quittée depuis.

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Celui qui au départ exposait son travail dans le confort de son appartement a bénéficié du « bouche à oreille » pour sortir ses créations de son salon. Le public a dès lors pu s’initier au monde de Christian. Depuis quelques années, il est fréquemment sollicité pour exposer et c’est une bonne chose pour son rythme de production : « Quand j’ai une date précise, on dirait que je suis dans un autre monde, dans une bulle et là, il faut que ça roule, ça me pousse à concrétiser toutes mes idées. » L’artiste, curieux, a su peaufiner et ajuster sa technique en expérimentant différentes façons de peindre. La peinture en direct fut une révélation et cette façon de travailler lui a permis d’accélérer le rythme en peignant sur de plus petites surfaces.

Un nouveau lieu d’échange En septembre dernier, il s’est joint au groupe d’artistes derrière la galerie-boutique Chercheurs d’arts à Val-d’Or et c’est pour lui une façon de rester en contact avec ses pairs qui sont, entre autres, des gens qui lui ont enseigné les arts plastiques au secondaire. \\ photos | courtoisie

Les œuvres de l’exposition Art déco pour psycho et les abstraits concrets ornent depuis le début février les murs de la galerie-boutique Chercheurs d’arts, mais elles n’en resteront pas là. Une dizaine des plus récentes créations de l’artiste-peintre Christian Ponton décoreront, tout le mois d’avril, le Cabaret de la dernière chance.

D’autres expositions sont à venir, restez aux aguets! « C’est un défi de faire des expositions, c’est vraiment trippant. »

Arts_visuels 11e Biennale internationale d’art miniature

Deux expositions en avril

Grands préparatifs pour art miniature Fontaine, je boirai de ton eau! >> Chantale Girard

>> Evelyne Papillon

Cet été se tiendra la 11e Biennale de la miniature de Ville Marie. Les préparatifs vont bon train et les organisateurs sont fébriles. Déjà, environ 200 dossiers sont arrivés à la salle Augustin-Chénier, et Jean-Jacques Lachapelle, directeur général de la corporation, en attend encore entre 400 et 500. Les nouveautés de cette édition : panorama andin (inscription gratuite pour les artistes andins) et une période d’exposition modifiée.

Public en mutation Il est trop tôt pour parler des différentes activités prévues : l’organisation en est à ses débuts et rien n’est encore arrêté. Même la composition du jury est en négociation. On sait cependant qu’il se réunira les 16, 17 et 18 avril prochains.

L’agente de projet qui communique avec les participants est très excitée, a confié Jean-Jacques Lachapelle. Elle reçoit des messages de partout dans le monde. C’est comme voyager tout en restant dans son bureau. C’est d’ailleurs la même impression qu’ont les visiteurs à chaque édition de la BIAM. Le monde s’offre à eux, littéralement. Et ils sont nombreux, les visiteurs de la BIAM, un produit qui fait maintenant partie intégrante de l’offre touristique du Témiscamingue.

Non seulement les gens de l’extérieur de la région passent à la salle Augustin-Chénier lors de leur séjour au Témiscamingue, mais beaucoup de participants de l’Abitibi font le déplacement avec parents et amis afin de voir la Biennale. « Le visiteur a beaucoup rajeuni au cours des dernières éditions, observe Jean-Jacques Lachapelle. On voit de plus en plus de jeunes familles qui viennent nous voir. » Jean-Jacques Lachapelle en est à sa deuxième édition. En plus d’organiser la Biennale, en tant que directeur général de la Corporation Augustin-Chénier, il s’occupe également du cinéma et du théâtre du Rift. Beaucoup de travail l’attend au cours des prochaines semaines, mais de belles découvertes aussi. \\

courtoisie SAC

> biam.augustinchenier.net

photos | courtoisie

Une ouverture donc plus tardive mais une période d’exposition allongée jusqu’au 30 septembre, histoire de profiter du début de l’année scolaire mais surtout des journées de la Culture qui offriront un beau point final à la BIAM.

En effet, l’ouverture de l’exposition aura lieu le 1er juin, mais le vernissage officiel se tiendra le lendemain, samedi 2 juin. Une ouverture donc plus tardive mais une période d’exposition allongée jusqu’au 30 septembre, histoire de profiter du début de l’année scolaire et surtout des Journées de la culture, qui offriront un beau point final à la BIAM. Le brunch du lendemain du vernissage (le dimanche 3 juin), qui réunit les artistes lauréats et le public, sera maintenu encore cette année. Les œuvres reçues se retrouveront dans les cinq catégories habituelles : peinture, dessin, estampe, impression numérique, relief et sculpture.

Deux artistes de Rouyn-Noranda se passeront le flambeau afin de présenter leurs œuvres à la Fontaine des arts en avril. Les expositions Le chemin de croix de Ghislain Hamelin et Temps passé et Passage du temps de Bernard Béland présentent le fruit de plusieurs mois de travail. À l’occasion de Pâques, Le chemin de croix du peintre Ghislain Hamelin sera exposé à la Fontaine des arts. Victime d’un traumatisme crânien à la suite d’un accident de voiture, M. Hamelin a trouvé en la peinture un précieux outil de résilience. Il explique que la spiritualité l’a aussi aidé dans son épreuve. Il avait envie de remettre un peu l’aide reçue ainsi que de redonner foi aux gens, en produisant cette œuvre en jumelant art et religion.

La Passion du peintre Quinze tableaux, tous de même format, réalisés à l’huile, dans une même palette de couleurs et avec un style naïf, composent ce chemin de croix. « J’étais dans le calme, la paix, la douceur quand j’ai peint ces tableaux », explique M. Hamelin. Cela transparaît dans les œuvres où l’on dénombre non moins de 121 personnages. Dix mois de travail pendant lesquels il a pu gagner confiance en lui.

L’envie de se faire connaître davantage à l’extérieur de la région se fait maintenant sentir.

Rappelons que le peintre avait déjà produit un tableau (Le Chevalier) dont il avait envoyé la photo au Vatican en vue d’en faire une donation. Il était donc le candidat tout désigné pour créer un chemin de croix qui, le hasard faisant bien les choses, prendra fin la veille de Pâques.

Le gardien du temps qui passe La deuxième exposition sera composée, cette fois, de dessins au plomb, de formats variés, basés sur des photos prises par Bernard Béland lors de ses randonnées. Ce dessinateur joue avec le clair, l’obscur et les textures avec une grande précision.

Le Rouynorandien s’intéresse aux marques, aux blessures laissées par le temps sur les vieux objets. Le vieil équipement agricole, les paysages environnants et les bâtiments abandonnés sont autant de sources d’inspiration pour lui. Par exemple, la roue d’un appareil agricole envahie par les herbes environnantes et une grange écrasée comptent parmi les sujets de ses dessins, auxquels il a ajouté des titres savoureux.

L’exposition que M. Béland avait récemment présentée au Vieux Palais d’Amos comportait une quarantaine d’œuvres. Cette fois, le même matériel se transportera à Rouyn-Noranda, bonifié de nouveaux dessins, dont des natures mortes. Ces œuvres peuvent questionner notre rapport au temps, rappeler de bons souvenirs à certains et simplement émerveiller de par leur esthétisme. Le vernissage se fera sous forme de 5 à 7 le 12 avril et l’exposition se poursuivra jusqu’au 19 mai à la Fontaine des arts. \\

> fontainedesarts.qc.ca

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Arts_visuels On utilise la création artistique pour outiller de jeunes Témiscamiens face aux défis de l’emploi

Au carrefour de la création >> Dominique Roy On entend malheureusement trop souvent dire qu’être artiste, ce n’est pas une vraie job.

Le Carrefour jeunesse emploi du Témiscamingue s’apprête en quelque sorte à prouver le contraire : près d’une dizaine de jeunes contribueront à la réalisation de deux murales afin d’augmenter leur employabilité et ainsi se rapprocher du marché du travail.

La thématique des murales, quant à elle, reste à définir par les participants qui seront accompagnés d’une artiste témiscamienne, soit Mme Francine Plante. Ses connaissances, son expérience ainsi que son savoir-faire leur permettront d’être guidés dans chacune des étapes de la réalisation.

Le projet en question est encore à la phase embryonnaire puisque le Carrefour jeunesse emploi du Témiscamingue (CJET) est en attente d’une réponse quant aux diverses demandes de subventions. Jusqu’à maintenant, le Forum jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue, par le biais du FRIJ (Fonds régional d’investissement jeunesse), a consenti à donner une partie du montant nécessaire. Il manque la réponse du Fonds de soutien au développement de la culture entrepreneuriale chez les jeunes âgés de moins de 35 ans de l’Abitibi-Témiscamingue afin de passer en mode officiel de production.

Selon Fany Labelle, intervenante jeunesse pour le projet Jeunes en action au CJET, les nombreuses étapes de création vont permettre à ces jeunes de participer au développement complet d’un projet d’envergure, du brainstorming jusqu’au vernissage final. « En plus, tout le processus va permettre de créer chez eux un sentiment d’appartenance avec le Carrefour, sans oublier que ce sera bon pour l’estime de soi, la persévérance, le leadership et le travail d’équipe. » \\

Valeurs ajoutées À l’aide de différents intervenants, 8 à 10 jeunes, issus de Jeunes en action et du projet CACTUS, procéderont, dès le mois de mai, à la réalisation de deux murales (une de 610 cm par 305 cm, et l’autre de 853 cm par 305 cm). Alors qu’une des deux sera peinte à même un mur du local abritant le CJET, l’autre sera créée sur une toile, permettant ainsi de la déplacer. Des matériaux recyclés et non nocifs serviront de médiums étant donné que l’aspect environnemental touche à un des objectifs visant l’éveil de la conscience écologique.

MERCI

à la CRÉ, partenaire de L’Indice bohémien

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> cjet.qc.ca

Événement Grands Prix du tourisme québécois en Abitibi-Témiscamingue 2012

La culture à l’honneur >> Staifany Gonthier Le 23 mars dernier se tenait, comme à chaque printemps, le gala des Grands Prix du tourisme québécois en Abitibi-Témiscamingue. Lors de cette soirée haute en couleurs, le talent et les efforts de plusieurs acteurs de la scène culturelle régionale a été reconnu.

Pendant la soirée, dont la scénographie était signée Valéry Hamelin, le Festival du DocuMenteur c’est vu récompensé dans la catégorie Festivals et événements touristiques, catégorie budget d’exploitation de moins de 300 000 $. Un bon coup de pouce pour la visibilité de ce festival qui est actuellement à la recherche de financement.

Tout comme Monsieur Lazhar l’a fait au cinéma québécois cette année, cette dame rafle l’excellence partout où elle passe. C’est donc avec fierté que Tourisme Abitibi-Témiscamingue a remis à Jocelyne Saucier le prix Ambassadeur de la région. C’est d’ailleurs à ses enfants que le prix a été remis, comme la dame jouait justement son rôle d’ambassadrice chez nos voisins européens.

Deux fois plutôt qu’une Le Festival des Guitares du Monde s’est vu, remettre deux prix au cours de la soirée. Cet événement, qui présentera cette année le populaire groupe Doobie Brothers, est reparti avec le prix Festivals et événements touristiques, catégorie budget d’exploitation de plus de 300 000 $, ainsi que le prix DEC pour souligner son succès hors de la région.

La soirée haute en couleurs en a émerveillé plus d’un! Ayant assisté la veille au spectacle Michael Jackson : The Immortal du Cirque du Soleil, Anne-Marie Belzile, agente de communication à l’ATR, est allée jusqu’à dire qu’avec un gala si poétique, la région n’avait rien à envier aux grosses productions, sauf leur budget bien évidemment. « À notre image on s’est reconnu. » \\

> tourisme-abitibi-temiscamingue.org/atrat/evenements

PHOTO : CRÉATIONS DOUBLE-CLIC

PHOTOS | Christian Leduc

L’animation de la soirée se déroulant à l’hôtel des Gouverneurs de Rouyn-Noranda était assurée par le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue et coordonné par Karine Berthiaume. Comme à leur habitude, ils n’y sont pas allés de main morte! Chaque détail était calculé dans une atmosphère électrisante. C’est sous le thème de la lumière que des verrines survolaient les tables, tandis qu’une énorme poupée sur échasses faisait naître la lumière en se faufilant entre les 280 spectateurs. D’Isabelle Rivest et sa voix enivrante à Benoît Lavergne, qui s’est occupé de faire danser les convives après la cérémonie, une sélection particulière d’artistes d’ailleurs et surtout d’ici assuraient les intermèdes entre la remise des différents prix. Deux finalistes de l’ADISQ ont aussi offert une performance soit Philippe B. et Samian tout deux originaires de la région. \\

Magasin Général Dumulon - 1924

ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h

191 avenue du Lac à Rouyn-Noranda 819 797.7125

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PHOTOS | FRANCIS MURPHY, ARTCAD - CYCLOPES et COURTOISIE

Bâtir le nid familial, un brin de paille à la fois >> Sophie Richard-Ferderber

La géothermie accessible aux propriétaires de la région

Quand la terre souffle le chaud et le froid >> Paul-Antoine Martel

courtoisie

Toute petite, Dominique Tonetti se fascine déjà pour la beauté de la nature. Pendant des années, elle collectionne les galets qu’elle récolte le long de la rivière Harricana.

Aujourd’hui, ceux-ci complètent le charme d’une maison qu’elle a elle-même conçue, non pas en pierre, mais en paille.

Alors que Dominique complète sa maîtrise en architecture, la maison familiale à La Motte exige des travaux majeurs. En raison de contraintes budgétaires, l’idée de repartir à zéro avec des matériaux récupérés et locaux est lancée. « Au début, j’avais peur. Construire avec des matériaux trouvés dans la nature plutôt qu’au magasin, ce n’était pas dans mon curriculum scolaire. C’est au fil de mes recherches que c’est devenu une passion », indique l’architecte.

Elle poursuit avec un constat surprenant : « Si le budget avait été plus grand, la maison de mes parents n’aurait pas eu la chance d’être aussi écologique, efficace et belle. »

Demandez-le à n’importe quel mineur de votre connaissance : sous terre, la température est constante, qu’il fasse canicule ou froid sibérien à la surface. Assez pour qu’il soit profitable d’utiliser cette chaleur pour chauffer une maison et, paradoxalement, la climatiser en été.

Si la géothermie est encore peu répandue en région, quelques entreprises d’ici la proposent à leurs clients.

Le principe de la géothermie est simple : il s’agit de faire circuler un liquide (souvent de l’eaux) dans un système de canalisation enfoui sous terre afin de lui permettre de se réchauffer (l’hiver) ou de se refroidir (l’été), la température souterraine étant constante. Une fois revenu à la maison après ce circuit dans le sol, le liquide transfère sa chaleur à un fluide caloporteur, qui lui réchauffera l’air ambiant qui sera soufflé dans la maison, durant la saison froide; durant les mois de chaleur, le fluide caloporteur qui lui, refroidi absorbe la chaleur de l’air ambiant, qui est ensuite redistribué, plus frais, dans la maison.

Dominique met d’abord ses connaissances à l’épreuve en construisant un garage dont les murs sont en paille, le toit en panneaux structuraux fabriqués à La Motte et la charpente en bois récupéré d’une grange écroulée sur le terrain. « Plusieurs personnes de notre entourage ont “mis la main à la paille”. L’expérience m’a énormément appris. Après avoir construit le garage de mon père, j’étais convaincue de la démarche et prête à construire la maison de ma mère! »

Une demeure accessible Les goûts de sa mère, Gabrielle Dessureault, une femme sensible à la cause environnementale, se reflètent partout dans la maison. Ses besoins particuliers ont aussi influencé les plans du domicile. Atteinte de la sclérose en plaques, elle doit se déplacer en chaise roulante. Ce critère de conception a inspiré sa fille : « Selon moi, pour s’inscrire dans le développement durable, toute nouvelle construction devrait être prévue selon des principes d’accessibilité. La durabilité signifie aussi de pouvoir facilement s’adapter à toute éventualité, comme celle de perdre une partie de sa mobilité. » Mme Dessureault ne tarit pas d’éloges sur sa demeure qu’elle habite avec son mari Bruno Tonetti depuis 2002 : « J’en suis fière et j’y suis tellement heureuse! Chaque élément porte une valeur sentimentale, comme les galets de ma fille qui ornent maintenant le bas des murs cimentés. » Quant à Dominique, elle perfectionne son art via son entreprise Solisterra à Kazabazua dans la Vallée-de-la-Gatineau. Elle souhaite que plusieurs imitent ses parents qui ont su choisir une option adaptée à leur milieu, à leurs goûts et à leurs besoins. \\

francis murphy

Premier essai

Il est plus courant de voir un système géothermique (SG) installé lors de la construction d’une maison neuve, mais il est possible d’en installer un pour une maison déjà construite.

Dans ce dernier cas, il pourra servir à alimenter un système de chauffage à eau chaude (avec plinthes ou radiateurs); par contre, ceux-ci nécessitent un apport supplémentaire en énergie plus ou moins grand, étant donné que pour être efficace, l’eau doit atteindre une température pouvant aller jusqu’à 65°C, alors que la température sous terre joue aux alentours de 10°C.

Investissement à moyen terme Le coût d’un tel système peut en rebuter plus d’un : on parle d’un investissement pouvant jouer entre 15 000 et 40 000 $. Par contre, un SG réduit la facture de chauffage d’environ 60 %, ce qui fait que le système est rentabilisé en 10 ans, soit bien avant la fin de sa durée de vie utile estimée, qui est de 50 ans. Qui plus est, Hydro-Québec offre, depuis le 1er avril, des subventions pouvant atteindre 7 675 $ pour l’installation d’un SG. En région, quelques compagnies offrent le service d’installation, dont Géothermie Abitibi, basé à Rouyn-Noranda, et Entreprises Lanoix & Larouche de St-Félix-de-Dalquier. Selon le Portrait énergétique préliminaire de l’AbitibiTémiscamingue, on compte en région une soixantaine d’installations résidentielle, et quelques bâtiments institutionnels utilisant la géothermie, dont deux écoles malarticoises, le palais de justice de Val-d’Or et la station de recherche agroalimentaire de Notre-Dame-du-Nord. \\

> hydroquebec.com/residentiel/geothermie

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L’architecte des bois

Les Compagnons de charpente

Rêves en bois massif >> Ariane Ouellet

L’architecte Guy Leclerc aime le bois. Et on ne parle pas des traditionnels 2x4, mais plutôt de poutres en lamellés collés qui ont de nombreux avantages pour les bâtiments, l’environnement et l’économie locale.

Installés à La Motte depuis 1978, France Lefebvre et Carole Fecteau, créateurs de l’entreprise Les Compagnons de charpente, ont toujours associé leur vie et leur travail aux valeurs profondes qui les animent. Sensibilisés à la protection des ressources et de l’environnement, ils s’orientent vers la construction de maisons écologiques, en particulier vers la charpente traditionnelle, qui se trouve au cœur de leurs réalisations.

Ces poutres, produites par Chantier Chibougamau, sont faites à partir de têtes d’épinettes, qui jadis étaient jetées. On assemble des petits blocs les uns aux autres jusqu’à obtenir une pièce de la grandeur voulue. Ce procédé confère au matériau une résistance supérieure à celle de l’acier ou du béton. « En cas de séisme, le béton va casser, tandis que le bois va plier », d’expliquer Guy Leclerc. Le bois est aussi un puits de carbone très intéressant pour contrer l’effet de serre. Un mètre cube de béton ou d’acier produit une tonne de CO2, tandis qu’un mètre cube de bois stocke cette même tonne de CO2.

L’homme a un parcours marqué par son intérêt pour le développement durable. Diplômé de l’Université Laval en 1978, il dessinait déjà des projets de bâtiments solaires pendant ses études, bien avant le mouvement actuel vers les énergies propres. Depuis qu’il a démarré sa propre entreprise, son intérêt pour des constructions en plus grande harmonie avec la nature ne s’est pas démenti. « En ce moment, la mécanique prend beaucoup de place dans la conception des bâtiments, explique Guy Leclerc. On utilise la climatisation alors qu’on vit dans une région nordique et qu’il ne fait chaud que quelques semaines dans une année. Pour ma part, quand je dessine un édifice, je préfère lui mettre des fenêtres hyper-performantes, qui s’ouvrent et laissent entrer l’air frais. » Sa firme a dessiné le premier projet certifié LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) argent de la région : la station agroalimentaire de l’UQAT à Notre-Dame-du-Nord.

Communément appelée « timber frame », la charpente traditionnelle est faite de poutres et de poteaux massifs et assemblée sans clous, avec des joints à tenons et mortaises. Exigeant un savoir faire très spécifique, c’est aux États-Unis que France Lefebvre a appris le métier en 1986, auprès de la Timber framer guild of America. Après plusieurs années à travailler comme entrepreneur charpentier-menuisier, il s’est dirigé définitivement vers le métier de charpentier traditionnel dans les années 90. « Nous essayons maintenant de collaborer le plus possible avec nos clients auto-constructeurs à la construction ou à la transformation de leur nid familial de façon solide, durable et aussi écologique que possible, en espérant que ça se reflète sur leur vie et celle de leurs enfants », explique France Lefebvre. photos | ariane ouellet

artcad - cyclopes

>> Isabelle Fortin-Rondeau

On n’est pas sortis du bois...

Depuis quelques années, Guy Lecler tente de faire changer les règles de la Régie du bâtiment qui plafonne les projets à structure en bois à moins de 4 étages et lui refuse le permis pour réaliser un 45 logements de 6 étages, sur la rue Mgr Rhéaume Ouest. « Leur argument, c’est que le bois brûle facilement. Or, les structures de bois sont tellement denses qu’elles ne s’enflamment que très difficilement, surtout qu’elles sont la plupart du temps recouvertes de gypse. L’acier va ramollir et plier avant que les poutres ne prennent feu! » soutient M. Leclerc. S’il parvient à son but, le marché régional du bois et l’environnement ne pourront qu’en être avantagés. « On est une région forestière et ça nous ouvrirait un marché incroyable s’il se faisait plus de structures en bois », conclut l’architecte. \\

> artcad.qc.ca

Corvée de levage chez le client

L’esprit de l’entreprise est un peu celui d’une confrérie à géométrie variable. Entouré d’artisans de tous les métiers de la construction, du maçon à l’ébéniste, le client peut même échanger des conseils avec les autres clients qu’il rencontre à l’atelier. Chez Les Compagnons de charpente, outre leurs enfants devenus adultes, c’est une véritable pépinière d’apprentis charpentiers, des stagiaires d’un peu partout au Québec et de France, qui sont venus apprendre les rudiments du métier. Ils peuvent même se vanter d’être à l’origine du solde migratoire positif de la région, ayant attiré chez eux des stagiaires qui ont fini par prendre racine en Abitibi.

Les clients sont amenés à participer dans la mesure de leurs capacités à la fabrication des poutres de leur charpente et au découpage de l’enveloppe isolante fabriquée en atelier.

Une fois les morceaux livrés, ils peuvent procéder à un bi de levage, une corvée de charpente comme on en voyait du temps de nos grands-pères ou dans la célèbre scène du film Witness qui se passe chez les Amish.

Un moment fort pour ceux qui rêvent de leur maison depuis longtemps et qui ont goûté au plaisir de l’artisan, celui de mettre l’épaule à la roue, les mains au ciseau à bois et le cœur à l’ouvrage! \\

> compagnonsdecharpente.com 14 |

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Le Marquis Concept en vedette au Salon national de l’habitation

Designer ou décorateur?

Une maison signature pour se faire un nom

Changer l’âme des lieux >> Margot Lemire

>> Paul-Antoine Martel

La maison Eridan est, comme l’ensemble des produits de Le Marquis Concept, usinée dans les installations de Fredericton, au NouveauBrunswick, avec lesquelles la compagnie valdorienne fait affaire tant pour les maisons qu’elle livre que pour les bâtiments industriels et institutionnels qu’elle propose à ses clients. Elle est offerte presque clé en main, une bonne partie de la finition étant déjà complétée à la livraison, et se démarque par l’utilisation de matériaux nobles comme la pierre et le bois torréfié. Coût de ce bijou d’ingénierie et de design : entre 600 000 et 750 000 $.

Rejoint sur le plancher même du Salon, Mario Turcotte, président de Le Marquis Concept, ne cache pas sa fierté devant le défi que son entreprise a réussi à relever. « On a monté en cinq jours une maison qui prendrait des mois à construire », se félicite-t-il. Le pari en a valu la peine : la compagnie a reçue une visibilité

inestimable, avec des mentions et des reportages sur les grandes chaînes de télévision, à la radio et dans les principaux quotidiens.

Bâtir sa réputation Selon Martin Veilleux, directeur au développement des affaires pour Le Marquis Concept, ce type de demeure ne représente pas le principal marché de l’entreprise, bien qu’il pourrait occuper de plus en plus de place dans les prochains mois. « Notre passage ici nous permet d’attirer l’attention sur nous. Nous pouvons à peu près tout offrir grâce à la flexibilité de l’usine avec laquelle nous faisons affaire, de l’hôtel au CPE, et il est certain que nous gardons un oeil sur les régions où se déploiera le Plan Nord. » Avec la maison Eridan, Mario Turcotte souhaitait montrer tout le potentiel de son entreprise. « On prouve que le préfabriqué, ce n’est pas que des boîtes qu’on empile. Nous faisons entrer dans le domaine résidentiel l’expertise que nous avons développée dans le secteur commercial. » Il ajoute : « On a pu montrer ce dont on était capables, et établir notre signature tout en attirant l’attention du public et de l’industrie. On fait notre place parmi les grands », conclut Mario Turcotte, qui a probablement déjà un ou deux nouveaux défis en vue. \\

> lemarquisconcept.com

Pinterest

La techno au service des idées rénos >> Winä Jacob

Que ce soit pour aménager une maison neuve, relooker une ancienne ou encore mettre en valeur une maison que l’on souhaite vendre, il peut être ardu de bien planifier son projet.

Il existe cependant certains professionnels qui peuvent soutenir ceux qui se donnent pour quête de faire surgir le beau chez eux; il s’agit simplement de choisir le bon!

Stéphanie Dupré-Guilbert et Virginie Warnet-Larochelle, de la boutique D’Éco-Sphère, spécialisée en produits écologiques, décoration et design, explique que le décorateur saura rendre une pièce attrayante et confortable tout en respectant l’architecture déjà en place. Il vous conseillera par exemple sur le choix des tissus, l’éclairage, le mobilier, le mariage des styles, la teinte des murs. Le désigner, lui, accomplira toutes les tâches du décorateur et y ajoutera plusieurs services : concevoir et s’assurer du respect des plans, des échéances et du budget. lise benoît

L’entreprise régionale Le Marquis Concept offrait la maison vedette à l’occasion du Salon national de l’habitation 2012. En clair, cela signifie que c’était la seule entreprise à présenter sur place une maison complète, en l’occurrence la maison Eridan, aux quelque 160 000 visiteurs du plus important événement du genre au Québec. Pas mal pour une compagnie qui, il y a à peine plus d’un an, avait ses bureaux dans une roulotte de chantier!

Collaborer avec l’entrepreneur Les plans sont conçus selon les normes du Code national du bâtiment. Le client peut visualiser le projet « fini » présenté en 3D par ordinateur ou à la main. Ce travail professionnel évite bien des errances dispendieuses.

Selon Lise Benoît, des Intérieurs Lise Benoît, la multitude d’idées qu’on peut glaner dans les émissions de télé consacrées à la décoration ou dans les magazines spécialisés sont incomplètes quand vient le temps de bâtir son propre projet d’aménagement. « Chaque projet est unique, explique-t-elle. Ma passion ? Aider les gens à réaliser leur rêve; développer ma capacité d’écoute et d’intuition pour saisir leurs attentes, leurs goûts. J’aime épurer mais aussi recycler, inventer. » Au fil du temps, elle a su nouer de belles complicités qui perdurent encore aujourd’hui en pratiquant ce métier san routine et axé sur les solutions.

Petit maquillage d’urgence Nos voisins du Sud appellent cela homestaging, qu’on pourrait traduire par « mise en scène domestique ». Il s’agit de mettre sa maison en valeur par quelques aménagements simples et efficaces, dans le but de séduire un acheteur potentiel, voire d’aller chercher un meilleur profit pour la vente de notre propriété. En gros, on dirige le regard du visiteur vers les points forts de notre foyer, on donne du prestige à l’endroit et on essaie de créer une impression de confort qui donnera envie à la personne qui visite de s’installer dans ce nid douillet. Même si on augmente notre profit à la vente que de 5 à 7 %, il demeure avantageux de consulter un professionnel qui nous conseillera sur les façons les plus efficaces de mettre notre maison en vedette. \\

En matière de rénovation et de décoration, le plus difficile est souvent de savoir ce que l’on veut et comment le réaliser. Plusieurs accumulent, au fil de leurs lectures et découvertes, des images, des plans, des tissus ou autres idées inspirantes dans un grand cahier. Il est maintenant possible de faire tout ça au moyen de simples clics dans un scrapbook virtuel.

S’il existe plusieurs sites permettant l’échange et la sauvegarde de photos et de documents web, c’est Pinterest qui semble avoir la cote en ce moment. Fondé en 2009, c’est à la suite d’une parution dans le Time Magazine en 2011 qu’il s’est fait connaître. Pinterest, c’est un babillard web qui permet d’organiser et de partager gratuitement ses trouvailles sur la toile. Il est possible d’y créer divers dossiers en lien avec les projets que l’on désire réaliser, que ce soit un mariage, une fête d’enfant ou, dans le cas qui nous intéresse ici, le remodelage d’une pièce de la maison.

Surtout, on peut naviguer sur les babillards des autres membres de cette communauté, tout comme on a le loisir d’ajouter les images que l’on désire conserver au moyen d’un simple clic dans la barre de signet du navigateur internet. Il est aussi possible d’être redirigé vers le site d’origine en suivant l’hyperlien rattaché à cette photo.

Fort utile, le site peut aussi nous faire perdre un temps fou, puisque les bonnes idées y sont plus qu’abondantes et qu’une trouvaille en entraine invariablement une autre. Pour éviter le piège de la surconsommation d’inspiration, on peut simplement se mettre à la tâche et réaliser le projet pour lequel on faisait des recherches au départ... \\

> pinterest.com L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012 |

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Un projet de construction original et durable

Le coin de paradis de la rue Paradis >> Paul-Antoine Martel

francis murphy

Il est le conseiller municipal derrière la politique environnementale de la Ville de Val-d’Or; elle est titulaire d’une maîtrise en architecture et férue de techniques de construction novatrices. Il allait de soi que ce couple de jeunes mariés choisisse de se bâtir une maison durable et « environnementalement » performante. Un projet enthousiasmant, mais aussi un impressionnant chantier.

La maison détonne sur cette rue où se côtoient bungalows des années 60 et imposantes demeures cossues du tournant du millénaire. Avec ses formes épurées, ses volumes imposants, son revêtement en bois et sa fenestration atypique, on a affaire à un travail d’architecte, pas de doute là-dessus. « Ça s’est fait assez rapidement : une bonne partie de la maison a été conçue pendant notre voyage de noces, alors qu’on apprenait que Caroline était enceinte », raconte Francis Murphy. Mais ils y réfléchissaient depuis longtemps : ils étaient déjà propriétaires d’un terrain, le seul inoccupé d’une rue du secteur Lemoine au nom prédestiné pour leur projet : Paradis.

Le couple a choisi un mode de construction hybride : une partie du travail a été confiée à des entrepreneurs, et ils se sont chargés de la finition intérieure et extérieure. Par exemple, les murs ont été construits, pré-isolés et montés par la compagnie Modulex de Québec; Francis, Caroline et une armée de parents et amis se sont chargés de la finition intérieure et extérieure.

Pour l’environnement, contre l’ignorance La butte sur laquelle est adossée la maison se trouvant au Sud, de larges fenêtres offrent une vue paisible sur la nature et surtout laissent entrer le soleil, qui vient chauffer le plancher du rez-de-chaussé, constitué d’une chape de ciment qui « emmagasine la chaleur pendant la journée, comme une batterie », explique Francis. Une fine ouverture au dessus des armoires de la cuisine laisse quant à elle filtrer la lumière du soleil levant.

Et ce n’est là qu’un exemple des nombreuses idées qu’a eues le couple pour rendre leur maison « durable et énergétiquement performante », comme le dit Francis. Ils ont entre autres choisi de faire installer un système de chauffage et de climatisation géothermique, qui sert également à préchauffer l’eau chaude; ils ont conçu le toit de la maison pour qu’il accueille éventuellement un couvert végétal; et ils ont fait un effort certain dans le choix des matériaux utilisés et la récupération des déchets de construction.

Mais ce ne fut pas qu’une partie de plaisir. « Il a fallu accepter le fait que certains commerçants et contracteurs ne sont pas au fait de toutes les techniques nouvelles ou alternatives, confie Caroline. Ce qu’ils font, ils le font bien, mais on dirait qu’ils n’ont pas la curiosité d’aller plus loin. » Et évidemment, un projet comme celui-ci demande énormément de temps, denrée rare s’il en est.

L’architecte est heureuse du résultat : « On a un milieu de vie agréable, avec beaucoup de lumière naturelle, une vue sur la forêt tout en étant en pleine vile, près de tout. » Son échevin d’époux, lui, voit un autre avantage à cette demeure : « Je suis fier de l’intérêt qu’elle a suscité : les gens nous posent des questions et veulent en savoir plus sur les techniques que nous avons employées. » \\

Des citoyens se mobilisent pour fleurir Val-d’Or

Fleurs de macadam >> Paul-Antoine Martel* Le printemps venu, les passionnés d’horticulture font des efforts considérables pour enjoliver leur propriété à grand renfort de plates-bandes luxuriantes et de généreux aménagements, souvent au bénéfice des voisins et des passants. Mais pour certains, comme les membres du comité Embellir Val-d’Or, ce n’est pas suffisant : c’est toute la communauté qu’ils souhaitent voir fleurir. Et ils ne ménagent pas leurs efforts, dussent-ils convaincre les gens un à la fois!

En 2009, la Ville de Val-d’Or s’est vu attribuer un troisième fleuron (sur une possibilité de 5) pour la qualité de son embellissement horticole et paysager. Mais les juges ont tout de même signalé que les espaces résidentiels laissaient à désirer. Cette situation a eu l’heur de faire réagir Céline Gaudet : cette passionnée d’horticulture a fait appel à quelques amies partageant cet intérêt et ensemble, elles ont cherché comment elles pourraient inspirer les citoyens. Première étape : trouver du soutien. « J’ai approché la présidente de Val-d’Or, Ville en santé (VVS), et je lui ai demandé si l’organisme avait un créneau dans lequel on pouvait s’insérer, raconte celle qui est aussi une ancienne conseillère municipale. Non seulement nous cadrions avec la mission de VVS, mais nous avions l’occasion de remplir l’un de ses mandants, soit l’appropriation des espaces publics et du territoire. » À sa première année d’opération, Embellir Val-d’Or a lancé quelques projets qui ont tous connu un beau succès. On a d’abord distribué des boîtes à fleurs à l’effigie du 75e de Val-d’Or; on a tenu kiosque au marché public de Val-d’Or avec divers enseignements et activités; et on a organisé un concours en vue de trouver un emblème floral à la ville – l’hémérocalle Three Tiers a été retenue. L’an dernier, les membres ont distribué quelques centaines de plants d’hémérocalle, sont retournés à la rencontre du public au marché, ont élaboré une série de capsules horticoles publiées dans le Citoyen de la Vallée-de-l’Or et ont organisé le concours Montre-moi ton jardin.

Pour l’été qui vient, on a choisi de gérer la croissance et de ne pas s’éparpiller : « Nous allons plutôt ajouter quelques nouveautés aux projets existants », explique Mme Gaudet.

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L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012

Et comment qualifier la réponse de la population? « Excellente! s’exclame la présidente d’Embellir Val-d’Or. Jusqu’à maintenant, nous avons rejoint environ 6000 personnes, la plupart du temps vivement intéressées. » Malgré tout, elle n’est pas prête à crier victoire : « Je ne crois pas que nous pourrons voir de réelle amélioration avant quelques années. On avance à petits pas. » Mais les idées ne manquent pas pour ce projet récompensé d’une mention d’honneur par le Réseau québécois des villes et villages en santé : site Internet, infolettre, jardinier à vélo… Les nombreuses graines plantées par Embellir Val-d’Or finiront bien par fleurir. \\ *L’auteur est animateur à la vie rurale et communautaire pour la Ville de Val-d’Or, et est amené à collaborer avec le comité Embellir Val-d’Or.

> ville.valdor.qc.ca

L’horticultrice-enseignante Andrea Weber partage quelques-uns de ses secrets

Les semis printaniers ou la culture à ses débuts

Pour se verdir le pouce

Petite graine deviendra grande

>> Émilise Lessard-Therrien

>> Francine Gauthier

Pour Andrea Weber, horticultrice et enseignante en horticulture du Centre Frère-Moffet de Ville-Marie, l’arrivée du printemps entraîne son lot de préparation. « C’est beaucoup de planification parce que tout arrive en même temps », explique-t-elle. Voici quelques-uns de ses trucs pour donner le maximum de chances à ses végétaux de s’épanouir.

L’adage le dit : « Si tu veux être heureux un jour, enivre-toi. Si tu veux être heureux un an, marie-toi. Si tu veux être heureux toute ta vie, fais-toi jardinier. » Rien de plus vrai! L’hiver, quand la commande de graines arrive… c’est la fête! Avec quelques trucs, un peu de temps et un bon sens de l’observation, tout le monde peut démarrer ses semis et bénéficier de légumes frais tout au long de l’été, sans compter les provisions pour la saison froide.

La formule gagnante pour démarrer ses semences : plus elles sont petites, plus on commence tôt. « Un indice simple pour déterminer le bon moment pour planter les légumes annuels se trouve sur les sachets de graines, révèle l’enseignante. Dans une région comme la nôtre où nous avons environ 90 à 100 jours sans gel, il suffit de choisir des légumes qui viendront à terme dans cette période-là », suggère Mme Weber. Pour les vivaces comme les fraises et les framboises, il faut aussi faire attention aux zones dans lesquelles elles pourront pousser, ce que l’on appelle la zone de rusticité. C’est une information capitale pour assurer la survie de la plante d’une année à l’autre. Par exemple, le pourtour du lac Témiscamingue fait partie de la zone 3A, alors que les alentours de La Sarre et d’Amos sont à cheval entre les zones 1B et 2A.

Il est plus avantageux de partir soi-même ses plants que de les acheter en pépinière. Le choix est plus vaste chez le grainetier, tant pour les légumes que pour les herbes et les fleurs. On commence les semis en février ou en mars. L’information sur l’enveloppe de graines nous en apprend beaucoup sur les étapes à suivre. Plus tôt on sèmera, plus tôt mûrira la récolte! francine gauthier

Un coup de pouce à la nature

micheline plante

Depuis quelques mois, les municipalités de la région sont fortement encouragées à faire du compost domestique. Selon Mme Weber, le compost est de l’or noir. « Le compost est excellent pour décompacter et aérer le sol, il assure un meilleur drainage et retient l’humidité. De plus, comme il est foncé, le soleil est davantage attiré et ça contribue au réchauffement de la terre, les semences germent mieux. » Quand on achète de l’engrais en magasin, il faut être très attentif au code chiffré sur les sacs (20-20-20, par exemple). Ce sont des indicateurs du taux d’azote, de phosphore et de potassium qui ont tous des rôles importants dans le cycle de vie des plantes.

Utiliser des engrais trop forts peut parfois être fatal. « Quelqu’un qui jardine naturel ou bio met toutes les chances de son côté: la plante sera moins stressée, donc beaucoup plus forte et plus résistante devant les insectes par exemple. » Il existe aussi des alternatives aux pesticides et insecticides avec des mixtures à base de feuilles d’ortie et de rhubarbe.

Le livre d’Yves Gagnon, La culture écologique des plantes légumières est la référence numéro 1 pour Mme Weber. Trucs, recettes et conseils y sont répertoriés pour guider quiconque dans ses aventures jardinières. Par ailleurs, le cours en Horticulture et jardinerie débute ce mois-ci au Centre Frère-Moffet de Ville-Marie, alors qu’un cours en Fleuristerie sera offert en septembre au pavillon de La Sarre. « Quand on commence à jouer dans les plantes, c’est pour la vie! » conclut Mme Weber. \\

De nombreux facteurs influencent le développement harmonieux des semis : la date du semis, la température intérieure et l’ensoleillement. Il faut parfois déplacer les semis d’une fenêtre à l’autre pour qu’ils profitent d’un maximum de lumière. La ventilation, le terreau utilisé et l’arrosage adéquat seront aussi déterminants. La tomate, par exemple, gagne à être semée tôt en février ou mars. Les graines sont semées dans des caissettes à petits compartiments, dans un terreau à semis ordinaire : il est inutile d’engraisser les semis.

Voilà les feuilles!

Trois à quatre semaines plus tard, lorsque le petit plant présente quatre vraies feuilles, on le transplante dans un plus large contenant, ce qui favorise le développement des racines. Il faut qu’elles touchent le fond du pot et que la terre monte jusqu’aux feuilles afin que d’autres racines se développent sur la tige. Évitez de surchauffer la pièce. La température sera de 21° C le jour et de 15º C la nuit. Cet écart de température profitera aux semis. Il faut que l’air circule : une ventilation adéquate préviendra la moisissure et les champignons responsables de la fonte des semis. Évitez de trop arroser. Au besoin, transplantez à nouveau.

Il est nécessaire d’adapter peu à peu les plants au soleil direct en les sortant par beaux jours mais en les préservant des brûlures. Après que tout danger de gelée soit passé, on couchera les plants au jardin, en ne laissant dépasser que la tête et en arrosant bien la partie souterraine après y avoir intégré le compost et la terre qu’il faut pour les recouvrir.

Les graines de maïs, chou, brocoli, chou-fleur, laitue et roquette seront semées à l’extérieur dans une couche froide en mai pour de beaux petits plants vigoureux dès le début de juin. On transplante alors les plants au jardin, où ils jouiront de tout l’espace requis, et où la nature fera une bonne partie du reste du travail. \\

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Jour de la Terre 22 avril Le 22 avril de chaque année, on célèbre le jour de la Terre un peu partout dans le monde, et la région ne fait pas exception. Cette année, l’événement prend une saveur particulière au Québec avec l’appel à la manifestation lancé par les signataires de la Déclaration du 22 avril; rien de tel n’est proposé ici au moment d’aller sous presse, mais la conscience environnementale n’en est pas moins présente chez nous, en ces temps où l’exploitation des ressources naturelles soulève de nombreuses questions, où les communautés Anishnabe attirent notre attention sur notre rapport au territoire et à la nature, où les jeunes sont de plus en plus sensibilisés à l’environnement. C’est pourquoi L’Indice bohémien a choisi de présenter une section spéciale sur la touche régionale donnée à cet événement mondial.

Spectacle bénéfice du GÉCO pour le Jour de la Terre

Environnement festif photos | geco

>> Isabelle Fortin Rondeau Pour la 6e fois, le Groupe éco-citoyen de Rouyn-Noranda souligne le Jour de la Terre par la tenue de son spectacle bénéfice annuel, qui réunit certains des plus talentueux artistes d’ici. Une belle occasion de passer une bonne soirée tout en soutenant l’action d’un organisme qui travaille fort pour éveiller la conscience environnementale des gens d’ici.

Trouvant son origine dans les années 1970 aux Etats-Unis, le Jour de la Terre est devenu au fil des ans l’événement écologique planétaire le plus important. Le Jour de la Terre est officiellement le 22 avril, mais la soirée organisée par le Groupe éco-citoyen (GÉCO) se tiendra au Cabaret de la dernière chance le samedi soir, histoire de pouvoir étirer la soirée. Misant sur une programmation toute régionale, cette soirée fera vibrer la fibre éco-citoyenne des spectateurs de multiples façons, en présentant de la musique, de la poésie, de la chanson et de la performance.

Alexandre Castonguay, Véronique Doucet, Philippe Marquis, Isabelle Leblanc, Geneviève Aubry, Benoît Lavergne et Geneviève Dostie ont déjà confirmé leur présence. Il y aura également un kiosque d’information sur place pour ceux qui veulent en savoir plus.

Le GÉCO compte plus de 300 membres citoyens. Il suffit de payer 10 $ pour être membre à vie. Complètement indépendant, l’organisme ne reçoit aucune subvention et doit mener une campagne de financement chaque année afin de poursuivre ses activités. Cette année, une collecte de dons se tiendra dans plusieurs commerces locaux du 16 au 21 avril. La campagne de financement se terminera le 21 au soir avec le spectacle bénéfice multidisciplinaire.

Écologie appliquée Le GÉCO existe depuis 2007. Il a été fondé par Véronique Doucet, Isabelle Jacob et l’ancien maire de la ville, Jean-Claude Beauchemin. À la fois organisme sans but lucratif et entreprise d’économie sociale, le GÉCO offre de nombreux services aux entreprises, aux événements et aux institutions. Comme le précise Samuelle Ramsay-Houle, agente de projet en environnement : « Avec nos services très variés, on tente de répondre à toutes les demandes qui nous sont faites. » Par exemple, le GÉCO accompagne les organisateurs d’événements dans la gestion de leurs matières résiduelles. « En installant des bacs à recyclage sur les lieux, on peut concrètement voir la quantité de matière qu’on détourne des sites d’enfouissements », explique Mme Ramsay-Houle. \\

> geco-rn.org 18 |

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Jour de la Terre 22 avril 4e FESTIVERT

Consommez moins, consommez mieux >> Isabelle Gosselin Sous la gouverne de la MRC de la Valléede-l’Or, le FESTIVERT, dont la 4e édition aura lieu du 10 au 22 avril prochain, est une initiative locale visant à sensibiliser les citoyens aux 3R-V (réduction, réutilisation, recyclage et valorisation des matières résiduelles) dans un contexte éducatif et divertissant. Cette année, les ressources locales sont mises à profit et les participants y découvriront des richesses insoupçonnées.

Il nous est facile de consommer : on a trop souvent le réflexe de combler nos besoins avec des objets achetés en commerce. Il est pourtant possible de concevoir soi-même, simplement et à petit prix, certains produits utilisés quotidiennement. Cultiver son jardin, fabriquer des produits nettoyants, faire du neuf avec du vieux et cuisiner soi-même ses aliments de base : qui a dit que ces pratiques

étaient dépassées? Ce mouvement frôlant la simplicité volontaire devient aussi un art écologique. Le FESTIVERT suit la vague et offre aux citoyens quatre ateliers qui leur permettront de faciliter l’intégration de la pratique du 3R-V au quotidien.

Réduire à la source, c’est développer des habitudes de consommation en harmonie avec notre environnement. Le documentaire Prêt à jeter de Cosima Dannoritzer traite de l’obsolescence programmée, soit le fait que plusieurs produits qui nous sont offerts sur le marché ont une durée de vie volontairement limitée par leur manufacturier, tout ça pour doper la croissance économique. La réflexion se poursuivra après la projection avec une discussion en compagnie de Koen de Winter, professeur à l’École de design de l’UQAM.

Simplicité et achat local Le conférencier et père de la simplicité volontaire Serge Mongeau est de retour cette année. Cet ancien médecin, fondateur des Éditions Écosociété, se fait l’infatigable promoteur d’un ralentissement de notre rythme de vie, privilégiant la qualité et non la quantité. Sa proposition laisse, certes, entrevoir des bienfaits pour la planète, mais aussi pour l’individu : pour Mongeau, la simplicité est source de bien-être personnel, de santé et de bonheur.

Les nouvelles constructions témoignent parfois de la conscience écologique de leur propriétaires et là aussi, la région regorge d’exemples : « Pas besoin d’aller chercher loin, de s’inspirer des pays scandinaves ou dans les grandes villes, il y a déjà plein de

potentiel ici pour devenir plus vert », explique Sophie Richard-Ferderber, âme dirigeante de l’événement. Certains de ces « éco-proprios » partageront leur expérience avec les structures en paille, le bois rond local, le solaire, l’éolien, la géothermie, les masses thermiques, les foyers de masse et la transformation de matériaux récupérés dans le cadre d’un 5 à 7.

Enfin, le FESTIVERT se concluera avec un spectacle de « VERTiété » mettant en vedette Mélanie Boulanger en première partie du groupe Boni Suba. Le spectacle annuel se veut une façon de plus de prouver que la sensibilisation à nos responsabilités envers l’environnement n’exclut pas le plaisir! \\

> mrcvo.qc.ca

Ce journal est imprimé sur du papier écologique

SVP recyclez-le !

Sophie Richard-Ferderber

Un plancher venu d’Asie >> Winä Jacob Nouvelle tendance s’il en est en rénovation et construction, le souci environnemental dans le choix des matériaux est sans contredit de plus en plus courant. Les planchers de bois franc qui ont longtemps eu la cote tendent à se faire lentement remplacer par ceux en bambou, voire par ceux en eucalyptus, qui sont cependant moins vendus en région.

Le bambou met entre cinq et huit ans pour arriver à maturité et se régénère naturellement sans avoir besoin d’être replanté, ce qui rend son exploitation durable et littéralement plus verte que bien d’autres options. Malgré le fait qu’il soit produit en Asie, sa régénération et la rapide croissance de sa biomasse en fait un produit au bilan carbone positif. Le bambou est aussi prisé pour ses qualités en matière de durabilité: la densité des cellules de la plante surpassent en fermeté et en élasticité les bois de chêne et de peuplier et en font un « bois » plus dur et qui rétrécit deux fois moins que le chêne s’il est bien installé.

Offerts en une multitude de couleurs, les planchers de bambou peuvent être stratifiés ou encore flottants, et résistent bien au chauffage (planchers chauffants), mais moins bien à l’humidité, donc ne conviennent pas aux sous-sols, salles d’eau et garages. La solidité du bambou en fait même un produit qui peut être utilisé dans les commerces et les institutions achalandées. « On l’a choisi pour son look, sa durabilité et sa certification écologique. On est satisfait pour la beauté du plancher, mais moins pour la contraction des planches. Nous aurions certainement évité cette problématique si nous avions installé notre plancher flottant de façon traditionnelle (avec des clous ou avec de la colle) », explique Maurice Duclos, qui a choisi ce matériau lors de ses dernières rénovations. \\ L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012 |

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Jour de la Terre 22 avril Les écoliers de Rouyn-Noranda font « déchets-d’œuvres »

Mythes souterrains

>> Winä Jacob Pour une deuxième année, le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda (CERN) organise un concours de création d’œuvres d’art à partir de matières récupérées. Le CERN lançait à la mi-mars une invitation à tous les groupes scolaires de la ville afin de souligner de manière créative le Jour de la Terre.

Afin de sensibiliser les jeunes à la nature et de mettre en valeur leur conscience environnementale et leurs talents artistiques, le CERN a invité chacune des classes à fabriquer une sculpture collective. Cette année, le projet réalisé doit présenter la réflexion des élèves sur les liens entre la santé et l’environnement à partir de matières qui normalement prendraient le chemin du bac vert ou de la poubelle. Les œuvres seront exposées au Centre d’exposition entre le 16 et le 29 avril. Les visiteurs seront alors invités à voter sur place ou sur Internet pour leur œuvre favorite.

La classe ayant obtenu le plus de votes pour sa création recevra un montant de 500 $ qu’elle pourra offrir à l’organisme écologiste de son choix.

Sur les cinq classes qui avaient soumis un projet l’an dernier, c’est celle de maternelle de l’école Sacré-Cœur qui avait remporté les honneurs. « J’ai été surprise de voir comment ils avaient joué avec les matériaux et les couleurs, raconte Édith Laperrière, éducatrice au CERN. Ils ont réussi à faire quelque chose de très beau avec des matières recyclées et ça montre que c’est possible de créer des choses intéressantes en redonnant vie à des matériaux. » \\

> concours.cern.ca/concours

Bullshit! Les minières extraient nos richesses collectives au profit de leurs actionnaires.

Le Rapport du vérificateur général du Québec a démontré que la majorité de ces entreprises n’ont versé aucune redevance dans les coffres de l’État.

Bullshit! Elle se conforme uniquement à la réglementation en vigueur quand elle lui est imposée; il n’y a qu’à voir ce qu’elles font en Amérique du Sud et en Afrique. Jamais une minière n’a demandé des règles plus strictes, des redevances plus justes ou de payer pour ses dégâts environnementaux du passé. Jamais une minière n’a demandé de revoir l’archaïque Loi des mines ou le principe du Free Mining. Jamais l’industrie minière n’a proposé d’exclure du processus du Clic & Claim de petites parcelles de terrains possédant un très haut potentiel pour la conservation et la biodiversité.

Bullshit! La minière Osisko, sous menace d’expropriation, a négocié de « gré-à-gré » l’achat des maisons des résidents de Malartic et a détruit tout un quartier – plus de 200 maisons, une école, un centre d’accueil, etc. – avant et pendant les audiences du BAPE, qui devaient statuer si le projet devait aller de l’avant ou pas. Aujourd’hui, Osisko se vante d’avoir construit une belle école moderne. C’est certain qu’elle est moderne, il leur était impossible d’en construire une vieille et désuète! Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. L’industrie minière fait des pieds et des mains pour s’assurer que dans la pseudo-nouvelle-Loi-des-mines-sans-phosphate-et-améliorée on ne permette pas que les villes puissent, si elles le désirent, se prononcer et peut-être interdire une mine – un trou – dans leur centre-ville. Plus environnementaliste que ça, tu meurs!

Bullshit! Comparativement à il y a vingt ans, ça prend dix fois moins de mineurs pour extraire la même quantité de minerai. Ça c’est de la création d’emplois! C’est sûr que l’industrie paye des bons salaires en échange de l’huile de bras, de la santé et quelque fois de la vie des mineurs. L’esclavage a été banni il y a plus d’un siècle, dommage, sinon…

Bullshit! Seuls les trous laissés après l’exploitation, les parcs à résidus et leurs dépôts toxiques seront durables.

De la crisse de bullshit! C’est business as usual : vider la richesse, enrichir les actionnaires et malheureusement devoir payer des salaires. Le Plan Nord, c’est 80 milliards $ – majoritairement de fonds publics – pour construire des infrastructures (chemins, ponts, barrages, centrales électriques, pipelines...) afin d’aider les pauvres minières et quelques forestières à venir piller nos richesses collectives aux profits des actionnaires, souvent étrangers.

Le Plan Nord c’est aussi nous faire croire que les chemins construits serviront à donner accès à des parcs nordiques aux gens du Sud. À part quelques richissimes Européens en manque d’exotisme, qui va faire plus de 1000 km pour aller visiter le royaume des mouches noires ? Le 50 % de protection du territoire nordique annoncé, c’est uniquement de la peinture verte fournie à Jean Charest par des pseudo groupes d’écologistes urbains, subventionnés par des fondations américaines ou européennes, qui mènent leur action via un écran cathodique.

Notre façon d’exploiter nos richesses naturelles collectives, surtout les non renouvelables, c’est de la maudite bullshit! \\ Henri Jacob Président de l’Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue (ABAT) et écologiste militant depuis 1972 en région.

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L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012

Arts_de_la_scène La Rallonge fête ses 10 ans avec 4 spectacles

L’école qui Rallonge l’âme amossoise La fébrilité s’installe dans le corps des quelque 80 élèves de l’École d’Arts la Rallonge alors qu’ils sont dans le dernier droit vers quatre spectacles de fin d’année, qui s’avèreront également spectacles de fin de décennie! Car l’institution amossoise soulignera ses 10 ans d’existence au cours de ces soirées. C’est d’ailleurs autour de ces festivités que s’articuleront deux spectacles de fin d’année, présentés deux fois chacun entre le 25 et le 28 avril prochain. « Les élèves présenteront deux fois leur spectacle parce qu’une soirée, ça passe trop vite quand on a travaillé toute l’année pour ces numéros! » explique, pleine d’enthousiasme, Véronique Filion, professeure et directrice artistique de l’École d’Arts la Rallonge, située à Amos. Les jeunes et moins jeunes présenteront des numéros de danse et des pièces originales et retravaillées, créés pour ce spectacle ou empruntées aux éditions antérieures mais remises au goût du jour.

Sports_et_plein_air Menokämik : Le temps de la navigation >> André Jacob Certains cours d’eau sont déjà praticables – les rivières, surtout – pour ceux qui naviguent en canot ou en kayak. C’est un bon temps pour observer les outardes le long des plans d’eau, pour débuter tranquillement la saison, pour se dérouiller les muscles.

Les spectateurs passeront donc d’un monde fantastique avec une Cendrillon sans carrosse au classique Magicien d’Oz, et traverseront le monde hospitalier avec la pièce Urgence où l’on retrouvera entre autres un collage de plusieurs extraits théâtraux, dont le grand classique de Molière Le malade imaginaire.

La danse sera également au rendez-vous avec des numéros de flamenco, de ballet et de danse moderne.

mathieu proulx

>> Stéphanie Poitras

D’anciens élèves viendront parsemer le spectacle de témoignages en lien avec leurs souvenirs et expériences d’apprentissage à la Rallonge. Des photos d’archives seront aussi présentées, le tout dans le but de faire de ces soirées une célébration des 10 ans de l’école.

Même Michael Jackson soutient la Rallonge!

L’école a sa place à Amos même si, après plusieurs années, Mme Filion comprend que la priorité reste, entre autres, sur le sport. « Je me rends compte que l’école est un besoin quand je vois nos élèves qui reviennent avec nous année après année et qui ne feraient rien s’il n’y avait pas l’école », explique-t-elle. Mais une école de théâtre et de danse a des besoins et c’est pourquoi elle a décidé de frapper fort avec sa campagne de financement en donnant comme grand prix deux forfaits pour le spectacle du Cirque du Soleil sur Michael Jackson : The Immortal World Tour. Le tirage aura lieu le 28 avril prochain lors du dernier spectacle. Il y a actuellement 3 000 billets en circulation partout en Abitibi-Témiscamingue, disponibles au coût de 10 $ en de nombreux points de vente, notamment auprès de la Rallonge et des Productions du Raccourci. \\

> larallonge.com

C’est également le temps de vérifier l’état de notre embarcation : fissures, bris, câbles de gouvernail, mécanisme de dérive, pagaies, rames, moteur. Évidemment, l’inspection des vestes de flottaison (elles ont une durée de vie de 5 ans) est primordiale.

Il est préférable de naviguer à ce moment-ci de l’année sur des cours d’eau d’une largeur moyenne de 75 mètres. La proximité des berges est une option intéressante en cas de chute dans l’eau. C’est encore mieux s’il y a quelques campements ou chalets le long du parcours. L’eau étant à environ 4 degrés, la rapidité à se retrouver au sec est capitale.

De plus, en circulant au centre de cette distance, on se retrouve ni trop près, ni trop loin des oiseaux et animaux qu’on peut observer. Il se peut même qu’à cette distance, les mammifères curieux se rapprochent, pour déterminer quelle menace nous sommes…

Un bagage contenant des vêtements secs, un goûter, de l’eau, vos articles choisis et voilà! On obtient une sortie d’une heure ou deux qui pourra éventuellement en durer trois ou quatre, quelques semaines plus tard.

Certains pagayeurs et kayakistes débutent leur saison très tôt au début du mois de mars pour la terminer très tard en novembre. Ces gens utilisent une combinaison étanche (dry suit) qu’ils vont combiner avec une ou des sous-couches de leur choix. Ils vont modifier leur tenue vestimentaire selon la température de l’eau, de l’air, leur niveau d’expérience, etc. L’idée est qu’il n’y a pas de mauvais temps pour aller sur l’eau, seulement un mauvais choix de vêtements.

Des formations reconnues par la Fédération québécoise du canot et du kayak sont disponibles en région pour les personnes désireuses de parfaire leur habileté et d’améliorer leurs connaissances en navigation et en sécurité sur l’eau. Des groupes sont formés au cumulatif des demandes et les formations sont ensuite offertes selon les disponibilités de chacun, pour un coût variant entre 110 $ et 270 $, selon la durée. Les groupes sont de 3 à 6 élèves, et les formations sont généralement données les fins de semaine. Pour plus d’informations : canot-kayak.qc.ca.

Deux volumes très complets sont également disponibles sur le marché : Guide illustré sur l’art du canot/ L’aviron qui nous mène de Bill Mason, ainsi que Manuel technique du kayak de mer de Dany Coulombe, tous deux publiés chez Broquet. Ces livres constituent d’excellents outils de référence, qui sauront aiguiller et aider tous pagayeurs ou kayakistes.

Que l’eau soit agréable, que le soleil soit de la partie ! Bon temps de la navigation! \\

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Chronique_littéraire

Les_livres_de_Charlotte

De la pertinence actuelle des légendes

Lire sur les livres

>> Francesca Benedict

>> Charlotte Luneau, 10 ans

Auteur connu dans la région pour son intérêt à participer à la diffusion des légendes et traditions des peuples autochtones, Yvon H. Couture, un Algonquin né à Natagan en 1946, a été adopté par un couple francophone de Senneterre, où il vit depuis l’âge de 9 mois. Sa passion pour l’histoire et pour l’écriture l’a amené à écrire de nombreux textes marqués par l’appel de ses racines. Il œuvre au partage de son savoir depuis les années 80, en particulier avec les Éditions Hyperborée qu’il a fondées en 1982, mais il aussi grâce à sa participation à d’autres publications. Poète, romancier, il se situe à ses débuts dans le mouvement de renaissance autochtone dans lequel s’inscrivent de grands noms tel Thomas King. Toujours en arrière-fond, le côté anthropologique dans la présentation ou la conclusion des récits reflète les intérêts profonds de l’auteur ainsi que l’ampleur de sa contribution.

Dès les premiers mots, Yvon Couture place le lecteur dans le contexte de son objectif par une citation en exergue qui invite à pratiquer les « vraies légendes ». Il propose donc un voyage dans les récits traditionnels, appelés atisokan, qui racontent les débuts de l’univers en entrecroisant la réalité et l’imagination. Les légendes expliquent la création du monde, mais aussi l’environnement actuel ; par exemple, la légende du mammouth décrit les circonstances de l’extinction de ces animaux en même temps qu’elle rend compte de l’apparition des quadrupèdes dans les forêts. L’un des aspects particuliers des légendes autochtones repose sur ce double jeu de disparition et d’apparition.

L’élément frappant de ce recueil réside dans le caractère universel des légendes.

L’ensemble du livre forme une série de leçons de bien vivre en société. En effet, la narration passe par le biais des différents exploits du personnage central, qu’il s’appelle Tchakabish ou Gwigwichi, un jeune qui se bat contre les forces du mal dans son coin de pays. La majorité des histoires se déroulent dans une forêt qui ressemble fort à celles qui nous entourent et qui semblent avoir été hantées par toutes sortes d’esprits malfaisants ou malcommodes, telles les Missinabékwek (les femmes géantes) qui chassent le castor. Le personnage s’en sort toujours grâce à sa vivacité d’esprit et généralement pour le bénéfice de la collectivité, mais pas toujours en obéissant puisque les histoires commencent toutes par une transgression : comme quoi il faut outrepasser nos peurs individuelles pour mener à bien la possibilité d’une société juste et plaisante.

Cet opuscule procure une lecture distrayante malgré les nombreuses erreurs, dont certaines de pronoms, ce qui ne facilite pas toujours la compréhension.

Le garçon à la balle magique constitue le septième ouvrage d’Yvon H. Couture et le neuvième à paraître aux Éditions Hyperborée. \\

« Il semble que, de nos jours, l’atisokan ait été remplacé par un piège subtil dont il est extrêmement difficile de se défaire : la télévision. » (p.11) Couture, Yvon H. Le garçon à la balle magique, Senneterre : Éditions Hyperborée, 2011, 97 p.

Les 1001 livres pour enfants qu’il faut avoir lus avant de grandir Trécarré, 2010, 960 pages Vous le savez tous, la lecture enrichit les connaissances du lecteur, qu’il soit petit ou grand. Les beaux livres ne manquent pas, mais comment peut-on faire des choix justes à travers les milliers de livres pour enfants publiés?

Ce mois-ci, je vous présente un livre de référence, intitulé Les 1001 livres pour enfants qu’il faut avoir lus avant de grandir, qui pourra vous aider à répondre à cette question.

Ce fut un défi pour moi d’en faire la critique car il ne parle pas d’une seule histoire comme à l’habitude, mais bien de mille et une qui s’adressent aux enfants de 0 à 12 ans!

Ce livre plaira aux petits comme aux grands et chacun y fera des découvertes! Les mille et un livres sont classés par catégorie d’âges. Deux index, un par auteur et l’autre par titre, vous aideront dans vos recherches. J’ai facilement retrouvé de l`information grâce à la mise en page claire et aux pictogrammes pour différencier les auteurs et les illustrateurs.

Du papier à la pellicule J’ai découvert des livres pour enfants provenant de partout dans le monde et écrits à différentes époques, rassemblés dans un seul ouvrage. De courts résumés et certaines illustrations donnent un avant-goût des histoires, ce que j’ai apprécié.

Dans ce livre, tout ne vous sera pas inconnu, vous croiserez les célèbres personnages d’Astérix et Obélix, les Schtroumpfs ainsi que Winnie l’Ourson. J’ai découvert que plusieurs des livres présentés ont inspiré des films ou des émissions de télévision, tels que Le chat dans le chapeau (1904), Mary Poppins (1934), Harry Potter (1997) ou Twilight (2005). Quelques-uns vous rappelleront des souvenirs de votre enfance et d’autres vous feront faire un tour du monde sans quitter votre foyer.

Ce livre vous inspirera dans vos choix de lecture ou de cadeaux littéraires durant de nombreuses années, que vous soyez un enfant, un adulte ou un grand-parent! \\

Avis aux collaborateurs et aux membres de L’Indice bohémien J’aimerais tout d’abord vous dire un gros merci à tous et toutes. Votre apport au journal est important et essentiel. Votre implication permet à L’Indice bohémien de déployer toute sa crédibilité auprès des lecteurs et toute sa pertinence auprès du milieu culturel autant local que régional. Permettez-moi de vous inviter à poursuivre et bonifier cet engagement envers le seul média qui s’adresse à un lectorat spécifiquement curieux à propos de notre culture, nos artistes et nos événements.

De mon côté, je dois vous aviser que l’édition d’avril sera ma dernière à la direction du journal. Je suis heureux et triste à la fois. Heureux d’avoir accompli humblement ce que je pouvais avec les moyens qu’on avait. Triste de ne pas avoir réussi à respecter mes limites et atteindre tous mes objectifs.

Merci tout le monde. On va certainement se croiser ici et là au gré des activités culturelles qui me tiennent à cœur depuis de nombreuses années. Qui sait ce que l’avenir nous réserve, les choses changent tellement vite. \\ Ciao les amis(es) Maurice « MO » Duclos

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L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012

Littérature

Travailleur_culturel Marie-Luce Doré

Histoires de roses et de dragon

Faire de ses passions son métier

>> Marilou Villeneuve

>> Winä Jacob

Chaque 23 avril, les bibliothèques de la région célèbrent leurs matières premières : le livre et ses auteurs. 2012 ne fera pas exception à la règle; après tout, ce fut une année faste pour la littérature régionale. Pour célébrer le livre, Michel J. Lévesque – auteur des séries Soixante-six, Arielle Queen, Wendy Wagner... – entamera une tournée en visitant les bibliothèques de Rouyn-Noranda, Val-d’Or et La Sarre avant d’aller rencontrer les élèves de l’école secondaire La Calypso d’Amos le 25. De plus, une rencontre avec l’auteure émérite de la région Jocelyne Saucier est aussi organisée à La Sarre le 24. Du côté de Rouyn-Noranda, pour une deuxième année, la librairie d’occasion Équi-livre laissera ici et là dans la ville des livres afin d’offrir la lecture à quiconque en prendra possession. D’autres activités devraient également être au menu de cette journée dans les bibliothèques et les librairies, mais n’étaient pas connues au moment d’aller sous presse.

D’où vient la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur?

La Journée mondiale du livre et du droit d’auteur est le fruit de l’association entre la fête de la Sant Jordi (patron de la Catalogne) datant du Moyen-âge – à l’époque, les hommes offraient des roses à leur amoureuse et celles-ci accueillaient la fleur en remettant un livre à l’homme – ainsi que la fête rendant hommage à l’auteur espagnol Cervantès (L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche).

Une légende espagnole raconte qu’un valeureux chevalier prénommé Jordi réussit à libérer une princesse aux prises avec un méchant dragon. Jordi trancha la tête de l’animal et à sa grande surprise, des roses en tombèrent, telle une douce pluie. De là naquit la Sant Jordi et la tradition de l’échange de roses et de livres.

Célébrer de grands auteurs Plus tard, en 1926, un éditeur de Barcelone décida de rendre hommage à Cervantès en lui offrant une journée de commémoration : le 23 avril, soit le jour de sa mort.

Mathieu dupuis

Journée mondiale du livre et du droit d’auteur

La culture et les arts ont toujours intéressé la responsable des spectacles et des festivités de la Ville de La Sarre, à un point tel qu’elle a tout d’abord choisi d’en faire son sujet d’études. Pourtant, c’est une suite de hasards qui l’ont menée dans ses fonctions actuelles.

Après un an d’étude dans un programme trop théorique pour elle – Histoire de l’art –, Marie-Luce revient en région avec l’idée d’y prendre une année sabbatique. C’est à ce moment qu’elle entre en contact avec la majeure en Multimédia nouvellement offerte par l’UQAT, à laquelle elle s’inscrit pour faire un essai, un coup de dés lancés à l’univers. « C’est à ce moment que j’ai redécouvert la région et Rouyn. J’ai aussi découvert l’organisation et le développement d’événements avec le comité socio-culturel de l’université. J’y ai organisé des concours amateurs, des rallyes, des tournois de hockey et des partys étudiants ». Cette nouvelle passion pour l’organisation d’événements l’amène à poursuivre sa formation avec une mineure en administration.

De ces deux célébrations naquit la Journée du livre et de la rose, reprise par la Conférence Générale de l’Unesco qui décréta en 1996 la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur le 23 avril. Cette date correspond également à la mort de Shakespeare et de l’auteur inca Garcilaso de la Vega. Toujours aujourd’hui, des roses et des livres s’échangent à cette date dans de nombreux pays du monde.

Pas facile de trouver du boulot

Le 23 avril 2012 est la journée pour rendre hommage au livre et à l’auteur et aussi pour encourager les gens à découvrir la lecture et son plaisir tout en rendant hommage à la contribution des créateurs et des créatrices au progrès social et culturel. \\

La tâche de Marie-Luce est variée, allant de l’organisation des fêtes – La Sarre en neige, La Sarre en fête, Festival équestre et la Fête nationale – à leur direction artistique, aux choix des artistes pour ces événements de même que pour la programmation de la salle Desjardins, à la supervision des opérations pendant les fêtes de la ville. La programmation de la salle de spectacle est faite en collaboration avec les autres membres du réseau Spectour. « C’est le fun de travailler avec des diffuseurs d’expérience, ils m’ont prise sous leur aile. Travailler en réseau, c’est primordial, surtout en région », explique celle qui, au moment d’écrire ces lignes, revenait du « showcase » de la Bourse Rideau. « C’est un blitz de rencontres de producteurs de spectacles et pour voir des shows. C’est aussi pour se nourrir de spectacles et de CD et pour prendre le pouls de l’industrie. »

> jmlda.qc.ca

Journée internationale du livre pour enfants

Elle peine alors à trouver un travail en culture dans sa ville d’origine. Pendant deux ans, elle vend des voitures, puis quitte de nouveau la région pour aller étudier à l’ITHQ en tourisme afin de lui ouvrir plus de portes sur le marché de l’emploi. « Aux fêtes, à mon retour, il y avait un poste d’agente de développement culturel à la Ville de La Sarre. J’ai tout lâché à Montréal et j’ai eu cet emploi pendant un an. J’ai touché à tout : le patrimoine, la culture, les arts, etc. J’ai beaucoup appris », explique celle qui a, par la suite, bifurqué vers la diffusion de spectacles et d’événements, toujours pour la Ville, poste qu’elle occupe depuis maintenant quatre ans.

Passionnée de culture et d’organisation, Marie-Luce l’est aussi dans ses temps libres puisqu’elle fait partie des fondateurs et des organisateurs du Festival des langues sales. \\

L’enfance de la littérature >> Sonia Plouffe En 1967, le 2 avril a été décrété Journée internationale du livre pour enfants (JILE) à la mémoire de l’auteur danois Hans Christian Andersen (Le vilain petit canard, Les habits neufs de l’empereur, La princesse au petit pois, La petite fille aux allumettes, La petite sirène...). Discrète en Abitibi-Témiscamingue, la JILE se pointera le bout du nez à la bibliothèque de La Sarre, où les enfants de maternelle vivront une expérience d’heure du conte à l’aveugle, histoire d’expérimenter tout le pouvoir d’évocation d’un livre.

Stéphane Laroche (Le bonheur d’Antoine) : Luc va à l’école, un classique de la chanson que Stéphane n’a pu passer sous silence! Gonzague veut dormir de Daniel Laverdure et Une bien curieuse factrice de Dominique Demers.

Histoire de souligner l’événement, des auteurs – et journalistes – de la région se sont prêtés au jeu et ont livré leurs coups de cœur – souvenirs et actuels – en littérature jeunesse.

Charlotte Luneau (chroniqueuse littérature jeunesse pour L’Indice bohémien) : La soupe au bouton, classique de Walt Disney, Journal secret du petit poucet de Philippe Lechermeier.

Stéphanie Déziel (Un crapaud sur la tête) : La cachette de la série Jiji et Pichou de Ginette Anfousse Simon fête le printemps de Gilles Tibo.

Sonia Plouffe (auteure de ce texte) : Les malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur et Le jour où maman a fait une tête de théière de Raquel Saiz.

Isabelle Fortin-Rondeau (Pas-le-temps!) : Les Sœurs Taupe et Le cercle des fées de Roslyn Schwartz et Pétronille et ses 120 petits de Claude Ponti.

Bonne lecture en famille! \\

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Arts_et_technologies_numériques Arts_médiatiques Faire la file dans son salon >> Suzie Ethier « Je peux pas croire qu’en 2000 on soit encore obligés de faire la file pour acheter des billets de spectacles. » C’est cette réflexion de prime abord anodine du vice-président chez Radium à Macamic, Francis Wurtz, qui a donné naissance au réseau de billetterie Internet TicketAcces.net. Ce réseau dessert actuellement les principales salles de spectacles de la région et en est à sa 8e année d’existence. Ses fondateurs ont su détecter tout le potentiel qu’offrent dorénavant les technologies numériques, avant que d’autres le fassent!

Une demande de la troupe de théâtre À cœur ouvert pour son spectacle Le paradis du Nord a quelque peu accéléré le processus de mise en marché et a obligé les créateurs du système à le rendre effectif rapidement. Cette billetterie en ligne où les gens pouvaient acheter leurs billets à distance a ensuite été introduite à la commission des loisirs de La Sarre, au Théâtre et au cinéma de Ville-Marie, aux salles de spectacles de Rouyn-Noranda, Val-d’Or et Amos, et ainsi de suite…

Éliminer les frontières

Andrée-Ève Veilleux propose Moments intimes au Cabaret de la dernière chance

Fille d’images et de bois >> Mylène Cossette Du 22 avril au 12 mai, au Cabaret de la dernière chance de Rouyn-Noranda, Andrée-Ève Veilleux présentera son travail de photographie pour la première fois, avec l’exposition Moments intimes.

Le défi de cette artiste-dilettante : le portrait, exploré dans une série de mises en situation réelles et fictives.

En toute humilité, Andrée-Ève Veilleux ne se targue pas d’être une photographe professionnelle.

Elle a décidé que la photographie resterait pour elle une passion et n’a nulle intention d’en faire son gagne-pain. Elle explore et s’amuse avec le médium.

Le fait que cette billetterie électronique ait été créée en région éloignée vient appuyer la croyance selon laquelle les nouvelles technologies feront tomber les distances et permettront aux régions d’occuper la place qu’ils souhaitent bien occuper. Parce qu’il faut le préciser, Radium compte également parmi ses clients des salles de cinéma des grands centres.

L’opération séduction auprès de ce marché extérieur à la région n’est pas aussi facile qu’on le laisse croire. Au contraire, aux dires du vice-président, il y aurait encore plusieurs préjugés face aux régions à faire tomber.

Cette exposition, elle aura le plaisir de la partager avec ceux qui voudront bien, l’espace d’un instant, entrer dans son univers, un cliché à la fois. Ainsi, elle désire communiquer sa passion aux gens qui ont soif d’images. À travers cette série, le public pourra découvrir des ambiances intimistes, des mises en scène évocatrices et une simplicité assumée. On pourrait d’ailleurs résumer en ces termes la démarche d’Andrée-Ève Veilleux.

Pourtant, l’utilisation d’une billetterie comme celle développée par Radium, versus les très grosses billetteries qui se partagent actuellement le marché, est particulièrement intéressante pour le client puisque les frais de service sont moindres. On parle d’environ 7 % par transaction comparativement à des pourcentages qui frôlent les 30 % avec certains grands réseaux de billetterie.

Native de Rouyn-Noranda, Andrée-Ève Veilleux a été déracinée à l’âge d’un an. Après avoir passé sa vie dans les grands centres, c’est avec enthousiasme qu’elle visite l’AbitibiTémiscamingue en 2006 pour la première fois en 25 ans, lors de sa participation au Festival du DocuMenteur. Elle tombe littéralement sous le charme.

Jérémie Monderie-Larouche

Au goût du jour L’air de rien, selon Wurtz, c’est minimalement 20 % du total des places pour un spectacle qui sont vendues en ligne via leur système, pouvant même aller jusqu’à 60 % dans le cas de spectacles très populaires. Le nombre total de transactions, lui, tend, d’une année à l’autre, à augmenter graduellement et ce, d’environ un 20 % supplémentaire chaque année au niveau national. Comme quoi les habitudes des gens s’orientent de plus en plus vers le web et les craintes qui en freinaient certains au départ semblent se dissiper peu à peu.

On ne s’arrête pas là Quand il est question de technologies, il est nécessairement question d’évolution et de changements rapides; l’équipe réfléchit maintenant à la stratégie a adopter pour les usagers de tablettes et téléphones intelligents - une part de marché toujours grandissante. Il est entre autres question de développer une application qui serait accessible sur ces appareils.

L’idée d’associer un code QR à chaque billet est elle aussi envisagée. Mais chose certaine, à la vitesse où les choses évoluent, nul ne peut prédire ce que l’avenir réserve. \\

Travaillant le bois depuis longtemps, elle ajoute une touche personnelle en n’encadrant pas ses photographies mais en les fixant plutôt sur des supports de bois teint. Comme la plupart de ses photos, ces supports sont de format non standard. Elle choisit des nuances qui se marient à l’ambiance de l’œuvre. Ne protégeant pas son travail d’une vitre, elle permet ainsi au spectateur de porter son regard directement sur le papier imprimé. Et puis le bois brut n’est pas sans rappeler la personnalité de l’artiste, à la fois simple et naturelle. \\

L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012

Andrée-Ève Veilleux

plus qu’une image...

819 764-4467 www.productionsbalbuzard.com info@productionsbalbuzard.com

Racines insoupçonnées

L’Abitibi-Témiscamingue occupe une place importante dans les créations de la jeune femme. Si la région constitue pour Andrée-Ève une source d’inspiration, le spectateur ne peut toutefois percevoir, de façon marquée, les traces de ce territoire. Ses photographies, elle pourrait les prendre n’importe où. Elle a pourtant choisit de vivre ici, et de baigner dans la culture rouynorandienne qui est maintenant sienne, entourée d’autres créateurs.

> Ticketacces.net

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À travers cette série le public pourra découvrir des ambiances intimistes, des mises en scène évocatrices et une simplicité assumée.

Chronique_des_sociétés_d’histoire

Histoire_et_patrimoine

Le Collège de Rouyn

À débuts modestes, legs immense

La fondation du Collège de Rouyn a marqué une étape importante dans le développement de l’éducation à Rouyn-Noranda. Grâce à lui, plusieurs jeunes de la région ont pu, à cette époque, entreprendre des études classiques auxquelles ils n’auraient peut-être pas eu accès à moins de s’expatrier à l’extérieur de la région.

Au sous-sol, des locaux furent emménagés pour le concierge et sa famille. Le rez-de-chaussée fut réservé par la commission scolaire pour des classes du cours primaire, et à l’étage, on retrouvait un local de classe et deux bureaux qui servaient aussi de chambres pour les Pères fondateurs.

Les établissements scolaires des villes-sœurs dispensaient alors le cours primaire, le cours commercial, le cours de métiers et les études superieures en anglais au High School de Noranda. Confrontés à cette situation, les autorités scolaires et religieuses réclamèrent donc la fondation d’un collège qui dispenserait l’enseignement classique aux étudiants du diocèse de Timmins, dont le territoire couvrait Rouyn-Noranda, le Témiscamingue et une partie du territoire du nord de l’Ontario.

Conscient du problème, Mgr Rhéaume, évêque du diocèse de Timmins, annonça au printemps 1948 la fondation d’un collège qui dispenserait le cours classique à RouynNoranda où les cours débuteraient dès le mois de septembre de la même année.

Dès lors, il y eut branle-bas pour trouver des locaux qui permetteraient le bon fonctionnement de ce nouvel établissement. Le choix se porta sur l’école St-Louis, premier établissement scolaire sur le territoire de Rouyn. Ce bâtiment, situé au coin de la rue Perreault et de l’avenue Larivière, devait faire place à la construction de l’école Mère-Bruyère. On procéda donc au déménagement de la bâtisse pour l’installer au 330 de la rue Perreault Est sur de nouvelles fondations. courtoisie shrn

courtoisie cern

>> Gabriel Tremblay | Société d’histoire de Rouyn-Noranda

Le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda ouvre ses portes au sport

Un gisement de hockeyeurs >> Pascale Julien Gilbert De Dave Keon à Pierre Turgeon, en passant par Pit Martin et Dale Tallon, Rouyn-Noranda a produit un fort contingent de joueurs de hockey de grand talent. Notre sport national occupe une place importante dans l’histoire de la ville, et c’est ce qu’a voulu démontrer le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda avec l’exposition Rouyn-Noranda, un monde de hockey, une incursion dans une passion qui dure depuis plus de 80 ans, présentée jusqu’en septembre 2014.

Rouyn-Noranda, un monde de hockey revêt un caractère qui peut surprendre. « C’est une exposition d’atmosphère où les émotions sont sans cesse sollicitées », explique Chantal Polard, directrice générale du CERN. En effet, pour apprécier cette exposition, le visiteur doit prendre le temps de ressentir ce qu’a inspiré le hockey aux gens de Rouyn et de Noranda grâce au décor intimiste, aux sons évocateurs et aux images de qualité. Bien que des objets comme des bâtons ou des chandails de hockey soient exposés et qu’il y ait des postes d’écoute avec des témoignages d’athlètes ayant évolué à Rouyn-Noranda, le CERN a voulu mettre l’accent sur les photos qui sont projetées sur trois grands écrans.

Contrairement à d’autres expositions sur le hockey, celle du CERN s’intéresse à des joueurs qui n’ont pas nécessairement été très populaires. Il faut dire que Rouyn-Noranda est la 3e ville québécoise à avoir conduit le plus grand nombre de joueurs à la Ligue nationale. Bien sûr, les vedettes sont représentées, mais les photos montrent aussi des joueurs méconnus de l’époque, enfants ou adultes, qui ont vibré pour ce sport. Selon Chantal Polard, les visiteurs plus âgés ont jusqu’ici particulièrement apprécié reconnaître des visages sur les photos. Ce qui a rendu le sport aussi populaire à Rouyn-Noranda, c’est que « c’était ta famille, ton voisin, tes amis qui jouaient dans les équipes de Rouyn-Noranda, contrairement aux équipes d’aujourd’hui » , précise Chantal Polard.

Des débuts modestes

Un appât nommé hockey

Au sous-sol, des locaux furent emménagés pour le concierge et sa famille. Le rez-dechaussée fut réservé par la commission scolaire pour des classes du cours primaire, et à l’étage, on retrouvait un local de classe et deux bureaux qui servaient aussi de chambres pour les Pères fondateurs.

C’est avec l’objectif de rejoindre un plus grand nombre de gens que le CERN a choisi de présenter une exposition sur le hockey. Les organisateurs voulaient profiter d’une visibilité touristique et développer un caractère unique parmi d’autres événements culturels, ce qui explique que l’exposition soit bilingue. Aussi, Rouyn-Noranda se reconnaît à travers ce sport national qui se pratique depuis la création de la ville et que les mines encourageaient à l’époque. Le hockey a un caractère historique, et la mise en valeur de cette histoire s’inscrit bien dans le mandat du CERN. \\

La direction de l’établissement fut confiée à la congrégation des Oblats de MarieImmaculée et l’institution fur affiliée à l’Université d’Ottawa, fondée et dirigée par les Oblats. Le Collège St-Louis de Rouyn – nom sous lequel le Collège était connu à l’origine – eut comme premier supérieur le R.P. Félix Massé, assisté du R.P. Marcel Duguay. Un professeur laïc, M. Hubert Lavigne, complétait le corps professoral.

> cern.ca

Le recrutement des futurs élèves se fit rondement puisque le 22 août, on comptait déjà 20 inscriptions. La semaine suivante, les inscriptions se multiplièrent de sorte que le 8 septembre, on souhaitait la bienvenue à 45 élèves dont un pensionnaire, Marc Dubois, de Val-d’Or. Les étudiants qui ont fréquenté l’institution dès ses débuts auraient probablement des tonnes de faits cocasses et inusités à raconter. Cette première année permit d’asseoir la réputation du Collège sur des bases solides, de sorte que le recrutement de nouveaux élèves serait facilité.

La construction d’un nouveau bâtiment fut entreprise dès le printemps de 1949 sur un terrain occupé aujourd’hui par le Cégep sur la rue Gagné. Et en 1951 débuta la construction du bâtiment permanent qui sert aujourd’hui d’accès principal au Cégep. Les premiers finissants, au nombre de 15, quittèrent le Collège en 1956. Ils furent suivis par une dizaine de cohortes jusqu’à ce que le Cégep prenne la relève, en 1967.

(Extrait des notes d’une conférence prononcée en 2009) \\

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Danse

Cinéma

Danser le monde

Prendre vie dans l’œil du public

Danzhémaginaire, un spectacle de l’école Danzhé au Petit théâtre du Vieux Noranda

Le Festival Vidéo : 20 ans et plus vieux que la plupart de ses participants!

>> Yves Prévost Le 28 avril prochain, l’école de danse Danzhé présentera au Petit Théâtre du Vieux Noranda le spectacle Danzhémaginaire, véritable célébration de la diversité culturelle, des arts, du mouvement, bref, de l’humanité.

les Balkans, jonglera avec les arts du cirque. « Nous allons jouer avec le feu, mais je n’en dit pas plus », ajoute Mme Richard en souriant.

Il faut également s’attendre à y trouver des chanteurs, et même un violoniste.

L’école de danse Danzhé a été fondée il y a un an et demi afin de former une relève à la troupe de danse Momentum. Le nombre de participants ayant augmenté au fil du temps, c’est une troupe de plus de 100 danseurs qui se produira au Petit Théâtre du Vieux Noranda.

Il y en aura donc pour tous les goûts, ce qui est important pour Mme Richard : « La danse est un peu comme la peinture ou la musique.

Certaines danses nous interpellent, d’autres pas. La danse est une expérience kinesthésique, il faut se laisser toucher, entrer dans l’expérience, oublier le cérébral et laisser le corps et le cœur recevoir l’expérience, se laisser aller au côté plaisant, amusant de la danse. »

« Le Petit Théâtre, est parfait pour le spectacle que nous préparons, indique Sylvie Richard, directrice artistique et propriétaire de l’école de danse. Plus intime que les salles plus grandes, il offre la possibilité d’ajuster les performances et les décors afin que les spectateurs se retrouvent physiquement à l’intérieur du spectacle. Cette salle est un excellent incubateur pour les arts en région, où il est possible de faire de l’expérimentation. Nous avons l’intention d’en profiter. »

Deux représentations auront lieu. Celle du soir exclura la prestation des jeunes enfants, afin de ne pas surcharger leur journée. Les billets seront disponibles au Petit Théâtre du Vieux Noranda, ainsi qu’auprès des élèves de l’école de danse. \\

> facebook.com/DanzheDanse

>> Martin Blais Le 26 avril prochain, à la salle aux usages multiples du campus rouynorandien du Cégep régional, une nouvelle génération de réalisateurs osera montrer ses créations à un public curieux de découvrir de nouvelles voix et de soutenir des talents prometteurs dans le cadre du 20e Festival Vidéo.

Le Festival Vidéo, quand on a 19 ou 20 ans et qu’on est au cégep, c’est Cannes, la Berlinale et la Mostra de Venise en même temps : c’est le gros party! Michel Lessard, l’instigateur du Festival Vidéo en 1992, raconte que la genèse de l’événement remonte à 1966. Les élèves du collège de Rouyn, sous la tutelle du frère André Morin, y projetaient les films qu’ils avaient tournés sur pellicule Super 8.

L’idée d’une grande séance de projection des meilleurs films du Cégep a ressurgi au début des années 1990. Les comédiens des courts-métrages étudiants avaient pris l’habitude d’assister aux projections pendant les séances d’évaluation. « On finissait par remplir la classe multimédia où s’entassaient les élèves, les acteurs et les parents. Il y avait du monde debout partout. » La popularité de ces films a donc incité Michel Lessard et le personnel enseignant à organiser le Festival Vidéo, prenant place à la SUM du Cégep de l’A-T, au campus de Rouyn-Noranda.

De tout pour tous

courtoisie festival vidéo

L’imagination et l’originalité promettent d’être au rendez-vous. Le programme couvre autant le jazz fusion que la musique contemporaine, transportera les spectateurs vers l’Égypte et

Lynn Rioux et éric Morin (1996)

Bien plus que de la théorie...

L’événement attire entre 200 et 400 spectateurs chaque année, une « masse de gens signifiante », selon Martin Guérin, professeur et coordonnateur du département d’Arts et Lettres. « En 2012, maintenant que les étudiants ont plus facilement accès à des caméras, ils ont déjà fait des films avec leurs amis avant d’entrer au Cégep. On pourrait penser que la fébrilité est moins là, mais on se trompe. Le Festival Vidéo, c’est leur premier contact avec le public et avec la critique. Les élèves constatent que c’est très sérieux, c’est un incitatif à une certaine rigueur. » Le Festival Vidéo, c’est aussi ce qui donne le désir de continuer, à vouloir concrétiser ses rêves de devenir réalisateur, directeur photo, scénariste. Annie Roussel, scénariste et coréalisatrice du film Robin dans la lune, qui a reçu d’abord le Prix du public au Festival Vidéo 2011 et la Bourse relève Desjardins au FCIAT, explique l’importance qu’a eu cet événement dans son choix de carrière : « Au moment de tourner Robin dans la lune, je ne savais pas si j’allais continuer en cinéma. » Son film, une comédie, a carrément ravi le public. « Le Festival Vidéo m’a donné le goût de revivre ça; je me suis dit que le cinéma, pour moi, ce n’était pas fini! » \\

Venez me rejoindre dans mes différents bureaux !

Christine Moore

Députée d’Abitibi-Témiscamingue Suivez-moi sur Facebook !

Christine Moore Députée Néo-Démocrate d’Abitibi-Témiscamingue

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Rouyn-Noranda 33 A rue Gamble Ouest Bureau RC 15 Rouyn-Noranda (Qc) J9X 2R3

Ville-Marie Centre Amitié-Témis 3 rue industrielle, bureau 7 Ville- Marie (QC) J9V 1S3

1-800-567-6433 819-629-2726 Fax sans Frais : 1-888-568-8732

Amos 644, 1ère avenue Ouest Amos (QC) J9T 1V3 819 732-2266

christine.moore@parl.gc.ca | www.christinemoore.npd.ca

Ma_région_j’en_mange

Vues_sur_le_nord Ils ont gagné leurs épaulettes! >> Martin Blais

Quinoa à l’érable, œufs pochés et pousses de tournesol >> Louis-Joseph Beauchamp

Condensé des huit épisodes d’une série télé, le long métrage Les Brûlés (1959) raconte donc le lot commun des nouveaux bûcherons qui prirent le train vers l’Abitibi et le Témiscamingue pendant la crise économique.

Le récit est inspiré directement d’un roman de Hervé Biron, Nuage sur les brûlés : la colonisation au Témiscamingue, quoique le film décrive le travail de la Société de colonisation de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, dont faisait partie le curé-cinéaste Maurice Proulx.

Le film ayant été produit par l’ONF avant la révolution tranquille, il ne faut pas s’étonner que le représentant du clergé soit le grand héros de cette aventure. « Il a gagné ses épaulettes! Maluron, malurette! » lui chantent les colons. Bien qu’il faille admettre que les curés qui participèrent aux premières vagues de la colonisation ont travaillé dur eux aussi, il faut dire qu’ils bénéficiaient d’une qualité de vie bien meilleure que celle qui était offerte aux colons.

L’agronome, figure d’autorité gouvernementale, a lui aussi la faveur des producteurs. Sa représentation est à l’opposé de l’archétype du fonctionnaire mou et nuisible. Il se montre plutôt d’une utilité hors pair; ses connaissances de l’expérience de la colonisation l’amènent à être respecté par les hommes. Il est tellement brave et dévoué qu’il met sa vie en jeu pour ses pairs… et perd sa gageure.

Photos | onf - images tirées du film

Dans le train qui les amène apparemment vers nulle part, le désespoir chez les expatriés est palpable. « Eh! Bateau! » lance un de ceux qui se prennent à regarder défiler des cimes et des cimes. Le curé s’enthousiasme, comme s’il était le seul doté d’une vision d’avenir. Dans son coin chante Félix Leclerc, que l’on a implanté dans le film comme une valeur ajoutée. En foulant le sol austère de ce qui deviendra la Paroisse Saint-Antoine (lieu non situé dans le film, à savoir si on est au Témiscamingue où en Abitibi-Ouest), la troupe se perçoit avec raison comme victime d’une cruelle imposture : « Ça prend-tu des écœurants pour nous envoyer icitte ! »

Pour ceux qui en savent moindrement sur le mode de vie rural du début des paroisses, vous n’y verrez rien de nouveau. Au final, Les Brûlés apparaît comme étant une énumération des déboires qui pouvaient accabler les premiers blancs, affublée d’une trame narrative mal adaptée au format du long métrage. Pour ceux qui s’intéressent au début du cinéma de fiction au Québec, vous y verrez le genre de méga production qui devint complètement désuète pendant les années 1960, grâce au talent de Gilles Groulx et de Gilles Carle entre autres, qui ont ouvert notre cinéma à la spontanéité et aux productions privilégiant la honnêteté au faste.

Les Brûlés est disponible en visionnement gratuit sur onf.ca. \\

Voici pour le temps des sucres ma version revisitée et santé du brunch à l’érable, tout aussi soutenant qu’un brunch traditionnel, mais beaucoup moins lourd. Vous bénéficierez en plus de tous les bienfaits que peut vous offrir le quinoa. Le quinoa est notamment source de fibres alimentaires, magnésium, manganèse, fer et cuivre.

Laissez-vous tenter par cette relecture culinaire qui saura charmer vos papilles gustatives et vos convives!

Pour 6 personnes 6 4 tasses 4 tasses 2 cuillères à soupe 2 cuillères à thé 2 cuillères à thé 1 cuillères à thé 2 tasses 3½ tasses

Œufs pochés froids, Les Œufs Richard Céleri en dés (500 grammes) Oignon espagnol émincé (500 grammes) Huile d’olive Graines de fenouil Graines de cumin Graines d’anis Quinoa Eau Poivre du moulin

1 tasse ½ tasse 1/3 tasse 2/3 tasse

Pancetta en dés (150 grammes) Échalote française émincée (50 grammes) Vinaigre balsamique Sirop d’érable, De votre érablière locale préférée

6 tranches

Pousses de tournesol Eau Jardin vert Pain de grains entiers, De votre boulangerie locale préférée

Préparation Préparer vos œufs pochés et bien les refroidir dans l’eau glacée. Broyer grossièrement les épices au pilon et les faire griller à sec dans une grande casserole à feu moyen environ 1 minute. Ajouter l’huile, le céleri et l’oignon puis poivrer. Laisser cuire jusqu’à ce que les oignons soient translucides, environ 10 minutes. Incorporer le quinoa, bien mélanger puis ajouter l’eau. Porter à ébullition, couvrir et baisser le feu. Laisser mijoter 20 minutes en brassant régulièrement. Éteindre le feu et laisser reposer 10 minutes à couvert. Pendant le repos, préparer la vinaigrette à l’érable : saisir la pancetta à feu vif jusqu’à ce qu’elle soit croustillante, ajouter l’échalote et faire revenir 2-3 minutes, déglacer avec le vinaigre balsamique et laisser réduire presqu’à sec. Ajouter le sirop d’érable, porter à ébullition et déposer les œufs pochés pour les réchauffer environ 2 minutes, s’assurer que le jaune reste coulant. Retirer les œufs et les réserver, ajouter la vinaigrette au quinoa, bien mélanger et rectifier l’assaisonnement. La pancetta étant déjà très salée, il n’est pas vraiment nécessaire d’ajouter de sel. Servir le quinoa avec un œuf poché, quelques pousses de tournesol et une tranche de pain de grains entiers grillée. Pour la technique de préparation des œufs pochés, visitez la page Facebook de La Joyeuse Bouffe. \\

louis-joseph beauchamp

Qu’on se le tienne pour dit, ils ne l’ont pas eue facile, ceux que l’on a débarqués en pleine jungle de conifères. Loin de moi l’idée de vous rabattre les oreilles et de vous faire la morale, vous qui vivez avec le confort de l’eau courante, mais à observer la cinématographie de notre région, je me fais moi-même rappeler constamment cette époque pénible où la cassonade était un luxe.

Cette chronique est rendue possible avec l’aimable participation de : Louis-Joseph Beauchamp // LA JOYEUSE BOUFFE lajoyeusebouffe@hotmail.com // 819 723-2408 poste 119

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Métiers_d’arts

Rubrique_ludique

CAKAFUNK : des poupées neuves faites de vieux tissus

Écolo-rigolo >> Claudia Fortin

Un peu de Rouyn-Noranda dans le jeu Rock Band >> Mélanie Boutin-Chartier

Créatrice des petites poupées CAKAFUNK, Philomène Julien, originaire de la région mais maintenant installée à Montréal, allie l’art à sa passion pour les textiles, sans oublier l’imaginaire de l’enfance et la conscience environnementale. Résultat : de mignonnes petites poupées, toutes uniques, colorées… et adorables!

Philomène Julien est une artiste multidisciplinaire bien de chez nous. Elle grandit à Amos pour ensuite migrer vers la grande ville où elle exerce aujourd’hui plusieurs de ses passions. La peinture étant une de celles-ci, elle développe une démarche artistique beaucoup plus plastique et elle revisite la « mode » dans un style plus sculptural que commercial. Ses études en arts plastiques et en scénographie – avec une spécialisation pour les costumes – lui valent le titre plus formel de costumière. Un voyage en Inde aura servi de point tournant à son amour pour les couleurs et les tissus.

courtoisie

Les petites peluches excentriques de la ligne CAKAFUNK sont donc nées un peu d’elles-mêmes, au fil du parcours de cette touche-à-tout fascinée par les textiles et par la théâtralité des gens. « En me permettant à peu près toutes les libertés dans la création de mes personnages, j’apprends aussi comment réagissent les tissus entre eux et à la couture... C’est un univers sans fin et très métaphorique de l’expérience humaine », raconte l’artiste, qui aime jouer avec les contrastes, les couleurs et la texture. Souvent, dans sa démarche, elle commence sérieusement une poupée qui se termine en « bricolage » plus maladroit et démesuré.

Selon elle, il faut « accepter l’erreur, et la trouver belle ».

Poupées multicolores… et vertes La conscience écologique veut donc qu’elle réutilise et réinvente, pour faire tout avec rien ou presque. Sa situation familiale (maman monoparentale d’un petit garçon qui est le moteur de sa création) et sa conscience sociale l’amènent donc à ne pratiquement plus rien consommer de neuf; elle retouche et transforme, ce qui oblige à exercer un regard pour le beau. « Je suis esthétiquement assez pointilleuse et c’est entre autres la mode, ou plutôt le vêtement, qui m’inspire. Les gens en achètent énormément; j’ai d’ailleurs souvent envie de leur découper sur le dos parce que j’imagine les oreilles de mon prochain CAKAFUNK! » Faits à 92 % de matériaux recyclés, ces petits personnages sont bourrés d’amour et d’originalité, et offrent un regard plein d’humour et très actuel sur l’écologie et son importance. Philomène travaille présentement sur une série du genre « trophée de chasse » à mettre au mur, confectionnée avec du textile sculptural, certaines œuvres étant même constituées à 100 % de matière recyclée. \\

C’est grâce au groupe Massive Slavery que Rouyn-Noranda a une présence dans la bibliothèque musicale du jeu Rock Band. La chanson Humanity’s Last Hope, tiré de leur premier album Global Enslavement, a permis à ce groupe métal d’avoir l’opportunité d’avoir une visibilité dans l’un des jeux vidéo les plus populaire.

La présence de Massive Slavery dans Rock Band a permis au groupe abitibien d’avoir une visibilité internationale. C’est par l’entremise de leur étiquette et par la présence du groupe sur le site Web pour artistes Reverbnation.com que ce fut chose possible.

Interrogé à ce sujet, le chanteur Jonathan St-Pierre affirme que cette présence leur a permis de se faire remarquer par la compagnie Rock Gamer ­­ – le sous-traitant de Harmonix, qui convertit la musique pour le Rock Band Network. Si au départ le jeu Guitar Hero se concentrait sur la guitare, Rock Band fut quant à lui le jeu vidéo qui introduisit la possibilité de jouer trois instruments (guitare, basse et batterie) et de chanter, permettant ainsi aux amateurs de jouer en groupe.

Massive Slavery, ça déchire !

La pièce musicale du groupe rouynorandien aurait la réputation d’être l’une des plus difficiles du jeu à la batterie. À preuve, des fans font des vidéos afin de montrer aux autres joueurs leurs exploits comme celui de Brian Cavenati, alias BrianTD9192, où on le voit interpréter Humanity’s Last Hope avec 99 % de réussite... à la batterie!

Dans une autre, quatre joueurs fracassent les trois millions de points. « C’est assez irréel de constater que notre chanson est maintenant disponible sur Rock Band et que tout le monde puisse y jouer, conclut Jonathan. C’est un très bel accomplissement personnel qu’un groupe de Rouyn-Noranda qui, sans même être sorti de la région, réussisse à obtenir une telle opportunité. C’est vraiment super ! » La chanson Humanity’s Last Hope est disponible en format téléchargeable pour les éditions 2 et 3 de Rock Band sur Xbox 360 exclusivement. \\

> myspace.com/massiveslavery

Acheter de la publicité dans L’Indice bohémien c’est participer à un projet collectif.

// Merci à tous nos annonceurs!

> facebook.com/CAKAFUNK

Un doublé!

L’équipe de TRAME Architecture + Paysage est heureuse d’annoncer que

Nathalie Pineault et Christian Dupont ont réussi leurs examens d’admission à l’OAQ, l’Ordre professionnel des architectes du Québec.

félicitations!

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trame.qc.ca

Musique L’Ensemble vocal Florilège en tournée régionale

Concerts des classes de musique

Voix enchantées

Le Conservatoire offre le fruit de son enseignement

>> Yves Prévost

>> Winä Jacob Après une année de préparation, l’Ensemble vocal Florilège parcourra la région, en avril, pour un concert de musique baroque et romantique. Ses 16 chanteuses et chanteurs interprèteront notamment des airs de Brahms au public rassemblé à Rouyn-Noranda le 14 avril, à La Sarre le 15, à Amos le 20 et à Lorrainville le 21.

Fondé en 2004, l’Ensemble Florilège est l’un des rares ensembles vocaux en région dédiés à la musique classique. En plus de ses concerts annuels, le groupe a connu un fort succès en 2010 au Mondial choral à Laval. En 2011, la Ville de Rouyn-Noranda lui attribuait le prix de la culture dans la catégorie Organisme ou l’évènement de la persévérance.

C’est Louis-Antoine Laroche, directeur musical et cofondateur de l’Ensemble, qui se chargera de la première partie du concert en tant que soliste. Ce sera un retour sur scène pour M. Laroche, baryton, qui est bachelier en musique de l’Université d’Ottawa et qui enseigne maintenant la musique à Rouyn-Noranda. Il interprétera des chants de compositeurs variés, incluant plusieurs œuvres d’Henri Duparc.

Quand moins, c’est mieux C’est en seconde partie que l’ensemble Florilège montera sur scène, avec le Liebeslieder Walzer, op. 52 de Brahms, un ensemble de 18 pièces en allemand, suivi d’extraits de l’opéra King Arthur, de Purcell. « Nous nous assurons de rendre les œuvres dans le contexte où elles ont été écrites, afin qu’elles soient le plus véridiques possible, indique M. Laroche. Pour l’œuvre de Purcell, par exemple, nous devons chanter avec l’accent britannique. » En ce sens, l’ensemble Florilège est parfois avantagé. Plusieurs des œuvres baroques et romantiques ont été écrites pour des ensembles d’une vingtaine de chanteurs. Lorsqu’elles sont chantées par des chorales ayant un nombre important de membres, des changements doivent être opérés. Les 16 chanteurs du groupe Florilège, répartis en groupes de quatre membres par voix, permettent une interprétation très proche de l’œuvre d’origine. Cette répartition offre également une uniformité et une homogénéité des voix qui permettent de jouer sur les nuances et qui ont fait la réputation de l’ensemble vocal.

Les chanteurs seront supportés par Réjean Laplante et Claire Murphy au piano et par Bertrand Lessard à la flûte traversière. « Il est important de mentionner la relation entre les musiciens et les chanteurs, ajoute M. Laroche. Nous nous associons avec de bons musiciens, avec lesquels nous nous entendons bien, ce qui nous permet de former une équipe exceptionnelle. Chaque membre est à l’aise de suggérer ses idées, d’apporter sa contribution. Il n’y a pas de jalousie, ce qui permet une complicité où chacun peut mettre les autres en valeur. » Ceci devrait être particulièrement sensible durant l’œuvre de Brahms, où l’ensemble sera appuyé par les deux pianistes sur un même piano. \\

Avril annonce le début des jours ensoleillés et la fin des classes. Pour les élèves du Conservatoire de Val-d’Or, c’est aussi le temps des concerts.

Regroupés par classes d’instruments sous le thème Même instument, même passion, les 68 élèves présentent le fruit de leurs apprentissages. Chacune des soirées propose le travail d’étudiants de niveaux scolaires variés, ce qui donne la chance aux spectateurs d’apprécier un plus large spectre de la pratique musicale en région. « On choisit aussi des pièces que les moins avancés peuvent jouer et qui permettent aux autres d’être à l’écoute et d’apprendre à occuper la place qu’on leur offre, ce qui est aussi une réalité de la vie des musiciens », explique le directeur du Conservatoire et enseignant de flûte Jean St-Jules. En tout, ce sont six récitals différents – piano, flûte, guitare, violon, cuivres et saxophone – qui sont offerts entre le 30 mars et le 4 mai à la salle Félix-Leclerc.

3 étudiants sur 4 Un autre concert est prévu le 25 mai afin de présenter le travail des trois étudiants en écriture musicale. Les pièces composées par les étudiants du baccalauréat seront, pour l’occasion, interprétées par les professeurs et la chorale du Conservatoire. Fait intéressant : dans tout le réseau des Conservatoires, il n’y a qu’une seule autre personne qui étudie en écriture musicale.

Une nouvelle offre rendue possible La majorité des instruments classiques sont enseignés au Conservatoire à l’exception du chant, des instruments à hanches doubles – hautbois, basson – et des percussions.

Pourtant, selon M. St-Jules il y aurait un manque de percussionnistes en région.

Voilà donc une des nombreuses avenues de diversification entrevue par le Conservatoire et rendue possible avec la nouvelle construction qui s’amorce ce mois-ci. « On veut développer des nouveaux programmes en lien avec le Cégep afin d’ouvrir notre offre de services et contribuer à ce qui se passe un peu partout dans le monde musical. Il faut travailler à l’employabilité de nos étudiants en fonction de la mondialisation », mentionne M. St-Jules, avant d’ajouter qu’en ce moment, il y a une forte demande pour des musiciens habiles à manier les sonorités électroniques. « Les musiciens les mieux payés ce sont ceux qui font de la musique pour les jeux vidéo. » De plus, dans les nouvelles installations, il sera aussi possible d’offrir des cours par vidéo-conférence avec des enseignants d’un peu partout au Québec ou ailleurs sur la planète. Si l’enseignement d’un instrument peut être hasardeuse à distance, les cours plus théoriques peuvent par contre y gagner, selon le directeur. \\

courtoisie

Ce journal est imprimé sur du papier écologique

SVP recyclez-le !

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Musique Tournée Signature 2012 de l’Orchestre symphonique régional

Lancement d’album

>> Margot Lemire

>> Vanessa Chandonnet

L’Orchestre symphonique régional fête en grand ses 25 ans par la tournée Signature 2012.

Tout le monde le sait : en première partie, Alain Lefèvre interprétera André Mathieu; en deuxième partie, on y écoutera la plus récente création de Jacques Marchand, La Cantate nordique. Avant de faire silence, d’ouvrir les rideaux, d’illuminer la scène, le chef de l’OSR dévoile le travail dans les coulisses pour y arriver.

Le 29 février dernier, l’auteur-compositeurinterprète lamottois Dylan Perron, lancait Hamérricana en sol montréalais. Ce mois-ci c’est en Abitibi qu’il vient offrir officiellement son album, qui est déjà disponible chez les disquaires depuis plus d’un mois.

Comment attire-t-on un Alain Lefèvre, pianiste et compositeur québécois, virtuose, que la carrière internationale appelle aux quatre coins du globe? Alain Lefèvre est une connaissance de Jacques Marchand. Ils ont eu le même professeur de musique, Paul Loyonet. Il y a cinq ans, les deux compositeurs ont cassé la croûte après un concert de M. Lefèvre : « Si tu as besoin de moi, fais-moi signe! » dira ce dernier. Il y a deux ans, Jacques Marchand fit le signe en préparation du 25e anniversaire de l’OSR. Alain Lefèvre accepta. C’est le premier cadeau pour nous. sol0art

Le 2e emballage? La Cantate nordique pour chœur et orchestre, dédiée aux parents du chef, pionniers de l’Abitibi-Témiscamingue. Peut-on imaginer 170 musiciens et chanteurs venus de partout, sous la direction de Jacques Marchand, chantant « Au début l’Esprit gardait le silence… » ?

Jacques Marchand confie : « Je suis heureux des résultats. On avance. Je continue à bâtir le pays, à ma façon… Cette Signature 2012 est une célébration du chemin parcouru ensemble. » Et c’est sans compter l’album souvenir lancé le mois dernier, une série d’enregistrements cueillis au fil des ans, accompagnés dans leur écrin par un cahier souvenir rédigé par Michel St-Denis, auteur rouynorandien. Bien que ce soit son anniversaire, c’est l’OSR qui offre les cadeaux. \\

> osrat.ca

L’AmericaTibi de Dylan Perron

C’est le 4 (Val-d’Or), 5 (Rouyn-Noranda), 6 (La Sarre) et 7 avril (Amos) que Dylan Perron, accompagné de son Élixir de Gumbo, présentera son remède musical à requinquer la fierté. Heureux mélange entre le blues, le country et la musique irlandaise, ce nouveau bluegrass aux accents de folk symphonique. « Le bluegrass, c’est vrai, festif, convivial. C’est fait pour le monde! » déclare passionnément celui qui signe ses textes en français.

Chansons de route ou de brosse, à portée politique ou sociale, cohabitent avec de magnifiques ballades plus personnelles et profondes sur ce disque engagé. « Je ne me considère pas engagé, mais je trouve les autres non-politisés », explique celui qui dénonce, notamment, la propension de certains Québécois à vouloir chanter en anglais. « C’est pas à cause que ça marche pas qu’il faut que tu changes! » La ponce d’élixir blugrass de Perron prend racine dans son entourage qui l’influence,

Ariane ouellet

L’OSR s’offre en cadeau

comme dans la chanson Je n’y pleut rien dédiée à sa grand-mère et rehaussée d’un quatuor à cordes. « C’est la toune la plus achevée de l’album. Tu veux bien faire les choses pour les gens que t’aimes ». « Je ne veux pas voir le monde tripper sur nous autres, je veux tripper avec le monde », souligne l’artiste. Les dix chansons francophones et quatre pièces instrumentales d’Hamérricana sont les prémices d’une longue carrière sur le point d’éclater. «Je souhaite que les gens l’écoutent régulièrement, à en devenir marquant. Qu’il soit présent longtemps pour ceux qui l’apprécient ». \\

> myspace.com/dylanperron

Portrait du groupe Meuh!

El meyeur groupe d’la taïrre >> Valérie Lemay susceptibles d’aimer ça l’ont trouvé cave. On ne comprenait pas pourquoi il était si fier! », commente en riant son acolyte Ian Campbell, lui qui l’accompagne désormais dans toutes les manifestations publiques comme batteur de casseroles de la formation!

L’enfance d’Alexandre Fortier ne sera guère facile : « J’étais rejeté à l’école, j’ai été victime de moqueries au primaire et au secondaire.

J’étais différent et j’en ai souffert. Puis là, une frustration t’habites quand tu es intimidé », explique Alexandre. L’agressivité d’Alexandre trouvera canalisation dans la musique métal et l’enfant unique trouvera refuge dans les chansons d’un groupe métal au style « noise », dont nous tairons le nom.

Pendant 10 ans, Meuh! sera connu d’un groupe restreint d’initiés. L’effet Meuh! sera pourtant palpable à Trois-Rivières, Québec et Montréal : « Notre premier show a eu lieu au Festival Les Douteux au Brouhaha, à Montréal, où 200 personnes étaient présentes et m’attendaient avec enthousiasme », raconte Chârasse. Le doigt accusateur, un symbole de ce que « tout le monde pense tout bas sans oser le dire », sortait désormais de l’ombre.

Total Crap, soirée où l’on rend hommage aux désastres du petit écran, contribuera également à faire connaitre Meuh! : « À chaque fois qu’on passe du Meuh! à Total Crap, ça ne laisse personne indifférent. Il y en a qui détestent, d’autres qui aiment. C’est l’une des seules choses qu’on montre à Total Crap qui nous a valu des plaintes des spectateurs.

Chârasse semble croire tellement à ce qu’il dit que les gens ne se rendent pas compte qu’au bout de la ligne, c’est juste un personnage », de dire Simon Lacroix de Total Crap.

La genèse : Preissac-Nord Pendant un weekend, Alexandre et son ami Rémi enregistrent la première cassette de Meuh! où déferlent attaques et insanités sur fond (ou bruit c’est selon) de guitare électrique. Complètement dépassés par ce que certains pourraient appeler une psychothérapie ou une catharsis, ses amis comprenaient difficilement sa démarche « artistique » : « Lorsque Chârasse est arrivé la première fois en 1998 au Cégep avec ses cassettes, tous ceux qui auraient été

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L’INDICE BOHÉMIEN \\ AVRIL 2012

Le doigt accusateur

« Évidemment, tout cela est une grosse joke, nous sommes simplement curieux de voir où cela va nous mener. Nous travaillons d’ailleurs sur une prochaine cassette : El meyeur groupe d’la taïrre », conclut Alexandre.

Pour ceux qui pourraient s’inquiéter des répercussions sur la vie sociale et professionnelle d’Alexandre Fortier, sachez que Chârasse possède un réseau social bien établi et que pendant le jour, il se transforme en courtois assistant technique dans une pharmacie de Rouyn-Noranda.

Le Groupe Meuh! sera en première partie du spectacle de Mononc’ Serge avec le Sarge Jazz Band le 6 avril 2012, au Billard L’Ad Hoc à Amos et le 7 avril au Petit théâtre du Vieux Noranda. \\ charles fontaine

Contre-culture, anarchisme ou simple diversité culturelle; Alexandre Fortier, alias Chârasse, guitariste/chanteur du band Meuh!, laisse rarement son public indifférent.

Grand gourou des rejets, Meuh! hurle à gorge déployée toutes insanités possibles aux fins de libération. Article pour lecteurs avertis!

Poste_d’écoute Dance Laury Dance // Living For The Roll Abuzive Muzik / District 7 (2011)

Les sœurs Boulay // Les sœurs Boulay

>> Mathieu Larochelle

Indépendent (2012)

>> Winä Jacob Ce groupe de Québec ne réinvente peut-être pas la formule, mais ce qu’il fait, il le fait bien : Dance Laury Dance joue du bon vieux rock pur et dur. C’est en juillet 2011 que leur album Living For The Roll sort chez certains disquaires et sur le web. Le tout commence avec une chanson très solide, Burning Hot. Cette pièce donne le ton massif que Dance Laury Dance maintient pendant ses 11 morceaux. En effet, l’écoute de cet album contient son lot d’effets secondaires. Dès l’absorption de ce remède rock extra-fort, il est probable que votre tête hoche suivant le lead guitar et que votre pied tape le sol au rythme du bassdrum. Dans un lexique plus musical, vous aimerez sans doute cet album si vous êtes un admirateur de Motörhead ou d’Airbourne. Bien que l’entièreté de l’album soit bon, les pièces fortes sont sans aucun doute Burning Hot, Living For The Roll et Death Train. Le tout s’enchaîne très bien, mais peut être essoufflant pour les oreilles mélomanes cherchant un peu de variété dans un album. Ces rockeurs fous sont Alexandre Lapperière (batterie), Max Lemire (voix), Étienne Villeneuve (guitare), Sébastien Deschênes (basse) et Patrick Cyr (guitare). 4,5 / 5

L’album des Sœurs Boulay a un gros défaut : il n’a que cinq pièces! Cinq chansons pour découvrir la parfaite harmonie des voix de Stéphanie et Mélanie Boulay – qu’est-ce qui ressemble plus à une voix que celle de sa sœur? Les Gaspésiennes proposent un folk intimiste aux accents country pouvant parfois rappeler Marie-Pierre Arthur, Chantal Archambault ou encore les sœurs McGarrigle. L’album, réalisé par Éric Goulet (Les Chiens et Monsieur Mono, réalisateur pour Yann Perreau, Vincent Vallières...) table sur la simplicité dénudée d’arrangements et sans flafla. Le son propre des cordes – guitares et ukulélé –, les textes simples empreints de tristesse et de réalisme qui parlent de voyage sur la 132, d’amours impossibles ou encore de l’espoir des jours meilleurs, semblent aussi fragiles que les voix des sœurs sont fortes. Si leur feuille de route est courte, ça devrait se réviser prochainement puisqu’elles trônaient au haut du palmarès de la ronde préliminaire des dernières Francouvertes et suscitaient un joli petit buzz. Les Boulay ne réinventent pas le genre, mais elles en respectent les codes et ce qu’elles font, elles le font avec cœur, sincérité et grand talent. Un album à télécharger à faible coût sur leur site Bandcamp pour plusieurs raisons, entre autres pour la pièce la plus up-tempo du disque, Des shooters de fort sur ton bras, ou encore pour l’aigre-douce Mappemonde. 4,1/5

Pierre Fortin // Mécanique d’hiver C4 (2012)

Fanny Bloom // Apprentie guerrière

>> Paul-Antoine Martel

Grosse boite (2012)

Pierre Fortin est généralement à l’arrière-plan, derrière sa batterie, mais néanmoins bien présent : c’est lui le socle sur lequel reposent les riffs et mélodies des Dales Hawerchuck, de Galaxie, de Mara Tremblay et autres Fred Fortin. Cette fois, il a choisi de se déplacer vers le devant de la scène et de livrer ses propres chansons, qu’il travaille à temps perdu depuis quelques années. Il réussit à créer un univers bien à lui, tout en subtilité et en délicates nuances, assez loin du gros rock lourd pour lequel il est reconnu. Musicien touche-à-tout, il joue de la plupart des instruments et signe les textes, les musiques et la réalisation de l’album (en collaboration avec Olivier Langevin, l’âme de Galaxie). Pour situer ceux dont la curiosité a été piquée, on est à mi-chemin entre l’univers de Fred Fortin et celui de Beck (quand il se fait mélancolique comme sur Sea Change), comme une sorte de folk moderne à la Wilco. Les paroles et l’accent trahissent bellement le fait que Fortin vient du Lac-Saint-Jean. Sa voix n’est pas très puissante, quoique juste, mais colle bien à l’atmosphère des chansons, qui ne sont pas nécessairement accrocheuses mais qui réservent d’agréables moments à l’auditeur attentif. Un p’tit 2 $ qu’on le voit au FME en septembre? 3,8/5

>> Chloé BP Fanny Bloom, c’est avant tout cette petite voix délicate et douce à l’oreille. Fanny Bloom, c’est aussi une poésie à fleur de peau d’où exulte à la fois romantisme et mélancolie avec en bonus une force intérieure, celle de l’apprentie guerrière. Après la rupture de la Patère Rose, Fanny Bloom a su rallumer son propre flambeau, tel le phœnix qui renaît de ses cendres. Il en résulte un opus bien senti où la pop synthétique flirte avec les envolées de piano lyriques, instrument de prédilection de la guerrière au cœur tendre. À travers ce rite initiatique, la chanteuse s’est entourée d’acolytes dont Étienne Dupuis-Cloutier, qui apporte un accent créatif et tribal aux arrangements musicaux, de même que Stéphane Lafleur (Avec pas de casque), qui signe le texte de la chanson titre : Apprentie guerrière. 3,7/5

Ariane Moffatt // MA Marie-Pierre Arthur // Aux alentours Bonsound Records (2012)

Audiogram (2012)

>> Evelyne Papillon

>> David Naud Pour ce deuxième album, l’ancienne choriste et bassiste d’Ariane Moffat s’est encore une fois bien entourée : Olivier Langevin (Galaxie) qui s’occupe des guitares (ça part bien...); Robbie Kuster, l’excellent batteur qu’on a pu voir entre autres avec Pat Watson; et puis François Lafontaine (Karkwa), qui coécrit la musique et réalise l’album... et quel travail de réalisation! À ce niveau, ça ressemble bien sûr à ce que fait Karkwa ou encore Arcade Fire; ça sent l’Hotel 2Tango en plus raffiné... Les textes, signés Gaële (sauf un, de Jim Corcoran), sont jolis sans jeter par terre, ce qui n’est pas un désavantage en ces journées fondantes du printemps. Et Marie-Pierre là-dedans? Elle écrit d’excellentes mélodies, de bonnes pièces qui seraient sûrement tout aussi appréciables sans tout l’enrobage sonore. Sans oublier sa voix, jeune et mature à la fois, juste et vraie; une des meilleures du Québec actuellement. Aux alentours est donc un album mélangeant douceur et ardeur avec brio. Certainement un des meilleurs albums francophones de 2012 jusqu’ici. (À voir en spectacle si l’occasion se présente) 4/5

4,5 et + | 4 à 4,5 | 3,5 à 4 | 3 à 3,5 | 2,5 à 3 |

D’abord surprise par un si important ratio de pièces anglophones (six pour cinq francos) chez une auteure-compositrice-interprète qui s’en sortait déjà fort bien en français, j’ai finalement apprivoisé MA après quelques écoutes. Le style d’Ariane Moffatt évolue. Plusieurs ballades et quelques pièces plus dansantes forment ce nouvel album, en continuité avec les autres, mais tout de même bien distinct de ceux-ci dans le son. On trouve de la profondeur dans l’électro, des pièces où se trémousser et de la sensualité de bon goût. Les thèmes sont l’amour, le rapport au corps et la sexualité. Mention spéciale à Too late pour le dansant et la voix sexy, le tout à la sauce électrocaribéenne, si je puis m’exprimer ainsi. Mon corps est appréciable pour la réflexion sur la santé, l’apparence, la mort et le style de vie, sur un rythme à la DJ Champion : « Quoi faire avec mon corps/ Le guérir, le blesser/ Le punir ou le gaver d’animaux morts ». In your body séduit par son énergie joyeuse et son audace. Seul bémol: la pièce La pluie et le beau temps, avec ses effets vocaux robotiques et la répétition ad nauseam du refrain. Dans l’ensemble, un album fortement électro, réalisé, produit, écrit et joué en grande partie par madame « Je veux tout », sur lequel ont quand même leur place les instruments de musique plus traditionnels, créant une riche ambiance. 4/5

Vos enfants vous l’emprunteront encore dans 15 ans Dans son genre c’est du bonbon Vous ne connaissez pas? Achetez-le quand même Pour les amateurs du genre Y’en manque pas gros

2 à 2,5 | 1,5 à 2 | 1 à 1,5 | 0à1|

Assez banal Quelques bons flashs Quécé-ça?

Gros gaspillage de plastique

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