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D E N S I F I I E R DENSIFICATION URBAINE D’UN BIDONVILLE

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AVANT PROPOS

AVANT PROPOS

T R A V A I L L E R X L A V E R X C U L T I V E R X E L E V E R

H A B I T E R

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RELOCALISATION DES LOGEMENTS CONSTRUITS EN MILIEU INONDABLE. Construction de logements quasi autonomes en eau.

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1969 1989 2003 2017

Comment habiter un paysage aussi singulier que celui-ci ?

Tout simplement en réfléchissant à une infrastructure qui se déploie, un environnement qui suit cet étalement, un logement qui s’adapte. Une occupation qui ne tient compte non seulement de la ravine comme étant un réel élément naturel, mais qui vient également respecter cet écosystème et donc des constructions qui vont s’adapter au comportement de celle-cI.

L’usage des locaux contruits s’adaptera et dépendra fortement de la situation de la ravine ; Un morceau de ville qui vient se créer et qui se déploie en plusieurs typologies :

T R A V A I L L E R X L A V E R X C U L T I V E R X E L E V E R H A B I T E R

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L’idée est de venir monopoliser la zone d’aléa fort pour empêcher les habitants de venir construire. Un projet qui occupe un maximum l’aléa fort dans le seul but d’empêcher l’habitat spontané de se mettre autour.

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L A V E R

A Mayotte, laver son linge le long de la ravine est considéré comme une pratique locale. C’est un magnifique spectacle et un vrai moment partagé entre mère et fille. On les retrouve au bord de l’eau, sur les gros caillou. Un moment de vie qui n’est peut être pas juste, mais que je décide de garder. Au niveau écologique, c’est également très pratique car l’environnement de la ravine le permet. Il est question ici de garder cette pratique et de mieux organiser les espaces de rencontre et, finalement, intégrer cette pratique au milieu urbain.

L’eau, une fois utilisée, est généralement jetée dans la ravine, traverse l’ensemble du quartier et atteint la mangrove puis le lagon et ce sans traitement aucun, accumulant ainsi l’ensemble des déchets du quartier.

Dans le but d’essayer d’avoir un eau pure et protéger le lagon, des bassins de phyto épuration sont prévu à cet effet. L’eau de la lessive passera des bassins de « lavage » au bassins dotés de filtres plantés. L’eau, une fois traitée, va pouvoir rejoindre la ravine principale.

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E L E V E R

Des zébus un peu partout, accrochés aux arbres et très proches de ma ravine était sur site le jour de ma visite. Faisant partie intégrante non seulement d’une culture mais également d’un écosystème, il n’était pas question de laisser leur sujet de côté. Pour ce faire, des espaces clôturés ont été aménagé spécialement pour ces bêtes.

Penser aux zébus peut sembler être un détail. Seulement, j’ai remarqué que ces animaux ont une place plutôt importante au sein de la famille mahoraise.

leur aménager un espace à eux, des points d’eau potable étaient un détail à ne pas oublier.

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T R A V A I L E R

Comment parcourir cette fameuse ravine de la poste sans rencontrer les fabricants de marmites. Des marmites en aluminium qu’ils confectionnent et exposent soit sur place soit au marché. On parle ici de petits ateliers, une tradition qui se transmet de père en fils. Un apprentissage qui se fait sur le tas. Une pratique qui se fait au bord de la ravine, et donc en milieu inondable. C’est pour cela que des ateliers de fabrication pour ces « artisans » feront partie intégrante du projet.

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C U L T I V E R

N’étant pas une pratique omniprésente à Kawéni, il s’agit tout de même d’une activité que l’on retrouve sur le site en question. Il faut à tout prix veiller à la préservation des terrains agricole d’une part et venir maintenir l’activité agricole d’autre part en aménageant des jardins partagés, organiser les parcelles en coopératives habitante. L’irrigation est un point important dans un contexte ou l’eau se veut rare.

L’idée est ici de venir coupler les systèmes de rétentions à un système d’irrigation pour l’agriculture. On pourra également utiliser une partie de l’eau stockée pour irriguer les parcelles agricole en saison sèche.

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H A B I T E R

Aujourd’hui, du logement insalubre se trouve au bord de la ravine, là ou le risque d’inondation est le plus fort. Il y a à la fois une question de danger et de défense qui se pose. Le projet viendra donc délocaliser l’ensemble de ces habitants « en lieu sûr », proposant ainsi plusieurs typologies de logements bioclimatique, quasi autonome en eau et modulable en fonction du nombre de personne de la famille.

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