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Installé depuis plus de deux ans à la maison du forgeron de Saint-Thélo, Alexandre Crézé s’est spécialisé dans la création de meubles en acier brut. Créatif et passionné, il réalise des pièces uniques et d’adapte à la demande.

Les évidences mettent parfois un peu de temps avant de s’affirmer ! Pour Alexandre Crézé, elles se sont révélées dans sa vingtième année. Bac en poche, le jeune rennais n’envisage pas de poursuivre ses études. Son souhait : entrer dans la vie active. Il quitte la Bretagne pour les Alpes et découvre chez son oncle le métier d’électricien. Très vite pourtant, le jeune homme s’aperçoit qu’il s’est trompé de voie. « Poser des prises à longueur de journée, ce n’est pas mon truc, admet-il. Je voulais développer une activité plus créative. » La passion familiale pour le fer et l’acier s’impose finalement à lui. Rémi, son père, patron de l’entreprise Crézé, spécialisée dans la métallerie d’art, à Rennes, est aussi le fondateur de la Maison du forgeron, à Saint-Thélo, en 2017. Il aurait pu y faire ses classes et apprendre son métier au sein de l’entreprise familiale. Il fait un autre choix et opte pour une formation de métallerie à l’Afpa de Saint-Nazaire. Il en sort huit mois plus tard et décide de parfaire sa formation chez les Compagnons du tour de France. De Tours à Marseille, en passant par Pau et l’Angleterre, il va poursuivre l’expérience pendant cinq ans, sans toutefois la mener à son terme. Son passage en Angleterre lui ouvre les portes d’une entreprise installée à York. « J’étais responsable de l’atelier laiton et bronze, précise-t-il. J’ai eu l’occasion de travailler pour des chantiers prestigieux pour les villes de Londres ou de San Francisco. »

En 2020, Alexandre décide néanmoins de retraverser la Manche et de poser ses valises à Saint-Thélo. À la fois école, musée et lieu d’exposition, la Maison du forgeron lui offre la possibilité de s’installer. Il la saisit et crée AC Steel. Gardecorps, chassis, escaliers… le jeune entrepreneur commence à se faire une clientèle en réalisant des travaux classiques. Très vite pourtant, il doit faire face à une demande de plus en plus importante pour du mobilier. Forcément, l’idée de s’orienter vers ce type de production le séduit. « Tout ce qui touche à la métallerie et au travail de la matière me plaît », assure Alexandre. Il se lance donc dans la fabrication de meubles en petites séries et personnalisables en fonction de l’envie de chacun. Mange-debout, tables de salon, tables de chevet, porte-revues, tabourets, plafonniers… Ses premières réalisations sont exposées à la Maison du forgeron. Ponctuellement, il participe également à des expositions de professionnels ou des salons de métiers d’art. Le succès est au rendez-vous et dans un proche avenir, il n’exclut pas de développer sa propre boutique en ligne et même d’ouvrir un magasin dans le bourg d’Uzel. Passionné et créatif, il sait qu’il va devoir développer et faire évoluer la gamme de ses créations. Le jeune homme a de la ressource. « J’aime les reflets de l’acier, qu’il soit brut ou patiné. L’envie est de laisser s’exprimer le matériau au travers des couleurs qu’il propose. Je n’hésite pas à choisir des sections épaisses pour mes meubles, créant un équilibre entre la robustesse du matériau et la finesse de la forme. J’essaye de refléter au travers de mon mobilier l’alliance de l’esprit et de la main. Chaque meuble doit être pensé et réalisé avec la plus grande attention. Que l’on puisse sentir la sensibilité et la technique au travers de mes ouvrages est ma ligne directrice. »

Savonnerie artisanale installée à Saint-Aignan depuis 2021, LibellBulle propose une gamme de savons « cosm’éthiques ». Passionnée et engagée, Marie-Cécile Dacquay a fait le choix du bio et du vegan pour proposer des savons à la fois originaux et sains.

« Votre savon est une bulle de réussite ». « J’ai eu le plaisir de tester le savon shampoing et je suis conquise ».

« Vraiment une révélation ». Sur le site de la toute jeune entreprise Libellbulle, les témoignages sont particulièrement élogieux. Créée il y a moins de deux ans, à Saint-Aignan, la savonnerie artisanale de Marie-Cécile Dacquay s’est déjà fait une place sur les marchés et dans les boutiques bio du secteur.

Et pourtant, en débarquant avec son compagnon sur les bords du lac de

Guerlédan, la jeune femme originaire du Sourn a un tout autre projet en tête.

« C’était en 2013, se souvient-elle.

Nous voulions développer une ferme touristique avec une plantation d’arbres fruitiers, un gîte et des chambres d’hôtes ». Un grave accident de chantier sur la rénovation de la maison va pourtant remiser ses rêves au rang des douces utopies. Entre opérations et séances de rééducation, la jeune trentenaire prend le temps de s’interroger sur son avenir professionnel. « Je voulais trouver une activité compatible avec mes contraintes physiques et qui corresponde également à mes valeurs », explique-t-elle.

Elle se découvre une passion pour le savon et offre ses créations à sa famille et à ses amis. Ses produits plaisent et l’idée d’en faire son métier fait naturellement et rapidement son 20 •

chemin. Mais de l’amateurisme au professionnalisme, il y a tout de même du chemin ! Elle va s’y engager en prenant la direction de la Drôme pour suivre une formation sur la savonnerie à froid et la réglementation dans le domaine des cosmétiques.

De retour en Bretagne, dans son petit laboratoire de fabrication aménagé à côté de la maison, elle se lance dans la phase de création. Et dans ce domaine, Marie-Cécile a une idée très précise de la direction qu’elle souhaite prendre : faire du bon, du beau et du bio. D’entrée, elle choisit de produire en respectant le cahier des charges de Nature & Progrès. « C’est le label bio le plus rigoureux, insiste-t-elle. Il prend en compte la démarche globale et pas seulement les ingrédients. Et ça me correspond totalement ». Poudre de cacao ou de curcuma, huile d’avocat et de coco, rhassoul ou encore patchouli… elle n’utilise que des produits naturels issus de l’agriculture biologique et bannit bien évidement tous colorants. Lorsque c’est possible, elle s’approvisionne également auprès de producteurs locaux pour des huiles végétales, des plantes aromatiques et médicinales. « La création en savonnerie est infinie, assure Marie-Cécile. À chaque démoulage, c’est toujours un plaisir de découvrir les marbrures de mes savons. Ce sont des produits uniques qui prennent soin de votre peau au quotidien. » L’alternatif, L’alternatif nature, L’épicé et le Suavecito : la gamme de la savonnerie artisanale compte aujourd’hui quatre références de savons-shampoings et savons surgras, déclinés avec et sans huiles essentielles, « pour convenir à tout le monde ». Un cinquième savon, Le Woodstock, composé notamment avec de l’huile de chanvre et du patchouli, devrait très rapidement étoffer encore la gamme de ses « cosm’éthiques ». Une gamme facilement reconnaissable avec son emballage floqué d’une libellule et que les amateurs peuvent découvrir en ventre directe ou dans les Biocoop de Pontivy et Loudéac, à la biscuiterie de Guerlédan, chez Bocal Attitude à Loudéac ou encore au salon de coiffure Alternatif, à Pontivy.

Korn er Lann Saint-Aignan 06 40 50 44 87 libellbulle.wixsite.com

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